LE GOUVERNEMENT DE LA NATION NAVAJO USURPE PAR DES ENTITES PRIVEES

 

Par Diné CARE (Diné Citizens Against Ruining Our Environment)

See original article in English on Censored News

Lundi 12 avril 2012

Traduction Christine Prat

 

DILKON, Arizona (Navajo Nation) – Les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement, une organisation Navajo, condamne fermement les activités récentes du Président de la Nation Navajo Ben Shelly et met ses compétences en question. Ou bien Shelly est complice, ou bien il s’est endormi au volant, tandis que notre gouvernement et nos ressources naturelles sont abandonnés à des intérêts privés. Notre Président travaille fébrilement pour satisfaire les compagnies d’énergie à chaque occasion.

14/2/2012 – Shelly fait l’éloge de Kyl/McCain quand la loi SB2109 est proposée.

5/4/2012 – Shelly est convoqué par Kyl et McCain à un meeting à Tuba City fermé au public.

Shelly devient un laquais, à qui Pollack, l’avocat pour l’Eau de la Nation Navajo, dit ce qu’il doit dire et faire, et qui déclare au public Navajo à Tuba City que SB2109 n’a pas encore été proposée, puis dans un même souffle, dit à ce public que ce sont les avocats qui sont responsables de l’accord de « règlement pour l’eau ».

Notre Président Ben Shelly a été si bien préparé par l’Avocat pour l’Eau Pollack, les Sénateurs Kyl et McCain que lui aussi « parle avec une langue fourchue » ; essayant de nous convaincre qu’il parle pour son peuple. Il nous a dit au rassemblement de Tuba City qui nous pourrions exprimer nos inquiétudes et nos objections aux neuf Forums sur les Droits sur l’Eau qu’il a programmés. Alors pourquoi a-t-il loué les services d’une firme spécialisée dans l’organisation de pressions pour aider les Sénateurs Kyl et McCain à faire passer S.2109 et H.R. 4067 ?

Nous savons tous que les forums publiques sont une des nombreuses stratégies mises au point par M. Pollack afin que M. Shelly puisse dire que les communautés Navajo ont été écoutées.

7/4/2012 – A la réunion du Conseil de l’Agence de Chinle, le public venu poser des questions et qui comprend ce qui est en jeu, a passé une résolution contre la loi sur l’eau, malgré les objections d’un Shelly dérouté.

. Nous demandons combien d’argent a été payé pour faire pression contre nos intérêts.

. Nos Délégués au Conseil n’ont même pas été consultés pour louer les services de ces groupes de pression pour travailler contre les intérêts de notre peuple.

. Qu’est-il advenu de sa promesse d’écouter d’abord ses administrés ?

Nous savons que les Sénateurs Kyl et McCain sont des ennemis de notre peuple, mais qui se serait douté que notre propre Président nous trahirait aussi ! Le Président Shelly ne travaille plus dans l’intérêt supérieur de la Nation Navajo et doit être remis au pas.

Anna M. Frazier (928) 401-0382 E-mail: frazierannm@gmail.com
Lori Goodman (970)759-1908 E-mail:kiyaani@frontier.net

 

Voir aussi : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=719

 

LE GOUVERNEMENT NAVAJO LOUE LES SERVICES D’ UNE COMPAGNIE AGRESSIVE SOUTENANT L’EXPLOITATION MINIERE POUR FAIRE PASSER LA LOI DEPOUILLANT LES NAVAJOS ET LES HOPIS DE LEURS DROITS SUR L’EAU

 

Jeudi 12 avril 2012

Par Brenda Norrell
Censored News

See original article in English

Traduction Christine Prat

La Nation Navajo loue les services d’une compagnie agressivement partisane de l’exploitation minière pour faire passer le vol des droits sur l’eau des Navajos et des Hopis au profit des Non-Indiens d’Arizona. Le plan dépouillerait les Navajos et les Hopis de droits sur l’eau de la rivière Little Colorado.

Klee Benally, Navajo, dit que le Président Navajo Ben Shelly et le gouvernement tribal utilisent l’argent des deux peuples pour payer la firme en question, alors qu’ils se défont des droits sur l’eau de la rivière Little Colorado des générations futures.

« A part les sérieuses inquiétudes quant aux conséquences de l’accord sur l’eau, cette action montre aussi que les dirigeants de la Nation Navajo ne se soucient pas de ce que pensent les Diné (Navajos) » dit Klee Benally.

« Comment l’administration Shelly peut elle d’une part dire qu’elle va écouter les préoccupations des gens et organiser des forums publiques, et d’autre part louer les services d’un groupe de pression agressif pour ‘obtenir l’approbation du Congrès’ ? »

« A quoi riment ces forums publiques, dans ce cas ? A entériner une conclusion déjà adoptée ? Non seulement ils soutiennent l’accord, mais ils vont dépenser notre argent pour le faire approuver. Ce qui est pire et montre clairement que l’administration Shelly ne se soucie pas de se que disent les Diné, la firme Brownstein, Hyatt, Farber et Schreck partage le lit des compagnies d’énergie auxquelles l’accord devrait profiter. »

Le Blog du Legal Times écrit : « Brownstein Hyatt Farber Schreck a fait savoir au Congrès qu’elle fait pression pour le compte de la Nation Navajo pour faire passer une législation qui règlerait la question des revendications des droits sur l’eau de la tribu du sud-ouest.

« La firme a dépêché l’actionnaire David Bernhardt, attaché politique d’Elizabeth Gore et de l’avocat Ryan Smith pour défendre la Loi de Règlement des droits Navajos et Hopis sur la rivière Little Colorado, d’après un rapport d’inscription d’un groupe de pression [lobbying – NdT] déposé par Brownstein la semaine dernière. Le Sénateur John McCain (Républicain, pour l’Arizona) et le Représentant Benjamin Quayle (Républicain, pour l’Arizona) ont présenté le projet de loi le mois dernier. »

« Le Président de la Nation Navajo Ben Shelly a fait l’éloge de McCain, pour avoir présenté le projet de loi et s’est engagé à travailler avec le Congrès pour faire passer la mesure » écrit le Legal Times.

L’Arizona a un besoin de plus en plus urgent d’eau en aval, tout comme la Navajo Generation Station [Centrale Navajo] gérée par le Salt River Project et située sur le territoire de la Nation Navajo. C’est une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis. Elle utilise le charbon extrait sur Black Mesa par Peabody Coal.

Les Amérindiens ont la garantie de droits étendus sur l’eau pour leur propre usage, d’après la doctrine Winters.

Le plan pour les droits sur l’eau annulerait ces droits.

La firme de pression, Brownstein, Hyatt, Farber et Schreck, co-préside le Groupe d’Intervention pour l’Energie, l’Environnement et l’Agriculture de l’American Legislative Exchange Council (ALEC). http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Brownstein_Hyatt_Farber_Schreck

Jetez aussi un coup d’œil sur la liste de leurs clients : http://www.opensecrets.org/lobby/firmsum.php?id=D000000724&year=2011

Peabody et Salt River Project sont toutes deux members d’ALEC.

Il est également intéressant de découvrir que Brownstein, Hyatt, Farber et Schreck, LLP fait partie de l’Association Minière d’Arizona : http://www.azmining.com/members/our-members

 

A PROPOS D’ALEC:

ALEC n’est pas un groupe de pression; ce n’est pas un groupe paravent. C’est beaucoup plus puissant que cela. Par l’intermédiaire d’ALEC, derrière des portes closes, les grandes compagnies transmettent aux législateurs les changements dans la loi qu’ils désirent et qui profitent directement à leurs intérêts financiers. Les compagnies privées sont membres d’ALEC, aux côtés des législateurs. Les compagnies privées siègent dans chacun des neuf groupes d’intervention d’ALEC et votent avec les législateurs pour approuver des « modèles » de loi. Elles ont leur propre conseil d’administration qui se réunit conjointement au conseil législatif. (ALEC dit que les compagnies privées ne votent pas au conseil). Elles financent presque toutes les opérations d’ALEC. Les législateurs participant, en grande majorité Républicains, repartent avec ces propositions et les présentent aux instances de gouvernement dans tout le pays comme étant leurs propres idées brillantes et d’importantes innovations en matière de politique publique – sans révéler que les compagnies privées ont mis au point et voté ces lois. ALEC se vante de faire présenter plus de 1000 de ces projets de loi par des législateurs chaque année et qu’un sur cinq est effectivement adopté comme loi. ALEC se décrit comme une organisation « unique », « inégalée » et « inégalable ». C’est peut-être vrai. C’est comme si une institution législative d’état avait été reconstituée, mais après que les compagnies privées aient poussé le peuple dehors. Pour en savoir plus, voir http://alecexposed.org/wiki/ALEC_Exposed

Voir aussi le Blog du Legal Times : Brownstein Hyatt Lobbying for Navajo Nation on Water Rights http://legaltimes.typepad.com/blt/2012/03/brownstein-hyatt-lobbying-for-navajo-nation-on-water-rights.html

 

 

SYMPOSIUM SUR LES DROITS SUR L’EAU DES NATIONS AUTOCHTONES

OFELIA RIVAS, O’ODHAM: DES VIOLATEURS DES DROITS DE L’HOMME DANS LA PATROUILLE DES FRONTIERES ET A L’UNIVERSITE D’ARIZONA

Original article in English

Par Brenda Norrell
Censored News

Mercredi 28 mars 2012

Traduction Christine Prat

 

TUCSON, Arizona – Au Symposium des Nations Autochtones, Ofelia Rivas, O’odham, a partagé une cérémonie de bénédiction et de bienvenue, puis a décrit comment la Patrouille des Frontière US et l’Université d’Arizona violent les droits du peuple O’odham de vivre selon leur mode de vie.

Au cours de son discours de bienvenue, O. Rivas a offert un chant pour l’eau au forum qui concernait les problèmes de santé liés à l’eau et la protection de l’eau.

O. Rivas, fondatrice de O’odham VOICE against the Wall (VOIX O’odham contre le Mur), Droits Humains des O’odham, a décrit comment les O’odham ont vécu depuis le commencement du monde.

« Prenez garde à la façon dont vous marchez, car nous considérons nos terres comme sacrées » a-t-elle déclaré pendant le symposium patronné par Red Ink. Elle a rejoint Debra White Plume, Lakota, Simon Ortiz, Acoma Pueblo, Dr. Karletta Chief, Diné (Navajo) et d’autres orateurs Amérindiens au rassemblement organisé à l’Université d’Arizona.

O. Rivas déclara « je boycotte cette université depuis 10 ans, parce qu’elle développe des technologies utilisées contre notre peuple. »

Elle expliqua comment l’Université d’Arizona prépare des technologies d’espionnage utilisées contre le peuple O’odham, tout en occupant illégalement les terres O’odham dans des territoires connus par d’autres sous les noms d’Etats-Unis et de Mexique.

« Nos territoires sont absolument en état de crise » dit-elle à propos des dévastations causées par la Patrouille des Frontières et les forces de sécurité des Etats-Unis.

O. Rivas dit que toute la technologie développée ici, dans cette université par la Sécurité Intérieure est dirigée contre l’humanité des O’odham.

« Voilà ce que fait cette université. »

O. Rivas réagit aussi à la prochaine session qui doit se tenir à l’Université de Tucson avec le Rapporteur des Nations Unies pour les Peuples Autochtones.

« Je n’ai pas droit à la parole, en tant qu’individu de base, non-universitaire. »

Parlant des violences commises par les agents de la Patrouille des Frontièrs US, elle raconta comment des agents avaient heurté avec leur véhicule et tué Bennett Patricio Jr., un jeune O’odham de 18 ans qui marchait en territoire O’odham.

« Ces étrangers ont envahi mon pays et son restés impunis pour la mort de Bennett. »

Elle raconta comment la mère de Patricio était allée en justice contre la Patrouille des Frontières, jusqu’à la Cour d’Appel du 9ième Circuit et que justice n’avait jamais été faite contre les agents de la Patrouille des Frontières. Quant elle ne put plus trouver de moyens financiers pour continuer les poursuites en justice, elle dut déménager d’Arizona pour reconstruire une vie pour ses enfants survivants.

Quand les O’odham traversent la soi-disant frontière dans leurs propres territoires, ils doivent passer quatre points de contrôle.

« Cela déshumanise. »

« Beaucoup de gens ont subi des dommages physiques. »

L’Université d’Arizona prend par à la militarisation et aux constantes violations des droits de l’homme sur les terres O’odham.

« Je boycotte cette université. Je ne mets pas un pied dans cette université. »

« Je suis présente aujourd’hui pour honorer Debra White Plume et son courageux travail. »

Elle ajouta qu’à côté des dommages causés par le matériel d’espionnage et autres technologies développées à l’université, l’endroit n’était pas bon pour la santé.

« il n’y a que du béton. Ce n’est sain pour personne. »

 

Ofelia Rivas lut la déclaration suivante au symposium sur l’eau :

Déclaration O’odham d’Allégeance a Notre Mère La Terre

C’est en protestant que nous écrivons ces mots étrangers, car ceci n’est pas notre langue naturelle, notre langue O’odham n’est pas une langue écrite et a existé dans sa forme orale depuis le commencement du monde ;

Nous déclarons notre allégeance à Notre Mère la Terre et au Monde Naturel. Nous sommes un peuple naturel de ce monde et un peuple d’origine sur ces terres connues maintenant comme le sud de l’Arizona, Etats-Unis, et nord du Sonora, Mexique.

Nous dénonçons les manipulations, destructions et altérations des terres naturelles et des gens.

Nous dénonçons la contamination des terres, de l’eau et de l’air,

Nous dénonçons la destruction des montagnes, des cours d’eau et de l’habitat naturel des hommes, des animaux et des plantes,

Nous dénonçons l’altération de la vie humaine, de la vie animale et végétale, ainsi que des montagnes, des cours d’eau et des habitats naturels,

Nous dénonçons la division illégale de nos terres et leur occupation illégale par deux pays étrangers, les Etats-Unis et le Mexique,

Nous dénonçons la militarisation de nos terres : chaque jour de l’année, chaque heure du jour il y a la présence d’hélicoptères militaires, d’avions, de drones, de jeeps, de gros camions, de pick-ups, de véhicules tout terrain, de motos, de militaires à cheval,

Nous dénonçons le fait que le gouvernement des Etats-Unis a aidé à organiser des guerres de la drogue sur nos terres,

Nous dénonçons les Etats-Unis pour avoir imposé sa politique de l’Immigration aux O’odham, le peuple d’origine de ce territoire,

Nous dénonçons la criminalisation et la déshumanisation des O’odham, le peuple d’origine de ce territoire :

. par l’installation de trois postes de contrôle militaires sur l’actuelle Réserve de la Nation Indienne Tohono O’odham,

. par la surveillance des communautées O’odham,

. par l’exigence de preuve de citoyenneté dans nos communautés O’odham,

. par l’invasion illégale et sans mandat des domiciles de nos communautés O’odham,

. par les fouilles, arrestations et expulsions illégales de O’odham,

. par des agressions physiques et psychologiques et la déshumanisation de nos communautés O’odham,

. par la restriction de l’accès aux terres O’odham d’origine.

Nous dénonçons l’altération continuelle de la culture de notre peuple par un endoctrinement forcé par les religions, l’assimilation forcée et l’acculturation.

Nous sommes le peuple d’origine des ces terres et nous vous demandons par la présente de mettre un terme à la contamination et à l’altération patrie, le Monde Naturel.

Nous sommes les O’odham, le peuple d’origine de ces terres, nous demandons le rétablissement de nos Droits de l’Homme, et de notre Droit d’Exister et de Vivre avec notre propre gouvernement souverain sur nos terres d’Origine et Ancestrales.

10 octobre 2011

 

O’odham VOICE Against the WALL
O’odham Rights Human Rights
Ofelia Rivas
P.O.Box 1835
Sells, Arizona 85634

Soutenez les Droits de l’Homme O’odham : http://solidarity-project.org/

 

SUR LE FRONT DES GUERRES POUR L’EAU : LES DROITS SUR L’EAU DINE (NAVAJOS) ET HOPIS EN DANGER, DES MANIFESTANTS SE RASSEMBLENT DANS LA NATION NAVAJO

 

Jeudi 5 avril 2012
Par Drew Sully

Publié par Indigenous Action et Censored News

Traduction Christine Prat

 

Toutes les photos et le reportage sur place par Outta Your Backpack Media, un collectif visant à permettre aux jeunes indigènes à maîtriser leurs propres médias. www.oybm.org

 

Un groupe de Dinés (Navajos) et de Hopis (incluant des gens traditionnels et des Anciens) indignés par la dernière attaque coloniale en date contre les droits sur l’eau des peuples autochtones, s’est rassemblé pour protester contre la visite de deux Sénateurs Américains dans la Nation Navajo ce jour. Les gens se sont rassemblés pour dire « Non ! » à la S.2109, la loi qui permettrait de fournir plus d’eau à l’Arizona au bénéfice des compagnies et de la croissance urbaine.

Les manifestants scandaient « l’eau c’est la vie », « l’eau indienne gratuite c’est fini dorénavant », « laisser l’eau couler », « l’eau des égouts pour McCain et Kyl », et d’autres slogans en langue Diné.

Les manifestants attendaient que le président Navajo Ben Shelly et les Sénateurs McCain et Kyl sortent d’une réunion à Tuba City, dans la Nation Navajo. Plus tôt, les manifestants avaient défilé dans les rues de Tuba City, tandis que le président de la Nation Navajo Ben Shelly rencontrait les sénateurs pour discuter de la liquidation des droits sur l’eau des Navajos et des Hopis.

Les Sénateurs McCain et Kyl sont à Tuba City pour obtenir le soutien officiel des gouvernements Tribaux pour leur loi, la Loi Sénatoriale 2109, présentée dans un article du Native News Network en ces termes :

La Loi Sénatoriale 2109 45 ; l’ « Acte de Règlement des droits Navajos et Hopis sur l’eau de la rivière Little Colorado de 2012 » a été présenté par Kyl et McCain le 14 février 2012, et a été placé en procédure accélérée pour donner aux grandes compagnies d’Arizona un « cadeau de 100ième anniversaire » qui mettra un terme définitif à la souveraineté, la sécurité et l’autonomie sur l’eau et l’alimentation Navajos et Hopis.

S.2109 demande aux peuples Navajo et Hopi de renoncer à leur priorité sur les eaux de surface du Little Colorado « depuis des temps immémoriaux et dorénavant pour toujours » en échange de la vague promesse d’appropriations fédérales incertaines pour fournir des quantités minimales d’eau potable à une poignée de communautés sur la réserve.

La Loi – et l’ « Accord de Règlement » qu’elle ratifie – ne quantifie pas les droits à l’eau des Navajos et des Hopis – ce qui est pourtant la base de tous les accords sur les droits sur l’eau des Indiens dans tout le Sud-ouest jusqu’à maintenant – niant par là aux Tribus la valeur économique sur le marché de leur eau, et les forçant à une dépendance perpétuelle de subventions fédérales incertaines pour tout projet aquifère.

Le combat pour les droits sur l’eau des Dinés et des Hopis continue, tandis que d’autres luttes perdurent à travers l’Arizona, pour la protection des sites sacrés, pour arrêter le génocide culturel et pour empêcher plus de destructions de la terre et de ses habitants pour les profits des grandes compagnies.

URGENT… URGENT… URGENT

A diffuser immédiatement

Mardi 3 avril 2012

Contact :
Ed Bencenti
Tel. : (00 1) 480 313 80 70
Email : rezztone@yahoo.com

 

Des Sénateurs cherchent à abolir les droits à l’eau des Navajos et des Hopis

 

TUBA CITY, ARIZONA – 2 avril 2012 : les sénateurs Jon Kyl (Républicain, Arizona) et John McCain (Républicain, Arizona – Ex-candidat aux présidentielles, NdT) doivent se rendre à Tuba City [sur le territoire de la Nation Navajo, c.a.d. « Réserve » NdT) ce jeudi 5 avril 2012, pour persuader les dirigeants de la Nation Navajo et les chefs tribaux Hopi de renoncer aux droits aborigènes garantis par traité de leurs peuples à la priorité des Droits à l’Eau, en acceptant un « Accord de règlement final » rédigé pour le bénéfice de certaines des plus puissantes compagnies minières et d’énergie de l’Ouest.

La Loi Sénatoriale 2109 – L’ « Acte de règlement des Droits sur l’Eau des Navajos et Hopis du Petit Colorado de 2012 » a été présentée par Kyl et McCain le 14 février 2012, et a été placée dans une forme de procédure rapide pour donner aux grandes compagnies d’Arizona qui ont des intérêts dans l’exploitation de l’eau un « cadeau pour leur 100ème anniversaire » qui mettra fin pour toujours à la souveraineté des Navajos et des Hopis sur leur nourriture, leur eau, leur sécurité et leur indépendance.

La loi S.2109 demande aux Navajos et aux Hopis de renoncer à leur priorité sur les eaux du Petit Colorado « d’un passé immémorial et dovénavant, pour toujours » en échange d’une vague promesse d’appropriations fédérales incertaines pour fournir des quantités minimales d’eau potable à une poignée de communautés de la Réserve.

La loi – et l’ « Accord de Règlement » qu’elle ratifie – ne quantifie pas les droits sur l’eau des Navajos et des Hopis – alors que c’est la base de tous les autres règlements sur les Droits sur l’Eau des Indiens du Sud-ouest jusqu’à maintenant – et par là même dénie aux Tribus la valeur économique de leurs droits sur l’eau sur les marchés, les forçant à une dépendance perpétuelle de financements fédéraux incertains pour tout projet concernant l’approvisionnement en eau.

Les Sénateurs Kyl et McCain savent bien que sans Eau, la vie n’est pas possible. Cependant, leur loi et l’ « Accord de Règlement » ferment la porte pour toujours à toute possibilité d’irrigation agricole et de projets visant à restaurer les sources d’eau Navajo et Hopi (en empêchant les sédiments de remplir les réservoirs en aval) ; de pratiquer un élevage et des cultures fournissant des revenus importants et des emplois pour les Navajos, les Hopis et les marchés extérieurs ; et de recommencer à produire une alimentation et un style de vie actif, prévenant le diabète et l’obésité, pour toutes les générations futures de Navajos et de Hopis.

 

Kyl et McCain

Les Sénateurs Kyl et McCain exigent que les peuples Navajo et Hopi renoncent à tous leurs droits à une protection légale contre des dégâts touchant leur approvisionnement en eau de surface et sous-terraine et la qualité de celle-ci, pour le passé, le présent et le futur – cependant, les Navajos et les Hopis ne connaissent même pas précisément l’étendue et la nature des droits qu’on les presse d’abandonner, vu que les détails de l’ « Accord de Règlement » ne sont pas rendus publiques. C’est inacceptable.

L’eau des Navajos et des Hopis, ainsi que la santé des populations, ont déjà été gravement endommagées dans le passé par les mines d’uranium et de charbon, sur leur territoire et en amont de leurs rivières. Les Sénateurs Kyl et McCain tentent maintenant de supprimer toutes les protections légales contre le danger actuel et bien réel que de telles pollutions se produisent à nouveau.

La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » retirent aux Navajos et aux Hopis les ressources et les moyens d’effectuer une estimation à long terme des besoins en eau de chaque communauté, village ou source d’eau ; et leur retirent les ressources et les moyens de planifier et de développer des projets domestiques, municipaux, industriels et agricoles, essentiels au bien-être, à la prospérité et à la santé de leurs territoires et des enfants de leurs enfants. Ceci est absolument contraire à la Doctrine Winter de 1908 de la Cour Suprême des Etats-Unis qui réserve et garantit explicitement l’eau nécessaire au bien-être et à la prospérité.

La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » dénient aux Peuples Navajo et Hopi les ressources et les moyens de réserver leurs propres eaux et de réapprovisionner leurs nappes aquifères vidées et endommagées par les grandes compagnies minières et les fournisseurs d’énergie auxquels la loi S.2109 profite.

La loi s.2109 et l’ « Accord de Règlement » demandent aux Navajos et aux Hopis de donner à la Compagnie charbonnière Peabody, à Salt River Project et autres propriétaires de la ‘Centrale Navajo’ (qui n’a de Navajo que le nom et le fait qu’elle se trouve sur leur réserve – NdT) des dizaines de milliers d’hectares de sources d’eau Navajo et Hopi annuellement – sans aucune compensation – et de forcer la prolongation des contrats de Peabody et NGS (Centrale dite Navajo) sans aucune consultation des communautés Navajos et Hopis, et sans aucune prise en compte des dégâts passés, présents et à venir sur la santé publique, l’approvisionnement en eau ou sa qualité, comme conditions préalables nécessaires pour que les Navajos et les Hopis reçoivent des appropriations du Congrès pour un développement minimum de fourniture d’eau à usage domestique. Ceci est coercitif et inacceptable.

 

En anglais: http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/arizona-senators-coming-to-steal-navajo.html

Original article in English

Par Indigenous Action

28 mars 2012

Traduction Christine Prat

 

POUR LA JUSTICE ET UN FUTUR SAIN POUR LES GÉNÉRATIONS A VENIR!

Alors que la lutte pour la protection des sites sacrés et les droits des immigrés s’intensifie dans toute l’Arizona, nous appelons amis, voisins, familles, étudiants, jeunes et séniors, à marcher ensemble pour la justice et pour la santé de nos communautés.

La législation de l’état d’Arizona continue à dépouiller nos communautés de notre droit d’apprendre et de nous immerger dans nos cultures, de contrôler nos propres corps et de fournir un service de santé et le logement pour tous.

 

Pour plus d’informations voir : www.indigenousresistance.org

NdT: La plupart d’entre vous ne serons probablement pas à proximité de Flagstaff le 28 avril. Voir à la fin de l’appel ci-dessous la liste des actions souhaitées. Je mis en caractères gras celles qui peuvent être accomplies à distance.

 

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MERCREDI 28 MARS 2012

RASSEMBLEMENT ET MARCHE POUR LES DROITS DE L’HOMME A FLAGSTAFF LE 28 AVRIL 2012

Publié par Censored News

 

SOYEZ AVEC NOUS : devenez sponsor de la Marche pour les Droits de l’Homme du Nord de l’Arizona !

 

Si vous accordez de l’importance à l’environnement et à la justice culturelle, rejoignez-nous le samedi 28 avril 2012, pour une marche pour les Droits de l’Homme et la protection de l’environnement à Flagstaff, Arizona.

Alors que la lutte pour la protection des sites sacrés et les droits des immigrés s’intensifie dans toute l’Arizona, nous appelons nous amis, voisins, les familles, les étudiants, les jeunes et les vieux, à marcher ensemble pour la justice et pour la santé de nos communautés.

La législation de l’état d’Arizona continue à dépouiller nos communautés de notre droit d’apprendre et de nous immerger dans nos cultures, de contrôler nos propres corps et de fournir un service de santé et le logement pour tous.

La liberté religieuse et la survie culturelle des Peuples Autochtones sont menacées par la profanation de Sites Sacrés comme les Pics San Francisco, le Mont Graham, Red Butte et la Montagne du Sud. Les déportations forcées et l’exploitation de mines de charbon continuent à détruire des familles sur Black Mesa et aggravent le réchauffement climatique. Des politiciens et des compagnies avides continuent à polluer nos quartiers et à voler une eau précieuse.

Nous invitons les organisations, les gouvernements tribaux, les groupes représentant des communautés et les institutions qui soutiennent notre travail à ajouter leur nom à la liste des sponsors et des supporters de cette marche.

Etre sponsor signifie simplement dire que vous soutenez la Marche pour les Droits de l’Homme et voudriez être inscrit sur la liste des sponsors sur le net, sur les tracts et dans les médias.

Vous pouvez ajouter votre nom en tant que sponsor sur : www.indigenousresistance.org/sponsor/

 

Si vous souhaitez vous impliquer d’avantage, vous pouvez également :

1) Agir localement en téléchargeant et distribuant des tracts que vous trouverez sur : www.indigenousresistance.org/outreach

2) Diffuser le message à propos de la marche par internet sur les réseaux sociaux

3) Contribuer financièrement – pour savoir comment, prendre contact avec : humanrightsmarch2012@gmail.com

4) Organiser une caravane de votre communauté pour prendre part à la marche

5) Ecrire à vos journaux locaux pour appeler les gens à se joindre à la marche et à défendre les Droits de l’Homme

6) Organiser un évènement de solidarité dans votre région, si vous ne pouvez vous rendre à Flagstaff.

 

Merci de nous aider à construire le mouvement pour protéger notre Mère la Terre et les Droits de l’Homme

Pour plus d’information : www.indigenousresistance.org
Email: humanrightsmarch2012@gmail.com