Par Brenda Norrell
Censored News
14 février 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
BLACK MESA, Arizona – Peabody Coal a enlevé 341 Navajo et Hopi de leurs sépultures pour extraire du charbon, un instrument de génocide, d’oppression et de déportation.
L’Université du Sud de l’Illinois a encore plusieurs millions d’objets volés à Black Mesa par Peabody Coal, certains datant de 8000 ans.
Au cours de ce tragique voyage, les ancêtres ont été envoyés à cinq musées – dans le Colorado, l’Illinois, le Massachussetts et le Nevada, et finalement au Musée du Nord de l’Arizona, à Flagstaff – avant d’être à nouveau inhumés dans leur terre natale.
Louise Benally, Diné de Big Mountain, dit « La compagnie Peabody Coal n’a aucun respect pour quoique ce soit ni qui que ce soit, il n’y a que leur avidité qui compte. » Louise Benally répondait à une interview en 2013, après la découverte du déplacement des ancêtres.
« Ils volent les âmes des ancêtres qui reposaient dans la terre. Les os doivent être laissés tranquilles » dit Louise, qui a passé sa vie à résister à Peabody Coal et à la déportation.
Le vol des ancêtres par Peabody Coal avait commencé 45 ans plus tôt sur Black Mesa.
Aujourd’hui, Nicole Horseherder, Diné, de Big Mountain, sur Black Mesa, et directrice de To Nizhóní Ani, dit que les gouvernements tribaux Navajo et Hopi ont été pris en otage.
« On n’en finit jamais de l’exploitation de la Compagnie de l’Ouest de Peabody Coal. Ils ont pris plus de 24000 hectares de terres pour la mine, ont dressé les familles les unes contre les autres, ont détruit les nappes phréatiques peu profondes et l’eau des sources*, mis en danger l’équilibre des nappes phréatiques profondes, et déterré nos ancêtres pour les envoyer dans des musées et des institutions sans notre consentement.
« C’est une honte que la Nation Navajo et la Tribu Hopi se soient laissées prendre en otage pendant 50 ans, mais les membres de la communauté Diné savent que les objets archéologiques et les restes d’ancêtres devraient être rendus pour être à nouveau enterrés » dit Nicole Horseherder à Censored News.
Nicole dit que les Diné qui vivent sur leur terre n’ont jamais été informés de la réinhumation de certains ancêtres.
« Le fait que nous n’ayons été ni informés ni consultés est un testament de la perfidie de Peabody Coal envers les communautés Navajo. Nous avons eu une relation raciste avec Peabody depuis qu’on leur a accordé des baux pour extraire du charbon. »
Depuis 1968, Peabody a déterré 200 ancêtres de leurs sépultures en creusant pour extraire du charbon de Black Mesa. D’autres ancêtres ont été retirés de leurs tombes près de Kayenta, pour faire place au chemin de fer qui transportait du charbon à la centrale de Page, selon une note de la NAGPRA [Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones].
C’était le Prescott College et l’Université du Sud de l’Illinois qui a effectué le ‘Projet Archéologique de Black Mesa’ – un euphémisme pour couvrir l’horreur d’ouvrir des tombes et de voler des ancêtres et leurs anciennes possessions. Le Prescott College a annoncé avoir fait faillite, à l’époque, selon la note de la NAGPRA qui relate en détail ces horreurs.
Vernon Masayesva, ex-président tribal Hopi, dit « je suis furieux que mes ancêtres aient été déterrés, émiettés et envoyés aux universités pour être étudiés. »
Le Guardian a publié un reportage sur la lutte pour ramener les ancêtres chez eux en 2014. Cependant, il a fallu encore cinq ans avant que les ancêtres soient réinhumés.
« Les os sont un sous-produit de l’extraction minière » dit Nicole Horseherder, une militante du groupe de base Navajo Tó Nizhóní Ání. « Ils auraient dû avoir un projet pour les réinhumer… Au lieu de cela, ils ont créé une situation qu’ils ne savent pas réparer. »
Un rapport du Corps des Ingénieurs de l’Armée décrivait les conditions déplorables dans lesquelles les ancêtres étaient conservés à l’Université du Sud de l’Illinois. On avait pénétré dans les lieux par effraction et des objets avaient disparu.
Alan Downer, un ancien responsable de la conservation pour la Nation Navajo, dit que la tribu n’avait jamais autorisé à prêter des restes à une professeure, Debra l. Martin, qui enseigne à l’Université du Nevada à Las Vegas. Il dit avoir été « choqué de découvrir » il y a environ huit ans, qu’elle avait des os depuis 1980, selon le Guardian.
Plusieurs millions d’objets archéologiques pris à Black Mesa sont toujours à l’université.
Une anthropologue de l’Université du Nord de l’Arizona, Kelley Hays-Gilpin, qui avait participé aux fouilles, écrivit avoir vu, lors d’une excavation de Peabody, des os humains écrasés par la machinerie de la mine et des ruines anciennes creusées par une pelleteuse, selon l’article du Guardian.
Ramener les ancêtres chez eux
Richard Begay, responsable de la conservation historique Navajo, et Stewart Koyiyumptewa, responsable de la conservation culturelle Hopi, ont travaillé ensemble pour ramener les ancêtres pour les réinhumer. Ils ont commencé en 2017, selon le Southern Illinoisan, un journal de l’Illinois.
Begay dit « Nous croyons que les restes spirituels de ces gens sont toujours à Black Mesa, bien qu’ils se languissent depuis longtemps.
« Nous voulions être sûrs de leur donner une sensation de paix. »
Avant la réinhumation, les objets funéraires sont restés à Carbondale (Illinois), alors que les restes humains avaient été transférés à un chercheur de l’Université du Nevada, à Las Vegas.
« Des représentants Navajo et Hopi sont allés à Las Vegas pour ramener les squelettes en Arizona. Ils sont aussi allés deux fois à Carbondale pour récupérer les objets funéraires et les ramener en Arizona. »
Les ancêtres ont été enterrés par des Navajo et Hopi, avec leurs propres cérémonies, en mai 2019, près du lieu où ils avaient été retirés, selon le Southern Illinoisan.
Roberta Blackgoat : Peabody Coal creuse le foie de Notre Mère la Terre
Roberta Blackgoat [décédée en 2002], qui a passé sa vie à lutter contre Peabody Coal et à résister à la déportation, dit « Notre Mère la Terre est comme un être humain. C’est comme si elle subissait de nombreuses opérations chirurgicales partout, et la poussière s’échappe et se dépose dans nos poumons. Ça cause le cancer et ce genre de maladies. Nos jeunes ont été envoyés au-delà des mers et utilisés pour leur langue et pour tuer des gens pour Washington. [Pendant la 2ème Guerre Mondiale, les Navajos mobilisés étaient envoyés se battre contre les Japonais. Ils ont développé un code en langue Navajo pour communiquer, les Japonais n’ont jamais réussi à le décoder. ‘Washington’ signifie le gouvernement U.S. pour les Navajos]. À part ça, nous ne sommes même pas reconnus comme des humains. Nous avons besoin d’être connus. »
« La chose la plus importante que nous avons mentionnée, dans cette région, c’est l’Autel, qui nous a été donné par les Gens Sacrés, et que les Quatre Montagnes Sacrées au milieu desquelles nous, les Diné, vivons est comme un hogan, et là où nous vivons sur Black Mesa c’est l’Autel. Et c’est précisément là qu’ils creusent le foie de Notre Mère la Terre, le charbon. Alors, nous nous battons pour protéger notre Autel, en ce moment. C’est la loi qui a été faite pour les Diné. »
« Nous ne le faisons pas seulement pour les êtres humains vivant maintenant. Nous pensons plus loin, toujours plus loin, pour les générations à venir, afin qu’ils puissent avoir une vie heureuse sur la planète. Nous voulons mettre fin à ces pollutions pour que nos jeunes puissent vivre sainement après nous. C’est comme cela que la prière et les chants sacrés ont été faits – c’est notre voie, pour un mode de vie sain. »
*Pour liquéfier le charbon et le transporter jusqu’à une centrale électrique.
Par Max Wilbert
17 février 2023
Également publié par Censored News
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Pour les lieux cités, voir carte en bas de l’article
RENO, Nevada – Trois tribus Amérindiennes ont déposé une nouvelle plainte contre le Gouvernement Fédéral à propos d’un projet de mine de lithium à Thacker Pass de la compagnie Lithium Nevada Corporation. C’est la dernière action en date de ce qui est maintenant une lutte de deux ans contre l’extractivisme, le ‘laver plus vert’ et pour les terres sacrées du Nord du Nevada.
La plainte, déposée par la Colonie Indienne de Reno-Sparks, la Tribu Paiute de Burns et la Tribu Paiute de Summit Lake à la Cour de District Fédérale jeudi soir, comprend trois principales allégations.
Premièrement, les tribus affirment que le Bureau de Gestion du Territoire (BLM) a gardé secrètes des informations cruciales du Bureau de Préservation Historique de l’état du Nevada et a menti sur la portée de la consultation tribale afin de s’assurer un acquiescement légal sur les propriétés historiques de Thacker Pass.
Deuxièmement, les tribus affirment que Lithium Nevada, avec la complicité du BLM, a menti sur l’abandon d’une série de vieux permis pour des activités minières à Thacker Pass. De plus, les tribus disent que le BLM, sans notifier les tribus ou le public, a étendu des dizaines de fois les autorisations de permis précédents, permettant à Lithium Nevada d’entreprendre des activités préliminaires à la construction d’une mine, qui endommagent les propriétés culturelles traditionnelles de Thacker Pass.
Troisièmement, la plainte avance que le BLM a menti sur une consultation avec les Tribus avant de publier leur Rapport de Décision et que l’agence a continuellement refusé d’admettre les faits historiques oraux et écrits présentés par les Tribus, concernant le caractère sacré et l’importance culturelle de Thacker Pass.
Au total, la plainte affirme que le BLM a violé la Loi sur la Politique Fédérale du Territoire, la Loi Nationale sur la Préservation Historique et la Loi de Politique Nationale Environnementale, et est aussi coupable de Rupture de Contrat.
Cette plainte vient juste une semaine après que la Juge Miranda Du ait tranché largement en faveur de Lithium Nevada et du BLM, dans une affaire précédente concernant des plaintes déposées en 2021 par des groupes environnementaux, un rancher local, et deux tribus Amérindiennes (la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Burns).
Cependant, cette affaire ne portait que sur le évènements et les informations d’avant le 15 janvier 2021, jour où le BLM a publié son Rapport de Décision (ROD) – principal permis fédéral – pour le projet de mine de lithium de Thacker Pass. Les plaintes des tribus ont été restreintes par cette limite, qui a empêché des preuves cruciales d’être entendues – preuves qui figurent intégralement dans la nouvelle plainte.
La nouvelle plainte est renforcée par la participation de la Tribu Paiute de Summit Lake, une des Tribus que le BLM prétend avoir consultée avant de publier son Rapport de Décision. Summit Lake et les deux autres tribus que le BLM prétend avoir consultées (la Colonie Indienne de Winnemucca et la Tribu Paiute-Shoshone de Fort McDermitt) contestent l’assertion du BLM qu’une quelconque consultation ait eu lieu. (La Colonie Indienne de Winnemucca avait déposé pour intervenir dans l’affaire précédente, mais avait été empêchée d’y prendre part par la Juge Du, pour avoir cherché à intervenir trop tard.)
Les trois tribus considèrent Thacker Pass, ‘Peehee Mu’Huh’ en Paiute, comme sacré et comme site culturel important qui est utilisé pour cueillir des plantes comestibles et médicinales, chasser et pêcher, tenir des cérémonies, camper, et pour le mode de vie quotidien des Paiutes et Shoshones. Beaucoup d’histoires orales, transmises de génération en génération parmi les communautés Autochtones de la région, en disent long sur l’importance de cette zone.
Thacker Pass est aussi le site de deux massacres de Paiutes – l’un qui s’est produit avant la colonisation, au cours d’un raid intertribal, et le second qui a eu lieu le 12 septembre 1865, au cours duquel des troupes fédérales ont massacré entre 31 et 50 Paiutes, hommes, femmes et enfants, dans une attaque-surprise à l’aube.
Une grande partie de cette histoire a été rassemblée pour la première fois dans un rapport ethnologique extensif commandé par la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Summit Lake, et intitulé « Thacker Pass/Peehee Mu’Huh : Un Monument Vivant à l’Histoire et la Culture Numu. » Les tribus ont soumis ce rapport au Département de l’Intérieur le 3 février dernier, dans le cadre d’une demande de placer le site du massacre de 1865 et tout Thacker Pass, que les tribus appellent le « District Culturel Traditionnel de Thacker Pass, dans le Registre National des Lieux Historiques. (Numu est le nom que se donnent les Paiutes du Nord.)
Arlan Melendez, Président de la Colonie Indienne de Reno-Sparks :
« Quand la décision sur l’affaire précédente a été rendue publique, la semaine dernière, nous avons dit que nous continuerions à défendre notre site sacré PeeHee Mu’Huh. Un lieu où, avant la colonisation, tous nos ancêtres Paiutes et Shoshones vivaient depuis d’innombrables générations. Et à cet endroit même, ils ont été massacrés (et jamais inhumés convenablement pour reposer) par la Cavalerie des Etats-Unis. C’est un lieu où tous les Paiutes Shoshones continuent à prier, cueillir des plantes médicinales et comestibles, à honorer nos parents non-humains, à honorer notre eau, à honorer notre mode de vie, à honorer nos ancêtres.
Nous avons un contentieux avec la plus grande mine de lithium du pays et l’expansion de plus de 40 autres concessions de lithium envisagées pour l’état du Nevada. Ils auraient dû le notifier aux Tribus plus tôt. La procédure d’attribution de permis pour Thacker Pass n’a pas été faite correctement. Le BLM prétend avoir le droit de décider à son gré qui informer et qui consulter. Ils n’ont contacté que 3 des 22 tribus qui ont des liens importants avec Thacker Pass.
L’une des premières actions du Gouvernement Biden, lorsqu’il est entré en fonctions, a été de rendre prioritaire ‘la consultation régulière, significative et solide’ avec les Tribus. Ça ne s’est pas produit pour Thacker Pass, et il faut que le Gouvernement Fédéral corrige cela. Notre histoire, notre culture, notre peuple et nos sites sacrés doivent être protégés. »
Diane Teeman, Directrice du Département de la Culture & de l’Héritage, Présidente du Conseil Tribal, Tribu Paiute de Burns :
« Thacker Pass est connu comme un lieu spirituellement puissant, à cause de la présence des dépouilles d’Ancêtres tribaux et de leurs esprits. Notre histoire orale Paiute nous dis que nous, les Paiutes, vivons dans cette région depuis avant la formation des Montagnes Cascade. Notre peuple suit les lois tribales traditionnelles non-écrites et une philosophie de la vie qui exige que nous respections toutes les autres choses vivantes, entre autres les plantes, les animaux, les minéraux, etc. Nos voies traditionnelles demandent que nous vivions en réciprocité avec toutes les autres choses et ne nous mettions jamais, en tant que faibles humains, au-dessus des autres. Pour cette raison, notre loi tribale traditionnelle non-écrite exige que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger. Seule la Tribu et ses membres peuvent parler de l’importance d’une région pour la Tribu. »
Will Falk, avocat représentant la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Summit Lake :
« Le BLM a accéléré son étude du Projet de Mine de Lithium de Thacker Pass et a été si vite qu’il a commis plusieurs erreurs, entre autres ne pas avoir cité le site du massacre du 12 septembre 1865, bien qu’il soit en possession de descriptions de ce massacre dans ses propres fichiers du Bureau Général du Territoire. Les Tribus ont notifié au BLM l’importance culturelle, spirituelle et historique de Thacker Pass, mais le BLM continue à refuser d’admettre ces informations. Le fait que le BLM n’ait pas reconnu les informations que les Tribus ont fournies sur l’importance de Thacker Pass n’a pas été pris en compte par le tribunal lors de la précédente affaire. Le BLM a commis plusieurs violations de la loi fédérale depuis la première plainte déposée en 2021. Mes clients et moi-même attendons de pouvoir dénoncer les artifices que le BLM a employé contre les Tribus pour le Projet de Thacker Pass. »
Michon Eben, Agent de la Préservation Historique Tribale de la Colonie Indienne de Reno-Sparks :
« L’une des responsabilités du Gouvernement Fédéral est de déterminer si un projet de mine peut affecter négativement des propriétés historiques. Les propriétés historiques incluent les sites de massacres d’Amérindiens. Le BLM a failli à sa responsabilité envers les tribus et maintenant le lieu de repos final de nos ancêtres est en train d’être détruit à Peehee Mu’Huh. Comment se fait-il que, quand les tombes de nos ancêtres sont menacées, c’est du ‘business as usual’ ? Nous exigeons le respect mutuel pour nos parents morts et leur lieu de repos éternel. Le BLM et les archéologues non-Autochtones n’ont pas les connaissances pour déterminer si une propriété a une importance religieuse ou culturelle pour une tribu. Les tribus Amérindiennes sont les experts spécifiques de notre culture et Peehee Mu’Huh/Thacker Pass est important pour les tribus de la région et pour l’Histoire Américaine. »
Shelley Harjo, Membre de la Tribu de Fort McDermitt :
« Sommes-nous prêts à sacrifier des sites sacrés, notre santé et l’équilibre interne pour des gains économiques à court terme, alors que des compagnies gigantesques créent une richesse incommensurable, épuisent les ressources et laissent nos générations futures supporter le désordre que la mine de Thacker Pass laisserait derrière elle ? Je ne croirai jamais que ce soit la meilleure méthode pour une vie plus verte et beaucoup d’autres Autochtones dans notre région ne le croient pas non plus. Mes parents âgés qui sont allés pêcher ou cueillir des plantes médicinales à Thacker Pass ont été suivis et harcelés par la sécurité privée de Lithium Nevada, et disent maintenant qu’ils ne se sentent plus en sécurité dans leur propre terre ancestrale. C’est une tactique brutale inacceptable contre des femmes âgées par une compagnie minière étrangère qui n’a rien à faire ici. »
Max Wilbert, Protect Thacker Pass :
« Le réchauffement climatique est un problème sérieux et nous ne pouvons pas continuer à brûler des carburants fossiles, mais détruire des montagnes pour du lithium est aussi désastreux que détruire des montagnes pour du charbon. Vous ne pouvez pas faire sauter une montagne et dire que c’est ‘vert’. »
Le projet de mine de Thacker Pass est devenu emblématique de ce que les critiques appellent une transition précipitée vers « l’énergie verte » qui reproduit beaucoup des problèmes posés par l’industrie des carburants fossiles, qui conduisent à des dommages environnementaux énormes et frappent les communautés en première ligne. Les opposants de Thacker Pass disent qu’ils ne défendent pas les carburants fossiles, mais sont en faveur de la protection de la Terre. Lithium Nevada affirme que sa mine de lithium sera essentielle pour produire des batteries pour combattre le réchauffement climatique, et le gouvernement Biden avait déjà montré un certain soutien pour Thacker Pass. Les opposants au projet appellent cela « laver plus vert », et soulignent que le projet affecterait un habitat important pour la vie sauvage et créerai une pollution importante, entre autres des gaz à effet de serre. Ils disent que les voitures électriques sont dangereuses pour la planète et qu’une approche différente est nécessaire pour faire face à la crise climatique.
General Motors a récemment passé un accord d’écoulement avec Lithium Americas, la compagnie mère de Lithium Nevada, pour acheter pour 650 millions de dollars d’actions et acheter le lithium produit à Thacker Pass. Des médias ont déclaré que l’accord dépendait des résultats de la poursuite en justice précédente. Pour le moment, il n’est pas clair quel sera l’effet de la nouvelle plainte sur l’accord de General Motors.
Devant la Cour Fédérale de Reno, en janvier 2023
« Nous nous attendions à cette décision depuis quelque temps, » dit Arlan Melendez, Président de la Colonie Indienne de Reno-Sparks. « Ça ne veut pas dire que la consultation n’a pas été faite correctement, et ça ne veut pas dire que ce combat est terminé. Nous continuerons à défendre ce site sacré. »
Par la Colonie Indienne de Reno-Sparks
Contacts : Bethany Sam, Will Falk, Max Wilbert
Publié par Censored News
le 8 février 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
RENO, Nevada – Lundi [6 février 2023], la Juge Miranda Du a prononcé sa décision dans les affaires concernant Thacker Pass, entre autres la poursuite en justice de la Colonie Indienne de Reno-Sparks et de la Tribu Paiute Burns contre le Bureau de Gestion du Territoire.
La Juge Du s’est prononcée contre la Colonie Indienne de Reno-Sparks et tous les autres plaignants, à part sur un argument limité. Elle a trouvé que le Bureau de Gestion du Territoire (BLM) n’avait pas vérifié si Lithium Nevada possédait des droits valides sur les minéraux pour 527 hectares sur les 7300 que la mine devrait couvrir. La Juge a autorisé les travaux pour le reste de la mine, tandis que le BLM vérifie si Lithium Nevada possède ces droits.
« Nous nous attendions à cette décision depuis quelque temps, » dit Arlan Melendez, Président de la Colonie Indienne de Reno-Sparks. « Ça ne veut pas dire que la consultation n’a pas été faite correctement, et ça ne veut pas dire que ce combat est terminé. Nous continuerons à défendre ce site sacré. »
L’avocat de la Colonie Indienne de Reno-Sparks, Will Falk, dit au cours d’une déclaration « La loi est une tactique limitée – spécialement dans les affaires de mines sur des terres publiques, où la loi présume que les entreprises minières ont un droit d’extraction. Si nous voulons vraiment protéger Thacker Pass, nous allons devoir faire plus que des poursuites en justice et plaider au tribunal. Nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement ou un juge pour protéger Thacker Pass. Nous devrons le faire nous-mêmes. »
Will Falk est co-fondateur de Protéger Thacker Pass, qui a dirigé un camp de protestation sur le site pendant presque toute l’année 2021.
Thacker Pass, Peehee Mu’Huh en Paiute, est un site sacré pour les tribus de la région dont les ancêtres ont vécu là depuis des milliers d’années, et y ont été massacrés au XIXème siècle. C’est aussi un habitat vital pour la vie sauvage, entre autres des antilopes d’Amérique, des tétras des armoises [grouses], des aigles royaux, des cerfs mulets et une espèce menacée d’escargots d’eau appelée Pyrg de King’s River.
Lithium Nevada affirme que sa mine de lithium sera essentielle pour produire des batteries, afin de combattre le réchauffement climatique, et le gouvernement Biden avait déjà indiqué soutenir dans une certaine mesure le projet de Thacker Pass. Les opposants au projet appellent cela « Laver plus vert », soulignant que le projet endommagerait un habitat sauvage important et créerait une pollution significative. Ils disent que les véhicules électriques sont toujours nocifs pour la planète.
Par Duane ‘Chili’ Yazzie
Publié par Censored News
Le 28 janvier 2023
Photo Tó Nizhóní Ání
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
La compagnie Navajo d’Energie de Transition, la compagnie Navajo de Pétrole et de Gaz et les dirigeants Navajo qui les soutiennent, contribuent à endommager la planète Terre. Extraire ou brûler du charbon, développer l’exploitation de pétrole, de gaz, d’hydrogène et d’hélium, avec l’inévitable fracturation, sont les causes les plus importantes de la crise climatique. NTEC [Compagnie Navajo d’Energie de Transition] empiète maintenant sur les terres Hualapai pour encore plus d’exploitation. Qu’est-il arrivé à la transition pour laquelle NTEC a été créée ?
En février 2019, j’ai pris contact avec NTEC, proposant de nous mettre autour d’une table pour ouvrir un dialogue sur nos positions opposées. J’avais suggéré qu’il y avait peut-être une position médiane sur laquelle nous pourrions nous accorder. Mon frère Ernie Zah réagit positivement, disant que NTEC pourrait vouloir parler. Les blancs (Anglo/Caucasiens) de la direction ont fait taire Ernie et ce fut tout.
En septembre 2022, j’ai mis au défi James McClure, le PDG de NOGC [Compagnie Navajo de Pétrole et de Gaz], de venir à la table, suggérant à nouveau qu’il y avait peut-être une position médiane. McClure a dit publiquement être d’accord pour collaborer avec moi, pour organiser un forum. J’ai fait le suivi en envoyant deux lettres, il n’y a que le silence de la part de NOGC.
NTEC et NOGC rejettent la possibilité de parler au cours d’un forum ouvert, civil, délibéré et objectif. Je ne suis pas sûr de savoir pourquoi ils ne veulent pas venir autour d’une table. Je suppose qu’ils pensent ne pas avoir à discuter avec moi, je ne suis pas quelqu’un d’important. Peut-être pensent-ils qu’ILS sont trop importants. Peut-être savent-ils qu’ils n’auront pas de réponses à toutes nos questions. Je les soupçonne d’avoir peur de venir dans notre hogan (habitation traditionnelle) parce qu’ils n’ont pas la compréhension nécessaire pour nous rencontrer selon nos termes culturels et spirituels. Si c’est simplement leur arrogance de blancs de l’extérieur, ils sont vertigineusement à côté de la plaque, et ils n’ont pas à manquer de respect à quiconque d’entre nous, qui vivons ici sur nos propres terres.
Ces entreprises et la direction Tribale qui les soutient, sont poussés par ce qu’ils perçoivent comme un besoin d’encore plus d’argent. Ils sont l’essence du capitalisme (oui, le capitalisme est mauvais). Le capitalisme détruit la création de Dieu.
NTEC et NGOC croient que la direction Tribale a l’autorité pour autoriser leur exploitation, et ils ont tort. Le gouvernement Tribal imposé par l’impérialisme colonial, n’a pas le dernier mot. Le gouvernement Fédéral des Etats-Unis non plus. Les gens de ces terres, qui n’abandonneront pas la loi du Créateur pour prendre soin de la Terre, ont le dernier mot.
Aussi important que plus de revenus et d’emplois puissent être, ils ne sont pas aussi importants que défendre la vie de Notre Mère la Terre et ainsi le monde de nos petits-enfants dans l’avenir.
©Chili Yazzie
Shiprock, Diné bi Keyah
Par Duane ‘Chili’ Yazzie
Publié par Censored News
Le 28 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Il y a deux concepts de relation à la terre, l’un est la croyance que quelqu’un peut posséder la terre, par on ne sait quelle logique, avec un morceau de papier ‘prouvant’ la propriété d’une terre. Les titres, les permis et les baux sont fondés sur la loi américaine.
Les racines du gouvernement Navajo et les lois qui concernent la relation à la terre datent de 1923, quand le gouvernement fédéral nous a imposé un mode de gouvernance étranger, avec d’étranges idées de propriété de la terre. Le nouveau gouvernement a été formé afin qu’un bail puisse être donné à un pétrolier, pour développer l’exploitation de pétrole dans la région de Shiprock. Nous n’avons pas consenti à être gouvernés par ce système étranger ; il nous a été imposé.
Le vénéré Traité de 1868 a été signé avec des X par nos dirigeants Tribaux, afin que les gens puissent rentrer chez eux [Voir l’histoire de la déportation des Navajos, de 1864 à 1868 – NdT]. On se demandera toujours si nos Chefs connaissaient et comprenaient la langue et les buts du Traité. Toutefois, le Traité a été signé, et l’imposition de concepts étrangers de relation avec la terre, est venue avec. Nos ancêtres étaient perplexes, se demandant comment quelqu’un pouvait être propriétaire d’une terre avec des limites physiques.
En 1848, l’Espagne a été repoussée vers l’intérieur du Mexique, cédant des terres qu’elle avait réclamées, du sud-ouest des Etats-Unis au nord-ouest. Comment l’Espagne en était-elle arrivée à penser qu’elle était ‘propriétaire’ de toutes ces terres ? En 1493, après que Colomb soit retourné en Espagne, le Pape a fait cadeau à l’Espagne de toute l’Hémisphère Ouest. Ceci autorisait et « rendait légal » la Grande Intrusion et la Doctrine de la Découverte. La loi américaine moderne continue certains principes de la Doctrine de la Découverte, et ainsi, la valide. À quel point tout ceci peut être légal ou moral, si nous, les propriétaires d’origine, n’avions rien à dire ? Dans ce contexte étranger de relation à la terre, la terre nous a été volée.
L’autre concept est l’Appartenance à la Terre, qui est enraciné dans nos commencement aborigènes ; nous avons été faits comme enfant de notre Mère la Terre et du Père Grand Créateur ; cette relation intrinsèque reste une réalité sacrée et spirituelle. Dans cette conception, la terre n’est pas une marchandise qui peut être ‘possédée’. Notre concept, c’est l’appartenance ; ‘nous appartenons à la Terre et la Terre nous appartient’, comme une mère et un enfant appartiennent l’un à l’autre. Ce lien, cette réalité, ne peuvent être brisés ou changés, quelque soient les circonstances. Les enfants volés, dans notre histoire Autochtone, appartenaient toujours à leur mère de naissance, quelque soient les centaines de kilomètres où ils avaient été conduits, les enfants et leurs mères s’appartiennent, pour toujours.
La réalité de, nous appartenons à notre Mère la Terre et la Terre Mère nous appartient, n’est pas changée par la loi Navajo ou américaine. Ce n’est pas possible. C’est notre conception, notre croyance. La personne ou le gouvernement qui pense autrement et agit pour s’introduire dans cette relation et blesser notre Mère la Terre, a tort. Nous, les Protecteurs de l’Eau et les Défenseurs de la Terre n’avons pas tort quand nous défendons notre Mère la Terre. Notre position est absolue.
©chiliyazzie
Publié par Censored News
Le 24 janvier 2023
Photos Tó Nizhóní Ání
Des Diné [Navajos] ont marché jusqu’au siège du Conseil de la Nation Navajo, pour transmettre un message fort : ‘Pas de Fracturation pour de l’Hélium’, afin de défendre les terres sacrées.
Des membres des communautés locales et impactées par l’extraction de ressources, ont marché jusqu’à la Chambre du Conseil de la Nation Navajo, pour la première Session Législative d’Hiver 2023. Les Diné ont exprimé leurs inquiétudes au 25e Conseil de la Nation Navajo, à propos de l’extraction de ressources présente et à venir dans la Nation Navajo. Ils ont envoyé un message clair : « Nous, les Gens, ne serons pas oubliés. Protégez Diné Bikéyah (les Terres des Gens) ».
Arlyssa Becenti, du quotidien Arizona Central, écrit qu’à son dernier jour en poste, le Président de la Nation Navajo Jonathan Nez avait mis son véto contre une résolution qui aurait approuvé des accords de location entre la Nation Navajo et Navajo Oil and Gas pour chercher de l’hélium près de deux communautés. Le Conseil de la Nation Navajo avait approuvé la mesure, malgré les inquiétudes concernant la menace de contamination de l’eau et l’héritage de mines d’uranium abandonnées. La loi aurait autorisé Navajo Oil and Gas Co. à avoir un accord de location pour chercher de l’hélium dans le Tohachee Wash, près de Teec Nos Pos, et à Beautiful Mountain et Porcupine Dome, près de Sanostee.
Promu première vitrine d’Art Amérindien, le Heard Museum abritait des restes d’ancêtres d’Autochtones. L’un des membres de son conseil d’administration a travaillé pour les compagnies les plus combattues en pays Indien, pour violation des droits humains et des sites sacrés
Par Brenda Norrell
Censored News
Español
27 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
PHOENIX, Arizona – Le Heard Museum, promu première vitrine d’Art Amérindien, abritait des restes d’Autochtones, entre autres des O’odham locaux, des Hopis voisins, et d’ancêtres de lieux aussi éloignés que l’Oklahoma.
Seulement 46% des 200 objets funéraires que possède le Heard sont à la disposition des tribus pour être rendus, selon de nouvelles données publiées par Pro Publica et NBC News.
De plus, l’un des membres du conseil d’administration du Heard a passé sa vie à travailler pour les compagnies d’énergie les plus combattues en pays Indien. Ces entreprises sont responsables d’innombrables dégâts sur des sites sacrés et pour l’eau, et des violations des droits humains résultant du déplacement forcé et de la misère.
Ofelia Rivas, une Ancienne Tohono O’odham qui a passé sa vie à se battre pour les droits humains, dit qu’à la racine il y a le racisme et une fierté morbide. Mais il s’agit toujours d’argent.
« Le Heard est comme tous les autres, le Smithonian et les universités, qui déforment toujours la réalité et essaient de se justifier pour leur racisme et leur supériorité de race blanche, qui violent l’éthique des droits humains, pour se faire de l’argent » dit Ofelia Rivas.
« L’Amérique et les collectionneurs internationaux mettent une fierté morbide à exhiber des restes humains et des objets sacrés. Ils ne pourront jamais conquérir l’essence sacrée de ces gens et de ces objets. »
Le Heard Museum abritait des restes d’ancêtres. Ces ancêtres ont été mis à la disposition de 19 Nations Autochtones.
La Communauté Indienne Pima-Maricopa de la Réserve de Salt River, Arizona ; la communauté Indienne Ak-Chin ; La Communauté Indienne de Gila River, Arizona ; la Nation Tohono O’odham, Arizona ; la Tribu Hopi d’Arizona ; la Tribu Zuni de la Réserve Zuni, Nouveau-Mexique ; la Tribu Havasupai, de la Réserve Havasupai, Arizona ; la Tribu Indienne Hualapai, de la Réserve Indienne Hualapai, Arizona ; les Tribus Cheyenne et Arapaho, Oklahoma ; la Nation Yavapai de Fort McDowell, Arizona ; la Nation Yavapai-Apache de la Réserve Indienne de Camp Verde, Arizona ; la Tribu Indienne Yavapai-Prescott ; la Tribu Cocopah d’Arizona ; les Tribus Indiennes du Fleuve Colorado, de la Réserve Indienne du Fleuve Colorado, Arizona et Californie ; la Tribu Indienne de Fort Mojave d’Arizona, de Californie et du Nevada ; la Tribu Miami d’Oklahoma ; les Pueblos Acoma, Nouveau-Mexique ; les Pueblos Laguna, Nouveau-Mexique ; la Tribu Quechan de la Réserve Indienne de Fort Yuma, Californie et Arizona.
Un membre du conseil d’administration du Heard travaillait pour les compagnies d’énergie les plus combattues en pays Indien
Parmi les membres du conseil d’administration du Heard, il y a Greg Boyce, qui a passé sa vie à travailler pour beaucoup des compagnies les plus combattues en pays Indien, entre autres Peabody Coal, Rio Tinto Energy, Newmont Mining et Monsanto.
Les mines de charbon de Peabody Coal ont conduit à des décennies de malheur et de déplacement forcé pour les Diné [Navajos], dévasté des sites sacrés, épuisé la nappe phréatique et empoisonné les cours d’eau. Maintenant, Rio Tinto vise le site cérémoniel Apache d’Oak Flat pour extraire du cuivre. Rio Tinto a publié son propre rapport sur le taux élevé d’agressions sexuelles autour de ses mines en Australie et en Afrique du Sud.
Newmont Mining a dévasté l’eau et les sites sacrés des Shoshone de l’Ouest. Newmont a causé des protestations d’Autochtones au Pérou, au Ghana, en Indonésie et en Australie à cause de la pollution et des dégâts.
Monsanto est le producteur de graines modifiées génétiquement qui ont dévasté les cultures traditionnelles. La Marche contre Monsanto a eu lieu dans 52 pays.
[…]
La Fondation du l’Université d’Arizona à Tucson a accepté 2,5 millions de dollars de dons de Boyce et fait l’éloge de sa carrière et de l’extraction de cuivre à grande échelle en Arizona, sans parler de la destruction à grande échelle de la terre et de l’eau. « Aujourd’hui, l’Arizona produit les trois quarts du cuivre de la nation et est le sixième producteur de cuivre du monde. »
Des salaires énormes pour les principaux membres du conseil d’administration du Heard
Les trois principaux dirigeants du Heard Museum ont reçu plus d’un demi-million de dollars de salaires, le PDG recevant un salaire annuel de plus de 264000 dollars. 2,9 millions ont été payé pour d’autres salaires. Au total, leurs revenus de 2020 ont atteint presque 10 millions de dollars.
Cependant, le Heard Museum prétend honorer et reconnaitre le territoire Akimel O’odham.
La Déclaration :
« Le Heard Museum reconnait que la terre sur laquelle cette institution se trouve depuis 1929, est à l’intérieur du Jeved O’odham, que les Akimel O’odham considèrent comme leur pays depuis des temps immémoriaux. Malgré l’annexation du territoire par la Nouvelle Espagne, la République du Mexique, et les Etats-Unis, qui en assument le contrôle depuis l’Achat Gadsden de 1854, les Akimel O’odham ont toujours affirmé que cette terre est la-leur, comme il est raconté dans leur Histoire de la Création, là où Jeved Ma: Kai, Docteur Terre, a fait cet endroit. Aujourd’hui, les Akimel O’odham font partie des Quatre Tribus du Sud de l’Arizona, une coalition qui comprend la Communauté Indienne de Gila River, la Communauté Indienne Pima-Maricopa de Salt River, la Communauté Ak-Chin, et la Nation Tohono O’odham. »
Des milliers de restes d’ancêtres O’odham ont été cachés dans les musées, les universités et les bâtiments gouvernementaux d’Arizona.
Le musée de l’Université d’Arizona à Tucson, et les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur des États-Unis ont caché la plupart des reliques de la Communauté Indienne de Gila River, au sud de Phoenix.
Loi de Protection et de Rapatriement des Tombes Autochtones
La Loi de Protection et de Rapatriement – NAGPRA – de 1990, a établi des peines pour ceux qui vendent utilisent ou transportent des restes humains Autochtones.
[…]
La Loi – NAGPRA – institue des peines pour les violations criminelles et civiles.
Provisions criminelles : Une personne qui commet sciemment l’un des délits suivants pourrait être puni de prison, d’une amende ou des deux : 1. Ventes, achats, utilisation pour du profit ou transport pour vente ou profit des restes humain d’un Autochtone. 2. Ventes, achats, utilisation pour du profit ou transport pour vente ou profit de tout objet culturel Autochtone obtenu en violation de la NAGPRA.
Vengeons Tortuguita !
[Manuel Esteban Paez Terán]
Par Indigenous Action Media
Pas de Justice sur des Terres Volées !
Abolissons l’état policier colonial !
Vengeons Tort !
Attaquons. Flic-Ville est partout !
Quand nous résistons à la marchandisation et la destruction de Notre Mère la Terre, nous continuons la résistance Autochtone à plus de 500 ans de violence coloniale. Les maitres coloniaux continuent à assassiner la terre, l’eau et les défenseurs de la forêt. Respectez l’existence ou attendez-vous à la résistance.
Posters imprimables sur le site d’Indigenous Action : www.indigenousaction.org
« La Ville d’Atlanta a loué plus de 150 hectares de la Forêt Weelaunee, sur un territoire Muscogee volé, à la Police d’Atlanta pour un terrain militaire pour la police, financé par des grandes entreprises privées.
Flic-Ville ne sera jamais construite. »
#StopCopCity #DefendWeelaunee
Écrasons l’état policier colonial de peuplement et de ressources.
#acab #ftp
- Excavation d’un grand puits à ciel ouvert long d’environ 3,7 km et au plus large de 800 m.
- Extraction de 17, 2 millions de tonnes de roche et de minerai par an (phase 2)
- La perturbation directe de 2300 hectares de surface (le projet total serait de 7260 hectares)
- Une usine d’acide sulfurique sur place – 5800 tonnes d’acide par jour pendant la phase 2
- Pomperait jusqu’à 6,4 milliards de litres d’eau par an
- Durée estimée de 41 ans et 5 ans de réparation