CHASSER MCCAIN: LES ACTES ‘INSOLENTS’ DES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS EN 2015
LES ACTES INSOLENTS DONT LES NOUVEAUX MEDIA DE CARTON-PATE N’ONT RIEN VOULU SAVOIR EN 2015
Par Brenda Norrell, Censored News
©copyright Censored News
Mardi 22 décembre 2015
Traduction Christine Prat
Censored News a sélectionné comme action la plus insolente de 2015: des Navajos chassant le Sénateur d’Arizona John McCain du territoire de la Nation Navajo. Brillamment surnommé ‘Sneaky Snake McCain’ [McCain le Serpent Faux-cul, mais en anglais c’est une allitération – NdT] par les Apaches de San Carlos, qui combattent la nouvelle mine de cuivre de McCain et de ses chers copains de Resolution Copper, le statut de McCain comme degré de référence le plus bas est absolu.
Le fait que McCain est toujours membre du Comité du Sénat américain pour les Affaires Indiennes ne fait que révéler que le Comité a été établi pour voler les droits des Indiens sur la terre et l’eau, et faire croire à tous les autres que le système des Etats-Unis fonctionne.
Pendant ce temps, la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a accordé un contrat pour la ‘sécurité’ de la frontière sud à l’entreprise Israélienne Elbit Systems, qui fabrique des drones et autres équipements d’Apartheid qui encerclent la Palestine.
Maintenant, Elbit est installé sur la frontière sud de l’Arizona et impose ses nouvelles tours de surveillance en territoire Tohono O’odham, dans les communautés O’odham traditionnelles.
Le District de Gu-Vo [dans la réserve Tohono O’odham – NdT] a dit ‘NON!’ à ces tours d’espionnage qui menacent des sites funéraires traditionnels.
Cependant, les défenseurs des droits de l’homme Tohono O’odham rappellent que le gouvernement tribal a été coopté par le gouvernement des Etats-Unis depuis longtemps, et n’a aucun pouvoir pour protéger les Tohono O’odham des ravages de l’oppression du gouvernement américain et de son nouveau partenaire Israël.
L’AFFAIRE ULTIME: PEABODY COAL SUR BLACK MESA
Louise Benally de Big Mountain, qui a témoigné devant le Bureau d’Aménagement du Territoire à propos de l’extraction de charbon, à Farmington, au Nouveau-Mexique, l’a le mieux exprimé cette année.
Bien que les médias régionaux aient été achetés avec les dollars de Peabody Coal et l’influence politique parasite aux alentours, Louise Benally a décrit 40 ans de résistance à l’extraction de charbon, à la déportation forcée et le rôle de McCain dans son témoignage au Bureau d’Aménagement du Territoire :
Dans ma communauté de Black Mesa, en 1974, il y a eu une décision du Congrès, connue sous le nom de Loi 93-531, qui décidait que 10 000 Navajos et 300 Hopis devaient être déportés pour faire de la place pour la firme Peabody Coal.
A l’heure actuelle, le Bureau d’Aménagement du Territoire est le principal propriétaire de la Centrale Navajo, et si l’on doit parler de changement climatique et de justice climatique pour tous, fermons la Centrale Navajo! Parce qu’elle est autorisée à continuer de polluer et tuer des gens. Ça continue encore maintenant.
Je veux que vous, en tant que fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur fassiez votre travail et demandiez au gouvernement Hopi de cesser les saisies de bétail. Les moutons, les chèvres, les chevaux, le bétail est ce dont nous vivons. C’est notre nourriture. C’est notre économie. C’est tout ce que nous avons.
Nous n’avons pas d’électricité. Nous n’avons pas d’eau courante.
Cependant, l’énergie tirée de Black Mesa va dans le sud, là où John McCain s’étale au soleil avec ses parasols, et il faut qu’il arrête de voler notre eau.
Il recommence à s’en prendre au fleuve Colorado, après que nous lui ayons dit non tellement de fois.
Les compagnies d’énergies, bouffent la terre, ici, pompent sa respiration jusqu’au bout, afin d’avoir de l’électricité, et nous, nous n’avons rien. Point. Rien. A part nous-mêmes et ce que nous avons. Mais cependant, ces compagnies de charbon polluent notre air, tuent notre environnement, tuent les gens par des actes politiques douteux. Il faut que ça cesse. Nous sommes malades et fatigués de votre avidité!
Pour tout le continent, les forages dans l’Arctique doivent cesser. Les pipelines pour les pétroles dans le Middle West doivent cesser, les pétroles qui viennent d’Alberta. Vous envoyez tout cela à d’autres pays. L’Inde et la Chine doivent apprendre comment se reconvertir aux énergies renouvelables qui ne polluent pas. C’est notre seul espoir.
Alors, faites votre boulot. Faites que ça change.
LA PATROUILLE DES FRONTIÈRES DES ETATS-UNIS : UNE ARMEE D’OCCUPATION
Sur la question de l’occupation par l’Armée de la Patrouille des Frontières du territoire Tohono O’odham, et ce que ça signifie pour leur souveraineté, Mike Wilson, Tohono O’odham, et Mark Maracle, Guerrier Mohawk, sont ceux qui l’ont le mieux exprimé.
Mike Wilson, Tohono O’odham, a décrit et montré les exactions de la Patrouille des Frontières et indiqué une augmentation de la violence contre les O’odham de la part des agents des frontières. Wilson considère la Patrouille des Frontières comme une armée d’occupation sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.
« Le gouvernement tribal Tohono O’odham a complètement capitulé devant la Sécurité Intérieure des Etats-Unis » selon une déclaration de Wilson lors de la diffusion en direct de la Conférence de l’AIM Ouest en novembre.
Wilson a dit aux gens qui lui demandaient pourquoi – si la Nation Tohono O’odham est souveraine – il y a la Patrouille des Frontières US sur le territoire de la Nation Tohono O’odham : « En pays Indien, nous ne sommes pas des nations souveraines, nous ne sommes même pas un peuple souverain ».
En guise de réponse, le Guerrier Mohawk Mark Maracle a dit que les Mohawks ne comptaient sur personne pour leur dire qu’ils sont souverains. « Vous n’avez pas de souveraineté tant que vous ne la réalisez pas vous-même » dit Maracle à Censored News.
« Les Etats-Unis et le Mexique ne sont pas des nations souveraines. »
« Nous leur disons que nous sommes souverains. Nous n’attendons pas qu’ils nous disent que nous sommes souverains. Nous leur disons. Si vous voulez la souveraineté, vous devez faire des sacrifices. »
Maracle dit que les Mohawks ont résisté à la police de l’état, aux agents fédéraux et à toute forme de gouvernement. « Nous n’arrêtons pas de leur rappeler que ce pays nous appartient » dit-il.
Maracle dit que c’est la même chose d’avoir affaire à des brutes ou des lâches. « Ils doivent savoir que le pouvoir est dans le peuple. »
« Nos pires ennemis sont dans notre propre peuple, ceux qui sont traitres. Traitres au service des envahisseurs. »
MEDIA 2015 : DES ARTISTES DE CARTON-PATE CAFOUILLENT DANS L’OMBRE
La question la plus censurée en 2015 concerne les médias eux-mêmes. Un escroc en carton-pâte se débat là où le journalisme a existé autrefois.
Voici comment le système fonctionne. Les médias et sites web nationaux Amérindiens trompent leurs lecteurs en faisant croire qu’ils ont de vrais reporters couvrant les informations. C’est un grand système de fraude qui utilise le plagiat, la réécriture et des reporters en chambre qui passent des coups de téléphone pour dissimuler le plagiat.
Grâce au copier-coller, ils plagient le web sans permission, et réécrivent pour n’avoir pas à être présents comme de vrais journalistes. Ils récrivent des communiqués de presse et volent des photos sous copyright, et sont payés pour cela.
Le financement pour faire du vrai journalisme n’est pas un problème. Indian Country Today appartient à la Nation Oneida de New York. ICT s’est débarrassé de ses vrais journalistes, qui se déplaçaient effectivement pour couvrir les évènements, à partir de 2006 et a remplacé ses reporters par des plagiaires restant chez eux.
Indianz appartient à la riche compagnie Ho-Chunk Inc. du Nebraska. Ho-Chunk Inc. a également un contrat avec le gouvernement des Etats-Unis pour l’espionnage intérieur et international, avec un bureau au Pentagone.
Quel est le véritable agenda des médias nationaux? A vous de voir.
Pourquoi le Navajo Times continue-t-il à employer, en 2015, des journalistes non-Indiens pour ses reportages, alors que la majorité des journalistes Autochtones ne trouvent pas de travail?
Le problème est le contrôle. Les éditeurs et rédacteurs en pays Indien ont-ils peur de ne pas pouvoir contrôler d’authentiques journalistes Autochtones?
Peut-être les éditeurs et rédacteurs craignent-ils que les vrai problèmes soient révélés – par exemple le fait que le but du Sénateur McCain est de voler les Autochtones – alors qu’ils paradent en faux héros.
Peut-être est-ce trop difficile de faire taire des vrais reporters sur les trois centrales au charbon dans la Nation Navajo et sur le fait qu’elles sont en tête des pollueurs au charbon du monde entier.
Peut-être que des vrais reporters indiqueraient qu’une usine de Missiles Raytheon se trouve à l’intérieur de la ferme commerciale Navajo, NAPI, et demanderaient si des années de plantation de graines Monsanto ont résulté dans la mutation des cultures traditionnelles.
Et pour ce qui est des médias nationaux en pays Indien, il est maintenant très clair que le financement par les casinos n’a pas créé une nouvelle ère de journalisme authentique.
Le financement par les casinos des informations nationales a résulté en une nouvelle ère de plagiat, de fraude et de raccourcis.
LE RESTE DES HISTOIRES CACHEES PAR LES MEDIAS
En attendant, les médias ne vous ont jamais dit le reste de l’histoire. L’ex-Président Navajo Peter McDonald n’a jamais pris de pot de vin de plusieurs millions de dollars de l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown pour la vente du ranch de Big Boquillas.
Le témoignage de Brenda Norrell, dans un article publié le 26 novembre 2015:
« Des années après avoir couvert les procès tribaux et fédéraux de l’ancien Président Navajo Peter McDonald en tant que reporter pour Associated Press et d’autres agences, je me suis rendu compte en 1990 que quelque chose n’allait pas du tout. Il est devenu de plus en plus clair que McDonald n’avait jamais reçu les millions de la vente du Ranch de Big Boquillas. C’était une supercherie. Il était clair que les Etats-Unis voulaient réduire McDonald au silence pour une autre raison.
J’étais à Prescott, Arizona, au tribunal fédéral, quand un homme d’affaires Navajo m’a dit ‘C’est de l’eau qu’il s’agit’.
A l’époque, peu de gens parlaient des droits sur l’eau des Navajos. Peu après, au tribunal fédéral de Phoenix, l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown a admis qu’il n’avait jamais donné à Peter McDonald les 4 millions de dollars pour la vente du Ranch, ce pourquoi McDonald était poursuivi.
Un procureur fédéral m’a dit en privé, dans le tribunal, que Brown ne pouvait pas être poursuivi pour avoir menti sous serment, parce que le gouvernement fédéral lui avait garanti l’immunité de toutes poursuites en échange de son témoignage. Brown a eu l’immunité en échange de l’emprisonnement de Peter McDonald. Le procureur dit que Brown avait mis ces millions sur son compte dans une île étrangère. Un jour, Brown s’est arrêté en sortant du tribunal pour me dire ‘Je veux dire la vérité’.
Cependant, je n’ai plus jamais entendu parler de Brown après. »
McDonald a passé dix ans en prison. Brown admit plus tard devant un tribunal fédéral qu’il avait mis ces millions sur un de ses comptes à l’étranger. Brown a admis devant un tribunal fédéral qu’il avait menti sous serment et reçu l’immunité du gouvernement pour cela.
Tous les mensonges sous serment de Brown venaient de ce que le gouvernement des Etats-Unis voulait réduire McDonald au silence à propos des droits sur l’eau des Navajos.
McDonald avait l’intention d’insister au tribunal fédéral pour faire appliquer la Doctrine Winter sur les droits sur l’eau aux Navajos, pour assurer que les Navajos aient tous leurs droits sur l’eau nécessaires pour les générations futures.
Cependant, avec l’intervention d’avocats non-Indiens employés par la tribu, McDonald alla en prison, et les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter furent perdus.
Les plans pour dépouiller les Nations Amérindiennes de leurs droits sur l’eau se sont maintenant étendus à travers l’ouest. Ces plans soi-disant destinés à arriver à des accords sur les droits sur l’eau sont appliqués par des membres du Congrès et des avocats non-Indiens employés par les tribus.
Pendant ce temps, les Apaches continuent à se battre contre la mine de cuivre que le Sénateur McCain a introduit subrepticement dans la loi de finance pour la Défense, mine qui profanerait les sites cérémoniels d’Oak Flat en éventrant la terre pour creuser la monumentale mine de cuivre pour la firme Resolution Copper.
Quand des Apaches de San Carlos ont conduit une délégation à Washington pour combattre le projet de loi, et défendre le site sacré d’Oak Flat, des grand-mères Apaches ont rendu visite au Représentant Paul Gosar dans son bureau au Congrès à Washington.
Gosar a appelé les flics contre elles.
Actuellement, les Apaches continuent de résister dans leur camp de résistance à Oak Flat.
Pour défendre Oak Flat, la jeune Apache Naelyn Pike, 16 ans, petite-fille de Wendsler Nosie, est montée en première ligne. Ecoutez ce qu’elle en dit sur la vidéo enregistrée à Oak Flat par Christine Prat :
With article in English on Censored News
Avec article en français
Le fond de ces affaires est le lent et toxique génocide en pays Indien, perpétré par le gouvernement des Etats-Unis, des officiels tribaux corrompus, des membres du Congrès, des avocats non-Indiens, et les grands parieurs que sont les médias qui peuvent être achetés et vendus.
POUR EN SAVOIR PLUS, LIRE
Sur Censored News: Navajos Chase McCain off Navajo Nation
Traduction française sur ce site
Censored News: Israel’s Elbit targets Tohono O’odham with spy tower
Traduction française sur ce site
Censored News: Gosar calls cops on Apache grandmothers
Traduction française sur ce site
Censored News: Tohono O’odham and Mohawk on US Border Patrol and Sovereignty
Voir articles en français sur la frontière US/Mexique
Censored News: The Rest of the Story: Peter MacDonald: How lies under oath sent MacDonald to prison, and Navajo Winter’s Doctrine water rights were lost, with letter from MacDonald to Censored News on water rights
See article of November 26th, 2015
En français, voir extrait plus haut
Brenda Norrell a été reporter en pays Indien pendant 33 ans. Elle a commencé comme journaliste pour le Navajo Times, pendant les 18 ans au cours desquels elle a vécu dans la Nation Navajo. Pendant ces années, elle était pigiste pour Associated Press et USA Today, pour lesquels elle couvrait la Nation Navajo et les tribunaux fédéraux. Après avoir travaillé longtemps comme journaliste d’Indian Country Today, elle a été censurée, puis licenciée en 2006. C’est pourquoi elle a créé Censored News, sans publicité, sans subventions, sans revenus, pour dénoncer ce qu’Indian Country Today censurait. Depuis 2006, elle a voyagé avec les Zapatistes à travers le Mexique, et couvert les évènements en direct dans tous l’ouest des USA, ainsi que la Conférence sur la Terre Mère en Bolivie, sans être payée.
Censored News ne vit que des dons des lecteurs, svp partagez les liens!
Pour demander la permission de reproduire les articles, contacter brendanorrell@gmail.com
DES DINE (NAVAJO) AFFRONTENT JOHN MCCAIN LORS D’UNE ACTION POUR PROTEGER L’EAU ET LES SITES SACRES
Publié par Indigenous Action Media
16 août 2015
Traduction Christine Prat
Window Rock, Arizona – Le 14 août 2015, des dizaines de Diné (Navajo) ont entrepris de résister aux tentatives du Sénateur John McCain de voler l’eau si précieuse et de profaner des terres sacrées. McCain avait à son agenda des rencontres dans la capitale de la Nation Navajo, avec des politiciens Diné et de l’état d’Arizona, rencontres au cours desquelles devait entre autres être discuté l’accord controversé sur les droits sur l’eau du Petit Colorado Navajo et Hopi.
Près d’une douzaine de jeunes Diné ont manifesté en scandant des slogans et en se tenant par les bras lors d’un sit-in dans le musée de la Nation Navajo, où la réunion devait avoir lieu. Le groupe était soutenu par des dizaines de défenseurs de la communauté Diné qui portaient des panneaux disant, par exemple ‘John McCain = Tueur d’Indiens’ et ‘Sauvez Oak Flat’.
« La marche à travers notre pays nous a donné une compréhension plus profonde de la protection du sacré, de la défense de notre pays » dirent des participants de Nihígaal Bee Iiná, qui ont pris une part importante à l’action de vendredi. « Même si çà implique d’interrompre les réunions secrètes avec des politiciens véreux. Nous ne resterons plus passifs, nous allons protéger notre eau, notre terre et les moyens d’existence pour nos enfants, nos petits-enfants, et pour honorer nos ancêtres par n’importe quel moyen nécessaire ! L’EAU C’EST LA VIE ! »
Un moment, les polices Tribale et de l’état ont empêché les manifestants de quitter le musée. Un Ancien est intervenu pour ouvrir la porte, permettant au groupe de se lancer à la poursuite du convoi de McCain en hurlant ‘Dégage de notre pays !’ La police a bloqué l’accès à l’aéroport dont McCain est parti rapidement. Malgré une forte présence policière, il n’y a pas eu d’arrestations.
McCain a depuis longtemps établi sa réputation d’ennemi des modes de vie Autochtones. Depuis la promotion du déplacement forcé des habitants de Black Mesa au profit de l’extraction de charbon (S.1003), le soutien politique à une station de ski profanant les San Francisco Peaks Sacrés, jusqu’à sa récente attaque contre les Terres Sacrées des Apache San Carlos à Oak Flat pour extraire du cuivre, McCain a depuis longtemps placé les intérêts des entreprises privées au dessus de la survie des Diné et autres Nations Autochtones.
Face à des crises écologique et climatique, McCain et une poignée de politiciens Navajo collaborateurs continuent à promouvoir une pollution extrême par la fracturation hydraulique, l’extraction de charbon, et des centrales électriques au charbon en activité dans la Nation Navajo. Ces actes apparaissent comme contradictoires avec des mesures écologiques comme la Loi de Protection des Ressources Naturelles Diné de 2005, qui a interdit l’extraction et le retraitement d’uranium sur les terres Navajo, le plan de 5 ans pour nettoyer les mines d’uranium abandonnées, et récemment, la déclaration de l’état d’urgence suite à la catastrophe de la mine Gold King, qui menace des cours d’eau sacrés et vitaux comme la rivière San Juan et le Colorado.
La déclaration suivante a été publiée le jour de l’action par la Voix Collective de ceux unis par la solidarité : « N’AUTORISONS PLUS les politiciens de l’état ou fédéraux ni les entreprises qu’ils représentent à entrer dans nos territoires. Ceux qui sont responsables de ce que notre peuple est empoisonné, affamé, maintenu dans la pauvreté et délogé de nos territoires sacrés, ne sont pas les bienvenus ici !! Nous allons reprendre le pouvoir et rétablir nos terres, prendre soin de notre eau, protéger notre peuple et nos sites sacrés, et guider une nouvelle génération de jeunes qui changera le paradigme d’exploitation et de cupidité ! »
Communiqué de presse :
14 août 2015
Contact: navajoghostbusters@gmail.com
Les Citoyens Exigent la Transparence et la Protection de la Sécurité de l’Eau Diné
Window Rock, Arizona – Le vendredi 14 août 2015, un groupe intergénérationnel de Citoyens Diné, préoccupés par l’intention derrière la visite de John McCain dans la Nation Navajo, ont organisé une protestation pacifique. Usant du pouvoir du chant et de la prière, un petit groupe a organisé un sit-in dans la salle où la réunion était supposée avoir lieu. Un deuxième groupe a pris position à l’extérieur du musée pour saluer les officiels Navajo élus, leur demandant de se montrer fermes en tant que dirigeants.
« Nous étions là pour que notre voix soit entendue et notre présence remarquée, pour signifier que notre eau ne sera jamais bradée et que nos droits, qui nous ont été offerts par Diné Diyiin et Nihima Hahasdzaan, ne nous serons pas retirés. »
Le Porte-parole de la Nation Navajo Lorenzo Bates et le Sénateur d’Arizona Carlyle Begaye avaient invité le Sénateur John McCain dans la Nation Navajo pour rencontrer des délégués du Conseil de la Nation Navajo – une rencontre qui était fermée au public. En dépit du fait que le but déclaré de la visite de McCain était d’assister à la Célébration annuelle des ‘Code Talkers’ Navajo comme intervenant, McCain a passé la plus grande partie de sa visite de quatre heures en compagnie du Porte-parole Lorenzo Bates et du Sénateur Carlyle Begaye. Le Sénateur McCain et le Sénateur Carlyle sont confrontés à des critiques constantes à cause de leurs liens étroits avec des corporations privées, particulièrement dans le secteur de l’énergie et des minéraux, ce qui a beaucoup désavantagé les tribus Amérindiennes dans tout le Sud-ouest. Les exigences des citoyens Navajo pour la protection des droits sur l’eau existants s’inscrivent dans l’affirmation plus large de souveraineté sur le territoire et les ressources, et les actions du Porte-parole Lorenzo Bates sont contraires à ces buts. Un message fondamental de l’action de protestation d’aujourd’hui était la place centrale de l’eau pour l’existence Diné – aussi bien physiquement que spirituellement. L’utilisation du tambour et de la prière pendant la manifestation a été particulièrement efficace pour rassembler le soutien et l’affirmation du public.
« Nous aimerions beaucoup remercier les Code Talkers et leurs Familles pour nous avoir fait cadeau de nourriture et d’eau, et pour avoir pris le temps d’apprendre pourquoi nous étions là. C’était merveilleux de voir les jeunes générations et leurs grands-mères soutenir les Code Talkers et étendre ce soutien à notre cause, quand nous leur avons dit pour quoi nous étions là » – Un Défenseur Diné
Il est évident que les politiques de ‘business as usual’ ne sont plus acceptées et qu’une plus grande responsabilité des élus est exigée par ceux qui comprennent le caractère sacré de l’Eau. L’eau relie toute vie, relie toutes les communautés et relie toutes les luttes.
LE BASTION APACHE ARRIVE A WASHINGTON DC POUR PROTESTER CONTRE LE BRADAGE DE TERRE SACREE
Par Apache Stronghold (le Bastion Apache)
Publié sur Censored News
21 juillet 2015
Traduction Christine Prat
WASHINGTON – Des Membres du Bastion Apache devaient marcher, ce mardi matin à 9h (heure locale) de la Place Lafayette jusqu’à la pelouse ouest du Capitole pour marquer la fin d’un voyage spirituel à travers le pays, pour protester contre un article de loi introduit en douce comme avenant dans la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale par le Sénateur John McCain et le nouveau Sénateur d’Arizona Jeff Flake, Loi qui a été approuvée par le Congrès à la fin de sa dernière session. Cet article bradait une terre sacrée Apache pour autoriser une gigantesque mine de cuivre.
La caravane a quitté l’Arizona début juillet, a fait environs 2000 km, comme participation à un mouvement grandissant pour sauver Oak Flat, où des Autochtones organisent des cérémonies religieuses et de passage à l’âge adulte depuis des générations. La mine de cuivre laisserait un cratère énorme – près de 3 km de large – et éliminerait des cours d’eau, des sources et l’habitat de la vie sauvage. La caravane était à Times Square, à New York, vendredi dernier et est arrivée à Washington hier soir [lundi 21 juillet].
Des membres de la caravane du Bastion Apache, dont beaucoup de coureurs, doivent arrivent au Capitole pour conclure leur voyage spirituel.
Le groupe devait courir et marcher du Parc Rock Creek à la Place Lafayette, puis marcher jusqu’à la pelouse ouest du Capitole. [photo ci-contre]
Des membres du Bastion Apache sont disponibles pour donner des interviews.
Les évènements de ce mardi marquent la destination finale du voyage du convoi, du Mont Graham à Oak Flat, dans la Forêt Nationale de Tonto en Arizona, puis à Washington, D.C. Le Bastion Apache s’est arrêté dans des Réserves Autochtones au cours du voyage, rassemblant des prières et de la force, des flèches et des plumes d’aigle, et suscitant la prise de conscience du problème d’Oak Flat tout en reconnaissant que beaucoup de Tribus ont des problèmes similaires pour la protection de leurs sites sacrés. Plus de 480 Tribus et de nombreuses organisations écologistes, des enthousiastes des loisirs de plein-air, des groupes défendant les droits des animaux et des congrégations religieuses soutiennent le sauvetage d’Oak Flat.
Après la marche de la Place Lafayette à la Pelouse Ouest du Capitole, le Bastion Apache et des délégués tribaux concluront leur voyage spirituel à travers les Etats-Unis.
Mercredi [22 juillet 2015] il y aura un rassemblement sur la Pelouse Ouest (de 11h à 14h) pour sauver Oak Flat et soutenir une proposition présentée par le membre du Congrès Raul Grijalva pour abroger la loi passée en décembre.
LE CONVOI DU BASTION APACHE ARRIVE A WASHINGTON POUR EXIGER LE REJET DE LA LOI PROFANANT OAK FLAT POUR UNE MINE DE CUIVRE
By Brenda Norrell
17 juillet 2015
Traduction Christine Prat
Photos (prises à New York) Michele Susan, merci
Le Convoi du Bastion Apache a rendu visite aux tombes des enfants qui ne sont jamais revenus de l’Ecole Indienne de Carlisle, Pennsylvanie, pour commémorer les enfants Apache Chiricahua qui y étaient retenus comme prisonniers de guerre.
« Nous devons connaître notre histoire, où nous avons été nous guidera vers où nous allons » dit Wendsler Nosie Sr., Apache.
« Le Bastion Apache a rendu visite à nos parents qui n’ont jamais pu revenir. C’était un moment vraiment émotionnel pour nous tous. Les enfants Apache Chiricahua qui étaient ici, n’étaient pas arrivés comme élèves, comme ceux des autres tribus, mais comme Prisonniers de Guerre » dit Nosie après s’être rendu au cimetière de l’Ecole Indienne de Carlisle.
Le Convoi du Bastion Apache est en route pour Washington, D.C., pour demander le rejet de la loi qui profanerait le site de Oak Flat, sacré pour les Apaches, avec une mine de cuivre, législation que le Sénateur John McCain a fait passer en douce dans la loi de Défense.
Le Bastion Apache est arrivé à Times Square, à New York, vendredi 17 juillet à midi. Ils seront à Washington les 21 et 22 juillet pour un rassemblement spirituel. A Washington, le membre du Congrès pour l’Arizona Raul Grijalva et d’autres rejoindront le Bastion Apache pour demander le rejet de la loi.
La Nation Apache San Carlos a dit qu’ « ils se sont arrêtés à Denver, où Neil Young a offert le concert de pré-ouverture au Bastion Apache. D’autres prières spirituelles ont été offertes par des membres des Nations Sioux dans le Dakota du Sud, où ils se sont arrêtés au Mémorial de Crazy Horse et à Wounded Knee. Il y a eu des interviews à la radio, la télévision et dans des journaux dans différentes villes. Le convoi a poursuivi sa route à Minneapolis, Minnesota, et à Chicago, ils ont été aimablement salués par ceux qui soutiennent le rejet de l’échange de terrains. »
« Le voyage spirituel de la caravane du Bastion Apache, conduite par Wendsler Nosie Sr., ex-Président Tribal et maintenant membre du Conseil du District de Peridot pour la Tribu Apache San Carlos, s’est d’abord arrêtée dans les communautés Indiennes de Gila River et Salt River pour des prières spirituelles. »
« Dans la Nation Navajo, ils ont rencontré des leaders spirituels. Après s’être arrêtés à Dulce, dans la Réserve Apache Jicarilla, au Nouveau-Mexique, les membres du Conseil Tribal ont adopté une Résolution Tribale en soutien à la proposition de loi H.R.2811, introduite par le Représentant pour l’Arizona, Raul Grijalva, pour bloquer l’application de la Section 3003 de la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, qui a été adoptée en décembre dernier, et autorise que le terrain fédéral d’Oak Flat soit cédé à un géant minier étranger, Resolution Copper-Rio Tinto-BHP pour construire une mine d’un milliard de dollars, en promettant des emplois. »
Voir aussi (en anglai) : http://bsnorrell.blogspot.fr/2015/07/gathering-power-apache-stronghold.html
LE SENATEUR JOHN MCCAIN ‘ENCOURAGE’ LA PROFANATION DES PICS SACRES ET MENT SUR L’EAU
Par Klee Benally
2 avril 2013
See original article in English
Traduction Christine Prat
FLAGSTAFF, Arizona – Le 28 mars 2013, le Sénateur John McCain (Républicain, Arizona) a clairement fait savoir (site officiel de McCain au Sénat) qu’il ne se souciait pas des Peuples Autochtones ou de la santé publique. McCain semble être dans la poche du propriétaire multimillionnaire de la station de ski et promoteur immobilier à Scottsdale, Eric Borowsky.
Dans sa déclaration, McCain omet intentionnellement l’histoire de décennies de lutte pour protéger les Pics Sacrés San Francisco de l’expansion de la station de ski Snowbowl et de la fabrication de neige avec de l’eau d’égouts, et entre autres le fait que l’affaire a été portée jusqu’à la Cour Suprême et a été reconnue au niveau national comme un précédent nuisant à la liberté religieuse des Peuples Autochtones (Rapport Final du Service des Forêts, section relations avec les Autochtones, au Ministère de l’Agriculture) (voir l’affaire Nation Navajo contre le Service des Forêts des Etats-Unis). Même les Nations Unies ont commencé à peser dans cette affaire (Article de Censored News septembre 2011).
La déclaration de McCain est bourrée d’inexactitudes.
McCAIN : « Après une longue bataille avec le gouvernement fédéral, la fabrication de neige fonctionne enfin ici, comme beaucoup d’entre nous l’avaient prévu. »
LES FAITS : Le Service des Forêts de Coconino a approuvé la fabrication de neige à partir d’eaux usées traitées en 2005 et défendu sa décision en justice avec les dollars des contribuables. Le Gouvernement Fédéral, par le biais du Service des Forêts de la Forêt Nationale de Coconino, a combattu avec beaucoup d’agressivité pour assurer que Snowbowl puisse s’étendre et faire de la neige avec de l’eau d’égouts. Six Nations Autochtones et trois groupes environnementaux ont déposé des plaintes contre le Service des Forêts des Etats-Unis pour avoir autorisé Snowbowl a étendre ses activités et prolonger la saison de ski en utilisant de la neige artificielle.
De 2009 à 2010, la Ville de Flagstaff a tenu des réunions secrètes avec le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (Arizona Daily Sun du 9 mars 2010) pour trouver une autre source d’approvisionnement en eau, moins controversée (ce qui finalement n’a fait que s’ajouter à la controverse). A ce stade, le Ministre de l’Agriculture Vilsack a envoyé une lettre annonçant qu’il ne signerait pas de permis pour faire de la neige avec de l’eau traitée à Snowbowl. Au lieu de cela, il faudrait que l’eau soit de provenance « plus vaste ». Snowbowl n’a pas « lutté avec le gouvernement fédéral ». – En fait, le propriétaire de la station de ski a travaillé en parallèle avec le Ministère de l’Agriculture dans l’espoir d’obtenir une subvention de 11 millions de dollars du gouvernement et l’accès à l’eau potable de Flagstaff.
En 2009, McCain a juré d’empêcher la nomination au Ministère de l’Agriculture de fonctionnaires choisis par Obama (Washington Post 23 novembre 2009) si la fabrication de neige à partir d’eaux usées à Snowbowl n’était pas approuvée immédiatement.
McCain tente de présenter Snowbowl comme une victime de la Loi sur la Politique Nationale pour l’Environnement. « Les études environnementales du gouvernement fédéral sur le projet coûtent environs 1 million de dollars dont Arizona Snowbowl doit supporter l’essentiel des coûts. » De toute évidence, McCain préfère que les promoteurs puissent faire ce qu’ils veulent avec les terres publiques sans étude d’impact environnemental.
La Déclaration Finale d’Impact Environnementale révèle que :
« Il n’est pas réaliste de penser que Snowbowl aurait une influence significative sur l’activité du tourisme ou l’économie ». – Projet de Déclaration d’Impact Environnemental du Service des Forêts de Coconino, page 3-121.
« Contrairement à d’autres stations de ski dans la région des Montagnes Rocheuses, Arizona Snowbowl n’est pas un facteur dominant de croissance économique pour la communauté qui l’héberge ». – Projet de Déclaration d’Impact Environnemental du Service des Forêts de Coconino, page 3-71.
Le projet de la station de ski « entacherait encore la pureté spirituelle de la totalité des Pics, au-delà des niveaux historiques ou existants ». – Déclaration Finale d’Impact Environnemental, Vol. 1, page 3-18.
« La fabrication de neige et l’extension des installations, en particulier l’utilisation d’eau traitée, contamineraient les ressources naturelles nécessaires à l’exercice de cérémonies essentielles qui ont toujours constitué, et continuent de constituer, la base de l’identité culturelle de beaucoup de ces tribus ». – Déclaration Finale d’Impact Environnemental, Vol. 1, page 3-370.
McCain déclare que « Pendant les semaines d’ouverture de la saison, une base épaisse a été étalée sur les pentes, utilisant pour un cinquième de l’eau traitée fournie par la Ville de Flagstaff ».
« … de l’eau traitée » est une chose, de l’eau d’égouts traitée en est une autre.
Considérant que le Service des Forêts, le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ) et la Ville de Flagstaff n’ont pas mené d’études sur les impacts sur les humains si quelqu’un consommait de la neige d’eau d’égouts traitée, dans quelle mesure est-ce responsable ?
John McCain est aussi au centre des pressions exercées pour amener les Nations Navajo et Hopi à renoncer à leurs droits sur le Petit Colorado (Voir article EN FRANÇAIS). Et il est l’auteur de plusieurs projets de loi [SB1003, S1973-1] pour accélérer la déportation forcée de familles Diné de leurs foyers sur Black Mesa (Voir article EN FRANÇAIS).
McCain déclare : « J’encourage tous les Arizoniens à bien profiter des deux semaines qui restent pour fabriquer de la neige à Arizona Snowbowl ». Il appelle effectivement à continuer à profaner les Pics Sacrés.
Pour plus d’infos (en anglais) : www.protectthepeaks.org ou www.truesnow.org
En français: traductions d’articles sur les Peaks
Une nouvelle firme de Relations Publiques et un astucieux canular Vert visent à voler les droits sur l’eau des Navajos et à maintenir l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur la Réserve Navajo.
Par Brenda Norrell
Censored News
Jeudi 14 juin 2012
D’astucieuses campagnes de relations publiques sont en cours de préparation pour voler les droits sur l’eau des Navajos, ainsi qu’un projet apparemment « vert », tout cela dans le but de maintenir l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis sur le Territoire [réserve] de la Nation Navajo.
La Commission de l’Eau Navajo a loué les services d’une firme de relations publiques pour tenter de séduire les Navajos et les amener à renoncer à leurs droits sur l’eau du Petit Colorado. La firme Scutari et Cieslak a été recrutée à la suite des protestations contre l’accord sur l’eau proposé.
Le plan a été mis au point pour abandonner les droits sur l’eau des Navajos et continuer à fournir de l’eau à la centrale au charbon appelée Centrale Navajo, près de Page, Arizona, l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis. Le plan doit aussi permettre de fournir de l’eau aux non-Indiens vivant dans le luxe dans des villes du désert du sud de l’Arizona, région très sèche et manquant d’eau potable.
La Centrale Navajo fait partie des centrales au charbon très polluantes responsables de la fonte des glaces de l’Arctique et du réchauffement climatique. Des villages de l’Arctique s’enfoncent dans la mer et les ours polaires, les morses et autres formes de vie sauvage meurent vu que leur habitat naturel disparaît.
Cette escroquerie d’accord sur les droits sur l’eau a été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona John McCain et Jon Kyl, qui apparemment croyaient qu’il serait facile de duper le public sur ce sujet, comme ce fut le cas à l’époque avec le soi-disant conflit pour un territoire entre les Navajos et les Hopis, qui en fait avait pour but de chasser des Navajos de leurs terres pour permettre à Peabody d’exploiter des mines de charbon sur Black Mesa pour alimenter la Centrale Navajo.
D’après d’autres nouvelles concernant l’opération de relations publiques pour promouvoir les industries sales sur le Territoire Navajo, la Nation Navajo s’est engagée dans une arnaque sur le marché du carbone avec la SRP – Salt River Project – qui gère la très polluante Centrale Navajo.
Les arrangements du marché du carbone et les crédits de carbone, sont des escroqueries qui permettent aux entreprises les plus pollueuses du monde de continuer à polluer. Dans ce cas, la Salt River Project dépensera 220 000 dollars pour acheter des crédits d’énergie renouvelable. L’Autorité Tribale Navajo des Services Publiques [Navajo Tribal Utility Authority] est un des acteurs du canular Vert.
A part l’astucieuse campagne de relations publiques et les buts affichés suffisamment « verts » pour tenter de duper le public, le but véritable est de permettre à la très sale Centrale Navajo de continuer à fonctionner sur le Territoire Navajo.
En même temps, à travers tout l’ouest, des avocats non-Indiens essaient de convaincre les Nations Indiennes de signer des accords sur les droits sur l’eau et d’abandonner leur eau au profit des non-Indiens et des grandes compagnies. Des avocats non-Indiens, souvent employés par les tribus, sont en train d’essayer de tromper les Nations Indiennes pour leur faire renoncer à leurs précieux droits sur l’eau pour les générations futures. Cela signifie éliminer des droits très étendus selon la Doctrine Winter.
Vu l’effondrement de l’industrie de la presse, ceux qui accaparent les sites d’information en ligne concernant les Indiens peuvent promouvoir des canulars faisant office d’informations, et donc promouvoir la destruction du territoire, l’empoisonnement de l’air et de l’eau et l’assaut contre les droits de l’homme.
Censored News
brendanorrell@gmail.com
Sources:
Navajo Water Commission hires PR firm
http://navajotimes.com/news/2012/0612/061412pr.php
SRP will buy credits from the Navajo Nation:
http://www.azcentral.com/business/articles/2012/06/13/20120613srp-will-buy-credits-navajo-nation.html
Articles précédents sur la question de l’eau en territoire Navajo et Hopi:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=84
LE GOUVERNEMENT DE LA NATION NAVAJO USURPE PAR DES ENTITES PRIVEES
Par Diné CARE (Diné Citizens Against Ruining Our Environment)
See original article in English on Censored News
Lundi 12 avril 2012
Traduction Christine Prat
DILKON, Arizona (Navajo Nation) – Les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement, une organisation Navajo, condamne fermement les activités récentes du Président de la Nation Navajo Ben Shelly et met ses compétences en question. Ou bien Shelly est complice, ou bien il s’est endormi au volant, tandis que notre gouvernement et nos ressources naturelles sont abandonnés à des intérêts privés. Notre Président travaille fébrilement pour satisfaire les compagnies d’énergie à chaque occasion.
14/2/2012 – Shelly fait l’éloge de Kyl/McCain quand la loi SB2109 est proposée.
5/4/2012 – Shelly est convoqué par Kyl et McCain à un meeting à Tuba City fermé au public.
Shelly devient un laquais, à qui Pollack, l’avocat pour l’Eau de la Nation Navajo, dit ce qu’il doit dire et faire, et qui déclare au public Navajo à Tuba City que SB2109 n’a pas encore été proposée, puis dans un même souffle, dit à ce public que ce sont les avocats qui sont responsables de l’accord de « règlement pour l’eau ».
Notre Président Ben Shelly a été si bien préparé par l’Avocat pour l’Eau Pollack, les Sénateurs Kyl et McCain que lui aussi « parle avec une langue fourchue » ; essayant de nous convaincre qu’il parle pour son peuple. Il nous a dit au rassemblement de Tuba City qui nous pourrions exprimer nos inquiétudes et nos objections aux neuf Forums sur les Droits sur l’Eau qu’il a programmés. Alors pourquoi a-t-il loué les services d’une firme spécialisée dans l’organisation de pressions pour aider les Sénateurs Kyl et McCain à faire passer S.2109 et H.R. 4067 ?
Nous savons tous que les forums publiques sont une des nombreuses stratégies mises au point par M. Pollack afin que M. Shelly puisse dire que les communautés Navajo ont été écoutées.
7/4/2012 – A la réunion du Conseil de l’Agence de Chinle, le public venu poser des questions et qui comprend ce qui est en jeu, a passé une résolution contre la loi sur l’eau, malgré les objections d’un Shelly dérouté.
. Nous demandons combien d’argent a été payé pour faire pression contre nos intérêts.
. Nos Délégués au Conseil n’ont même pas été consultés pour louer les services de ces groupes de pression pour travailler contre les intérêts de notre peuple.
. Qu’est-il advenu de sa promesse d’écouter d’abord ses administrés ?
Nous savons que les Sénateurs Kyl et McCain sont des ennemis de notre peuple, mais qui se serait douté que notre propre Président nous trahirait aussi ! Le Président Shelly ne travaille plus dans l’intérêt supérieur de la Nation Navajo et doit être remis au pas.
Anna M. Frazier (928) 401-0382 E-mail: frazierannm@gmail.com
Lori Goodman (970)759-1908 E-mail:kiyaani@frontier.net
Voir aussi : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=719
URGENT… URGENT… URGENT
A diffuser immédiatement
Mardi 3 avril 2012
Contact :
Ed Bencenti
Tel. : (00 1) 480 313 80 70
Email : rezztone@yahoo.com
Des Sénateurs cherchent à abolir les droits à l’eau des Navajos et des Hopis
TUBA CITY, ARIZONA – 2 avril 2012 : les sénateurs Jon Kyl (Républicain, Arizona) et John McCain (Républicain, Arizona – Ex-candidat aux présidentielles, NdT) doivent se rendre à Tuba City [sur le territoire de la Nation Navajo, c.a.d. « Réserve » NdT) ce jeudi 5 avril 2012, pour persuader les dirigeants de la Nation Navajo et les chefs tribaux Hopi de renoncer aux droits aborigènes garantis par traité de leurs peuples à la priorité des Droits à l’Eau, en acceptant un « Accord de règlement final » rédigé pour le bénéfice de certaines des plus puissantes compagnies minières et d’énergie de l’Ouest.
La Loi Sénatoriale 2109 – L’ « Acte de règlement des Droits sur l’Eau des Navajos et Hopis du Petit Colorado de 2012 » a été présentée par Kyl et McCain le 14 février 2012, et a été placée dans une forme de procédure rapide pour donner aux grandes compagnies d’Arizona qui ont des intérêts dans l’exploitation de l’eau un « cadeau pour leur 100ème anniversaire » qui mettra fin pour toujours à la souveraineté des Navajos et des Hopis sur leur nourriture, leur eau, leur sécurité et leur indépendance.
La loi S.2109 demande aux Navajos et aux Hopis de renoncer à leur priorité sur les eaux du Petit Colorado « d’un passé immémorial et dovénavant, pour toujours » en échange d’une vague promesse d’appropriations fédérales incertaines pour fournir des quantités minimales d’eau potable à une poignée de communautés de la Réserve.
La loi – et l’ « Accord de Règlement » qu’elle ratifie – ne quantifie pas les droits sur l’eau des Navajos et des Hopis – alors que c’est la base de tous les autres règlements sur les Droits sur l’Eau des Indiens du Sud-ouest jusqu’à maintenant – et par là même dénie aux Tribus la valeur économique de leurs droits sur l’eau sur les marchés, les forçant à une dépendance perpétuelle de financements fédéraux incertains pour tout projet concernant l’approvisionnement en eau.
Les Sénateurs Kyl et McCain savent bien que sans Eau, la vie n’est pas possible. Cependant, leur loi et l’ « Accord de Règlement » ferment la porte pour toujours à toute possibilité d’irrigation agricole et de projets visant à restaurer les sources d’eau Navajo et Hopi (en empêchant les sédiments de remplir les réservoirs en aval) ; de pratiquer un élevage et des cultures fournissant des revenus importants et des emplois pour les Navajos, les Hopis et les marchés extérieurs ; et de recommencer à produire une alimentation et un style de vie actif, prévenant le diabète et l’obésité, pour toutes les générations futures de Navajos et de Hopis.
Kyl et McCain
Les Sénateurs Kyl et McCain exigent que les peuples Navajo et Hopi renoncent à tous leurs droits à une protection légale contre des dégâts touchant leur approvisionnement en eau de surface et sous-terraine et la qualité de celle-ci, pour le passé, le présent et le futur – cependant, les Navajos et les Hopis ne connaissent même pas précisément l’étendue et la nature des droits qu’on les presse d’abandonner, vu que les détails de l’ « Accord de Règlement » ne sont pas rendus publiques. C’est inacceptable.
L’eau des Navajos et des Hopis, ainsi que la santé des populations, ont déjà été gravement endommagées dans le passé par les mines d’uranium et de charbon, sur leur territoire et en amont de leurs rivières. Les Sénateurs Kyl et McCain tentent maintenant de supprimer toutes les protections légales contre le danger actuel et bien réel que de telles pollutions se produisent à nouveau.
La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » retirent aux Navajos et aux Hopis les ressources et les moyens d’effectuer une estimation à long terme des besoins en eau de chaque communauté, village ou source d’eau ; et leur retirent les ressources et les moyens de planifier et de développer des projets domestiques, municipaux, industriels et agricoles, essentiels au bien-être, à la prospérité et à la santé de leurs territoires et des enfants de leurs enfants. Ceci est absolument contraire à la Doctrine Winter de 1908 de la Cour Suprême des Etats-Unis qui réserve et garantit explicitement l’eau nécessaire au bien-être et à la prospérité.
La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » dénient aux Peuples Navajo et Hopi les ressources et les moyens de réserver leurs propres eaux et de réapprovisionner leurs nappes aquifères vidées et endommagées par les grandes compagnies minières et les fournisseurs d’énergie auxquels la loi S.2109 profite.
La loi s.2109 et l’ « Accord de Règlement » demandent aux Navajos et aux Hopis de donner à la Compagnie charbonnière Peabody, à Salt River Project et autres propriétaires de la ‘Centrale Navajo’ (qui n’a de Navajo que le nom et le fait qu’elle se trouve sur leur réserve – NdT) des dizaines de milliers d’hectares de sources d’eau Navajo et Hopi annuellement – sans aucune compensation – et de forcer la prolongation des contrats de Peabody et NGS (Centrale dite Navajo) sans aucune consultation des communautés Navajos et Hopis, et sans aucune prise en compte des dégâts passés, présents et à venir sur la santé publique, l’approvisionnement en eau ou sa qualité, comme conditions préalables nécessaires pour que les Navajos et les Hopis reçoivent des appropriations du Congrès pour un développement minimum de fourniture d’eau à usage domestique. Ceci est coercitif et inacceptable.
En anglais: http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/arizona-senators-coming-to-steal-navajo.html
LE VOL DES DROITS SUR L’EAU PAR DES SENATEURS D’ARIZONA SERAIT UNE ‘CONDAMNATION A MORT’ POUR LES NAVAJOS
Par Diné CARE
Publié par Brenda Norrell
17 février 2012
Traduction Christine Prat
Dilkon, Arizona – Les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement (Diné CARE – Citizens Against Ruining our Environment) ont condamné les nouveaux plans des sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain pour voler les droits sur l’eau des Navajos, en les qualifiant de condamnation à mort.
Diné CARE, une organisation Navajo, a dit « condamner énergiquement la grand groupe Salt River Project, la Centrale Navajo (c’est le nom donné à la centrale par les propriétaires, elle n’appartient pas aux Navajos – NdT) et le projet de loi Projet pour le Centre de l’Arizona, présenté comme devant fournier de l’eau aux Nations Navajo et Hopi pour améliorer leurs conditions de vie. »
« En réalité, c’est une condamnation à mort pour les Peuples Autochtones qui devraient renoncer pour toujours à leurs droits sur l’eau au profit du Bas Colorado » dit un communiqué de Diné CARE publié jeudi.
« Ils est important que les communautés indigènes s’unissent pour s’opposer à cette loi, » dit Adella Begaye, présidente de Diné CARE. « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester passifs alors que nos générations futures sont dépouillées de leur héritage et de leur vie. »
D’après Diné CARE, la loi s’appliquera quand et si les tribus donnent leur accord pour prolonger les contrats et autres accords concernant la Centrale Navajo.
Le sénateur Jon Kyl, Républicain, a présenté l’accord mardi au Sénat Américain. Il a déclaré, « Ceci nous fait faire un pas de plus vers la solution des sérieux problèmes d’eau dans les régions appauvries des réserves Navajo et Hopi, tout en assurant la sécurité des communautés non-Indiennes qui essaient de planifier le futur de leur approvisionnement en eau. »
Pour Diné CARE, il faut en fait interpréter la déclaration de Kyl comme suit : « Le Sénateur Jon Kyl, juriste de Salt River Project dans les années 1970, continue à donner la priorité au SRP et au CAP pour s’emparer des droits sur l’eau au détriment de ses propriétaires Indigènes dans le nord de l’Arizona. »
« Ils ajoutent l’insulte aux torts causés : non seulement la Tribu Navajo à souffert d’avoir reçu pour son eau un prix bien inférieur au coût normal, mais elle souffre aussi des conséquences de la pollution émise par la Centrale Navajo, qui fournit de l’énergie pour le compte du SRP, s’assurant ainsi que la Nation Navajo livre de l’électricité bon marché. Un prix honnête dans cet arrangement est nécessaire pour pouvoir considérer que l’eau Navajo n’est pas volée et ne pas condamner les gens à une mauvaise santé causée par la pollution de la Centrale Navajo » ajoute Diné CARE.
« La Nation Navajo est déjà, en ce qui concerne l’énergie et l’eau, une colonie de Phoenix, Tucson, Las Vegas et le sud de la Californie. Si le projet Kyl est adopté, signé et appliqué, plus de 14000 hectares par an seraient garantis à la Centrale Navajo pour prolonger le maintient en fonction de la centrale. Cela favoriserait aussi la compagnie charbonnière Peabody, étant donné que sa mine de Kayenta alimente la Centrale Navajo. »
Diné CARE a aussi fait remarquer que les droits sur l’eau extensifs des Amérindiens garantis par la Doctrine Winter cesseraient d’exister si les sénateurs d’Arizona étaient autorisés à entreprendre ce vol des droits sur l’eau des Indiens.
« Les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter de la Nation Navajo et de la Tribu Hopi seraient terminés. »
« Diné CARE s’est opposé à la loi Kyl et McCain parce qu’elle n’épargne pas les Navajos et les Hopis. Au contraire, elle maintiendra l’ ‘état improvisé’ créé par Kyl et ses partenaires des grandes entreprises sur le Peuple Navajo. »
« En somme, la loi KYL doit être TUÉE avant qu’elle nous Tue » (en Anglais : the KYL bill must be KILLED before it KILLS us)