MISE A JOUR URGENTE DE LA SITUATION A BIG MOUNTAIN, DE BAHE’S SHEEPDOG MEDIA ET BLACK MESA INDIGENOUS SUPPORT

Par NaBahii Keediniihii
Publié sur Censored News (in English)
25 août 2015
Traduction Christine Prat

MISE A JOUR URGENTE

25 août 2015

Lois excessives sur la Confiscation du bétail à Big Mountain sur Black Mesa

Nous devons tous vivre avec des règles, que nous soyons en milieu urbain ou rural, et les permis peuvent aller du nombre d’animaux de compagnie que nous pouvons avoir à la quantité de bétail que nous pouvons faire paître. Ce que fait la Tribu Hopi est semblable à ce que fait n’importe quelle autorité de comté/état, qui établit des règles sur l’élevage, particulièrement celui des chevaux et du bétail. La situation actuelle à Big Mountain concerne, en partie, le fait que les Rangers Hopi effectuent leur évaluation annuelle du bétail, alors que cependant, pour bergers et chevriers Diné, c’est exceptionnel parce que çà concerne la culture et l’identité. Il est aussi important de comprendre qu’à cause de ce facteur unique, les Diné essaient de résister à ces pratiques de ‘gestion des pâturages’ tout comme ils ont résisté au programme de déportation.
La Police du Bureau des Affaires Indiennes (BIA) et les rangers tribaux ont réorienté leur politique de confiscation de bétail contre ces Diné. Il y a maintenant un système d’alerte relié aux Services d’Opérations Spéciales de toute l’administration et çà rend l’application des règles plus excessive.
Ces Diné qui ont résisté à une loi de déportation fédérale et sans appel, ont été soumis la semaine dernière à un comptage du bétail et des saisies et on s’attend à ce que çà continue, peut-être jusqu’au mois prochain. Le comptage du bétail et les saisies sont aussi utilisés comme moyen de harceler, démoraliser, détruire la base économique et culturelle, surveiller les activités effectuées dans les maisons familiales, et mettre la pression sur tous les Diné pour les pousser à quitter leurs terres ancestrales.
Au final, cette politique de déportation forcée ne créera pas de nouvelles terres Hopi comme le dit la Loi, mais çà fera de la place pour que la firme Peabody Coal puisse s’étendre et exploiter les derniers restes de charbon. Ici, le rôle de Peabody est essentiel, comparé à toutes les autres exploitations minières en Arizona, c’est un investissement multinational à long terme, jusqu’aux années 2055-60. Les vieux contrats miniers d’il y a 50 ans sur Black Mesa ont maintenant presque épuisé leurs ressources et Peabody espère étendre géographiquement de nouveaux contrats dans la région culturellement intacte de Big Mountain.
Après les attaques ciblées et la force exagérée utilisée pour la confiscation d’animaux par le BIA et la police Hopi à l’automne 2014, les bergers résidents ont non seulement été laissés dans la gêne, mais certains n’avaient pas les 1000 ou 2000 dollars exigés pour la restitution de leurs animaux. Une femme traditionnelle, âgée de plus de 90 ans, a perdu tout son troupeau et s’est retrouvée dans une situation tellement dramatique qu’elle a demandé au gouvernement de l’aider à déménager. Son voisin, une homme traditionnel qui était intervenu pendant la saisie, a été arrêté et finalement acquitté cet été, après toute une période angoissante de longs voyages pour comparaitre au tribunal, de frais d’avocat et de justice, alors qu’il n’avait pas de moyen de transport et n’a jamais été assisté par un interprète. D’autres bergers traditionnels qui avaient des permis de pâturage, ont perdu 85% de leurs troupeaux, et ont été récemment victimes d’intimidations et appris qu’ils étaient à nouveau au-dessus du quota. Le reste des bergers se sentent mal à l’aise, sachant qu’une invasion contre eux est prévue, une sorte de génocide : exterminer ce qui constitue les moyens de se nourrir, et les ressources médicinales et matérielles, économiques et culturelles. C’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’observateurs des droits de l’homme bénévoles.

Il y a quelques résistants Diné âgés qui ont maintenu leurs obligations souveraines et anciennes vis-à-vis de leur Sac de Terre de la Montagne qui selon la croyance représente leur autorité complète sur les soins aux animaux, des styles de vie durables et conscients de l’écologie, l’agriculture et les rites. Les autorités fédérales, tribales ou de l’état, considèrent ces résistants comme des ‘extrémistes’ et des ‘contrevenants’. Ces résistants traditionnels ont refusé d’obtenir des permis ‘légaux’ ou le statut de résident temporaire. Pauline Whitesinger, décédée en 2014, était une de ces résistants et leaders du noyau dur. Rena Babbit Lane est toujours ferme en tant que l’une des derniers vrai Indiens souverains, et cette semaine, elle a été prévenue qu’elle devait se préparer pour une invasion du BIA visant à confisquer ses animaux. Son fils, Jerry, fait partie de ceux qui viennent d’être acquittés. La grand-mère Rena a passé 90 ans, et c’est inimaginable qu’une grand-mère de cet âge, avec tant de sagesse, tant de gentillesse, puisse continuer à être torturée. Est-ce que ce pays, les Etats-Unis et ses citoyens accros au carburant fossile, croient vraiment en la destruction de tous les humains attachés à la terre, afin de contrôler la propriété privée globale et les réseaux d’électricité ?

Quelques voix de la région:

Cette récente attaque a eu lieu pour le 152ème anniversaire de début de la stratégie de la terre brûlée de l’armée américaine contre les Diné, au cours de laquelle tout le bétail ‘Navajo’ a été mis à prix, dans une tentative de les forcer à se soumettre par la famine, et qui a résulté dans une déportation de masse connue comme ‘La Longue Marche’. L’histoire d’un Ancien de Big Mountain, John Katenay : « Mon arrière grand-mère nous a raconté qu’elle était toute petite (1863) quand ils ont dû se cacher derrière des buissons épais parce que l’armée arrivait. Ils n’ont pas pu s’échapper avec le troupeau, ils ne pouvaient qu’écouter les soldats qui éventraient les chèvres, les chèvres qui gémissaient alors que les soldats riaient, et que sa mère pleurait… »
« Nous sommes sur un champs de bataille, le champs de bataille infini des Terres Divisées. C’est la ligne de front et quand çà arrive, il n’y a pas de choix, vous devez être pour votre famille et vos parents. C’est ce qu’on m’a appris. Le passé n’a jamais été vraiment oublié, jamais oubliée la façon dont le Gouvernement des Etats-Unis a traité mon peuple. Çà continue, c’est toujours vivant. Nous nous battrons – pas avec de la violence ou des armes, mais selon les vieilles méthodes. C’est une position pour faire savoir aux gens qui nous sommes et comment nous vivons en tant que Diné. » – Gerald Blackrock, octobre 2014.

« Ils sont venus comme avant, impitoyables, ils ont compté les moutons et les chèvres. Un des policiers a rempli des pages et m’en a donné une copie. Leur interprète m’a dit simplement ‘votre troupeau est encore au dessus des limites !’ Ils n’ont pas dit de combien ni suggéré quoique ce soit pour le réduire dans les limites. Ils ne voulaient pas discuter et sont tous partis. Après, j’ai entendu dire qu’une de mes cousines, Ruby, avait eu ses moutons confisqués, mais qu’elle avait pu en récupérer la plupart. Ils ont probablement dû payer beaucoup d’argent pour les récupérer. Le BIA et l’administration territoriale Hopi ne veulent que de l’argent, et c’est comme çà que nous sommes forcés de leur donner de l’argent tous les ans ! » – Etta Begay, 20 août 2015

Les habitants Diné sont cependant réduits au silence et à la non-existence, et demandent à nouveau aux citoyens du monde d’exiger un arrêt immédiat de ces réductions de troupeaux forcées et l’annulation de la loi sur la déportation, afin d’être reconnus comme un authentique groupe de gens déterminés et d’être autorisés à conserver tout le contenu culturel encore récupérable, entre autres les terres ancestrales. Nous vous prions d’appeler les numéros ci-dessous pour demander un moratoire sur les saisies de bétail Diné et l’annulation de la loi PL 93-531, une loi qui coûte trop aux contribuables et qui a été créée dans des circonstances anormales [la fameuse loi PL 93-531, qui chassait des milliers de Navajo de chez eux, a été discutée au Congrès durant l’été 1974, en plein scandale du Watergate, les Sénateurs n’assistaient jamais aux discussions sur Big Mountain, venaient voter quand la cloche sonnait et demandaient à leurs assistants comment voter et surtout comment votaient les vedettes des partis : à l’époque, la vedette du parti Républicain était Barry Goldwater… – NdT]. Envoyez aussi des emails à blackmesais@gmail.com pour avoir plus d’informations sur l’observation des droits de l’homme et le programme de bénévoles pour garder les troupeaux de moutons.

– auteurs : Tree de Black Mesa Indigenous Support, et Kat de SheepDogNation Media, août 2015

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Que faire ?

Envoyer des fonds à Black Mesa Indigenous Support, se présenter comme bénévole pour garder des moutons ou contrôler les violations des droits de l’homme : blackmesais@gmail.com

– Soutenir la Résistance Autochtone et les modes de vies menacés en partageant, transmettant ce message le plus largement et le plus loin possible

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Contacts (pour protester)

Superintendant du BIA Wendel Honanie (00 1) 928 738 2228
Président Hopi Herman G. Honanie, hehonanie@hopi.nsn.us , tel. (00 1) 928 734 3102
Clayton Honyumptewa des Hopi Rangers 00 1 928 734 3601
Le Ministère de l’Intérieur (00 1) 602 379 6600

 

 

LA CAMPAGNE DE LA TERRE BRULEE, AVEC LA FUITE DE LA MINE D’OR CAUSEE PAR L’AGENCE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT US, EST DESASTREUSE POUR LES CULTIVATEURS NAVAJO, C’EST LE DERNIER COUP DUR DANS LA REGION DE FOUR CORNERS, OU L’EXTRACTION D’URANIUM POUR LA GUERRE FROIDE ET LES CENTRALES ELECTRIQUES AU CHARBON ONT LAISSE UNE TRAINEE DE MORT POUR LES NAVAJO

Par Brenda Norrell
Censored News (English, Nederlandse vertaling)
22 août 2015
Traduction Christine Prat

SHIPROCK, Nouveau-Mexique – Les agriculteurs Navajo de Shiprock ont pris la décision déchirante de ne pas irriguer leurs cultures cette saison avec l’eau de la rivière San Juan polluée par des métaux lourds venus de la fuite de la mine Gold King dans la rivière Animas, fuite dont l’Agence pour la Protection de l’Environnement (EPA) est responsable.

Duane ‘Chili’ Yazzie dit : « Le Chapitre de Shiprock de la Nation Navajo a voté à 104 contre 0 de ne pas mettre l’eau de la rivière dans notre système d’irrigation cette saison. C’est l’une des décisions les plus difficiles que nous ayons jamais eu à prendre. »
« C’était dur de voir les agriculteurs prendre cette décision déchirante dont ils savent qu’elle provoquera sans aucun doute la perte de beaucoup de nos cultures ; des cultures auxquelles ils sont attachés, qu’ils ont nourries, soignées et pour lesquelles ils ont chanté. A travers nos larmes, nous demandons pardon à notre maïs et à la famille de nos cultures » dit Yazzie.
« Çà a été un sacrifice fait pour nous assurer de ne pas contaminer notre système d’irrigation et nos terres agricoles. Nous avons dit que ne risquerions pas la qualité de nos récoltes futures. C’était une décision qui signifiait que nous voulons laisser une terre propre à nos petits-enfants.
« Notre prière est pour notre rivière, et pour que la Terre Mère guérisse. »
« Nous sommes des Diné fiers et résilients, nous persévèrerons, nous survivrons » dit Yazzie.
Ce vote déchirant a eu lieu après que les agriculteurs de Shiprock aient trouvé du pétrole dans l’eau arrivée dans des réservoirs de l’EPA après la fuite. L’EPA avait envoyé de l’eau par une compagnie spécialisée dans le pétrole et la fracturation hydraulique et les réservoirs contenaient encore du pétrole.
Avant même l’arrivée de l’eau polluée par du pétrole, l’EPA avait commencé une campagne de sales tours, essayant de faire signer par les Navajo des formulaires de renoncement qui auraient limité la responsabilité de l’EPA dans la fuite dans les rivières.
Shiprock est au cœur de la région de Four Corners où des centrales électriques au charbon ont déjà empoisonné l’air, l’eau et la terre.
De plus, l’exploitation d’uranium pour la Guerre Froide dans la région, a laissé une trace de mort, vu que les mineurs Navajo étaient envoyés à une mort certaine, travaillant sans combinaisons protectrices, même après que les Etats-Unis aient su que çà les tuerait.
La poussière radioactive a empoisonné la nourriture, les cultures et les pâturages pour le bétail. Même à une époque récente, des maisons de la région, entre autres à Red Valley et Cove, ont été construites avec des pierres radioactives, comme l’ont montré des compteurs Geiger.
Encore maintenant, des pierres radioactives sont disséminées dans la région de Shiprock, le nettoyage ayant échoué.
La pollution des rivières Animas et San Juan par l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis est le dernier avatar de cette campagne de terre brûlée menée ici.
Les centrales au charbon de Four Corners, parmi les plus polluantes du monde, ont fait de la région une ‘zone sacrifiée’, où les maladies respiratoires et le cancer sèment la mort.

 

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DES LAKOTA SE RASSEMBLENT POUR PROTEGER L’EAU SACREE LE 24 AOUT 2015
Egalement publié sur Censored News (in English / met Nederlandse vertaling)
Le 20 août 2015
Traduction Christine Prat

 

COMMUNIQUE

L’AVENIR DE L’EAU DES GRANDES PLAINES EXAMINE, AUDITION GOUVERNEMENTALE SUR LE RENOUVELLEMENT DU PERMIS D’UNE MINE D’URANIUM

CONTACT : Vic Camp, Owe Aku (605) 407-8301
20 AOUT 2015
Le Conseil de Sécurité Atomique et d’attribution de licences de la Commission de Régulation Nucléaire (NRC) organise une audition du 24 au 28 août à Crawford, dans le Nebraska, sur des problèmes posés par le renouvellement de la licence de Cameco pour la mine d’uranium de Crow Butte près de Crawford. Le conseil est un organisme indépendant dans la Commission de Régulation Nucléaire qui conduit des auditions et prend des décisions sur les problèmes légaux présentés par les actes d’attribution de licences.

Après une bataille de dix ans pour empêcher la mine d’uranium de reprendre et d’étendre ses opérations, des experts et des avocats représentant les habitants, des Amérindiens, le Conseil des Ressources de l’ouest du Nebraska et la Tribu Sioux Oglala auront la possibilité de témoigner devant la Commission de Régulation Nucléaire. Les parties civiles sont intervenues en 2008 pour bloquer le renouvellement du permis d’extraire de l’uranium. Les preuves présentées ont trait aux prises de position qui mettent en doute, entre autres : la pertinence de l’évaluation et la protection des ressources historiques du site, l’impact sur les sites sacrés Autochtones et l’analyse de la Commission (NRC) des impacts des installations sur l’eau de surface, l’eau souterraine et l’écosystème.

Le conseil entendra des arguments sur quatre objections techniques et cinq relatives à l’étude environnementale. La NRC a renouvelé la licence en 2014, avant les auditions, avec pour date d’expiration le 5 novembre 2024.

DATES: 24-28 août DE 9h30 à 18h ou jusqu’à ce que toutes les preuves aient été entendues.
LIEU: Crawford Community Center, 1005 1st St., Crawford, Nebraska.
Debra White Plume, une grand-mère Lakota, Directrice d’Owe Aku (Retrouvez la Voie) et principale plaignante dit :
« Certainement, ce problème d’environnement va bien au-delà des limites de race, de l’état, des agglomérations, des frontières de l’état – çà touche toute la vie de la région et peut se répercuter longtemps sur les générations futures de tous les êtres vivants: à deux pattes, à quatre pattes, avec des ailes, la nation immobile silencieuse (les plantes), ceux qui rampent et nagent, et notre Eau Sacrée, notre Terre Sacrée, et l’Air Sacré. Pour les Lakota Oyate (le Peuple Lakota) un environnement propre est une question de vie ou de mort. Exposer les gens aux toxines mortelles de l’extraction d’uranium est une menace pour notre survie en tant que peuple … C’est du racisme environnemental. »

Colleen Bennan, résidente et co-fondatrice de la Solidarité féminine pour la Surveillance de l’eau (Sisterhood Water Watch) dit :
« Je suis née dans le Comté de Dawes, et élevée dans le Comté rural Sioux. Crawford est ma ville. Je vis maintenant à Chadron, à 39km plus bas. J’ai toujours de la famille et des amis ici. Je ne me sens pas menacée dans ma petite ville. Je marche la tête droite, les yeux et les oreilles ouverts. Je suis contre cette compagnie étrangère et ses pratiques. Je n’ai pas peur. J’accueille quiconque vient passer quelque temps avec l’esprit ouvert. »

Des membres du public et des médias sont bienvenus pour observer l’audition, mais les témoignages sont limités aux plaignants, aux avocats et aux témoins. Arrivez au moins 15 minutes à l’avance, pour le contrôle de la sécurité. Les vidéos à l’intérieur ne sont pas autorisées, mais les intervenants, des membres de la communauté, des habitants et d’autres qui s’efforcent de faire cesser l’extraction d’uranium dans la région seront disponibles pour des interviews à l’extérieur.

Certains croient que reconfigurer le caractère intact des Black Hills en les parsemant de mines d’uranium est bon pour le Dakota du Sud. Beaucoup pensent le contraire.

Certains ont pensé que la compagnie étrangère (Azarga/Powertech, connue ici simplement sous le nom de Powertech), avec des bureaux à Vancouver et Hong Kong, est un bon investissement. Beaucoup, beaucoup ont appris à leurs dépens que ce n’était pas le cas.

Parmi eux il y a ceux qui ont acheté des actions à moins de 4 $ pièce en 2007. Puis ceux qui croyaient les voler à 1,50 $ l’action en 2008. Et n’oublions pas les acheteurs qui ont payé 50 cents l’action entre 2009 et 2011. Ce qu’ils pensent maintenant que les actions de Powertech se vendent à 6 cents ne peut probablement pas être décemment reproduit ici.

Que la compagnie a détruit beaucoup des avoirs des investisseurs au fil des années est de notoriété publique. Que ses efforts persistants pour avoir des permis pour entreprendre l’obtention d’uranium par lixiviation in situ, basée sur l’utilisation d’eau, dans les Black Hills, ont été à la base des promesses de temps meilleurs à venir est évident. Que certains croient que leur tentative est en fait une manœuvre calculée ne servant qu’à faire remonter le prix des actions de Powertech est une conclusion raisonnable.

Cette compagnie vit dans le monde des « actions à deux sous », tellement plein de rejets de responsabilité et d’avertissements que les investisseurs plus sérieux les évitent. NASDAQ publie un avertissement sévère et sans équivoque sur ces compagnies, dont font partie les actions de Powertech, qui ne peuvent même pas être achetées par les voies conventionnelles. Demandez à vos courtiers ce qu’ils pensent des fort méprisées listes d’actions sur « feuille rose ».

Et pourquoi la conclusion selon laquelle le but principal de Powertech est de faire monter le prix de ses actions en soufflant de la fumée sur les prévisions de la compagnie est-elle raisonnable ? Et bien, regardez le marché global de l’uranium, qui s’est effondré après la catastrophe de Fukushima, il y a quelques années. Le prix a baissé de plus de la moitié, ce qui a été un coup dur pour les espérances de Powertech.

Un analyste local me dit que le prix de l’uranium est en-dessous du coût de son extraction dans les Black Hills. Si c’est correct, la raison d’exister de Powertech est d’obtenir une sorte de bond du prix de ses actions qui exige un assaut frontal de relations publiques des rabatteurs de la compagnie.

Le Dr. Lilias Jarding de Rapid City était tellement furieuse devant la tentative de la compagnie qu’elle a envoyé une lettre à la Commission des Valeurs Mobilières du Canada, pour se plaindre des déclarations trompeuses de la compagnie, dont elle croit qu’elles ont pour but de tromper le public et les investisseurs potentiels de Powertech. Je pense que ses soucis sont fondés et j’espère que les Canadiens chargés des règlements enquêteront.

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POUR UN APERÇU DE LA REGION ET DES HISTOIRES HUMAINES DERRIERE LES PROBLEMES, VOIR:

– Debra White Plus est Directrice Exécutive d’Owe Aku, une principale plaignante à l’audition. Le site web d’Owe Aku donne des informations sur leur travail sur l’uranium, un dossier juridique sur l’histoire des Règlements sur l’Eau aux Etats-Unis, les obligations du gouvernement fédéral selon les traités et d’autres travaux effectués par cette organisation pour la Justice Environnementale et Humaine, à la base Lakota.
www.oweakuinternational.org

– CRYING EARTH RISE UP
Ce documentaire contemporain dénonce les coûts humains de l’uranium et son impact sur l’eau potable des Grandes Plaines. Le site web du film ( www.cryingearthriseup.com ) donne beaucoup d’informations sur les problèmes et les histoires. La réalisatrice Suree Towfighnia assiste à l’audition et organise des projections régionales pendant la semaine. Elle aide à coordonner les médias.

POINTS EXAMINÉS LORS DE L’AUDITION:

Objections A & C :
Les règlements n’exigent pas de test de l’eau hors du site pour l’uranium et autres métaux lourds associés à l’extraction d’uranium par lixiviation in situ.
La désinformation a normalisé la contamination radioactive. Une entreprise d’agriculture et d’élevage adjacente à Cameco Crow Butte Resources a dû renoncer à des cultures à cause de la radioactivité de la mine transportée par l’air, il a été dit que de l’argent avait été versé pour couvrir les pertes.

Objection F :
Les administrateurs de l’Education ont négligé les étudiants du Comté de Dawes et ne fournissent pas d’accès à des cours de sciences de la terre qui analyseraient extensivement les sols et l’eau locaux. Les éducateurs qui veulent fournir aux étudiants ce genre de connaissances techniques sont ostracisés ou ne sont même pas pris en considération pour des postes dans les classes Panhandle.

Objection 1 :
Les dirigeants locaux qui sont partisans de Cameco se servent du racisme institutionnel pour disqualifier la Nation Oglala Lakota et des individus qui interviennent pour s’opposer à l’octroi d’un permis d’exploiter l’uranium à Cameco Crow Butte Resources. Il n’y a pas eu de consultation formelle avec les Nations Tribales Autochtones de la région. De plus, il n’y a pas eu de consultation formelle avec les descendants de l’héritage agricole rural ni avec les entreprises d’agrotourisme de la région.

En ce qui concerne les Objections 12-14, Cameco CBR Lixiviation In Situ s’est constamment abstenu de coordonner et de réagir de manière appropriée aux incendies industriels ou de prairie ayant lieu en dehors de leur site et dans les environs. 75 infractions et incidents notoires ont montré un manque total d’implication pour la sécurité des gens, du bétail et des sols.

DECLARATION DU JURISTE DAVID FRANKEL

Je représente les Intervenants Unifiés à l’audition du Conseil de Sécurité et d’Attribution de Licences Atomiques du lundi 24 au vendredi 28 août. Nous avons élevé des objections signifiant que l’exploitation minière dans ses manquements est contraire à la santé et la sécurité publiques, en violation de la Loi sur l’Energie Atomique, et que la Commission de Régulation Nucléaire (NRC) et la mine de Crow Butte n’ont pas respecté les droits Autochtones et n’ont pas réussi à identifier convenablement et à protéger des propriétés culturelles traditionnelles.

La relation ‘confortable’ entre la NRC et la compagnie minière a permis des infractions aux règlements et à la loi, et la dissimulation de la pollution causée par la mine en dépit d’avertissements réguliers de géologues depuis 1989, quand une lettre d’un lanceur d’alerte a été ignorée par la NRC. La NRC a donné à la mine un ‘sauf-conduit’ de 7 ans en repoussant une décision sur le renouvellement de sa licence de 2007 jusqu’en 2014, puis en accordant une licence pour 10 ans, jusqu’en 2024; bien entendu, l’avocat de la compagnie minière avait été l’avocat de l’équipe de la NRC; tout ceci en dépit de 79 violations de la licence et des règles par la mine ces dernières années; beaucoup de fuites et l’incapacité à remettre les nappes aquifères forées dans leur état d’origine, ainsi que l’incapacité de la mine à utiliser la recherche géologique récente et son incapacité à tester la présence d’uranium dans des puits témoins, parce qu’ils ne veulent pas savoir.

Entretemps, le Dr. LaGarry (un de nos experts) dit que chaque fois qu’il pleut, des contaminants sont entrainés plus loin le long de la White River, vers la Réserve Indienne de Pine Ridge où les gens présentent des symptômes d’empoisonnement par l’uranium, l’arsenic, du plomb radioactif et d’autres rejets de la mine. Tout ceci est nié par la mine et la NRC détourne son regard tout en se défendant vigoureusement contre toutes améliorations dans l’analyse ou la révélation des faits et se battant pour montrer qu’elle a fait le minimum nécessaire pour satisfaire à leurs règles qui sont écrites au profit de l’industrie minière.

Il semble que n’importe quel abruti qui remplit un formulaire obtient une licence pour extraire de l’uranium des nappes aquifères que les gens préfèreraient utiliser pour boire, se baigner, faire du jardin, de l’élevage et de l’agriculture. Toute la procédure est une imposture qui donne seulement une apparence de participation du public.
Des objections au fait que la compagnie est propriété d’étrangers ont été déniées parce que la NRC ne prend en considération que la branche qui gère la mine et ne remonte pas la chaine jusqu’à la firme principale. Des officiels de la NRC apprennent aux opérateurs de mines comment remplir les formulaires et passer à travers des inspections afin d’avoir le moins de résistance possible et de passer en force au-dessus des inquiétudes publiques et tribales.
Les procédures d’audition sont faites pour minimiser la recherche de faits réelle – les règles pour les plaidoyers sont beaucoup plus strictes que celles des tribunaux fédéraux ; l’interrogation directe ou contradictoire des témoins n’est pas permise et il est interdit aux avocats de faire des plaidoiries orales ou des déclarations préliminaires. Les juges employés de la NRC sont ceux qui tranchent sur les décisions de la NRC, qui sont défendues par des avocats de la NRC, entièrement au profit de la compagnie minière. Toutes les procédures ont des équipes doubles (avocats de la NRC et avocats des compagnies minières) contre les intervenants du public. Tout manquement à l’application de ces règles strictes est résolu sans pitié contre le public.
La NRC est l’institution fédérale la plus dangereuse et la plus corrompue, qui donne seulement l’impression de se préoccuper de la sécurité publique alors que pendant ce temps – comme le renard gardant le poulailler – la NRC autorise une pollution épouvantable par les mines d’uranium au nom de la promotion de l’extraction et de l’énergie nucléaire. Ils ont totalement perdu de vue la Loi sur l’Energie Atomique qui exige que les licences ne soient attribuées que si l’opération n’est pas en contradiction avec la santé et la sécurité publiques et ils ferment les yeux sur tous problèmes possible pour la santé et la sécurité du public.
Pendant ce temps, des puits sont rendus inutilisables, des gens tombent malades et l’environnement est détruit. Tout cela pour que la compagnie minière puisse faire quelques 30 millions de dollars de ventes par an, ce qui est une bagatelle dans le contexte de l’économie américaine.
N’hésitez pas à prendre contact avec moi : arm.legal@gmail.com pour plus de détails,

Sincères salutations,

David Frankel Avocat-conseil pour les Intervenants Unifiés dans l’affaire contre Crow Butte Resources, Crawford, Nebraska

 

 

 

Louise Benally, de Big Mountain

 

LES HABITANTS DE FOUR CORNERS SONT FATIGUÉS D’ETRE SACRIFIES POUR LA PRODUCTION D’ELECTRICITE AVEC DU CHARBON POLLUANT, ILS EN ONT TEMOIGNE AU COURS D’UNE AUDITION DU BLM

Par Brenda Norrell
Censored News
20 août 2015

FARMINGTON, Nouveau-Mexique – S’exprimant contre les lois qui visent les Amérindiens et leurs ressources naturelles, des Autochtones ont dit au Bureau d’Aménagement du Territoire(BLM) d’effectuer la transition vers l’énergie renouvelable et de mettre fin au génocide des Amérindiens au profit de l’énergie sale du charbon.
Des Amérindiens, des scientifiques, des agriculteurs et des travailleurs ont décrit la réalité faite de maladies et de mort dans la région sacrifiée de Four corners, au cours d’une audition du BLM.
Louise Benally, Diné de Big Mountain qui résiste à la déportation forcée, a témoigné et dit qu’elle était victime de la destruction causée par l’extraction de charbon par Peabody Coal sur Black Mesa, d’où de nombreux Diné (Navajo) ont été déportés par la force pour faire place aux activités minières de Peabody Coal.
L. Benally a dit qu’en ce moment même des moutons et autre bétail étaient saisis sur Black Mesa.
L. Benally dit aussi que le Sénateur d’Arizona John McCain persiste à essayer de voler les droits sur l’eau du Colorado au profit de ceux qui vivent dans le luxe dans le sud de l’Arizona et de la Centrale Electrique Navajo, alimentée au charbon, à Page, en Arizona, qui fournit de l’électricité au sud de l’Arizona.
« Les compagnies d’énergie mangent la terre et sucent sa respiration. »
Décrivant comment les compagnies charbonnières détruisent la terre, elle dit: « Nous somme écœurés et fatigués de votre cupidité. »
Louise Benally dit que les Etats-Unis continuent à tuer les gens par leurs lois.
« Les forages dans l’Arctique doivent cesser » dit-elle, se référant à la décision d’Obama d’octroyer à Shell le droit de forer dans l’Arctique.
« Le pipeline d’Alberta doit cesser de fonctionner » dit-elle encore à propos du pétrole de sables bitumineux et de ses oléoducs, parmi lesquels le Keystone XL.
Elle dit que l’Inde et la Chine avaient besoin d’énergies renouvelables au lieu de continuer à demander de ces énergies polluantes.
« Faites votre travail et faites cette transition » dit Louise Benally au BLM.
Lester Begay dit dans son témoignage que les Anciens Diné savaient, et avaient prédit, que ce qui était extrait du sol tuerait les gens.
Begay dit que les Anciens Diné enseignaient le respect de ce qui est dans la nature. Il raconta une histoire des Anciens: Quand les Blancs ramassent une pierre, ils la regardent toute la journée, puis ils la vendent.
Des Amérindiens ont dit dans leurs témoignages que de l’asthme et des crises cardiaques étaient provoqués chaque année rien que par les centrales de Four Corners et San Juan, au Nouveau-Mexique.
Les centrales de la région de Four Corners signifient que la région est devenue zone de sacrifice, produisant de l’électricité avec du charbon polluant pour des grandes villes lointaines.
Des Pueblos ont témoigné de ce que la mine d’uranium Jackpile Mine avait causé la mort chez les Pueblos Laguna et Acoma, au Nouveau-Mexique. Des mineurs Pueblo travaillaient sans protection, et les radiations se propageaient dans leur eau, leur nourriture et les pâturages de leur bétail.
« Notre mode de vie même a été volé » dit une femme Pueblo qui parlait de la mort de son grand-père. « Ils n’ont pas été obligés de nettoyer les dégâts qu’ils avaient faits ». Elle ajouta qu’aucune somme d’argent ne pourrait ramener son grand-père.
Un membre de l’association des hommes et femmes médecine Diné dit: « Vous devez être très prudent quand vous dérangez notre Mère la Terre. »
« Nous devons respecter notre Mère la Terre », dit-elle en décrivant les poisons des centrales électriques.
Une personne qui témoignait au nom des Autochtones et des gens de couleur, dit que les habitants de Four Corners qui étaient venus témoigner n’avaient pas été respectés par les officiels du BLM pendant leur prière à l’extérieur un peu plus tôt. Elle dit aussi qu’ils n’avaient pas été salués convenablement par le BLM.
Les Amérindiens vivant dans la région de Four Corners dirent que les enfants étaient de ceux qui souffraient d’asthme et de maladies respiratoires causés par les centrales au charbon.
La Centrale de San Juan et les centrales de Four Corners utilisent d’énormes quantités d’eau potable et rejettent de l’eau polluée toxique, selon les témoignages des habitants.
L’extraction de charbon vise les pauvres et les plus vulnérables, dirent-ils.
Un de ces habitants, qui vit en aval des centrales de Four Corners, dit que son fils de cinq ans avait failli mourir de la pollution causée par la centrale la plus en aval. Il dit aux officiels du BLM d’aller là-bas et de boire l’eau sale qui sort des centrales de Four Corners. Il dit qu’il s’attendait à ce que sa famille et ses enfants en boivent, et donc qu’ils devaient en faire autant.
« Il n’y a pas de charbon propre » dit un des habitants de Four Corners.
Il a été demandé aux Etats-Unis de cesser de subventionner l’énergie polluante du charbon.
Charles Pacheco a décrit le travail dans les centrales électriques, des déchets dangereux et des radiations.
Pacheco dit que le gouvernement Obama ne se soumettait pas aux règlements sur les appareils respiratoires sûrs et l’arsenic de la Centrale de San Juan.
Quand Pacheco s’est plaint, il a été viré.
« Si vous étiez travailleur et disiez quoique ce soit sur le sujet, ils vous licenciaient. »
Donna House, Diné, raconta comment les centrales détruisaient des espèces rares et menacés de plantes. Les centrales ont détruit l’habitat des plantes et des gens, dit D. House.
Des agriculteurs ont dit avoir besoin d’eau propre pour leurs cultures. Le Nouveau-Mexique a une riche culture et les gens n’arrêteront pas de combattre le charbon polluant, dit un agriculteur.
Le BLM a aussi été critiqué pour ne pas avoir annoncé cette session dans d’autres langues que l’anglais, alors qu’au Nouveau-Mexique plusieurs langues sont parlées.
« Nous voulons un changement de système, pas un changement climatique » dit un habitant.
Un lycéen de Santa Fe dit que l’électricité produite au charbon est la première cause de réchauffement climatique.
Peabody Coal et d’autres firmes de charbon polluant font faillite et les contribuables devront payer les coûts de cette énergie sale qui a causé la mort et la maladie à grande échelle, dirent des habitants.
Parmi ceux qui ont témoigné sur le changement climatique et les politiques destructrices de l’énergie du charbon aux Etats-Unis, il y avait des Diné, des Pueblo, des étudiants, des scientifiques, des agriculteurs, des travailleurs, des bergers, des réalisateurs de films, et des membres de communautés, de Big Mountain à Taos Valley et au Colorado, de Santa Fe, Albuquerque et au-delà.

 

 

Protégez le climat, dites au Ministère de l’Intérieur de garder le charbon dans le sol !

Depuis des décennies, le gouvernement fédéral a laissé les compagnies charbonnières exploiter nos terres publiques. Le Bureau d’Aménagement du Territoire loue des ressources publiques à des compagnies charbonnières privées. Pendant que le BLM rend possible les profits des compagnies charbonnières, les communautés locales subissent l’essentiel de la pollution qui les accompagne, et qui menace la santé publique, l’air, l’eau et le climat.

Le Ministère de l’Intérieur des Etats-Unis s’adresse au public américain dans un ‘échange honnête’ sur comment améliorer la façon dont il gère le charbon publique. La série d’auditions à Farmington se terminait jeudi. C’était pour nous l’occasion de cimenter le message.

Si nous voulons être honnêtes, il est temps de dire au DOI et au BLM de garder le charbon dans le sol. Le temps des enquêtes est terminé – nous SAVONS que le charbon tue et il ne fait pas de doute que brûler du charbon alimente en grande partie un changement climatique catastrophique. Le Nord-ouest du Nouveau-Mexique et la Nation Navajo ne seront plus considérés comme une ‘zone de sacrifice à l’énergie’. Le moment est venu pour une vraie révolution et pour une nouvelle économie de l’énergie dans l’intérêt des communautés locales et de tous les habitants du Nouveau-Mexique. […]

 


Le président Navajo montre les traces de pétrole trouvées dans l’eau fournie aux Navajo pour leur bétail

 

L’AGENCE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT US ENVOIE DE L’EAU EMPOISONNEE AUX NAVAJOS, PAR L’INTERMEDIAIRE D’UNE COMPAGNIE DE TRANSPORT DE PETROLE ET GAZ DE SCHISTE

Par Brenda Norrell
Censored News
20 août 2015
Traduction Christine Prat

SHIPROCK, Nouveau-Mexique – L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA) a envoyé de l’eau empoisonnée aux Navajo, après le déversement massif d’eau polluée d’une mine d’or dans la rivière Animas, dont l’EPA était responsable.
De plus, des Navajo disent que des officiels de l’EPA ont non seulement nié que l’eau dans les réservoirs fournis était polluée, mais en plus accusé les Navajo qui avaient dénoncé la pollution d’être mentalement instables.
L’eau de la mine Gold King a coulé de la rivière Animas à la rivière San Juan, dont les agriculteurs Navajo dépendent pour l’irrigation. La rivière San Juan est aussi utilisée pour le bétail et des familles Navajo se baignent dedans.
Après que la fuite ait rempli les rivières de métaux lourds, l’EPA a envoyé de l’eau dans des réservoirs pollués par du pétrole.
A Shiprock, Duane ‘Chili’ Yazzie dit « un désastre après une catastrophe à Shiprock. La compagnie de transport louée par l’EPA pour transporter de l’eau de la partie non-polluée de la rivière San Juan, a transporté 11 grands réservoirs à travers les zones agricoles de Shiprock après les avoir remplis d’eau pour les cultures. Quand ils ont commencé à prendre de l’eau des réservoirs pour leur maïs et leurs melons, les agriculteurs ont constaté que l’eau de certains réservoirs avait la couleur de la rouille et sentait le pétrole. Les espoirs des agriculteurs de pouvoir sauver une partie de leurs précieuses cultures se sont évaporés en un instant avec l’eau contaminée. Les agriculteurs ont refusé d’utiliser l’eau. »
« Il a été dit à l’EPA et SSS Trucking de reprendre l’eau et de la jeter à l’extérieur de la Réserve, de charger les réservoirs sur leurs camions et de quitter la Réserve. C’est logique, la compagnie transportant l’eau était la compagnie de transport SSS Trucking de Farmington, l’une des compagnies qui fournit aux opérations de fracturation hydraulique tellement redoutées plus de 600 produits chimiques polluants et des millions de litres d’eau. Actuellement, le Chapitre, la Nation Navajo et le Bureau des Affaires Indiennes s’efforcent de trouver d’autres sources pour l’eau. Les cultures manquent d’eau, le seuil critique est atteint. Priez pour de la pluie. »

Le Président Navajo Russell Begaye et le ministre de la Justice de la Nation Navajo se chargent personnellement d’enquêter sur les inquiétudes causées par l’eau polluée dans les réservoirs de l’EPA, a dit Begaye dans une déclaration publique.
« Le Président et le Ministre de la Justice sont extrêmement troublés par ces rapports et étudient tous les faits et discuteront de ce qu’ils auront trouvé avec des hauts représentants de l’EPA et la Nation Navajo dès que nos informations seront à jour. »

KUNM [site de la radio de l’Université du Nouveau-Mexique] écrit:
« Les agriculteurs de Shiprock disent que les réservoirs arrivés avec l’eau désespérément nécessaire à l’hydratation de leurs cultures sentaient le pétrole, avaient une couleur visiblement altérée et avaient des reflets bizarres. « Les tonneaux ne sont pas propres » dit le Représentant du Conseil Agricole Joe Ben jr. « ils viennent d’opérations de forage ».
Les livraisons étaient supposées aider pour les cultures desséchées par le soleil après que la fuite de la Mine Gold King au Colorado le 5 septembre ait contaminé la rivière San Juan en aval. Ben a interrompu la distribution de l’eau fournie dans l’urgence. « L’EPA a commencé à analyser cette eau », dit-il, « entretemps, nos plantes meurent. »

Les résultats des tests de l’EPA pour la rivière San Juan n’ont été publiés que 10 jours après la fuite. Les agriculteurs sont indignés, dit Ben, et ils attendent toujours de recevoir quelques litres d’eau propre de l’EPA, qui a endossé la responsabilité pour le déversement dans la rivière Animas. « J’en suis au point de ne plus comprendre cette situation » dit-il « on ne nous fournit pas de ressources. »
« C’est une ressource nationale – un trésor » dit Ben.
L’article de KUNM (en entier mais en anglais):
http://kunm.org/post/navajo-farmers-epa-sent-us-more-contaminated-water#stream/0

 

 

 

DINE : NE PLUS AUTORISER LES POLITICIENS DE L’ETAT [D’ARIZONA] OU FEDERAUX, NI LES COMPAGNIES QU’ILS REPRESENT A ENTRER SUR NOS TERRITOIRES

Par Nihígaal Bee Iina (voir leur page Facebook)
Publié sur Censored News
14 août 2015
Traduction Christine Prat

Des Diné ont organisé une action à Window Rock pour dénoncer les politiques écocides et génocidaires de John McCain. Ce matin, au Musée de la Nation Navajo, des membres de diverses nations Autochtones se sont rejoints dans un mouvement de solidarité collective sur la sécurité de l’eau, la résistance à l’extraction de ressources, et ont fermé la porte à la négociation.
La réunion de Sénateur John McCain a dû être déplacée à l’auditorium tandis que des manifestants à l’extérieur faisaient connaître leurs intentions par des slogans et des chants.
« Nous nous lèveront comme nouveaux dirigeants de nos Nations, en solidarité avec nos Frères et Sœurs Autochtones, et nous commençons en disant NE PLUS AUTORISER les politiciens de l’état ou fédéraux, et les compagnies qu’ils représentent à entrer sur nos territoires. Ceux qui sont responsables de ce que notre peuple est empoisonné, affamé, maintenu dans la pauvreté et chassé de nos territoires sacrés, ne sont pas les bienvenus ici !! Nous allons reprendre le pouvoir et rétablir nos terres, prendre soin de notre eau, protéger notre peuple et nos sites sacrés, et guider une nouvelle génération de jeunes qui changera le paradigme d’exploitation et de cupidité ! » (Voix Collective de ceux qui sont unis par la solidarité)

 

DES DINE CHASSENT LE SENATEUR D’ARIZONA JOHN McCAIN DE LA RESERVE NAVAJO, EN HURLANT QUE LES JOURS OU IL VOLAIT LES DROITS DES NAVAJO SUR LA TERRE ET L’EAU POUR LES GRANDES COMPAGNIES SONT REVOLUS

 


Par Brenda Norrell
Narcosphere
Publié le 16 août 2015
Traduction Christine Prat

Des Diné ont chassé le Sénateur d’Arizona John McCain de la Nation [Réserve] Navajo vendredi dernier, hurlant que les jours où il venait dans la Nation Navajo pour voler les droits sur la terre et l’eau, et pratiquer l’écocide et le génocide, sont révolus. Les manifestants Diné ont empêché McCain de faire son discours et ont poursuivi sa voiture, criant que ni lui ni les compagnies privées qu’il représente ne sont les bienvenus ici.
Des manifestants Diné ont publié sur Internet des photos et des vidéos de la voiture de McCain chassée de la Capitale de la Nation Navajo, Window Rock en Arizona.

 

 

Nihígaal Bee Iina, Voyage Pour l’Existence, sont des marcheurs Diné qui ont – et vont – marcher jusqu’aux Quatre Montagnes Sacrées. Ils s’expriment pour la terre, l’air et l’eau qu’ils défendent pour les générations futures.
Ils ont publié une déclaration collective des manifestants: voir ci-dessus.

Adriano Tsinigine dit avoir posé pour une photo avec McCain, puis sorti sa carte de soutien aux Apaches d’Oak Flat. Les Apaches défendent leur terre sacrée contre la mine de cuivre de McCain, qu’il a fait passer en douce dans la loi de défense.
Tsinigine a comparé McCain à un ma’ii, un coyote.
« En montrant mon soutien à la Nation Navajo, j’ai rencontré McCain, et demandé une photo. Puis j’ai sortie ma carte de ‘Protégez Oak Flat’, et quand il l’a vue, i m’a regardé droit dans les yeux et dit ‘Sors d’ici, maintenant !’ Haha, ce ma’ii a peur de nous, parce que nous sommes puissants ».

 

Voir de nombreuses photos de la manifestation sur Censored News

 

 

DES DINE (NAVAJO) AFFRONTENT JOHN MCCAIN LORS D’UNE ACTION POUR PROTEGER L’EAU ET LES SITES SACRES 

Publié par Indigenous Action Media
16 août 2015
Traduction Christine Prat

Window Rock, Arizona – Le 14 août 2015, des dizaines de Diné (Navajo) ont entrepris de résister aux tentatives du Sénateur John McCain de voler l’eau si précieuse et de profaner des terres sacrées. McCain avait à son agenda des rencontres dans la capitale de la Nation Navajo, avec des politiciens Diné et de l’état d’Arizona, rencontres au cours desquelles devait entre autres être discuté l’accord controversé sur les droits sur l’eau du Petit Colorado Navajo et Hopi.

Près d’une douzaine de jeunes Diné ont manifesté en scandant des slogans et en se tenant par les bras lors d’un sit-in dans le musée de la Nation Navajo, où la réunion devait avoir lieu. Le groupe était soutenu par des dizaines de défenseurs de la communauté Diné qui portaient des panneaux disant, par exemple ‘John McCain = Tueur d’Indiens’ et ‘Sauvez Oak Flat’.

« La marche à travers notre pays nous a donné une compréhension plus profonde de la protection du sacré, de la défense de notre pays » dirent des participants de Nihígaal Bee Iiná, qui ont pris une part importante à l’action de vendredi. « Même si çà implique d’interrompre les réunions secrètes avec des politiciens véreux. Nous ne resterons plus passifs, nous allons protéger notre eau, notre terre et les moyens d’existence pour nos enfants, nos petits-enfants, et pour honorer nos ancêtres par n’importe quel moyen nécessaire ! L’EAU C’EST LA VIE ! »

Un moment, les polices Tribale et de l’état ont empêché les manifestants de quitter le musée. Un Ancien est intervenu pour ouvrir la porte, permettant au groupe de se lancer à la poursuite du convoi de McCain en hurlant ‘Dégage de notre pays !’ La police a bloqué l’accès à l’aéroport dont McCain est parti rapidement. Malgré une forte présence policière, il n’y a pas eu d’arrestations.

McCain a depuis longtemps établi sa réputation d’ennemi des modes de vie Autochtones. Depuis la promotion du déplacement forcé des habitants de Black Mesa au profit de l’extraction de charbon (S.1003), le soutien politique à une station de ski profanant les San Francisco Peaks Sacrés, jusqu’à sa récente attaque contre les Terres Sacrées des Apache San Carlos à Oak Flat pour extraire du cuivre, McCain a depuis longtemps placé les intérêts des entreprises privées au dessus de la survie des Diné et autres Nations Autochtones.

Face à des crises écologique et climatique, McCain et une poignée de politiciens Navajo collaborateurs continuent à promouvoir une pollution extrême par la fracturation hydraulique, l’extraction de charbon, et des centrales électriques au charbon en activité dans la Nation Navajo. Ces actes apparaissent comme contradictoires avec des mesures écologiques comme la Loi de Protection des Ressources Naturelles Diné de 2005, qui a interdit l’extraction et le retraitement d’uranium sur les terres Navajo, le plan de 5 ans pour nettoyer les mines d’uranium abandonnées, et récemment, la déclaration de l’état d’urgence suite à la catastrophe de la mine Gold King, qui menace des cours d’eau sacrés et vitaux comme la rivière San Juan et le Colorado.

La déclaration suivante a été publiée le jour de l’action par la Voix Collective de ceux unis par la solidarité : « N’AUTORISONS PLUS les politiciens de l’état ou fédéraux ni les entreprises qu’ils représentent à entrer dans nos territoires. Ceux qui sont responsables de ce que notre peuple est empoisonné, affamé, maintenu dans la pauvreté et délogé de nos territoires sacrés, ne sont pas les bienvenus ici !! Nous allons reprendre le pouvoir et rétablir nos terres, prendre soin de notre eau, protéger notre peuple et nos sites sacrés, et guider une nouvelle génération de jeunes qui changera le paradigme d’exploitation et de cupidité ! »

 

Communiqué de presse :
14 août 2015
Contact: navajoghostbusters@gmail.com

Les Citoyens Exigent la Transparence et la Protection de la Sécurité de l’Eau Diné

Window Rock, Arizona – Le vendredi 14 août 2015, un groupe intergénérationnel de Citoyens Diné, préoccupés par l’intention derrière la visite de John McCain dans la Nation Navajo, ont organisé une protestation pacifique. Usant du pouvoir du chant et de la prière, un petit groupe a organisé un sit-in dans la salle où la réunion était supposée avoir lieu. Un deuxième groupe a pris position à l’extérieur du musée pour saluer les officiels Navajo élus, leur demandant de se montrer fermes en tant que dirigeants.

« Nous étions là pour que notre voix soit entendue et notre présence remarquée, pour signifier que notre eau ne sera jamais bradée et que nos droits, qui nous ont été offerts par Diné Diyiin et Nihima Hahasdzaan, ne nous serons pas retirés. »

Le Porte-parole de la Nation Navajo Lorenzo Bates et le Sénateur d’Arizona Carlyle Begaye avaient invité le Sénateur John McCain dans la Nation Navajo pour rencontrer des délégués du Conseil de la Nation Navajo – une rencontre qui était fermée au public. En dépit du fait que le but déclaré de la visite de McCain était d’assister à la Célébration annuelle des ‘Code Talkers’ Navajo comme intervenant, McCain a passé la plus grande partie de sa visite de quatre heures en compagnie du Porte-parole Lorenzo Bates et du Sénateur Carlyle Begaye. Le Sénateur McCain et le Sénateur Carlyle sont confrontés à des critiques constantes à cause de leurs liens étroits avec des corporations privées, particulièrement dans le secteur de l’énergie et des minéraux, ce qui a beaucoup désavantagé les tribus Amérindiennes dans tout le Sud-ouest. Les exigences des citoyens Navajo pour la protection des droits sur l’eau existants s’inscrivent dans l’affirmation plus large de souveraineté sur le territoire et les ressources, et les actions du Porte-parole Lorenzo Bates sont contraires à ces buts. Un message fondamental de l’action de protestation d’aujourd’hui était la place centrale de l’eau pour l’existence Diné – aussi bien physiquement que spirituellement. L’utilisation du tambour et de la prière pendant la manifestation a été particulièrement efficace pour rassembler le soutien et l’affirmation du public.

« Nous aimerions beaucoup remercier les Code Talkers et leurs Familles pour nous avoir fait cadeau de nourriture et d’eau, et pour avoir pris le temps d’apprendre pourquoi nous étions là. C’était merveilleux de voir les jeunes générations et leurs grands-mères soutenir les Code Talkers et étendre ce soutien à notre cause, quand nous leur avons dit pour quoi nous étions là » – Un Défenseur Diné

Il est évident que les politiques de ‘business as usual’ ne sont plus acceptées et qu’une plus grande responsabilité des élus est exigée par ceux qui comprennent le caractère sacré de l’Eau. L’eau relie toute vie, relie toutes les communautés et relie toutes les luttes.

 

 

Par la Nation Navajo [c.-à-d. le Gouvernement Navajo – NdT]*
Publié sur Censored News
12 août 2015
Traduction Christine Prat
Nederlandse vertaling

 

imageWINDOW ROCK, Arizona – L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA) a tenté d’obtenir des signatures du Peuple Navajo sur le formulaire standard No. 95, lequel, s’il est signé, fera renoncer à des réclamations futures contre l’Agence Fédérale.
« Le Gouvernement Fédéral demande à notre Peuple de renoncer à ses droits pour le futur, parce qu’ils savent que sans ce renoncement ils devront payer des millions à notre Peuple. C’est simple: les instances Fédérales se protègent aux dépens du peuple Navajo, et c’est scandaleux » dit le Président Begaye.

Le Formulaire Standard No. 95 dit ce qui suit :
« JE CERTIFIE QUE LE MONTANT RECLAME COUVRE SEULEMENT LES DEGATS ET LES BLESSURES CAUSES PAR L’INCIDENT SUS-MENTIONNE ET JE SUIS D’ACCORD POUR ACCEPTER LADITE SOMME EN « TOUTE SATISFACTION ET COMME REGLEMENT FINAL DE CETTE RECLAMATION »

Tous les signataires devront se limiter aux réclamations spécifiques déjà déposées, et devront renoncer à toutes réclamations futures pour des blessures ou problèmes de santé causés par la mine Gold King.
« L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis a admis être en tort et a déclaré que la catastrophe durerait des décennies. C’est inacceptable. Les dommages pour notre Peuple seront à long terme et la Nation Navajo n’acceptera pas d’arrangement pour quelques sous. J’ai systématiquement déclaré que le peuple Navajo mérite des compensations pour chaque sou perdu. Je n’autoriserai pas les petits caractères à épargner l’EPA des Etats-Unis. Le peuple Navajo mérite mieux de la part du Gouvernement des Etats-Unis » dit le Président Begaye.
L’EPA a assisté à des audiences publiques locales dans la Nation Navajo, à Shiprock, Aneth et Olijato, et distribué le Formulaire Standard No. 95 aux participants, en insistant pour qu’ils le signent. Le ministre de la Justice de la Nation Navajo a prévenu que le Formulaire No. 95 réglera les réclamations actuelles et empêchera toute réclamation future pour les suites de la fuite.
« Nous sommes aussi inquiets pour nos voisins, et nous demandons si le Formulaire Standard No. 95 est également distribué dans d’autres communautés. Ceci ne touche pas seulement le Peuple Navajo, mais tous ceux de la Région de Four Corners [‘Quatre Coins’, la frontière entre l’Utah, le Colorado, le Nouveau-Mexique et l’Arizona, qui a été tracée à la règle sur une carte – NdT]. Réfléchissez bien avant de signer ce formulaire, nous devons tenir l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis pour entièrement responsable de sa négligence » dit le Vice Président Nez.

 

* ‘La Nation Navajo’ peut avoir plusieurs significations: géographiquement, il s’agit du territoire de la Réserve actuelle, politiquement, il s’agit du Gouvernement Navajo, qui ne représente pas toujours l’ensemble de la population concernée…

 

 

 

Le 5 août dernier, des millions de litres d’eau très toxique, provenant d’une ancienne mine d’or abandonnée depuis longtemps, se sont déversés dans la rivière Animas, près de Silverton, dans l’état du Colorado. Depuis, la nappe toxique a atteint la rivière San Juan, dans laquelle se jette l’Animas, près de Farmington, au Nouveau-Mexique. On estimait qu’elle devait atteindre le Lac Powell, et donc le Fleuve Colorado, ce mercredi. La rivière San Juan et le Colorado traversent une grande partie de la Réserve Navajo et l’eau est beaucoup utilisée pour l’irrigation et faire boire le bétail. Ce sont des employés de l’Agence Fédérale de Protection de l’Environnement (!!!) qui ont causé la fuite ‘accidentellement’ (les Navajo préfèrent dire ‘par négligence’) lors d’une inspection. Le bassin contenant les produits toxiques était fait de terre recouverte d’une bâche de plastique. La nappe toxique contient de fortes concentrations d’arsenic, de plomb, de cadmium et autres métaux lourds. L’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) tente pour l’instant de minimiser la gravité de la situation, arguant de ce que le courant est trop fort pour que les produits toxiques aient le temps de causer de gros dégâts, et que vraisemblablement les métaux lourds se dilueront et ne poseront pas de problèmes à long terme. Bien entendu, les habitants ne le croient pas. (L’EPA a attendu 24 heures avant de signaler l’accident, elle a d’abord prétendu qu’1 million de gallons étaient répandus, en fait c’était 3 millions, c’est-à-dire plus de 11 millions de litres).

Christine Prat

 


Le Président Russell Begaye et le vice Président Jonathan Nez se rendent sur les lieus du désastre.

 

Le Président Begaye annonce que l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) des Etats-Unis devra rendre des comptes pour le déversement de produits toxiques

Déclaration du Président Navajo Russell Begaye
Publiée sur Censored News
11 août 2015
Voir aussi la liste des articles sur le désastre référencés sur Google News
Traduction Christine Prat

WINDOW ROCK, Arizona – Le Président de la Nation Navajo, Russell Begaye a annoncé son intention d’entamer une action légale contre l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis pour le déversement massif de déchets miniers dans la rivière Animas près de Silverton, dans le Colorado.
Le Président Begaye a fait cette annonce samedi soir au Siège du Chapitre de Shiprock, bondé, devant des membres de la communauté inquiets vivant le long de la rivière San Juan.
« Ils ne s’en tireront pas comme çà » dit le Président Begaye à propos des effets destructeurs sur les habitats naturels et les écosystèmes sur lesquels repose la culture traditionnelle Navajo.
Il dit que la boue avait atteint la rivière San Juan et progressait à travers la Nation Navajo. On s’attendait à ce que la nappe toxique atteigne le Lac Powell ce mercredi.
Le Président Begaye dit : « L’EPA était au centre du désastre et nous avons l’intention de nous assurer que la Nation Navajo récupère chaque dollar dépensé pour nettoyer ce bourbier et chaque dollar perdu à cause des dégâts causés à nos précieuses ressources naturelles Navajo. »
« J’ai donné des instructions à la Justice Navajo pour agir immédiatement contre l’EPA jusqu’aux limites permises par la loi, pour protéger les familles et les ressources Navajo » ajouta t’il.
« L’EPA doit aussi financer un laboratoire indépendant sur place pour contrôler en temps réel les produits chimiques qui peuvent atteindre notre système d’irrigation et notre réseau d’eau publique » dit le Président Begaye.

Histoires de lutte et de survie
Les habitants du Chapitre ont beaucoup apprécié que le Président Begaye et le Vice Président Jonathan Nez viennent les rencontrer en ce moment de crise, alors que la nappe de pollution approche de leur communauté.
Les habitants ont raconté leurs histoires de lutte et de survie le long de la rivière et ont souligné combien l’agriculture et l’élevage sont importants pour leur mode de vie et l’économie de la région.
Shiprock est une des plus grandes communautés agricoles de la Nation et dépend fortement de l’irrigation de la rivière San Juan pour fournir de l’eau aux nombreuses fermes.
L’EPA Navajo effectuera des tests indépendants sur la qualité de l’eau et des sédiments et la Nation utilisera les informations recueillies pour sa propre enquête sur la contamination. On estime que la nappe toxique se déplace à plus de 6 km à l’heure.
Harlan Cleveland, du Service Navajo de Gestion des Crises, dit que la nappe avait atteint Farmington (Nouveau-Mexique) à 8h10 du matin le 8 août à la jonction avec la rivière San Juan.
La nappe fait environs 130 km de long.
Plusieurs communautés ont arrêté de pomper de l’eau de la rivière et le Comté de San Juan a publié une déclaration d’urgence et fermé la rivière jusqu’à nouvel ordre.
Rex Koontz, vice directeur général des Services Publiques Tribaux Navajo, a déclaré dans un communiqué de presse que les réseaux d’eau de Farmington à Beclabito sont « alimentés par un réseau différent, isolé de la rivière San Juan. »
Les systèmes d’irrigation de la Nation Navajo ont cessé de pomper de l’eau de la rivière en début de semaine.
La rivière San Juan est leur Ligne de Vie.
Le Président Begaye a dit que l’EPA des Etats-Unis devait fournir aux membres de la Tribu affectés, de l’eau potable, de l’eau pour l’irrigation et pour le bétail. De plus, on aura aussi besoin de foin et de nourriture pour le bétail.
« La rivière San Juan est leur ligne de vie. Nous voulons toute la vérité sur quels produits chimiques se sont déversés dans la rivière. Nous avons entendu dire que le nettoyage prendrait des décennies. Nous exigeons que cette eau et les sédiments de nos rivières soient nettoyés immédiatement » dit le Président Begaye.
Les fermiers Navajo pompaient de l’eau pour leur bétail, leurs moutons et leurs chevaux. D’autres pêchaient dans la rivière ou s’y rendaient pour leurs loisirs.
« Il ne s’agit pas d’un petit nombre d’habitants ou d’une zone comme Farmington. Nous avons des familles Navajo affectées d’Upper Fruitland jusqu’au Lac Powell » dit le Président Begaye.
La Nation Navajo est plus vaste que 10 états américains et de la taille de la Virginie Occidentale [pour les Européens : de la taille de la Belgique – NdT]. La rivière San Juan traverse une grande partie de la région nord de la Nation et se jette dans le Fleuve Colorado, qui traverse aussi une grande partie du territoire tribal.

Souvenirs d’enfance de pollution
Pendant son enfance, le Président Begaye a vécu sur les berges de la rivière San Juan. Il se souvient qu’une année les poissons mouraient et flottaient à la surface. Il a plongé dans la rivière avec d’autres pour essayer de savoir ce qui se passait.
« La rivière a senti mauvais pendant des semaines. Les poissons mouraient le long de la berge. Personne ne nous a dit ce qui s’était passé, comment les poissons étaient morts ou si çà aurait des effets sur notre santé plus tard. A ce jour, personne ne nous a rien dit. Çà n’arrivera pas cette fois-ci » dit le Président Begaye.

Mise à jour :
Le Président Navajo Russell Begaye a déclaré : « Nous vaincrons cette tragédie, j’ai déclaré l’état d’urgence et déployé les ressources de la Nation Navajo pour attaquer cette boue qui se déplace à travers notre Grande et Belle Nation Navajo. J’ai aussi demandé au Président Obama et à nos Représentants au Congrès d’attribuer immédiatement des fonds d’urgence pour satisfaire aux besoins immédiats de notre Peuple, tels que de l’eau potable, de la nourriture pour les animaux et de l’eau propre pour l’irrigation.

 

 

Le zélé Chien de Garde des Médias pense qu’il est propriétaire des mots ‘Censored News’ [‘Informations Censurées’]

Par Brenda Norrell
Censored News
8 août 2015
Traduction Christine Prat
Nederlandse vertaling door Alice Holemans

 

Après que j’aie reçu le Prix Project Censored 2008, Project Censored me menace maintenant de me poursuivre, parce qu’il considère être propriétaire des mots courants ‘Censored News’.

Cela montre à quel niveau de dégradation en sont arrivés même les médias soi-disant alternatifs, dans leur tentative d’étrangler la liberté d’expression et de dominer comme chien de garde.

C’est le danger d’assumer une position de pouvoir ‘juste’ pendant trop longtemps – à la fin on devient précisément ce qu’on s’était proposé d’éradiquer.

Honte à Peter Phillips et à la Fondation de la Liberté des Médias [Media Freedom Foundation]. Si vous me poursuivez, vous vous apercevrez que j’ai utilisé mes maigres fonds personnels pour maintenir Censored News en vie depuis neuf ans, après avoir été sur liste noire et censurée.
Tout ce que vous obtiendrez, c’est la valise que je traîne avec moi et la honte pour votre action.

Vous auriez dû faire votre travail avant de me menacer de poursuites, étant donné que vous avez utilisé des informations de Censored News sous copyright plus d’une fois, sans ma permission.

Brenda Norrell, éditrice de Censored News
Censored News est un service pour les Peuples Autochtones et les militants des droits de l’homme de la base, publié sans publicité ni subventions.
———————–

Al Giordano, éditeur de Narco News, a réagi à la menace de Project Censored et sa prétention hypocrite d’être propriétaire des mots ‘censored news’. Al Giordano a lui-même refusé le Prix Project Censored en 2007, considérant Project Censored comme une arnaque destinée à tromper des journalistes et a demandé alors à Peter Phillips de ne pas utiliser ses écrits, vu qu’il le soupçonnait de poursuivre des buts lucratifs. Il estime que, 8 ans plus tard, ses accusations sont parfaitement justifiées. Il avertit que lui-même et alliés de l’Ecole de Journalisme Authentique [School of Authentic Journalism] suivront l’affaire de très près. Il demande à Peter Phillips de lui prouver qu’il avait déposé les mots ‘informations censurées’ avant que Brenda Norrell ne les utilise pour son blog.

Voir l’article d’Al Giordano en entier – et en anglais – sur Censored News