Photo by Lisa Zahner Reinhold, Babler State Park, St. Louis

 

DECLARATION DE LEONARD PELTIER AUX PARTICIPANTS A LA LONGUE MARCHE 4 POUR LEUR ARRIVEE A ST LOUIS, MISSOURI

Par Leonard Peltier
Jeudi 29 août 2013

Publié sur Censored News
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Traduction Christine Prat

 

Salutations !

Je veux prendre le temps de vous remercier tous et chacun en particulier pour vous être engagés à accomplir cette marche et transmettre mes prières. Je veux aussi rendre hommage et remercier vos familles qui vous soutiennent et manifestent de la compréhension pour le temps que vous prenez pour accomplir cette marche. Je sais que çà peut être dur, alors je vous prie de savoir que j’apprécie que vous vous souveniez et fassiez cela pour moi. Je vous demande seulement de garder l’esprit clair et de bonnes pensées dans la suite de ce voyage.

Dans les histoires de mon peuple, nous disons que dans des moments comme celui-ci, un aigle ou un faucon viendra voir ce qui vous êtes en train de faire. Nous, en tant que peuple Autochtone, savons qu’ils ne viennent pas seulement voir ce que l’on fait, mais qu’ils ont été envoyés pour recueillir les pensées et les prières des gens pour les rapporter au Créateur.

Il y eu un temps où, nous les humains, étions capables de communiquer directement avec tout ce qui vit, spécialement les animaux. Bien que nous ayons en partie perdu cette capacité, la vie animale continue à exercer sa responsabilité et donc, les animaux sont des messagers du Créateur. Je vous prie, pour moi, de faire que le message qu’ils porteront au Créateur reflète positivement ce que nous sommes les uns pour les autres en tant que nous sommes apparentés. J’enverrai mes bonnes pensées pour vous accompagner, cette fois.

Dans mon esprit, je marche avec vous. Prenez soin de vous, s’il vous plait. Doksha !

Dans l’Esprit de Crazy Horse

Leonard Peltier

 

A ST LOUIS, MISSOURI, LES AUTOCHTONES PARTICIPANT A LA LONGUE MARCHE ONT EU LA SURPRISE DE RECEVOIR UN MESSAGE DE LEONARD PELTIER

 

Par Brenda Norrell, Censored News
Jeudi 29 août 2013
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Traduction Christine Prat

SAINT LOUIS, Missouri – Les Autochtones qui traversent l’Amérique au cours de la Longue Marche 4 Retour à Alcatraz, qui doit durer cinq mois, sont arrivés à Saint-Louis et y ont eu la surprise de recevoir un message de l’activiste Amérindien emprisonné depuis si longtemps, Leonard Peltier.

[… Voir la traduction du message de Leonard Peltier]

Parmi les marcheurs, deux jeunes adultes Autochtones traversent l’Amérique à pied pour la troisième fois. Lisa Peake, Anishinabe/Pomo, et Carl ‘Bad Bear’ Sampson, Shoshone de l’Ouest, ont traversé l’Amérique à pied au cours des Longues Marches 2 et 3.

Michael Lane, qui a fait toute la première marche en 1978, fait parti du groupe de marcheurs qui ont quitté Washington DC le 15 juillet. Lane marche en compagnie de sa femme Sharon Heta, une Maori de Nouvelle-Zélande. Le couple et leurs filles ont traversé l’Amérique durant la Longue Marche 2 en 2008.

Lisa Zahner Reinhold, membre de Oglala Commemoration, a transmis le message de L. Peltier aux marcheurs dans leur camp près de Saint-Louis le soir du 29 août.

 

Voir Les Buts de la Longue Marche 4

 

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carte-usa-etats-b

Les Marcheurs étaient arrivés mardi 20 août à Marshall, Illinois

Voir traduction de l’article sur les buts de la Longue Marche: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1836

 

La semaine dernière à Indianapolis, photo Lori Lovely

 

Et beaucoup d’autres photos sur Censored News

Et:

http://bsnorrell.blogspot.fr/2013/08/long-walk-4-photos-indiana-by-susan.html

 

 

 

Par le Projet de Media Lakota d’Owe Aku (Ramenez la Voie)
Publié par Censored News
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Photo: Debra White Plume arrêtée lors d’une manifestation contre le Keystone XL en 2011

Dimanche 17 août 2013

Traduction Christine Prat

 

WHITE HALL, Montana – La Tournée de Résistance ‘De Pied Ferme’ (‘Moccasins on the Ground’) entamera, le vendredi 23 août 2013, une session d’instruction sur l’action directe non-violente à White Hall, Montana, qui se poursuivra les 24 et 25 août.

« Le Montana sera le premier territoire confronté aux sables bitumineux qui pourraient être acheminés par l’oléoduc Keystone XL, pour lequel on attend toujours le rejet ou l’approbation du Président Obama. Des résistants formés pour cela seront là quand TransCanada, Inc. pénétrera éventuellement dans ces territoires. L’instruction aura lieu sur un camping qui peut accueillir les centaines de personnes qui participeront à l’entrainement » dit Debra White Plume, principale organisatrice et Directrice de l’ONG de base Owe Aku (Ramenez la Voie). « De nombreuses nations tribales doivent aussi faire face aux industries d’extraction minière venues passer des contrats pour du charbon et autres éléments précieux de Notre Mère la Terre ».

L’instruction porte sur des compétences, des tactiques et des techniques d’action directe non-violente telles que le blocage des machines, mais il y aura aussi pendant ces trois jours des ateliers sur les Media Stratégiques, l’initiation à la médecine de rue, la connaissance des Droits en cas de Désobéissance Civile, le Développement de la Solidarité, les Droits de l’Homme et la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones, les Enseignements Sacrés Lakota sur l’Eau et de nombreux autres sujets couverts par la notion d’action directe.

Il y aura des sessions d’information sur la manière dont les Premières Nations du Canada ont subi les impacts des mines de sables bitumineux sur leurs territoires traditionnels, les eaux et la vie sauvage dont ils dépendent pour la chasse et la cueillette de subsistance ; et des discussions sur la façon dont les oléoducs transportant des sables bitumineux et autre pétrole ont amené leur peuple à être déplacé et à tomber malade à cause des effets de l’extraction et du transport.

On parlera de l’Oléoduc Keystone XL et de l’incapacité de l’industrie à nettoyer les effets des récentes fuites et accidents. A Mayflower, Arkansas, un résident touché par la fuite récente s’exprimera en direct sur Skype pour parler de la fuite massive qui a causé l’évacuation des habitants et des effets terrifiants sur sa santé dont il a souffert.

« Nous attendons cet entrainement avec enthousiasme, d’être sur notre terre, avec des activistes de première ligne venus de tout le pays » a déclaré Elrae Potts, qui travaille pour Action Indienne. « Il n’y a pas de place pour des egos surdimensionnés, c’est merveilleux que des gens expérimentés viennent partager leur expérience de première main. Nous avons besoin d’apprendre des stratégies et des techniques efficaces pour protéger nos communautés ».

« Tandis que le processus de commentaires du public, d’auditions et d’autres aspects de l’application de la loi internationale continue, chaque porte se ferme sur la perspective de protéger l’eau sacrée et notre Droit Humain à l’Eau. Bientôt, la seule porte qui sera encore ouverte sera celle de l’action directe. Une communauté organisée et bien préparée est notre meilleure protection si le Président Obama choisit d’accorder un permis pour le Keystone XL.

Bien sûr, nous espérons qu’il se montrera authentiquement révolutionnaire au sens écologique et dira non au permis, conduisant ainsi le monde à renoncer à la destruction et à s’orienter vers un futur d’énergie durable. Mais nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre sa décision, nous devons agir maintenant et nous tenir prêts à protéger notre eau sacrée, nos terres, nos familles, c’est pourquoi nous emmenons la Tournée de Résistance ‘De Pied Ferme’ dans les communautés Lakota qui nous invitent à leur fournir cette instruction. Nous nous sommes déjà rendus dans plusieurs communautés Lakota et d’autres communautés Tribales, nous apporterons notre instruction jusqu’à ce que le Président Obama prenne sa décision » dit Debra White Plume.

Les instructeurs et conférenciers viennent des Nations Rouges Autochtones et de nombreuses organisations alliées de toute l’Amérique.

« Des délégations viennent des quatre directions pour participer à cette instruction, tous ceux qui veulent apprendre sont les bienvenus » dit Vic Camp, un des organisateurs de Owe Aku.

L’inscription est gratuite, mais les dons sont bienvenus ( www.oweakuinternational.org ). Amenez vos sacs de couchage, il y a des douches sur place. Les repas sont fournis. Pour plus d’information contactez l’organisateur d’Owe Aku Vic Camp au 605 454 3105.

Pour joindre Owe Aku :
605 454 2105 ou 605 454 3105
lakotaone@gmail.com

 

 

DECLARATION DE LA SOCIETE DE LA FEMME BISON BLANC, INC.

17 août 2013
Publié sur Censored News
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Photos Melissa Merrick

Traduction Christine Prat

PICKSTOWN, Dakota du Sud – La Société de la Femme Bison Blanc, Inc. est l’un des nombreux partenaires soutenant la Conférence Protégez le Sacré II : Protégez les Femmes et les Enfants de la Violence du Keystone XL, Dites Non aux Camps Masculins en Territoire Oceti Sacowin, conférence ayant lieu les 16 et 17 août à Pickstown, Dakota du Sud. Les sujets abordés incluent les statistiques concernant la violence à l’égard des femmes Indiennes et les conditions auxquelles doivent actuellement faire face les réserves Indiennes et les communautés de la région des Grandes Plaines à cause des « Camps Masculins » [qui doivent accueillir les ouvriers embauchés temporairement pour construire le Keystone XL – NdT].

« Ce rassemblement doit nous aider à nous préparer à l’assaut de violence contre les femmes et les familles que le développement énergétique amène contre notre peuple. Ces soi-disant camps masculins accroissent le nombre de crimes liés à l’alcool et la drogue, de crimes violents, y compris les agressions sexuelles et le trafic d’êtres humains.

« Nous voulons être sûres que les gens sont conscients de la violence faite aux femmes dans ce contexte et commencer à nous préparer à ce que nos parents du Nord subissent déjà » dit Janet A. Routzen, Esq., qui a commencé son mandat en tant que Directrice Générale de la Société [WBCWS – White Buffalo Calf Woman Society] en mai 2013.

Le Conseil du Traité Ihanktonwan et la Société Brave Heart accueillent ces manifestations en partenariat avec les Tribus Oceti Sacowin et les Conseils du Traité, ainsi que la WBCWS, le Programme contre la Violence Domestique et les Agressions Sexuelles de Spirit Lake, le Programme de Services aux Victimes de Fort Berthold, Wica Algi, la Société des Femmes Autochtones des Grandes Plaines, la Coalition du Dakota du Sud pour Mettre Fin à la Violence Domestique et Sexuelle et l’Alliance des Femmes des Premières Nations du Dakota du Nord.

J. Routzen a aussi déclaré « Je demande instamment à nos parents de prendre très au sérieux la perspective créée par l’oléoduc Keystone XL et j’exprime tous mes remerciements à Faith Spotted Eagle pour avoir si courageusement pris la tête du mouvement. Nous, à la WBCWS [Société de la Femme Bison Blanc] sommes engagées à assurer la sécurité, la santé et la guérison des femmes, enfants et hommes touchés par des crimes tels que la violence domestique, les agressions sexuelles et le harcèlement. Sans considération de la juridiction ou de la race des criminels et des victimes, notre peuple mérite protection et justice ».

La Société de la Femme Bison Blanc [White Buffalo Calf Woman Society] est un abri pour les victimes de violence domestique et une organisation pour la défense des victimes de crimes violents, entre autres les agressions sexuelles et le harcèlement. L’organisation existe depuis trente-cinq ans dans la réserve de Rosebud et fournit des services cruciaux aux réserves de Rosebud et Pine Ridge.

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LES ‘CAMPS MASCULINS’ POUR LES EMPLOYES TEMPORAIRES DU KXL PROVOQUENT UN ACCROISSEMENT DE LA CRIMINALITE ET DE LA VIOLENCE

 

Faith Spotted Eagle, une des coordinatrices de la Conférence Protégez le Sacré II, a participé hier, avec Brittany Poor Bear, une jeune femme de la Société Brave Heart, à l’ouverture de la conférence. Brittany a apporté son aide par une prière entièrement en Lakota. La Conférence Protégez le Sacré II ‘Protégez les Femmes et les Familles de la Violence du KXL’, a débuté le 16 août et s’est terminée le 17, au Casino de Fort Randall, à Pickstown au Dakota du Sud. Les orateurs qui se succédaient ont apporté de précieuses informations sur les camps [de travailleurs] masculins du projet d’oléoduc Keystone XL près des réserves Sioux de Yankton, Rosebud et Cheyenne River. La conférence était organisée pour éveiller la conscience des influences négatives des camps masculins, entre autres le trafic d’êtres humains, c’est-à-dire les agressions sexuelles et la prostitution, et l’augmentation de l’usage de drogue.

Jane Kleeb, de Nebraska Bold, a parlé des habitants du Nebraska qui s’opposent au projet d’oléoduc et attaquent surtout la manière dont l’état du Nebraska l’a accepté. L’une des méthodes du groupe est d’éveiller la conscience des propriétaires de terrains le long du trajet de l’oléoduc et de les organiser. 99% des propriétaires de terres du Montana et du Dakota du Sud ont signé ainsi que de 35 à 40% des propriétaires du Nebraska. Le projet d’oléoduc amènera l’ouverture de ‘camps masculins’, ce qui inquiète les participants à la Conférence Protégez le Sacré, qui s’est tenue au Casino de Fort Randall sur la réserve Sioux Yankton.

Sadie Young Bird, de la Coalition Contre la Violence Domestique de Fort Berthold, de New Town, dans le Dakota du Nord, près du cœur des champs pétrolifères de la chaîne des Bakken, s’est adressée au groupe participant à la conférence Protégez le Sacré II vendredi, pour parler des problèmes auxquels ils sont confrontés actuellement à cause de l’exploitation du pétrole et des ‘camps masculins’ déjà ouverts. L’afflux de population atteint les 30 000, et il y a peu de nouveaux commerces pour satisfaire la demande ; la tribu n’a pas de bonnes relations de collaboration avec les forces de l’ordre du comté ; la liste des délinquants sexuels s’est beaucoup allongée ainsi que l’usage de drogue. ‘Personne ne nous a dit ce qu’il arriverait, nous l’avons appris par nous-mêmes’ dit-elle. Elle se fait beaucoup de soucis pour la sécurité de son équipe, n’utilise pas les transports seule et dit qu’il n’y a pas assez d’employés pour s’occuper de leur zone. L’histoire des camps masculins va devenir une réalité, dit-elle. Les ouvriers sont protégés par les propriétaires des camps, et il est difficile d’obtenir qu’ils soient poursuivis. ‘L’impact social nous déchire’.

Wiyaka Chasing Hawk et Chase Iron Eyes ont été honorés par un chant avant le début de la conférence vendredi matin. Les trois [ ?] jeunes et d’autres ont fait une course de 16 km, en bicyclette ou à pied, de Wagner, dans le Dakota du Sud, au Casino de Fort Randall, en l’Honneur de Nos Familles Autochtones et de Notre Mère la Terre. Le but de la course cycliste était d’élever le niveau de préoccupation pour Notre Mère la Terre et les humains et de montrer jusqu’où chacun était prêt à aller pour manifester de la compassion pour les familles et souligner les avantages de modes de transport alternatifs en pays Indien.

Jo Lynn Wolf a parlé vendredi 16 août de la relation entre le problème des femmes assassinées ou disparues au Canada et les communautés Autochtones dévastées par l’industrie. Il y a environs 600 femmes disparues et elle a raconté les histoires de familles essayant de les retrouver et de la souffrance que çà implique. Elle a souligné l’importance de ces questions de guerre contre nos femmes, dont le message à retenir est « qu’arrive t-il a nos jeunes femmes et il est nécessaire de nous protéger les uns les autres ».

Melissa Merrick, d’Assistance aux Victimes de Spirit Lake, et Summer Lunderman, de la Société de la Femme Bison Blanc de Rosebud, ont aidé à coordonner la Conférence Protégez le Sacré II pour faire prendre conscience aux communautés tribales des dangers des ‘camps masculins’ de l’oléoduc pour Sables Bitumineux Keystone XL qui doivent encore ouvrir. Les camps prévus devraient si situer près des réserves Sioux de Rosebud, Cheyenne River et Yankton.

Cyril ‘Whitey’ Scott, président de la Tribu Sioux de Rosebud, a parlé de plusieurs cas s’étant produits sur le territoire de la Tribu Sioux de Rosebud, de criminels essayant d’attirer des jeunes filles dans leur trafic. Il a souligné le fait que Facebook et autres réseaux sociaux étaient utilisés par les recruteurs. Des officiels tribaux de Rosebud et de la réserve Sioux Yankton étaient présents vendredi. Il est nécessaire que les officiels tribaux de Cheyenne River et Santee Sioux prennent conscience des dangers, étant donné que des ‘camps masculins’ seront ouverts à proximité.

Brendan Johnson, Procureur des Etats-Unis pour le district du Dakota du Sud, a parlé à la conférence de l’augmentation des poursuites pour trafic sexuel dans le Dakota du Sud, plus particulièrement des ‘clients’ impliqués. Le Dakota du Sud a plus d’une douzaine d’affaires de trafic sexuel, impliquant plus de 50 victimes dans la région de Sioux Falls. Il a souligné le fait que de nombreuses victimes dans ces affaires étaient des jeunes filles Amérindiennes. Non seulement les proxénètes sont poursuivis, mais les ‘clients’ aussi. Une opération d’infiltration a été menée récemment pendant le Sturgis Rally. De nombreuses questions ont été posées à M. Johnson par des membres de tribus sur la manière dont les tribus pourraient faire face aux questions de juridiction sur les non-Indiens des camps. Les affaires criminelles relèveraient de la juridiction du comté qui fera construire les camps. L’application de la loi rendra nécessaire une formation, aussi bien des représentants du comté que de ceux des tribus.

Un camp doit être ouvert à 16 km de la réserve de Cheyenne River sur un terrain appartenant à Dean Wink, Président Intérimaire de la Chambre des Représentants du Dakota du Sud. TransCanada n’a pas besoin d’un permis d’utilisation conditionnelle du Comté de Meade. Le camp projeté aura un impact bien plus grand sur les résidents du Comté de Ziebach étant donné que la plupart des résidents du Comté de Meade vivent à Faith ou à Sturgis. Le Comté de Ziebach a une population de 2800 habitants, 35 % ont moins de 18 ans, 50% sont des femmes, 24% sont blancs et 71% Amérindiens. C’est le quatrième comté le plus pauvre des Etats-Unis avec une économie de ranchers. On estime que le camp apportera 500 000 dollars de revenus au Comté de Meade. Le centre médical le plus proche est à Spearfish, à 156 km. Howes a 140 habitants.

Le camp de Fort Peck, Montana, dans le Comté de Valley, sera situé à 40 km de Fort Peck Lake et de la réserve de Fort Peck. Le Comté de Valley compte 7500 habitants, 22% de moins de 18 ans, 49% de femmes, 87% blancs et 10% Autochtones. Le centre médical le plus proche est à Fort Peck et le plus grand hôpital près de Billings.

 

 

 

Par

Traduction Christine Prat

WINNIPEG – Une organisation de la Première Nation Manitoba accable le Musée Canadien des Droits de l’Homme pour avoir refusé d’utiliser le terme de « génocide » dans le titre d’une exposition sur la politique du Canada envers les Autochtones au siècle dernier.

Dans une lettre largement diffusée, adressée à Stuart Murray, le directeur du Musée, par le Grand Chef de l’Organisation des Chefs du Sud, la décision du musée est qualifiée d’ « inquiétante ». La lettre mentionne aussi le fait que le musée a reçu un don d’un million de dollars de la part de l’Assemblée des Chefs Manitoba en 2009.

« La décision de votre musée de ne pas identifier clairement la tromperie scandaleuse, la marginalisation et les tentatives répétées d’assimiler et d’éradiquer les peuples indigènes de ce pays est une grande gifle au visage des Premières Nations », écrit le Grand Chef Murray Clearsky dans sa lettre datée du 31 juillet.

Puis la lettre compare la récente révélation selon laquelle des officiels du gouvernement fédéral ont été mêlés à des expériences d’inoculation du vaccin contre la tuberculose et de nutrition sur des membres des Premières Nations dans les années 1930 et 1940 avec les expérimentations Nazies pendant l’Holocauste.

[…] Voir traduction du texte intégral de la lettre du Grand Chef Clearsky.

La semaine dernière, le musée a publié une déclaration expliquant pourquoi ils en voulaient pas employer le mot ‘génocide’ dans l’exposition sur les Peuples Autochtones.

« Dans le musée, nous étudierons les violations grossières et systématiques des droits humains des Peuples Autochtones. Nous avons choisi, pour le moment, de ne pas utiliser le mot ‘génocide’ dans le titre d’une des expositions sur cette histoire, mais nous utiliserons le terme dans l’exposition elle-même pour décrire les luttes de la communauté pour cette reconnaissance ».

L’ex-chef national des Premières Nations Phil Fontaine, en coopération avec l’ex-directeur exécutif du Congrès Juif Canadien Bernie Farber et Michael Dan – un philanthrope – a lancé une campagne pour que la façon dont le Canada a traité les Peuples Autochtones soit qualifiée de génocide.

La Commission Vérité et Réconciliation, qui a été créée pour creuser la sombre histoire des écoles résidentielles, a jusqu’à maintenant évité d’utiliser le terme dans sa description de la façon dont le Canada a traité les membres des Premières Nations.

Des études universitaires récentes ont conclu que les actions du Canada au siècle passé correspondaient à la définition de génocide suivant la Convention des Nations Unies.

 

 

Jeudi 1er août 2013

Par le Grand Chef Murray Clearsky
Organisation des Chefs du Sud

Publié par Censored News

Traduction Christine Prat

A : Stuart Murray
Directeur Général
Musée Canadien des Droits de l’Homme
400-269 Main Street
Winnipeg, Manitoba
R3C-1B3

 

M. Stuart Murray,

Il est troublant que le Musée Canadien des Droits de l’Homme ait choisi de blanchir la vraie histoire du traitement honteux des gens des Premières Nations depuis la fondation de la confédération. La décision de votre musée de ne pas identifier clairement la tromperie scandaleuse, la marginalisation et les tentatives répétées d’assimiler et d’éradiquer les peuples indigènes de ce pays est une grande gifle au visage des Premières Nations et est en-deçà des excuses officielles présentées par le Premier Ministre Stephen Harper le 11 juin 2008. C’est une preuve évidente du manque de sincérité et du programme populiste du Gouvernement Fédéral du Canada.

La révélation récente selon laquelle le Canada a utilisé des hommes, des femmes et des enfants des Premières Nations comme cobayes lors d’expériences nutritionnelles et pour les vaccins contre la tuberculose dans les années 1930-1940 rappelle les expérimentations menées par Josef Mengele pendant la Seconde Guerre Mondiale sur la population Juive d’Europe, en particulier sur les jumeaux. Çà a maintenant été dénoncé, mais, pendant que des milliers d’hommes de Premières Nations avaient été envoyés en Europe pour combattre les Nazis et leur tentative d’imposer une race blanche supérieure, le Canada procédait tranquillement et simultanément à des expériences inhumaines sur des familles, des parents et des membres de la communauté de ces soldats qui risquaient leurs vies pour le Canada.

Beaucoup d’hommes, femmes et enfants des Premières Nations qui ont été soumis à ces atroces expériences de nutrition ou de vaccins anti-TB sont restés marqués définitivement par le traumatisme et les effets des drogues et beaucoup sont restés sans espoir de reconnaissance, de remords ou de recours légaux après les atrocités perpétrées par le Canada.

En avril 2009, l’Assemblée des Chefs Manitoba a accordé un don d’un million de dollars au Musée Canadien des Droits de l’Homme, à la condition qu’une vraie histoire de la façon dont les Premières Nations ont été traitées ferait l’objet d’une exposition. Il est maintenant plus qu’évident que le Canada choisit une fois de plus d’expurger la vérité et de poursuivre sa politique de minimisation des tentatives de génocide perpétrées à l’encontre des peuples d’origine de ce pays.

Je vous enjoins de faire appel à votre sens de l’humanité et à employer le terme adéquat de génocide, étant donné que c’est exactement ce qui a été fait et se fait toujours à l’encontre des Premières Nations par divers moyens. Le Canada a maintenant abandonné les formes agressives de génocide et incorporé la politique de génocide passif au moyen du racisme systématique imposé par la Loi Indienne relevant de l’Apartheid.

Je vous demande instamment de vous pencher sur la définition des Nations Unies du génocide et alors vous serez surpris de découvrir que les méthodes historiques et actuelles que vous imposez correspondent exactement à la définition de génocide et que l’aseptisation ne fera que rendre la blessure infectée endémique et permettre au racisme de se développer sans limites dans la nation la plus multiculturelle de Notre Mère la Terre.

J’insiste pour suggérer que vous reconsidériez votre position et utilisiez dans le titre le terme adéquat pour qualifier ce que s’est passé et continue de se produire au Canada, et ce terme est ‘génocide’ !

Veuillez agréer, etc…

Grand Chef Murray Clearsky
Organisation des Chefs du Sud

 

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LETTRE DE GERALD McIVOR AU RAPPORTEUR DES NATIONS UNIES POUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES JAMES ANAYA

 

Veuillez s.v.p. trouver ci-joint une lettre du Grand Chef pour le Sud Murray Clearsky à Stuart Murray, Directeur Général du Musée Canadien des Droits de l’Homme à Winnipeg, Manitoba, Canada.

Le Canada refuse d’admettre avoir tenté un génocide contre les Peuples Indigènes du pays connu sous le nom de Canada depuis la création de la confédération.

Ils refusent de le reconnaître et leur dénégation est contraire aux excuses officielles présentées par le Premier Ministre Canadien Stephen Harper en 2008.

J’ai toute confiance dans le fait que vous prendrez ce problème en considération lorsque vous viendrez au Canada pour rencontrer les dirigeants des Premières Nations afin d’enquêter sur le génocide passif qui continue à être perpétré contre nous en tant que race de gens qui se trouvent malencontreusement être les véritables propriétaires de ce pays. Ce serait très important pour le Grand Chef Clearsky de vous rencontrer lorsque vous serez au Canada dans un futur proche. Je vous prie de me faire savoir si vous pourrez le rencontrer lorsque vous serez au Canada.

Je vous remercie,

Gerald McIvor

Head Office
P.O. Box 998
Portage La Prairie, MB R1N 0P0
(Long Plain First Nation)

 

 

 

Communiqué de Presse
Mardi 30 juillet 2013

O’odham VOICE against the WALL / VOIX O’odham contre le MUR

O’odham Voice against the Wall
Contact: Ofelia Rivas
P.O. Box 1835
Sells, AZ 85634
Contact: Ofelia Rivas
http://www.solidarity-project.org/

 

Publié sur Censored News
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Traduction Christine Prat

 

Les O’odham sont des Autochtones, membres de la Nation Tohono O’odham, une réserve Indienne reconnue au niveau fédéral, dans les comtés de Pima et Maricopa dans le Sud-ouest de l’Arizona, qui ont toujours, et depuis des temps immémoriaux, mené et pratiqué le Him’dag, le Mode de Vie O’odham. Ils déclarent par le présent communiqué que le Service de la Sécurité Intérieure du Gouvernement des Etats-Unis, par l’intermédiaire de ses Forces de Patrouille des Frontières, avec des intentions malveillantes et sous forme d’agression armée se sont livrées aux violations suivantes:

1. Ils ont violé les Droits à la Vie des O’odham,

par une surveillance et un contrôle continuel des communautés dans tout le territoire O’odham, limitant la liberté de mouvement à l’intérieur de communautés et de territoires entiers, par des insultes et attaques armées violentes contre des membres du peuple O’odham et en roulant dans des cours et des zones clôturées à des vitesses qui mettent en danger la vie des O’odham.

2. Ils ont violé les Droits Culturels des O’odham,

en dérangeant et interrompant des chasses cérémonielles par leur présence dans les zones de chasses (même après que leurs autorités aient été prévenues dans les temps requis), en désarmant les chasseurs traditionnels, en faisant voler des hélicoptères au-dessus des zones de chasse, en faisant passer des camions, des véhicules tout-terrain et des chevaux dans les zones de chasse, en éclairant à coup de projecteur les danseurs cérémoniels, en traversant les sites cérémoniels avec leurs véhicules ou en les y garant.

3. Ils ont violé les Droits à la Mobilité des O’odham,

en retenant et restreignant les mouvements de O’odham conduisant des prières et des offrandes, ou ramassant de la nourriture ou des plantes médicinales sur les terres O’odham ; en se livrant à des attaques physiques agressives en interrogeant des O’odham sur leur itinéraire de voyage personnel, à des menaces de poursuites criminelles, en employant la coercition et l’emprisonnement, accompagnés d’un langage grossièrement blasphématoire et de remarques racistes, à l’humiliation explicite des O’odham qui ne parlent pas couramment l’anglais ; et en exigeant les passeports de O’odham dans leur propre cour, leur domicile et alors qu’ils voyageaient sur des routes du Bureau des Affaires Indiennes ou sur la Route 86 qui se trouvent en territoire O’odham, ainsi qu’à des points de contrôles illégaux sur les limites de la réserve de la Nation Tohono O’odham.

4. Ils ont pénétré par effraction et ont détruit des Propriétés Culturelles O’odham,

en créant de nombreuses routes d’accès sans autorisation, en utilisant les voies de chasse et de ramassage de bois de la communauté, en nivelant et détruisant des montagnes et des collines, y compris des montagnes et terres utilisées pour des cérémonies, en manipulant et détruisant des sites funéraires sur les montagnes et les terres, en retirant des objets funéraires, en roulant sur des sites funéraires clairement indiqués tels que des cimetières, en détruisant l’habitat d’animaux et plantes d’une grande importance pour les usages cérémoniels O’odham et utilisés pour des remèdes, en détruisant et en marquant des sommets de montagnes sans autorisation pour y placer des tours de surveillance, et assembler du matériel de surveillance portable sur les montagnes et les collines, en construisant des routes d’accès sans autorisation vers ces zones, en se garant sur des sites cérémoniels, dans des cimetières ou près de sites funéraires, et en construisant de nombreuses routes près des habitations et au cœur des communautés.

 

Nous demandons au public de soutenir les O’odham en demandant l’arrêt de ces violations répétées et profondément offensantes perpétrées contre les O’odham par les Patrouilles des Frontières du Service de Sécurité Intérieure du Gouvernement des Etats-Unis, et la protection du Droit des O’odham à la Vie, des Droits Culturels, des Droits à la Mobilité et aux Propriétés Culturelles, tous droits garantis par les lois du Gouvernement des Etats-Unis et les Lois Internationales.

 

Envoyez des commentaires et des questions aux autorités Tribales et au Gouvernement des Etats-Unis aux adresses indiquées ci-dessous :

 

Dr. Ned Norris, Jr., Chairman
Tohono O’odham Nation
P.O. Box 837
Sells, Arizona 85634
(00 1) 520-383-2028

Timothy Joaquin Gu Achi
Legislative Chairman
Tohono O’odham Nation
P.O. Box 837
Sells, Arizona 85634
(00 1) 520-383-2470

 

U.S. Border Patrol
Tucson Station
2430 S. Swan Road
Tucson, AZ 85711
(00 1) 520-514-4700
(00 1) 520-514-4760 (fax)

U.S. Customs and Border Protection
Thomas S. Winkowski, Acting Commissioner
1300 Pennsylvania Avenue, N.W.
Washington, D.C. 20229
877-227-5511
(00 1) 202-325-8000 (appels internationaux)

 

Congressman Raul M. Grijalva

Tucson Office:
738 N 5th Ave., Suite 110
Tucson, AZ 85705
(00 1) 520-622-6788

Washington Office:
1511 Longworth HOB
Washington, DC 20515
(00 1) 202-225-2435
http://grijalva.house.gov/contact-raul