Publié par Indigenous Action le 9 mars 2012

Article in English

Traduction Christine Prat

 

Communiqué de presse de la Tribu Hopi :

L’extension de la station Arizona Snowbowl n’aura pas d’effet économique quantifiable ou significatif pour la région de Flagstaff

Kykotsmovi, Arizona – Une analyse économique publiée par la Tribu Hopi et préparée par Bioeconomics, Inc. a montré que l’extension d’Arizona Snowbowl et l’apport d’eaux usées recyclées pour faire de la neige n’aura qu’un effet insignifiant et non quantifiable sur l’économie de la région de Flagstaff. En dépit de raports contraires, les effets pour l’économie de la région fondés sur l’extension de Snowbowl sont trop dérisoires pour avoir un impact statistiquement significatif. Les conclusions d’autres rapports sont fondées sur des analyses faussées qui surestiment les bénéfices pour l’économie de la région d’au moins 130%.

D’après Bioeconomics, les rapports sur lesquels la compagnie Arizona Snowbowl s’est appuyée pour obtenir des soutiens se fondent sur des analyses prenant abusivement en compte des facteurs, tels que les dépenses d’habitants de la région, qui ne s’appliquent pas à une analyse économique régionale. « Il est fondamental dans ce type d’analyses ne pas inclure les dépenses de la population locale vu que çà ne représente pas une injection d’argent frais dans la région » dit le Docteur en économie John Duffield de Bioeconomics. Un article du Journal of Travel Research conclut que l’ « erreur malveillante » la plus courante dans le calcul des impacts économiques régionaux est d’inclure l’impact de la population locale. Cette « erreur malveillante » est souvent commise pour gonfler les résultats, quand les véritables apports d’une entreprise à une région sont trop faibles pour être quantifiables.

Bioeconomics estime que cette erreur gonfle les effets de Snowbowl sur l’économie de la région d’au moins 130%. Pour les mêmes raisons, l’extension de Snowbowl n’apportera qu’un nombre négligeable de nouveaux emplois à l’économie locale. Arizona Snowbowl est tout simplement une entreprise trop petite pour avoir un impact significatif et il est statistiquement incorrect de prétendre qu’Arizona Snowbowl apporte des bénéfices tangibles à l’économie de la région de Flagstaff.

L’analyse de Bioeconomics montre que même sans l’expansion proposée, et en se fondant sur le revenu réel d’Arizona Snowbowl mentionné dans l’EIS pour les années 1993-2003, en moyenne 242000 dollars par an, Arizona Snowbowl est une entreprise stable d’une valeur de 4 à 5 millions de dollars. Arizona Snowbowl a récupéré la valeur de son investissement. C’est une station de ski avec un chiffre d’affaires annuel variable, mais, au moins depuis 1992, un revenu net suffisant pour estimer sa valeur à 4 millions – le prix qu’elle a payé. Arizona Snowbowl est actuellement une opération commerciale viable qui a pu survivre dans les conditions actuelles depuis vingt ans. L’analyse de Bioeconomics montre qu’il est faut d’affirmer qu’Arizona Snowbowl soit une entreprise en difficulté qui devrait être sauvée par l’injection de biens publiques précieux, pour soutenir un projet si mal conseillé.

Le rapport de Bioeconomics confirme ce que la Tribu a constamment affirmé, c’est-à-dire que l’expansion proposée et l’emploi d’eaux usées recyclées sur un lieu sacré, les Pics San Francisco, n’est pas dans l’intérêt du public, d’autant plus que la station de ski touche à une zone classée sauvage, la Kachina Peaks Wilderness. L’expansion proposée n’apportera que de petits bénéfices supplémentaires aux propriétaires de Snowbowl et quelques avantages à une petite partie de la population, les skieurs qui souhaiteraient un saison de ski plus longue. La région de Flagstaff ne réalisera aucun bénéfice économique appréciable et tous les coûts pèseront sur les espèces rares, la flore et la faune menacées, les Tribus Indiennes et le publique qui apprécie les buts et les usages pour lesquels la Kachina Peaks Wilderness Area (zone sauvage des pics Kachina) a été classée par le Congrès Américain.

 

Go to www.hopi-nsn.gov/news for full report (Economic Significance of Arizona Snowbowl to the Flagstaff and Coconino County, Arizona Regional Economy).

 

Pour diffusion immediate

9 mars 2012

Contact:

Howard Shanker (00 1 480) 838 93 00

howard@shankerlaw.net

La Coalition Save the Peaks et d’autres adressent une pétition à la Cour du 9ème Circuit pour une nouvelle audience en session plénière

La partie civile insiste sur le fait que les dangers possibles d’ingestion de ‘neige d’égout’ sur les Pics San Francisco n’ont pas été étudiés de manière appropriée pas le Service des Forêts des Etats-Unis.

 

Dans une requête déposée vendredi 9 mars 2012, des citoyens et des volontaires de la Coalition Sauvez les Pics demandent au Service des Forêts US une étude appropriée répondant aux inquiétudes sur  d’éventuels dangers pour la santé de l’utilisation d’eau recyclée pour faire de la neige. Le dossier affirme que, selon la Loi sur la Politique Nationale en matière d’Environnement (National Environmental Policy Act – NEPA) et la Loi sur la Procédure Administrative, le Service des Forêts a insuffisamment pris en considération, dans son examen de l’impact sur l’environnement exigé par la loi fédérale, les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée.

La validité de la prise en compte de la question de l’ « ingestion » par le gouvernement fédéral avant d’approuver l’usage d’eaux usées recyclées pour faire de la neige à la station de ski Snowbowl a en fait été examinée deux fois par la Cour d’Appel du 9ème Circuit. La première fois la Cour a décidé que le Service des Forêts n’avait pas pris en compte les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée. La deuxième fois, se fondant sur les mêmes faits et les mêmes lois, un jury constitué de trois juges a récemment rendu un verdict radicalement contraire à la première décision.

D’après Howard Shanker, avocat de la Coalition Sauvez les Pics, qui fut aussi l’avocat de Tribus Indiennes et d’organisations écologistes sur la même question, « La Coalition Sauvez les Pics a déposé une requête demandant à la Cour du 9ème Circuit une nouvelle audience pour réexaminer l’affaire – compte tenu d’une myriade de contradictions et d’incompatibilités entre la dernière décision et la précédente. Cependant, le fait que deux jurys du 9ème Circuit rendent des jugements totalement contradictoires en se fondant sur la même loi et les mêmes faits, en dit long notre système judiciaire actuel. Le fait que le gouvernement fédéral soutienne l’utilisation d’eaux usées recyclées en dépit de risques possibles pour la santé et la sécurité publique, sur un site sacré pour 13 des Tribus du Sud-ouest des Etats-Unis en dit long sur les valeurs et les priorités du gouvernement fédéral. »

« Malheureusement pour nous tous qui aimons passer du temps sur les sommets de la plus haute montagne d’Arizona, les risques potentiels pour la santé humaine et pour l’environnement ont été ignorés par le Service des Forêts US. » dit Rachel Tso, une des plaignants et volontaire de la Coalition Sauvez les Pics. « Nous avons déposé cette plainte pour tenter d’y remédier et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que ces problèmes soient suffisamment pris en compte. Je crois que si la Cour en session plénière peut avoir la possibilité de prendre en considération toute la validité des arguments de cette affaire, elle décidera que la requête d’enquête complémentaire est raisonnable. »

Don Fanning, de la partie civile, ajoute « Notre avocat s’est occupé de l’affaire dans l’intérêt du bien publique. Ce litige concerne la santé humaine et l’environnement – pas l’argent. Cependant, en s’occupant de questions de procédure, la Cour a ignoré la possibilité que des gens tombent dans la neige d’eau recyclée et en avalent ou que des enfants en mangent délibérément. Les documents du Service des Forêts US ne font qu’énumérer certains des produits chimiques ou pathogènes présents dans l’eau recyclée sans envisager ou signaler de moyens de neutraliser leurs effets à long terme. C’est mon droit et mon devoir en tant que citoyen informé d’utiliser tous les recours légaux pour protéger ma famille et celles des autres de ce qui revient pour le Service des Forêts à faire une expérience sur des êtres humains mal informés. »

Rachel Tso conclut « Je suis préoccupée à l’idée que des enfants et des familles pourraient être en contact avec les produits nocifs contenus dans cette eau d’égout gelée suivant des procédés jamais expérimentés dans le monde auparavant. Je me pose aussi beaucoup de questions concernant les employés de Snowbowl qui y seront longuement exposés. Nous ne savons pas si cela aura des conséquences, mais je crois que notre Service des Forêts nous doit une enquête sérieuse avant de donner carte blanche à une compagnie privée pour faire ce qu’elle veut sur nos terres publiques ».

 

Indigenousaction, 8 mars 2012

Original article in English

Traduction Christine Prat

Les Medias Indigènes ne sont pas invités à la Conférence de Presse

FLAGSTAFF, Arizona – En dépit de dix années de vives protestations de la part des Nations Autochtones et de membres de la communauté, les officiels de la Ville de Flagstaff ont renouvelé par la voie administrative un contrat de 5 ans controversé pour la vente de jusqu’à 680 millions de litres d’eau d’égout recyclée à la station de ski Arizona Snowbowl pour fabriquer de la neige sur les Pics San Francisco

Le gestionnaire municipal Kevin Burke a donné aujourd’hui une conférence de presse pour expliquer les actions de la municipalité. « S’étant assuré que toutes les obligations avaient été remplies par la compagnie Arizona Snowbowl et la Ville, le Directeur des Services a renouvelé l’accord pour une période allant du 20 mars 2012 au 20 mars 2017. » dit Burke.

Burke a déclaré que sur plus de 60 accords concernant l’eau, tous étaient destinés à des usages à l’intérieur des limites de la ville, à l’exception d’Arizona Snowbowl.

Questionné sur le fait que la décision de renouveler le contrat n’avait pas été soumise au public malgré des années de protestations, Burke répondit que la décision n’était pas soumise à « la procédure législative. »  Burke reconnut qu’il y avait eu des demandes de rendre la procédure publique, mais répondit qu’il « n’avait reçu aucune demande du conseil municipal de mettre la question sur l’agenda, qu’il n’y avait pas de procédure législative, et que c’était purement administratif. »

Burke répondit aux critiques en déclarant qu’ « il y avait eu une large participation publique. Et que ceci n’était pas un acte législatif, donc la participation publique ne change rien aux conditions de l’accord. »

Le gestionnaire municipal Burke dit aussi qu’ « les procédures requises avaient largement eu lieu », se référant aux plaintes contre le Service des Forêts à propos des craintes pour la santé des personnes et à la plainte de la Tribu Hopi contre la Ville de Flagstaff récemment perdue en justice.

Lorsqu’on lui demanda quand la communication aux médias avait été publiée, Burke dit « Ce matin. » Quant à savoir si la communication avait été envoyée aux journaux tribaux, Burke répondit « Je ne sais pas. »

Un responsable municipal pour les contacts avec la presse dit « Çà a seulement été envoyé à mes groupes habituels, aux gens à qui je les envoie normalement. »

Quand on lui demanda si de nouvelles informations sur les inquiétudes soulevées par les eaux usées avaient été discutées au cours des délibérations pour renouveler le contrat, Burke répondit « En ce qui concerne l’accord sur les eaux usées, il n’y a pas de délibérations sur une éventuelle modification de cet accord. »

A la question « Comment réagissez-vous aux critiques qui affirment que la Ville a adopté officieusement une politique d’intolérance culturelle et raciale ? » Burke répondit « Je trouve que c’est une qualification injuste, notre relation implique beaucoup plus que ce seul accord. Nous avons démontré au cours d’autres discussions et actions qu’il y avait beaucoup de collaboration entre la Ville de Flagstaff et les Nations Tribales. En particulier, l’accord auquel nous sommes arrivés avec la Nation Navajo à propos du pompage sur [le Ranch de] Red Gap, l’année passée, prouve que ces discussions peuvent fonctionner et qu’elles fonctionnent effectivement. »

La Ville de Flagstaff a acheté le Ranch de Red Gap, situé à 56 km à l’est de Flagstaff, à proximité de terres Navajos et Hopis, pour faire face à des pénuries d’eau. La Nation Navajo avait d’abord menacé d’entreprendre une action en justice contre la Ville de Flagstaff, pour empêcher que son utilisation de cette eau ne se fasse au détriment de la Nation Navajo.

A ce jour, la compagnie Snowbowl a demandé et obtenu la permission du Service des Forêts des Etats-Unis pour faire de la neige à partir d’eau potable, transportée par camion à partir d’une source non-identifiée, afin d’essayer d’accroître ses profits pendant les vacances de printemps.

 

Article in English


Par Ahni, intercontinentalcry.org, 27 février 2012

Traduction Christine Prat

Après dix-sept mois de campagne ininterrompue pour protéger leur territoire sacré, les Wixarika ont obtenu un répit important des tribunaux fédéraux du Mexique.

A ce moment :

. Le projet d’exploiter des ressources naturelles grâce à 38 concessions minières sur le territoire sacré de Wirikuta est suspendu.
. De nouveaux permis ne peuvent être accordés tant que le problème essentiel du conflit n’est pas résolu.

 

Communiqué du Front de Défense du Wirikuta

LA JUSTICE ACCORDE AU PEUPLE WIXARIKA LA SUSPENSION DE L’EXPLOITATION MINIERE PAR LE PROJET LA LUZ DANS LA MUNICIPALITE DE CATORCE DE SAN LUIS POTOSI

26 février 2012 – Les tribunaux fédéraux ont accordé définitivement la suspension des violations de son territoire réclamée par le Peuple Wixarika (Huichol) afin qu’aucun permis d’exploitation ne soit accordé au projet minier La Luz, dans la municipalité de Catorce de San Luis Potosí, tant que le problème essentiel n’est pas résolu.

Etant donné l’incapacité du gouvernement Mexicain de protéger leurs droits humains et leur objectif inébranlable de protéger intégralement le territoire sacré de Wirikuta, étant donné les menaces représentées par l’agro industrie et les mines de métaux, le Peuple Wixarika a déposé en justice une injonction demandant une protection légale pour faire respecter les droits que le gouvernement Mexicain s’est engagé à protéger aux niveaux national et international.

Wirikuta, territoire sacré des Wixarika (Huichol), couvre les municipalités de Catorce, Charcas, Matehuala, Villa de Ramos, Villa de Guadalupe et Villa de la Paz dans l’Estado de San Luis Potosí et a été déclaré Site Naturel Protégé et Site Naturel Sacré en 1994 par le gouvernement de San Luis Potosí sur une surface d’environs 140000 hectares. Le gouvernement fédéral y a accordé 38 concessions pour l’exploitation de ressources minérales, mettant en danger la biodiversité, l’écosystème du Désert de Chihuahua, la qualité de l’eau, la santé de la population et le Peuple Wixarika.

Les droits territoriaux des Peuples Autochtones ne concernent pas seulement les terres sur lesquels ils sont établis, mais aussi les espaces et territoires auxquels ils ont accès traditionnellement, ce qui inclut l’habitat et ses environs, c’est-à-dire tous les éléments naturels qui forment l’écosystème.

Le Wirikuta représente dans la cosmogonie Wixarika le site où les éléments essentiels de la vie et la naissance du soleil ont été fondés, ce qui représente un élément indispensable de leur identité culturelle et de leur subsistance en tant que Peuple Indigène. Dans ce contexte, il est indispensable que le gouvernement Mexicain consulte les Wixarika et obtienne leur accord préalable, libre et informé, conformément à la loi actuelle, afin de garantir effectivement leurs droits fondamentaux.

La revendication des droits du Peuple Wixarika a été suivie par la Commission Nationale pour les Droits de l’Homme et le Bureau du Haut Commissariat pour les Droits de l’Homme des Nation Unies au Mexique, qui ont fait preuve d’intérêt et montré leur disposition à défendre le territoire sacré.

 

Le Front de Défense du Wirikuta – Tamatsima Wahaa (l’eau de notre frère aîné) par autorisation de Conseil Régional Wixarika pour la Défense de Wirikuta.

http://frenteendefensadewirikuta.org/