COMMUNIQUÉ DE PRESSE
LES MARCHEURS NAVAJO DE NIHIGAAL BEE IINA ENVAHISSENT GALLUP, AU NOUVEAU-MEXIQUE
Par Nihìgaal Bee Iina
Publié sur Facebook et sur Censored News
Photos Orlando Begay
Traduction Christine Prat
GALLUP, Nouveau-Mexique, 28 mars 2015 – La communauté de Gallup s’est précipitée en grand nombre au Centre de Conférence du Centre-ville, samedi dernier, pour assister à une présentation des marcheurs de Nihígaal Bee Iina. La soirée comportait de la cuisine, des prières, des diaporamas d’information et des représentations créatives affirmant la beauté et la valeur du pays et de la culture Diné.
Le mouvement – qu’on peut traduire par « Notre Voyage pour l’Existence » – a été déclenché par des jeunes femmes Diné, au début de cette année, pour dénoncer la quantité disproportionnée d’extraction de ressources et la pollution endurée par les Diné au profit d’autres. Les participants ont marché sur plus de 480 km depuis janvier, apportant de la nourriture et informant les membres de la communauté dans des écoles, des sièges de chapitres et des maisons privées tout le long du chemin.
Les marcheurs ont quitté le Siège du Chapitre de Church Rock le matin et sont arrivés à Gallup vers 16h le samedi, brandissant des drapeaux des quatre montagnes sacrées et d’autres banderoles exprimant leur message. Près de 100 personnes ont assisté à la fête et à la présentation au cours de laquelle les marcheurs racontaient leurs expériences. Bien que les informations apportées par les marcheurs aient été dures, la soirée s’est déroulée dans la joie et les rires.
Libby Williams, une Ancienne qui soutient les marcheurs, a déclaré : « Marcher vous apprendra. Chaque pas est une leçon. Quand vous êtes dans un véhicule, vous ne remarquez rien. Vous ne remarquez pas les ordures le long de la route. Vous ne remarquez pas la beauté de Notre Mère la Terre. Vous ne remarquez pas ce que les humains lui font. Çà inspire énormément de les voir marcher, de voir qu’ils croient en quelque chose. Baahozhó t’áá’ni’joogááłgoh. »
Les marcheurs ont quitté Gallup dimanche pour se diriger vers Window Rock où ils rencontreront d’autres membres de la communauté. Les marcheurs ont envoyé une invitation à tous les gens respectueux, demandant de se joindre à leur voyage. Pour plus d’informations, envoyez un email à nihigaalbeeiina@gmail.com ou allez voir la page Nihígaal Bee Iina sur Facebook.
ECRASONS LE PROJET D’AUTOROUTE DE LA MONTAGNE DU SUD: CE PREMIER MAI, PORTONS UN COUP AU SYSTEME MONDIAL DU TRAVAIL
Lundi 30 mars 2015
Par un groupe d’Anarchistes de Phoenix
Traduction Christine Prat
Ce Premier Mai, nous appelons ceux qui s’opposent au système mondialisé du travail à se rassembler à Phoenix pour manifester jusqu’au siège du Service des Transports d’Arizona (ADOT). L’ADOT est la bureaucratie des transports derrière les 30 ans de pressions pour construire une extension du périphérique 202, qui détruirait les crêtes ouest de la Montagne du Sud et prolongerait la branche sud du 202.
Cette autoroute n’entrainerait pas seulement l’expansion des banlieues et des centres commerciaux dans le désert, elle élargirait aussi le projet des bureaucrates et des capitalistes de construire le couloir de commerce international de CANAMEX du Mexique au Canada. La lutte contre les accords commerciaux du NAFTA et du TAFTA prend ici chez nous la forme de la résistance aux infrastructures de transport. L’extension du périphérique 202 à travers la Montagne du Sud et son rôle de raccourci pour les camions, tout comme les projets de l’ADOT de route Nationale 11 et du couloir de CANAMEX, sont des pièces maîtresses de cette infrastructure. Les accords commerciaux internationaux, leurs routes et leur développement sont supposés doper l’économie, ce qui ne nous profite pas, et puis, à quel prix ?
Cette extension est combattue depuis longtemps par les Autochtones Akimel O’odham de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), qui se sont opposés à toutes les propositions d’autoroute de l’ADOT. Pour les Akimel O’odham, la Montagne du Sud est un site sacré et toute démolition de la montagne constituerait une profanation d’un lieu saint. Le Collectif de Jeunesse Akimel O’odham est un groupe de résidents de la GRIC qui se sont organisés contre l’autoroute. Sur leur blog ils expliquent le genre de dommages que l’extension du périphérique 202 à la Montagne du Sud causerait :
Des membres de la Communauté Indienne de Gila River s’opposent à ce projet depuis les années 1980. Les dégâts résultant de la construction d’une autoroute sont nombreux, entre autres la destruction des villages préhistoriques de Villa Buena et Pueblo del Alamo, la destruction d’habitats d’espèces animales menacées, et la destruction de plantes qui sont au centre de la culture O’odham traditionnelle. Des études d’impact environnemental du 202 indiquent également que l’habitat des chevaux sauvages de Gila River serait irréversiblement perdu si l’autoroute était construite, et qu’il n’y a pas d’habitats alternatifs permettant aux chevaux sauvages de survivre.
Des résidents de la région au nord de la GRIC s’opposent également à l’autoroute, ainsi des résidents Ahwatukee ont protesté et se sont aussi organisés pour bloquer l’éventualité d’une autoroute. Le projet le plus important organisé contre l’autoroute est Protéger les Ressources et les Enfants d’Arizona (PARC – Protecting Arizona Resources and Children). PARC a l’intention de déposer une plainte en justice dans le but de bloquer l’extension de l’autoroute en assignant l’ADOT et l’Administration Fédérale des Autoroutes devant un tribunal sur les questions de santé et d’environnement.
En ce qui nous concerne, nous avons choisi le Premier Mai pour manifester contre l’ADOT et dénoncer l’extension du périphérique 202 parce que nous nous opposons aux routes commerciales du capitalisme mondialisé qui déplacent des marchandises et des gens, accroissant la misère de la vie quotidienne dans cette société obsédée par le travail. Nous marcherons aussi sur le siège de l’ADOT parce que l’autoroute détruira des habitats, polluera l’air et abaissera la qualité de la vie des humains et des animaux.
Le Premier Mai est maintenant considéré comme le jour des travailleurs contre le capitalisme, mais à la racine du Premier Mai il y a une célébration de la connexion des ‘humains’ avec la terre. Comme Peter Linebaugh le rappelle dans son Histoire du Premier Mai :
En Europe, comme en Afrique, les gens honoraient les bois de diverses manières… Ils le faisaient en Mai, mois nommé d’après Maia, la mère de tous les dieux d’après les Grecs anciens, qui avait enfanté Zeus.
En Grèce, à Rome, en Ecosse, en Scandinavie et ailleurs, les gens le célébraient avec de la musique, des activités communes, des danses, des feux, en plantant des arbres et en érigeant des mâts de mai.
Dans l’esprit des célébrations précapitalistes du Printemps début mai, et des manifestations actuelles de résistance au capitalisme, nous en appelons à tous ceux qui s’opposent à ce qu’une autoroute de plus cause des destructions à la terre, l’air et l’eau. Vu que nous sommes contre le travail, nous en appelons à tous ceux qui s’opposent au système mondial du travail et au rôle de l’autoroute pour accélérer la circulation des marchandises et des travailleurs sur son parcours.
Nous en appelons aussi à ceux qui croient que la ‘décolonisation’ à l’intérieur de soi et le ‘retour à l’état sauvage’ ne peuvent se substituer à l’action anticoloniale contre les colons sur des terres volées. Comme il est écrit dans l’article Contre le Complexe Industriel de la ‘Solidarité’ : Pas d’Alliés, des Complices : « Peu importe à quel point vous êtes libérés, si vous occupez toujours des terres Autochtones, vous êtes des colonisateurs. »
Nous croyons que les anti-autoritaristes et anarchistes engagés dans des projets de luttes écologiques, contre l’infrastructure ou contre la militarisation doivent aussi entrer en relation avec les Autochtones de ce pays occupé. En écho à l’appel formulé dans Pas d’Alliés, des Complices, nous affirmons qu’une lutte contre le colonialisme doit attaquer les structures et les idées coloniales. Que vous puissiez nous rejoindre à Phoenix ou que vous soyez dans d’autres régions d’Arizona, nous vous encourageons à organiser un Premier Mai anticolonial.
Vendredi 1er mai à 10h du matin, manifestation jusqu’au siège de l’ADOT. Rassemblement au Parc Cesar Chavez, entre Washington St. Et Jefferson St., à l’ouest de la 1ère Avenue au centre de Phoenix.
Un groupe d’Anarchistes de Phoenix
phoenixmayday15@gmail.com
Voir de nombreux articles traduits en français sur la lutte contre le périphérique 202
La 2ème Marche Navajo a commencé
Par Nihígáál Béé Iiná
Also on Censored News
21 mars 2015
Nous avons été bénis par la brume sacrée (áha) ce matin du printemps, quand nous avons salué l’aube avec du maïs blanc.
Nous nous sommes embarqués pour la marche de 560 km de Tsoodził [Mont Taylor] à Dook’o’osłid aujourd’hui. Nous nous sommes retrouvés au lever du jour au siège du Chapitre de Baca/Prewitt. C’est le lieu où se terminerait le projet de Pipeline de Pinon, qui devrait faire 200 km. Si ce pipeline était approuvé, çà accroîtrait de 5 à 10 fois la fracturation de terres sacrées par rapport à la situation actuelle.
La zone que nous allons traverser est celle où de l’uranium a été découvert en 1939, plaçant les Diné [Navajo] en première ligne de la chaîne de l’énergie nucléaire. La moitié de l’uranium utilisé dans les bombes larguées sur Hiroshima et Nagasaki a été extraite de notre cher Tsoodził. A ce jour il y a des centaines de mines d’uranium abandonnées et des milliers de résidus radioactifs qui doivent encore être nettoyés. Tsoodził est à nouveau menacé par la mine d’uranium de Roca Honda qui utilisera chaque jour autant d’eau que la ville de Santa Fe !
Si nous tenons à notre langue et notre culture, il n’y a absolument pas de place pour ce type de ‘développement économique’ sur notre terre. Doodá veut dire ‘non’. Prions pour la guérison de notre territoire.
Łeetsoh, Łeejin, Ák’ą́ Łizhin Doodá! [uranium, charbon, pétrole Non!]
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Contact:
Nihigaal Bee Iina Organizers
nihigaalbeeiina@gmail.com
(949) 536 0988
See Official Press Release in English on Facebook
Traduction Christine Prat
DES JEUNES FEMMES DINE INSPIRENT DE L’ESPOIR PAR UNE MARCHE DE 560 KM
PREWITT, Nouveau-Mexique, 21 mars 2015 – Ce matin à l’aube un groupe de Diné et leurs supporters sont partis pour un voyage de 560 km à pied, en tant qu’acte de revitalisation culturelle. Cette marche est la deuxième des quatre qui auront lieu cette année. La première s’est terminée fin février, après que de jeunes activistes aient marché sur 360 km de Dził Naa’oodiłíí (Mont Huerfano) à Tsoodził (Mont Taylor). Le mouvement, nommé Nihigaal Bee Iina (Notre Voyage pour l’Existence), commencera sa marche près de Tsoodził et la terminera à Dook’o’osłid (les San Francisco Peaks), elle durera environs un mois et demi.
La marche a lieu dans cette région et en ce moment pour plusieurs raisons. D’abord, cette année marque le 150ème Anniversaire de Hwééldi, une période durant laquelle 9000 Diné ont été incarcérés pendant quatre ans dans un camp de concentration à Fort Sumner, au Nouveau-Mexique. La marche veut honorer et célébrer la résilience des ancêtres Diné et être une prière pour que les Diné puissent avoir la même résilience aujourd’hui face à un héritage colonial très difficile.
La marche a aussi pour but de continuer à dénoncer l’extraction de ressources et la contamination disproportionnées dont les Diné ont souffert au profit d’autres, et qui non seulement contribuent aux problèmes environnementaux locaux et mondiaux, mais sont aussi contraires aux valeurs Diné traditionnelles qui demandent de protéger Nihima Nahadzáán (Notre Mère la Terre). Les marcheurs croient que le fardeau imposé aux Diné par le pétrole, le gaz et l’extraction de charbon devraient être dénoncés et combattus en tant que forme d’injustice environnementale, étant donné que la pollution, l’accroissement de la violence et les risques courus par les jeunes femmes à cause de l’arrivée massive de travailleurs liés au boom pétrolier, affectent les Diné quotidiennement.
La marche commence au siège du Chapitre de Prewitt, au Nouveau-Mexique, où le Pipeline de Pinon devrait aboutir pour transporter le pétrole extrait de l’Agence de l’Est de la Nation Navajo. Prewitt est aussi le lieu où l’uranium a été découvert pour la première fois dans Diné Bikeyah (le pays des Navajo). Environs la moitié de l’uranium utilisé pour construire les bombes atomiques de sinistre mémoire qui ont détruit Nagasaki et Hiroshima, au Japon, a été extraite dans cette région. Les marcheurs déplorent et s’opposent à l’exploitation de sites sacrés pour l’énergie et l’armement nucléaires.
Les marcheurs voyageront le long de sections du Transwestern Pipeline, de St. Michaels, en Arizona, à Leupp, et passeront à Church Rock, au Nouveau-Mexique, où a eu lieu, en 1979, le plus grave accident nucléaire de l’histoire de l’Amérique. A l’époque, près de 350 millions de litres de déchets radioactifs se sont déversés dans le Rio Puerco qui traverse de nombreuses communautés Diné. Les marcheurs espèrent qu’en priant et en marchant dans ces zones touchées ils peuvent aider à guérir, inspirer et unir la terre et les gens.
Malgré le poids de tous ces problèmes, les marcheurs veulent aussi apporter de la joie et des rires à chaque communauté visitée, par la musique, l’art et la poésie. Les marcheurs croient qu’une des choses les plus importantes en ce moment est de rassembler les Diné. Par cette unification, les marcheurs croient que les Diné peuvent faire face et surmonter ces nombreux défis et créer des communautés saines sur la base des principes du k’é (parenté, interdépendance) et de hozhó (harmonie intérieure et extérieure, beauté).
Les points de départ visés pour la première semaine sont les suivants et susceptibles de changement : le 21 Prewitt Chapter House, le 22 Smith Lake Chapter House, le 23 Crownpoint Chapter House, le 25 Mariano Lake Chapter House, le 26 Pinedale Chapter House, le 27 Church Rock Chapter House, le 28 Gallup, Nouveau-Mexique.
Tous les gens respectueux sont invités à se joindre à la marche et peuvent appeler le (00 1) 949-536-0988 pour informations.
Informations par email : nihigaalbeeiina@gmail.com
A l’aube du 21 mars, Nihígaal bee Iiná commenceront leur deuxième marche en commémoration de la déportation des Navajo au camp de concentration de Bosque Redondo. Cette marche ira de Tsoodzil (Mont Taylor, au Nouveau-Mexique) à Dook’o’osliid (les San Francisco Peaks, près de Flagstaff, Arizona)
La marche précédente est allée du Mont Huerfano au Mont Taylor. Voir l’article de Lyla Johnston du 2 janvier 2015 et le communiqué de presse de Nihígáál béé liná du 3 janvier.
Le long de leur trajet, les marcheurs ont discuté avec des membres des communautés qu’ils traversaient. Ils ont aussi participé aux actions de protestation, par exemple à Pinon, Arizona, dans la Réserve Navajo, une zone menacée par la fracturation hydraulique et le gaz de schistes.
Entre les deux marches, ils sont allés dans des écoles pour parler de leurs expériences aux enfants. Ils ont fait du récit de leur voyage un programme de cours et ont été confondus par l’enthousiasme des élèves. Ils ont déclaré: “C’est pour les gosses que nous marchons”.
AKIMEL O’ODHAM – ARIZONA: IL EST TEMPS DE FAIRE MONTER LA PRESSION! L’ADMINISTRATION U.S. DES AUTOROUTES EN FAVEUR DE L’AUTOROUTE 202 !
Par Akimel O’odham Youth Collective
Publié le 13 mars 2015 sur le site de l’AOYC
Traduction Christine Prat
12 mars 2015
Le 5 mars 2015, l’Administration Fédérale des Autoroutes (FHWA) a publié son Rapport de Décision (ROD) en faveur de la construction de l’Autoroute de la Montagne du Sud. Le ROD est un document qui donne au Service des Transports de l’Arizona (ADOT) l’approbation pour acquérir le droit de passage et commencer à construire les 35 km d’autoroute qui feront sauter un passage à travers trois crêtes de Moadak Do’ag (la Montagne du Sud). Moadak Do’ag est sacrée pour toutes les tribus O’odham et a une signification culturelle pour dix-huit autres tribus.
Des membres de la Communauté Indienne de Gila River se sont opposés à ce projet depuis les années 1980. La construction de l’autoroute aura de nombreux impacts désastreux, entre autres la destruction des villages préhistoriques de Villa Buena et Pueblo del Alamo, la destruction d’habitats d’espèces menacées et la destruction de plantes qui sont au centre de la culture O’odham traditionnelle. Des études d’impact environnemental de l’extension du périphérique 202 indiquent aussi que l’habitat des chevaux sauvages de Gila River serait irrémédiablement perdu si la portion d’autoroute était construite, et qu’il n’existe pas d’autre habitat pour les chevaux sauvages. Une des destinations de loisirs de la Communauté Indienne de Gila River a été nommée en référence aux chevaux sauvages que l’autoroute détruirait si elle était construite. Le trajet du projet approuvé détruirait aussi beaucoup de puits d’eau, aucun puits de remplacement n’étant prévu par l’ADOT. C’est pour toutes ces raisons et d’autres encore, qu’en 2012, le Sierra Club a qualifié l’autoroute de la Montagne du Sud comme étant un des pires projets de transports des Etats-Unis.
L’ADOT déclare que le projet va coûter 1,9 milliards de dollars aux contribuables et que çà prendra quatre ans si la construction commence en 2015, l’ouverture étant prévue en 2019 ou 2020. Le projet est partiellement financé par la taxe sur les transports du Comté de Maricopa [Phoenix] et le revenu de ces taxes a diminué suite à une tendance dans tous les Etats-Unis à moins utiliser les véhicules. L’état n’ayant pas les moyens financiers d’entreprendre la construction de l’autoroute, l’ADOT a été contraint d’utiliser un Partenariat Privé-Public (P3) pour le projet. Un P3 est un accord entre le secteur public et des compagnies qui prennent la responsabilité de planifier, construire, entretenir et/ou financer un projet, afin de rendre la réalisation du projet plus faisable. Les compagnies ont l’avantage de se voir attribuer des contrats fédéraux, des exonérations d’impôts, des prêts à intérêt réduit et des revenus prélevés sur les impôts locaux dans l’avenir. En ayant recours au Partenariat Privé-Public, l’ADOT espère construire l’autoroute sans avoir les moyens financiers de le faire lui-même.
La réponse de la Communauté Indienne de Gila Rive (GRIC) au ROD
Le feu vert de l’Administration Fédérale des Autoroutes au projet est un bras d’honneur envers la souveraineté tribale, la liberté religieuse Autochtone et les droits civils. Il y a trois résolutions tribales de la Communauté Indienne de Gila River qui expriment le devoir de la Communauté de protéger et préserver les terres sacrées. En février 2012, il y a eu une consultation à Gila River, au cours de laquelle la Communauté a voté pour la Non Construction de la route 202. Cependant, la Communauté Indienne de Gila River n’est absolument pas mentionnée comme partie dans la Décision de l’Administration Fédérale des Autoroutes, bien que les études sur les impacts indiquent clairement que les membres de la Communauté Indienne de Gila River, le premier peuple sur cette terre, n’auront plus accès à une zone de la chaîne de montagne sacrée depuis des millénaires.
La Communauté Indienne de Gila River (GRIC) a publié une réaction à la Décision, déclarant leur déception concernant le Service des Transports d’Arizona et l’Administration Fédérale des Autoroutes pour n’avoir pas choisi l’Alternative de ne Rien Faire, afin d’éviter des effets irréversibles sur une propriété culturelle traditionnelle. Le premier communiqué de presse de la GRIC se référait de manière erronée à un « Rapport de Discussion », et non à un « Rapport de Décision ». Cela a été rapidement corrigé, mais çà montrait bien que la direction tribale n’est pas familière avec les termes de base du planning autoroutier de l’ADOT. La déclaration de la GRIC indiquait que la Communauté évaluerait la Décision dans les semaines à venir afin d’envisager une action appropriée. Beaucoup de membres de la Communauté espèrent que la tribu engagera des poursuites formelles contre l’ADOT et la FHWA, se référant aux résolutions tribales protégeant les propriétés culturelles traditionnelles. On s’attend à ce que la direction de Komadk, la zone de la Communauté la plus affectée par le tracé de l’autoroute, se fasse particulièrement entendre dans le combat contre le projet, étant donné que Komadk a un siège au conseil tribal à prendre en juin.
Il s’avère que l’ADOT pourrait déjà être en train de déblayer du terrain pour le trajet de l’autoroute. Waylon Pahona, un ex-employé du Service de Santé de Gila River, qui a créé avec d’autres une piste de course sur Moadak Do’ag, y est retourné récemment et a découvert qu’elle avait pratiquement disparu. La piste avait été barricadée et débarrassée des cactus, et, dit Pahona, « je n’oublierai jamais les souvenirs que nous avons suscité en faisant courir les gens sur les pistes, pour leur santé. Je n’oublierai jamais mon passé et je n’oublierai jamais que vous êtes des gens cupides. » Des membres de la Communauté Indienne de Gila River témoignent également de ce que les cactus et les plantes médicinales sont déjà arrachés avec de l’équipement lourd. On ne sait pas qui nivelle le terrain, installe des barricades et retire les cactus, jusqu’à plus de 1000 kilos, mais ce n’est pas un service de la Communauté de Gila River.
Cette bataille sera menée sur tous les fronts. L’Administration Fédérale des Autoroutes a bien pu approuver le projet du Service des Transports d’Arizona, mais la publication de la décision signifie que ces administrations sont maintenant vulnérables et peuvent encourir des poursuites judiciaires. Il y aura des poursuites contre l’ADOT et la FHWA, nous espérons qu’elles viendront des tribus touchées par le projet d’autoroute. Les élections tribales ayant lieu en juin, les membres de la Communauté Indienne de Gila River peuvent espérer que tous les candidats exprimeront en public leur position sur le 202, ainsi que toutes les stratégies pour empêcher la construction de commencer. Ce problème se pose à notre Communauté depuis plus de trente ans, et pendant trop longtemps beaucoup d’entre nous sont restés silencieux ou ont négligé de s’informer sur les conséquences néfastes pour nos familles. Grâce à des poursuites contre le Service des Transports d’Arizona, et si le Conseil Tribal de la Communauté Indienne de Gila River s’en tient à ses résolutions, et si les gens s’unissent pour protéger le territoire, cette autoroute ne sera jamais construite. Pas un seul bulldozer ne déchirera la maison de Notre Créateur.
Si vous n’avez pas aidé activement la résistance au périphérique 202, c’est le moment. Nous avons besoin de gens pour distribuer des tracts. Nous avons besoin d’influencer les élections tribales afin que la direction inefficace, la direction qui a laissé le Service des Transports aller si loin, soit battue aux élections. Nous avons besoin de prières, de courses de prière, pour nous aider à guérir et honorer la terre. Nous avons besoin des enfants et des anciens pour raconter leurs histoires sur les chevaux sauvages et la terre que le Service des Transports veut détruire. Nous avons besoin de ce que les familles discutent de l’autoroute dans leurs foyers. Nous avons besoin de transmettre les résolutions tribales pour inspirer d’autres à entreprendre des actions. Les poursuites judiciaires viendront, mais nous avons toujours besoin d’une présence extérieure, venue des gens.
Pour plus d’informations et voir le texte de la Décision (en anglais) :
www.azdot.gov/SouthMountainFreeway
Pour protester par email:
projects@azdot.gov (Service des Transports d’Arizona)
Pour informations téléphoniques :
Andrew Pedro (00 1 520) 350-0603
Linda Paloma Allen (00 1 480) 458-8329
Akimel O’odham Youth Collective & Gila River Against Loop 202
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LE COLLECTIF DE JEUNESSE AKIMEL O’ODHAM
Nous sommes un groupe de jeunes de la Communauté Indienne de Gila River qui tendons la main aux jeunes, les organisons et les informons sur les problèmes de leur communauté. Le projet d’extension du périphérique 202 à la Montagne du Sud, devant passer dans ou à proximité de la réserve, en est un exemple. Nous nous y opposons énergiquement et travaillerons avec tous les O’odham pour bloquer la construction de cette autoroute. Aujourd’hui la jeunesse reçoit toujours des informations fausses, nous entendons de nombreuses versions d’une histoire, pourtant la plupart n’entendent pas toutes les informations. L’AOYC [le Collectif] est là pour que çà change, nous voulons fournir des informations correctes à la jeunesse afin d’être plus forts en tant que groupe et en tant que communauté. Nous tendrons la main à la jeunesse de la communauté afin qu’elle s’implique dans les questions qui affecteront son avenir. Nous voulons que les jeunes connaissent les problèmes qui, non seulement les affecteront directement eux-mêmes, mais aussi leur O’odham Himdag (mode de vie traditionnel). L’AOYC organisera des rassemblements et des réunions afin que les jeunes aient leur mot à dire et soient entendus. Au cours de nos expériences précédentes, nous n’avons pas vu beaucoup de jeunes parmi le public participant à des rassemblements ou des manifestations. Nous voulons rendre la jeunesse responsable afin que la communauté sache à quel point ces problèmes sont importants pour nous. Dans un futur proche, nous nous attendons à ce que plus de jeunes parlent, soient actifs et fassent ce qui est juste pour notre communauté.
Contact email : akimeloodhamyc@gmail.com
Site web : https://aoycblog.wordpress.com/author/akimeloodhamyouthcollective/
Des jeunes Akimel O’odham en octobre 2012. Voir l’article du 22 octobre 2012 sur l’affaire du périphérique
COMMUNIQUE DE PRESSE : L’AFFAIRE DE MEDICINE LAKE EN APPEL DEVANT LA COUR DU 9ème CIRCUIT, DES NATIONS AUTOCHTONES SE RASSEMBLENT POUR LA PROTECTION DU SITE SACRE
12 mars 2015
Par Medicine Lake,
Morning Star Gali
protectmedicinelake@gmail.com
www.protectmedicinelake.org
Photos Becky White
Egalement publié sur
Indigenous Action Media
Et sur Censored News
Traduction Christine Prat
Des Nations Autochtones se rassemblent pour protéger Medicine Lake d’une profanation géothermique à l’échelle industrielle
L’appel des Nations Autochtones devant la Cour du 9ème Circuit porte sur la profanation et la contamination d’une zone sacrée de Californie et de son eau, en plein record de sécheresse
SAN FRANCISCO, Californie – 12 mars 2015. Ce jour, la Tribu de Pit River, la Coalition Autochtone pour la Défense des Hauteurs de Medicine Lake, le Centre d’Ecologie Bio régional du Mont Shasta, la Coalition Sauvez Medicine Lake, les Citoyens de Medicine Lake pour la Qualité de l’Environnement, accompagnés de leur avocate Deborah A. Sivas de la Clinique de Droit de l’Environnement de Stanford, étaient optimistes en sortant de la Cour d’Appels du 9ème Circuit, suite à l’audience des arguments oraux dans l’affaire ‘Tribu de Pit River contre le Bureau d’Aménagement du Territoire des Etats-Unis, le Ministère de l’Intérieur, le Service des Forêts, le Ministère de l’Agriculture, et Calpine Corporation’, la partie civile et les parties adverses.
Les Hauteurs de Medicine Lake, connues par les gens de Pit River, principale partie civile, sous le nom de « Saht Tit Lah », sont utilisées pour des cérémonies religieuses et de guérison et pour des rassemblements tribaux. Les Nations de Pit River, Wintun, Karuk, Shasta et Modoc considèrent les Hauteurs de Medicine Lake comme sacrées et les ont utilisées pour des raisons spirituelles depuis d’innombrables générations.
« Medicine Lake est un site sacré et doit être protégé à tout prix », dit le Président Tribal de Pit River, Mickey Gemmill. « Nous essayons de préserver notre culture et Medicine Lake fait partie des origines de notre peuple. Si nous autorisons ces entreprises à venir fracturer, nous pourrions perdre toute chance de restaurer cette partie de notre culture. Donc nous demandons à Calpine Corporation de se retirer et de laisser les Hauteurs de Medicine Lake tranquilles. »
Des représentants de Nations Autochtones et leurs soutiens écologistes se sont présentés devant la Cour d’Appel fédérale du 9ème Circuit le 12 mars à San Francisco pour défendre leur position selon laquelle des baux aux entreprises d’énergie ont été illégalement renouvelés par des administrations fédérales en 1998, pour promouvoir le développement industriel sur les territoires de forêts nationales sur les Hauteurs de Medicine Lake, une zone quasiment vierge située à environs 48 km du Mont Shasta, qui a été classé District Culturel Traditionnel Amérindien. Les plaignants Autochtones et écologistes affirment que le développement industriel profanerait et polluerait la région et poserait des risques inacceptables à la plus grande nappe aquifère d’eau potable de Californie. En contradiction avec la Loi sur la Politique Nationale Environnementale et d’autres lois, les administrations fédérales n’ont jamais évalué le point crucial de savoir si le développement géothermique industriel était approprié à ce paysage.
« Ce qui n’a jamais été pris en compte, c’est si le développement est tout simplement approprié pour les Hauteurs de Médicine Lake, étant donné que la région possède la plus grande nappe aquifère d’eau pur de Californie » dit Michelle Berditschevsky, experte-conseil pour la préservation de l’environnement du Centre d’Ecologie Bio Régional du Mont Shasta (voir son commentaire légal en anglais).
« Le développement géothermique dans la forêt nationale alentours augmenterait la circulation, le bruit, la pollution de l’eau et de l’air, et fragmenterait l’habitat des espèces sauvages, transformant ce paysage isolé en friche industrielle et menaçant une source sûre d’eau potable » dit Janie Painter directrice exécutive de Citoyens de Medicine Lake pour la Qualité de l’Environnement, association de propriétaires de bungalows à Medicine Lake et d’adeptes des loisirs au grand air.
Devant les marches du tribunal, les plaignants et les avocats ont rencontré la presse et environs 100 supporters, dont une caravane Intertribale de jeunes du Nouveau-Mexique et d’Arizona qui avaient fait le voyage pour avoir un aperçu de la procédure à la Cour d’Appel du 9ème Circuit.
« La lutte pour protéger les Hauteurs sacrées de Medicine Lake a été longue, mais au fil des années nous en avons appris de plus en plus sur l’importance du paysage pour les Amérindiens et la Californie en générale » dit Deborah Sivas, Directrice de la Clinique de Droit de l’Environnement, qui représente la Tribu de Pit River et les organisations écologiques dans l’affaire. « J’ai été heureuse de constater que la cour comprenait nos arguments selon lesquels la Tribu a une connexion profonde, durable et respectueuse avec la région. »
« C’était magnifique de voir tant de membres de tribus à l’audience. Çà nous honorait de représenter la tribu et de nous battre pour l’avenir des Hauteurs de Medicine Lake devant la Cour du 9ème Circuit » dit Jason George, un étudiant en droit à la Clinique de Droit de l’Environnement de Stanford.
Debra Sivas, Directrice de la Clinique de Droit de l’Environnement de Stanford, est à votre disposition pour discuter des aspects juridiques de l’affaire : (650) 723-0325 ou dsivas@stanford.edu
Voir aussi l’article “Marche autochtone pour protéger Medicine Lake”
Vidéo de l’audience:
« Nous avons très peu d’options quand il s’agit de protéger des terres sacrées. Nous sommes forcés d’aller devant les cours internationales, parce que nous ne pouvons pas obtenir réparation aux soi-disant Etats-Unis, où nous n’avons absolument aucune garantie pour la protection de notre liberté religieuse. Pouvons-nous vraiment attendre une quelconque justice de ces institutions coloniales qui continuent de profiter de la destruction de Notre Mère la Terre ? La lutte menée depuis des décennies pour Protéger les Pics [San Francisco] est directement reliée aux bataille pour Sauver la Confluence, Sauver OAK FLAT Campground, stopper les expulsions forcées et Peabody Energy à Big Mountain, arrêter l’extraction d’uranium au Mont Taylor et à Red Butte, la Montagne du Sud [défendue par] le Collectif des Jeunes Akimel O’odham, mettre fin à la profanation du Mont Graham, Protéger Medicine Lake de la profanation par l’énergie géothermique « verte », protéger Mauna Kea, défendre Bear Butte et les milliers d’autres sites sacrés menacés. Joignons nos luttes et transformons nos communautés en forces socioculturelles qui assureront une survie et une vitalité culturelle pour les générations à venir. »
Klee Benally, 2 mars 2015, sur Facebook
Traduction Christine Prat
LA NATION NAVAJO PRESENTE UNE PETITION A LA COMMISSION INTERAMERICAINE DES DROITS DE L’HOMME CONTRE LE GOUVERNEMENT FEDERAL DES ETATS-UNIS
Par la rédaction de Native News Online
2 mars 2015
Traduction Christine Prat
ST. MICHAELS, Navajo Nation – N’ayant aucun moyen légal, dans la loi des Etats-Unis, de protéger Dook’o’oosliid, aussi connus comme les San Francisco Peaks, au nord de Flagstaff, Arizona, la Nation Navajo a présenté une pétition à la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme contre le gouvernement des Etats-Unis pour violation des droits de l’homme du peuple Navajo. La Commission est l’organe principal de l’Organisation des Etats Américains (OAS) dont la mission est de promouvoir et protéger les droits de l’homme sur les continents américains. Les Etats-Unis sont membre de l’OAS depuis 1948, et ont donné leur accord pour se plier à la Déclaration Américaine des Droits et Devoirs de l’Homme, un instrument des droits de l’homme fondamental de l’OAS.
La pétition concerne les violations des droits du peuple Navajo à la religion, la culture et la protection judiciaire contre l’utilisation d’eaux usées recyclées pour faire de la neige au profit d’une entreprise commerciale de ski sur les San Francisco Peaks, un site sacré pour les Navajo. Anthony Lee, Président de l’Association des Hommes-Médecine, déclare : « Les sites sacrés sont menacés continuellement et aussi profanés et soumis à l’exploitation. » Lee dit aussi que la livraison d’eau d’égout traitée ou « eaux usées recyclées » est « faite pour les propriétaires de la station de ski qui y ont un intérêt direct. »
Les San Francisco Peaks sont sacrés pour les Navajo et 13 autres tribus du sud-ouest. Les hommes et femmes médecine Navajo croient que l’utilisation d’eaux usées recyclées détruit la pureté spirituelle de la végétation qui pousse sur Dook’o’oosliid et des herbes qu’ils collectent pour les cérémonies. Lee décrit aussi les propriétés rituelles de Dook’o’oosliid : « çà fait partie du contenu des sacs-médecine et c’est au cœur de nos inquiétudes. C’est inhérent et omniprésent dans les sacs-médecine. »
La Nation Navajo a appris que la Ville de Flagstaff avait mis fin à l’accord de cinq ans pour la fourniture d’eaux usées à [la station de ski] Snowbowl et l’avait remplacé par un nouvel accord de 20 ans, d’après des articles parus dans la presse. La Ville de Flagstaff n’a pas signalé le nouvel accord à la Nation Navajo, elle n’a pas non plus donné de possibilité de consultation ou de commentaire publique.
Henry Barber, Président, de l’Association des Hommes-Médecine Diné, déclare : «Nous voulons que les Etats-Unis respectent nos croyances spirituelles et les entités commerciales devraient aussi avoir du respect pour nous (les Navajo), pour pouvoir maintenir nos croyances spirituelles. »
Barber a de fortes inquiétudes sur les effets des lois des Etats-Unis sur les sites sacrés et la religion des Autochtones et il note : « En ce qui concerne les lois fédérales, nous voulons qu’elles respectent nos croyances spirituelles de notre point de vue et nous voulons avoir la liberté de pratiquer et maintenir nos croyances. » Barber a ajouté que les droits de l’homme du peuple Navajo n’étaient ni protégés ni respectés par « le gouvernement fédéral, et qu’ils sont fortement niés par la commercialisation et les pratiques politiques. » C’est pourquoi, dit-il, l’Association des Hommes-Médecine Diné croit que la pétition à la Commission Interaméricaine est appropriée et absolument nécessaire.
La pétition à la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme donne à la Nation Navajo et à son peuple une voix dans la sphère internationale pour exprimer leurs graves inquiétudes quant au manque d’intérêt du gouvernement fédéral lorsqu’il s’agit d’entendre la Nation Navajo au sujet des sites sacrés. « Nous avons l’obligation de prendre soin de ce qui nous a été donné par Diyin Diné » dit Steven Benally, Président de Azee Bee Nahagha de la Nation Diné. Benally dit encore qu’ « il y a un dicton que nos grand-pères et grand-mères nous transmettent, qui dit que nous ‘ne devrions pas perdre l’espoir’ et qu’il y a toujours une occasion de faire quelque chose pour nous-mêmes et que nous avons cette chance. » Benally souligna que les Navajo sont résilients et ont l’espoir que le résultat de la pétition permettra d’obtenir réparation des Etats-Unis en ce qui concerne les violations des droits de l’homme.
La Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo a aussi engagé des contacts avec les instances des Nations Unies contrôlant les traités et avec le Conseil des Droits de l’Homme des Nation Unies dans l’espoir de renforcer la protection des droits de l’homme des Navajo aux Etats-Unis.
« Les Etats-Unis doivent assumer la responsabilité de s’engager à protéger les droits de l’homme des Navajo conformément à ses obligations selon la Charte de l’Organisation des Etats Américains » dit Leonard Gorman, Directeur Exécutif de la Commission des droits de l’homme de la Nation Navajo.
Voir aussi:
Histoire de la station de ski sur les San Francisco Peaks
Discours de Klee Benally sur les sites sacrés, avec quelques précisions sur les problèmes cités
MARCHE AUTOCHTONE POUR PROTEGER MEDICINE LAKE, AUDITIONS DEVANT LA COUR FEDERALE LE 12 MARS 2015
Rassemblement de Nations Autochtones pour protéger
MEDICINE LAKE DE LA PROFANATION GEOTHERMIQUE
AUDITIONS A LA COUR D’APPEL FEDERALE LE 12 MARS A SAN FRANCISCO, CALIFORNIE
RASSEMBLEMENT CEREMONIEL AU LEVE DU SOLEIL, MARCHE, RALLY ET CONFERENCE DE PRESSE SUR LES MARCHES DU TRIBUNAL IMMEDIATEMENT APRES LES AUDITIONS
Par Protect Medicine Lake
Censored News
2 mars 2015
Traduction Christine Prat
SAN FRANCISCO, Californie – Mardi 12 mars 2015, une cour d’appel fédérale entendra les arguments au cours d’une bataille légale pour protéger les hauteurs sacrées de Medicine Lake de menaces de profanation géothermique. Les hauteurs de Medicine Lake sont sacrées pour les nations de Pit River, Wintu, Karuk, Shasta et Modoc.
Depuis des temps immémoriaux, des Autochtones ont effectué des pèlerinages sur les Hauteurs pour des guérisons, des cérémonies religieuses et des rassemblements tribaux. Cependant, depuis plus de 25 ans, la Corporation Calpine Energy, le Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) et le Service des Forêts des Etats-Unis ont tenté de profaner et de détruire ce site précieux d’une profonde signification religieuse avec cinq projets de centrales thermiques. L’affaire porte sur 26 contrats de location à des fins géothermiques, à l’origine établis par le BLM dans les années 1980 avec seulement une étude environnementale sommaire et sans consultation avec les tribus.
Le 30 juillet 2013, un tribunal de première instance a jugé contre les écologistes et les Autochtones dans leur affaire contre le renouvellement des contrats géothermiques affectant les Hauteurs de Medicine Lake. La Clinique de Droit Environnemental de Stanford, qui représente les Tribus et les groupes écologistes dans l’affaire, a fait appel de cette décision néfaste devant la Court du 9ème Circuit. La décision précédente de la Cour du 9ème Circuit a résulté dans la révocation du renouvellement du contrat pour le premier de deux projets de 49 mégawatts.
S’il était approuvé, le développement géothermique à l’échelle industrielle profanerait les Hauteurs de Medicine Lake, menacerait la nappe aquifère qui se trouve au-dessous et résulterait dans la projection de toxines dans l’atmosphère et les eaux. Çà aurait un effet dévastateur sur des pratiques et conceptions religieuses profondes, des valeurs culturelles traditionnelles, des ressources environnementales intactes et des possibilités de loisirs rares.
Le Président du Conseil Consultatif sur la Préservation Historique (ACHP) a expliqué que « de nombreuses preuves mettent en évidence la valeur historique et présente de la région de Medicine Lake et l’immense cratère volcanique sur lequel elle se trouve, pour préserver l’intégrité culturelle traditionnelle de [la tribu de Pit River et d’autres] Autochtones ».
[… Agenda pour la journée du 12 mars]
Les Hauteurs de Medicine Lake, également connues des Gens de Pit River, les principaux plaignants, sous le nom sacré de « Saht Tit Lah » (Lac du Couteau d’Obsidienne) ont une signification particulière. Jusqu’à aujourd’hui, les Autochtones viennent de près comme de loin régulièrement pour utiliser ce site sacré pour des guérisons, des cérémonies religieuses et des rassemblements tribaux.
Les Hauteurs de Medicine Lake font toujours face à un développement géothermique destructeur par Calpine Energy Corporation. Cinq nouveaux projets de centrales menacent d’empoisonner les eaux sacrées de Medicine Lake.
www.protectmedicinelake.org, 2 mars 2015
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