Par Brenda Norrell
Censored News
26 janvier 2024

Traduction Christine Prat

OAKLAND, Californie – Un dernier témoignage conclut l’audience d’aujourd’hui sur la complicité du Président Biden dans un génocide. Une plainte avait été déposée par le Centre pour les Droits Constitutionnels au nom de Palestiniens, auprès de la Cour fédérale d’Oakland, en Californie.

Le Centre pour les Droits Constitutionnels dit que Biden n’avait pas respecté la Convention sur le Génocide. « Non seulement les États-Unis ne l’ont pas empêché, mais ont activement poussé au plus grave des crimes. »

Biden et des membres du gouvernement ont essayé aujourd’hui d’empêcher l’affaire d’avancer à la Cour fédérale. Cependant, le Juge de District Jeffrey S. White a systématiquement rejeté [les objections de] l’avocat de Biden et autorisé les témoignages.

Le Dr. Barry Trachtenberg, titulaire de la chaire d’Histoire Juive de l’Université de Wake Forest, en Caroline du Nord, est un spécialiste de l’Holocauste et du génocide, et a témoigné pour les plaignants en tant qu’expert.

« Les génocides détruisent leurs propres preuves » dit Trachtenberg à la Cour, soulignant que, dans des cas de génocide, les archives, les vestiges historiques et « les gens eux-mêmes » sont détruits par ceux qui l’ont perpétré.

L’avocat de Biden a tenté d’empêcher le témoignage de Trachtenberg, mais le Juge fédéral qui présidait, le Juge Jeffrey S. White, a rejeté les objections et autorisé le témoignage de l’expert.

Le Dr. Trachtenberg a parlé des questions « d’action et d’intention » concernant un génocide. Il a cité des officiels Israéliens qui ont dit que ni eau ni nourriture ne seraient autorisées jusqu’à ce que les Gazaouis disparaissent complètement.

Trachtenberg se réfère à ces déclarations d’intention. Il remarque que dans les cas de génocide, l’intention n’est habituellement pas aussi ouvertement déclarée qu’elle l’a été par les officiels Israéliens.

L’universitaire cite le Président Israélien : « Tous les Gazaouis sont responsables. » Et le ministre de la défense Israélien : « Pas de nourriture, ni d’eau, ni d’électricité. »

Il a aussi cité le ministre Israélien de l’énergie : « Pas d’eau, pas une seule batterie ne sera donnée. »

« Tout ce que nous craignions, et d’avantage, est en train de se dérouler » dit Trachtenberg.

Il y a maintenant plus de 26000 morts.

Il dit que les violations de la Convention de 1948 sur le Génocide, adoptée par les Nations Unies, incluent la privation de nourriture et d’eau.

Trachtenberg dit que les tunnels étaient inondés.
« Ils mettent du sel dans la terre, ce qui empêchera les plantes alimentaires de pousser, » dit-il, ajoutant que cela empêchera les Palestiniens de cultiver et de survivre sur le territoire.

Les bombes qu’ils utilisent viennent des États-Unis, nous pouvons intervenir sur ce plan, dit le professeur.
Des missiles Hellfire, des bombes de plus de 4 tonnes, sont envoyées par les États-Unis.
« Contrairement à l’intention du Congrès » dit-il, ajoutant que Biden semble soutenir une guerre sans l’approbation du Congrès.

L’avocat de Biden a alors objecté, mais le Juge White a rejeté l’objection et autorisé le témoignage de l’universitaire.

« Nous ne voulons pas que ça se reproduise » dit Trachtenberg parlant de l’Holocauste et remarquant qu’il y a un Musée de l’Holocauste sur l’Avenue Nationale à Washington D.C., le Musée du Mémorial de l’Holocauste.

Après que les plaignants aient témoigné, le Juge White a demandé ce que la Cour pouvait faire, et devrait faire.

« Depuis que nous sommes ici aujourd’hui, des gens ont perdu des membres de leur famille » répondit l’avocate du Centre pour les Droits Constitutionnels.

L’avocate principale Pam Spees dit que, quand la plainte avait été déposée, il y avait eu 11000 Palestiniens tués.
Maintenant, comme la Cour l’a reconnu, il y en a plus de 25000.
« Le génocide en cours a rompu l’équilibre que la loi demande à cette Cour de maintenir. »

Pam Spees souligna le nombre gigantesque de travailleurs des médias et de la santé tués.

Maintenant, les Palestiniens font face à une famine catastrophique.

Elle dit que les États-Unis jouaient un rôle dans le refus Israélien d’aide humanitaire et de nourriture, ainsi que dans la fourniture d’armes.
Toutes les bombes sont venues des États-Unis.

Un avocat de Biden prétend que cette affaire ne peut se poursuivre et affirme que la Cour n’a pas la juridiction dans ce cas.

Pour terminer, le Juge White dit que les détails décrits sont « horribles » et qu’il n’y a pas de mots pour les qualifier.
Le Juge White dit que le témoignage de l’universitaire est maintenant dans les fichiers concernant le génocide.
Le juge dit que c’était l’affaire la plus difficile de tous les temps, factuellement et légalement.
Quelles sont les limites du pouvoir de la Cour, en termes de Constitution, dit-il.
La Cour a pris cette affaire en délibéré.

Pendant l’audience de quatre heures, des Palestiniens ont témoigné de l’assassinat de membres de leur famille par les bombes et les armes Israéliennes.

Dans la salle du tribunal, un membre de Défense des Enfants Palestine a témoigné par Zoom.
« Tous les hôpitaux sont attaqués. » Il n’y a ni nourriture ni eau.

Khaled Quzmar témoignait au nom de Mohammad Abu Rukbeh, chercheur de terrain de Défense des Enfants, et plaignant : « Quand les forces Israéliennes ont tiré sur la mère de Mohammad, j’ai essayé par toutes les organisations humanitaires de la faire sortir. Mais il y a des milliers de blessés, et les médecins ont dû lui couper la jambe. »

« Gaza est devenu un cimetière d’enfants. »
Á Gaza, maintenant, les enfants ne rêvent pas, ne pensent pas au futur, ils ne pensent qu’à rester en vie.

Défense des Enfants a dit aujourd’hui, « Mohammad est un plaignant dans cette affaire, mais il n’a pas pu participer à l’audience d’aujourd’hui, parce que lui et sa famille vivent dans une tente au sud de Gaza. Nous ne pouvons pas maintenir de contact régulier avec lui, et il faut quelquefois attendre une semaine entre deux mises à jour. »

Le Palestinien Américain Basim Elkarra a témoigné que des membres de sa famille avaient été tués ce jour.
Plus de 74 membres de la famille ont été tués depuis octobre. Il venait juste de recevoir la nouvelle aujourd’hui que d’autres membres de la famille avaient été tués.
Des vieillards de plus de 90 ans sont en train de mourir. Ils sont ceux qui transmettent les traditions et la culture et ils meurent de manque de nourriture et d’eau. Les gens meurent de problèmes de santé et de conditions sanitaires déplorables. L’eau est contaminée. Des cimetières sont passés au bulldozer et les gens ne sauront pas si leurs parents sont enterrés.
« Maintenant, des bombes de deux tonnes sont larguées. » Elles étaient lâchées au Vietnam, mais pas directement sur les gens. Maintenant, elles sont larguées sur des hôpitaux et des camps de réfugiés.
Ces bombes sont fabriquées ici et payées par les dollars des contribuables des États-Unis.
Plus de bombes sont tombées sur Gaza que sur Hiroshima.

« Ça fait très mal » dit-il de la présidence de Biden.
Des familles entières ont été décimées.
Elkarra dit, qu’étant en Amérique, il se sentait extrêmement coupable parce que les bombes viennent d’ici, des États-Unis.
Il dit qu’Israël avait appelé à la boucherie d’hommes, de femmes et d’enfants, même d’animaux. Et pourtant, les porte-parole de Biden auprès de la presse continuent d’essayer de le justifier.

Des églises et des mosquées anciennes sont détruites. Des antiquités sont détruites et pillées. Biden et les États-Unis ne se contentent pas de laisser le génocide se dérouler, ils sont entièrement complices.

Basim Elkarra, un dirigeant des droits civiques, est directeur du Conseil sur les Relations Américaines-Musulmanes pour Sacramento, en Californie.

Un Palestinien Américain a témoigné que plus de 100 membres de sa famille ont été tués en Palestine. Il a décrit les bombardements et la mort des membres de sa famille.
« C’est terrifiant. »
Une des mères de la famille lui a dit que son fils était encore sous les décombres. Les gens ont creusé avec leurs mains, « mais c’est tout ce qu’on peut faire. »

Israël rend la Palestine invivable. Les gens craignent la mort et la famine, et, s’ils partent, ils ont peur de ne pas pouvoir revenir.
« Nous sommes témoins d’un génocide en cours. »
« Le massacre continue. »
« Les gens au pouvoir qui peuvent l’arrêter sont complices. »
« Les gens sont piégés dans les champs de la mort. »

Il presse Biden et des membres du gouvernement de faire ce qu’ils peuvent pour arrêter ce massacre.

Cour Fédérale du Nord de la Californie, Oakland, vendredi 26 janvier 2024.

Gaza 17 octobre 2023, photo Ali Jadallah, Anadolu Agency

Par Brenda Norrell
Censored News
21 janvier 2024

Aux États-Unis, le Centre pour les Droits Constitutionnels a annoncé que son affaire de génocide contre le Président Biden commençait par une audience à la Cour fédérale d’Oakland, en Californie, vendredi 26 janvier 2024.

La plainte pour génocide, Defense for the Children International, Palestine, contre Biden, a été déposée en novembre 2023 par le Centre pour les Droits Constitutionnels et le co-conseil de San Francisco Van Der Hout, contre le Président, le Secrétaire aux Affaires Étrangères et le Secrétaire à la Défense.

La poursuite a été déposée au nom de deux organisations des droits humains Palestiniennes, et de huit Palestiniens aux États-Unis et en Palestine.

« La plainte accuse le gouvernement des États-Unis de ne pas avoir empêché et d’être complice du génocide en cours du peuple Palestinien par Israël, et demande à la Cour d’ordonner au gouvernement Biden de cesser tout soutien diplomatique et militaire, et de se conformer à ses obligations légales en loi internationale et fédéral » dit le Centre pour les Droits Constitutionnel.

« L’audience sur la demande d’injonction préliminaire et la motion du gouvernement de rejeter l’affaire, devait avoir lieu vendredi 26 janvier. »

La plainte déclare que les États-Unis ont transféré en Israël au moins 15000 bombes, plus de 50000 obus d’artillerie de 155mm, qui, par définition, ne font pas de distinction [de cibles]. Le Premier Ministre Israélien Benyamin Netanyahu a aussi remercié le Président Biden le 10 décembre, pour la livraison en urgence de 14000 obus pour tanks, selon le Centre pour les Droits Constitutionnels, le 23 décembre, ajoutant à la plainte.

« Les déclarations des plaignants ajoutent au nombre de dégâts et de morts – entre autres, au moins 50 membres de la famille étendue de Ahmed Abofoul, de Al Haq [organisation de défense des droits humains depuis 1979] – initialement comptés quand ils ont déposé leur plainte à la mi-novembre, ce qui souligne la nécessité d’une injonction immédiate » dit le CDC.

« Le nombre de morts est insondable pour moi » écrivait le plaignant A.N. dans l’une des déclarations soumises.

***

L’Afrique du Sud Invoque la Convention sur le Génocide à la Haye

L’Afrique du Sud s’est référée à la Convention sur le Génocide pour présenter son affaire devant la Cour Internationale de Justice à la Haye.

« L’Afrique du Sud soutient à la Haye qu’Israël viole la Convention sur le Génocide de 1948, établie suite à l’Holocauste, qui demande que tous les pays empêchent la répétition de tels crime. Elle a déposé auprès de la Cour un document de 84 pages qui détaille les actes qui, selon elle, équivalent à un génocide à Gaza » selon Al Jazeera.

Adila Hassim, un avocat représentant l’Afrique du Sud, dit à la Cour Internationale de Justice qu’Israël avait violé l’Article II de la Convention sur le Génocide, qui inclut « l’extermination de masse » de Palestiniens à Gaza.

« Israël largue 6000 bombes par semaine » dit Hassim.

« Personne n’est épargné. Même pas les nouveau-nés. Des dirigeants des Nations Unies l’ont qualifié de cimetière pour enfants. »

La Cour Internationale Criminelle, ICC, Demande à Enquêter sur les Crimes de Guerre d’Israël

Le Mexique et le Chili ont demandé cette semaine à une autre Cour, la Cour Internationale Criminelle, d’enquêter sur les crimes de guerre d’Israël en Palestine. Les deux pays en ont rejoint d’autres pour demander d’urgence une enquête sur les crimes de guerre d’Israël en novembre 2023 : Afrique du Sud, Bengladesh, Bolivie, les Comores et Djibouti.

En Bolivie, Evo Morales a dit « Une fois de plus, les États-Unis violent la Charte des Nations Unies en bombardant illégalement le Yémen. Ils n’ont aucune autorité morale pour parler de droits humains, de liberté ou de justice. Ils sont co-responsables du génocide subit par les Palestiniens. »

Les crimes de guerre continuent, Israël continue de bombarder des hôpitaux, des universités, des habitations, des camps de réfugiés et des écoles des Nations Unies en Palestine. Plus de 100 journalistes en Palestine, ont été visés et assassinés par Israël.

La famine et les maladies sont maintenant les principales menaces maintenant, alors que les Palestiniens cherchent des abris, de la nourriture, de l’eau, et essaient d’échapper aux bombardements incessants d’Israël, avec des fonds et des armes de États-Unis.

Des millions de gens manifestent, des bateaux Israéliens sont bloqués, ainsi que des médias U.S.

Des millions de manifestants défilent et protestent partout dans le monde, du blocage de bateaux à Melbourne, Australie, à la fermeture des usines des fabricants d’armes Israéliens Elbit Systems en Angleterre – le monde s’est levé pour défendre les Palestiniens.

Des manifestants ont bloqué l’entrée du New York Times et publié « The New York Crimes », pour révéler les préjugés du journal et le fait de n’avoir pas défendu les médias de Palestine, dont les journalistes sont systématiquement assassinés par Israël.

Partout dans le monde, des centaines de milliers de manifestants témoignent leur solidarité – en Angleterre, au Yémen, en Afrique du Sud, au Maroc, en France, en Allemagne, au Japon, en Indonésie et en Irlande.

Dans un discours passionné au Parlement Européen, Clare Daly, membre du Parlement, a dit au « Boucher Biden » de ne plus prononcer le nom de l’Irlande.

« Les ancêtres d’Irlande dont vous prétendez descendre, vous rejettent. Laissez notre pays hors de votre bouche. »

« Les peuples d’Europe sont avec la Palestine et l’Afrique du Sud. »

Poursuite du Génocide de Biden en Californie

Les plaignants :
Defense For Children International – Palestine
Al Haq
Ahmed Abu Artema
Mohammed Ahmed Abu Rokbeh
Mohammad Herzallah
A.N.
Laila El Haddad
Waeil El Bhassi
Basim El Karra
Et le Dr. Omar El Najjar

Contre

JOSEPH R. BIDEN JR., Président des États-Unis, ANTONY J. BLINKEN, Secrétaire d’État Affaires Étrangères, LLOYD JAMES AUSTIN III, Secrétaire à la Défense, en leurs capacités officielles.

L’audience devait avoir lieu le 26 janvier 2024.

Le Centre pour les Droits constitutionnels dit que l’audience dans l’affaire Biden comprendrait des témoignages en direct des plaignants et d’experts.

Par Red Warrior Society
Publié par Censored News
25 novembre 2023
Photos ©Lakota Media Project
Traduction Christine Prat

En tant que Lakota, d’Oceti Sakowin [Conseil des Sept Feux, ou ‘Sioux’], nous sommes solidaires avec les Palestiniens. Nous connaissons trop bien la lutte pour l’autodétermination et le combat pour conserver des terres qui sont depuis longtemps liées à notre mode de vie, notre langue, nos cérémonies et le sang de notre peuple.

Nous connaissons depuis trop longtemps la lutte de communautés, pour garder leur identité et leurs liens avec les terres prises de force, et les gens tués au cours du combat pour leur vie. Nous avons vu le sang de notre peuple versé dans nos terres sacrées, les terres où on a fait pousser des fruits, les terres que vous avez arrosées pour vos oliviers depuis des générations. Nous voyons votre combat continu pour vos modes de vie, pour vos enfants, pour votre avenir et pour votre identité.

Bien que nous ne soyons pas physiquement avec vous, là-bas, nous voyons que l’oppresseur continue de vous couper du sang vital de l’océan. Pourtant, ils ne peuvent pas entamer la grandeur que voit le monde entier.

Le peuple d’Oceti Sakowin vous envoie des encouragements pour continuer votre lutte incessante pour la liberté. Nous continuerons à partager votre lutte, nous continuerons à boycotter, désinvestir, sanctionner et éduquer ceux qui n’en sont pas conscients.

Comme nous avons dû reconnaitre les composants suivants de l’occupation et de l’oppression, c’est important de créer ces liens au milieu des dynamiques de pouvoir des colonisateurs et du patriarcat, qui continuent à perpétuer ces dynamiques contre lesquelles notre communauté lutte toujours.

La limitation de mouvement. La limitation de nourriture et d’eau. Le vol des terres, de l’eau et des ressources par l’oppresseur. La négation de l’humanité essentielle. La limitation de l’accès au travail, à l’éducation supérieure et aux soins médicaux. Le manque d’accès à la représentation dans les institutions légales, les tribunaux et les prisons. Ils bombardent des ambulances, des hôpitaux et des écoles, ce qui ne devrait pas être autorisé au cours d’une guerre, mais ils le font quand même.

Pour les jeunes, entendre et voir ce qui se passe à Gaza, c’est, pour toute une génération, faire face aux conséquences d’actions qu’ils n’ont pas commises. Les enfants pensent à leur futur, mais ils pourraient ne pas en avoir.

Nous devons nous souvenir, qu’il y a des siècles, le but militaire des États-Unis était d’éradiquer les communautés Autochtones, et leurs modes de vie, en établissant le Bureau des Affaires Indiennes en 1823. Deux siècles plus tard, les États-Unis financent les forces armées Israéliennes pour éradiquer les Palestiniens. Le génocide est mal et c’est inacceptable.

Nous ne gagnerons jamais si nous n’arrivons pas à comprendre que nous avons des choses en commun : le dogme du colonialisme de peuplement et le besoin de droits humains pour tous les peuples Autochtones du monde. Nous sommes une famille avec une grande diversité. Quand nos anciens ont résisté à Wounded Knee en 1973, et aussi quand nos jeunes se sont rassemblés par milliers pour bloquer le DAPL en 2016, qui a montré de la solidarité ? Les Palestiniens.

Aujourd’hui nous sommes avec toi, Palestine. Notre action est notre prière. Des rives de la crique de Wounded Knee, des terres d’O’yuhpe, nous déclarons notre solidarité avec la Palestine.

Solidairement,

Red Warrior Society

Copyright Red Warrior Society, les contacter avant d’utiliser le contenu.

Christine Prat
20 novembre 2023
English

Vu la façon dont les grands médias ‘rapportent’ ce qui se passe à Gaza, il est nécessaire de le replacer dans le contexte. Le public qui n’est ‘informé’ (rendu ‘informe’?) que par les médias dominants, croit que la violence a commencé le 7 octobre 2023, lorsqu’une attaque ‘terroriste’ a été lancée contre les Israéliens résidant près de la frontière avec Gaza. C’est absolument faux. Ceux qui ont d’autres sources d’information savent que des civils Palestiniens sont attaqués ou tués pratiquement tous les jours par des colons extrémistes, depuis des années.
Ce n’est pas une guerre de religions, c’est une guerre coloniale.

Tout a commencé après la Première Guerre Mondiale, quand les premiers Sionistes sont arrivés en Palestine, alors sous mandat Britannique, ça a continué après la Nakba de 1948, puis pendant et après l’occupation du reste de la Palestine, en juin 1967. Depuis, la colonisation provoquant la résistance, les Palestiniens se sont révoltés à de nombreuses reprises, tandis que les colons cherchaient à conquérir de plus en plus de terres. C’est l’histoire générale du colonialisme.
Cet article porte essentiellement sur les années récentes et la situation d’avant l’attaque du 7 octobre.


TERRITOIRES OCCUPÉS AVANT LE 7 OCTOBRE 2023

Les organisations des Droits Humains et les habitants des territoires ont rapporté des attaques de colons et des assassinats de civils Palestiniens quasiment tous les jours.

Human Rights Watch,28 août 2023

2017-2021 :
Les forces armées Israéliennes ont tué au moins 614 Palestiniens classés comme civils par les Nations Unies, dans la Bande de Gaza et la Cisjordanie durant cette période.
(Jérusalem) – Les militaires Israéliens et les forces de police de la frontière tuent des enfants Palestiniens dans un contexte où l’obligation de rendre des comptes est quasi-inexistante.
L’année 2022 a été l’année la plus meurtrière
pour les enfants palestiniens en Cisjordanie depuis 15 ans, et l’année 2023 est en passe d’atteindre ou de dépasser les niveaux de 2022. Au 22 août, les forces israéliennes avaient tué au moins 34 enfants palestiniens en Cisjordanie. Human Rights Watch a enquêté sur quatre cas de tirs mortels par les forces israéliennes, ayant entraîné la mort d’enfants palestiniens entre novembre 2022 et mars 2023.
« Les forces israéliennes abattent de plus en plus fréquemment des enfants palestiniens vivant sous l’occupation », a déclaré Bill Van Esveld, directeur adjoint de la division Droits des enfants à Human Rights Watch. « À moins que les alliés d’Israël, en particulier les États-Unis, ne fassent pression sur ce pays pour qu’il change de cap, des enfants palestiniens continueront d’être tués. »

Medical Aid for Palestinians, U.K., 3 juillet 2023
Le nombre de morts Palestiniens en Cisjordanie, en 2023, a atteint 153, selon le Ministère de la Santé Palestinien. Cette année a maintenant déjà dépassé 2022 comme année la plus mortelle pour les Palestiniens de Cisjordanie, depuis que les Nations Unies ont commencé à les enregistrer en 2005.

Calendrier Israël-Palestine
Au moins 239 Palestiniens (44 enfants) et 31 Israéliens (5 enfants) ont été tués par quelqu’un de l’autre camp en 2023 [y compris le 5 octobre].

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LE GOUVERNEMENT ISRAELIEN ACTUEL

Les médias semblent avoir oublié tout à coup qu’ils répétaient régulièrement que le gouvernement Israélien actuel est le plus ‘à droite’ de l’histoire. Plusieurs membres de ce gouvernement peuvent être taxis d’extrémisme et de fascisme. L’effet sur les extrémistes – colons et militaires – est le même que celui qu’a eu la présidence de Trump sur les ultras aux États-Unis, qui croyaient pouvoir faire n’importe quoi sans risquer de poursuites. Comme on peut le constater dans les citations ci-dessus, les attaques contre les Palestiniens ont augmenté, surtout dans les deux années passées.
Les membres les plus connus de ce gouvernement sont extrémistes depuis longtemps déjà. Ben Gvir et Smotrich ont été arrêtés dans le passé, Netanyahou s’efforce d’éviter une arrestation depuis son premier mandat, en 1996. Il y a toujours des juges en Israël qui veulent poursuivre Netanyahou. Maintenant, les trois risquent en plus d’être poursuivis, internationalement pour crimes de guerre, en Israël pour ne pas avoir empêché l’attaque du 7 octobre.
Les médias ont aussi oublié tout à coup que, juste avant le 7 octobre, des centaines de milliers d’Israéliens manifestaient contre un projet de loi visant à supprimer l’indépendance de la Justice et ces mêmes médias disaient que ce gouvernement était sur le point de tomber. Le premier appel du gouvernement, le 7 octobre, était pour ‘l’Unité Nationale’, mais maintenant il est tout de même impopulaire et son escalade de la violence ne semble pas pouvoir le sauver.

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GAZA A ÉTÉ BOMBARDÉ DEPUIS 2008

Al Jezira : Attaques Israéliennes contre Gaza depuis 2005
Décembre 2008
– Israël a lancé une offensive militaire de 22 jours contre Gaza, après que des rockets aient été tirées sur la ville de Sderot, au sud d’Israël. Environ 1400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués avant qu’un cessez-le-feu ne soit accepté par les deux camps.
Novembre 2012 – Israël tue le chef militaire du Hamas, Ahmad Jabari, puis lance des raids aériens sur la Palestine pendant huit jours.
Mars 2018 – Des Palestiniens protestent devant la barrière qui ferme Gaza et des troupes Israéliennes tirent pour les repousser. Plus de 170 Palestiniens ont été tués au cours de plusieurs mois de protestations, ce qui déclencha des combats entre Hamas et les forces armées Israéliennes.
Mai 2021 – Après des semaines de tension durant le Ramadan, des centaines de Palestiniens ont été blessés par les forces armées Israéliennes sur le parvis de la Mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem. Hamas demanda qu’Israël retire ses forces de sécurité du complexe. Israël lança des raids aériens sur Gaza en réponse à ce qu’ils disaient être des tirs de rockets partis de Gaza. Au cours du combat qui dura 11 jours, au moins 260 personnes furent tuées à Gaza et 13 en Israël.
Août 2022 – Plus de 30 Palestiniens, y compris des femmes et des enfants, furent tués au cours de nouvelles attaques aériennes menées par des avions Israéliens. Le Jihad Islamique Palestinien, dont deux membres avaient été tués pendant les frappes aériennes, ont tiré des dizaines de rockets sur Israël en réaction.

Rapport de l’UNRWA juillet/août 2014

L’échelle des pertes humaines, des destructions, de la dévastation et du déplacement de population causée par le conflit de 2014 à Gaza – le troisième en sept ans – a été catastrophique, sans précédent à Gaza, au moins depuis le début de l’occupation Israélienne de 1967 et a encore affaibli ce qui restait de résilience aux gens de Gaza. Au cours des 50 jours d’hostilités, du 8 juillet au 26 août 2014, 2251 Palestiniens ont été tués ; 1462 d’entre eux semblent avoir été des civils, y compris 551 enfants et 299 femmes. 66 soldats Israéliens et cinq civils, dont un enfant, ont également été tués. Au total, 11231 Palestiniens ont été blessés au cours du conflit, parmi lesquels 3540 femmes et 3436 enfants. À peu près un tiers de ces enfants seront handicapés à vie suite à leurs blessures.

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 OCTOBRE 2023

Le Guardian
17 octobre 2023
Depuis 2007, Gaza a été soumis à un blocus terrestre et maritime sévère par Israël, qui empêche les civils et des produits tels que la nourriture et les médicaments de passer facilement la frontière. Israël dit que le blocus est nécessaire pour limiter l’accès aux armes par Hamas. L’Egypte a été accusée de soutenir le blocus en restreignant les mouvements à la frontière de Rafah.
Selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés Palestiniens, UNRWA, 63% de la population de Gaza dépend de l’aide internationale. L’UNRWA affirme que le blocus a dévasté l’économie de Gaza, et estime que plus de 80% de la population vit dans la pauvreté.
Depuis 2007, la plus grande partie de l’eau, de la nourriture et des médicaments qui entraient à Gaza, passaient d’abord par Israël. Cependant, après l’attaque surprise de Hamas, la semaine dernière, tout l’approvisionnement est bloqué et empêché d’entrer dans la région.
[…] Même avant que le dernier conflit n’éclate et qu’Israël ne coupe l’eau potable pour Gaza, 90% de l’eau était non potable, selon l’autorité Palestinienne de l’eau.

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L’EXPLOSION

La situation à Gaza était depuis longtemps insupportable pour la plupart de ses habitants. L’atmosphère était explosive depuis pas mal de temps. On ne sait pas au juste comment l’attaque du 7 octobre a été décidée. J’ai toujours eu l’impression que Hamas était un parti plutôt opportuniste. Avant janvier 1988, ses fondateurs étaient membres des Frères Musulmans. Ils avaient des contacts avec les autorités Israéliennes et étaient accusés de collaboration par les autres partis. Au milieu des années 1980, des jeunes parmi les Frères Musulmans ont commencé à protester contre l’inactivité de la confrérie. Certains ont fondé le Jihad Islamique, qui est toujours resté un petit parti.
En décembre 1987, un soulèvement – la ‘Première Intifada’ – s’est produit. En janvier 1988, une déclaration signée Hamas, datée de décembre 1987 et portant le numéro 2, a circulé. Personne n’a jamais vu la déclaration numéro 1. Alors, beaucoup de gens pensent que Hamas a été fondé dans la précipitation, en janvier 1988, pour tenter de prendre la tête d’une révolte qu’ils ne pouvaient pas contrôler autrement. Hamas n’a été ajouté aux listes d’organisations ‘terroristes’ par Israël et les États-Unis qu’au cours de l’été 1988 (tous les autres partis Palestiniens étaient considérés comme ‘terroristes’ depuis des décennies).
Il est donc possible que Hamas ait revendiqué ou déclenché l’attaque parce qu’ils savaient que les gens n’en pouvaient plus. De toutes façons, quelque chose serait arrivé tôt ou tard, les gens de Gaza étant à bout. (Déjà à la fin des années 1990, j’avais rencontré des médecins de Gaza qui essayaient tant bien que mal de soigner les gens. Ils m’ont dit, qu’outre le manque d’argent et de moyens, leur plus gros problème était une vague de dépression sans précédent, à laquelle ils ne savaient quoi faire, aucun d’entre eux n’étant psy. À l’époque, pour un jeune qui commettait un attentat suicide, il y en avait 15 qui se suicidaient de manière ‘traditionnelle’).
NON !! Je n’excuse pas les meurtres de civils, je pense même que ceux qui ont décidé l’attaque, ou l’ont laissé se produire, sont aussi responsables de ce qui arrive maintenant, vu qu’ils savaient bien comment le gouvernement Israélien réagirait. Mais ça n’excuse en rien ce que fait Israël, la responsabilité n’est pas quantitative, les torts d’un camp ne minimisent pas ceux de l’autre.

Depuis, Israël a largement dépassé les limites de la vengeance. Les colons extrémistes en profitent pour conquérir toujours plus de terres. Le génocide de Gaza a pour but de terroriser les Palestiniens. Les attaques en Cisjordanie ont également augmenté. À Gaza, ils ne sécurisent pas la frontière nord, ils exterminent les civils Palestiniens, dans les hôpitaux, les écoles des Nations Unies et sur les routes du Sud.

Bien sûr, il n’est pas difficile de convaincre l’opinion publique occidentale qu’ils sont tous ‘terroristes’, puisqu’ils ont mis Hamas au pouvoir. Mais je me souviens qu’à l’époque où Yasser Arafat était encore en vie et le Président indiscutable de l’Autorité Palestinienne, les gens de Gaza détestaient déjà Mahmud Abbas. Tous. Des civils ordinaires aux Marxistes, aux Islamistes, ils étaient d’accord sur un point, ils détestaient Mahmud Abbas. Mais quand il a fallu remplacer Yasser Arafat, les Israéliens ont imposé Mahmud Abbas.
Imposer Mahmud Abbas comme chef de l’Autorité Palestinienne en revenait à aider Hamas à prendre le pouvoir à Gaza. Toujours la même politique imbécile des Gouvernements Occidentaux (ceux qui se proclament ‘démocratiques’), de mettre au pouvoir des dictateurs corrompus et de les soutenir jusqu’au bout.

UNE GUERRE CONTRE LES CIVILS

À ce jour, les Israéliens ont tué au moins 12000 personnes, dont 5000 enfants. Vendredi 10 novembre, 101 employés de l’UNRWA avaient été tués. Le 14 novembre, le 50e journaliste a été tué, pas sur le champ de bataille, mais dans sa maison.
Netanyahou a déjà proclamé qu’ils allaient réoccuper Gaza. Vide de Palestiniens, cette fois-ci. Les massacres continuent.

ISRAEL NE PEUT PAS SURVIVRE À UN GÉNOCIDE

Il a toujours été évident pour les Israéliens lucides, qu’Israël ne pourrait pas survivre à un génocide. Les arguments pour tous les crimes commis par Israël ont toujours été qu’en tant que victimes d’un génocide, ils devaient assurer leur sécurité à tout prix. Jusqu’à maintenant, c’était facilement gobé par les Européens qui se sentaient toujours coupables de ne pas avoir été capables de sauver les Juifs Européens des Nazis. Ces arguments s’effondreront si Israël commet un génocide à son tour. Alors, les gens du monde entier se rendront compte qu’ils ne sont que des envahisseurs en terre volée.


À Gaza… Jamais su si mes amis vivaient toujours…