Par Brenda Norrell
Censored News
28 février 2024
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

WASHINGTON – La Commission Interaméricaine des Droits Humains a entendu des témoignages de Navajos, Utes, et Lakota Oglala, sur les impacts de l’exploitation d’uranium sur les droits humains des Peuples Autochtones, à Washington, le 28 février 2024.

« Nahasdzáán Shimá – Notre Mère la Terre – fournit tout ce dont nous avons besoin pour nous maintenir en vie – les quatre choses dont les Navajos parlent – l’air, l’eau, le sol et la lumière – et c’est chez nous » dit Edith Hook, Présidente de l’Association de la Communauté de la Route de Red Water Pond.

« Nous avons vécu avec ce tueur silencieux sans en connaitre les dangers. Après le début de l’extraction, après que la mine ait été creusée, nous ne nous sommes pas rendu compte que nous étions contaminés. »

« Quand nous étions enfants et jouions et gardions les moutons, nous ne comprenions pas que nous étions exposés à des radiations dangereuses » dit Edith Hood.

Elle remercia la commission pour l’avoir entendue et ajouta « Notre propre gouvernement tribal ne nous écoute pas. »

La Commission Interaméricaine des Droits Humains avait été d’accord pour une audience thématique sur comment les politiques d’exploitation de l’uranium avaient conduit à des violations des droits humains dans les communautés Autochtones dans tout le pays. Ça coïncide avec la recrudescence de l’extraction d’uranium, dit le représentant du Centre de Droit Environnemental du Nouveau-Mexique.

« Comme les États-Unis ont mis les bouchées doubles sur la base de l’idée fausse selon laquelle l’énergie nucléaire serait une solution à la crise climatique, l’industrie de l’uranium commence à bénéficier de cadeaux de généreux contribuables à toute l’industrie nucléaire. »

« Des subventions du gouvernement Biden ont stimulé l’extraction d’uranium au point de rouvrir 3 mines en quelques mois, en Utah, dans le Wyoming et en Arizona, près du Grand Canyon. Comme ça a toujours été le cas depuis l’aube de l’Age Atomique, les effets de l’extraction d’uranium ont été largement mis de côté dans le débat sur l’énergie nucléaire. »

Energy Fuels dit accroitre la production d’uranium aux États-Unis, comme les prix atteignent leur niveau le plus haut depuis 16 ans. Energy Fuels avait dit en décembre que la production d’uranium serait augmentée dans trois mines, Pinyon Plain près du Grand Canyon, et La Sal et Pandora dans le sud-est de l’Utah.

Le minerai des trois mines, en 2024, sera entassé à l’usine d’Energy Fuels de White Mesa, en Utah, pour être traité en 2025. Ils préparent aussi deux mines, Whirlwind dans le sud-est de l’Utah, et Nichols Ranch au centre du Wyoming, pour démarrer la production d’uranium d’ici un an, dit Energy Fuels.

L’extraction d’uranium a commencé à Pinyon Plain et menace maintenant l’eau des Havasupai qui vivent dans le Grand Canyon. La mine menace aussi les Navajos, les Hopis, les Utes et les résidents du sud-ouest, le long de la route de transport du minerai d’uranium, du Grand Canyon à l’usine d’Energy Fuels dans le sud-est de l’Utah.

Le Centre de Droit de l’Environnement du Nouveau-Mexique dit :

L’audience thématique doit permettre aux communautés Autochtones, qui vivent depuis des générations avec les déchets de l’extraction et du traitement de l’uranium historiques, de tenir les officiels du gouvernement des États-Unis pour responsables de n’avoir jamais pris de mesures pour régler le problème des déchets de la production d’uranium efficacement.

  • Pour Red Water Pond, Edit Hood, Diné dit « Il n’y avait pas de respect pour les gens qui vivaient sur ces terres, et certainement pas de respect pour notre Mère la Terre. Le gouvernement connaissait les risques et les dangers mais a négligé d’en informer notre peuple. »
  • Yolanda Badback, Ute de Ute Mountain, décrivit ce que c’était de vivre à côté de l’usine de White Mesa, au sud-est de l’Utah. Les représentants des États-Unis prétendent que le gouvernement Biden a entamé une consultation et que la Commission de Régulation Nucléaire est attachée aux droits des Autochtones – ce ne sont que des camouflages de ce long héritage de cancers et de morts de l’extraction d’uranium, des déchets radioactifs et de la décharge de l’industrie nucléaire dans les terres Autochtones.
  • Tonia Sands, Oglala, dit « Des gens viennent du monde entier pour partager la connexion que nous avons avec l’eau, la terre et nos parents maintenant silencieux ». Tout en décrivant la beauté de la culture Lakota, elle souligne que l’extraction d’uranium conduit à un accroissement des cérémonies de guérison et à la contamination par les radiations de ceux qui participent à la cérémonie. Et maintenant, il y a la menace de nouvelle extraction d’uranium. Elle dit, qu’alors que l’eau pompée dans la rivière Missouri est supposée sauver les Lakotas de la contamination de leur propre eau, en fait ça apporte de l’eau contaminée par l’uranium du Wyoming à cause du manque de filtrage.
  • Carletta Tilousi, Havasupai, a témoigné de l’exploitation d’uranium qui menace maintenant l’eau Supai dans le Grand Canyon. « C’est un problème grave et urgent » dit-elle à la Commission Interaméricaine des Droits Humains. La Tribu Havasupai demande que la Commission présente leur affaire à la Cour Interaméricaine pour obtenir un ordre exigeant l’adoption de mesures provisoires. L’héritage de l’extraction d’uranium dans le sud-ouest, c’est la mort par cancer et les mines d’uranium abandonnées non nettoyées. Maintenant, la contamination menace le Colorado. C. Tilousi demande à la Commission de faire pression pour que les États-Unis changent la loi de 1872 qui autorise les compagnies internationales à s’emparer de terres publiques pour leurs mines.
  • Big Wind Carpenter Northern Arapaho. « Ils ont redéfini le nucléaire comme énergie verte » dit Big Wind Carpenter à la Commission Interaméricaine sur les droits humains. « Les dommages fait à notre terre natale sont loin d’être verts. Nos communautés et notre terre ont souffert assez longtemps. » En territoire Arapaho, dans le Wyoming, l’extraction et le traitement d’uranium ont empoisonné la terre et laissé des impacts éternels pour des sites sacrés, l’eau et les générations futures. Les partisans du nucléaire ont souvent réduit au silence les voix de ceux qui souffrent le plus de ses effets. « Nous exigeons la justice environnementale » dit Carpenter, pressant la Commission de tenir pour responsables ceux qui exploitent les ressources.

Jonathan Perry, coordinateur de l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, dit « C’est une bonne occasion pour les communautés Autochtones de la ligne de front, de faire connaitre les injustices qu’ils continuent d’endurer. L’héritage de l’industrie de l’uranium continue de frapper beaucoup d’Autochtones à travers le continent, sans vraies solutions du gouvernement des États-Unis. »

Larry King, ENDAUM, dit “Nous n’avons qu’une Terre Mère, et en tant que gardiens, nous avons TOUS la responsabilité de protéger notre Mère la Terre si nous voulons laisser un environnement sain à nos générations futures.

Eric Jantz, directeur du Centre de Droit Environnemental du Nouveau-Mexique, dit « Depuis des décennies, le lamentable record du gouvernement des États-Unis concernant les droits humains liés à l’exploitation d’uranium dans les communautés Autochtones, a été ignoré. C’est la première fois que le gouvernement des États-Unis est appelé à expliquer pourquoi la politique d’extraction d’uranium des États-Unis continue à détruire les communautés Indigènes. »

Il s’agit des projets de réservoirs de la firme Nature & People First, qui a son siège à Paris. Ch. P.

Des décennies d’extraction de charbon ont déjà vidé les nappes phréatiques et les sources de Black Mesa

Par Tó Nizhóní Ání
15 février 2024
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

FLAGSTAFF, Arizona – Prenant en compte l’opposition largement répandue de la communauté et de la Tribu, la Commission Fédérale de Régulation de l’Energie a refusé un permis préliminaire pour trois projets d’énergie hydraulique au sud-est de Kayenta, dans la Nation Navajo, en Arizona. En refusant les demandes, les commissaires ont annoncé une nouvelle politique, de ne plus accorder de permis pour des projets sur des terres tribales sans le soutien des tribus.

« C’est difficile à exprimer, mais nous, à Tó Nizhóní Ání ne pourrions être plus heureux qu’avec cette décision. Nous voulons remercier tous ceux qui ont joué un rôle crucial en intervenant dans ce projet, auprès des communautés de Dzíł Yíjiin (Black Mesa) pour leur confiance donnée afin d’assurer que nos terres et nos eaux soient protégées. Ahéhee’ t’áá’nółtso ! Náásgóó nee’niji’ dooleeł. » – Adrian Herder, #NoBMPSP Campaign Lead, Tó Nizhóní Ání.

La Nation Navajo, des Autochtones et des groupes de préservation se sont opposés aux Projets de Réservoirs au nord, à l’est et au sud de Black Mesa, en partie parce que les développeurs avaient fait une demande de permis préliminaire sans obtenir d’abord le consentement de la Tribu et des communautés proches. Des groupes se sont aussi opposés aux projets parce qu’ils auraient détruit des terres, déplacé des gens et dérangé l’utilisation des sols, continué à vider les nappes phréatiques et les rivières, et détruit des sites préhistoriques et un habitat d’espèces menacées, comme la chouette mexicaine. Les traces et les demandes en eau des projets auraient aggravé les problèmes causés par des décennies d’extraction de charbon.

« Nous sommes soulagés d’apprendre que toutes les propositions de pompage et de réservoirs soumis à la Commission Fédérale de Régulation de l’Énergie ont été refusées, » dit Robyn Jackson de Diné C.A.R.E. « Notre montagne sacrée femelle à Black Mesa a été protégée. Beaucoup de gratitude pour Tó Nizhóní Ání, au Centre pour la Diversité Biologique et, bien sûr, aux régulateurs fédéraux qui ont rejeté ces horribles propositions. Nous sommes aussi soulagés que les autres propositions de réservoirs qui auraient profané notre montagne sacrée mâle Chuska, aient aussi été refusées, parce que ça aurait dévasté notre biodiversité, des communautés et la culture Diné. »

Les commissaires ont écrit, dans le texte de leur décision : « Pour éviter que des permis soient refusés, les demandeurs potentiels devraient travailler étroitement avec les parties Tribales avant de remplir leurs demandes, afin de s’assurer que les Tribus sont entièrement informées des projets proposés sur leurs terres et déterminer si elles sont prêtes à prendre en considération le développement du projet. Ici, étant donné que les projets proposés se situaient entièrement sur les terres de la Nation Navajo, et que la Tribu avait déclaré s’opposer à l’attribution de permis, nous rejetons les trois demandes. »

« Les officiels fédéraux ont absolument raison d’exiger que les développeurs consultent les Tribus et obtiennent leur soutien, avant d’accorder des permis pour des projets sur des terres Tribales, » dit Taylor McKinnon, directeur pour le sud-ouest du Centre pour la Diversité Biologique. « L’échec de ces propositions désastreuses est une grande victoire pour les gens, les plantes et les animaux de Black Mesa, et pour la justice environnementale. »

Devant s’étendre sur 64 kilomètres sur l’escarpement sud-est de Black Mesa, les projets auraient pompé l’eau jusqu’aux réservoirs en haut de la colline, dans les périodes où les prix de l’électricité et leurs revenus seraient bas et l’auraient retournée à des réservoirs en bas quand les prix seraient hauts. Les demandes indiquaient comme sources d’eau potentielles les nappes phréatiques sous Black Mesa et sous le Colorado et la rivière San Juan, sans preuve qu’elles soient disponibles ni droits légaux sur ces sources.

Les projets prévoyaient huit nouveaux réservoirs sur 154 km², ce qui correspond à environ 60% de la surface actuelle du Lac Powell. Les remplir aurait demandé 555 milliards de litres d’eau, une part énorme de ce qui reste du Fleuve Colorado [N.B. qui n’est déjà plus un fleuve puisqu’il n’atteint plus l’océan]. Même dans le scénario le plus favorable, la perte par évaporation estimée pourrait être de 9,9 milliards de litres par an, ce qui est près du double de l’épuisement des nappes phréatiques durant l’époque de l’extraction de charbon.

Des décennies d’extraction de charbon ont déjà passablement vidé les nappes phréatiques et les sources qui en dépendent. L’eau des rivières San Juan et Colorado est déjà sur-allouée et leur utilisation est en train d’être réduite à cause du changement climatique et des sècheresses qui en diminuent le débit. Les nappes phréatiques et les rivières fournissent de l’eau aux gens et aux espèces menacées.

Tó Nizhóní Ání, Citoyens Diné Contre la Ruine de notre Environnement [Diné C.A.R.E.] et le Centre pour la Diversité Biologique ont présenté des motions l’an dernier, pressant la Commission de rejeter les projets hydroélectriques de Black Mesa.

Contacts :
Adrian Herder, Tó Nizhóní Ání, +1 928 380-3914, a.herder92@gmail.com
Robyn Jackson, Diné C.A.R.E., +1 928 228-5806, robyn.jackson@dine-care.org
Taylor McKinnon, Center for Biological Diversity, +1 801 300-2414, tmckinnon@biologicaldiversity.org

Le musicien et compositeur Hopi Ryon Polequaptewa

Par Brenda Norrell
Censored News
3 février 2024
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Chants de l’Eau

Des Voix Autochtones du Plateau du Colorado s’élèvent en opposition à l’extraction d’uranium dans le Grand Canyon

FLAGSTAFF, Arizona – Dans un bel hommage, Ed Kabotie, Hopi, a interprété « The Trail » [La Piste], en l’honneur de ceux qui ne sont plus là, qui voyagent parmi les étoiles, au cours de Rumble on the Mountain, qui a duré sept heures, au Théâtre l’Orpheum, samedi dernier.

Ed Kabotie a remémoré l’artiste Diné Baje Whitehorne Sr., Rainy Ortiz, fille de Simon Ortiz et Joy Harjo, et le Diné Klee Benally.


Radmilla Cody, Sage Bond, Ed Kabotie

Avec un extraordinaire plateau de stars, au cours du 10ème Rumble on the Mountain, Kabotie a parlé de guerre, une guerre de paradigmes et de philosophies, et de l’extractivisme industriel qui ne respecte pas les gens ni la valeur du territoire.

Ed Kabotie et les Tha Yoties ont interprété « War » en l’honneur des Havasupai.
« Cette petite Réserve dans le Grand Canyon nous a appris à combattre. »
Photo Carletta Tilousi

La guerre, c’est maintenant le combat contre la mine d’uranium dans le Grand Canyon, qui menace l’eau du Petit Colorado et l’eau potable des Supai.

« Coyote Soldier » exprimait le mode de vie Hopi d’humilité et de lutte pour protéger l’eau. Leur chanson « Génocide », parlait de l’Holocauste Américain. Kabotie et Tha Yoties ont été rejoints sur scène par la chanteuse Diné-Apache Sage Bond.
« Il n’y a pas de paix sans justice » rappelle la chanson « Génocide ».

Appelant tout le monde à crier ‘Haul No!’ Kabotie dit que le transport d’uranium de la mine – qui venait juste de commencer dans le Grand Canyon, dans le nord de l’Arizona – à l’usine de traitement de White Mesa, dans le sud-est de l’Utah, est une menace pour tous ceux qui vivent le long des trajets de transport. L’uranium transporté en camions, menace tout le monde, du Grand Canyon à Williams, à travers les terres Hopi et Navajo, et finalement les Utes de White Mesa.

L’usine de traitement d’Energy Fuels est à White Mesa, territoire ancestral des Utes de White Mesa, déjà dévasté par des années de largage de déchets radioactifs.

Leona Morgan, Diné membre de ‘Haul No!’, dit « Nous sommes fatigués d’être une colonie de ressources. »
« Nous ne sommes pas une zone de sacrifice » dit Leona, se référant aux nouveaux projets de mines d’hydrogène dans la Nation Navajo.
« La Nation Navajo en a assez d’être creusée pour l’extractivisme. »

Leona a prévenu du projet de Biden de tripler la production mondiale d’énergie nucléaire. Elle souligna qu’il n’y avait pas de place pour mettre les déchets des centrales nucléaires – des déchets radioactifs pour toujours.

Leona dit que Holtec International avait été empêché de construire la plus grande décharge de déchets radioactifs au monde, au Nouveau-Mexique, l’an dernier. Ça a été empêché par une loi de l’état du Nouveau-Mexique, après que la Commission de Régulation Nucléaire des États-Unis ait déjà délivré un permis. Une autre décharge de déchets radioactifs a été bloquée au Texas.

« Nous pouvons arrêter la mine Pinyon Plain, dit Leona. La mine, appelée jusqu’à maintenant Canyon Mine, a déjà violé des lois.
Bien que la mine n’ait commencé ses opérations que récemment, Leona dit que de l’uranium avait déjà été transporté dans des camions banalisés à l’usine de traitement de White Mesa, en Utah.

Les opérateurs de la Mine du Canyon ont déjà été pris en train de pulvériser de l’eau contaminée par l’uranium sur des terres du Service des Forêts, près du Grand Canyon. La semaine dernière, un tracteur s’était retourné, ce qu’ils ont signalé.
Leona a demandé au public d’aller surveiller la mine d’uranium, qui se trouve sur des terres publiques, et de signaler les violations.

Leona a expliqué comment Haul No! était né de l’inquiétude causée par Energy Fuels, propriétaire d’une mine d’uranium sur la montagne sacrée des Diné, le Mont Taylor, au Nouveau-Mexique. Puis, il y a eu la menace de la mine d’uranium d’Energy Fuels, Canyon Mine/Pinyon Plain, près du Grand Canyon.

Leona dit que la menace était que deux mines pourraient transporter de l’uranium à travers la Nation Navajo, qui a des lois interdisant l’extraction et le transport d’uranium en terre Diné.

Leona rappela les discussions qu’elle avait eu avec Serena Riggs, de la lutte pour protéger la Confluence, et avec Klee Benally.
« Nous étions assis autour de la table, discutant de nos inquiétudes, et Klee Benally dit ‘On l’appellera Haul No!’ »
« C’est comme cela que Haul No! A commencé, » dit Leona.

Il fut montré une vidéo du premier Rumble on the Mountain, avec un discours de Vernon Masayesva, Hopi de Hotevilla et ex-président, qui encourageait à chercher un nouveau paradigme dans la vie.
Photo Black Mesa Trust.

« L’eau c’est la vie, sans eau la vie n’existe pas. »

Il parlait des Pics sacrés San Francisco comme d’une Kiva sacrée, il disait que les gens devaient maintenant aller au-delà d’ici, et dans le monde, pour assurer qu’il y aura une continuité au-delà du Quatrième Monde des Hopis.

Les gens doivent imaginer le Cinquième Monde.

« Nous venons de la mer, l’eau est ce qui nous connecte tous. Tous ensemble, nous pouvons ramener le sacré à la Terre, notre mère, que nous avons insultée. »

« Elle nous appelle à l’aide, mais personne ne semble écouter. Mais maintenant, nous les Autochtones devons nous exprimer et dire que l’eau n’est pas une chose qu’on vend ou achète, l’eau est sacrée, l’eau est spirituelle. »

« L’Eau nous relie au Créateur. »

Des savants et des ingénieurs croient qu’ils peuvent contrôler et gérer l’eau, et ils ont placé des centaines de réservoirs sur le Fleuve Colorado.

« Ça a perturbé notre voyage de retour vers la mer. »
« Maintenant le fleuve s’assèche. »
« Nous ne contrôlons pas l’eau, c’est l’eau qui contrôle. C’est le nouveau paradigme. »
« C’est qui nous sommes en tant qu’Autochtones. Ce que nous faisons à l’eau, nous le faisons à nous-mêmes. »

Radmilla Cody a exprimé de la solidarité avec la Palestine et les bénédictions de ses chansons.

Le groupe Innastate, Pueblo Jemez, a célébré sa dixième année, en même temps que Rumble.

La soirée a été terminée par le groupe Summit Dub Squad avec le reggae « Sovereign Land » et « Hop Ska Honey ».

Rumble on the Mountain 10 a été produit avec le soutien de Wild Arizona, Protégez le Grand Canyon, le Sierra Club, le Grand Canyon Trust, la Radio Publique Hopi KUYI, le Centre pour la Diversité Biologique et Haul No!

Voir la Déclaration de la Tribu Havasupai à Propos d’Energy Fuels

Par Brenda Norrell
Censored News
26 janvier 2024

Traduction Christine Prat

OAKLAND, Californie – Un dernier témoignage conclut l’audience d’aujourd’hui sur la complicité du Président Biden dans un génocide. Une plainte avait été déposée par le Centre pour les Droits Constitutionnels au nom de Palestiniens, auprès de la Cour fédérale d’Oakland, en Californie.

Le Centre pour les Droits Constitutionnels dit que Biden n’avait pas respecté la Convention sur le Génocide. « Non seulement les États-Unis ne l’ont pas empêché, mais ont activement poussé au plus grave des crimes. »

Biden et des membres du gouvernement ont essayé aujourd’hui d’empêcher l’affaire d’avancer à la Cour fédérale. Cependant, le Juge de District Jeffrey S. White a systématiquement rejeté [les objections de] l’avocat de Biden et autorisé les témoignages.

Le Dr. Barry Trachtenberg, titulaire de la chaire d’Histoire Juive de l’Université de Wake Forest, en Caroline du Nord, est un spécialiste de l’Holocauste et du génocide, et a témoigné pour les plaignants en tant qu’expert.

« Les génocides détruisent leurs propres preuves » dit Trachtenberg à la Cour, soulignant que, dans des cas de génocide, les archives, les vestiges historiques et « les gens eux-mêmes » sont détruits par ceux qui l’ont perpétré.

L’avocat de Biden a tenté d’empêcher le témoignage de Trachtenberg, mais le Juge fédéral qui présidait, le Juge Jeffrey S. White, a rejeté les objections et autorisé le témoignage de l’expert.

Le Dr. Trachtenberg a parlé des questions « d’action et d’intention » concernant un génocide. Il a cité des officiels Israéliens qui ont dit que ni eau ni nourriture ne seraient autorisées jusqu’à ce que les Gazaouis disparaissent complètement.

Trachtenberg se réfère à ces déclarations d’intention. Il remarque que dans les cas de génocide, l’intention n’est habituellement pas aussi ouvertement déclarée qu’elle l’a été par les officiels Israéliens.

L’universitaire cite le Président Israélien : « Tous les Gazaouis sont responsables. » Et le ministre de la défense Israélien : « Pas de nourriture, ni d’eau, ni d’électricité. »

Il a aussi cité le ministre Israélien de l’énergie : « Pas d’eau, pas une seule batterie ne sera donnée. »

« Tout ce que nous craignions, et d’avantage, est en train de se dérouler » dit Trachtenberg.

Il y a maintenant plus de 26000 morts.

Il dit que les violations de la Convention de 1948 sur le Génocide, adoptée par les Nations Unies, incluent la privation de nourriture et d’eau.

Trachtenberg dit que les tunnels étaient inondés.
« Ils mettent du sel dans la terre, ce qui empêchera les plantes alimentaires de pousser, » dit-il, ajoutant que cela empêchera les Palestiniens de cultiver et de survivre sur le territoire.

Les bombes qu’ils utilisent viennent des États-Unis, nous pouvons intervenir sur ce plan, dit le professeur.
Des missiles Hellfire, des bombes de plus de 4 tonnes, sont envoyées par les États-Unis.
« Contrairement à l’intention du Congrès » dit-il, ajoutant que Biden semble soutenir une guerre sans l’approbation du Congrès.

L’avocat de Biden a alors objecté, mais le Juge White a rejeté l’objection et autorisé le témoignage de l’universitaire.

« Nous ne voulons pas que ça se reproduise » dit Trachtenberg parlant de l’Holocauste et remarquant qu’il y a un Musée de l’Holocauste sur l’Avenue Nationale à Washington D.C., le Musée du Mémorial de l’Holocauste.

Après que les plaignants aient témoigné, le Juge White a demandé ce que la Cour pouvait faire, et devrait faire.

« Depuis que nous sommes ici aujourd’hui, des gens ont perdu des membres de leur famille » répondit l’avocate du Centre pour les Droits Constitutionnels.

L’avocate principale Pam Spees dit que, quand la plainte avait été déposée, il y avait eu 11000 Palestiniens tués.
Maintenant, comme la Cour l’a reconnu, il y en a plus de 25000.
« Le génocide en cours a rompu l’équilibre que la loi demande à cette Cour de maintenir. »

Pam Spees souligna le nombre gigantesque de travailleurs des médias et de la santé tués.

Maintenant, les Palestiniens font face à une famine catastrophique.

Elle dit que les États-Unis jouaient un rôle dans le refus Israélien d’aide humanitaire et de nourriture, ainsi que dans la fourniture d’armes.
Toutes les bombes sont venues des États-Unis.

Un avocat de Biden prétend que cette affaire ne peut se poursuivre et affirme que la Cour n’a pas la juridiction dans ce cas.

Pour terminer, le Juge White dit que les détails décrits sont « horribles » et qu’il n’y a pas de mots pour les qualifier.
Le Juge White dit que le témoignage de l’universitaire est maintenant dans les fichiers concernant le génocide.
Le juge dit que c’était l’affaire la plus difficile de tous les temps, factuellement et légalement.
Quelles sont les limites du pouvoir de la Cour, en termes de Constitution, dit-il.
La Cour a pris cette affaire en délibéré.

Pendant l’audience de quatre heures, des Palestiniens ont témoigné de l’assassinat de membres de leur famille par les bombes et les armes Israéliennes.

Dans la salle du tribunal, un membre de Défense des Enfants Palestine a témoigné par Zoom.
« Tous les hôpitaux sont attaqués. » Il n’y a ni nourriture ni eau.

Khaled Quzmar témoignait au nom de Mohammad Abu Rukbeh, chercheur de terrain de Défense des Enfants, et plaignant : « Quand les forces Israéliennes ont tiré sur la mère de Mohammad, j’ai essayé par toutes les organisations humanitaires de la faire sortir. Mais il y a des milliers de blessés, et les médecins ont dû lui couper la jambe. »

« Gaza est devenu un cimetière d’enfants. »
Á Gaza, maintenant, les enfants ne rêvent pas, ne pensent pas au futur, ils ne pensent qu’à rester en vie.

Défense des Enfants a dit aujourd’hui, « Mohammad est un plaignant dans cette affaire, mais il n’a pas pu participer à l’audience d’aujourd’hui, parce que lui et sa famille vivent dans une tente au sud de Gaza. Nous ne pouvons pas maintenir de contact régulier avec lui, et il faut quelquefois attendre une semaine entre deux mises à jour. »

Le Palestinien Américain Basim Elkarra a témoigné que des membres de sa famille avaient été tués ce jour.
Plus de 74 membres de la famille ont été tués depuis octobre. Il venait juste de recevoir la nouvelle aujourd’hui que d’autres membres de la famille avaient été tués.
Des vieillards de plus de 90 ans sont en train de mourir. Ils sont ceux qui transmettent les traditions et la culture et ils meurent de manque de nourriture et d’eau. Les gens meurent de problèmes de santé et de conditions sanitaires déplorables. L’eau est contaminée. Des cimetières sont passés au bulldozer et les gens ne sauront pas si leurs parents sont enterrés.
« Maintenant, des bombes de deux tonnes sont larguées. » Elles étaient lâchées au Vietnam, mais pas directement sur les gens. Maintenant, elles sont larguées sur des hôpitaux et des camps de réfugiés.
Ces bombes sont fabriquées ici et payées par les dollars des contribuables des États-Unis.
Plus de bombes sont tombées sur Gaza que sur Hiroshima.

« Ça fait très mal » dit-il de la présidence de Biden.
Des familles entières ont été décimées.
Elkarra dit, qu’étant en Amérique, il se sentait extrêmement coupable parce que les bombes viennent d’ici, des États-Unis.
Il dit qu’Israël avait appelé à la boucherie d’hommes, de femmes et d’enfants, même d’animaux. Et pourtant, les porte-parole de Biden auprès de la presse continuent d’essayer de le justifier.

Des églises et des mosquées anciennes sont détruites. Des antiquités sont détruites et pillées. Biden et les États-Unis ne se contentent pas de laisser le génocide se dérouler, ils sont entièrement complices.

Basim Elkarra, un dirigeant des droits civiques, est directeur du Conseil sur les Relations Américaines-Musulmanes pour Sacramento, en Californie.

Un Palestinien Américain a témoigné que plus de 100 membres de sa famille ont été tués en Palestine. Il a décrit les bombardements et la mort des membres de sa famille.
« C’est terrifiant. »
Une des mères de la famille lui a dit que son fils était encore sous les décombres. Les gens ont creusé avec leurs mains, « mais c’est tout ce qu’on peut faire. »

Israël rend la Palestine invivable. Les gens craignent la mort et la famine, et, s’ils partent, ils ont peur de ne pas pouvoir revenir.
« Nous sommes témoins d’un génocide en cours. »
« Le massacre continue. »
« Les gens au pouvoir qui peuvent l’arrêter sont complices. »
« Les gens sont piégés dans les champs de la mort. »

Il presse Biden et des membres du gouvernement de faire ce qu’ils peuvent pour arrêter ce massacre.

Cour Fédérale du Nord de la Californie, Oakland, vendredi 26 janvier 2024.

Gaza 17 octobre 2023, photo Ali Jadallah, Anadolu Agency

Par Brenda Norrell
Censored News
21 janvier 2024

Aux États-Unis, le Centre pour les Droits Constitutionnels a annoncé que son affaire de génocide contre le Président Biden commençait par une audience à la Cour fédérale d’Oakland, en Californie, vendredi 26 janvier 2024.

La plainte pour génocide, Defense for the Children International, Palestine, contre Biden, a été déposée en novembre 2023 par le Centre pour les Droits Constitutionnels et le co-conseil de San Francisco Van Der Hout, contre le Président, le Secrétaire aux Affaires Étrangères et le Secrétaire à la Défense.

La poursuite a été déposée au nom de deux organisations des droits humains Palestiniennes, et de huit Palestiniens aux États-Unis et en Palestine.

« La plainte accuse le gouvernement des États-Unis de ne pas avoir empêché et d’être complice du génocide en cours du peuple Palestinien par Israël, et demande à la Cour d’ordonner au gouvernement Biden de cesser tout soutien diplomatique et militaire, et de se conformer à ses obligations légales en loi internationale et fédéral » dit le Centre pour les Droits Constitutionnel.

« L’audience sur la demande d’injonction préliminaire et la motion du gouvernement de rejeter l’affaire, devait avoir lieu vendredi 26 janvier. »

La plainte déclare que les États-Unis ont transféré en Israël au moins 15000 bombes, plus de 50000 obus d’artillerie de 155mm, qui, par définition, ne font pas de distinction [de cibles]. Le Premier Ministre Israélien Benyamin Netanyahu a aussi remercié le Président Biden le 10 décembre, pour la livraison en urgence de 14000 obus pour tanks, selon le Centre pour les Droits Constitutionnels, le 23 décembre, ajoutant à la plainte.

« Les déclarations des plaignants ajoutent au nombre de dégâts et de morts – entre autres, au moins 50 membres de la famille étendue de Ahmed Abofoul, de Al Haq [organisation de défense des droits humains depuis 1979] – initialement comptés quand ils ont déposé leur plainte à la mi-novembre, ce qui souligne la nécessité d’une injonction immédiate » dit le CDC.

« Le nombre de morts est insondable pour moi » écrivait le plaignant A.N. dans l’une des déclarations soumises.

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L’Afrique du Sud Invoque la Convention sur le Génocide à la Haye

L’Afrique du Sud s’est référée à la Convention sur le Génocide pour présenter son affaire devant la Cour Internationale de Justice à la Haye.

« L’Afrique du Sud soutient à la Haye qu’Israël viole la Convention sur le Génocide de 1948, établie suite à l’Holocauste, qui demande que tous les pays empêchent la répétition de tels crime. Elle a déposé auprès de la Cour un document de 84 pages qui détaille les actes qui, selon elle, équivalent à un génocide à Gaza » selon Al Jazeera.

Adila Hassim, un avocat représentant l’Afrique du Sud, dit à la Cour Internationale de Justice qu’Israël avait violé l’Article II de la Convention sur le Génocide, qui inclut « l’extermination de masse » de Palestiniens à Gaza.

« Israël largue 6000 bombes par semaine » dit Hassim.

« Personne n’est épargné. Même pas les nouveau-nés. Des dirigeants des Nations Unies l’ont qualifié de cimetière pour enfants. »

La Cour Internationale Criminelle, ICC, Demande à Enquêter sur les Crimes de Guerre d’Israël

Le Mexique et le Chili ont demandé cette semaine à une autre Cour, la Cour Internationale Criminelle, d’enquêter sur les crimes de guerre d’Israël en Palestine. Les deux pays en ont rejoint d’autres pour demander d’urgence une enquête sur les crimes de guerre d’Israël en novembre 2023 : Afrique du Sud, Bengladesh, Bolivie, les Comores et Djibouti.

En Bolivie, Evo Morales a dit « Une fois de plus, les États-Unis violent la Charte des Nations Unies en bombardant illégalement le Yémen. Ils n’ont aucune autorité morale pour parler de droits humains, de liberté ou de justice. Ils sont co-responsables du génocide subit par les Palestiniens. »

Les crimes de guerre continuent, Israël continue de bombarder des hôpitaux, des universités, des habitations, des camps de réfugiés et des écoles des Nations Unies en Palestine. Plus de 100 journalistes en Palestine, ont été visés et assassinés par Israël.

La famine et les maladies sont maintenant les principales menaces maintenant, alors que les Palestiniens cherchent des abris, de la nourriture, de l’eau, et essaient d’échapper aux bombardements incessants d’Israël, avec des fonds et des armes de États-Unis.

Des millions de gens manifestent, des bateaux Israéliens sont bloqués, ainsi que des médias U.S.

Des millions de manifestants défilent et protestent partout dans le monde, du blocage de bateaux à Melbourne, Australie, à la fermeture des usines des fabricants d’armes Israéliens Elbit Systems en Angleterre – le monde s’est levé pour défendre les Palestiniens.

Des manifestants ont bloqué l’entrée du New York Times et publié « The New York Crimes », pour révéler les préjugés du journal et le fait de n’avoir pas défendu les médias de Palestine, dont les journalistes sont systématiquement assassinés par Israël.

Partout dans le monde, des centaines de milliers de manifestants témoignent leur solidarité – en Angleterre, au Yémen, en Afrique du Sud, au Maroc, en France, en Allemagne, au Japon, en Indonésie et en Irlande.

Dans un discours passionné au Parlement Européen, Clare Daly, membre du Parlement, a dit au « Boucher Biden » de ne plus prononcer le nom de l’Irlande.

« Les ancêtres d’Irlande dont vous prétendez descendre, vous rejettent. Laissez notre pays hors de votre bouche. »

« Les peuples d’Europe sont avec la Palestine et l’Afrique du Sud. »

Poursuite du Génocide de Biden en Californie

Les plaignants :
Defense For Children International – Palestine
Al Haq
Ahmed Abu Artema
Mohammed Ahmed Abu Rokbeh
Mohammad Herzallah
A.N.
Laila El Haddad
Waeil El Bhassi
Basim El Karra
Et le Dr. Omar El Najjar

Contre

JOSEPH R. BIDEN JR., Président des États-Unis, ANTONY J. BLINKEN, Secrétaire d’État Affaires Étrangères, LLOYD JAMES AUSTIN III, Secrétaire à la Défense, en leurs capacités officielles.

L’audience devait avoir lieu le 26 janvier 2024.

Le Centre pour les Droits constitutionnels dit que l’audience dans l’affaire Biden comprendrait des témoignages en direct des plaignants et d’experts.