Par Brenda Norrell
Censored News
26 janvier 2024

Traduction Christine Prat

OAKLAND, Californie – Un dernier témoignage conclut l’audience d’aujourd’hui sur la complicité du Président Biden dans un génocide. Une plainte avait été déposée par le Centre pour les Droits Constitutionnels au nom de Palestiniens, auprès de la Cour fédérale d’Oakland, en Californie.

Le Centre pour les Droits Constitutionnels dit que Biden n’avait pas respecté la Convention sur le Génocide. « Non seulement les États-Unis ne l’ont pas empêché, mais ont activement poussé au plus grave des crimes. »

Biden et des membres du gouvernement ont essayé aujourd’hui d’empêcher l’affaire d’avancer à la Cour fédérale. Cependant, le Juge de District Jeffrey S. White a systématiquement rejeté [les objections de] l’avocat de Biden et autorisé les témoignages.

Le Dr. Barry Trachtenberg, titulaire de la chaire d’Histoire Juive de l’Université de Wake Forest, en Caroline du Nord, est un spécialiste de l’Holocauste et du génocide, et a témoigné pour les plaignants en tant qu’expert.

« Les génocides détruisent leurs propres preuves » dit Trachtenberg à la Cour, soulignant que, dans des cas de génocide, les archives, les vestiges historiques et « les gens eux-mêmes » sont détruits par ceux qui l’ont perpétré.

L’avocat de Biden a tenté d’empêcher le témoignage de Trachtenberg, mais le Juge fédéral qui présidait, le Juge Jeffrey S. White, a rejeté les objections et autorisé le témoignage de l’expert.

Le Dr. Trachtenberg a parlé des questions « d’action et d’intention » concernant un génocide. Il a cité des officiels Israéliens qui ont dit que ni eau ni nourriture ne seraient autorisées jusqu’à ce que les Gazaouis disparaissent complètement.

Trachtenberg se réfère à ces déclarations d’intention. Il remarque que dans les cas de génocide, l’intention n’est habituellement pas aussi ouvertement déclarée qu’elle l’a été par les officiels Israéliens.

L’universitaire cite le Président Israélien : « Tous les Gazaouis sont responsables. » Et le ministre de la défense Israélien : « Pas de nourriture, ni d’eau, ni d’électricité. »

Il a aussi cité le ministre Israélien de l’énergie : « Pas d’eau, pas une seule batterie ne sera donnée. »

« Tout ce que nous craignions, et d’avantage, est en train de se dérouler » dit Trachtenberg.

Il y a maintenant plus de 26000 morts.

Il dit que les violations de la Convention de 1948 sur le Génocide, adoptée par les Nations Unies, incluent la privation de nourriture et d’eau.

Trachtenberg dit que les tunnels étaient inondés.
« Ils mettent du sel dans la terre, ce qui empêchera les plantes alimentaires de pousser, » dit-il, ajoutant que cela empêchera les Palestiniens de cultiver et de survivre sur le territoire.

Les bombes qu’ils utilisent viennent des États-Unis, nous pouvons intervenir sur ce plan, dit le professeur.
Des missiles Hellfire, des bombes de plus de 4 tonnes, sont envoyées par les États-Unis.
« Contrairement à l’intention du Congrès » dit-il, ajoutant que Biden semble soutenir une guerre sans l’approbation du Congrès.

L’avocat de Biden a alors objecté, mais le Juge White a rejeté l’objection et autorisé le témoignage de l’universitaire.

« Nous ne voulons pas que ça se reproduise » dit Trachtenberg parlant de l’Holocauste et remarquant qu’il y a un Musée de l’Holocauste sur l’Avenue Nationale à Washington D.C., le Musée du Mémorial de l’Holocauste.

Après que les plaignants aient témoigné, le Juge White a demandé ce que la Cour pouvait faire, et devrait faire.

« Depuis que nous sommes ici aujourd’hui, des gens ont perdu des membres de leur famille » répondit l’avocate du Centre pour les Droits Constitutionnels.

L’avocate principale Pam Spees dit que, quand la plainte avait été déposée, il y avait eu 11000 Palestiniens tués.
Maintenant, comme la Cour l’a reconnu, il y en a plus de 25000.
« Le génocide en cours a rompu l’équilibre que la loi demande à cette Cour de maintenir. »

Pam Spees souligna le nombre gigantesque de travailleurs des médias et de la santé tués.

Maintenant, les Palestiniens font face à une famine catastrophique.

Elle dit que les États-Unis jouaient un rôle dans le refus Israélien d’aide humanitaire et de nourriture, ainsi que dans la fourniture d’armes.
Toutes les bombes sont venues des États-Unis.

Un avocat de Biden prétend que cette affaire ne peut se poursuivre et affirme que la Cour n’a pas la juridiction dans ce cas.

Pour terminer, le Juge White dit que les détails décrits sont « horribles » et qu’il n’y a pas de mots pour les qualifier.
Le Juge White dit que le témoignage de l’universitaire est maintenant dans les fichiers concernant le génocide.
Le juge dit que c’était l’affaire la plus difficile de tous les temps, factuellement et légalement.
Quelles sont les limites du pouvoir de la Cour, en termes de Constitution, dit-il.
La Cour a pris cette affaire en délibéré.

Pendant l’audience de quatre heures, des Palestiniens ont témoigné de l’assassinat de membres de leur famille par les bombes et les armes Israéliennes.

Dans la salle du tribunal, un membre de Défense des Enfants Palestine a témoigné par Zoom.
« Tous les hôpitaux sont attaqués. » Il n’y a ni nourriture ni eau.

Khaled Quzmar témoignait au nom de Mohammad Abu Rukbeh, chercheur de terrain de Défense des Enfants, et plaignant : « Quand les forces Israéliennes ont tiré sur la mère de Mohammad, j’ai essayé par toutes les organisations humanitaires de la faire sortir. Mais il y a des milliers de blessés, et les médecins ont dû lui couper la jambe. »

« Gaza est devenu un cimetière d’enfants. »
Á Gaza, maintenant, les enfants ne rêvent pas, ne pensent pas au futur, ils ne pensent qu’à rester en vie.

Défense des Enfants a dit aujourd’hui, « Mohammad est un plaignant dans cette affaire, mais il n’a pas pu participer à l’audience d’aujourd’hui, parce que lui et sa famille vivent dans une tente au sud de Gaza. Nous ne pouvons pas maintenir de contact régulier avec lui, et il faut quelquefois attendre une semaine entre deux mises à jour. »

Le Palestinien Américain Basim Elkarra a témoigné que des membres de sa famille avaient été tués ce jour.
Plus de 74 membres de la famille ont été tués depuis octobre. Il venait juste de recevoir la nouvelle aujourd’hui que d’autres membres de la famille avaient été tués.
Des vieillards de plus de 90 ans sont en train de mourir. Ils sont ceux qui transmettent les traditions et la culture et ils meurent de manque de nourriture et d’eau. Les gens meurent de problèmes de santé et de conditions sanitaires déplorables. L’eau est contaminée. Des cimetières sont passés au bulldozer et les gens ne sauront pas si leurs parents sont enterrés.
« Maintenant, des bombes de deux tonnes sont larguées. » Elles étaient lâchées au Vietnam, mais pas directement sur les gens. Maintenant, elles sont larguées sur des hôpitaux et des camps de réfugiés.
Ces bombes sont fabriquées ici et payées par les dollars des contribuables des États-Unis.
Plus de bombes sont tombées sur Gaza que sur Hiroshima.

« Ça fait très mal » dit-il de la présidence de Biden.
Des familles entières ont été décimées.
Elkarra dit, qu’étant en Amérique, il se sentait extrêmement coupable parce que les bombes viennent d’ici, des États-Unis.
Il dit qu’Israël avait appelé à la boucherie d’hommes, de femmes et d’enfants, même d’animaux. Et pourtant, les porte-parole de Biden auprès de la presse continuent d’essayer de le justifier.

Des églises et des mosquées anciennes sont détruites. Des antiquités sont détruites et pillées. Biden et les États-Unis ne se contentent pas de laisser le génocide se dérouler, ils sont entièrement complices.

Basim Elkarra, un dirigeant des droits civiques, est directeur du Conseil sur les Relations Américaines-Musulmanes pour Sacramento, en Californie.

Un Palestinien Américain a témoigné que plus de 100 membres de sa famille ont été tués en Palestine. Il a décrit les bombardements et la mort des membres de sa famille.
« C’est terrifiant. »
Une des mères de la famille lui a dit que son fils était encore sous les décombres. Les gens ont creusé avec leurs mains, « mais c’est tout ce qu’on peut faire. »

Israël rend la Palestine invivable. Les gens craignent la mort et la famine, et, s’ils partent, ils ont peur de ne pas pouvoir revenir.
« Nous sommes témoins d’un génocide en cours. »
« Le massacre continue. »
« Les gens au pouvoir qui peuvent l’arrêter sont complices. »
« Les gens sont piégés dans les champs de la mort. »

Il presse Biden et des membres du gouvernement de faire ce qu’ils peuvent pour arrêter ce massacre.

Cour Fédérale du Nord de la Californie, Oakland, vendredi 26 janvier 2024.

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