Par Chili Yazzie, Diné
Shiprock, Nation Navajo
Publié par Censored News
25 février 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

La pensée occidentale du développement, c’est de prendre d’énormes quantités d’éléments de la terre pour fabriquer des choses utiles à l’humanité, comme l’électricité et le pétrole. La pensée occidentale du développement inclut une économie non-énergétique et un développement communautaire pour créer une économie de vente au détail et d’infrastructure. La pensée occidentale est la perspective du Bilagáana [l’homme blanc]. L’inquiétude soulevée par la façon dont l’énergie est développée vient de sa destructivité, les dégâts qu’elle cause à la terre, les déchets et la pollution qu’elle laisse derrière elle.

Ces dégâts ne semblent pas avoir d’importance pour l’industriel ou le développeur dont la pensée est occidentale, tant que le produit est fabriqué avec un profit. Comme cette façon de se développer continue, elle se renforce, et il semble que rien ne peut l’arrêter. Les dégâts empirent. L’appât du gain, le besoin créé par l’avidité est trop fort, il est écrasant. C’est la pire addiction qui soit.

Pour les Autochtones, qui maintiennent leur connexion avec leurs racines, et pour ceux qui se préoccupent de la nature, cette façon de développer l’énergie est mauvaise. Ceux d’entre nous qui pensent comme cela, le croient parce que nous savons que la Terre Mère est une entité vivante avec un esprit, c’est la façon dont elle a été faite, c’est la façon dont elle est.

La pensée extrême sur le développement de l’énergie sale, c’est que ça tue la terre. Personne ne sait si la terre va mourir ou se régénérer après la disparition de l’humanité. L’optimiste suggère que la terre ne va pas mourir. Je ne suis pas si optimiste ; quand une entité vivante est constamment et de plus en plus endommagée, elle finira par mourir. Dans la pensée de l’expansion de l’univers, il semble y avoir d’innombrables entités célestes ‘mortes’ (du moins, c’est ce qu’elles paraissent à notre perception limitée ; elles sont peut-être ‘vivantes’ dans des dimensions différentes et dans leurs réalités séparées). Qu’ont été leurs origines, leurs temps de vie, leurs destins ?

Je n’ai pas une conception positive de la science, simplement parce qu’elle est unilatérale. Dans son attitude d’être tout, elle prétend à une supériorité, une arrogance ridicule qui ne reconnait pas son incomplétude. La science demande des preuves physiques empiriques ; elle ne prend pas en compte la foi ou la croyance dans la spiritualité. Dans l’équation de la vie, il y a une composition du physique et du spirituel, c’est absolu. L’un ne pourrait pas être sans l’autre. Comment la science peut-elle avoir une conception complète de quoique ce soit dans la vie, si elle ne repose que sur un côté et ignore ou ne reconnait pas, ne comprend pas la réalité de l’autre partie de l’équation ?

Cette conception de la science est la même conviction que celle qu’ont les développeurs d’énergie, en ce qu’ils croient que les technologies sur lesquelles ils fondent leur exploitation est la meilleure manière de faire ce qu’ils font. Avec cette conviction, qui est partagée par des organisations comme la NTEC [Compagnie Navajo d’Energie Transitionnelle] et la NOGC [Compagnie Navajo de Pétrole et de Gaz], ils refusent de reconnaitre la présence indéniable de la réalité spirituelle vivante sur la terre. Avec cette idiotie, ils affirment sciemment ou dans l’ignorance, que leur compréhension des dégâts permanents qu’ils infligent à la vie sur terre, et en conséquence, à toute vie, est absolument nulle.

Nous, Autochtones, qui pensons ces dynamiques, comprenons les méthodologies du développement de l’énergie sale, ce n’est pas compliqué, il n’y a rien à imaginer, c’est effrontément simpliste. Exploitons la terre, faisons un maximum de profits, au diable les conséquences. À l’inverse, la hiérarchie des entreprises Bilagáana ne comprend apparemment pas ces réalités ; ils n’ont pas le temps, ça ne fait rien, ou ils n’ont pas la capacité de comprendre et d’accepter que la terre est vivante. Et qu’ils sont en train de faire décliner sa vie.

La base commune potentielle entre les compagnies énergétiques et les Défenseurs de la Terre Mère est d’arriver à s’entendre sur ces réalités fondamentales de la vie. Ce serait un début ; sinon, nous sommes en guerre éternellement. L’énergie sale a empiété sur nos territoires il y a 100 ans, elle reste un intrus tant qu’elle refuse de comprendre que la terre et nous ne sommes qu’un. C’est notre terre, c’est notre droit de naissance, nous sommes désignés pour en prendre soin, ce sera toujours ainsi.

Défendons la Terre.

©chiliyazzie


Communiqué de Presse
3 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Une compagnie qui prétend “laver plus vert” a déposé des demandes de permis pour stocker de l’eau de Black Mesa, qui en manque cruellement. La région a été dévastée par des décennies d’extraction de charbon. Il n’est pas pensable d’y pomper encore plus d’eau. Il semble que la compagnie qui a déposé des demandes de permis se fait passer pour “verte” et a son siège en France. Elle s’intitule ‘Nature and People First’ (sic) et a son siège à Paris, dans le 6ème arrondissement.

Christine Prat

ÉNERGIE HYDRAULIQUE : Des Autochtones et des écologistes pressent les régulateurs fédéraux de rejeter la demande de permis préliminaire pour un projet de stockage d’énergie hydraulique dans le Nord de l’Arizona, qui, selon eux, causerait de nouveaux dommages à une région historiquement touchée par l’extraction de charbon.

Communiqué de Presse du 3 janvier 2023

Contacts :

Nicole Horseherder, Tó Nizhóní Ání, + 1 928 675 1851, nhorseherder@gmail.com
Robyn Jackson, Diné C.A.R.E. + 1 505 862 4433, robyn.jackson@dine-care.orgTaylor McKinnon, Center for Biological Diversity, + 1 801 300 2414, tmckinnon@biologicaldiversity.org

Les Etats-Unis Sommés de Refuser d’Énormes Projets de Pompes de Stockage Visant Black Mesa

FLAGSTAFF, Arizona – Tó Nizhóní Ání [équivalent Navajo de Mni Wiconi, littéralement ‘L’Eau Sacrée Parle’], Citoyens Diné Contre la Ruine de notre Environnement [Diné C.A.R.E.], et le Centre pour la Diversité Biologique, ont déposé des motions pressant la Commission Fédérale de Régulation de l’Énergie (FERC) de refuser les demandes de permis préliminaires pour des projets de pompes de stockage, au sud-est de Kayenta, dans la Nation Navajo.

« Ces projets, monstrueusement irréalistes, ne feraient qu’ajouter aux décennies de dégâts causés par l’extraction de charbon pour les gens, le sol et les nappes phréatiques de Black Mesa » dit Nicole Horseherder, directrice exécutive de Tó Nizhóní Ání. « Demander l’approbation fédérale avant d’avoir le consentement des communautés de Black Mesa est un summum d’arrogance. Ça nous dit tout ce que nous avons besoin de savoir. »

Les traces et la demande en eau des Projets de Pompes de Stockage du nord, de l’est et du sud de Black Mesa, aggraveraient les problèmes causés par des décennies d’extraction de charbon. Les motions, déposées vendredi, disent que les projets détruiraient plus de terre, déplacerait plus de gens et d’utilisation de terres, épuiseraient encore plus les cours d’eau et les nappes phréatiques et détruiraient des sites préhistoriques et un habitat d’espèces menacées, comme la chouette mexicaine tachetée. Les candidats recherchent l’approbation des officiels fédéraux sans obtenir le consentement préalable des communautés touchées.

« Comme le charbon précédemment, ces projets exigeraient que les communautés rurales sacrifient plus de terre et d’eau, afin que l’électricité et les profits puissent être exportés dans des villes lointaines » dit Robyn Jackson, directeur intérimaire de Diné C.A.R.E. « Ce n’est pas ce que nous voulons ou dont nous avons besoin, et nous ne tolérerons pas qu’une telle histoire se répète. »

S’étendant à vol d’oiseau sur 64 km de la falaise nord-est de Black Mesa, les projets pomperaient l’eau jusqu’à des réservoirs au sommet de Black Mesa quand les prix de l’électricité sont bas, pour générer de l’électricité et des revenus en renvoyant l’eau à des réservoirs en bas du plateau quand les prix sont plus hauts. Les demandes indiquent comme sources d’eau potentielles les nappes phréatiques sous Black Mesa et les rivières Colorado [ex-fleuve] et San Juan. Les demandent ne mentionnent pas de preuves montrant la disponibilité ni les droits légaux de ces sources.

Les projets proposent huit nouveaux réservoirs sur plus de 15000 hectares, ce qui représente environ 60% de la surface actuelle du Lac Powell [lac de barrage sur le Colorado, au nord-ouest de la Nation Navajo]. Les remplir exigerait plus de 550 millions de m³ d’eau, ce qui serait une portion énorme de ce qui reste d’eau dans le fleuve Colorado. Même dans les cas les plus favorables, la perte annuelle par évaporation serait de plus de 10 millions de m³ par an, ce qui doublerait l’épuisement de la nappe phréatique causée historiquement par l’extraction de charbon.

« Ces projets reposent sur de l’eau et un consentement de la communauté, qui n’existent pas » dit Taylor McKinnon du Centre pour la Diversité Biologique. « La FERC doit bloquer l’approbation de permis préliminaires pour des gâchis causés par la spéculation sur des pompes de stockage dès maintenant. Les membres de la Commission ont tort d’ignorer l’infaisabilité évidente de ces projets et le mal potentiel que ça pourrait causer aux gens et aux eaux de Black Mesa, et aux espèces menacées de la région. »

Des décennies d’extraction de charbon ont déjà largement épuisé les nappes phréatiques et les cours d’eau et les sources qui en sortent. Le Colorado et la San Juan subissent déjà des prélèvements excessifs et leur utilisation est déjà restreinte à cause du changement climatique et de sécheresses qui épuisent leurs cours. Les nappes phréatiques et les cours d’eau fournissent de l’eau aux gens et à des espèces menacées comme le carex Navajo [plante, aussi appelée laîche] et les cyprinidés du Colorado.

Plus de 5000 personnes ont écrit à la PERC jusqu’à maintenant pour exiger le rejet des demandes de permis préliminaires.

Les spéculateurs sur l’énergie ont proposé plusieurs projets de pompes de stockage en Arizona, ces dernières années, entre autres trois projets le long du Petit Colorado près de sa confluence avec le Colorado, dans le Grand Canyon, et un projet sur la rivière San Francisco, près de la frontière entre l’Arizona et le Nouveau-Mexique. L’infaisabilité et l’opposition Tribale et publique ont fait que tous, sauf un, ont été annulés ou retirés.

Le Centre pour la Diversité Biologique est une organisation nationale pour la préservation, à but non-lucratif, comptant plus de 1,7 million de membres et des activistes en ligne qui se consacrent à la protection des espèces menacées et des lieux sauvages.

 

 



Promocionado como el primer escaparate del arte nativo americano, el Museo Heard albergaba los restos de antepasados nativos. Uno de los miembros de su junta directiva ha trabajado para algunas de las empresas más acosadas del país indio, por violar los derechos humanos y los lugares sagrados.

Por Brenda Norrell
Censored News
Noticias Censuradas
27 de enero de 2023
Traducción Lise Bouzidi

En français

PHOENIX, Arizona – El Museo Heard, promocionado como el primer escaparate del arte nativo americano, albergaba restos de nativos americanos, incluidos los O’odham locales, los vecinos Hopi y antepasados de lugares tan lejanos como Oklahoma.

Sólo el 46% de los 200 objetos funerarios propiedad de los Heard están a disposición de las tribus para su devolución, según los nuevos datos publicados por Pro Publica y NBC News.

Además, uno de los miembros de la junta directiva de Heard se ha pasado la vida trabajando para las empresas energéticas más asediadas del País Indio. Estas empresas son responsables de innumerables daños a lugares sagrados y al agua, y de violaciones de derechos humanos derivadas de desplazamientos forzosos y miseria.

Ofelia Rivas, una anciana Tohono O’odham que se ha pasado la vida luchando por los derechos humanos, afirma que en la raíz está el racismo y el orgullo morboso. Pero siempre se trata de dinero.

“Heard Museo es como todos los demás, los Smithonianos y las universidades, que siempre distorsionan la realidad e intentan justificar su racismo y su superioridad blanca, que viola la ética de los derechos humanos, para ganar dinero”, dice Ofelia Rivas.

“Los coleccionistas estadounidenses e internacionales se enorgullecen morbosamente de exhibir restos humanos y objetos sagrados. Nunca podrán conquistar la esencia sagrada de estas personas y objetos”.

El Museo Heard albergaba restos de antepasados. Los restos de estos antepasados se pusieron a disposición de 19 naciones aborígenes.

Comunidad Indígena Pima-Maricopa de la Reserva del Río Salado, Arizona; Comunidad Indígena Ak-Chin; Comunidad Indígena del Río Gila, Arizona; Nación Tohono O’odham, Arizona; Tribu Hopi de Arizona; Tribu Zuni de la Reserva Zuni, Nuevo México; Tribu Havasupai de la Reserva Havasupai, Arizona; Tribu India Hualapai de la Reserva India Hualapai, Arizona; Tribus Cheyenne y Arapaho, Oklahoma; Nación Yavapai de Fort McDowell, Arizona; Nación Yavapai-Apache de la Reserva India de Camp Verde, Arizona; Tribu India Yavapai-Prescott; Tribu Cocopah de Arizona; Tribus Indias del Río Colorado de la Reserva India del Río Colorado, Arizona y California; Fort Mojave Indian Tribe de Arizona, California y Nevada; Miami Tribe de Oklahoma; Acoma Pueblos, Nuevo México; Laguna Pueblos, Nuevo México; Quechan Tribe de la reserva india de Fort Yuma, California y Arizona.

Un miembro de la junta directiva de Heard, ha trabajado para algunas de las empresas energéticas más conflictivas del país indio

Entre los miembros de la junta directiva de Heard, se encuentra Greg Boyce, que ha pasado su vida trabajando para muchas de las empresas más conflictivas del país indio, como Peabody Coal, Rio Tinto Energy, Newmont Mining y Monsanto.

Las minas de carbón de Peabody Coal han causado décadas de penurias y desplazamientos forzosos a los Diné [Navajos], han devastado lugares sagrados, agotado la capa freática y envenenado los ríos. Ahora Rio Tinto pretende explotar el yacimiento ceremonial Apache de Oak Flat para extraer cobre. Rio Tinto ha publicado su propio informe sobre el alto índice de agresiones sexuales en los alrededores de sus minas en Australia y Sudáfrica.

Newmont Mining ha devastado el agua y los lugares sagrados de los shoshone occidentales. Newmont ha provocado protestas indígenas en Perú, Ghana, Indonesia y Australia a causa de la contaminación y los daños.

Monsanto es el productor de semillas modificadas genéticamente que han devastado los cultivos tradicionales.

La Fundación de la Universidad de Arizona en Tucson ha aceptado 2,5 millones de dólares en donaciones de Boyce y elogia su carrera y la minería de cobre a gran escala en Arizona, por no hablar de la destrucción a gran escala de la tierra y el agua. “En la actualidad, Arizona produce las tres cuartas partes del cobre del país y es el sexto mayor productor de cobre del mundo”.

[…]

Enormes sueldos para los principales miembros del consejo de Heard Museum

Los tres principales ejecutivos del Museo Heard recibieron más de medio millón de dólares en sueldos, y el director general recibió un sueldo anual de más de 264.000 dólares. Además, se pagaron 2,9 millones de euros en otros sueldos. Sin embargo, el Museo Heard afirma honrar y reconocer el territorio Akimel O’Odham.

El Museo Heard reconoce que la tierra en la que se asienta esta institución desde 1929 está dentro del Jeved O’Odham, que los Akimel O’Odham consideran su patria desde tiempos inmemoriales. A pesar de la anexión del territorio por parte de Nueva España, la República de México y Estados Unidos, que asumió el control desde la Compra de Gadsden de 1854, los Akimel O’Odham siempre han mantenido que esta tierra es suya, como se cuenta en su Historia de la Creación, donde Jeved Ma: Kai, el Doctor Tierra, hizo este lugar. En la actualidad, los Akimel O’Odham forman parte de las Cuatro Tribus del Sur de Arizona, una coalición que incluye a la Comunidad Indígena del Río Gila, la Comunidad Indígena Pima-Maricopa de Salt Rio, la Comunidad Ak-Chin y la Nación Tohono O’Odham.

Miles de restos ancestrales 0’0dham han sido ocultados en museos, universidades y edificios gubernamentales de Arizona. El Museo de la Universidad de Arizona, en Tucson, y los Departamentos de Agricultura e Interior de Estados Unidos han ocultado la mayoría de las reliquias de la comunidad indígena del río Gila, al sur de Phœnix.

Ley de Protección y Repatriación de Tumbas de Nativos Americano

La Ley de Protección y Repatriación de Tumbas de Nativos Americanos – NAGPRA – de 1990, estableció penas para quienes vendan, utilicen o transporten restos humanos de nativos americanos

[…

La Ley – NAGPRA – establece sanciones por infracciones tanto penales como civiles.

Disposiciones penales: Una persona que cometa a sabiendas cualquiera de los siguientes delitos podría ser castigada con penas de prisión, multa o ambas: 1. Venta, compra, uso con fines lucrativos o transporte con fines lucrativos o de venta de los restos humanos de una persona aborigen. 2. Venta, compra, uso con fines lucrativos o transporte con fines lucrativos o de venta de cualquier objeto cultural aborigen obtenido en violación de la NAGPRA.

 



Par Brenda Norrell
Censored News
Espanõl
29 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Des musées détiennent des milliers de dépouilles d’Apaches. Il y a vingt ans, alors qu’il campait sur le Mont Graham, le membre du Conseil des Apaches San Carlos, Raleigh Thompson, décrivit comment la Société Crâne et Os de l’Université de Yale avait pillé la tombe de Geronimo à Fort Sill, en Oklahoma.

Maintenant, une nouvelle base de données révèle que des ancêtres Apaches – Apaches San Carlos, Apaches Mescalero, Apaches de Fort Sill et Tribu Apache d’Oklahoma – sont détenus par des musées et n’ont pas été mis à la disposition des descendants pour être rendus, comme l’exige la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones.

Ces musées sont en Arizona, dans le Colorado, en Oklahoma, dans le Missouri, au Texas, et dans tous les Etats-Unis. Il y a 16500 ancêtres de la Tribu Apache d’Oklahoma qui ne sont pas disponibles pour être rendus. L’Intérieur et le BIA [Bureau des Affaires Indiennes] détiennent aussi des dépouilles d’Autochtones non disponibles pour être rendues.

Alors qu’il campait sur le Mont Graham, pendant la Course Sacrée Apache de 2003, l’ex-Président Apache de San Carlos, Raleigh Thompson, dit comment la famille Bush et la Société Crâne et Os de Yale avaient essayé de prétendre rendre le crâne de Geronimo et réduit au silence la délégation Apache San Carlos.

Thompson dit que la Société Crâne et Os avait admis à des dirigeants Apaches en 1986 qu’ils avaient un crâne qu’ils appelaient « Geronimo » dans leur musée secret à New Haven, Connecticut. Cependant, ses restes n’ont pas été rendus.

« Geronimo a laissé son fusil et son calumet de la paix ici, quand ils l’ont emmené » dit Thompson à propos de Geronimo, lorsqu’il a été emmené de San Carlos.

Geronimo, Apache Chiricahua, mourut de pneumonie en 1909, à Fort Sill, en Oklahoma.

Thompson dit qu’il était à New York, en 1986, quand la Société Crâne et Os a admis avoir les restes de Geronimo. Thompson parla de l’implication de la famille Bush dans la Société Crâne et Os de Yale, une société secrète dont des présidents des Etats-Unis sont membres.

« Ils ont exhumé le corps de Geronimo en 1918. Son corps est au Musée de Crâne et Os ». Parlant du grand-père du Président George W. Bush, Thompson dit « Prescott Bush l’a exhumé. »

Le pillage de la tombe a été dénoncé quand des dirigeants Apaches ont reçu une photo et des informations dans les années 1980. L’informateur, qui craignait pour sa vie et n’a jamais été identifié, avait envoyé aux dirigeants Apaches une photo des restes de Geronimo dans une cage de verre, exposés dans leur musée secret. L’informateur avait aussi fourni une copie du carnet de bord de la Société Crâne et Os, dans lequel le pillage de la tombe en 1918 était mentionné.

D’après ce carnet, Prescott Bush, grand-père de George W. Bush, et cinq autres officiers de Fort Sill, Oklahoma, ont profané la tombe de Geronimo.

Après avoir reçu ces informations, le Président de San Carlos d’alors, Ned Anderson, Thompson et l’avocat tribal Joe Sparks ont fait partie d’une délégation Apache qui a rencontré un membre de la famille Bush et de la Société secrète.

Au cours d’une série de réunions, ils ont rencontré des dirigeants de Crâne et Os à New York, en 1986. Cependant, Thompson dit que le crâne que la Société Crâne et Os a proposé de rendre était celui d’un enfant, pas de Geronimo, et les Apaches l’ont refusé.

Thompson dit : « Ils ont admis qu’ils appelaient ce crâne Geronimo. Mais le crâne qu’ils voulaient nous donner était si petit que ça ressemblait à un crâne d’enfant ». Pour cette raison, nous n’avons pas voulu prendre le crâne. Ils avaient dû l’échanger pour nous tromper. »

Thompson dit que la Société avait d’autres objets de Geronimo, un os de son coude et le mors de son cheval et des sangles. Ils étaient exposés dans une cage du musée, dans la « tombe » de la société secrète, comme on pouvait le voir sur la photo reçue par les dirigeants Apaches.

Pendant le rassemblement sur le Mont Graham, Thompson a parlé aux coureurs.

« L’homme blanc détruit les océans, tue l’eau et les poissons avec du pétrole et contamine la terre avec de l’uranium. »

« Les Indiens voient les cœurs des arbres, la beauté de la montagne. C’est une montagne vivante ».

« Maintenant l’homme blanc est venu couper les arbres sur cette montagne sacrée. C’est pareil que d’avoir pillé la tombe de Geronimo et de l’avoir mis dans leur musée. »

Thompson a été membre du Conseil Apache San Carlos pendant 20 ans. Il est passé dans le Monde des Esprits à l’âge de 75 ans, en 2015.

Après une longue lutte pour protéger le Mont Graham, l’Université d’Arizona de Tucson et le Pape ont pris la responsabilité de placer les télescopes qui profanent le Mont Graham.

Aujourd’hui, le musée de l’Université d’Arizona à Tucson détient des milliers de dépouilles d’Apaches et d’autres Nations Autochtones, comme le révèle les données qui viennent d’être publiées par ProPublica et NBC News.

Les ancêtres Apaches ont été pris principalement dans le Colorado, l’Arizona, le Nebraska et le Nouveau-Mexique.

James Riding In, un professeur Pawnee, dit que les récompenses payées par les musées – y compris l’étude raciste de crânes et de l’intelligence humaine par le Smithsonian – avaient conduit à des pillages de tombes, des assassinats et des massacres.

De nombreux musées, universités, ministères et autres institutions détiennent au moins 5600 dépouilles d’Autochtones prises dans des comtés importants pour la Tribu Apache San Carlos, qui ne sont pas mises à leur disposition pour être rendues.

Ces institutions et d’autres détiennent les restes d’au moins 4000 Autochtones de Fort Sill, en Oklahoma, et au moins 4900 dépouilles de la Tribu Apaches Mescalero.

La longue liste des institutions en question est publiée à la fin de l’article de Censored News.



Por Brenda Norrell
Censored News
En français
29 janvier 2023
Traducción Lise Bouzidi

Museos de Estados Unidos guardan miles de restos Apaches. Hace veinte años, mientras acampaba en el monte Graham, Raleigh Thompson, miembro del Consejo Apache de San Carlos, describió cómo la Skull and Bones Society de la Universidad de Yale había saqueado la tumba de Gerónimo en Fort Sill, Oklahoma.

Ahora, una nueva base de datos revela que los restos de antepasados Apaches -Apaches de San Carlos, Apaches mescaleros, Apaches de Fort Sill y de la tribu Apache de Oklahoma- están en museos y no se han puesto a disposición de los descendientes para su devolución, como exige la Ley de Protección y Repatriación de Tumbas de Nativos Americanos.

Hoy, el Museo de la Universidad de Arizona, en Tucson, alberga miles de restos de Apaches y de otras naciones indígenas, según revelan los datos que acaban de publicar ProPublica y NBC News.

Las tumbas de antepasados Apaches fueron saqueadas principalmente en Colorado, Arizona, Nebraska y Nuevo México.

James Riding In, profesor Pawnee, afirma que las recompensas pagadas por los museos -incluido el estudio racista de los cráneos y la inteligencia humana del Smithsonian- habían dado lugar a robos de tumbas, asesinatos y masacres.

Muchos museos, universidades, ministerios y otras instituciones conservan al menos 5.600 restos de nativos extraídos de condados importantes para la tribu Apache de San Carlos, que no están siendo devueltos.

Estas y otras instituciones conservan los restos de al menos 4.000 nativos de Fort Sill, Oklahoma, y al menos 4.900 restos de la tribu apache Mescalero.

La larga lista de instituciones en cuestión se publica al final del artículo de Censored News.

El caso de Gerónimo

Geronimo, un Apache Chiricahua, murió de neumonía en 1909, en Fort Sill, Oklahoma.

Hace veinte años, mientras acampaba en el monte Graham durante la Carrera Sagrada Apache de 2003, Raleigh Thompson, miembro del Consejo Apache de San Carlos, describió cómo el Museo de la Skull and Bones Society de la Universidad de Yale había saqueado la tumba de Gerónimo en Fort Sill, Oklahoma, y exhumado su cuerpo en 1918. La Skull and Bones Society admitió ante los líderes Apaches en 1986 que tenían un cráneo al que llamaban “Gerónimo” en su museo secreto de New Haven, Connecticut, y silenció a la delegación Apache de San Carlos. Sin embargo, sus restos no fueron devueltos.

El saqueo de su tumba quedó al descubierto cuando los líderes Apaches recibieron una foto e información en la década de 1980. El informante, que temía por su vida y nunca fue identificado, había enviado a los líderes Apaches una foto de los restos de Gerónimo expuestos en una vitrina en el museo secreto. El informante también había proporcionado una copia del cuaderno de bitácora de la Skull and Bones Society, en el que se mencionaba el saqueo de la tumba en 1918. Según el cuaderno de bitácora, Prescott Bush, abuelo de George W. Bush, y otros cinco oficiales de Fort Sill, Oklahoma, profanaron la tumba de Gerónimo. Thompson habla de la implicación de la familia Bush en la Yale Skull and Bones Society, una sociedad secreta de la que son miembros los presidentes estadounidenses. Refiriéndose al abuelo del presidente George W. Bush, Thompson dice: “Prescott Bush lo exhumó”

Tras recibir esta información, el entonces presidente de San Carlos, Ned Anderson, Thompson y el abogado tribal Joe Sparks formaron parte de una delegación Apache que se reunió con un miembro de la familia Bush y de la sociedad secreta. En una serie de reuniones, se entrevistaron con los dirigentes de Skull and Bones en Nueva York en 1986. Thompson dice, sin embargo, que el cráneo que la Skull and Bones Society ofreció devolver era el de un niño, no el de Gerónimo, y los Apaches se negaron. “Admitieron que llamaban Gerónimo a este cráneo. Pero el cráneo que querían darnos era tan pequeño que parecía el de un niño. Por esta razón no quisimos llevarnos el cráneo”.

Según Thompson, la Sociedad tenía otros objetos de Gerónimo, un hueso de su codo y el bocado de su caballo y correas. Estaban expuestos en una vitrina del museo, en la “tumba” de la sociedad secreta, como se ve en la foto recibida por los líderes Apaches. Según Thompson, “Gerónimo dejó aquí su rifle y su pipa de la paz, cuando se lo llevaron” de San Carlos.

Durante la concentración en el Monte Graham, Thompson converso con los jinetes.

“El hombre blanco está destruyendo los océanos, matando el agua y los peces con petróleo y contaminando la tierra con uranio”.

“Los indios ven el corazón de los árboles, la belleza de la montaña. Es una montaña viva.”

“Ahora el hombre blanco ha venido a cortar los árboles de esta montaña sagrada. Es lo mismo que saquear la tumba de Gerónimo y ponerla en su museo”

Raleigh Thompson fue miembro del Consejo Apache de San Carlos durante 20 años. Pasó al Mundo de los Espíritus a los 75 años en 2015.

Tras una larga lucha para proteger el Monte Graham, la Universidad de Arizona en Tucson y el Papa han asumido la responsabilidad de colocar sus telescopios que profanan el Monte Graham.


Par Brenda Norrell
Censored News
14 février 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

BLACK MESA, Arizona – Peabody Coal a enlevé 341 Navajo et Hopi de leurs sépultures pour extraire du charbon, un instrument de génocide, d’oppression et de déportation.

L’Université du Sud de l’Illinois a encore plusieurs millions d’objets volés à Black Mesa par Peabody Coal, certains datant de 8000 ans.

Au cours de ce tragique voyage, les ancêtres ont été envoyés à cinq musées – dans le Colorado, l’Illinois, le Massachussetts et le Nevada, et finalement au Musée du Nord de l’Arizona, à Flagstaff – avant d’être à nouveau inhumés dans leur terre natale.

Louise Benally, Diné de Big Mountain, dit « La compagnie Peabody Coal n’a aucun respect pour quoique ce soit ni qui que ce soit, il n’y a que leur avidité qui compte. » Louise Benally répondait à une interview en 2013, après la découverte du déplacement des ancêtres.

« Ils volent les âmes des ancêtres qui reposaient dans la terre. Les os doivent être laissés tranquilles » dit Louise, qui a passé sa vie à résister à Peabody Coal et à la déportation.

Le vol des ancêtres par Peabody Coal avait commencé 45 ans plus tôt sur Black Mesa.

Aujourd’hui, Nicole Horseherder, Diné, de Big Mountain, sur Black Mesa, et directrice de To Nizhóní Ani, dit que les gouvernements tribaux Navajo et Hopi ont été pris en otage.

« On n’en finit jamais de l’exploitation de la Compagnie de l’Ouest de Peabody Coal. Ils ont pris plus de 24000 hectares de terres pour la mine, ont dressé les familles les unes contre les autres, ont détruit les nappes phréatiques peu profondes et l’eau des sources*, mis en danger l’équilibre des nappes phréatiques profondes, et déterré nos ancêtres pour les envoyer dans des musées et des institutions sans notre consentement.

« C’est une honte que la Nation Navajo et la Tribu Hopi se soient laissées prendre en otage pendant 50 ans, mais les membres de la communauté Diné savent que les objets archéologiques et les restes d’ancêtres devraient être rendus pour être à nouveau enterrés » dit Nicole Horseherder à Censored News.

Nicole dit que les Diné qui vivent sur leur terre n’ont jamais été informés de la réinhumation de certains ancêtres.

« Le fait que nous n’ayons été ni informés ni consultés est un testament de la perfidie de Peabody Coal envers les communautés Navajo. Nous avons eu une relation raciste avec Peabody depuis qu’on leur a accordé des baux pour extraire du charbon. »

Depuis 1968, Peabody a déterré 200 ancêtres de leurs sépultures en creusant pour extraire du charbon de Black Mesa. D’autres ancêtres ont été retirés de leurs tombes près de Kayenta, pour faire place au chemin de fer qui transportait du charbon à la centrale de Page, selon une note de la NAGPRA [Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones].

C’était le Prescott College et l’Université du Sud de l’Illinois qui a effectué le ‘Projet Archéologique de Black Mesa’ – un euphémisme pour couvrir l’horreur d’ouvrir des tombes et de voler des ancêtres et leurs anciennes possessions. Le Prescott College a annoncé avoir fait faillite, à l’époque, selon la note de la NAGPRA qui relate en détail ces horreurs.

Vernon Masayesva, ex-président tribal Hopi, dit « je suis furieux que mes ancêtres aient été déterrés, émiettés et envoyés aux universités pour être étudiés. »

Le Guardian a publié un reportage sur la lutte pour ramener les ancêtres chez eux en 2014. Cependant, il a fallu encore cinq ans avant que les ancêtres soient réinhumés.

« Les os sont un sous-produit de l’extraction minière » dit Nicole Horseherder, une militante du groupe de base Navajo Tó Nizhóní Ání. « Ils auraient dû avoir un projet pour les réinhumer… Au lieu de cela, ils ont créé une situation qu’ils ne savent pas réparer. »

Un rapport du Corps des Ingénieurs de l’Armée décrivait les conditions déplorables dans lesquelles les ancêtres étaient conservés à l’Université du Sud de l’Illinois. On avait pénétré dans les lieux par effraction et des objets avaient disparu.

Alan Downer, un ancien responsable de la conservation pour la Nation Navajo, dit que la tribu n’avait jamais autorisé à prêter des restes à une professeure, Debra l. Martin, qui enseigne à l’Université du Nevada à Las Vegas. Il dit avoir été « choqué de découvrir » il y a environ huit ans, qu’elle avait des os depuis 1980, selon le Guardian.

Plusieurs millions d’objets archéologiques pris à Black Mesa sont toujours à l’université.

Une anthropologue de l’Université du Nord de l’Arizona, Kelley Hays-Gilpin, qui avait participé aux fouilles, écrivit avoir vu, lors d’une excavation de Peabody, des os humains écrasés par la machinerie de la mine et des ruines anciennes creusées par une pelleteuse, selon l’article du Guardian.

Ramener les ancêtres chez eux

Richard Begay, responsable de la conservation historique Navajo, et Stewart Koyiyumptewa, responsable de la conservation culturelle Hopi, ont travaillé ensemble pour ramener les ancêtres pour les réinhumer. Ils ont commencé en 2017, selon le Southern Illinoisan, un journal de l’Illinois.

Begay dit « Nous croyons que les restes spirituels de ces gens sont toujours à Black Mesa, bien qu’ils se languissent depuis longtemps.

« Nous voulions être sûrs de leur donner une sensation de paix. »

Avant la réinhumation, les objets funéraires sont restés à Carbondale (Illinois), alors que les restes humains avaient été transférés à un chercheur de l’Université du Nevada, à Las Vegas.

« Des représentants Navajo et Hopi sont allés à Las Vegas pour ramener les squelettes en Arizona. Ils sont aussi allés deux fois à Carbondale pour récupérer les objets funéraires et les ramener en Arizona. »

Les ancêtres ont été enterrés par des Navajo et Hopi, avec leurs propres cérémonies, en mai 2019, près du lieu où ils avaient été retirés, selon le Southern Illinoisan.

Roberta Blackgoat : Peabody Coal creuse le foie de Notre Mère la Terre

Roberta Blackgoat [décédée en 2002], qui a passé sa vie à lutter contre Peabody Coal et à résister à la déportation, dit « Notre Mère la Terre est comme un être humain. C’est comme si elle subissait de nombreuses opérations chirurgicales partout, et la poussière s’échappe et se dépose dans nos poumons. Ça cause le cancer et ce genre de maladies. Nos jeunes ont été envoyés au-delà des mers et utilisés pour leur langue et pour tuer des gens pour Washington. [Pendant la 2ème Guerre Mondiale, les Navajos mobilisés étaient envoyés se battre contre les Japonais. Ils ont développé un code en langue Navajo pour communiquer, les Japonais n’ont jamais réussi à le décoder. ‘Washington’ signifie le gouvernement U.S. pour les Navajos]. À part ça, nous ne sommes même pas reconnus comme des humains. Nous avons besoin d’être connus. »

« La chose la plus importante que nous avons mentionnée, dans cette région, c’est l’Autel, qui nous a été donné par les Gens Sacrés, et que les Quatre Montagnes Sacrées au milieu desquelles nous, les Diné, vivons est comme un hogan, et là où nous vivons sur Black Mesa c’est l’Autel. Et c’est précisément là qu’ils creusent le foie de Notre Mère la Terre, le charbon. Alors, nous nous battons pour protéger notre Autel, en ce moment. C’est la loi qui a été faite pour les Diné. »

« Nous ne le faisons pas seulement pour les êtres humains vivant maintenant. Nous pensons plus loin, toujours plus loin, pour les générations à venir, afin qu’ils puissent avoir une vie heureuse sur la planète. Nous voulons mettre fin à ces pollutions pour que nos jeunes puissent vivre sainement après nous. C’est comme cela que la prière et les chants sacrés ont été faits – c’est notre voie, pour un mode de vie sain. »

*Pour liquéfier le charbon et le transporter jusqu’à une centrale électrique.


Par Max Wilbert
17 février 2023
Également publié par Censored News
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Pour les lieux cités, voir carte en bas de l’article

RENO, Nevada – Trois tribus Amérindiennes ont déposé une nouvelle plainte contre le Gouvernement Fédéral à propos d’un projet de mine de lithium à Thacker Pass de la compagnie Lithium Nevada Corporation. C’est la dernière action en date de ce qui est maintenant une lutte de deux ans contre l’extractivisme, le ‘laver plus vert’ et pour les terres sacrées du Nord du Nevada.

La plainte, déposée par la Colonie Indienne de Reno-Sparks, la Tribu Paiute de Burns et la Tribu Paiute de Summit Lake à la Cour de District Fédérale jeudi soir, comprend trois principales allégations.

Premièrement, les tribus affirment que le Bureau de Gestion du Territoire (BLM) a gardé secrètes des informations cruciales du Bureau de Préservation Historique de l’état du Nevada et a menti sur la portée de la consultation tribale afin de s’assurer un acquiescement légal sur les propriétés historiques de Thacker Pass.

Deuxièmement, les tribus affirment que Lithium Nevada, avec la complicité du BLM, a menti sur l’abandon d’une série de vieux permis pour des activités minières à Thacker Pass. De plus, les tribus disent que le BLM, sans notifier les tribus ou le public, a étendu des dizaines de fois les autorisations de permis précédents, permettant à Lithium Nevada d’entreprendre des activités préliminaires à la construction d’une mine, qui endommagent les propriétés culturelles traditionnelles de Thacker Pass.

Troisièmement, la plainte avance que le BLM a menti sur une consultation avec les Tribus avant de publier leur Rapport de Décision et que l’agence a continuellement refusé d’admettre les faits historiques oraux et écrits présentés par les Tribus, concernant le caractère sacré et l’importance culturelle de Thacker Pass.

Au total, la plainte affirme que le BLM a violé la Loi sur la Politique Fédérale du Territoire, la Loi Nationale sur la Préservation Historique et la Loi de Politique Nationale Environnementale, et est aussi coupable de Rupture de Contrat.

Cette plainte vient juste une semaine après que la Juge Miranda Du ait tranché largement en faveur de Lithium Nevada et du BLM, dans une affaire précédente concernant des plaintes déposées en 2021 par des groupes environnementaux, un rancher local, et deux tribus Amérindiennes (la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Burns).

Cependant, cette affaire ne portait que sur le évènements et les informations d’avant le 15 janvier 2021, jour où le BLM a publié son Rapport de Décision (ROD) – principal permis fédéral – pour le projet de mine de lithium de Thacker Pass. Les plaintes des tribus ont été restreintes par cette limite, qui a empêché des preuves cruciales d’être entendues – preuves qui figurent intégralement dans la nouvelle plainte.

La nouvelle plainte est renforcée par la participation de la Tribu Paiute de Summit Lake, une des Tribus que le BLM prétend avoir consultée avant de publier son Rapport de Décision. Summit Lake et les deux autres tribus que le BLM prétend avoir consultées (la Colonie Indienne de Winnemucca et la Tribu Paiute-Shoshone de Fort McDermitt) contestent l’assertion du BLM qu’une quelconque consultation ait eu lieu. (La Colonie Indienne de Winnemucca avait déposé pour intervenir dans l’affaire précédente, mais avait été empêchée d’y prendre part par la Juge Du, pour avoir cherché à intervenir trop tard.)

Les trois tribus considèrent Thacker Pass, ‘Peehee Mu’Huh’ en Paiute, comme sacré et comme site culturel important qui est utilisé pour cueillir des plantes comestibles et médicinales, chasser et pêcher, tenir des cérémonies, camper, et pour le mode de vie quotidien des Paiutes et Shoshones. Beaucoup d’histoires orales, transmises de génération en génération parmi les communautés Autochtones de la région, en disent long sur l’importance de cette zone.

Thacker Pass est aussi le site de deux massacres de Paiutes – l’un qui s’est produit avant la colonisation, au cours d’un raid intertribal, et le second qui a eu lieu le 12 septembre 1865, au cours duquel des troupes fédérales ont massacré entre 31 et 50 Paiutes, hommes, femmes et enfants, dans une attaque-surprise à l’aube.

Une grande partie de cette histoire a été rassemblée pour la première fois dans un rapport ethnologique extensif commandé par la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Summit Lake, et intitulé « Thacker Pass/Peehee Mu’Huh : Un Monument Vivant à l’Histoire et la Culture Numu. » Les tribus ont soumis ce rapport au Département de l’Intérieur le 3 février dernier, dans le cadre d’une demande de placer le site du massacre de 1865 et tout Thacker Pass, que les tribus appellent le « District Culturel Traditionnel de Thacker Pass, dans le Registre National des Lieux Historiques. (Numu est le nom que se donnent les Paiutes du Nord.)

Arlan Melendez, Président de la Colonie Indienne de Reno-Sparks :

« Quand la décision sur l’affaire précédente a été rendue publique, la semaine dernière, nous avons dit que nous continuerions à défendre notre site sacré PeeHee Mu’Huh. Un lieu où, avant la colonisation, tous nos ancêtres Paiutes et Shoshones vivaient depuis d’innombrables générations. Et à cet endroit même, ils ont été massacrés (et jamais inhumés convenablement pour reposer) par la Cavalerie des Etats-Unis. C’est un lieu où tous les Paiutes Shoshones continuent à prier, cueillir des plantes médicinales et comestibles, à honorer nos parents non-humains, à honorer notre eau, à honorer notre mode de vie, à honorer nos ancêtres.

Nous avons un contentieux avec la plus grande mine de lithium du pays et l’expansion de plus de 40 autres concessions de lithium envisagées pour l’état du Nevada. Ils auraient dû le notifier aux Tribus plus tôt. La procédure d’attribution de permis pour Thacker Pass n’a pas été faite correctement. Le BLM prétend avoir le droit de décider à son gré qui informer et qui consulter. Ils n’ont contacté que 3 des 22 tribus qui ont des liens importants avec Thacker Pass.

L’une des premières actions du Gouvernement Biden, lorsqu’il est entré en fonctions, a été de rendre prioritaire ‘la consultation régulière, significative et solide’ avec les Tribus. Ça ne s’est pas produit pour Thacker Pass, et il faut que le Gouvernement Fédéral corrige cela. Notre histoire, notre culture, notre peuple et nos sites sacrés doivent être protégés. »

Diane Teeman, Directrice du Département de la Culture & de l’Héritage, Présidente du Conseil Tribal, Tribu Paiute de Burns :

« Thacker Pass est connu comme un lieu spirituellement puissant, à cause de la présence des dépouilles d’Ancêtres tribaux et de leurs esprits. Notre histoire orale Paiute nous dis que nous, les Paiutes, vivons dans cette région depuis avant la formation des Montagnes Cascade. Notre peuple suit les lois tribales traditionnelles non-écrites et une philosophie de la vie qui exige que nous respections toutes les autres choses vivantes, entre autres les plantes, les animaux, les minéraux, etc. Nos voies traditionnelles demandent que nous vivions en réciprocité avec toutes les autres choses et ne nous mettions jamais, en tant que faibles humains, au-dessus des autres. Pour cette raison, notre loi tribale traditionnelle non-écrite exige que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger. Seule la Tribu et ses membres peuvent parler de l’importance d’une région pour la Tribu. »

Will Falk, avocat représentant la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Summit Lake :

« Le BLM a accéléré son étude du Projet de Mine de Lithium de Thacker Pass et a été si vite qu’il a commis plusieurs erreurs, entre autres ne pas avoir cité le site du massacre du 12 septembre 1865, bien qu’il soit en possession de descriptions de ce massacre dans ses propres fichiers du Bureau Général du Territoire. Les Tribus ont notifié au BLM l’importance culturelle, spirituelle et historique de Thacker Pass, mais le BLM continue à refuser d’admettre ces informations. Le fait que le BLM n’ait pas reconnu les informations que les Tribus ont fournies sur l’importance de Thacker Pass n’a pas été pris en compte par le tribunal lors de la précédente affaire. Le BLM a commis plusieurs violations de la loi fédérale depuis la première plainte déposée en 2021. Mes clients et moi-même attendons de pouvoir dénoncer les artifices que le BLM a employé contre les Tribus pour le Projet de Thacker Pass. »

Michon Eben, Agent de la Préservation Historique Tribale de la Colonie Indienne de Reno-Sparks :

« L’une des responsabilités du Gouvernement Fédéral est de déterminer si un projet de mine peut affecter négativement des propriétés historiques. Les propriétés historiques incluent les sites de massacres d’Amérindiens. Le BLM a failli à sa responsabilité envers les tribus et maintenant le lieu de repos final de nos ancêtres est en train d’être détruit à Peehee Mu’Huh. Comment se fait-il que, quand les tombes de nos ancêtres sont menacées, c’est du ‘business as usual’ ? Nous exigeons le respect mutuel pour nos parents morts et leur lieu de repos éternel. Le BLM et les archéologues non-Autochtones n’ont pas les connaissances pour déterminer si une propriété a une importance religieuse ou culturelle pour une tribu. Les tribus Amérindiennes sont les experts spécifiques de notre culture et Peehee Mu’Huh/Thacker Pass est important pour les tribus de la région et pour l’Histoire Américaine. »

Shelley Harjo, Membre de la Tribu de Fort McDermitt :

« Sommes-nous prêts à sacrifier des sites sacrés, notre santé et l’équilibre interne pour des gains économiques à court terme, alors que des compagnies gigantesques créent une richesse incommensurable, épuisent les ressources et laissent nos générations futures supporter le désordre que la mine de Thacker Pass laisserait derrière elle ? Je ne croirai jamais que ce soit la meilleure méthode pour une vie plus verte et beaucoup d’autres Autochtones dans notre région ne le croient pas non plus. Mes parents âgés qui sont allés pêcher ou cueillir des plantes médicinales à Thacker Pass ont été suivis et harcelés par la sécurité privée de Lithium Nevada, et disent maintenant qu’ils ne se sentent plus en sécurité dans leur propre terre ancestrale. C’est une tactique brutale inacceptable contre des femmes âgées par une compagnie minière étrangère qui n’a rien à faire ici. »

Max Wilbert, Protect Thacker Pass :

« Le réchauffement climatique est un problème sérieux et nous ne pouvons pas continuer à brûler des carburants fossiles, mais détruire des montagnes pour du lithium est aussi désastreux que détruire des montagnes pour du charbon. Vous ne pouvez pas faire sauter une montagne et dire que c’est ‘vert’. »

Le projet de mine de Thacker Pass est devenu emblématique de ce que les critiques appellent une transition précipitée vers « l’énergie verte » qui reproduit beaucoup des problèmes posés par l’industrie des carburants fossiles, qui conduisent à des dommages environnementaux énormes et frappent les communautés en première ligne. Les opposants de Thacker Pass disent qu’ils ne défendent pas les carburants fossiles, mais sont en faveur de la protection de la Terre. Lithium Nevada affirme que sa mine de lithium sera essentielle pour produire des batteries pour combattre le réchauffement climatique, et le gouvernement Biden avait déjà montré un certain soutien pour Thacker Pass. Les opposants au projet appellent cela « laver plus vert », et soulignent que le projet affecterait un habitat important pour la vie sauvage et créerai une pollution importante, entre autres des gaz à effet de serre. Ils disent que les voitures électriques sont dangereuses pour la planète et qu’une approche différente est nécessaire pour faire face à la crise climatique.

General Motors a récemment passé un accord d’écoulement avec Lithium Americas, la compagnie mère de Lithium Nevada, pour acheter pour 650 millions de dollars d’actions et acheter le lithium produit à Thacker Pass. Des médias ont déclaré que l’accord dépendait des résultats de la poursuite en justice précédente. Pour le moment, il n’est pas clair quel sera l’effet de la nouvelle plainte sur l’accord de General Motors.

Devant la Cour Fédérale de Reno, en janvier 2023


« Nous nous attendions à cette décision depuis quelque temps, » dit Arlan Melendez, Président de la Colonie Indienne de Reno-Sparks. « Ça ne veut pas dire que la consultation n’a pas été faite correctement, et ça ne veut pas dire que ce combat est terminé. Nous continuerons à défendre ce site sacré. »

Par la Colonie Indienne de Reno-Sparks
Contacts : Bethany Sam, Will Falk, Max Wilbert
Publié par Censored News
le 8 février 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

RENO, Nevada – Lundi [6 février 2023], la Juge Miranda Du a prononcé sa décision dans les affaires concernant Thacker Pass, entre autres la poursuite en justice de la Colonie Indienne de Reno-Sparks et de la Tribu Paiute Burns contre le Bureau de Gestion du Territoire.

La Juge Du s’est prononcée contre la Colonie Indienne de Reno-Sparks et tous les autres plaignants, à part sur un argument limité. Elle a trouvé que le Bureau de Gestion du Territoire (BLM) n’avait pas vérifié si Lithium Nevada possédait des droits valides sur les minéraux pour 527 hectares sur les 7300 que la mine devrait couvrir. La Juge a autorisé les travaux pour le reste de la mine, tandis que le BLM vérifie si Lithium Nevada possède ces droits.

« Nous nous attendions à cette décision depuis quelque temps, » dit Arlan Melendez, Président de la Colonie Indienne de Reno-Sparks. « Ça ne veut pas dire que la consultation n’a pas été faite correctement, et ça ne veut pas dire que ce combat est terminé. Nous continuerons à défendre ce site sacré. »

L’avocat de la Colonie Indienne de Reno-Sparks, Will Falk, dit au cours d’une déclaration « La loi est une tactique limitée – spécialement dans les affaires de mines sur des terres publiques, où la loi présume que les entreprises minières ont un droit d’extraction. Si nous voulons vraiment protéger Thacker Pass, nous allons devoir faire plus que des poursuites en justice et plaider au tribunal. Nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement ou un juge pour protéger Thacker Pass. Nous devrons le faire nous-mêmes. »

Will Falk est co-fondateur de Protéger Thacker Pass, qui a dirigé un camp de protestation sur le site pendant presque toute l’année 2021.

Thacker Pass, Peehee Mu’Huh en Paiute, est un site sacré pour les tribus de la région dont les ancêtres ont vécu là depuis des milliers d’années, et y ont été massacrés au XIXème siècle. C’est aussi un habitat vital pour la vie sauvage, entre autres des antilopes d’Amérique, des tétras des armoises [grouses], des aigles royaux, des cerfs mulets et une espèce menacée d’escargots d’eau appelée Pyrg de King’s River.

Lithium Nevada affirme que sa mine de lithium sera essentielle pour produire des batteries, afin de combattre le réchauffement climatique, et le gouvernement Biden avait déjà indiqué soutenir dans une certaine mesure le projet de Thacker Pass. Les opposants au projet appellent cela « Laver plus vert », soulignant que le projet endommagerait un habitat sauvage important et créerait une pollution significative. Ils disent que les véhicules électriques sont toujours nocifs pour la planète.

Photo Bad Bear, Shoshone, Longue Marche de 2013, près de Fallon


Par Brenda Norrell
Censored News
31 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Le Département de la Défense [=ministère] détient des milliers de dépouilles d’Autochtones, dont quatre à la base de Fallon, sur le site de bombardement de la Marine. Des Autochtones d’Hawaï luttent pour qu’on leur rende leurs ancêtres, tandis que de nouvelles informations dénoncent les pilleurs de tombes et les restes d’Autochtones détenus dans des bases militaires.

La Défense a les restes de quatre Autochtones pris sur le territoire de la Base Aéronautique de la Marine, à Fallon, dans le Nevada. C’est la base militaire qui doit être agrandie par le Congrès et le Président Biden qui ont approuvé la loi de dépenses de la Défense pour 2023.

C’est l’expansion que le journaliste Paiute Myron Dewey essayait d’arrêter lorsqu’il est mort. Le jour avant son décès, Myron Dewey avait filmé en direct sur le champ de tir, pour prévenir de la continuation du génocide, par les Navy Seals [Opérations Spéciales de la Marine] qui bombardent sur une terre sacrée. En même temps, la délégation au Congrès du Nevada poussait à l’expansion.

Dewey – qui était sur le champ de tir la veille de sa mort dans un accident sur une piste isolée près de Yomba – décrivait la destruction du sacré par l’extraction minière et le champ de tir, mettant en garde contre l’expansion du terrain militaire et du projet de mine de lithium sur le site d’un massacre de Paiutes à Thacker Pass.

« Je suis un survivant d’un génocide de masse dans tous les Etats-Unis. »

« Le Nevada est devenu une poubelle pour les militaires » dit Ruth Danner de Winnemucca, dans le Nevada. La réaction de Ruth Danner à propos du champ de tirs figure dans les plus de 1900 pages de la Déclaration Finale d’Impact Environnemental, avec une opposition considérable à l’expansion.

Ian Zabarte, qui représente les Shoshone de l’Ouest, dit que le champ de tirs (bombardements) empiète sur une terre qui n’appartient pas aux Etats-Unis et viole le Traité de Ruby Valley.

Les dirigeants Paiutes s’opposent aussi à l’expansion, qui a été approuvée en décembre 2022 par le gouvernement des Etats-Unis. Avant, la Nation Paiute-Shoshone de Fallon avait passé des années dans les tribunaux et avait combattu le Musée d’Etat du Nevada et le BLM [Bureau de Gestion du Territoire] pour demander le retour des dépouilles de leurs ancêtres et les objets qui leur appartenaient, trouvés à Spirit Cave, et datant de 10 000 ans.

Des leucémies infantiles dans la région de Fallon avaient suscité des inquiétudes à propos de fuites de carburant de jets, en 2003. L’enquête de la santé publique avait révélé que du napalm y était brûlé.

« Pourquoi la Défense détient-elle tant de restes humains de peuples Autochtones ? »

Le Département de la Défense des Etats-Unis détient des milliers de restes d’Autochtones, entre autres 1605 dépouilles d’Autochtones Hawaïens du Comté de Honolulu à Hawaï, résultant de pillages de tombes, de chasseurs de récompenses, de collections de musées, d’expériences racistes et de développement de ressources que les Hawaïens Autochtones n’ont jamais approuvé.

Cette question conduit à la lutte que les Autochtones Hawaïens mènent pour qu’on rende leurs parents. Des notes du Registre Fédéral indiquent les noms de pilleurs de tombes, et de ceux qui ont pillé les tombes au nom de la science.

Les notes du Registre Fédéral donnent les noms d’individus, comme le propriétaire d’une plantation de cane à sure à Hawaï, qui avait été marchand pendant la ruée vers l’or génocidaire en Californie. Il y a une longue liste de pilleurs de tombes du Nouveau-Mexique, qui volaient pour des musées. La nouvelle base de données de ProPublica révèle que de certaines terres qui sont maintenant des bases militaires, des ancêtres Autochtones ont été volés, dans l’état de Washington, du Nevada et en Caroline du Nord.

La Défense a aussi 548 restes d’Autochtones pris dans le Comté de Venture, en Californie.

La Défense détient aussi des restes de Pueblos. Dans le Comté de Sandoval, au Nouveau-Mexique, où vivent 12 des 19 Pueblos, les restes de 233 ancêtres ont été mis à disposition pour être rendus.

Cependant, la Défense détient toujours 1800 restes d’Autochtones pris dans tous les Etats-Unis, qui ne sont pas disponibles pour être rendus, comme l’exige la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones.

Bien que la Défense ait mis des centaines de restes, pris dans l’état de Washington, l’Oregon et l’Oklahoma – à la disposition des Nations Indiennes pour les rendre, des restes d’ancêtres dans le sud-ouest, de la Floride au Texas et sur la côte est, ne sont pas disponibles pour être rendus.

Les bases militaires ont déplacé des ancêtres

Au camp des Marines Camp Lejeune en Caroline du Nord, 214 restes d’Autochtones ont été saisis et non rendus. À la Station Aéronavale de Whidbey Island et au Détachement de Port Hadlock dans le nord-ouest de l’état de Washington, des ancêtres Autochtones ont été déplacés. Quinze dépouilles de Whidbey et six de Port Hadlock sont disponibles pour être rendues.

Nettoyage ethnique et génocide dans le Comté de Shasta

Dans le nord de la Californie, la Défense a pris sept dépouilles dans le Comté de Shasta et ne les rend pas. En tout, la Défense a pris les restes de 700 ancêtres Autochtones en Californie.

Au cours d’une marche commémorant le génocide, le nettoyage ethnique et les marches forcées des gens de Pit River dans le Comté de Shasta, Danita Quinn dit : « Quelques fois, les esprits sont pris au piège ou ‘coincés’ dans des lieux, pour ainsi dire. Tenir ces cérémonies aide à les renvoyer à un endroit de paix. » Voir un article de Kelda Britton sur l’histoire des Autochtones de Shasta.

Les Autochtones Hawaïens luttent pour le retour de leurs ancêtres

Des décennies après que des scientifiques racistes aient pillé leurs tombes, des milliers de cadavres d’Autochtones Hawaïens sont toujours dans des bunkers militaires, selon le San Francisco Gate.

Beaucoup de restes d’ancêtres ont été déterrés intentionnellement par des anthropologues blancs.

Les restes d’ancêtres ont été « envoyés au Bishop Museum, où des scientifiques qui considéraient Hawaï comme un ‘laboratoire racial’ les ont étudiés pour promouvoir des pseudo-sciences, comme l’eugénisme, la prétendue ‘science’ de créer des humains ‘parfaits’ »

« Pendant des décennies, le Bishop Museum, toujours un musée d’histoire culturelle éminent, était collectionneur de iwi kupuna, beaucoup d’entre eux provenant de la Péninsule Mokapu, aujourd’hui connue comme la Base des Marines à Hawaï. Le directeur du musée a même offert des récompenses pour les restes d’Autochtones Hawaïens, faisant du pillage de tombes une course au trésor. »

« En tout, les iwi, ou leurs squelettes, de 3000 bébés, adolescents et adultes ont été volés de Mokapu et donnés au Bishop Museum de 1915 à 1993. La plupart du temps, le musée a prêté la collection à des anthropologues pour être étudiés, il y avait parmi eux des eugénistes et autres ‘scientifiques’ des races » écrit Christine Hitt dans le San Francisco Gate.

Liste de toutes les institutions qui possèdent des restes humains Autochtones en fin de l’article de Censored News