AngelaMarieDavis

ANGELA MARIE DAVIS, DINE : L’ENNEMI DE L’INTERIEUR : LA CENTRALE NAVAJO

 

Publié par Censored News
Dimanche 24 février 2013
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Traduction Christine Prat

 

Angela Davis, Diné, écrit au Délégué au Conseil d’Alamo à propos de son soutien à l’extension du contrat pour la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis. Elle est alimentée avec du charbon arraché à la terre par les profiteurs de Peabody Coal, qui entretiennent les souffrances des Navajos de Black Mesa pour fournir de l’électricité au Sud-ouest, alors que de nombreux Navajos doivent s’en passer.

 

A l’Honorable George Apachito
P.O. Box 827
Magdalena, NM 87825
Nouveau-Mexique

 

Cher Délégué Apachito,

Yah’at’eeh. J’ai appris que vous avez récemment soutenu une résolution (004-13) qui recommande que la Nation Navajo prolonge le contrat de la Centrale Navajo. Je vous écris pour vous presser de suspendre le vote de cette résolution jusqu’à ce qu’elle ait été étudié plus avant et passée en revue par tous nos délégués tribaux. Je pense que prendre plus de temps pour décider peut assurer que la Nation Navajo obtienne un maximum de compensations économiques pour nos ressources naturelles et nos investissements. Cette question implique de trop nombreuses parties (le Projet d’Energie et Amélioration Agricole de Salt River Project, l’Energie et Eau de Los Angeles, le Service Public d’Arizona, l’Energie du Nevada et la Compagnie d’Energie Electrique de Tucson, par exemple) pour prendre une décision si monumentale dans le cours lapse de temps accordé actuellement. Je comprend qu’il y ait des pressions de tous côtés pour que le vote se fasse rapidement, mais je pense qu’il vaut la peine d’attendre pour assurer le meilleur résultat pour tous, spécialement pour notre tribu.

Il me semble qu’en dehors des groupes d’intérêts, ce sont surtout les compagnies d’énergie qui profiteront le plus de la résolution dans son texte actuel. Bien que la Nation Navajo doive recevoir 43 millions de dollars par an jusqu’en 2044 si l’accord est passé, je ne pense pas que ce soit suffisant pour justifier l’extension du contrat aussi rapidement. Si la résolution passe et les extensions sont accordées sans étude adéquate, nous pourrions ne jamais savoir comment nous aurions pu obtenir plus d’avantages et nous serons liés aux compagnies d’énergie pour des décennies. Je vous demande instamment de penser aux générations futures et de vous demander comment cette décision les affectera financièrement, écologiquement et, plus important, sur le plan de la santé. Investir plus d’argent dans l’énergie sale des centrales au charbon n’est pas une bonne décision à long terme, ni sur le plan écologique, ni sur le plan financier ni sur le plan physique. Investir dans l’énergie solaire et/ou éolienne est plus sain, plus sûr pour l’environnement et techniquement efficace. Je suis bien consciente que 538 travailleurs, dont quatre-vingt trois pourcent sont Navajos, travaillent à la Centrale Navajo. Il est important que leur emploi soit préservé et c’est pourquoi j’encourage une transition graduelle et en douceur du charbon à l’énergie solaire/éolienne. Peut-être peuvent-ils conserver leurs emplois pendant la transition, d’autant plus que l’industrie du charbon est mourante et que d’autres sources d’énergie sont actuellement explorées.

En conclusion, je souhaite exprimer ma déception de vous voir soutenir cette proposition. Vous êtes le représentant officiel de mon chapitre [­circonscription] et je pensais que vous feriez preuve de plus de conscience lorsqu’il s’agit de l’environnement et de la protection de nos ressources naturelles, étant donné que vous vous êtes récemment opposé à l’exploitation de mines d’uranium à l’est. Beaucoup de gens accusent les Navajos d’Alamo d’être des traitres à notre tribu et nous sommes souvent nommés « le Navajo ennemi ». Je trouve très triste que le fait que vous souteniez cette proposition risque de faire de nous justement cela – le Navajo ennemi ; nous serons considérés dans l’histoire comme la bande de Navajos qui ne se soucie ni de la santé ni de l’environnement, ni de la gestion juste et honnête de nos ressources, ni, par-dessus tout, de la santé de notre peuple. Changeons cette vision négative de nos gens. Je sais que vous pouvez trouver dans votre cœur ce qu’il faut pour faire le bon choix et retirer votre soutien à cette proposition ou au moins geler la discussion jusqu’à ce que des recherches supplémentaires puissent être faites. Merci beaucoup pour le temps que vous m’accorderez. Ahe’he’he’

Sincèrement,

Angela Marie Davis

Artiste, écrivain

 

DES DEFENSEURS DES SITES SACRES DEMANDENT A LA REPRESENTANTE ANN KIRKPATRICK DE PROTEGER OAK FLAT

 

Par Klee Benally, Diné [Navajo]
Sur Censored News
Mercredi 20 février 2013
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Traduction Christine Prat

FLAGSTAFF, Arizona – une poignée de manifestants Diné à Flagstaff ont demandé à la membre du Congrès Ann Kirkpatrick de « dire Non au projet Resolution Copper ! Protégez Oak Flat et cessez la destruction et la profanation de terres Apaches ! »

Bien que l’ouverture officielle du bureau de Flagstaff de Mme Kirkpatrick ait été annulée à cause d’une tempête de neige, deux membres de son équipe ont été accueillis par les défenseurs des sites sacrés.

Mme Kirkpatrick a aussi contribué à la profanation de Pics sacrés San Francisco. En 2010 elle s’est jointe à John McCain et Jon Kyle pour faire pression sur le Ministère de l’Agriculture US afin de permettre à la station de ski Arizona Snowbowl de fabriquer de la neige à partir d’eau d’égouts traitée sur les Pics.

 

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Quelques infos sur l’affaire :

Les compagnies Rio Tinto et BHP-Billiton ont créé une branche – Resolution Copper Company – dans le but d’exploiter une mine de cuivre – qui d’après les partisans du projet, devrait être la plus grande d’Amérique du Nord – à  plus de 2000 m de profondeur, à l’est de la petite ville de Superior [à une centaine de km à l’est de Phoenix], en Arizona. Le site se trouve sur des terres publiques actuellement protégées par un décret interdisant les activités minières dans le secteur appelé Oak Flat Campground. La firme Rio Tinto s’occupe actuellement de réaliser un ‘échange de terres’ et une privatisation du site.

Les Autochtones utilisent le site pour des buts culturels et spirituels, ainsi que pour leur subsistance. De plus, la portion de terrain devant être ‘échangée’ inclut Apache Leap, une falaise dont plus de 80 guerriers Apaches ont sauté, à la fin du 19ème siècle, préférant se tuer plutôt que de se rendre à la Calvalerie. Toutes les tribus Indiennes d’Arizona sont opposées au projet.

Oak Flat Campground, zone sauvage protégée, est aussi très visité par les gens qui viennent observer les oiseaux, les campeurs, les randonneurs, etc., qui n’auraient plus accès au site si le terrain était privatisé. Quatre des espèces d’oiseaux vues à Oak Flat sont sur une liste d’espèces en déclin devant être protégées.

La Coalition de Citoyens Préoccupés et de Mineurs Retraités de Superior s’oppose également à l’échange de terres.

Mme Kirkpatrick est Démocrate et était rivale du Républicain Paul Gosar lors de la campagne électorale (ils auraient même échangé quelques noms d’oiseaux et votent rarement dans le même sens au Congrès, cependant, ils travaillent de concert à ce projet dont ils clament qu’il pourrait créer des milliers d’emplois et rapporter des milliards).

Christine Prat

Sources (en anglais) :

http://www.azminingreform.org/content/oak-flat-land-exchange
http://www.azcentral.com/news/politics/articles/20130215gosar-kirkpatrick-resolution-copper-alliance.html?nclick_check=1
http://www.azcommunitypress.org/2012/12/07/oak-flat-land-exchange-threatens-arizona-public-lands/

 

FERMEZ LES SABLES BITUMINEUX

Par Debra White Plume

16 février 2013

Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

Lorsque des citoyens du Nebraska et de tous les Etats-Unis attendaient de voir quelle serait la décision du Gouverneur du Nebraska Heinman d’autoriser ou d’empêcher l’oléoduc Keystone XL de TransCanada de traverser son état, j’ai eu un mouvement de recul, vu que cela reflète une mentalité préjudiciable qui fait partie intégrante de la construction coloniale. La Nappe Aquifère Ogallala ne reconnaît pas le Gouverneur. Elle ne reconnaît pas non plus le Ministre des Affaires Etrangères John Kerry ni le Président Obama. J’éprouve aussi une certaine répulsion parce qu’un autre aspect crucial de la question est l’endroit d’où vient le pétrole de sables bitumineux à la base et ce que l’extraction fait à la Forêt Boréale, au bassin du Fleuve Athabasca, aux Gens des Nations Rouges et à toute la vie de cette région.

Le très polluant pétrole des sables bitumineux vient du puits de sables bitumineux qui a dévasté les terres et les eaux, et toute la vie là-bas, dans le seul but d’alimenter la rapacité insatiable de l’industrie des carburants fossiles, et la discussion doit porter aussi sur la nécessité d’en finir avec les ravages des carburants fossiles qui détruisent la terre pour remplir les poches de quelques uns, et aussi impliquer la prise de conscience du fait qu’il est temps pour toute l’humanité de réévaluer ses véritables besoins et désirs et de décider si elle désire cet oléoduc au point d’être prête à rompre cet équilibre délicat que nous avons déjà tellement ébranlé.

Il arrive un moment où çà en revient à la responsabilité personnelle. Ou bien nous considérons l’ensemble et voyons la vérité, ou bien nous continuons à vivre aux divers niveaux de déni que nous construisons, et fournissons des excuses à ce que l’industrie fait de notre soutien d’humains inactifs. Les gens doivent avoir le courage de prendre position et dire que l’industrie des carburants fossiles et l’extraction de pétrole des sables bitumineux est nuisible et entreprendre l’action nécessaire pour les obliger à fermer avant qu’il ne soit trop tard. Laisser cet oléoduc entrer [aux Etats-Unis – NdT] ne contribuerait pas seulement à continuer l’exploitation du puits de pétrole, la destruction de l’eau sacrée et de toute vie là-bas, cela contribuerait aussi à soutenir cette exploitation alors qu’elle met en danger aussi notre eau sacrée ici, car CELA VA fuir et polluer, et quand çà se produira, çà ne pourra pas être nettoyé, la technologie n’existe pas.

Nous devons être courageux et fermes, et agir pour arrêter cet oléoduc et fermer le puits de pétrole des sables bitumineux. Les gens doivent absolument avoir une vision d’ensemble et prendre conscience de la nature de leur gouvernement qui met en place une situation dans laquelle ils doivent choisir d’avoir un emploi aux dépends de la menace bien plus grande qui plane sur la Nappe Aquifère Ogallala et toutes nos eaux de surface. Qui fera le choix de défendre l’eau sacrée ? L’eau sacrée doit être préservée pour nos générations futures. C’EST LEUR EAU.

J’espère que demain à Washington DC, chacun criera 4 fois, joignant sa voix à 30000 autres, « FERMEZ LES SABLES BITUMINEUX ». Cela rendrait cette Grand-mère très, très heureuse. Et l’Univers pourrait peut-être écouter.

Hecetuwe.

 

Publié par brendanorrell@gmail.com

 

 

Début janvier, des jeunes de la communauté Cree Whapmagoostui – nord de la province du Québec – ont entrepris une marche de 1100 km, dans la neige, jusqu’à Ottawa. Ils étaient sept au départ et ont été rejoints par d’autres en route.

 

 

 

LE VOYAGE DE NISHIYUU ‘EVEILLER LES GEANTS ENDORMIS’

EVEILLER LES GEANTS EN NOUS-MEMES
Par Matthew Mukash
Sur Censored News
14 février 2013
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Traduction Christine Prat

Nos Sept Marcheurs au Départ du Voyage de Nishiyuu, ont déclaré, quand ils ont quitté notre communauté, qu’ils éveilleraient les « Géants Endormis » le long de leur route, ce qui signifie beaucoup de choses pour nous (l’esprit de la Création, l’esprit de nos Ancêtres, les Légendes, leurs histoires, leurs chants, leurs conseils pour nous guider, etc.), des gens qui peuvent faire la différence dans le monde, et ainsi de suite. Pour que le VOYAGE DE NISHIYUU ait un but et une signification, nous devons aller plus loin que nous contenter de le suivre. Nous devons être conscients que c’est aussi notre voyage, un voyage personnel à l’intérieur de nous-mêmes (de l’intellect au cœur – le siège de l’âme, disent-ils). Pour marcher avec ceux qui peuvent faire une différence dans le monde comme nos Guerriers Nishiyuu, nous devons réveiller les Géants Endormis (le Courage, l’Honnêteté, l’Humilité, la Compassion, le Respect, le Partage, la Sagesse et autres vertus) en chacun de nous.

Comment pouvons-nous le faire ?

Je suggère de commencer par quelque chose de ce genre : prenez le « Courage », par exemple, et toute la journée pensez à ce que çà veut dire pour vous et identifiez le contraire de cette vertu (le manque de courage, le découragement, la dépression, la déception, etc.) et comment çà a joué un rôle dans nos vies. Demain nous pouvons méditer sur l’ « Honnêteté », le jour suivant sur l’ « Humilité » et ainsi de suite. C’est l’une des façons dont la connaissance et la sagesse croissent de l’intérieur et nous donnent le courage de faire face aux défis de la vie et de vivre notre véritable but, comme instrument du Grand Esprit.

Quand j’étais jeune, j’ai appris à reconnaître ces vertus (et leurs contraires) par les histoires des conteurs : dans les paroles, les actions et les actes d’autres ; et, ce qui est plus important, dans les miens.

« Ne laisse par notre Grand-père le Soleil te surprendre en train de dormir alors qu’il se lève à l’Est, car il ne sera pas content ! » est un enseignement qui est tellement gravé dans mon âme, qu’aujourd’hui encore, même à mon âge, je me sens toujours coupable quand je me réveille après le levé du soleil. Bien posséder ces enseignements peut vraiment faire la différence !

Alors, mes chers amis, essayons tous ensemble cet exercice de méditation.

EVEILLONS LES GEANTS ENDORMIS en chacun de nous et aidons à réaliser la Vision, la Mission et le But du VOYAGE DE NISHIYUU !!!

Aho ! A tous mes Parents !

Matthew Mukash

Voir beaucoup d’autres photos de la marche sur Censored News

 

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SAN FRANCISCO PEAKS : LE SERVICE DE LA QUALITÉ DE L’ENVIRONNEMENT D’ARIZONA REJETTE LA PLAINTE DES DEFENSEURS DES PICS

Par Christine Prat

13 février 2013 – Le 26 décembre 2012, deux membres de True Snow, défenseurs des Pics, et résidents de Flagstaff, Rudy Preston et Kathleen Nelson, ont adressé une plainte au Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ – Arizona Department of Environnemental Quality) et à la Ville de Flagstaff, après avoir constaté des irrégularités à la station de ski Arizona Snowbowl (voir l’article du 27 janvier « Bras de Fer avec le Service de la Qualité de l’Environnement » et celui du 26 décembre de True Snow, sur la plainte). Ils avaient constaté, entre autres,  que la station n’avait pas placé les avertissements exigés par la loi aux endroits les plus fréquentés par le public, que les skieurs traînaient de la neige artificielle sur leurs chaussures et leurs vêtements jusque dans le restaurant, utilisaient les robinets d’eau potable avec de la neige artificielle sur leurs gants, etc. De plus, en lisant le contrat de Snowbowl avec la Ville et les règles de l’ADEQ, ils avaient conclu que skier sur de l’eau d’égout traitée était illégal, vu que ces règles interdisent explicitement son utilisation pour la natation, le surf ou le ski nautique ou toute autre activité impliquant l’immersion et le risque d’ingestion. Le Service de la Qualité de l’Environnement (ADEQ) devait produire un rapport dans les 30 jours.

Le rapport, daté du 24 janvier 2013, a été adressé à M. Kevin Burke, pour la ville de Flagstaff, avec une lettre datée du 28 janvier, ainsi qu’à M. Eric Borowski, propriétaire de la station de ski Arizona Snowbowl, avec une lettre recommandée, également datée du 28 janvier.

L’ADEQ dit avoir effectué une inspection de la station le 27 décembre 2012 et avoir noté des « déficiences ». Cependant, l’ADEQ dit ne pas considérer le ski comme étant une activité impliquant l’immersion et l’ingestion potentielle, contrairement à la natation, le surf ou le ski nautique, et que la fabrication de neige artificielle et son utilisation pour skier étaient en fait ‘anticipées’ par l’ADEQ et sont donc tout à fait acceptables.

Quant aux « déficiences » constatées à Snowbowl, l’ADEQ dit avoir envoyé une ‘injonction informelle’ – bien que recommandée – à la station.

Evidemment, les responsables de Snowbowl se sont empressés de mettre des panneaux aux endroits spécifiquement indiqués dans la plainte de Rudy Preston et Kathleen Nelson, et ont affirmé qu’ils en avaient commandés d’autres. On ne sait toujours pas ce qu’ils comptent faire pour empêcher les skieurs de traîner de la neige jusqu’au restaurant avec leurs chaussures.

Pour ce qui est des traces de produits chimiques trouvés dans l’eau d’égout traitée, l’ADEQ se contente de dire que cette eau a été testée depuis plus de dix ans et qu’elle est utilisée pour l’irrigation dans des centaines de résidences et des dizaines de terrains de golf, cours d’écoles et parcs, sans qu’aucune maladie liée à cette utilisation ait jamais été signalée. Comme les défenseurs des Pics l’ont déjà fait remarquer, en générale les gens ne broutent pas les pelouses ou les terrains de golf, mais ils peuvent tomber dans la neige – rien de plus casse-gueule que le ski – et en avaler par accident. L’ADEQ admet qu’il y a une évolution constante dans l’étude des risques pour la santé, et que certaines inquiétudes ont été formulées à propos de la présence de produits chimiques dans l’eau traitée. C’est pourquoi ils ont formé une Commission Consultative sur les Nouveaux Contaminants (Advisory Panel on Emerging Contaminants) afin de réfléchir à la question. La municipalité de Flagstaff y participe. Donc, on verra, un jour, quand la Commission aura fini de se réunir, de réfléchir, de consulter des experts et contre-experts, de produire des rapports, etc.

Le rapport ne répond absolument pas aux arguments suivants :

– L’effet cumulatif des polluants : le fait qu’aucune maladie n’ait été signalée dans les dix ans passés ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas demain, certains produits ayant un effet cumulatif à long terme.

– Des analyses ponctuelles de l’eau d’égouts traitée ne prouvent pas grand-chose : le taux de produits chimiques peut varier d’un jour à l’autre, selon ce que les gens ont consommé, ce qu’ils ont utilisé comme détergents, etc.

– Les infiltrations possibles dans le sol, les sources d’eau, les nappes souterraines (c’est la principale objection des Autochtones).

 

Il s’agit encore et toujours de mauvaise foi évidente et de parti pris pour les entreprises privées qui font valoir les gains possibles au-dessus de toute autre considération. Et pour justifier, là-bas comme ici, ils agitent la formule magique, purement incantatoire : « Créer des emplois ! Créer des emplois ! »

 

Sources: Rapport de l’ADEQ du 24 janvier 2013, lettre de l’ADEQ à M. Kevin Burke, pour la municipalité de Flagstaff du 28 janvier 2013, lettre de l’ADEQ à M. E. Borowski du 28 janvier 2013 (le tout téléchargé le 7 février en PDF, qui n’est apparemment plus disponible maintenant)

 

La Centrale Navajo (Navajo Generating Station) – Photo Christine Prat

LA CENTRALE AU CHARBON DU PRESIDENT OBAMA…

Par Wahleah Johns
De Black Mesa Water Coalition
Publié par Huffingtonpost
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2 février 2013
Traduction Christine Prat

 

Le Président Obama possède une centrale au charbon. Une grande.

D’accord, pas M. Obama personnellement. Mais le gouvernement fédéral est le plus gros propriétaire de la plus grande centrale au charbon de l’ouest des Etats-Unis : la Centrale Navajo [Navajo Generating Station] de 2250 mégawatts près du Grand Canyon, dans la Réserve Navajo au nord de l’Arizona.

Dans la promesse de son discours d’investiture de faire quelque chose pour remédier au désastreux changement climatique, le président a dit que l’Amérique devait être à la tête de la transition vers les sources d’énergie durables. Nouvelle encourageante pour nos enfants, mais qu’en est-il des détails ?

Beaucoup ont mis en avant la décision à venir sur l’oléoduc Keystone XL qui doit transporter les sables bitumineux. Mais tout aussi révélateur sera le rôle du Gouvernement dans les décisions qui planent au-dessus de la Centrale Navajo.

Il y a des centrales au charbon dans tout le pays, mais celle-ci est différente. Le gouvernement des Etats-Unis est copropriétaire de la centrale afin de fournir de l’électricité aux pompes qui font remonter par un canal les eaux du Colorado sur 500 km, de l’ouest de l’Arizona au centre et au sud de l’état.

La Centrale Navajo [Navajo Generating Station] date d’il y a près de 40 ans, lorsque j’étais petite et fréquentais un pensionnat à Shonto, dans la Réserve Navajo, à environs une heure de route de la centrale au charbon. Je me souviens qu’on venait me chercher à l’école le vendredi et que nous allions avec ma famille à Page pour faire les courses avant de rentrer à la maison. Je me demandais pourquoi ils avaient des lumières et pas nous, si cela voulait dire que nos terres ressembleraient un jour à une grande ville. A l’époque, la plupart des habitations dans la réserve, comme celle de ma grand-mère, n’avaient ni électricité ni eau courante.

Aujourd’hui, des décennies plus tard, c’est toujours à peu près la même chose. La centrale et la mine fonctionnent toujours et beaucoup de foyers Navajo dans la région n’ont toujours pas d’électricité ni d’eau courante.

Mais les temps et les points de vue ont changé. Aujourd’hui les communautés de la région sont très préoccupées par l’eau. La Centrale Navajo utilise environs 40 millions de m³ d’eau par an et l’extraction de charbon sur Black Mesa a vidé des nappes aquifères fossiles qui ne peuvent pas être reconstituées.

Les gens s’inquiètent pour leur santé. La Centrale Navajo est l’une des pires des Etats-Unis pour les émissions d’oxyde d’azote, qui réagit dans l’atmosphère et produit une pollution sous forme de fines particules, l’une des pollutions de l’air les plus dangereuses.

Suite à des super tempêtes et à la sécheresse, la Centrale Navajo est en train d’acquérir une notoriété comme principale source de réchauffement climatique à cause de la pollution au carbone. A l’heure actuelle, les résidents de la région qui essaient de vivre de l’élevage, de l’agriculture, du tissage ou autres activités qui demandent beaucoup d’eau et un environnement sain s’inquiètent pour leur avenir.

C’est dans ce contexte qu’approche la prise de décisions au sujet de la Centrale Navajo cette année, des décisions qui incombent en partie au Gouvernement Obama. Faudrait-il investir des ressources dans l’installation de moyens de contrôle modernes pour cette centrale vieillissante, comme c’est exigé par la Loi sur l’Air Propre, pour poursuivre ses activités ?

Ou bien, après près de 40 ans, est-il temps de se tourner vers un futur économique différent pour la réserve Navajo, de planifier une transition vers de l’énergie, des emplois et des revenus tirés de sources d’énergie non polluantes si facilement accessibles grâce au soleil qui brille constamment sur notre territoire ?

Les directions de trois institutions fédérales – le Ministère de l’Intérieur, celui de l’Energie et l’Agence de Protection de l’Environnement – ont annoncé qu’elles allaient travailler ensemble sur la question de la Centrale Navajo. Mais leurs buts sont vagues. Vont-elles appliquer la mission du discours d’investiture du Président Obama promettant des sources d’énergie propres, pour maintenir notre vitalité économique et préserver notre planète ?

De grandes entreprises comme Peabody, la multinationale charbonnière qui fournit la Centrale Navajo, ne vont certainement pas rester les bras croisés. M. Obama a admis dans son discours que la voie vers l’énergie durable serait parfois difficile. Cette centrale au charbon près du Grand Canyon sera un test pour sa détermination, un baromètre à surveiller pour la politique énergétique de second mandat.

 

DEUX JEUNES AUTOCHTONES ATTAQUES PAR UNE ADEPTE DE LA STATION DE SKI SNOWBOWL

 

Publié par Protect the Peaks et Indigenous Action Media
Publié aussi sur Censored News

CONTACT:
protectpeaks@gmail.com
http://www.protectthepeaks.org

To see the article in English click on one of the above mentioned sites

Traduction Christine Prat

Samedi 9 février 2013

 

Jeunes Autochtones jouant du tam-tam attaqués par une adepte de la station Snowbowl à Flagstaff lors d’une fête organisée par la station de ski

 

FLAGSTAFF, Arizona – Dans le cadre d’une semaine d’actions [voir l’article sur l’appel à la semaine d’actions] pour protéger les Pics, 50 personnes s’étaient rassemblées dans le centre le Flagstaff pour une action-éclair sous forme de ronde, selon l’habitude d’Idle No More.

L’action de protestation, qui coïncidait avec Dew Downtown, une manifestation sponsorisée par la Ville de Flagstaff en partenariat avec Arizona Snowbowl, était organisée contre l’expansion des pistes de ski de Snowbowl et la fabrication de neige avec de l’eau d’égout traitée.

Apparemment pour éviter un conflit entre les participants de Dew Downtown et la Ronde, des organisateurs de l’action de protestation furent invités à parler sur la scène de la Place de l’Heritage et à chanter une chanson. Rudy Preston, qui défend les Pics depuis longtemps, s’est vu passer un micro à 17h pour parler des dangers de la fabrication de neige avec de l’eau des toilettes recyclée. Il s’est adressé pendant environs 5 minutes à un public mêlé de participants à Dew Downtown et de danseurs d’Idle No More. Il a invité la foule à rejoindre la ronde et proposé de la littérature aux gens qui voulaient plus d’informations. C’est à ce moment que les tam-tams pour la Ronde ont commencé à résonner et une majorité des gens dans la foule s’y sont joints.

« C’est une question qui divise beaucoup notre communauté et c’est avec gratitude que j’ai accepté cette occasion de parler à une foule de gens qui ne sont probablement pas d’accord avec mon point de vue et j’espère que certains d’entre eux se demanderont si faire du ski sur de l’eau des toilettes recyclée est bien une sage décision. Même si çà devait rapporter quelques dollars à une ville déjà à court d’argent, çà ne vaut pas la peine de courir des risques pour la santé et le bien-être de quiconque. » dit Rudy Preston responsable du site TrueSnow.org.

A la fin de la ronde, une marche impromptue a quitté la place et s’est dirigée vers la principale piste de ski installée pour Dew Downtown. La police de Flagstaff a empêché le cortège de pénétrer sur le site, déclarant que les organisateurs de Dew Downtown avaient un permis et que les manifestants n’étaient pas autorisés à emprunter le trottoir. Le cortège s’est alors arrêté à l’entrée de Dew Downtown et les manifestants ont commencé à scander des slogans et chanter des chansons.

Danny Blackgoat, un Diné (Navajo) de Black Mesa s’est exclamé « Voilà comment est faite la vraie neige ! » en montrant d’un geste vers le ciel la neige qui tombait.

Le groupe scandait « Protégez les Sites Sacrés, Défendez les Droits de l’Homme ! », « Pas de Profanation pour votre Récréation, Protégez les Pics ! » et « Pas de neige de caca ! », quand une adepte de Snowbowl isolée a commencé à hurler des remarques racistes, des grossièretés, y compris le mot « crevez » à l’adresse des manifestants.

Le groupe formait un cercle et terminait la manifestation en chantant l’hymne de l’American Indian Movement quand l’adepte de Snowbowl, apparemment en état d’ébriété, a forcé le cercle des manifestants en agitant les bras, a déchiré une grande banderole, l’a arrachée des mains de ceux qui la tenaient et l’a jetée par terre. Puis elle a continué à forcer le cercle et a agressé deux jeunes Diné qui chantaient et jouaient du tam-tam. Après leur avoir donné des coups de poing, elle a saisi les tam-tams et essayé de les casser.

« J’ai la sensation que si les rôles étaient inversés, çà se serait terminé autrement », dit Leslyn Begay, Navajo et mère des deux jeunes de 11 et 13 ans qui ont été agressés. « Si j’attaquais un enfant caucasien, j’irais directement en prison. Cette femme blanche nous attaque, arrache leurs tambours, et pourrait bien s’en tirer comme çà. C’est du racisme. Les flics ont rejeté ma demande de l’arrêter pour agression. Ils lui ont juste donné une contravention pour inconduite mais ils ont refusé de l’accuser d’agression ou de l’arrêter pour ce qu’elle a fait à mes enfants. »

En réaction à l’agression, l’officier de police Jim Radloff a dit « vous pouvez choquer certaines personnes avec vos slogans… c’était sa (celle de l’agresseur) liberté d’expression. »

Quelques manifestants ont réagi rapidement et ont séparé d’agresseur des deux garçons, puis elle a essayé de quitter les lieus. Quelques personnes l’ont suivie tandis que quelqu’un appelait la police.

La police a établi que la femme avait bu et l’ont sanctionnée pour inconduite et l’ont laissée partir. Beaucoup de témoins de la scène étaient très choqués qu’elle soit autorisée à partir comme çà, et bien qu’elle ait été vue en train de frapper et de brandir le poing devant quiconque se trouvait en travers de son chemin, la police n’a pas jugé qu’il y avait des éléments suffisants pour l’accuser d’agression.

L’officier de police Radloff, de la police municipale de Flagstaff, a défendu sa décision, lorsqu’on lui a demandé pourquoi il ne l’avait pas arrêtée, en déclarant « de toutes façons çà revient au même, elle sera convoquée au tribunal. »

Lorsqu’on a insisté sur le fait que beaucoup de gens avaient vu l’agresseur attaquer plusieurs personnes, il a déclaré qu’il mettrait tout cela dans son rapport et laisserait le procureur décider s’il y avait suffisamment de preuves pour l’accuser d’agression.

Le policier Radloff ne semblait pas croire un jeune garçon qui disait que la femme l’avait frappé. En fait, s’il n’avait pas été entouré par au moins une demi douzaine de témoins qui insistaient pour que la femme soit poursuivie pour agression, il n’est pas évident que l’agresseur aurait même été sanctionnée pour inconduite. Cependant l’officier de police Radloff a finalement déclaré que « c’était clairement de l’inconduite. »

De nombreux témoins de l’agression étaient visiblement secoués de voir la femme autorisée à partir avec une simple contravention.

 

Photo en haut de l’article: Protect the Peaks. Photo du bas: Dawn Dyer, publiée par Censored News

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Le 10 février, Protect The Peaks a rajouté un commentaire :

Une note importante est que la police s’apprêtait à escorter l’adepte de Snowbowl hors des lieus sans plus réagir à l’incident (pas de contravention ni d’arrestation). Quelqu’un qui s’est improvisé ‘copwatch’ a demandé aux flics ce qui se serait passé si un manifestant avait été accusé d’avoir frappé un gosse participant à la fête officielle, Dew Downtown… le flic a dit qu’il aurait été arrêté immédiatement.

Au début de la vidéo, Kat, un des deux gamins agressés

 

Soutien d’Autochtones d’Argentine aux Navajos en lutte contre les Mines

 

ArgentinaCAFLH2W8
Par Jorge Luis Mamani,
REPRESENTANT DU PEUPLE KOLLA
Publié par Censored News
English / Español

Traduction Christine Prat

 

Bonsoir, Je vous écris de Jujuy en Argentine, je suis représentant du Peuple Kolla de la Province de Jujuy, des autochtones vivant dans toute la région des Andes en Amérique du Sud, et j’ai entendu parler de la résistance et de la lutte [des Navajos] concernant l’exploitation de mines à ciel ouvert dans leurs Territoires.

Je soutien leur lutte parce que c’est aussi le plus gros problème que nous avons, nous les peuples d’origine de Jujuy, plus spécialement le peuple Kolla. Je leur transmet de chaleureuses accolades et beaucoup de force afin qu’ils sortent vainqueurs.

Unité
Résistance
Sagesse
Alliances
Amour

 

Voir article sur la manifestation contre Peabody Coal à St. Louis
Voir lettre des Navajos Fern Benally et Don Yellowman à la direction de Peabody Coal

 

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12 décembre 2012

Traduction Christine Prat

MNN, 12 décembre 2012 – L’Assemblée des Premières Nations AFN et le Caucus Iroquois IC ont fusionné leurs corporations le 4 décembre 2012.

Le Caucus Iroquois représente les conseils de bandes placés au-dessus des communautés Mohawk du Canada, et non pas la représentation légitime du peuple Mohawk ou la Confédération Iroquoise. Ils s’attribuent le mérite de notre activisme de base. En fait il travaillent en coulisse pour aider leurs bienfaiteurs – le gouvernement Canadien – à essayer de nous réduire au silence et maintenir l’illusion de liberté.

L’Assemblée des Premières Nations (AFN) représente l’autre branche des conseils de bandes coloniaux du Canada. Il peut sembler que ces deux entreprises privées sont à la pointe du mouvement ‘Idle No More’ ou adoptent son agenda. Ils essaient de donner l’impression que tous les Indiens suivent la Loi sur les Indiens, ce qui est un mensonge.

La fusion est supposée être le début d’une relation de combat entre l’AFN et le gouvernement fédéral. Comment ? Les deux lobbys sont payés par l’entreprise privée qu’est le Canada.

Le Caucus Iroquois n’a rien à voir avec la résistance aux colonialistes. Ils sont payés pour nous pacifier, semer la confusion et s’assurer que la vraie Confédération ne puisse instaurer la Grande Loi de la Paix.

Ils n’ont aucun droit légal de participer à des négociations concernant notre peuple, notre territoire et nos ressources. Ils ne représentent que le conseil de bande d’Indiens privatisés et les électeurs qui participent aux élections dans les réserves. La base n’ira pas à la table des négociations tant que les trois corporations privées [AFN, IC et le Canada] bradent nos ressources et nous imposent de plus en plus de restrictions génocidaires.

Le Premier Ministre Harper est frustré par l’échec de l’Assemblée, AFN, à nous faire taire et nous asservir. Sa loi fasciste C [quelque chose !] va créer plus de famine, d’emprisonnements et de mort par génocide économique, racial, culturel et spirituel. Toute entreprise Autochtone indépendante qui réussit est criminalisée. Harper veut une nouvelle équipe d’Indiens super obéissants. Comme le dit l’économiste Hitman « Ne vous préoccupez pas du peuple. Pensez juste à vous et votre famille ».

La Loi sur l’Avancement des Indiens de 1924 nous a imposé les sanctions économiques les plus répressives sur terre, pour essayer de nous soumettre par la faim. Les réserves étaient et sont toujours des camps de prisonniers de guerre. Nous sommes forcés de subir l’oppression pour manger. Ils veulent se débarrasser de nous pour s’emparer de notre territoire riche en ressources au profit des multinationales et les utiliser pour entreposer les déchets toxiques [Attawapiskat, Keshachewan, Akwesasne, Kahnawake, Tyendinage, etc.].

L’Assemblée « Çà-Ne-Sert-A-Rien » AFN s’est réunie récemment dans le Gatineau pour nous dire combien tout va mal et est sans espoir et nous a pratiquement dit que nous devions continuer à faire avec.

Les délégués ont traversé le Fleuve Ottawa pour marcher sur le Parlement et ont essayé d’entrer à la Chambre des Communes. L’incident n’a duré qu’un instant. Le gouvernement savait que c’était ses pantins et qu’il pouvait leur fermer la porte au nez. D’après la Loi sur les Indiens, les Indiens ne sont pas autorisés à y pénétrer.

Nous, les vrais Ongwehonweh de la Grande Ile de la Tortue n’allons pas mendier ce qui est à nous. On rappellera aux visiteurs qu’ils occupent illégalement notre pays, le vol de nos possessions, le génocide et ce qu’ils nous doivent.

Pourquoi notre peuple combat-il pour des traités ? Ces contrats illégaux ne valent même pas le papier sur lequel ils sont écrits. Nous n’obtenons rien. Ils ont obtenu le droit de nous contrôler et de tout nous prendre. Chaque traité a été violé, ce qui les rend tous nuls et non avenus.

Le seul vrai traité est la Guswentha de 1701 qui leur accorde un refuge et les invite à être d’accord avec nous. Ils n’ont jamais pu avoir juridiction sur nous, notre territoire, nos ressources, notre air et notre eau. La loi internationale stipule que lorsqu’un traité est rompu, tout retourne à la situation du jour d’avant que le traité soit signé, le 24 juin 1701.

Les occupants émettent des cartes au nom des bandes privatisées. Les détenteurs sont supposés être des Indiens Canadiens sous la juridiction et la souveraineté privatisées du Canada.

Si les cartes de bandes étaient déchirées demain et les corporations canadiennes abandonnées, seuls les chefs de conseils de bandes et ceux qui votent à leurs élections resteraient leurs Indiens artificiels privatisés. Le reste d’entre nous serait à la barre, ne ferait pas partie des compagnies étrangères et n’aurait renoncé à rien.

Le Canada perd 60 millions de dollars par jour, 22 milliards par ans, à cause des prix cassés auquel il vend notre pétrole aux Etats-Unis. Ils veulent le vendre aux marchés asiatiques par la côte ouest. Nous n’autoriserons jamais l’oléoduc à traverser le territoire Ongwehonweh. Nous avons fait fermer le projet d’oléoduc Northern Gateway. Dans les années 70 nous avons fait fermer l’oléoduc de la vallée Mackenzie. Les malfrats d’Enbridge ont été fermés. Les voleurs ne veulent pas être honnêtes avec leurs propriétaires. Au lieu de cela, ils envoient leurs flics pour nous menacer.

Les colons sont venus ici sans rien, pas de langue, de peuple ou d’histoire communs. Ils ont apporté la rapacité et le goût du sang. Ils sont pris de panique, furieux, frustrés et nous menacent parce qu’ils n’avaient jamais pensé devoir rendre des comptes. Il est temps de dissoudre la corporation de squatters illégale qu’est le Canada. Oui, nous dirons aux gouvernements et aux corporations étrangers et à leurs entités ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas avoir.

Nous devons travailler ensemble comme un seul peuple inhérent à la Grande Ile de la Tortue. Il y a une formule pour arriver à un consensus afin que nous survivions tous. Si quelqu’un a faim, nous avons tous faim. Faire pression pour contrôler les intérêts sur nos ressources est un début.

Nous voulons la paix, pas le pacifisme. Nous voulons contrôler nos vies, notre territoire, nos ressources minières, notre pétrole, notre eau, notre gaz, notre sol, notre écosystème, notre air et tout ce qui s’y trouve.

 

MNN Mohawk Nation News
www.mohawknationnews.com
kahentinetha2@yahoo.com
Box 991, Kahnawake [Quebec, Canada] J0L 1B0

 

Sur l’historique du mouvement ‘Idle No More’, voir aussi:
Article d’Indigenous Action du 23 décembre
Article du CSIA-Nitassinan

PROTESTEZ CONTRE LA DESTRUCTION DES PICS! ARRETEZ SNOWBOWL ! NE LAISSEZ PLUS FAIRE [IDLE NO MORE] !

Actions du 1er au 9 février 2013
A Flagstaff, Arizona

Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

 

Les propriétaires multimillionnaires d’Arizona Snowbowl s’apprêtent à célébrer « 75 ans » de destruction écologique et de génocide culturel. Nous avons l’intention d’y être pour honorer 500 ans de résistance !

Nous n’avons JAMAIS laissé faire […been idle].

En 1983, après des décennies de résistance persistante de la communauté, Snowbowl a été autorisé par une décision du tribunal de développer une station de ski sur un peu plus de 3 km2 des pentes des Pics. Snowbowl prétend avoir 75 ans, mais en fait ils n’exploitent une station de ski que depuis le milieu des années 80. Leur célébration est prématurée, et sert à promouvoir un bluff faisant croire que leur existence est contemporaine aux premiers temps de la fondation de Flagstaff.

Depuis deux ans, les excavatrices de Snowbowl découpent notre Mère, pour étendre les pistes de ski et placer l’infrastructure pour les eaux d’égout recyclées. Depuis, nous ne pouvons ignorer le bruit assourdissant de milliers d’arbres anciens s’écrasant dans la terre déchirée.

Alors, nous avons marché à l’aube et nous sommes enchaînés pour bloquer leurs machines violentes. Nous avons défilé pacifiquement avec des centaines d’amis et de voisins lorsque la police de Flagstaff nous a attaqués sans aucune provocation de notre part (depuis les poursuites ont été abandonnées). Nous avons bloqué la route de Snowbowl et avons subi de nouveau la violence d’état, blessés par leurs marteaux piqueurs et leurs scies à métaux. Près de 50 arrestations ont marqué notre profond engagement à mettre fin à la violence coloniale de l’état et la folie des entreprises rapaces. Nous avons été contraints de le faire pour la protection de cette montagne sacrée, la protection de cette zone alpine sauvage et rare, pour la protection de la santé publique, la protection des animaux dont les Pics sont l’habitat, la protection de la packera franciscana des Pics menacée et la protection de tous ceux qui connaissent leurs liens sacrés avec ces montagnes.

Snowbowl est maintenant la première station de ski au monde à faire de la neige artificielle avec 100% d’eau d’égout traitée. Nous avons perdu temporairement cette bataille face aux attaques du Service des Forêts des Etats-Unis et du soi-disant « système de justice » des Etats-Unis, mais nous pouvons encore arrêter la fabrication de neige et nous le ferons.

Nous invitons tous ceux qui ressentent dans leurs cœurs l’appel à résister, s’opposer et affronter Snowbowl à nous rejoindre dans l’esprit d’Idle No More [Ne nous laissons plus faire]. « Idle No More appelle tous les gens à se rejoindre dans une révolution qui honore et réalise la souveraineté Autochtone qui protège la terre et l’eau ». – www.idlenomore.ca

Nous respectons la diversité des tactiques et encourageons l’organisation fondée sur l’affinité. Nous appelons aussi à d’autres actions aux dates suggérées et en tous autres lieus.

Notre action est notre prière.

 

Voir tous les articles précédents sur la lutte pour les San Francisco Peaks
Voir résumé de l’histoire de la station de ski et de la lutte pour les Pics