LE MINISTRE DE L’INTERIEUR US ORGANISE UNE RENCONTRE AVEC DES OFFICIELS NAVAJO POUR TENTER DE REFORMULER L’ACCORD SUR LES EAUX DU LITTLE COLORADO AFIN DE LE FAIRE PASSER EN DOUCE PAR LE CONGRES DE ‘COHABITATION’

Par Brenda Norrell
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Traduction Christine Prat

Mardi 16 octobre 2012

Le ministre de l’Intérieur Ken Salazar veut faire passer en force l’Accord sur les Droits sur l’Eau du Little Colorado des Navajo et Hopi, déjà rejeté par les Navajo, en profitant du Congrès de ‘cohabitation’, d’après une fuite communiquée à Censored News.

Le mémorandum du Bureau de Washington de la Nation Navajo indique qu’il y aura une réunion le 14 novembre à Washington entre Salazar et des officiels Navajo et Hopi pour discuter de l’accord sur les droits sur l’eau, et sur la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis que les politiciens Navajo et Américains veulent maintenir en activité.

De nombreuses Nations Autochtones d’Arizona ont déjà accepté des « accords sur les droits sur l’eau », que les opposants qualifient de vol de l’eau des Indiens au profit des Etats-Unis grâce à des avocats d’affaires non-Indiens. Ceux qui s’opposent à l’accord sur les eaux du Little Colorado disent qu’il exige que la Nation Navajo renonce à de précieux droits sur l’eau, conformément à la Doctrine Winter et que les futures générations de Navajo en souffriront.

Le plan prévoit que Salazar rencontre des officiels Navajo et Hopi, puis persuade le Sénateur d’Arizona Jon Kyl de modifier le projet de loi qui a déjà été rejeté et de le faire passer en force par le Congrès de ‘cohabitation’ qui suivra les élections.

 

Le document du Bureau Navajo de Washington indique : « Le ministre pense que si les Tribus peuvent arriver à une solution commune sur les parties de l’accord qui ont suscité le plus d’objections, il peut convaincre le Sénateur Kyl d’apporter des modifications au dit accord. Si l’accord peut être modifié, il peut y avoir une opportunité de le faire passer par le Congrès de ‘Cohabitation’ après les élections de novembre ».

Le document du Bureau Navajo de Washington est adressé au Président Navajo Ben Shelly et au Président du Conseil Navajo Johnny Naize.

Dans le style de négociations brutal et le chantage politique typiques des Etats-Unis, Salazar dit dans sa lettre au président du Conseil Navajo qu’ils parleront aussi du logement dans la région soumise au  ‘gel de Bennett’, où les Navajo vivent dans des conditions lamentables.

Une des principales raisons pour lesquelles les Etats-Unis veulent les eaux du Little Colorado, est de maintenir en activité la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], une source majeure de réchauffement climatique. La centrale au charbon, située sur le territoire de la réserve Navajo près de Page, Arizona, a été construite en trompant les Navajo. Un avocat de la compagnie charbonnière Peabody Coal a orchestré un soi-disant conflit territorial entre les Navajo et les Hopi afin de déporter plus de 14000 Navajos de Black Mesa, afin que Peabody puisse mettre la main sur le charbon qui s’y trouvait.

Aujourd’hui, le charbon extrait de Black Mesa par Peabody alimente la Centrale Navajo [Navajo Generating Station] qui fournit de l’électricité aux villes du sud-ouest, alors que beaucoup de Navajo vivent sans électricité. L’extraction de charbon vide les nappes aquifères du territoire Navajo, alors que beaucoup d’habitants de Black Mesa n’ont pas l’eau courante.

 

Voir articles précédents sur le sujet

 

 

Original article in English

 

Une nouvelle firme de Relations Publiques et un astucieux canular Vert visent à voler les droits sur l’eau des Navajos et à maintenir l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur la Réserve Navajo.

Par Brenda Norrell
Censored News

Jeudi 14 juin 2012

D’astucieuses campagnes de relations publiques sont en cours de préparation pour voler les droits sur l’eau des Navajos, ainsi qu’un projet apparemment « vert », tout cela dans le but de maintenir l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis sur le Territoire [réserve] de la Nation Navajo.

La Commission de l’Eau Navajo a loué les services d’une firme de relations publiques pour tenter de séduire les Navajos et les amener à renoncer à leurs droits sur l’eau du Petit Colorado. La firme Scutari et Cieslak a été recrutée à la suite des protestations contre l’accord sur l’eau proposé.

Le plan a été mis au point pour abandonner les droits sur l’eau des Navajos et continuer à fournir de l’eau à la centrale au charbon appelée Centrale Navajo, près de Page, Arizona, l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis. Le plan doit aussi permettre de fournir de l’eau aux non-Indiens vivant dans le luxe dans des villes du désert du sud de l’Arizona, région très sèche et manquant d’eau potable.

La Centrale Navajo fait partie des centrales au charbon très polluantes responsables de la fonte des glaces de l’Arctique et du réchauffement climatique. Des villages de l’Arctique s’enfoncent dans la mer et les ours polaires, les morses et autres formes de vie sauvage meurent vu que leur habitat naturel disparaît.

Cette escroquerie d’accord sur les droits sur l’eau a été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona John McCain et Jon Kyl, qui apparemment croyaient qu’il serait facile de duper le public sur ce sujet, comme ce fut le cas à l’époque avec le soi-disant conflit pour un territoire entre les Navajos et les Hopis, qui en fait avait pour but de chasser des Navajos de leurs terres pour permettre à Peabody d’exploiter des mines de charbon sur Black Mesa pour alimenter la Centrale Navajo.

D’après d’autres nouvelles concernant l’opération de relations publiques pour promouvoir les industries sales sur le Territoire Navajo, la Nation Navajo s’est engagée dans une arnaque sur le marché du carbone avec la SRP – Salt River Project – qui gère la très polluante Centrale Navajo.

Les arrangements du marché du carbone et les crédits de carbone, sont des escroqueries qui permettent aux entreprises les plus pollueuses du monde de continuer à polluer. Dans ce cas, la Salt River Project dépensera 220 000 dollars pour acheter des crédits d’énergie renouvelable. L’Autorité Tribale Navajo des Services Publiques [Navajo Tribal Utility Authority] est un des acteurs du canular Vert.

A part l’astucieuse campagne de relations publiques et les buts affichés suffisamment « verts » pour tenter de duper le public, le but véritable est de permettre à la très sale Centrale Navajo de continuer à fonctionner sur le Territoire Navajo.

En même temps, à travers tout l’ouest, des avocats non-Indiens essaient de convaincre les Nations Indiennes de signer des accords sur les droits sur l’eau et d’abandonner leur eau au profit des non-Indiens et des grandes compagnies. Des avocats non-Indiens, souvent employés par les tribus, sont en train d’essayer de tromper les Nations Indiennes pour leur faire renoncer à leurs précieux droits sur l’eau pour les générations futures. Cela signifie éliminer des droits très étendus selon la Doctrine Winter.

Vu l’effondrement de l’industrie de la presse, ceux qui accaparent les sites d’information en ligne concernant les Indiens peuvent promouvoir des canulars faisant office d’informations, et donc promouvoir la destruction du territoire, l’empoisonnement de l’air et de l’eau et l’assaut contre les droits de l’homme.

 

Censored News
brendanorrell@gmail.com

 

Sources:

Navajo Water Commission hires PR firm
http://navajotimes.com/news/2012/0612/061412pr.php
SRP will buy credits from the Navajo Nation:
http://www.azcentral.com/business/articles/2012/06/13/20120613srp-will-buy-credits-navajo-nation.html

 

Articles précédents sur la question de l’eau en territoire Navajo et Hopi:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=84