Original article in English :
http://oodhamsolidarity.blogspot.com/2011/06/border-patrol-headquarters-occupation.html

Publié également sur:
http://bsnorrell.blogspot.com/2011/06/oodham-not-guilty-in-border-patrol.html

Jeudi 30 juin 2011

Contact : Alex Soto
Email : stopbordermilitarization@gmail.com

Traduction Christine Prat

Chuckson (Tucson), Arizona – Les six activistes qui s’étaient enchaînés et avaient occupé le Q.G. de Tucson de la Patrouille des Frontières de Etats-Unis le 21 mai 2010 ont été relaxés pour le dernier délit dont ils étaient accusés, celui de trouble à l’ordre accompagné de « comportement gravement perturbateur ».

Les avocats de la défense, William G. Walker et Jeffrey J. Rogers, ont fait valoir que l’accusation de comportement de nature à troubler l’ordre ne s’appliquait pas étant donné qu’elle ne correspondait pas au statuts du délit. Après trois heures de délibération, le juge les a déclaré non-coupables.

Le procureur de la ville a tenté de réintroduire le délit d’effraction « criminelle » précédemment disqualifié par un vice de procédure, requalifiée d’infraction, mais ce chef d’inculpation avait été abandonné lors du premier procès en février. Suite à l’objection présentée par la défense, la demande du procureur a été rejetée.

« Le verdict de non-culpabilité d’aujourd’hui prouve que nous, en tant qu’O’odham, ne sommes pas ceux qui troublent l’ordre public. C’est la Patrouille des Frontières, le Ministère de la Sécurité Intérieure et le gouvernement à divers niveaux qui commet les actes de violence dans nos communautés » a déclaré Alex Soto, Tohono O’odham, l’un des protestataires et membre du collectif Solidarité O’odham à Travers les Frontières. « Quand les institutions – dont le comportement est en effraction depuis 500 ans, qui terrorisent les communautés indigènes et immigrées – seront-elles tenues pour responsables ? »

« Aucune entité étatique ne peut dénier aux peuples le droit fondamental à la liberté de mouvement » dit Marisa Duarte, l’une des activistes poursuivie. « Les frontières sont une arme coloniale pour continuer le génocide des Peuples Autochtones et de leur culture. Par le commerce, ils exploitent les ressources naturelles et utilisent les profits pour développer des projets d’infrastructure néolibéraux comme CANAMEX et NAFTA. Ceci conduit à la criminalisation de ceux qui défient les frontières en vivant leur vie traditionnellement. On assiste au déplacement forcé de familles vivant sur des frontières dans le monde entier. Aujourd’hui nous disons « assez » de cette criminalisation des gens. »

Les Anciens de O’odham et d’autres membres de la communauté ont assisté à l’audience pour exprimer leur soutien.

« Aujourd’hui nous célébrons notre victoire en justice, mais nous sommes conscients de ce qu’il ne s’agit que d’un pas vers l’arrêt de la militarisation de la frontière. Nous sommes entrés en action en mai de l’an dernier pour affronter directement les problèmes de nos communautés en intervenant physiquement et en occupant le Q.G. de la Patrouille des Frontières. Depuis, beaucoup des gens ont répondu à l’appel pour en finir avec la militarisation de la frontière, et des victoires comme celle d’aujourd’hui incitent à plus d’action » a déclaré Franco Habre.

Tandis que les six accusés attendaient le verdict, 16 membres de la communauté en colère s’en sont pris à la firme G4S (anciennement Wackenhut) et ont été cités à comparaître pour effraction. Les 16 ont déclaré en termes clairs leur opposition aux profits que fait la compagnie aux dépens des communautés immigrées de Tucson, dans tous le pays et dans le reste du monde. Leur action, organisée anonymement par des membres de la communauté de Tucson, s’est déroulée sous le sigle Action Directe Pour la Liberté de Mouvement.

Les six ex-prévenus ne font pas de concessions sur leur engagement ni sur leur exigence concernant l’arrêt de la militarisation de la frontière et leurs autres exigences énumérées ci-dessous :

– Retrait immédiat des troupes de la Garde Nationale de la frontière US/Mexique
– Arrêt immédiat de la construction du Mur frontalier
– Retrait immédiat des drones et des postes de control
– Démantèlement de tous les camps de détention et libération de tous les sans-papiers actuellement détenus
– Respect immédiat des droits des Peuples Autochtones à l’autodétermination
– Se conformer totalement à la Déclaration des Droits de Peuples Autochtones des Nations Unies, récemment signée par les Etats-Unis
– Respect du droit intrinsèque des Peuples Autochtones aux migrations
– Suppression immédiate de NAFTA, FTAA et autres accords commerciaux
– Arrêt immédiat de tous les projets autoroutiers de CANAMEX/NAFTA (tel que l’Autoroute de la Montagne du Sud)
– Abrogation immédiate des décrets SB1070 et 287g
– Arrêt du fichage racial
– Pas d’intrusions ou de coups de filet de la Patrouille des Frontières en territoire Indigène souverain
– Ni raids ni déportations
– Régularisation immédiate et inconditionnelle de tous les gens sans-papiers
– Respect de la liberté et des droits humains
– Respect des droits de  TOUS les Peuples Autochtones – abrogation de HB2281, soutien à la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones des Nations Unies
– Soutien à la dignité et au respect
– Soutien et assurance de la liberté de mouvement de tous

Soto a conclu « Cette action était une prière. Nous voudrions remercier tous ceux qui nous ont soutenus durant le procès et tous ceux qui sont fermement avec nous pour mettre un terme à la militarisation de la frontière. L’occupation du poste de la Patrouille des Frontières n’avait rien à voir avec un groupe ou une organisation, ni même avec nous, il s’agissait d’affronter directement la terreur que l’état déchaîne contre les communautés indigènes et immigrées, afin de pouvoir mettre en question sérieusement la militarisation de la frontière. En tant qu’O’odham, je repense toujours à ce que m’ont appris mes grand-parents : Nous le peuple O’odham avons toujours voyagé librement, sans tenir compte de la frontière. C’est notre territoire, ce que nous sommes, et nous le défendrons. »

 

Vidéos et moyens d’informations supplémentaires :
http://www.oodhamsolidarity.blogspot.com/
http://www.survivalsolidarity.wordpress.com/

 

Original article in English : http://bsnorrell.blogspot.com/2011/06/border-patrol-protesters-not-guilty-new.html

Par Brenda Norrell

Traduction Christine Prat

 

Mercredi 29 juin 2011

Les activistes O’odham et Navajo qui s’étaient enchaînés dans le Q.G. de la Patrouille des Frontières ont été relaxés par la cour fédéral à Tucson ! Aujourd’hui, 16 personnes ont été citées à comparaître pour une action distincte, l’entrée par effraction à Wackenhut, la compagnie privée qui profite financièrement du transports des immigrés arrêtés à la frontière dans des bus.

Les activistes O’odham et Navajo s’étaient enchaînés dans le Q.G. de la Patrouille des Frontières en mai 2010, pour  exiger l’arrêt de la militarisation de la frontière et des exactions des agents contre les Peuples Autochtones.

Wackenhut s’est scindée en deux compagnies il y a quelque temps, l’une pour profiter du transport en bus des immigrants à la frontière, l’autre pour profiter de l’emprisonnement des immigrants et des gens de couleur dans des prisons privées des Etats-Unis. La compagnie de sécurité Wackenhut est aujourd’hui la propriété de G4S, qui a sont siège à Londres et profite du malheur des immigrants et gens de couleur dans le monde entier.

 

Original article in English: http://narcosphere.narconews.com/notebook/brenda-norrell/2011/06/native-american-locked-down-protesters-border-patrol-call-action

Les Amérindiens qui s’étaient enchaînés pour protester repassent au tribunal et appellent à l’action mercredi 29 juin

Par Brenda Norrell – 28 juin 2011

TUCSON, Arizona – Des activistes Tohono O’odham et Navajos qui s’étaient enchaînés au Q.G. de la Patrouille des Frontières U.S. à Tucson retournent au tribunal fédéral mercredi 29 juin. Ils appellent à une journée d’action pour mettre fin aux exactions des agents de la Patrouille des Frontières et à la militarisation galopante des territoires indigènes le long de la frontière.

Alex Soto, un Tohono O’odham qui faisait partie des six protestataires, a déclaré, en se référant à l’accusation d’effraction entretemps abandonnée, « Comment pourrais-je, étant Tohono O’odham, être par effraction sur ma propre terre ? »

L’appel à l’action pour mercredi vient après la révélation de la mise en examen de 127 agents de la Patrouille des Frontières pour corruption depuis 2004, et du fait que 267 autres sont l’objet d’une enquête, d’après un témoignage devant une commission sénatoriale le 9 juin.

Cependant, les militants des droits de l’homme ici, à la frontière de l’Arizona (et du Mexique – NdT), soulignent que les autorités fédérales ferment les yeux sur les incessantes violations des droits de l’homme, de la part des agents de la Patrouille des Frontières, allant des coups au viol et au meurtre dans le Désert du Sonora.

Afin de révéler la crise des droits de l’homme à la frontière, les six activistes, Tohono O’odham et Navajo, se sont enchaînés lors d’une occupation du Q.G. de la Patrouille des Frontières US, le 21 mai 2010. Mercredi à 14h, ils doivent retourner au tribunal, étant toujours accusés de trouble à l’ordre public et de conduite gravement perturbatrice.

En février dernier, tous les six étaient aussi accusés d’effraction « criminelle ». Cependant, leur défense a découvert que la plainte pour effraction avait été enregistrée de façon incorrecte par l’Etat. La demande d’annulation de la plainte pour effraction (« criminelle » – NdT) a été accordée par le tribunal.

En février, lorsque les activistes ont comparu devant la cour fédérale, plus de 40 manifestants ont défilé dans les rues avec des banderoles proclamant « Résistance Indigène, Protégez les Sites Sacrés , » et « Liberté de Mouvement pour les Gens Pas le Commerce, Démolissez le Mur. » Ils scandaient « Pas de Frontières, Pas de Patrouille des Frontières. » Deux manifestants furent arrêtés. Les Anciens O’odham ont assisté à l’audience pour montrer leur solidarité.

Une banderole disant « Patrouille des Frontières hors du territoire O’odham » avait aussi été accrochée au « Pont du Serpent » devant le tribunal ce matin-là. A un moment, les supporters se sont rassemblés devant la salle d’audience « streamline », une autre manifestation des exactions systématiques contre les immigrés dans les cours fédérales.

« L’Opération Streamline, mise en route en 2005 est un procédé juridique ‘tolérance zéro’ qui fait comparaître des centaines d’immigrés par jour, quelquefois menottés. Les droits constitutionnels ne sont pas garantis et ce qui devrait exiger plusieurs audiences se ramène souvent à l’arrestation et la l’expulsion en moins de deux jours » affirment les protestataires.

Alex Soto, l’un des Tohono O’odham arrêtés dit « C’était bon de voir tout ce soutien en février dernier, lors de notre premier passage au tribunal. Nous devons continuer à être constructifs et nous souvenir que cette action était une prière, et l’abandon de l’accusation d’effraction réaffirme que les troupes de la Patrouille des Frontières sont les véritables intrus, pas nous.
« Le Ministère de la Sécurité Intérieure, La Patrouille des Frontières, le service d’Application des lois d’Immigration et leurs soutiens privés comme Wackenhut sont les vrais criminels. L’application de la loi par les troupes et les paramilitaires, les camps de détention, les points de control, les vérifications de citoyenneté, ne sont pas une solution aux « problèmes » de l’immigration.
« Les Peuples Autochtones ont existé ici bien longtemps avant que ces frontières ne soient imposées, et les Anciens nous apprennent que nous avons toujours respecté la liberté de mouvement. Pourquoi les communautés Indigènes et les morts quotidiennes à la frontière sont-elles délibérément ignorées ? Les conséquences néfastes de la militarisation de la frontière sont constamment rendues invisibles par les média et la culture populaire de ce pays. Même les principaux mouvements de défense des droits des immigrés ont souvent soutenu les ‘réformes’ qui équivalent à militariser d’avantage la frontière, et à accroître les souffrances des communautés Indigènes. La militarisation de la frontière détruit les communautés Indigènes. » dit Soto.

Kevin Jose, Akimel O’odham/Tohono O’odham, et membre de Solidarité O’odham à travers les Frontières, a souligné la militarisation de la frontière.

« Pendant cette action, mes pensées allaient très loin quant à ce que nous pourrions faire d’autre et ce que nous pourrions accomplir. Chanter pour eux au cours de cette action était puissant et leurs cœurs étaient plus forts que jamais.
« Ce que l’état fait pour le contrôle de la liberté de mouvement le long de nos terres traditionnelles et comme une main qui nous étrangle. La volonté de militariser la frontière n’affecte pas seulement les Tohono O’odham vivant dans la région frontalière, çà affecte tous les O’odham. En territoire Tohono, çà se présente sous la forme d’un mur de frontière, dans la Communauté Indienne de la Gila River, sous la forme d’une autoroute. »

Actuellement, l’état d’Arizona pousse à la construction de l’extension de la bretelle d’autoroute 202 en territoire Akimel O’odham (dans la région de Phoenix). La bretelle 202 fait partie du couloir routier CANAMEX, qui fait partie d’un grand projet autoroutier de la NAFTA. Les deux tracés proposés entraineront soit la perte d’environs 600 acres de terres tribales et le déplacement forcé de familles Akimel O’odham et Pee-Posh, soit le creusement d’une tranchée haute de l’équivalent de 40 étages et large de 200 yards à travers Muadag Do’ag (nom O’odham de la Montagne du Sud), qui est sacrée pour tous les O’odham et les Pee-Posh.

« Les projets neo-libéraux comme ceux de CANAMEX et NAFTA attaquent les communautés O’odham. Toutes ces attaques sont liées. Soutenez nos nawoj (amis) le 29 juin pour leur procès » dit Jose.

Assez de Morts, un groupe de soutien aux immigrés, dit qu’entre octobre 2009 et avril 2011 il y a eu au moins 338 morts sur la seule frontière de l’Arizona. 1 200 Gardes Nationaux sont stationnés le long de la frontière sud ouest depuis juin 2010. De plus, l’état d’Arizona a adopté une loi qui lui permet de construire son propre mur frontalier. La loi s’applique à partir du 20 juillet de cette année.

Alors que les Amérindiens protestent contre les exactions de la Patrouille des Frontières, les grands média s’abstiennent de dénoncer les exactions et la corruption.

Le 9 juin, Alan Bersin, commissaire aux Douanes et à la Patrouille des Frontières, a témoigné devant la sous-commission sénatoriale pour la Réparation des Désastres et les Affaires Intergouvernementales de la Sécurité Intérieure et des Affaires Gouvernementales.

Bersin a déclaré « Depuis 2004, en octobre, 127 agents des Douanes et de la Patrouille des Frontières ont été arrêtés, accusés de ou condamnés pour corruption. »

Charles Edwards, Inspecteur Général du Ministère de la Sécurité Intérieure a dit dans son témoignage devant la commission que 267 enquêtes étaient en cours sur des affaires de corruption active concernant des agents des Douanes et de la Patrouille des Frontières.

Alors que les six protestataires se préparent à repasser devant le tribunal fédéral, ils demandent des actions pour mettre un terme à la militarisation de la frontière et à la criminalisation de leurs communautés Indigènes.

Ils demandent le retrait immédiat des troupes de la Garde Nationale de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et l’arrêt de la construction du mur frontalier. Ils demandent aussi le retrait immédiat des drones et postes de control, le démantèlement de tous les camps de détention et la libération de tous les sans-papiers actuellement détenus.

Les droits des Peuples Autochtones à l’autodétermination doivent être respectés, selon eux. Ils ont aussi demandé la mise en application de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, le respect du droit inhérent des Peuples Autochtones à la migration et la fin des NAFTA, FTAA et autres accords commerciaux.

Les activistes ont appelé à l’abandon immédiat des projets autoroutiers de CANAMEX/NAFTA, y compris l’autoroute de la Montagne Sud. Ils ont demandé l’abrogation immédiate des décrets SB1070 et 287g, et la fin de tout fichage racial.

Ils ont demandé qu’un terme soit mis aux opérations de la Patrouille des Frontières en territoire Autochtone souverain, ainsi qu’aux raids et déportation et la régularisation immédiate de tout le monde. Insistant pour que les Etats-Unis respectent la liberté et les droits humains, ils ont demandé l’abrogation de la loi HB2281. Ils ont demandé du soutien à la liberté et au respect et pour assurer la liberté de mouvement de tous.

Tandis que la couverture médiatique xénophobe continue à la frontière, l’industrie carcérale privée continue de profiter de l’emprisonnement des immigrés.

 

Dimanche 26 juin 2011

 

Snowbowl Commence l’Abattage sur les Pics Sacrés San Francisco

Par Klee Benally, Indigenous Action

Article original en Anglais:
http://bsnorrell.blogspot.com/2011/06/alert-snowbowl-begins-clear-cuts-on.html?spref=tw
http://www.indigenousaction.org/alert-snowbowl-begins-clear-cuts-on-holy-san-francisco-peaks

Photos par survivalsolidarity.wordpress.com Dawn Dyer

Traduction Christine Prat

FLAGSTAFF, Arizona – Les propriétaires de la station de ski Arizona Snowbowl ont commencé l’abattage systématique d’une forêt alpine rare pour créer de nouvelles pistes de ski sur les Pics Sacrés San Francisco.

D’après une déclaration d’impact environnemental plus de 74 acres doivent être abattus. Les propriétaires et les opérateurs d’Arizona Snowbowl ont commencé la construction d’un pipeline de 14,8 miles le mois dernier. S’il est achevé, le pipeline transportera 180 millions de gallons d’eau recyclée des égouts de Flagstaff vers la station de ski pour faire de la neige.

Il a été prouvé que l’eau d’égouts recyclée contient des produits dangereux, médicaments et hormones. Actuellement, l’affaire fait l’objet d’une poursuite judiciaire qui affirme que le Service des Forêts, qui gère les Pics en tant que terrains publiques, n’a pas testé ou étudié sérieusement les conséquences de l’ingestion de neige artificielle par des êtres humains. Snowbowl a commencé les travaux d’expansion en mai dernier, bien que la 9ème Cour d’Appel n’ait pas encore pris une décision dans cette affaire.

La construction du pipeline a été interrompue momentanément le 16 juin par six personnes qui se sont enchaînées dans la tranchée entre elles et au matériel de construction. Après avoir perturbé les travaux pendant près de cinq heures, l’action directe s’est terminée par l’arrestation des participants.

Les Pics San Francisco sont sacrés pour plus de 13 Nations Indigènes.

L’ex-président de la Nation Navajo Joe Shirley Jr. l’a dit clairement lorsque le Service des Forêts a approuvé l’extension en 2004, « Si vous construisez sur [Les Pics], si vous parlez d’y mettre des eaux usées, vous profanez notre vie. Vous attaquez notre mode de vie et commettez un génocide ».

 

Vous pouvez lire la déclaration des six manifestants qui se sont littéralement placés dans les tranchées :

En Anglais : www.indigenousaction.org/statement-from-6-protesters-arrested-for-stopping-snowbowl-pipeline
En Français : www.chrisp.lautre.net/wpblog/?p=92 (après l’article principal)

 

Klee Benally
indigenousaction@gmail.com | www.twitter.com/eelk

http://www.indigenousaction.org/ – Independent Indigenous Media

 

MISE A JOUR

Dimanche 19 juin 2011
Contact: Beth Lavely  protectpeaks@gmail.com

Une action de protestation arrête la construction du pipeline pour eaux usées de la station Snowbowl
Il faut mettre un terme à la destruction et la profanation des Pics sacrés San Francisco

Traduction Christine Prat

Article original en Anglais:
http://www.indigenousaction.org/news-release-protest-halts-snowbowl-wastewater-pipeline-construction/

 

Flagstaff, Arizona – A l’aube du jeudi 16 juin 2011, au moins une douzaine de personnes ont arrêté les travaux de construction dans une zone de ski sur les Pics sacrés San Francisco. Six personnes ont utilisé divers moyens pour s’enchaîner à de lourdes machines ou les uns aux autres dans la tranchée creusée pour le tuyau devant amener des eaux usées.

Kristopher Barney, Diné (Navajo), l’un des six qui se sont enchaînés à une excavatrice, a déclaré « C’est la continuation de nombreuses années de prières et de résistance. Nous espérons que tous les Peuples Autochtones, et tous les autres, du Nord, de l’Est, du Sud at de l’Ouest se rassemblerons pour soutenir les Pics San Francisco et aider à mettre un terme au projet de Snowbowl de continuer à détruire et profaner une montagne tellement sacrée, belle et inviolée ! »

« Quel aspect de la notion de sacré ne comprennent-ils pas ? Par nos actions d’aujourd’hui nous en avons assez dit ! » dit Marlena Teresa Garcia, une jeune Navajo de 16 ans et une des six personnes qui ont choisi de s’enchaîner. « Les Pics sacrés sont pour moi mon foyer, ma tradition, ma culture et un sanctuaire, et tout cela est profané par la station de ski Arizona Snowbowl. Donc maintenant, en tant que jeune femme Diné (Navajo-NdT) je prend le parti de Dook’o’osliid (nom Navajo des San Francisco Peaks-NdT) et j’agis pour stopper le génocide culturel. J’encourage tous les jeunes autochtones à se dresser contre la profanation en train de se produire sur les Pics sacrés San Francisco et tous les autres sites sacrés », a déclaré Garcia après avoir été arrêtée et relâchée.

Une banderole sur laquelle était écrit « Défendez le Sacré » était accrochée sur le côté de la tranchée où deux manifestants s’étaient enchaînés l’un à l’autre. Le long du demi mile ouvert pour la construction le groupe scandait « Protégez les lieus sacrés, défendez les Droits de l’Homme ! », « Pas de désacration pour leur récréation ! » « Arrêtez le génocide culturel ! Protégez les Pics » et « La santé humaine doit passer avant la richesse commerciale ».

« Ce tuyau d’eaux usées va empoisonner l’environnement et les enfants qui pourraient manger de la neige faite avec. Snowbowl a l’intention de déverser des millions de gallons de neige faite d’eaux usées contenant des substances cancérigènes ou présentant d’autres dangers, ainsi que d’abattre plus de 30.000 arbres. Les Pics sont un endroit virginal et magnifique, un écosystème fragile, et l’habitat d’espèces rares et menacées de plantes et d’animaux » dit Evan Hawbaker, l’un des manifestants qui se sont enchaînés à l’excavatrice.

« Le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, le Service des Forêts, Le Maire et le Conseil Municipal de Flagstaff et le Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona sont tous responsables pour avoir autorisé Snowbowl à mettre en danger la santé publique, détruire l’environnement et profané les Pics sacrés » a déclaré Nadia del Callejo, une des manifestantes enchaînées dans la tranchée. « A travers l’histoire, des jeunes et des vieux ont commis de tels actes de désobéissance civile contre de telles injustices. Cette action n’est pas isolée, elle fait partie de la résistance continuelle aux violations des droits de l’homme, au colonialisme, à la rapacité des entreprises privées, et à la destruction de Notre Mère la Terre », a ajouté Del Callejo.

Au autre groupe de soutien, portant des costumes de protection, ont « mis en quarantaine » l’entrée de la route de Snowbowl. Des banderoles mises au travers de la route proclamaient « Protégez les sites sacrés » et « Danger ! Risque pour la santé – Snowbowl ».

Peu de temps après le début de l’action, un agent de sécurité de Snowbowl a remarqué deux personnes enchaînées à une excavatrice. Vers 6 heures du matin, plus de 15 agents armés, du bureau du Sheriff du comté de Coconino, de la police municipale de Flagstaff et du FBI ont pris la montagne d’assaut. A environs 7h30 du matin, les pompiers de Flagstaff, assistés par des Sheriffs du comté, ont commencé à couper les liens de deux personnes attachées à l’excavatrice de manière agressive.

« Nous avions pris toutes les mesures possibles pour assurer notre sécurité. Nos actions étaient entreprises pour sauvegarder la survie culturelle des Peuples Autochtones, la santé de notre communauté et le fragile écosystème de cette montagne. Ceux qui nous ont détachés nous ont mis en danger malgré nos cris. Ils ont traité nos corps de la même manière qu’ils traitent cette montagne sacrée. S’ils pouvaient faire ce qu’ils veulent, nous n’existerions même pas. Il est encore plus dangereux de ne rien faire. Ne rien faire et permettre cette destruction et cette profanation revient à accepter un génocide culturel » a déclaré l’autre jeune femme Navajo qui avait choisi de s’enchaîner.

« La police, dans son choix d’employer la force de manière excessive, a totalement ignoré ma sécurité. Ils m’ont tiré les bras et ont poussé mon corps et ma tête dans la machine, tout en utilisant de puissantes scies à quelques centimètres de ma main » dit Evan Hawbaker.

Après que leurs liens aient été coupés, les deux personnes furent traitées par du personnel paramédical et arrêtées pour effraction. La police, les pompiers et les agents paramédicaux ont alors coupé les liens de deux personnes enchaînées dans une tranchée proche. Cela a pris environs quarante minutes et les deux personnes furent examinées par des agents paramédicaux immédiatement après. Les deux personnes ont été inculpées pour infraction, avec, pour l’une des deux, la circonstance aggravante de « contribution à la délinquance d’un mineur ». La police a alors détaché le dernier groupe qui se trouvait aussi à l’intérieur d’une tranchée proche.

« Notre seul crime était la résistance ; la résistance aux implications de l’expansion de Snowbowl. La défense choisie par la police était d’instiguer la peur, pour atteindre un but, essentiellement la reprise de la construction le plus vite possible. Notre sécurité passait en deuxième lieu après les exigences de Snowbowl. J’étais l’un des manifestants dans la tranchée, attaché par le cou à un autre. Je n’étais pas agressif. Mon verrou a été scié, à quelques centimètres de nos deux têtes, tenu seulement, et de façon irresponsable, par un agent. Pendant ce temps, on nous a demandé à plusieurs reprises de scander des paroles pour s’assurer de notre état de conscience. La réaction de la police a été précipitée, environs dix minutes en tout – c’était inhumain » dit Hailey Sherwood, l’un des derniers manifestants à être détaché.

Les deux femmes ont aussi été vues par des paramédicaux. L’une d’elle a été envoyée à l’hôpital pour épuisement dû à la chaleur, bien qu’elle affirmait ne pas se sentir déshydratée. Elle a commencé à défaillir pendant l’intervention de la police, alors que la police, les EMT et les pompiers tentaient de les forcer à se lever et de les bouger. Les deux femmes n’ont cessé de répéter qu’elles avaient été brutalisées et étouffées par les forces de l’ordres et les pompiers. Les deux manifestantes ont été arrêtées pour infraction, avec pour l’une d’elles les circonstances aggravantes de « contribution à la délinquance d’un mineur » et « mise en danger ».
Quatre manifestants ont été conduits à la prison du comté. Les deux jeunes ont été conduits au Centre de Détention pour Mineurs du comté de Coconino.

Des agents du FBI ont essayé d’interroger quatre des personnes arrêtées. Comme la nouvelle de la manifestation pour protéger les Peaks se répandait, un soutient écrasant se manifestait de la part de toute la communauté et internationalement.

La caution a été réunie peu de temps après les arrestations. A 3h 30, tous les manifestants avaient été libérés. Trois d’entre eux, parmi lesquels Marlena Teresa Garcia, ont immédiatement porté plainte pour utilisation excessive de la force.

« Comment pourrions-nous être par effraction sur notre Lieu Saint ? » se demandait Barney. « Je ne suis pas d’accord avec ces accusations ou d’autres, nous continuerons à résister ».

 

POUR SOUTENIR LES PERSONNES ARRETEES ET LEUR COMBAT, ENVOYEZ DES MAILS AU CONSEIL MUNICIPAL DE FLAGSTAFF:

council@flagstaffaz.gov

 

Jeudi 16 juin 2011

ENCHAINES: L’action de protestation bloque la destruction par la station Snowbowl sur les San Franciso Peaks

 

ALERTE :
DES ACTIVISTES SE SONT ENCHAINES A DES MACHINES POUR PROTESTER CONTRE LA DESTRUCTION SUR LES PICS SACRES SAN FRANCISCO

Traduction (rapide) Christine Prat, article original en Anglais :

CENSORED NEWS: LOCKED DOWN: Protest halts Snowbowl destruction on San Francisco Peaks

http://bsnorrell.blogspot.com

 

Nouvelles photos publiées Jeudi soir :

http://bsnorrell.blogspot.com/2011/06/photos-san-francisco-peaks-lock-down.html

L’action de protestation bloque la construction du pipeline de Snowbowl

 

Six personnes ont été arrêtées et une autre hospitalisée suite à une exposition à la chaleur après s’être enchaînées à de lourdes machines pour protéger les Pics sacrés du développement de la station Snowbowl. Cinq adultes et une personne  mineure ont été arrêtés. Une autre personne mineure a été transportée au Centre Médical de Flagstaff suite à une exposition à une chaleur excessive.

Des Amérindiens protestent contre la construction d’un pipeline jusqu’à la station de ski Snowbowl, qui devrait amener de l’eau des égouts pour fabriquer de la neige. Les « Hommes Médecine » Amérindiens récoltent des herbes médicinales sur la montagne. Depuis des temps immémoriaux la montagne est sacrée pour 13 Nations Indiennes de la région.

Le Bureau du Sheriff du comté de Coconino a déclaré qu’une femme qui n’était pas enchaînée sur le lieu fermé a été citée à comparaître pour une infraction de troisième degré et relâchée. Deux jeunes de 16 ans risquent d’être inculpés pour infraction de troisième degré. Nadia del Callego, 27 ans, risque l’inculpation pour une infraction du troisième degré et une pour incitation de mineur à la délinquance. Kristopher Barney, 22 ans, Evan Hawbaker, 22 ans, et Elizabeth Lavely, 28 ans, risquent également d’être inculpés pour infraction du troisième degré. Hailey Sherwood, 20 ans, risque les inculpations d’infraction du troisième degré, d’incitation de mineur à la délinquance et de mise en danger.

La radio Hopi KUYI a fourni le rapport suivant, du Bureau du Sheriff du comté de Coconino : « Des pompiers de montagne ont coupé les chaînes et autres moyens de s’attacher de chaque protestataire. Alors qu’une mineure était dégagée, elle a commencé à perdre connaissance et à tout de suite été vue par du personnel médical et transportée au Centre Médical de Flagstaff pour exposition à une chaleur excessive. Cinq adultes et une personne mineure ont été arrêtés et emmenés au Centre de Détention pour Mineurs du Centre de Détention du comté de Coconino. »

Les activistes protègent les Pics sacrés de la construction du pipeline de Snowbowl, qui devrait amener des eaux usées pour faire de la neige. Les « hommes médecine » Indigènes récoltent des herbes médicinales sur la montagne, qui est sacrée pour 13 Nations Indiennes.

 

Ci-dessous, la déclaration des accusés, faite avant qu’ils ne s’enchaînent et ne soient arrêtés :

Jeudi matin, 16 juin 2011

Contact: Beth Lavely
Tel: 928.254.1064
protectpeaks@gmail.com

 

DECLARATION DES 6 MANIFESTANTS ARRETES (texte en Anglais, voir aussi: http://www.indigenousaction.org/statement-from-6-protesters-arrested-for-stopping-snowbowl-pipeline/)

*PROTEGEZ LES PICS – ARRETEZ LA DESTRUCTION ET LA PROFANATION MAINTENANT!*

Aujourd’hui nous passons à l’action directe pour arrêter la profanation et la destruction des Pics Sacrés San Francisco. Nous sommes aux côtés de nos ancêtres, de nos alliés et de ceux qui ont choisi de s’engager dans diverses tactiques pour assurer la survie culturelle des Peuples Indigèns, la santé de notre communauté et le fragile écosystème de cette montagne.

Le 25 mai 2011 les propriétaires de la station Arizona Snowbowl, avec la sanction du Service des Forêts des Etats-Unis ont entrepris la poursuite de la destruction et de la profanation des Pics Sacrés San Francisco. Les équipes engagées par Snowbowl ont posé plus d’un mile et demi – sur les 14,8 miles projetés – du pipeline pour les eaux usées. Ils ont creusé une entaille de 6 pieds de large sur 6 de profondeur dans la Montagne Sacrée.

Bien que la bataille légale soit actuellement en appel, Snowbowl a choisi de saboter le cours de la justice en précipitant la contruction du pipeline. Non seulement ils ignorent délibérément la culture, l’environnement et la santé de nos enfants, mais ils se sont révélés être des criminels sans scrupules.

La profanation se produit depuis déjà quatre semaines. Trop a déjà été subi. Aujourd’hui, demain et pour un futur sain, nous disons « assez ! »

Alors que nous nous engageons dans l’action, nous regardons vers l’Est et voyons Bear Butte menacée de profanation, le Mont Taylor menacé par de nouvelles mines d’uranium ; au Sud, le Mont Graham est profané, South Mountain menacée, la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique coupant les communautés Indigènes des lieus sacrés ; à l’Ouest, la résistance à Sogorea Te nous inspire, Moana Keya est menacé de profanation ; au Nord, le Mont Tenabo, le Grand Canyon, Black Mesa, et tellement d’autres endroits… Nos patries et notre culture subissent un assaut.

Nous pensions que le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, qui dirige le Service des Forêts, était sincère lorsqu’il a organisé des sessions de discussion dans tout le pays pour protéger les lieus sacrés. Si l’opération avait eu un sens, nous n’aurions pas entrepris d’action aujourd’hui.

Plus de 13 Nations Indigènes considèrent les Pics comme sacrés. La question a été posée, mais nous n’entendons pas de réponse : « quelle partie de la notion de sacré ne comprenez-vous pas ? »

Car il y a eu des centaines d’années de résistance au colonialisme, à l’esclavage, à la destruction de notre Mère la Terre, et çà continue ici dans ce qu’on appelle maintenant Arizona.

Les Etats-Unis ont récemment rejoint les signataires de la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones de Nations Unies, de toute évidence ils n’ont pas, actuellement, observé ni agit selon cette déclaration, sinon nous ne serions pas passés à l’action aujourd’hui. Ce document a modelé notre action, et nous affirmons que la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones soutient la base de notre action.

« Article 11.1 : Les peuples autochtones ont le droit d’observer et de revivifier leurs traditions culturelles et leurs coutumes. Ils ont notamment le droit de conserver, de protéger et de développer les manifestations passées, présentes et futures de leur culture, telles que les sites archéologiques et historiques, l’artisanat, les dessins et modèles, les rites, les techniques, les arts visuels et du spectacle et la littérature. »

« Article 11.2 : Les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces – qui peuvent comprendre la restitution – mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes. »

« Article 12.1 : Les peuples autochtones ont le droit de manifester, de pratiquer, de promouvoir et d’enseigner leurs traditions, coutumes et rites religieux et spirituels ; le droit d’entretenir et de protéger leurs sites religieux et culturels et d’y avoir accès en privé ; le droit d’utiliser leurs objets rituels et d’en disposer ; et le droit au rapatriement de leurs restes humains. »

« Article 25 : Les peuples autochtones ont le droit de conserver et de renforcer leurs liens spirituels particuliers avec les terres, territoires, eaux et zones maritimes côtières et autres ressources qu’ils possèdent ou occupent et utilisent traditionnellement, et d’assumer leurs responsabilités en la matière à l’égard des générations futures. » (http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/fr/drip.html )

La résistance contre la profanation et la destruction des Pics dure depuis près de quatre décennies. Des prières collectives, des pétitions, des groupes de pressions, des manifestations et beaucoup d’autres tactiques ont été adoptés. Des batailles juridiques historiques ont été livrées.

Nous continuons aujourd’hui à résister au projet de Snowbowl de déverser des millions de gallons de neige faite d’eaux usées, contenant des produits cancérigènes ou présentant d’autres dangers, ainsi qu’à l’abattage de plus de 30.000 arbres. Les Pics sont un endroit vierge et magnifique, un écosystème fragile et l’habitat d’espèces rares et menacées de plantes et d’animaux.

Notre action est une prière.

Nous invitons ceux d’entre vous qui n’ont pas pu nous rejoindre aujourd’hui et qui croient en la protection de la culture, de l’environnement et de la santé à résister à la destruction et à la profanation des Pics :

–  Rejoignez-nous pour bloquer physiquement toute expansion de Snowbowl !

–  Honorez et défendez le droit absolu des Peuples Autochtones à protéger les Lieus Sacrés

–  Résistez au colonialisme et au capitalisme ! Adoptez diverses tactiques pour mettre un terme à la rapacité de Snowbowl et de toutes les grandes entreprises

–  Exigez du Ministère de l’Agriculture US le retrait du Permis d’Utilisation Speciale accordé à Snowbowl

–  Exigez du Maire et du Conseil Municipal de Flagstaff qu’ils trouvent un moyen de rompre leur contrat de vente d’eaux usées à Snowbowl

–  Exigez du Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona de revoir l’autorisation d’utiliser des eaux usées pour faire de la neige.

 

Plus de photos, une vidéo et des nouvelles sur

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http://bsnorrell.blogspot.com

 

Par Klee Benally, publié par Indigenous Action Media

 

 

 

 

 

 

 

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Contact :
Klee Benally
indigenousaction@gmail.com
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Traduction Christine Prat

 

Les dirigeants communautaires et les guides spirituels indigènes affirment leur attachement à la protection des pics sacrés, les San Francisco Peaks

 

Le Président de la Nation Navajo déclare ‘Nous devons arrêter la construction’

FLAGSTAFF, AZ – Des organisations locales pour la justice et l’environnement, des représentants des Tribus et des membres de la population de Flagstaff ont tenu une conférence de presse, samedi 28 mai, pour dénoncer les menaces présentées par l’expansion de la station de ski Snowbowl et la construction en cours d’un pipeline destiné à acheminer des eaux usées pour fabriquer de la neige.
Le mardi 25 mai Snowbowl a commencé la construction d’un pipeline sur les pics sacrés appelés San Francisco, situés dans le Nord de l’Arizona.

Au pied des Pics sacrés, le Président de la Nation Navajo, M. Ben Shelly, a déclaré « Nous devons arrêter la construction ». Le Président Shelly a affirmé son attachement à la protection des Pics et exhorté à une plus grande protection de tous les sites sacrés, « Nous avons besoin de faire passer une loi… nous avons besoin d’organisations plus grandes pour protéger ces montagnes. »

Kelvin Long, directeur des ECHOES, a déclaré « Nous allons protéger notre montagne, nous ne laisserons pas la fabrication de neige se produire. »

Howard Shanker, l’avocat de la  Coalition Sauvez les Pics et d’autres groupes et personnes concernées, a déclaré « Les Amérindiens ne jouissent pas des droits garantis par le Premier Amendement (de la constitution américaine – Ndt) lorsqu’il s’agit de décisions fédérales sur l’utilisation de terres. Que notre gouvernement fédéral soit impliqué dans la profanation d’un site saint et sacré si important pour tant de gens, pour le profit économique de quelques uns, est une tragédie. Tous les gens qui ont une conscience devraient être impliqués dans ce procès, devraient lutter et se lever pour dire : attendez, ceci n’est pas bien. »
« Les dirigeants de Snowbowl agissent à leur risques et péril, car si nous gagnons au tribunal, ils devront déterrer leurs tuyaux du sol.
Le gouvernement fédéral fait tout ce qu’il peut pour assurer à Snowbowl une bonne saison de ski, alors même qu’ils essaient d’utiliser des eaux usées recyclées dont il a été prouvé scientifiquement qu’elles n’étaient pas sûres » a dit aussi Shanker.

Il a été prouvé par des biologistes que les eaux usées, qui devraient être achetées par contrat à la ville de Flagstaff, contiennent des substances dangereuses, comme des produits pharmaceutiques et des hormones. Dans son Avis sur l’Impacte Ecologique le Service des Forêts n’a pas pris en compte l’ingestion d’eau usée sous forme de neige artificielle ou sous forme de réservoir pour les humains et les animaux.
Cet aspect du problème est à la base du procès actuellement intenté par la Coalition Sauvez les Pics, toujours en appel contre la désicion du tribunal de district en faveur des projets de Snowbowl.

Thomas Walker, ancien délégué au Conseil Tribal de la Nation Navajo a déclaré « La Nation Navajo a historiquement toujours été opposée à toute entreprise sur les Pics San Francisco… cette montagne ne doit pas être profanée. »

Steve Darden, de la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo et ancien conseiller municipal de Flagstaff a envoyé un message aux jeunes « Dans nos hogans et nos sweat lodges nous offrons nos prières et nous comptons sur vous, les jeunes pour vous dresser devant eux ».

Jihan Gearon, du Réseau Indigène pour l’Environnement, a fait le lien entre le travail de son organisation pour empêcher l’exploitation des sables bitumineux au Canada et le pipeline pour eaux usées de Snowbowl, « Les sables bitumineux sont le plus grand projet industriel de tous les temps et dans le monde entier… les pipelines cassent et fuient, je peux vous garantir qu’ils ne sont jamais sûrs. Non seulement nous, mais chaque individu à Flagstaff doit en prendre conscience. La construction actuellement en cours dans la montagne est un appel à se réveiller. »

Clayson Benally, membre de la Coalition Sauvez les Pics et partie civile dans le procès contre le Service des Forêts, a déclaré « Cette neige fera courir des risques à nos jeunes et nos enfants. Et tout cela au profit d’une entreprise située en dehors des limites de la municipalité qui ne paie pas d’impôts à la ville de Flagstaff. Ils placent le profit économique au dessus de notre santé, de la santé de notre communauté, cela va trop loin. »
« C’est une frappe préventive de Snowbowl… si nous gagnons au tribunal, que feront-ils ? » dit Benally.

Plus tôt dans la journée, 40 personnes, dont Winifred Bessie Jumbo, l’actuelle Miss Navajo, se sont rassemblés pour prier sur les Pics San Francisco. Avant et pendant les prières plus d’une demi douzaine d’agents des forces de l’ordre armés – agents des Sheriffs du Comté de Coconino et du Service des Forêts – ont surveillé l’assemblée et patrouillé le secteur.

Plus d’une douzaine de Nations Indigènes, de militants écologistes et de membres de la population se sentant concernés ont travaillé ensemble pour protéger le site sacré et ses environs contre de nouvelles destructions de l’environnement, des menaces pour la santé publique et la profanation spirituelle.

Les projets de développement de Snowbowl impliquent la destruction de 74 acres de faune alpine rare qui héberge des espèces menacées, pour ouvrir de nouvelles pistes et des remonte-pente, ajouter des parkings et contruire 14,8 miles de tuyaux pour transporter jusqu’à 180 millions de gallons (par saison) d’eaux usées pour fabriquer de la neige artificielle sur 205 acres.

Les Pics occupent une place centrale dans le mode de vie de plus de 13 Nations Indigènes.

Klee Benally
indigenousaction@gmail.com | www.twitter.com/eelk
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