Le Bastion Apache jure de tenter toutes les solutions pour protéger Oak Flat, y compris à la Cour Suprême

Communiqué de presse, 18 août 2022
PDF en anglais
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Contacts presse: Ryan Colby, media@becketlaw.org, +1 202-349-7219
Dr. Wendsler Nosie Sr., apaches4ss@yahoo.com, +1 928-812-4821

SAN CARLOS, Arizona – La Cour du 9ème Circuit a annoncé cette semaine qu’elle organiserait un vote pour décider s’il y a lieu de reconsidérer l’appel du Bastion Apache pour sauver Oak Flat, leur site le plus sacré. Cela signifie que le Bastion Apache pourrait avoir une deuxième chance de gagner la protection d’Oak Flat au 9ème Circuit avant que l’affaire n’aille à la Cour Suprême.

Le Dr. Wendsler Nosie Sr., du Bastion Apache, est heureux de la nouvelle : « Oak Flat est le lieu où nous nous sommes connectés à notre Créateur depuis des millénaires, et les générations après nous méritent de continuer cette tradition sacrée. Nous sommes heureux que le 9ème Circuit étudie cette décision de plus près et nous espérons qu’ils feront ce qui est juste et protégeront notre site le plus sacré à Oak Flat. »

Les Apaches de l’Ouest et d’autres tribus Autochtones ont accompli leurs cérémonies sur la terre qu’ils appellent Chi’chil Bildagoteel depuis des temps immémoriaux. À ce jour, ces tribus se sont rassemblées à Oak Flat pour leurs cérémonies religieuses les plus essentielles qui ne peuvent avoir lieu en aucun autre endroit. Depuis des décennies, Oak Flat a été protégé par le gouvernement fédéral de l’extraction minière et autres pratiques qui détruiraient la terre sacrée Apache. Mais en 2014, le gouvernement des Etats-Unis a décidé de donner cette terre à Resolution Copper, une compagnie minière étrangère, qui a pour projet de construire une mine qui engloutirait le site dans un cratère de près de 3 km de large et de plus de 300 m de profondeur, mettant fin aux pratiques religieuses Apaches pour toujours.

La mine consommerait et polluerait plus de 1000 milliards de litres d’eau des sources d’Arizona, alors que l’Arizona doit prendre des décisions drastiques sur l’utilisation d’eau, à cause de la sécheresse continuelle actuellement. Et le minerai de cuivre sera envoyé à la Chine.

En juin dernier, le 9ème Circuit a refusé, par un vote de 2 contre 1, de protéger Oak Flat, les Apaches et l’état d’une dévastation culturelle et environnementale. Mais lundi, le 9ème Circuit a annoncé organiser un vote pour décider si l’affaire du Bastion Apache devrait être de nouveau entendue en session plénière, ce qui signifie que la Cour pourrait entendre l’affaire devant une Cour complète de 11 juges au lieu des 3 du jury précédent.

« L’opinion du jury est, comme l’a dit le Juge Berzon, ‘illogique’, ‘incohérente’, ‘viciée’ et ‘absurde’, dit Luke Goodrich, vice-président et conseiller à Becket, qui représente le Bastion Apache. « La décision est en conflit avec les décisions d’autres circuits et de la Cour Suprême, et c’est une très mauvaise interprétation de la loi. Donc, nous nous attendons à ce que ce soit corrigé – si ce n’est par le 9ème Circuit en session plénière, au moins par la Cour Suprême. »

Le 9ème Circuit devrait voter sur une nouvelle audience début octobre. S’ils tombent d’accord pour réentendre l’affaire, ils décideront d’une nouvelle audience à San Francisco. S’ils refusent de réentendre l’affaire – ce qui signifie que la décision du premier jury serait maintenue – le Bastion Apache fera appel auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis.

En plus de la firme Becket, le Bastion Apache est représenté par les avocats Michael Nixon et Bill Carpenter.

Pour plus d’informations ou pour une interview avec un avocat de Becket, prendre contact avec Ryan Colby, à media@becketlaw.org ou +1 202-349-7219. Des interviews peuvent être organisées en Anglais, Chinois, Français, Allemand, Portugais, Russe et Espagnol.

Informations complémentaires :

§ Décision du 9ème Circuit dans l’affaire Bastion Apache contre Etats-Unis (24 juin 2022)

§ Kit pour médias pour Bastion Apache contre Etats-Unis (images, vidéo et B-roll. Crédits : membres du Bastion Apache et leurs familles, Becket, Robin Silver Photography et Russ McSpadden)

§ Lettre d’Ouverture de Becket à la Cour d’Appel du Neuvième Circuit (18 mars 2021)

§ Page de l’affaire Bastion Apache contre Etats-Unis (communiqués de presse et documents légaux)


Reno, Nevada, juillet 2022

Par Shelley Barjo
Commentaire Nevada Current
Publié sur Censored News
Le 17 août 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Le projet de mine de lithium à Thacker Pass sera la pire profanation et le viol d’un site connu de massacre d’Autochtones dans notre région. Je crois que l’absence d’opposition des élus officiels de la Tribu Paiute-Shoshone de Fort McDermitt est une sérieuse injustice envers notre peuple.

Je ne peux pas ne pas réagir quand Lithium Nevada, une compagnie Canadienne, et des politiciens comme le Gouverneur Steve Sisolak, entreprennent, de façon concertée, de convaincre le public que le soutient complaisant actuel de la Tribu de Fort McDermitt pour la mine de lithium à ciel ouvert de Thacker Pass implique que la plupart des membres de la Tribu et d’autres Autochtones approuvent. Comme d’autres membres de tribus, je m’oppose à la profanation de Thacker Pass. À mon avis, ça va changer ce qui reste de mes terres ancestrales en une zone de sacrifice pour des batteries de voitures électriques. Mes terres ancestrales ne s’arrêtent pas à la limite de la réserve et je refuse de simplement voir les membres de la tribu être les pions du service de relations publiques de Lithium Nevada.

Malgré les tentatives de Lithium Nevada de dépeindre une bonne relation de voisinage avec les Autochtones en incluant des membres tribaux de Fort McDermitt dans la cérémonie d’inauguration du Centre de Développement Technique du Lithium, la réalité est bien différente. Cette mine dresse les membres de la tribu les uns contre les autres. Nations Tribales contre Nations Tribales. Des membres d’une même famille, des amis de longue date et de jeunes adultes doivent choisir un côté – pour ou contre la mine – sur la base de la propagande de viabilité économique, pour une des Tribus les plus pauvres du Nevada.

Le fait que les grandes compagnies puissent détruire le peu qui nous reste de notre histoire sur le dos de nos générations futures, avec une façade de stabilité économique, est inexcusable !

Lithium Nevada et le Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) affirment avoir consulté les trois tribus les plus proches (La tribu Paiute et Shoshone de Fort McDermitt, la tribu Paiute de Summit Lake, et la Colonie Indienne de Winnemucca), avant de publier le permis fédéral, le 15 janvier 2021. En avril 2021, les trois tribus ont envoyé des courriers au BLM disant qu’aucune consultation n’avait jamais eu lieu.

En fait, ma tribu, la Tribu Paiute et Shoshone de Fort McDermitt, a écrit au BLM en mai 2021 que sa décision détruisait des terres et des ressources culturelles sacrées pour Fort McDermitt, vu que la mine de Thacker Pass « a été développée et approuvée sans aucune contribution tribale ni consultation de gouvernement à gouvernement… » Ils ont aussi écrit que le projet de disposer de ressources culturelles Amérindiennes à Thacker Pass ne « reflétait en aucune manière les valeurs Tribales que nous avons de nos ressources culturelles, historiques et religieuses dans la zone de Thacker Pass, maintenant destinées à être effacées et détruites – avec l’approbation du BLM – par le Projet de Lithium Nevada. »

La Colonie Indienne de Winnemucca a été plus directe et a écrit : « Nous nous inquiétons de ce que [le projet officiel du gouvernement pour la ressource culturelle de Thacker Pass] déclare qu’une consultation a eu lieu avec la Colonie Indienne de Winnemucca début 2017 et continue à ce jour. Je crois que ce n’est pas vrai, et que le BLM n’a PAS consulté la Colonie Indienne de Winnemucca en ce qui concerne ce projet. »

En plus de Fort McDermitt, Summit Lake et la Colonie Indienne de Winnemucca, la Tribu Paiute de Burnes, la Tribu Paiute de Pyramid Lake, et la Colonie Indienne de Reno-Sparks ont aussi envoyé des lettres questionnant le BLM sur le manque de consultation tribale pour la mine de Thacker Pass.

Quand le BLM et Lithium Nevada ont refusé de ralentir le projet pour qu’une vraie consultation tribale puisse avoir lieu, en juillet 2021, la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Burns ont porté plainte. En février 2022, la Colonie Indienne de Reno-Sparks et la Tribu Paiute de Burns ont été rejointes au tribunal par la Colonie Indienne de Winnemucca. Pour information, six tribus du Nevada se sont officiellement plaintes de ce que le BLM n’avait pas consulté les tribus à propos de Thacker Pass. Ça inclut ma chère Tribu Paiute Shoshone de Fort McDermitt. Bien qu’elle n’ait pas formellement exprimé son opposition, les membres désapprouvent aussi.

Le public doit comprendre à quel point ça peut être effrayant pour les tribus. Nous nous souvenons des atrocités commises par le gouvernement américain contre nous tous aussi – y compris des services gouvernementaux comme le BLM !

Il faut savoir que toutes les tribus n’ont pas la chance d’avoir une équipe de politiciens ou administrateurs professionnels, mais la plupart du temps, ce sont des membres de la communauté qui se sentent concernés et essaient simplement de faire ce qu’il y a de mieux pour leurs communautés respectives. Combattre des projets fédéraux comme la mine de Thacker Pass peut coûter cher et exiger beaucoup de travail des conseils tribaux, spécialement si ces conseils tribaux sont responsables de la gestion des affaires gouvernementales courantes de la réserve. La loi américaine ne donne pas aux tribus de droit de consentement sur des projets sur des terres publiques. Elle ne leur donne qu’un droit de consultation.

Ainsi, même quand les services du gouvernement « consultent » les tribus, ces services ne sont pas obligés de suivre les recommandations des tribus, en particulier sur des questions Autochtones importantes comme la préservation historique et des sites sacrés. Et parce que les protections légales américaines pour les sites sacrés Amérindiens sont si faibles, beaucoup de conseils tribaux se demandent : « Quel est l’intérêt de forcer les agences gouvernementales à nous écouter, alors qu’elles n’ont pas à satisfaire nos demandes ? »

Malgré l’appauvrissement que nous vivons dans les réserves, beaucoup d’entre nous, comme l’ont fait nos ancêtres massacrés avant nous, continuent de résister à l’expansion des mines sur nos terres traditionnelles, parce que nous savons que les mines polluent l’air, l’eau et le sol, et tuent des membres des tribus par des cancers. Les mines détruisent aussi des non-humains, y compris certains des nos frères et sœurs les plus sacrés comme l’aigle doré et le Tétras des armoises.

‘Symbolisme de la pire espèce’

Pour beaucoup d’entre nous, Peuples Autochtones, la destruction de la terre qui nous donne la vie, à nous et à nos générations à naître longtemps après les mines, est l’une des plus grandes atrocités des temps modernes commises contre nous. Je crois que, pour quelques maigres coups de pouce financiers, les compagnies soient prêtes à faire des milliards de la destruction de notre terre, est inacceptable et injuste !

Les tentatives de Lithium Nevada de dépeindre mon conseil tribal comme représentant tous les Autochtones est du symbolisme de la pire espèce. Il est important que les non-Autochtone comprennent que les réserves et les conseils tribaux sont des pures inventions du gouvernement américain. Les réserves ont été créées pour déporter les Autochtones sur les terres les moins désirées économiquement, alors que de plus en plus de colons arrivaient. Les conseils tribaux ont été créés par le gouvernement américain dans une tentative de fabrication d’une légitimité pour le vol systématique des terres Autochtones par le gouvernement. Avant les années 1860, il n’y avait pas d’entités comme la Tribu Paiute et Shoshone de Fort McDermitt ni de réserve de Fort McDermitt – en ces temps-là, les Autochtones n’avaient pas de frontières.

Notre histoire orale nous parle du massacre de Thacker Pass du 12 septembre 1865, et nous dit que c’est le lieu de dernier repos pour jusqu’à 70 de mes ancêtres qui ont été massacrés par des soldats fédéraux, dans le cadre de ce que les historiens appellent la Guerre du Serpent. La Guerre du Serpent a été combattue entre 1864 et 1868 par des Autochtones de la région, entre autres Paiutes et Shoshone, contre des colons et surtout des prospecteurs qui envahissaient nos terres. La Guerre du Serpent a été la plus sanglante des soi-disant « Guerres Indiennes » menées par le gouvernement américain à l’ouest du Mississippi.

Ainsi, les descendants de ceux qui ont été massacrés à Thacker Pass vivent maintenant un peu partout dans l’ouest des Etats-Unis et sont adoptés comme membres de dizaines de tribus. Alors que la tribu de Fort McDermitt comprend les descendants de ceux qui ont été tués au cours du massacre de Thacker Pass, et des descendants de ceux qui vivaient dans la région depuis des temps immémoriaux, beaucoup de ces descendants sont membres d’autres tribus disséminées dans ce grand pays. Ça inclut des membres de tribus comme la Colonie Indienne de Reno-Sparks, la Tribu Paiute de Burns, et la Colonie Indienne de Winnemucca – qui ont toutes attaqué la légalité du projet de Thacker Pass dans un tribunal fédéral.

Certains membres de tribus peuvent ne pas connaître leurs ancêtres de cette époque. Cependant, beaucoup savent toujours. Mon histoire n’est peut-être pas connue de mon voisin, et je peux ne pas connaitre leur histoire, mais c’est parce que notre histoire, en tant qu’Autochtones, a été transmise de génération en génération et de famille à famille par des histoires orales. Ce qui peut être écrit dans les livres d’histoire comme « Histoire Américaine » n’inclut pas toujours toute la vérité, mais plutôt ce qui peut être corroboré par les colons blancs ou ces « historiens » pourvus de diplômes universitaires. C’est généralement orienté et unilatéral.

Ne vous laissez pas abuser par les tactiques publicitaires de Lithium Nevada aujourd’hui. Ma réserve est pauvre et a désespérément besoin d’opportunités économiques. Beaucoup de membres de la tribu sont forcés de choisir de travailler dans les mines parce qu’ils n’ont pas d’autres options. De plus, beaucoup quittent la réserve pour trouver leurs propres solutions permanentes pour leurs familles.

Ainsi, le simple fait que la tribu de Fort McDermitt cherche des solutions économiques auprès de Lithium Nevada, ne signifie pas que la plupart des Autochtones soutiennent la profanation de Thacker Pass. Ça ne signifie même pas que la majorité des membres tribaux de Fort McDermitt la soutiennent. Tout ce que ça signifie, c’est que le conseil tribal actuel de Fort McDermitt est prêt, peut-être inconsciemment, à sacrifier la santé de la terre pour quelques emplois temporaires pour quelques membres de la tribu.

La promesse de quelques bâtiments et d’un centre culturel ne peut pas remplacer la responsabilité que nous avons vis-à-vis de nos ancêtres ni notre obligation envers ceux à naitre après nous. La pauvreté qui règne à Fort McDermitt pourrait rendre difficile de blâmer mon conseil tribal, mais si vous y réfléchissez bien, sacrifier la terre pour un peu d’argent est exactement comment nous en sommes arrivés à l’état environnemental dans lequel nous vivons actuellement.

Sommes-nous prêts à sacrifier des sites sacrés, la santé et l’équilibre interne pour des gains économiques à court terme, pendant que des compagnies géantes créent une richesse incommensurable, épuise les ressources et laisse nos générations futures supporter le désordre que la mine de Thacker Pass laisserait derrière elle ? Je ne croirai jamais que c’est le meilleur moyen de vivre plus vert, et beaucoup d’autres Autochtones dans notre région ne le croient pas non plus. Creuser la mine à ciel ouvert de Thacker Pass sur une terre sacrée ouvrira beaucoup de portes à encore plus de destruction de notre Mère la Terre.

Shelley Harjo

Shelley Harjo est membre de la Tribu Paiute Shoshone de Fort McDermitt, née et élevée dans la réserve. Elle vit actuellement à Reno et est mère de 5 enfants et fière grand-mère de deux petits-enfants. Ses enfants sont aussi membres de la tribu Paiute Shoshone de Fort McDermitt.


Will Falk
Censored News
9 août 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

ORVADA, Nevada (9 août 2022) – Depuis plus d’un an, des tribus Indiennes du Nevada et de l’Oregon ont accusé le Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) de bâcler la consultation des tribus pour le projet de mine de lithium de Lithium Nevada Corp à Thacker Pass, et de ne pas prendre en considération des sites sacrés pour les Autochtones et le site d’un massacre de 1865.

Ces allégations se révèlent exactes, vu que le BLM informe maintenant les tribus de la zone de ce qu’ils ont « découvert » cinq « nouveaux » sites historiques à Thacker Pass, y compris le site du massacre. Le BLM doit maintenant légalement rouvrir la consultation tribale à propos des nouveaux sites, ce qui pourrait suspendre la construction pour des mois.

Entretemps, dans une lettre récente à la Colonie Indienne de Reno-Sparks, le Groupe de Recherche Anthropologique du Far West (Farwestern, responsable de l’étude archéologique à Thacker Pass) révèle qu’ils « étaient absolument conscients de ce terrible évènement (le massacre de 1865) dès le début de [leur] travail d’étude. »

Cependant, ni le BLM ni le Groupe du Far West n’ont inclus le massacre dans des documents publiques tels que la Déclaration d’Impact Environnemental, ce qui se révèle être une violation flagrante de la loi. Le massacre n’est devenu publique que quand la Colonie Indienne de Reno-Sparks a découvert que le BLM possédait des fichiers sur le massacre dans son propre Bureau des fichiers du Pays [General Land Office records], qui sont exigés par la loi pour étude avant d’accorder des permis pour la mine.

Les Tribus ont appelé ça une « dissimulation » et de possibles violations de la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones, de la Loi Nationale de Préservation Historique, et de la Loi de Politique Environnementale Nationale.

Des membres des tribus ont comparé la destruction de Thacker Pass avec la destruction au bulldozer du Cimetière National d’Arlington.

« Le BLM, Far Western et Lithium Nevada étaient au courant du massacre du 12 septembre 1865, mais l’ont caché au public » dit l’avocat Will Falk, qui représente la Colonie Indienne de Reno-Sparks dans une plainte contre le BLM pour avoir autorisé la mine. « Nous soupçonnons que le BLM s’est aperçu de la controverse autour de la décision de détruire les lieux de dernier repos de dizaines de Paiutes assassinés par des soldats fédéraux, et a espéré pouvoir introduire la mine en douce avant que les tribus ou le public ne s’en aperçoivent. »

Le projet de mine à Thacker Pass couvrirait au moins 7000 hectares et les populations locales, les tribus de la région et les écologistes s’y opposent farouchement. La mine à ciel ouvert couperait les trajets de migration des antilopes d’Amérique, perturberait la reproduction de l’aigle d’or, passerait au bulldozer l’habitat du tétras des armoises [greater sage grouse] menacé, et pomperait plus de 18 millions de litres d’eau par jour. Les résidents s’inquiètent des effets de la pollution et de l’affluence de travailleurs venus d’ailleurs qui pourraient amener des drogues et des agressions sexuelles dans la communauté.

Le 12 septembre 1865, l’Armée US a lancé une attaque surprise sur un camp Paiute du Nord, à l’est de Thacker Pass, tuant entre 30 et 70 hommes, femmes, enfants et vieillards Autochtones qui s’enfuyaient vers des abris. Un survivant est connu d’après des récits écrits, et deux autres par des histoires orales. Ils ont fui vers le nord-est, plus près du site du projet de mine. Aucun soldat de l’Armée US n’a été tué.

La Colonie Indienne de Reno-Sparks, la Tribu Burns Paiute d’Oregon, et la Colonie Indienne de Winnemucca ont tous témoigné devant une cour fédérale qu’ils n’avaient jamais été consultés sur le projet de mine de Thacker Pass, en dépit de connexions culturelles, historiques et spirituelles fortes avec le site. Les tribus ont affirmé qu’à cause des manques de consultation du BLM, Lithium Nevada allait détruire des propriétés culturelles et historiques traditionnelles si la compagnie construisait la mine.

Du fait de la forte concentration d’objets archéologiques Amérindiens, de camps traditionnels, d’un ancien site de récolte d’obsidienne, de sites sacrés, et du site du massacre de 1865, la Colonie Indienne de Reno-Sparks a demandé au BLM de classer tout Thacker Pass comme district historique éligible pour être inscrit au Registre National des Sites Historiques. Cette désignation pourrait forcer le BLM à engager des consultations plus substantielles avec les tribus Indiennes et à réévaluer la zone du projet à Thacker Pass.


Près de Counselor, Nouveau-Mexique. Photo Jimmy Cloutier, Howard Center

La situation au Nouveau-Mexique est désastreuse. À part la photo ci-dessus, les autres ont été prises par moi, lors de voyages dans la région. Le voyage dans le sud-est a été particulièrement pénible. Puits de pétrole partout, odeur d’essence insupportable en pleine ville, et le WIPP, projet de site d’enfouissement profond des déchets nucléaires (comme à Bure). Les gens qui ne sont pas de la région et les guides touristiques conseillent de visister les grottes de Carlsbad. Mais au moins une a été utilisée pour entreposer des déchets radioactifs et a pris feu en 2014.

Christine Prat

« Nous ne pouvons pas nous échapper vers un climat sain par la Fracturation » – Des groupes sur la ligne de front attaquent la Loi de Réduction de l’Inflation

Coalition du Grand Chaco
Publié par Censored News
8 août 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Tandis que des communautés appellent Biden à déclarer l’urgence climatique, la Coalition du Grand Chaco et des alliés publient des communiqués dénonçant les cadeaux aux compagnies de pétrole et de gaz qui ne feront que perpétuer les zones de sacrifice et le chaos climatique.

Contacts :
Mario Atencio, Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement, mario.atencio@dine-care.org
Julia Bernal, Alliance Pueblo pour l’Action, julia.f.bernal@gmail.com
Rebecca Sobel, Wild Earth Guardians rsobel@wildearthguardians.org

FARMINGTON, Nouveau-Mexique – En liant les investissements pour l’énergie propre, le climat et la justice environnementale à la perpétuation des programmes de baux pour les carburants fossiles, la Loi sur la Réduction de l’Inflation de 2022 (IRA) garantit la continuation de sacrifice de toujours plus de paysages sacrés, comme dans la région du Grand Chaco, et menace de défaire tout progrès de l’action climatique entreprise.

En retenant en otage 369 milliards de dollars et d’investissements pour le climat, en échange de baux sur 200 000 hectares de terres publiques et 24 millions d’hectares d’eau publique pour la fracturation par an pour la prochaine décennie, la Loi de Réduction de l’Inflation attache la promesse de solutions climatiques à la condamnation à une catastrophe climatique.

Déjà, plus de 91% des terres disponibles dans le paysage du Grand Chaco sont louées pour l’extractivisme, alors que les gens en première ligne et les communautés Autochtones de la région souffrent de dizaines d’années de projets énergétiques polluants qui ont frappé la santé publique, l’air, la terre, l’eau, le climat et les ressources culturelles.

Depuis 2015, les membres de la Coalition du Grand Chaco ont fourni près de deux millions de commentaires publiques au Bureau d’Aménagement du Territoire, appelant à un moratoire immédiat sur le pétrole et le gaz et la fracturation sur des terres publiques dans toute la région.

Alors que le Président Biden doit encore mettre en œuvre sa promesse de campagne de mettre fin à de nouveaux forages fédéraux de carburants fossiles, le Sénateur Manchin a l’intention de proposer une législation qui expédierait les approbations de permis pour le pétrole et le gaz, ce qui videra de son contenu la Loi sur la Politique Environnementale Nationale, et ouvrira la voie à l’approbation d’encore plus de projets de carburants fossiles à l’encontre de l’opposition massive du public et de la science climatique.

Récemment, 369 groupes qui ont envoyé une lettre, en tant que dirigeants de la ligne de front, militants pour le climat et défenseurs du climat au Congrès, entre autres la Représentante Melanie Stansbury (démocrate, Nouveau-Mexique), ont tenu une conférence de presse appelant le Président à se servir de son autorité exécutive pour déclarer l’urgence climatique, rejeter tous nouveaux projets de carburants fossiles, et accélérer le financement du développement d’énergies renouvelables.

Lundi dernier, une délégation conduite par des Autochtones et des alliés, a bloqué les rues autour du Département de l’Intérieur, à Washington D.C., et ont peint ‘URGENCE CLIMATIQUE’ devant le bâtiment.

Le Nouveau-Mexique a reçu l’an dernier 1,1 milliard de dollars de baux pour l’extractivisme sur des terres fédérales, plus qu’aucun autre état des Etats-Unis, ce qui mine directement les efforts nécessaires pour diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre au cours de cette décennie. Le Nouveau-Mexique a le réchauffement le plus rapide et le manque d’eau le plus important des Etats-Unis continentaux, des incendies historiques ont récemment dévoré des forêts, écrasé des communautés et causent maintenant des inondations et des glissements de terrain sans précédent. Le Nouveau-Mexique est actuellement le deuxième producteur de pétrole du pays, avec plus de 60 000 puits de pétrole et de gaz, mais reste un des états les plus pauvres de la nation, avec l’éducation la plus faible et les taux les plus élevés de pauvreté et de faim chez les enfants.

Des analyses multiples montrent que la pollution existante de la production de carburants fossiles et les émissions de pétrole et de gaz sur des terres publiques, feront monter le réchauffement à plus de 1,5 degrés Celsius.

Une évaluation scientifique collégiale estime qu’une interdiction fédérale dans toute la nation de carburants fossiles réduirait les émissions de carbone de 280 millions de tonnes par an, plus que n’importe quelle disposition de la Loi de Réduction de l’Inflation.

Déclaration de la Coalition du Grand Chaco

Continuer le forage de pétrole et de gaz va dévaster des communautés et le climat du Nouveau-Mexique. Dans la région du Grand Chaco, ou nord-ouest du Nouveau-Mexique, la grande majorité des terres disponibles est déjà louée pour l’extraction, avec plus de 40 000 puits de pétrole et de gaz qui parsèment le paysage. Et l’extraction de pétrole et de gaz est si intensive dans le Bassin Permian, au sud-est du Nouveau-Mexique que la région a été décrite comme une bombe climatique.

Le Nouveau-Mexique continue à être traité comme une colonie de ressources, nos communautés étant désignées officiellement comme zones de sacrifice à l’énergie, même après que le gouvernement Biden ait reconnu les impacts climatiques du forage. Les communautés Autochtones, Noirs, Basanées ou à bas revenus sont celles qui courent le plus de risques pour la santé publique, la sécurité et les impacts climatiques de l’extraction à grande échelle de carburants fossiles au Nouveau-Mexique et dans tout le pays.

Il est parfaitement établi qu’éviter un réchauffement catastrophique au-delà de 1,5 degrés Celsius, exige de mettre fin à de nouveaux investissements dans les carburants fossiles, et d’investir dans des transitions justes. La Coalition du Grand Chaco, qui représente des groupes de justice environnementale et des communautés de tout l’état, s’oppose fermement aux dispositions empoisonnées de la Loi de Réduction de l’Inflation, et appelle à des amendements qui supprimeraient les cadeaux à l’industrie des carburants fossiles, y compris l’exigence de baux pour du pétrole et du gaz, en échange du développement de l’énergie solaire et éolienne sur les terres fédérales, et des réductions de taxes pour des fausses solutions, comme l’hydrogène produit à partir de carburants fossiles, et la capture du carbone. Nous n’avons pas de temps à perdre en distractions.

En bref : Nous ne pouvons pas nous échapper vers un climat sain par la fracturation.

Autres déclarations

« Yaa’ Yaadilah !! Les communautés Diné sur la ligne de front dans la région du Grand Chaco, qui sont directement impactées par l’extraction, n’ont même pas reçu un avertissement sur cette loi. Cependant, les fonds et les redevances produites par la loi iront dans les coffres fédéraux et de l’état, et ne changeront probablement pas les conditions vécues dans les territoires des Autochtones et les communautés de couleur, qui ont été désignés comme zones de sacrifice national. En renforçant l’industrie du pétrole et du gaz et en vendant les communautés, la Loi de Réduction de l’Inflation perpétue l’héritage du génocide, du colonialisme et de l’apartheid, au lieu de construire le futur juste et durable dont nous avons besoin. Nos communautés ont voté pour ce Gouvernement avec les idées et l’espoir que nous serions dans un jour nouveau. La Loi de Réduction de l’Inflation montre que c’est le business as usual. »
Daniel Tso, Délégué du Conseil de la Nation Navajo et Président du Comité de la Santé, l’Éducation et les Services aux Personnes, du 24ème Conseil de la Nation Navajo

« Les marchands de chevaux du gouvernement des Etats-Unis, qui bradent la santé de la communauté Diné pour des millions d’hectares de fracturation de nouveaux puits de pétrole et de gaz, nous déçoivent énormément. Ils nous avaient promis une nouvelle ère de consultation dirigée par la tribu, mais rien n’a changé, les seigneurs du Congrès continuent à brader les Autochtones en aval au nom des intérêts spéciaux de l’industrie de l’énergie. Le Paysage du Grand Chaco continue d’être sacrifié à plein régime au pétrole et au gaz, et toutes les promesses ont été brisées. »
Mario Atencio, Organisateur de l’Energie du Grand Chaco pour les Citoyens Diné Contre la Ruine de notre Environnement

« En 2022, nous sommes encore obligés de nous battre contre le Gouvernement des Etats-Unis pour protéger notre terre d’origine. À ce rythme, nous n’aurons jamais de répit au cœur de cet extractivisme continuel. »
Samuel Sage, Conseiller du Chapitre Coordinateur des Services à la Communauté, Vice-Président du Conseil d’Administration de Diné CARE

« Le Nouveau-Mexique est historiquement en première ligne pour les industries extractivistes coloniales, depuis l’origine de ce pays. L’héritage du colonialisme extractiviste a longtemps été un obstacle pour les communautés Autochtones et locales qui continuent à être sacrifiées au nom de l’innovation énergétique. La Loi de Réduction de l’Inflation, telle qu’elle est écrite, n’est qu’une continuation des industries des carburants fossiles, qui ne voient que des solutions de marché pour atténuer le changement climatique. De fausses solutions, comme la capture et le stockage du carbone, la production d’hydrogène, les émissions zéro, plafonnement et échange, sont toutes des investissements dans l’énergie qui continueront à détruire et endommager les environnements partout. NOUS AVONS BESOIN DE SOLUTIONS VRAIES ET RÉELLES POUR ATTÉNUER LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ! Déclarez l’urgence climatique ! Plus de baux ! Plus de Fausses Solutions ! »
Pueblo Action Alliance

« Si le véritable but de cette législation était de réduire les émissions – le projet de loi aurait éliminé le pétrole et le gaz au lieu de les rendre obligatoires. C’EST CELA qui aurait aidé au lieu de frapper nos communautés qui souffrent déjà de décennies de pollution par les carburants fossiles fédéraux. Au lieu de laisser les carburants fossiles dans le sol et d’investir dans le renouvelable, cette loi nous lie à la même chose – protéger une industrie qui nous conduit sur la voie d’une catastrophe climatique. »
Jonathan Juarez-Alonzo, Dirigeant Politique à la Jeunesse Unifiée pour l’Action contre la Crise Climatique (YUCCA)

« Protéger notre terre, notre air et notre Eau Sacrée était un composant clef de la campagne électorale du Président Joe Biden. À ce jour nous n’avons rien vu de sa part qui tienne cette promesse. Nous continuons à voir de plus en plus de développement du pétrole et du gaz pour le futur. Tout nouveau bail affecte la production future de pétrole et de gaz, jusqu’à un temps où nous serons au-delà de ses besoins. Le Gouvernement Biden doit arrêter l’extraction de pétrole et de gaz dans notre Zone de Sacrifice du Nouveau-Mexique, sur les terres Sacrées du Canyon de Chaco et la région au-delà, plus de 40 000 puits, c’est assez. Le nord-ouest du Nouveau-Mexique est en train de devenir un terrain vague environnemental. Où est l’argent pour le NETTOYER ??? Où est la Justice Environnementale, pour les Peuples Autochtones, les communautés locales et les Sept Générations à venir ? Investissez dans une vraie énergie renouvelable pour le futur. Président Biden, s’il vous plait, tenez vos promesses. »
Terry A. Sloan, Directeur, Cultures Autochtones du Sud-ouest

« Comme le Nouveau-Mexique, l’Oklahoma est sur la ligne de front de la crise climatique et de l’extraction de carburants fossiles. Nous nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’accepter des demi-mesures ou des négociations alors que notre peuple est déjà en train de mourir. Nous n’avons pas de direction démocratique pour se battre pour nous. Nous dépendons d’une action RÉELLE et significative sur le climat – une action que nous n’avons pas vue. Et avec un Congrès qui applaudit son vote qui change des communautés comme la mienne en zones de sacrifice par la Loi de Réduction de l’Inflation, il est impératif maintenant que Joe Biden fasse ce qu’il faut, qu’il se serve de son autorité exécutive et déclare une urgence climatique. »
Ash, collectif ikiyA

« Ces accords secrets, qui utilisent les communautés Autochtones comme zones de sacrifice pour l’expansion des carburants fossiles, tout en mettant en avant de fausses solutions pour le changement climatique, comme l’hydrogène, la capture du carbone, les compensations pour la forêt et l’agriculture et l’énergie nucléaire, doivent cesser. Nos peuples ont déjà été confrontés au génocide de masse à cause de la cupidité capitaliste et du colonialisme. Nous ne laisserons pas faire ni laisser cela se reproduire. Ce n’est pas une loi sur le climat. C’est une loi pour l’expansion du pétrole et du gaz qui prend en otage la transition juste pour en finir avec les carburants fossiles. »
Joye Braun, Organisatrice Nationale contre les Oléoducs pour le Réseau Environnemental Autochtone (Indigenous Environmental Network)

« Les barons des carburants fossiles ne sont pas les précurseurs de la direction climatique. Les Nouveau-Mexicains et les communautés sur les lignes de fronts partout dans le monde méritent mieux. Le sacrifice continuel de notre terre, notre air et notre eau ne peut être fait au nom de l’action pour le climat. »
Rebecca Sobel, Directrice Organisatrice de WildEarth Guardians

« La Loi de Réduction de l’Inflation de Manchin offre une série de cadeaux à l’industrie des carburants fossiles, mais presque rien dans la voie d’une vraie action pour le climat. En exigeant de nouvelles opérations de forage sur des terres fédérales et en prolongeant la vie de l’extraction de carburant fossile avec des arnaques comme la capture du carbone, la Loi est destinée à ruiner la possibilité d’un futur vivable pour le Nouveau-Mexique. »
Jorge Aguilar, Directeur de la Région Sud de Food & Water Watch (Contrôle de la nourriture et de l’eau)

« Prendre l’énergie renouvelable en otage pour plus de pétrole et de gaz est une politique climatique incohérente. La pollution de la production existante de carburants fossiles dans le monde, si elle continue de se développer, pousserait le climat au-delà des points de bascule dangereux et aggraverait les catastrophes climatiques. Les communautés sur la ligne de front continueront à payer le pire prix. Nous ne pouvons pas continuer à brûler plus de carburants fossiles et espérer avoir une planète vivable. »
Taylor McKinnon, militant de longue date au Centre pour la Diversité Biologique

« Nous ne pouvons pas nous occuper de la crise climatique en sacrifiant les communautés en première ligne. Avec les pires incendies de l’histoire du Nouveau-Mexique et le Rio Grande à sec, les Nouveau-Mexicains sont déjà dans l’urgence climatique. Accroitre la production de carburant fossile, louer des terres publiques et avancer de fausses solutions comme l’hydrogène de carburant fossile et les compensations pour le carbone nuit gravement à nos communautés. Nos enfants comptent sur nous pour faire avancer une transition juste et desserrer l’emprise de l’industrie du carburant fossile sur nos systèmes politiques. »
Anni Hanna, Directeur de Justice Climatique pour le Nouveau-Mexique

« Nous ne pouvons pas reconstruire un futur en misant sur les mêmes ‘oligarques’ qui ont causé la crise climatique au départ. Nous ne pouvons pas étendre le forage de carburant fossile comme précondition au développement de l’énergie solaire et éolienne. Nous ne pouvons pas utiliser la langue Orwellienne pour décrire comme énergie propre le nucléaire, l’hydrogène et la capture et la séquestration du carbone (CCS). Nous ne pouvons pas accélérer l’autorisation de ce qui menace notre survie ; ça garantit la vraisemblance de l’empoisonnement de notre terre, notre eau et notre air. »
Mariel Nanasi, Directrice Exécutive à l’Économie de la Nouvelle Énergie

« La Loi de Réduction de l’Inflation est un pur exemple de la corruption évidente du gouvernement de Washington, D.C. La continuation de la possibilité pour les grandes entreprises de carburant fossile d’acheter leur accès au business as usual, face à l’accélération de la catastrophe climatique, est angoissante et déprimante. Est-ce bien que l’IRA soit passée au Sénat ? Oui. Est-ce une insulte pour les communautés touchées ? Oui. En tant qu’activistes pour le climat, nous continuerons à nous opposer à toute expansion de l’infrastructure de carburant fossile, y compris les projets de centres d’hydrogène fossile ici, au Nouveau-Mexique. »
Tom Solomon et Jim Mackenzie, coordinateurs, 350 Nouveau-Mexique

« La Loi de Réduction de l’Inflation sacrifie les communautés en première ligne au Nouveau-Mexique, en Alaska, sur la côte du Golfe, dans les Appalaches et dans tout le pays, en doublant les subventions mortelles des carburants fossiles et en ouvrant grand les portes à l’expansion du carburant fossile. La désastreuse ‘réforme des permis’ de l’arrangement de Joe Manchin et Chuck Schumer ajouterait l’injure à la blessure et doit être bloquée. »
Collin Rees, Manager du Programme pour les Etats-Unis à Oil Change International


Carte avec la région de Chaco


Les deux dernières photos, en territoire O’odham, ©Ofelia Rivas

Elbit Systems : 48 Heures de Mort et de Harcèlement

Par Brenda Norrell
Censored News
7 août 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

C’est ce qu’ont fait les armes et l’espionnage d’Elbit Systems durant les dernières 48 heures – assassiné six enfants Palestiniens, dont une fillette de 5 ans et 2 frères, et terrorisé les enfants lors de bombardements Israéliens sur Gaza.

Elbit, un contractant de la défense Israélienne, qui fournit les drones de combat à Israël, fournit également la surveillance de ses tours d’espionnage – construites sur des sites funéraires dans la Nation Tohono O’odham – aux agents de la Patrouille des Frontières.

Maintenant, les agents de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis peuvent harceler des femmes et des enfants O’odham, dans le secteur de Tucson, où des agents de la Patrouille des Frontières ont été arrêtés pour des viols en série.

Les tours d’espionnage d’Elbit dans la Nation Tohono O’odham

Gu-Vo, dans le district le plus occidental de la Nation Tohono O’odham, s’est opposé aux tours d’espionnage avant leur construction.

« Le District de Gu-Vo s’oppose à ces projets de tours, pour protéger des sites culturels sur la montagne sacrée appelée actuellement la Chaîne de Montagne Ajo. La montagne renferme des restes humains de notre peuple et aussi le foyer des sites de nos pratiques culturelles (sacs médecine) et le foyer des daims et des moutons à longues cornes cérémoniels et des tortues de montagne protégées par la Loi sur les Espèces Menacées. »

« Les forces militaires des Etats-Unis, la Patrouille des Frontières, n’ont pas fourni d’information sur les impacts, tels que les effets sur la santé, et ont délibérément désinformé les gens sur les impacts environnementaux immédiats, comme les routes qu’ils vont construire sur la montagne et l’installation de lignes à haute tension jusqu’aux sites, ainsi que le fait que ces sites projetés pour les tours auront un impact sur la montagne, sur la vie des animaux, des plantes et des O’odham, pendant 25 ans ou plus. »

« Le paysage des communautés du District de Gu-Vo a déjà été très affecté par de nombreuses routes non autorisées et la destruction de nos montagnes et de nos collines de grande importance pour le mode de vie O’odham. Nos générations futures seront confrontées à de plus en plus de restrictions pour vivre sur nos terres d’origine, si nos droits en tant que peuples Autochtones d’origine continuent de se détériorer. »

« De plus, ces tours, projetées pas les Etats-Unis, ne sont pas sur la frontière, mais dans nos communautés et à la frontière de la Nation Tohono O’odham, réitérant la discrimination et l’attaque délibérée des O’odham, » dit le District de Gu-Vo.

Ofelia Rivas, une O’odham qui vit à la frontière et a fondé la Voix O’odham Contre le Mur, décrit le Him’dag, le mode de vie O’odham :

« Le mode de vie O’odham est fondé sur la terre qui contient les restes de nos ancêtres depuis la création de ce monde. Les O’odham n’ont jamais émigré de quelque part, selon notre histoire orale. Nos récits de création enregistrent notre histoire et enseigne aux O’odham les principes de la vie. La survie des O’odham aujourd’hui est fondée sur notre Him’dag. »

 

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