Par Indigenous Action Media
22 novembre 2013
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Traduction Christine Prat
Grand Canyon, Arizona – Energy Fuels Resources Inc. a dû interrompre le fonctionnement de deux mines d’uranium controversées près du Grand Canyon du Colorado.
Se référant à la baisse du prix de l’uranium, Energy Fuels fermera aussi temporairement son usine de traitement White Mesa Mill à Blanding, Utah. White Mesa Mill est actuellement la seule usine de traitement de l’uranium en activité aux Etats-Unis.
Les deux mines d’Energy Fuels sont situées à l’intérieur du périmètre de « retrait minier » créé par le gouvernement Obama en 2012 pour protéger la ligne de partage des eaux du Grand Canyon. Le retrait interdit toute nouvelle concession minière mais les concessions préexistantes étaient autorisées.
Depuis des décennies, des Peuples Autochtones, des résidents et des groupes de protection de l’environnement ont travaillé ensemble pour protéger des territoires du sud-ouest des menaces créées par l’exploitation de l’uranium.
Jeudi 21 novembre 2013, un groupe appelé Université du Nord de l’Arizona (Northern Arizona University – NAU) Contre l’Uranium a organisé une manifestation intitulée « La Jeunesse Parle pour la Défense du Canyon » à Flagstaff, Arizona. Les étudiants de la NAU ont dénoncé leur exclusion – étant nés après 1986 – du processus de consultation publique concernant la mine d’uranium dite « du Canyon » d’Energy Fuels. Les étudiants se sont joints à des membres de la Nation Havasupai pour exiger une nouvelle Déclaration d’Impact Environnemental pour la mine.
Vidéo: Carletta Tilousi, Havasupai, s’adresse aux étudiants de la NAU
Le 5 novembre 2013, suite à une plainte déposée en 2012 par la Nation Havasupai, le Sierra Club, le Grand Canyon Trust et le Centre pour la Diversité Biologique, Energy Fuels a accepté d’interrompre temporairement sa Mine du Canyon. La Mine du Canyon, située à une dizaine de kilomètres du Grand Canyon, constitue toujours une menace grave pour Red Butte, site sacré pour la Nation Havasupai.
La poursuite en justice affirme que le Service des Forêts des Etats-Unis n’a pas effectué les consultations requises avec les tribus et n’a pas mis à jour le rapport environnemental fédéral de 1986. La Mine du Canyon est située dans les limites de la Propriété Culturelle Traditionnelle de Red Butte, que le Service des Forêts a classée en 2010 pour son importance religieuse et culturelle pour les Peuples Autochtones.
D’après le Sierra Club, la Mine du Canyon « menace des valeurs culturelles, la vie sauvage et l’eau, y compris les nappes aquifères qui alimentent les cascades du Grand Canyon ».
Cet été, un groupe connu sous le nom de Momma Bear’s Brigade a établi un camp de protestation près du Grand Canyon pour arrêter l’activité de la Mine du Canyon.
Le 30 août 2013, Energy Fuels a acquis Strathmore Minerals Corp. Strathmore détenait 60% du projet de mine d’uranium Roca Honda située près de Grants au Nouveau-Mexique. La mine Roca Honda est controversée depuis longtemps étant donné qu’elle menace de profaner le Mont Taylor, une montagne sacrée pour les Diné (Navajo), Acoma, Hopi et d’autres Nations Autochtones.
D’après le site d’Energy Fuels, « La Compagnie croit que des effets de synergie importants pourraient être obtenus en transportant les ressources [en uranium] de Roca Honda à son usine de retraitement White Mesa Mill. La firme japonaise Sumitomo détient les 40% restant de Roca Honda ».
D’après Energy Fuels Inc. « … vu que le Japon remet en route ses réacteurs et que de nouveaux sites nucléaires apparaissent dans le monde entier, la fourniture d’uranium aux sites nouveaux et existants pourrait devenir incertaine » et Energy Fuels Inc. croit que ceci pourrait résulter dans « une augmentation potentielle du prix de l’uranium ».
Energy Fuels déclare s’attendre à ce que « d’autres annulations ou reports de projets puissent être annoncées dans les mois à venir ».
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Voir aussi:
– Article précédent sur l’arrêt de la Mine du Canyon
– L’exploitation de la mine Arizona 1 (rive nord du Grand Canyon) commence, article de Klee Benally, mars 2010
– L’Arizona octroie un permis d’exploiter la Mine du Canyon près de Red Butte, mars 2011
– Commémoration de la catastrophe de Church Rock, dans la réserve Navajo, la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire des Etats-Unis, article de juillet 2011
– Des Navajos meurent encore à cause de la radioactivité, article de novembre 2011
– La Cour d’Appel se prononce en faveur de la mine d’uranium Arizona 1, article de Christine Prat, mars 2013
– Projet de mine d’uranium, Roca Honda, sur le Mont Taylor, au Nouveau Mexique, deux articles, du 10 avril et du 23 avril 2013
Après avoir traversé l’Utah, les marcheurs sont arrivés dans le Nevada où ils ont été reçus par les Shoshone, qui les ont ensuite escortés dans la neige.
Photos Bad Bear, publiées sur Censored News , où vous pouvez voir de très nombreuses photos de toute la Marche.
Publié par Indigenous Action Media
6 novembre 2013
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Traduction Christine Prat
Grand Canyon, Arizona – D’après un communiqué de presse publié par le Sierra Club, Energy Fuels Resources, Inc. a « décidé de placer la [Mine du Canyon] sous statut non opérationnel mardi ». L’arrêt devrait durer jusqu’à la décision de la Cour en décembre 2014.
La Mine du Canyon (Canyon Mine) représentait une grave menace pour Red Butte, un site considéré comme sacré par la Nation Havasupai.
Voir articles précédents:
L’exploitation de l’uranium Commence près du Grand Canyon, par Klee Benally, mars 2010
Ci-dessous, le communiqué intégral du Sierra Club:
Pour publication immédiate, 6 novembre 2013
Contacts :
Roger Clark, Grand Canyon Trust, (928) 890-7515
Robin Silver, Center for Biological Diversity, (602) 799-3275
Sandy Bahr, Sierra Club, (602) 253-8633
La Mine ‘Zombie’ du Grand Canyon arrêtée
PARC NATIONAL DU GRAND CANYON – Pour la seconde fois au cours de nombreuses décennies, les opérations d’ouverture de la mine d’uranium du Canyon, à une dizaine de km au sud du Parc National du Grand Canyon, ont été suspendues. La Tribu Havasupai, qui avait déjà par le passé engagé des poursuites contre la mine, et des groupes pour la conservation du site s’efforcent d’arrêter le développement de cette mine à cause des dégâts potentiels pour les eaux et la vie sauvage dans le Grand Canyon, ainsi qu’à des ressources culturelles.
Suite à un accord avec la Tribu Havasupai et les groupes de protection, et citant des « raisons économiques », Energy Fuels Resources, Inc. a décidé mardi de placer la mine sous un statut non opérationnel. Les prix de l’uranium ont baissé pendant les trois derniers mois au niveau le plus bas depuis cinq ans. La mine avait déjà été arrêtée en 1992, après que les prix de l’uranium soient tombés à un niveau exceptionnellement bas. La compagnie a repris les opérations de fonçage de puits au début de 2013 ; la présente interruption doit durer au moins jusqu’à ce qu’une décision de justice soit prise ou jusqu’au 31 décembre 2014.
« La Mine du Canyon fait courir des risques de dégâts irréversibles pour les Havasupai et l’eau du Grand Canyon, la vie sauvage, le tourisme et l’économie, donc cette fermeture est une très bonne nouvelle » dit Roger Clark, du Grand Canyon Trust. « La fermeture est temporaire. Suivant la politique actuelle, les administrations fédérales autoriseront cette mine tout comme d’autres ‘mines zombies’ de la région à rouvrir l’année prochaine, ou dans 10 ou 20 ans sans nouvelle étude environnementale ou réparation. Çà doit changer ».
La Tribu Havasupai et les groupes de protection ont poursuivi le Service des Forêts des Etats-Unis pour sa décision de 2012 d’autoriser la mine controversée à ouvrir sans les consultations préalables requises avec les tribus et sans mettre à jour le rapport environnemental fédéral de 1986. La mine est située dans les limites de la Propriété Culturelle Traditionnelle de Red Butte, que le Service des Forêts a classée en 2010 pour son importance religieuse et culturelle pour les tribus, spécialement les Havasupai. Elle menace des valeurs culturelles, la vie sauvage, et l’eau, y compris les nappes aquifères qui alimente les cascades du Grand Canyon.
La procédure en cours accuse le Service des Forêts d’enfreindre la Loi Nationale sur la Préservation Historique, pour n’avoir pas consulté la Tribu Havasupai pour déterminer si les impacts de la mine sur Red Butte pouvaient être évités avant d’approuver l’exploitation minière. Elle suppute également des infractions à la Loi Nationale sur la Politique Environnementale pour n’avoir pas analysé les nouvelles circonstances et découvertes scientifiques depuis le rapport dépassé de 1986 sur l’impact environnemental. Ces circonstances incluent la désignation de Red Butte comme Propriété Culturelle Traditionnelle, la réintroduction du condor de Californie menacé et de nouvelles découvertes scientifiques montrant que l’extraction d’uranium pourrait contaminer des nappes aquifères profondes et les suintements et les ruisseaux du Grand Canyon.
« Il est clair depuis des années que le public ne veut pas d’exploitation d’uranium autour du Grand Canyon. Maintenant que l’activité de cette mine est à l’arrêt, le Service des Forêts a une nouvelle occasion de faire ce qu’il faut : protéger les gens, la vie sauvage et ce paysage incroyable de l’exploitation minière à l’échelle industrielle et de toute la pollution et destruction qui l’accompagnent » dit Robin Silver du Centre pour la Diversité Biologique.
La mine se trouve dans le périmètre de la zone de « retrait minier » approuvée par le gouvernement Obama en janvier 2012 pour protéger la ligne de partage des eaux du Grand Canyon des impacts d’une nouvelle exploitation de mines d’uranium. Le ‘retrait’ interdit de nouvelles concessions minières et l’exploitation de vieilles concessions n’ayant pas de « droits valables existants » d’exploiter. En avril 2012, le Service des Forêts a déterminé qu’il y avait des droits valables existants pour la Mine du Canyon et a publié en juin un rapport justifiant sa décision d’autoriser l’ouverture de la mine sans mettre à jour le rapport environnemental vieux de 27 ans.
« Il est temps de fermer cette mine de façon permanente » dit Sandy Bahr, directrice du Sierra Club du district du Grand Canyon. « C’était une mauvaise idée il y a 27 ans quand la déclaration d’impact environnemental dépassée a été émise, c’est une mauvaise idée aujourd’hui, et ce sera très certainement une mauvaise idée demain. Maintenant, nous en savons encore plus sur la menace que la Mine du Canyon fait peser sur l’eau, la vie sauvage et les ressources culturelles du Grand Canyon ».
Les requérants dans l’affaire sont la Tribu Havasupai, le Grand Canyon Trust, le Centre pour la Diversité Biologique et le Sierra Club.
Historique
La Mine du Canyon est située dans la Forêt Nationale de Kaibab, à une dizaine de kilomètres au sud du Parc National du Grand Canyon. L’approbation initiale de la mine en 1986 a fait l’objet de protestations et de poursuites judiciaires de la part de la Tribu Havasupai et d’autres objectant les impacts potentiels de l’exploitation d’uranium pour les eaux souterraines de la région, les sources, les ruisseaux, les écosystèmes et les valeurs culturelles attachées à Red Butte.
L’infrastructure au sol a été construite au début des années 90, mais l’effondrement des prix de l’uranium a entraîné la fermeture de la mine avant que les puits aient été creusés. Des forages d’exploration ont drainé l’eau souterraine sous le site de la mine, éliminant selon les estimations 40 millions de litres d’eau par an des sources de la région alimentées par les eaux souterraines. En 2010, un rapport de l’US Geological Survey a noté que des échantillons d’eau souterraine sous la mine présentaient des concentrations d’uranium dissout supérieures aux normes pour l’eau potable. Les eaux souterraines menacées par la mine alimentent des puits municipaux et des eaux de suintement et des sources dans le Grand Canyon, entre autres les Sources Havasu et le ruisseau Havasu. Les Permis de Protection de la Nappe Aquifère délivrés pour la mine par l’ADEQ, Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona, n’exigent pas la surveillance des nappes aquifères profondes et ne comprennent pas de plan ou d’exigence pour remédier à la contamination des nappes aquifères profondes.
La mine, à l’origine propriété d’Energy Fuels Nuclear, a été achetée par Denison Mines en 1997 et par Energy Fuels Resources Inc., l’actuel propriétaire, en 2012. Energy Fuels a géré la mine depuis avril 2013, procédant au fonçage du puits et préparant la mine pour l’extraction du minerai d’uranium.
Le Grand Canyon Trust est une organisation de conservation protégeant et réhabilitant le Plateau du Colorado.
Le Sierra Club est une organisation de conservation de 2.1 millions de membres et supporters dans tous le pays et des districts dans chaque état, dont le district du Grand Canyon en Arizona. La mission du Sierra Club est d’explorer, apprécier et protéger les zones sauvages de la planète.
Le Centre pour la Diversité Biologique est une ONG nationale de plus de 625 000 membres qui se consacre à la protection des espèces menacées et des endroits sauvages.
DES LAKOTA EXPULSENT DES REPRESENTANTS DE TRANSCANADA TENTANT DE VENDRE LE PETROLE DE SABLES BITUMINEUX
Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
14 novembre 2013
Traduction Christine Prat
Le 13 novembre 2013, des membres de la Tribu Sioux de Cheyenne River, agissant comme représentants de TransCanada pour brader le pays à l’oléoduc Keystone XL, ont amené des représentants du Keystone sur la Réserve. Voici ce qui s’est passé :
« Vous êtes déjà compromis, nous connaissons vos noms, nous vous avons vu, vu ce que vous avez fait ici ce soir, nous vendre pour de l’argent, c’est honteux… Les compagnies privées emploient cette méthode pour diviser les communautés, diviser les quartiers… Le reste d’entre nous tiendra, tous ensemble pour Unci Maka » dit Debra White Plume aux vendus et aux représentants de l’oléoduc Keystone XL mortel.
« Si vous devez rester parmi nous et être des nôtres, n’amenez jamais, jamais ces gens parmi nous ! » dit Tatanka Agli Win aux vendus qui ont amené des représentants de Keystone à Cheyenne River.
Comme on peut le voir dans le clip vidéo de Lakota Media Project, le puissant Winyan Lakota a assuré que les TransCanadiens quittent rapidement le Territoire Lakota, en les escortant litéralement dehors jusqu’à ce qu’ils soient dans leurs voitures.
« Courrez chez vous et dites au quartier général de votre corporation au Canada que les Lakota vont s’opposer. Dites-leur que vous allez devoir les écraser ou les jeter en prison. C’est le message que vous devez rapporter chez vous… Alors je pense que vous devez quitter notre terre ! Nous sommes prêts à aller en prison pour vous jeter hors d’ici MAINTENANT, alors vous pouvez partir librement ou être escortés vers la sortie maintenant… » dit Debra White Plume, Owe Aku.
Owe Aku Internationa Justice Project – Pour faire des dons à Owe Aku pour fournir un entrainement à l’action directe non-violente dans les communautés Lakota Oyate et à nos alliés, et au Lakota Media Project qui enregistre ces efforts, veuillez visiter notre site web : www.oweakuinternational.org. Vous pouvez nous joindre par email à oweakuinternational@me.com.
Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Défense des Traités Lakota et Notre Mère la Terre
MI’KMAQ: EPREUVE DE FORCE SUR L’AUTOROUTE 134
Publié par Indigenous Action Media
21 octobre 2013
Traduction Christine Prat
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Elsipogtog, Mi’kmaqi (Canada) – Une vidéo exclusive de l’attaque de la Police Montée Royale Coloniale contre le barrage de l’autoroute 134 en territoire Mi’kmaq vient d’être publiée. SubMedia.tv, avec la seule vidéo tournée derrière les lignes de la police, a été témoin de la violente attaque de la Police Montée Royale Coloniale contre le barrage Mi’kmaq bloquant le matériel de fracturation hydraulique.
Franklin López de subMedia était sur place depuis le début : « La Police Montée a essayé de m’expulser de la zone de conflit, ils m’ont menacé d’arrestation afin de masquer la vérité sur ce qui se passait. SubMedia et d’autres témoins auraient pu changer la version que les flics essayaient de mettre au point ».
Depuis plus de 19 jours, un Feu Sacré a été allumé à l’entrée du complexe de SWN, Southwestern Energy Resources, où la compagnie gare les camions ‘percuteurs’ destinés à des tests sismiques. SWN est une compagnie d’extraction minière de Houston [Etats-Unis] , spécialisée dans ce qu’on appelle la fracturation hydraulique. Le Feu Sacré était le cœur de la barricade. Des Mi’kmaq, des Wolastoqivik ainsi que des Acadiens et autres colons des bords de mer s’étaient rassemblés dans un Camp de l’Unité pour soutenir l’assertion de la souveraineté autochtone et pour protéger les terres, les eaux et les générations futures.
Le blocus coûte 60 000 dollars par jour à SWN. Quand les camions de la compagnie ont été bloqués, ils ont critiqué la Police Montée pour ne pas avoir arrêté les manifestants. Au matin du 17 octobre, la Police Montée a violemment attaqué le camp, qui résultait d’une mobilisation de la base largement soutenue dans la région, s’en prenant plus particulièrement à la Société des Guerriers Mi’kmaq. Etant donné le contexte, à savoir que la Police Montée a arrêté des jeunes Ilnu et des femmes – y compris des femmes qui étalaient du tabac et des femmes enceinte de près de 9 mois – il n’est pas surprenant que la Police Montée a agi avec une violence toute coloniale jeudi. Le soutien indéfectible et la présence de la Société des Guerriers Mi’kmaq étaient fondamentaux pour maintenir le blocus. Ce n’est donc pas par accident que l’Etat Canadien et ses forces de l’ordre liés aux intérêts privés, aient pris pour cible les Guerriers dans l’espoir d’affaiblir la résistance.
Les grands médias privés ont dépeint cette attaque avec des héros de la Loi sur les Indiens, et les Défenseurs de la terre comme criminels. Une violente attaque paramilitaire pour le compte de la Police Montée s’est heurtée à la résistance Autochtone de base, tandis que les Guerriers ont fait face et se sont défendus. La forte réaction de la communauté pour défendre les Guerriers a aussi été filmée, quand les soutiens ont brisé les lignes de la police plus tard dans la matinée. SubMedia.tv publie l’histoire réelle de ce qui c’est vraiment passé sur l’autoroute 134, une histoire que les grands médias privés ne veulent pas faire voir.
La vidéo de subMedia.tv :
http://www.submedia.tv/stimulator/2013/10/20/showdown-at-highway-134/
L’OLEODUC KEYSTONE XL ETANT BLOQUE PAR LES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS, TRANSCANADA OUVRE UN NOUVEAU TRAJET OUEST-EST, LES MI’KMAQ SONT VISES
Par Brenda Norrell
Censored News
17 octobre 2013
Traduction Christine Prat
L’oléoduc Keystone XL [devant transporter du pétrole de sables bitumineux à travers les Etats-Unis] étant bloqué par les Autochtones des Etats-Unis, TransCanada a annoncé la création d’un nouveau trajet pour un oléoduc transportant des sables bitumineux allant de l’ouest à l’est du Canada. Le Nouveau Brunswick se trouve sur le trajet de cet oléoduc et les guerriers Mi’kmaq sont maintenant la cible de l’industrie du pétrole et du gaz.
Les grands producteurs de pétrole ont subi un désastre dans les relations publiques en septembre, quand l’opinion a été informée de ce que des milliers d’oiseaux chanteurs, y compris des espèces en danger, étaient morts suite à une torchère – du gaz qui a pris feu – dans le Nouveau Brunswick.
CBC a publié un article selon lequel 7500 oiseaux chanteurs – dont des espèces en danger – étaient morts en traversant une torchère qui s’est produite dans une usine d’Irving Oil, dans le Nouveau Brunswick.
Ce n’était certainement pas une bonne nouvelle pour Irving Oil, qui venait juste de s’engager dans un partenariat avec TransCanada, le 1er août, pour transporter les sables bitumineux très polluants de l’est vers le Nouveau Brunswick.
Ce nouvel oléoduc arrive après que des Autochtones aux Etats-Unis aient empêché la construction de l’énorme oléoduc devant transporter du pétrole très sale d’Alberta, au Canada, jusqu’au Texas. Les Lakotas sont parmi ceux qui ont été en première ligne du combat pour protéger l’énorme réserve d’eau de la nappe aquifère Ogallala.
La construction du trajet vers le sud de l’oléoduc Keystone XL, soutenu par le Président Obama, a déjà conduit à la destruction de fermes familiales dans l’est du Texas et à l’emprisonnement de vieux fermiers Texans qui ont résisté.
En août dernier, TransCanada a annoncé qu’elle allait développer au Canada le ‘Energy East Pipeline’ pour transporter le pétrole de sables bitumineux de l’Ouest du Canada à Montréal, Québec et Saint John. Les partenaires ont également annoncé qu’ils construiraient le nouveau terminal ‘Canaport Energy East Marine’ au Nouveau Brunswick.
D’après Globe and Mail, TransCanada accélère la construction du nouvel oléoduc d’ouest en est du Canada, en grande partie à cause des manifestations et protestations des Autochtones et d’autres activistes pour l’environnement aux Etats-Unis, qui ont anéanti leurs espoirs de réaliser le projet de trajet nord-sud pour les sables bitumineux.
Maintenant, avec la perspective d’un nouvel oléoduc et le partenariat qui se profilent, Irving Oil et TransCanada veulent sans aucun doute réduire au silence et se débarrasser des guerriers Mi’kmaq – et de tous les autres écologistes s’opposant au nouvel oléoduc. En ce moment, Southwestern Energy à Houston est en justice pour obtenir l’autorisation d’explorer la région Elsipognog Mi’kmaq et pour bloquer par des moyens légaux l’opposition des Mi’kmaq à la fracturation hydraulique.
http://www.swn.com/operations/pages/nb.aspx
En attendant, des snipers en tenue camouflée ont attaqué le camp Mi’kmaq, jeudi 17 octobre.
Voir l’article de Press Core (en anglais) :
Indigenous Environmental Network sur le Sommet de Varsovie : le Capitalisme et les Energies Fossiles
DECLARATION SUR LA CONFERENCE SUR LE CLIMAT DES NATIONS UNIES A VARSOVIE
Par Tom Goldtooth
Indigenous Environmental Network [Réseau Environnemental Autochtone]
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
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Mercredi 13 novembre 2013
Les réunions des Nations Unies sur le climat impliquent les grandes puissances comme les Etats-Unis et les autres pays industrialisés « développés ». Dans les coulisses, il y a les représentants des secteurs financiers et les investisseurs qui se réunissent souvent dans des hôtels 4 ou 5 étoiles. Tout ce que j’ai pu voir de la part des pays industrialisés (y compris ceux du G20) sont des solutions fausses au problème du changement climatique. Ils jouent aux échecs avec le climat. Comme çà a été clairement exprimé à la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre Mère en 2010 à Cochabamba en Bolivie, la cause fondamentale du changement climatique, c’est le capitalisme. A Cochabamba, l’IEN avait une délégation activement impliquée dans l’élaboration des documents finaux. Le problème est que des pays continueront à percer, creuser et brûler chaque goutte de pétrole, gaz ou charbon, quel qu’en soit le prix, jusqu’à l’épuisement total dans le monde entier.
Lorsque les sources d’énergies fossiles seront épuisées, le monde se tournera vers la bioénergie et la bio économie globales (les plantes, les cultures énergétiques, les arbres, les algues, etc.). Pour cela, ils auront besoin d’avoir accès à la terre (et à l’eau) sans aucune restriction – à l’échelle de la planète. Les droits de chacun à la terre et à l’eau seront restreints. Les questions d’accès et les rapports de force politiques autour de l’Energie et l’Eau seront le champs de bataille de la prochaine génération. Çà portera sur la Privatisation de la Nature – Notre Mère la Terre. Nous assisterons à encore plus de dérégulation et d’activité des compagnies privées, plus de privatisation et de marchandisation des « biens communs » naturels. Ils se sont attribués les droits d’exercer un dominion sur la Nature.
Qu’est-ce qu’il en coûtera de renverser ce processus ? Beaucoup se débattent avec cette question. Mais je suis convaincu qu’un mouvement de masse général est nécessaire pour résister à cette insanité. Mais çà exige aussi un éveil spirituel. Comme je l’ai dit à de nombreuses reprises, les gens du monde entier doivent réévaluer leur relation à ce qu’il y a de sacré dans Notre Mère la Terre.
En tant que Peuples Autochtones, ceux qui suivent nos enseignements, nous savons ce que sont nos responsabilités vis-à-vis des Lois Naturelles de Notre Mère la Terre. Mais l’homme industrialisé, les sociétés industrialisées, ne le savent pas. L’IEN en parle depuis 22 ans !
Le monde moderne du capitalisme et son monde schizophrène de compagnies privées commencent déjà à coopter nos leaders Autochtones pour de fausses solutions, par le biais d’un partage de bénéfices ou en leur faisant jouer le rôle de « bons Indiens » partageant notre savoir traditionnel pour nous adapter au changement climatique, au lieu d’accepter notre participation pour demander un changement réel et une action effective.
Des engagements vraiment contraignants et des actions effectives pour réduire les émissions à la source doivent être la ligne principale de ces négociations. Mais ceci ne figure pas à l’agenda de Varsovie cette fois-ci. C’est pourquoi les sables bitumineux au Canada sont le degré zéro de l’Ile de la Tortue – c.à.d. l’Amérique du nord, dans le combat pour la justice climatique, pour les droits des Peuples Autochtones, et pour un nouveau paradigme colonial (ce n’est pas notre système, c’est le leur) qui se distance du régime des Droits de Propriété vers un système qui reconnaît la Jurisprudence de la Terre.
Tom Goldtooth, directeur exécutif d’Indigenous Environmental Network [Réseau Environnemental Autochtone] et membre du Forum International des Peuples Autochtones sur le Changement Climatique, la représentation Autochtone au sein du UNFCCC
DECLARATION DU CONSEIL DES ANCIENS ET HOMMES ET FEMMES MEDECINE AUTOCHTONES SUR FUKUSHIMA
Publié par Indigenous Action Media
31 octobre 2013
Traduction Christine Prat
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Déclaration du Conseil
Cette déclaration reflète la sagesse des Gens Spirituels de la Terre, de l’Amérique du Nord et du Sud, qui travaillent dans l’unité pour restaurer la paix, l’harmonie et l’équilibre pour notre futur collectif et pour tous les êtres vivants.
Cette déclaration est écrite en noir et blanc dans une langue étrangère qui n’est pas la nôtre et ne restitue pas toute la profondeur de nos inquiétudes.
Le Créateur a créé les Gens de la Terre dans le Sol au début de la Création et nous a donné un mode de vie. Ce mode de vie a été transmis de génération en génération depuis le début. Nous n’avons pas honoré ce mode de vie par nos actions et nous devons vivre ces instructions des origines pour restaurer l’équilibre et l’harmonie universels. Nous faisons partie de la Création ; donc, si nous enfreignons les Lois de la Création, nous nous détruisons nous-mêmes.
Nous, les Premiers Gardiens de Notre Mère la Terre, n’avons pas d’autre choix que de suivre les Instructions des Origines et nous y conformer, ce qui maintient la continuité de la Vie. Nous reconnaissons notre lien ombilicale avec Notre Mère la Terre et nous comprenons qu’elle est la source de la vie, et non une ressource à exploiter. Nous parlons aujourd’hui au nom de toute la Création, pour communiquer un message urgent, signifiant que l’homme a été trop loin et nous a placés dans un état de survie. Nous avions prévenu qu’un jour vous ne pourriez plus contrôler ce que vous avez créé. Ce jour est arrivé. Ne pas prêter attention aux avertissements de la Nature et des Gens de la Terre nous maintient sur le chemin de l’autodestruction. Ce chemin de l’autodestruction a conduit à la crise nucléaire de Fukushima, à la catastrophe pétrolière dans le Golfe [du Mexique], aux dévastations causées par les sables bitumineux, aux ruptures de pipelines, aux effets des émissions de gaz carbonique et à la destruction des eaux souterraines par la fracturation hydraulique, pour ne citer que quelques exemples. En plus, ces activités et ce développement continuent de provoquer la détérioration et la destruction de sites sacrés et d’eaux sacrées cruciales pour la Vie. Des techniques puissantes ont échappé à tout contrôle et menacent toute vie future. La crise nucléaire de Fukushima a elle seule menace l’avenir de l’humanité. Cependant, nos préoccupations vont bien au-delà de cette seule menace. Ce qui nous inquiète, ce sont les effets cumulatifs et combinatoires des dégradations causées par les actions d’êtres humains dans le monde entier. C’est la combinaison de l’extraction minière, des organismes génétiquement modifiés, des échecs moraux, de la pollution, de l’introduction d’espèces envahissantes et bien plus encore qui menace le futur de la vie sur Terre. La combinaison de mauvaises décisions et des actions qui y correspondent sont à extrêmement courte vue. Elles ne prennent pas en compte l’avenir des générations futures et ne respectent ni n’honorent la Loi Naturelle du Créateur. Nous exhortons les autorités gouvernementales à réagir par une invitation publique à travailler avec nous et nous consulter pour résoudre les problèmes du monde, sans guerre. Nous devons cesser de faire la guerre à Notre Mère la Terre et à nous-mêmes.
Nous constatons que toutes ces actions dévastatrices sont causées par des êtres humains qui vivent sans se préoccuper de la Terre comme source de vie. Ils ont abandonné les Instructions des Origines en laissant de côté la Loi Naturelle du Créateur. Il est maintenant vital que l’humanité reconnaisse que nous avons créé une voie vers l’autodestruction. Nous devons remettre en pratique les Instructions des Origines dans nos vies pour faire cesser cette dévastation.
La sainteté des Instructions des Origines a été profanée. En conséquence, les Gens Spirituels de la Terre ont été appelés à se rassembler pour une cérémonie à la maison du Sac Cérémoniel de la Pipe Sacrée du Bison Blanc. Ces Guides Spirituels et ceux qui ont de grandes responsabilités vis-à-vis de leur peuple en Amérique du Nord comme du Sud se sont rassemblés avec le feu sacré pour quatre jours fin septembre 2013 pour assumer leurs responsabilités sacrées. Durant cette période il a été révélé que l’esprit de destruction puisait sa force dans nos actions déconnectées spirituellement. Nous sommes tous responsables à des degrés divers de susciter cet esprit de destruction, donc nous avons tous l’obligation de commencer à restaurer ce que nous avons endommagé en nous aidant les uns les autres à retrouver notre responsabilité sacrée envers la Terre. Nous, les Premiers Gardiens de Notre Mère la Terre, offrons notre savoir spirituel, notre sagesse et notre vision à la communauté mondiale pour aider à guider les actions nécessaires pour maîtriser les menaces actuelles pesant sur toute vie.
Il suffit que nous regardions nos propres corps pour reconnaître le but sacré de l’eau sur Notre Mère la Terre. Nous respectons et honorons notre relation spirituelle avec le sang vitale de Notre Mère la Terre. Personne ne doit pas vendre ou contaminer le sang de sa mère. Ces actions capitalistes doivent cesser et nous devons retrouver notre relation sacrée avec l’Esprit de l’Eau.
Les Gens de la Terre comprennent que la crise nucléaire de Fukushima continue à menacer toute vie future. Nous comprenons pleinement les implications de cette crise, malgré la censure de l’information et le filtrage de la vérité par les médias privés et les Etats-Nations. Nous exhortons les médias, les entreprises et les Etats Nationaux à reconnaître et communiquer les faits qui nous menacent afin que la communauté internationale puisse travailler ensemble pour résoudre cette crise, sur la base de la Vérité. Nous exhortons la communauté internationale, le gouvernement du Japon et TEPCO à unir les efforts pour stabiliser et remédier à la menace posée par la centrale nucléaire Dai-ichi à Fukushima. Pour assurer que le gouvernement japonais et TEPCO s’appuient sur du personnel qualifié et des informations adéquates, nous les exhortons à collaborer avec les experts nucléaires du monde entier, pour qu’ils les conseillent et leur fournissent une assistance technique pour empêcher que la contamination par la radioactivité ne s’étende, ou pire, que se produise une explosion nucléaire aux conséquences apocalyptiques.
La base pour la paix sera renforcée en restaurant les Instructions des Origines en nous-mêmes. Des prophéties ont été partagées et des instructions sacrées ont été données. Nous, les Gens de la Terre, avons reçu l’instruction que la sagesse d’origine devait être à nouveau partagée maintenant que le déséquilibre et le manque d’harmonie règnent sur Notre Mère la Terre. En 1994, le bison blanc sacré, qui avait donné la pipe sacrée, est retourné chez les Lakota, Dakota et Nakota pour porter le message sacré annonçant que les vents ont tourné ici. Depuis lors, de nombreux autres messagers sont venus, sous la forme d’animaux blancs, nous disant ‘réveillez-vous mes enfants’. Il est temps. Alors écoutez l’instruction sacrée.
Toute Vie est sacrée. Nous venons à la Vie en tant qu’êtres sacrés. Lorsque nous profanons le caractère sacré de la Vie nous affectons toute la Création.
Nous exhortons toutes les Nations et tous les humains dans le monde entier à travailler avec nous, les Premiers Gardiens de Notre Mère la Terre, pour restaurer les Instructions des Origines et nous conformer à la Loi Naturelle du Créateur comme base de toute prise de décision, à partir de maintenant. Notre futur collectif en tant qu’êtres humains est entre nos mains, nous devons nous préoccuper de la crise nucléaire de Fukushima et de toutes les actions qui pourraient violer la Loi Naturelle du Créateur. Nous avons atteint la croisée des chemins de la vie et la fin de notre existence. Nous préviendrons cette catastrophe nucléaire potentielle en nous rassemblant dans un bon esprit et par la prière en tant que communauté globale de toutes les fois.
Nous somme les Gens de la Terre unis sous la Loi du Créateur avec le Pacte sacré de protéger, et la responsabilité de prolonger, la Vie pour les générations futures. Nous exprimons une profonde inquiétude quant à notre futur commun et exhortons chacun à s’éveiller spirituellement. Nous devons travailler dans l’unité pour aider Notre Mère la Terre à guérir afin qu’elle ramène l’équilibre et l’harmonie à tous ses enfants.
Représentants du Conseil
Chef Arvol Looking Horse
Gardien de la Pipe Sacrée du Bison Blanc de la 19ème Génération
Guide Spirituel
Grande Nation Sioux
Bobby C. Billie
Chef de Clan et Guide Spirituel
Conseil des Miccosukee
Peuples Aborigènes de la Nation Séminole
Faith Spotted Eagle, Tunkan Inajin Win
Grand-Mère/dirigeante de la Société Brave Heart et membre du Conseil du Traité Ihanktonwan
Ihanktonwan Dakota de l’Oceti Sakowin
Sept Feux du Conseil
– D’AUTRES SIGNATURES SUIVRONT –
PROFANATION DE SITES FUNERAIRES NAVAJO ET HOPI SUR BLACKMESA: DES AUTOCHTONES TENTENT DE PROTESTER LORS D’UN MEETING DE PEABODY, LA CENTRALE NAVAJO ET LE BUREAU DE RÉHABILITATION
Le 30 octobre 2013 une réunion des représentants de la compagnie minière Peabody Coal, de la Centrale Navajo [Navajo Generating Station] et du Bureau de Réhabilitation [Bureau of Reclamation – administration dépendant du Ministère de l’Intérieur et responsable de la gestion de l’eau, plus particulièrement dans les états de l’ouest], a eu lieu au Museum of Northern Arizona. Des Autochtones ont voulu y protester contre la profanation de sites funéraires et le vol de restes humains et d’objets sacrés (plus d’un million d’objets et reliques ont déjà été volés : voir article du 25 avril 2013)
Indigenous Action Media
30 octobre 2013
Les voix de la base ont d’abord été exclues jusqu’à ce qu’une annonce soit envoyée par email du Museum of Northern Arizona (pas du Bureau de Réhabilitation) à 17h, la veille de la réunion. Des résidents de Black Mesa et d’autres membres de la communauté ont exprimé leurs inquiétudes à propos de l’activité déjà en cours et des menaces de profanation de sites funéraires et sacrés par l’expansion de la mine Kayenta de Peabody Energy.
Réunion de Peabody, NGS [Centrale Navajo] et le Bureau de Réhabilitation
Par Indigenous Action Media
Publié sur Censored News
Photos Klee Benally
30 octobre 2013
Traduction Christine Prat
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Flagstaff, Arizona – La première réunion d’Evaluation Culturelle du Permis de la Mine de Kayenta et la Centrale Navajo par le Bureau de Réhabilitation d’Arizona s’est tenue aujourd’hui, 30 octobre 2013. C’est la première d’une série de réunions prévues pour mettre sur pied la structure, sensible, de régulation et de protection des sites sacrés dans les zones d’extraction minière et d’expansion louées à Peabody Energy.
Peabody Coal et le Bureau de Réhabilitation ont clairement exprimés qu’ils ne voulaient pas de l’avis des Diné et Hopi traditionnels.
A la fin de la séance d’aujourd’hui, Bahe de Big Mountain a dit qu’il y avait beaucoup plus de choses qui devaient encore être dites. Bahe a dit avoir levé la main et avoir été ignoré. S’il avait été autorisé à parler, voici une partie de ce qu’il était prêt à dire :
« L’archéologie doit inclure la participation des derniers consultants Autochtones ayant encore une vision traditionnelle dans ses projets et programmes de fouilles.
« L’archéologie doit se rendre compte qu’elle a institué une application de la science issue d’une étroitesse d’esprit maintenant dépassée. Par exemple, utiliser comme critère l’idée que l’existence des Autochtones des Amériques a commencé il y a 10000 ans et que toutes les autres interprétations Autochtones de leur passé sont de purs mythes.
« Les sites archéologiques intacts encore existants sur la route des projets de mines de charbon à ciel ouvert doivent rester en l’état et toutes les parties impliquées y compris les sociétés de service doivent être en possession d’évaluations adéquates. Les matériaux du Projet Archéologique de Black Mesa n’ont pas à être vendus et devraient être restitués immédiatement aux entités tribales compétentes et la Compagnie Peabody Coal doit commencer à financer des programmes pouvant permettre aux tribus d’étudier leurs propres histoires et de les mettre à la disposition d’études futures ».
Bahe était l’organisateur de la protestation. Il avait dit plus tôt « Avec plus d’intérêt et de soutien de la part des communautés, on peut empêcher Peabody de continuer à profaner le réseau infini d’anciens sites de civilisation. Moins les communautés seront impliqués, plus Peabody et leur archéologue (le Projet Archéologique de Black Mesa) voleront et profiteront, vu que les droits culturels et humains sur les antiquités ne sont pas appliqués ».
« Les sites intacts restant et d’autres propriétés confisquées, qui sont des milliers, sont en train d’être réduits en lots. Les ressources sont vendues à des valeurs soldées et avec des prix d’escrocs, alors qu’on vante les opérations minières comme un don du ciel pour les économies tribales ».
L’action de protestation a pour but de montrer l’absence et l’empêchement de tout processus public impliqué par la protection légale et règlementaire de sites anciens intacts ou déplacés qui se trouvent dans les catalogues de collections.
L’inquiétude s’est intensifiée suite à des révélations récentes indiquant que Peabody Energy refusait de publier la documentation en sa possession concernant le déplacement de millions de restes humains, objets usuels et sacrés Autochtones, intitulé « Projet Archéologique de Black Mesa » (BMAP).
Plus d’un million de reliques et d’articles importants culturellement sont actuellement conservés dans des cartons dans des universités.
« Le transfère par le BMAP a été décidé avant la création de la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Amérindiennes (NAGPRA) et alors que beaucoup de dirigeants tribaux d’aujourd’hui étaient encore enfants », selon Brian Dunfee de Peabody Energy. Ce n’est qu’après que le permis ait été accordé que la confirmation de la « collection » a été annoncée formellement avec indication des vrais sites.
NAGPRA a été promulguée en 1990 et exige que « les agences et institutions fédérales qui reçoivent des fonds fédéraux restituent les « objets culturels » Amérindiens aux descendants linéaires et aux Tribus Indiennes affiliées culturellement, ainsi qu’aux organisations Indigènes Hawaïennes ».
A ce jour, il n’y a eu aucun inventaire des « objets archéologiques » du BMAP qui satisfasse aux lois actuelles sur la protection des « objets historiques » Indiens.
Le BMAP détient 1,3 million d’ « objets historiques » conservés actuellement dans deux universités américaines.
D’après Jon Czaplicki, archéologue du Bureau de Réhabilitation, le Rapport Culturel et la Réunion de Mise à Jour (CRUM) ne prend effet qu’au 22 décembre 2019 et ne prend pas en compte les fouilles et les dégâts sur des sites intacts effectués par Peabody dans les années précédent cette date. Personne ne semble prêt à répondre à la question de savoir où ces objets archéologiques et propriétés funéraires seront conservés après cette date et s’ils seront séparés des collections apparentées ou des sites intacts mis en danger par le bail de la Mine de Kayenta avec la Centrale Navajo.
Les participants au rassemblement demandent aussi une direction, de la solidarité et de la participation conduites par des Peuples Autochtones Traditionnels pour discuter de l’impact des limitations imposées par Peabody Energy sur une restitution et un rapatriement effectifs.
***
APPEL AU RASSEMBLEMENT PUBLIE LE 29 OCTOBRE PAR INDIGENOUS ACTION MEDIA
Publié par Indigenous Action Media
Mardi 29 octobre 2013
Traduction Christine Prat
Contact :
Bahe’ Katenaii
haastinhweyaanii@yahoo.com
Quoi : Rassemblement Contre le Vol d’Antiquités, Arrêter la Mainmise de Peabody sur l’Histoire Navajo sur Black Mesa.
Quand : le 30 octobre 2013 de 11h à 14h30
Où : Museum of Northern Arizona, Flagstaff
Pourquoi: Des millions de restes humains, d’objets archéologiques et d’objets sacrés Autochtones ont été profanés par l’extraction de charbon par Peabody Energy sur Black Mesa en Arizona. Tous ces objets sont détenus par des universités associées de près. Le récent projet d’expansion de Peabody menace de profaner des centaines d’autres sites anciens.
Flagstaff, Arizona – Des Diné (Navajos) se sentant concernés et d’autres activistes soutenant les droits Autochtones manifesteront pour dénoncer l’action délibérée de Peabody pour confisquer l’Histoire Autochtone.
La première réunion d’Evaluation Culturelle du Permis de la Mine de Kayenta et la Centrale Navajo organisée par le Bureau de Réhabilitation d’Arizona est prévue pour le 30 octobre 2013 au Museum of Northern Arizona. C’est la première d’une série de réunions prévues pour mettre sur pied la structure, sensible, de régulation et de protection des sites sacrés dans les zones d’extraction minière et d’expansion louées à Peabody Energy.
« Avec plus d’intérêt et de soutien de la part de la communauté, on peut empêcher Peabody de profaner plus de sites de l’immense réseau de sites de civilisation ancienne. Moins les communautés s’impliquent, plus Peabody et leur archéologue (Projet Archéologique de Black Mesa) vont voler et profiter, vu que les droits culturels et humains sur les antiquités ne sont pas appliqués » dit Bahé, un résident de Black Mesa qui a organisé la manifestation. « Les sites intacts restant et d’autres propriétés confisquées, qui sont des milliers, sont en train d’être réduits en lots. Les ressources sont vendues à des valeurs soldées et avec des prix d’escrocs, alors qu’on vante les opérations minières comme un don du ciel pour les économies tribales ».
L’action de protestation a pour but de montrer l’absence et l’empêchement de tout processus public impliqué par la protection légale et règlementaire de sites anciens intacts ou déplacés qui se trouvent dans les catalogues de collections.
L’inquiétude s’est intensifiée suite à des révélations récentes indiquant que Peabody Energy refusait de publier la documentation en sa possession concernant le déplacement de millions de restes humains, objets usuels et sacrés Autochtones, intitulé « Projet Archéologique de Black Mesa » (BMAP).
Plus d’un million de reliques et d’articles importants culturellement sont actuellement conservés dans des cartons dans des universités.
« Le transfère par le BMAP a été décidé avant la création de la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Amérindiennes (NAGPRA) et alors que beaucoup de dirigeants tribaux d’aujourd’hui étaient encore enfant », selon Brian Dunfee de Peabody Energy. Ce n’est qu’après que le permis ait été accordé que la confirmation de la « collection » a été annoncée formellement avec indication des vrais sites.
NAGPRA a été promulguée en 1990 et exige que « les agences et institutions fédérales qui reçoivent des fonds fédéraux restituent les « objets culturels » Amérindiens aux descendants linéaires et aux Tribus Indiennes affiliées culturellement, ainsi qu’aux organisations Indigènes Hawaïennes ».
A ce jour, il n’y a eu aucun inventaire des « objets archéologiques » du BMAP qui satisfasse aux lois actuelles sur la protection des « objets historiques » Indiens.
Le BMAP détient 1,3 million d’ « objets historiques » conservés actuellement dans deux universités américaines.
D’après Jon Czaplicki, archéologue du Bureau de Réhabilitation, le Rapport Culturel et la Réunion de Mise à Jour (CRUM) ne commence qu’au 22 décembre 2019 et ne prend pas en compte les fouilles et les dégâts sur des sites intacts effectués par Peabody dans les années précédent cette date. Personne ne semble prêt à répondre à la question de savoir où ces objets archéologiques et propriétés funéraires seront conservés après cette date et s’ils seront séparés des collections apparentées ou des sites intacts mis en danger par le bail de la Mine de Kayenta avec la Centrale Navajo.
Les participants au rassemblement demandent aussi une direction, de la solidarité et de la participation conduites par des Peuples Autochtones Traditionnels pour discuter de l’impact des limitations imposées par Peabody Energy sur une restitution et un rapatriement effectifs.