Vendredi 10 mars 2017
Les Protecteurs de l’Eau et leurs soutiens ont manifesté à Washington, devant la Maison Blanche. Le combat continue. Les médias dominants – entre autres Radio France – ont enfin commencé à en parler. Les manifestants ont essentiellement exprimé la nécessité vitale de défendre l’eau, et le fait que les travaux du DAPL, l’occupation par le Corps de Ingénieurs de l’Armée, et les camps des Protecteurs étaient situés sur des territoires appartenant aux Lakota suivant les Traités. D’après le Guardian daté du 10 mars, une femme qui aidait à porter une grande pancarte « C’est une Terre Volée », scandait « l’Occupation est un crime, de Standing Rock à la Palestine ».
L’armée et la police ont commencé à attaquer les camps fin février : le 23, ils ont attaqué le camp Oceti Sakowin, où il ne restait que 47 personnes, qui ont toutes été arrêtées. En prévision de l’attaque, les autres avaient pu quitter le camp dans des bus loués pour l’évacuation.
Photo Censored News, voir d’autres photos de l’attaque du 23
Parmi les 47 personnes qui ne voulaient pas quitter le camp et ont été arrêtées, se trouvait Regina Brave, environs 80 ans. Elle a heureusement été libérée depuis. C’est une militante de longue date, elle était à Wounded Knee en 1973.
Voir d’autres photos des attaques par Rob Wilson sur Censored News
Le 1er mars, les ‘forces de l’ordre’ ont attaqué le nouveau camp ‘7ème Génération’, où les Protecteurs qui se trouvaient en zone inondable venaient de déménager, le camp de Rosebud et le camp de Sacred Stone, qui se trouvait pourtant sur la propriété privée de LaDonna Brave Bull Allard – le terrain appartient à sa famille depuis des générations – et elle avait invité les Protecteurs à y camper. Le 1er mars, elle a été bloquée à un barrage de la police et n’a pas été autorisée à rentrer sur son propre terrain.
Le 18 janvier, le Conseil Tribal de la Tribu Sioux de Standing Rock avait promulgué une résolution – 007-17 – donnant l’ordre d’évacuer les camps et faisant appel à toutes les forces de l’ordre pour le faire. Le Conseil Tribal arguait que la rigueur du climat était une menace pour les Protecteurs, cependant beaucoup d’entre eux ont parlé de ‘trahison’ (les habitants du Dakota du Nord savent bien que les hivers y sont très rudes).
Dans un article publié le 9 mars sur Censored News, Brenda Norrell écrivait: « La police fédérale a attaqué les protecteurs de l’eau avec la même violence brutale, la même force excessive incontrôlée, que les forces dirigées par le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirchmeier.
« Tous les protecteurs de l’eau ont été arrêtés ou expulsés, suivant les ordres du Conseil Tribal. Maintenant, les camps sont rasés au bulldozer et les possessions des protecteurs de l’eau sont détruites. » L’article indique également que le 8 mars, l’école du camp de Sacred Stone a été rasée.