OWE AKU INTERNATIONAL JUSTICE PROJECT
Également publié sur Censored News
26 septembre 2020
Traduction Christine Prat
Déclaration d’Owe Aku concernant notre dirigeante Debra White Plume
Beaucoup d’entre vous nous ont consulté à propos de la santé de Debra White Plume et nous désirons vous informer sur son état. Les médecins ont découvert une grosseur à un poumon et quelques grosseurs dans son abdomen. Vu la gravité de cette découverte, les docteurs ont décidé de commencer une chimiothérapie et des rayons avant même de recevoir les résultats de la biopsie de la Clinique Mayo. Debra a suffisamment de confort et est entourée de sa famille élargie, et elle a déclaré que les « médicaments anti-nauséeux marchaient vraiment bien. » Owe Aku, particulièrement l’Ama’s Freedom School, continuent de fonctionner et Debra y participe, comme toujours, avec sa sagesse et ses conseils, et nos jeunes dirigeants s’efforcent de remplir le vide créé par sa maladie. Nous continuons à être encouragés par les prières et la chaleur des messages venus du monde entier, et nous sommes reconnaissants à tous nos soutiens, amis, alliés et plus particulièrement au tiyospaye.
Pour ceux qui veulent aider, les dons, argent ou fournitures, peuvent être envoyés à la résidence temporaire de Debra, près de l’hôpital de Rapid City.
Debra White Plume
3813 Parkview Dr.
Rapid City, SD 57701
Quelques recommandations pour les dons:
- Aide pour le loyer d’une maison médicalisée. Plutôt que de faire 350 km par semaine pour les rendez-vous et le traitement, Debra a trouvé une maison à louer près de l’hôpital de Rapid City, dans le Dakota du Sud.
- Payer les frais de la maison (électricité, internet, téléphone).
- Payer l’essence pour le transport et le coût des soignants.
- Des bons-cadeaux de Walmart, Target ou Safeway pour acheter de la nourriture de régime à base de plantes, les ustensiles pour la tenue de la maison et les objets personnels nécessaires.
- Payer un service de livraison de nourriture pour soulager les aidants de la préparation de repas : à Rapid City, Grub hub.
Pour plus d’informations, contacter oweakuinternational@me.com . Wopila.
INDIEN SOBRE, INDIEN DANGEREUX: WIOWEYA NAJIN WIN SUR LA LIBERATION DE L’ESPRIT PAR LA SOBRIETE, POUR LUTTER POUR UNE PENSEE DECOLONISEE ET CLAIRE, ET POUR LA PRESERVATION DU MODE DE VIE LAKOTA
La dirigeante de Owe Aku parle de la sobriété, d’un esprit libre de manipulation, et d’une pensée claire, qui crée un “Indien” qui ose résister pour les droits de son peuple et les droits de la Terre. C’est effectivement un Indien dangereux dans le monde d’aujourd’hui.
Wioweya Najin Win est en train de créer, dans le jardin cérémoniel et de plantes médicinales d’Owe Aku, un instrument d’apprentissage traditionnel pour les Oyate, spécialement les jeunes.
Par Wioweya Najin Win
25 août 2017
Traduction Christine Prat
On m’a questionnée, et même affrontée, à propos du slogan “Indien Sobre, Indien Dangereux”. Donc, je vais donner quelques informations sur le contexte. Ça pourrait devenir une LONGUE explication. L’action qui a inspiré ce slogan s’est produite il y a quelques années, à White Clay, durant la Journée des Femmes pour la Paix, organisée par Olowan Sara Martinez et quelques autres. Ce fut une grande manifestation et un grand rassemblement, avec des figurines faites à la main, apportées par des alliés, entre autres une tortue, un aigle, et une énorme marionnette symbolisant Pte San Win, la Femme Bison Blanc, nous surplombant tous. Arlette Loud Hawk et d’autres femmes ont fait des discours. Nous avions une banderole disant “Plus de Génocide”. J’ai fait le signe peint de la petite main, qui dit “Indien Sobre, Indien Dangereux, Indien Mitakuyepi Libère Ton Esprit”.
L’idée derrière ce signe – qui comporte aussi une roue médecine aux quatre couleurs de la Danse du Soleil – est que si nous ne contrôlons pas nos propres esprits, notre propre pensée, nous sommes manipulés et contrôlés par quelque chose d’extérieur à notre esprit, notre cœur et notre corps. Si nous sommes constamment, pendant des années, des décennies, à avoir besoin d’alcool et à faire n’importe quoi pour en avoir, c’est cette addiction qui nous contrôle, pas nos propres désirs. Beaucoup d’alcooliques souhaitent arrêter de boire, et être libérés de la souffrance et du traumatisme. Je le sais bien. Je connais les combats de l’alcoolique contre lui ou elle-même, quand il ou elle boit jusqu’au néant, jusqu’à l’abrutissement. Pour échapper au traumatisme et à la souffrance. Les esclaves de l’alcool ne contrôlent pas leur propre pensée ni leurs propres actes. L’alcool les contrôle. Ainsi, il n’y a pas de liberté, dans ce monde-là. Il n’y a que la dépendance à l’alcool. L’addiction est derrière les mensonges, les manipulations, les accusations, les justifications, la minimisation, les distorsions de la vérité et tous les autres moyens dont l’alcoolique a besoin, non seulement pour obtenir sa boisson, mais aussi pour construire et maintenir un système de soutien qui lui permet de continuer à boire SANS CONSEQUENCES. Ainsi, il ou elle n’est pas blâmé(e), et reste hors de la lumière des projecteurs.
La réalité maladive, déformée et non-fonctionnelle de l’alcoolique touche tous ceux qui l’entourent. Il nous ment, nous manipule, ment sur notre compte, nous accuse quand nous essayons d’intervenir, par amour et inquiétude. Ce système de soutien de l’alcoolique est son co-dépendant, ce qui lui permet d’être tel. Ça lui permet de rester ivre et de maintenir les conduites qui vont avec. J’ai entendu trop de récits de victimes et de témoins d’alcooliques agressant sexuellement des enfants, des épouses ou d’autres femmes, et des hommes aussi. De la violence envers le conjoint, des vols de parents, d’attaques physiques violentes, de cambriolages, d’accidents de voiture, d’attaques au couteau, de coups de fusil. J’ai entendu des jeunes me dire comment, alors qu’ils se saoulaient, quelqu’un leur avait offert de la méthadone et qu’ils s’étaient laissés piquer, pour se retrouver en plus accro à la méthadone.
Etre sobre veut dire pouvoir penser ses propres pensées et aller en bonne santé dans le bien-être et dans la sobriété. Etre sobre veut dire produire sa propre pensée et faire ses propres choix. Aller à l’école, trouver du travail, toutes les décisions à long terme qui prennent du temps pour réussir. Etre sobre veut dire vous occuper de votre traumatisme, et commencer à en guérir de la bonne manière. Etre sobre veut dire que c’est à vous de faire votre propre vie et la vie de vos enfants. Aider son peuple en étant sobre et contribuer au bien de sa famille, de sa communauté, de son voisinage, du feu de camp, de la Nation, de Notre Mère la Terre. Ne pas être un profiteur, un drain des ressources en énergie. Etre sobre signifie pouvoir vivre LA BONNE VOIE ROUGE en tant que personne Lakota. Etre sobre signifie être conscient d’avoir le pouvoir de pensée et d’action pour avoir des chances dans la vie. Etre sobre signifie que l’alcool ne vous contrôle plus.
Et ça peut vouloir dire que vous êtes dangereux maintenant, parce que la pisse de l’homme blanc ne domine plus chacune de vos pensées et chacun de vos actes. Dangereux veut dire que vous pourriez bien commencer à penser que votre peuple s’est fait f*tre de lui depuis beaucoup trop longtemps, que Notre Mère la Terre est en train de se faire f*tre maintenant. Dangereux veut dire que vous pourriez commencer à défendre vos droits en tant qu’humain, en tant que Lakota, en tant que femme, en tant que mère. Dangereux veut dire qu’on ne peut plus vous avoir, parce que vous avez un cerveau pour penser. Dangereux veut dire que vous pouvez comprendre comment vont les choses, maintenant. Dangereux veut dire que vous ne pouvez plus être manipulé ou trompé ou roulé. Ça veut dire que vous avez un esprit libre, maintenant.
Cette déclaration n’est pas un appel à la guerre, comme je viens d’en être accusée. A moins que ce ne soit une guerre pour nos propres esprits, notre propre mode de vie. Oui, nous sommes PRETS à la guerre, une guerre dont les armes sont l’alcool et la drogue utilisés contre nous et nos jeunes générations. Nous sommes déjà dans cette guerre, et nous sommes en train de perdre cette guerre à moins de devenir p*n de sobres et de nous défendre, et je ne parle pas d’armes modernes. Nos prières et notre amour mutuel, et notre mode de vie sont l’arme la plus puissante que nous ayons. Ces armes, l’homme blanc ne sait pas les combattre.
Alors, oui, je suis sobre et je suis dangereuse. Maintenant, vous connaissez l’histoire derrière ce slogan. Même l’imprimeur a eu peur de faire les t-shirts, mais il a rassemblé son courage et a imprimé les t-shirts. La banderole elle-même effraie certaines personnes. La liberté est effrayante, je suppose, quand vous êtes enfermés dans la prison de la colonisation, de la christianisation, de l’assimilation, du néocolonialisme, de l’oppression latérale et de beaucoup d’autres formes d’oppression que notre peuple subit quotidiennement. J’ai écrit ceci pour clarifier, et peut-être que maintenant les emails vont cesser. Merci à mes relations de prendre le temps de lire cette clarification.
— Wioweya Najin Win
UNE VICTOIRE POUR UNCI MAKA, NOTRE MERE LA TERRE !
LE PRESIDENT OBAMA REJETTE OFFICIELLEMENT L’OLEODUC KEYSTONE XL
Par Owe Aku, Projet de Justice International
See original article in English, on Owe Aku’s site, on Censored News
6 novembre 2015
Traduction Christine Prat
Quand Wioweya Najin Win, Debra White Plume, qui vit actuellement à Pine Ridge, sans médias ni internet, a pris connaissance de la déclaration, elle a déclaré :
« C’est une si grande nouvelle ! Wopila à tous ceux de l’Armée de la Terre. Le Président Obama s’est mis en travers du chemin d’un mal menaçant les gens. Il a posé ses MOCASSINS SUR LE SOL ! [= il les attend DE PIED FERME] Nos ancêtres sont avec nous et nous sommes si reconnaissants pour la protection de l’Eau Sacrée. »
VIVA !
LE PRESIDENT, LE VICE-PRESIDENT ET LE SECRETAIRE D’ETAT VIENNENT JUSTE D’APPARAITRE A LA TELEVISION NATIONALE POUR REJETER L’OLEODUC KEYSTONE XL. LE PRESIDENT A NOMME TROIS RAISONS QUI L’ONT CONDUIT A CETTE DECISION :
1. Le pipeline ne serait pas un accroissement à long terme de notre économie ; il ne crée pas d’emplois ;
2. Le pipeline ne ferait pas baisser le prix de l’essence pour les consommateurs américains ;
3. Le pipeline transporterait du brut très polluant à travers le pays sans rien ajouter à notre sécurité énergétique. Le Président suggérait que ce serait hypocrite d’approuver l’oléoduc tout en faisant des tentatives pour développer les solutions d’énergie propre par une politique durable.
Tout le monde reconnaît que la situation présente du gouvernement américain est tout sauf stable, et qu’un nouveau gouvernement de droite, chrétien et Républicain pourrait revenir sur la décision. Cependant, c’est tout de même UNE VICTOIRE IMPORTANTE. Quiconque voudra maintenant ou dans le futur menacer la sécurité de l’eau que nous protégeons pour les générations futures, se heurtera à la même opposition que celle qui a vaincu le pipeline aujourd’hui.
Et voici un récent témoignage de Wioweya Najin Win (Debra White Plume, Directrice d’Owe Aku Bring Back the Way) devant la Commission des Services Publiques du Dakota du Sud, expliquant la vision du monde Lakota qui préside aux stratégies organisées que nous employons pour défendre Unci Maka et Mni Wakan, du 5 juillet 2015
Commission des Services Publiques du South Dakota
500 E. Capital Av.
Pierre, SD 57501
Je suis Wioweya Najin Win. Mon nom anglais est Debra White Plume et mon adresse est PO Box 325, Manderson, SD 57756. Je veux commenter le dossier numéro HP12-001 concernant le Commentaire Publique du 26 juillet 2015, sur le Pipeline pour Sables Bitumineux KXL, de TransCanada, Inc.
La vision du monde Lakota et la vision du monde Américaine concernant la terre et l’eau sont différentes, de même que nos visions du monde concernant le temps et l’espace. La vision du monde Américaine, à travers ses institutions, ses politiques, ses lois et règlements, dit que les officiels élus et nommés ont le droit de prendre la décision finale sur ce qui se passe dans notre espace partagé. Pour être plus claire, par le mot ‘notre’ je me réfère aux Lakota et aux Américains, et aux officiels élus ou nommés par opposition au reste de nous tous. Dans la vision du monde Lakota, chacun a droit à la parole, et une décision collective est prise par consensus. Il n’y a pas de hiérarchie, une personne n’est pas plus importante qu’une autre. Tous les gens sont importants et ont le droit de s’exprimer.
De mon point de vue, l’espace et la distance entre l’endroit où je vis et celui où TransCanada, Inc. veut mettre son KXL pour sables bitumineux, sont trop proches. Bien que l’endroit où je me repose la nuit et me lève chaque matin pour vivre une vie pour laquelle je suis reconnaissante, et le trajet du pipeline par Mission, Dakota du Sud, ou Murdo, Dakota du Sud, ou Lower Brule, Dakota du Sud, ou Faith, Dakota du Sud, soient à des centaines de kilomètres, pour moi, ce trajet est juste à côté. Toute cette région est chez moi.
Le trajet proposé pour le KXL et que vous avez pris en considération, passerait non seulement, ce qui est irresponsable, au-dessus de la nappe aquifère Ogallala, mais il traverserait aussi dangereusement beaucoup d’eaux de surface, entre autres le Fleuve Missouri et la Rivière Cheyenne. Tout cela est de l’eau sacrée, nous disons Mni Wicozani, c’est par l’eau qu’il y a de la vie. Sans eau il n’y a pas de vie.
Je vais vous parler de choses personnelles. J’ai reçu mon quatrième nom Lakota sur les rives de Cheyenne River, nommée par Grover Horned Antelope. Mon chant a été chanté par John Around Him, au cours d’une cérémonie conduite par Rocky Afraid of Hawk, avec pour témoins Celane Not Help Him et beaucoup d’Anciens Lakota hautement estimés. Mes enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants ont reçu leurs noms sur les berges de rivières. Mon mariage, il y a 36 ans, y a été béni.
Les bébés naissent sur les berges des rivières, les mariages y sont bénis, on y reçoit les noms. On donne ses enfants en mariage, le long des berges des rivières. Des cérémonies de guérison et de remerciements sont tenues le long des berges des rivières. Des gens y meurent, le long des berges de rivières. Des dizaines de milliers de ces cérémonies, ainsi que des cérémonies de Conservation et Libération de l’Esprit [du défunt], des cérémonies de passage d’une fille à l’âge de femme, et beaucoup d’autres cérémonies ont été et sont encore tenues le long des berges des rivières, pour notre Nation Lakota, pour des dizaines de milliers de gens, pour des dizaines de milliers de générations. L’eau fait partie des cérémonies Lakota, nous honorons et respectons l’eau.
Notre Nation Lakota a perdu beaucoup de parents au cours des générations, en se battant pour l’eau et la terre. Des Ancêtres sont morts le long des berges des rivières en combattant les pèlerins et les colons américains, le chemin de fer et les compagnies minières, et les empiètements des militaires des Etats-Unis sur nos territoires. Nos ancêtres vivaient une belle vie le long des berges des rivières, combattaient le long des berges des rivières, mouraient le long des berges des rivières et gagnaient leurs batailles, le long des berges des rivières. L’Amérique a reconnu et admis que cette eau et cette terre sont en territoire Lakota, comme il est prouvé par le Traité de Fort Laramie de 1851. L’Amérique et son gouvernement de citoyens violent ce Traité, qui a valeur de loi internationale, chaque fois qu’ils veulent faire de l’argent.
Maintenant que le monde a les Droits de l’Homme, la communauté internationale a reconnu et affirmé qu’en tant qu’Autochtones, la Nation Lakota a besoin de plus de protection, comme tous les peuples Autochtones, contre les multinationales et les gouvernements qui ne respectent pas les lois, ni les lois morales, ni les jugements humanitaires, y compris les Droits de l’Homme. Les Autochtones sont considérés comme ‘jetables’ dans leurs entreprises de profanation des terres et des eaux pour des profits personnels ou pour leurs entreprises privées, c’est pourquoi les Nations Unies ont adopté la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones, y compris ceux des Etats-Unis, pour fournir des règles directrices sur le respect des Droits Humains de tous les peuples. Cet acte a également été enfreint et sera encore enfreint par des officiels comme vous si vous approuvez le pipeline pour sables bitumineux KXL.
Le gouvernement des citoyens d’Amérique enfreint ses propres lois, établies pour protéger l’eau potable, non seulement pour approuver des pipelines, mais aussi des industries d’exploitation minière, comme l’exploitation d’uranium et la fracturation hydraulique. Des individus tels que vous enfreignent ces lois et ces doctrines. Vous n’êtes pas anonymes et ne devez pas vous cacher derrière vos titres gouvernementaux. Vous vivez ici et avez autant besoin de cette eau que moi. Les citoyens du Dakota du Sud et leurs organisations, toutes les Tribus du Dakota du Sud, ont dit non au KXL pour sables bitumineux de TransCanada. Maintenant c’est votre tour de dire non.
Vous êtes des êtres humains qui buvaient de l’eau, vous ne pouvez pas vivre sans eau. Pour je ne sais quelle raison, c’est vous qui avez l’autorité à ce jour pour protéger l’eau sacrée et tout ce qui vit dans ce passage à travers ce grand pays, en décidant de dire non à TransCanada, Inc. Vous pouvez arrêter cette destruction avant qu’elle ne commence, vous pouvez protéger ces terres et ces eaux pour ceux qui vivent maintenant et pour les générations à venir.
Le KXL peut contaminer l’eau souterraine et les eaux de surface non seulement avec son pétrole dégoutant de sables bitumineux, mais aussi avec les produits mortels avec lesquels il est mélangé, pour le liquéfier à une température constante de 65,5 degrés. La pression extrême, nécessaire pour le trainer sur des milliers de kilomètres, du départ au Canada, au terminus au Texas, est une force mortelle en soit, assez puissante pour couper un homme en deux s’il se trouve à proximité, si çà craque et explose. Le sens commun suffit à une personne intelligente pour comprendre que le KXL pour sables bitumineux est un serpent noir au venin mortel qui doit être maintenu loin de nos demeures et de notre environnement. Prendriez-vous la décision de laisser vivre un serpent à sonnette dans votre salle de séjour ou dans les chambres de vos filles et de vos fils ?
Faites que votre décision ne participe pas à la violation de la loi américaine, internationale et naturelle, en votant l’approbation du KXL pour sables bitumineux. N’ouvrez pas la porte de ce beau pays et de son eau au serpent noir qui pourrait entrer chez nous. Il ne fera pas la différence entre un Lakota et un Blanc. Les agriculteurs et éleveurs blancs risquent tout autant que nous, les Lakota. Beaucoup ont été frappés par la manipulation de TransCanada soutenue par le gouvernement, leurs ranches et leurs fermes ont été coupés en deux.
J’appelle chacun d’entre vous à être un homme, un véritable être humain, et à résister à cette menace pour notre eau et nos familles. Ne soyez pas lâche ou manipulé par l’entreprise et les chefs de gouvernements qui reçoivent de l’argent de l’entreprise pour approuver. Participez à la création d’une histoire saine, à laquelle les générations à venir se référeront, et seront heureuses de ce que leurs grands-pères et grand-mères se soient dressés sur la route de quelque chose de mauvais qui menaçait les gens.
Je vous demande instamment de voir au-delà du désir de partager l’autosatisfaction du réseau du ‘bon gars’ du Preneur de Graisse, flattant l’appétit de l’avidité insatiable. Je vous demande instamment de considérer le bon futur des garçons et filles Lakota, le bon futur des éleveurs et agriculteurs blancs et de garçons et filles blancs des villes, lequel futur est entre vos mains. Vous savez, il y a des failles que vous pouvez trouver pour dire non à TransCanada. Je vous demande instamment d’être brave et visionnaire et de ne pas vous contenter de vous tenir à distance, mais de résister contre le Preneur de Graisse.
Wioweya Najin Win, aka Debra White Plume
Owe Aku, Bring Back the Way
PO Box 325
Manderson, SD 57756
www.oweakuinternation.org
Sujet : Le dossier numéro HP12-001, le pipeline KXL de TransCanada
Par Debra White Plume
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
19 juillet 2015
A la Commission des Services Publics du Dakota du Sud
500E Capitol Avenue
Pierre, SD 57501
Wioweya Najin Win miye. Mon nom anglais est Debra White Plume et mon adresse P.O. Box 325, Manderson, SD 57756. Je commente le dossier numéro HP12-001 concernant le Pipeline de Sables bitumineux KXL de TransCanada, Inc. pour le Commentaire Public du 26 juillet 2015 dans le Dakota du Sud.
La vision du monde Lakota et la vision du monde Américaine concernant la terre et l’eau sont différentes, car notre vision du monde concerne le temps et l’espace. La vision Américaine, à travers ses institutions, ses politiques, ses règlements et ses lois dit que les élus et les officiels nommés prennent la décision définitive sur ce qui se passe dans l’espace que nous partageons. En clair, par le mot ‘notre’ je me réfère aux Lakota et aux Américains, aux officiels élus/nommés et au reste d’entre nous. Dans la vision du monde Lakota, tout le monde a droit à la parole, une décision collective est obtenue par consensus. Il n’y a pas de hiérarchie dans laquelle une personne serait plus importante qu’une autre. Tous les gens sont importants et ont le droit de s’exprimer.
De mon point de vue, l’espace et la distance entre l’endroit où je vis et celui où TransCanada, Inc. veut faire passer son pipeline de sables bitumineux KXL sont trop proches. Bien que l’endroit où je pose ma tête pour dormir la nuit, où je me lève tous les matins pour vivre une vie pour laquelle je suis reconnaissante, et le trajet du pipeline par Mission, Dakota du Sud ou Murdo, Dakota du Sud, ou Lower Brule, Dakota du Sud, ou Faith, Dakota du Sud, peuvent bien être à des centaines de kilomètres, ce trajet est ici. Toute cette région est chez moi.
Le trajet que vous envisagez pour le KXL ne serait pas seulement délirant parce que situé au-dessus de la Nappe Aquifère Ogallala, il traverserait aussi dangereusement des eaux de surface, entre autres le Missouri et la Rivière Cheyenne. Ce sont toutes des eaux sacrées, nous disons Mni Wicozani, par l’eau il y a de la vie. Sans eau il n’y a pas de vie.
Je vais vous faire part d’un peu de mon histoire personnelle. J’ai reçu mon quatrième nom Lakota le long des berges de la Rivière Cheyenne, de Grover Horned Antelope. Mon chant a été chanté par John Around Him, au cours d’une cérémonie conduite par Rocky Afraid of Hawk, où étaient présents Celane Not Help Him et beaucoup d’Anciens Lakota hautement estimés. Mes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ont reçu leurs noms sur les berges de la rivière. Mon mariage, il y a 36 ans, a été béni là-bas.
Des bébés naissent sur les berges de la rivière, des mariages y sont bénis, des noms y sont donnés. Des cérémonies de cadeaux sont organisées sur les berges des rivières. Des cérémonies de guérison et de remerciements sont organisées sur les berges de la rivière. Des gens meurent là-bas, le long des berges des rivières. Des dizaines de milliers de ces cérémonies, tout comme la Conservation et la Libération des cérémonies de l’Esprit, les cérémonies de passage des filles à l’âge adulte, et beaucoup d’autres cérémonies ont été tenues et le sont toujours sur les berges de la rivière pour notre Nation Lakota, pour des dizaines de milliers de gens, pour des dizaines de milliers de générations. L’eau fait partie de toutes les cérémonies Lakota, nous honorons et respectons l’eau.
Notre Nation Lakota a perdu beaucoup de parents, sur des générations, en luttant pour l’eau et la terre. Des Ancêtres sont morts sur les berges de la rivière en combattants les pèlerins et les colons Américains, le chemin de fer et les compagnies minières, et l’Armée des Etats-Unis qui envahissait nos territoires. Nos ancêtres ont vécu une belle vie le long des berges des rivières, ont combattu le long des berges des rivières, sont morts le long des berges des rivières, et ont gagné leurs batailles le long des berges des rivières. L’Amérique a reconnu et admis que cette eau et cette terre sont en territoire Lakota, tel qu’il est prouvé par le Traité de Fort Laramie de 1851. L’Amérique et son gouvernement citoyen violent ce Traité, une loi internationale, chaque fois qu’ils veulent faire de l’argent.
Tandis que le monde a les Droits de l’Homme, la communauté internationale a reconnu et admis qu’en tant que peuples Autochtones la Nation Lakota a besoin de plus de protection, comme tous les peuples Autochtones, contre les compagnies privées et les gouvernements qui ne respectent ni les lois ni les jugements moraux et humains, y compris les Droits de l’Homme. Les Peuples Autochtones sont vus comme pouvant être sacrifiés, dans les actions qui profanent les terres et les eaux pour les profits personnels et ceux des entreprises privées, c’est pourquoi les Nations Unies ont adopté la Déclaration des Droits de Peuples Autochtones, y compris ceux des Etats-Unis, afin de fournir des modèles de conduite pour respecter les Droits de l’Homme de tous les peuples. Cette action est également enfreinte et le sera toujours plus par des officiels du gouvernement comme vous-mêmes, qui approuvez le pipeline pour sables bitumineux KXL.
Le gouvernement Américain des citoyens enfreint ses propres lois établies pour protéger l’eau potable, pour approuver non seulement des pipelines, mais aussi des industries minières comme l’exploitation d’uranium et la fracturation hydraulique. Des individus tels que vous enfreignent ces lois et ces doctrines. Vous n’êtes pas anonymes et ne devez pas vous cacher derrière vos titres officiels. Vous vivez ici et avez besoin de cette eau autant que moi. Les citoyens du Dakota du Sud et leurs organisations, toutes les Tribus du Dakota du Sud, ont dit non au pipeline de sables bitumineux KXL de TransCanada. Maintenant c’est votre tour de dire non.
Vous êtes des êtres humains qui boivent de l’eau, vous ne pouvez pas vivre sans eau. Pour une raison quelconque, vous avez l’autorité aujourd’hui pour protéger l’eau sacrée et toute la vie dans tout ce corridor à travers ce pays immense, en décidant de dire non à TransCanada. Vous pouvez arrêter cette destruction avant qu’elle ne commence, vous pouvez protéger les terres et les eaux pour ceux qui vivent maintenant et pour les générations à venir.
Le KXL peut polluer l’eau souterraine et les eaux de surface, non seulement avec son sale pétrole de sables bitumineux, mais aussi avec tous les produits chimiques mortels qui y sont mélangés afin de le liquéfier à une température constante de 65 degrés. La pression extrême nécessaire pour le trainer sur des milliers de kilomètres de son point de départ au Canada jusqu’au terminal duTexas, est en elle-même une force mortelle, suffisante pour couper un homme en deux s’il est à proximité quand çà casse ou explose. Le sens commun suffit à une personne intelligente pour savoir que le pipeline de sables bitumineux KXL est un serpent noir avec un venin mortel qui doit être éloigné de nos habitations et de notre environnement. Prendriez-vous la décision de faire vivre un serpent à sonnettes dans votre salle de séjour ou dans les chambres de vos enfants ?
Faites que votre décision ne soit pas une violation de plus de la loi américaine, internationale et naturelle en votant pour le pipeline de sables bitumineux KXL. N’ouvrez pas la porte de ce beau pays et de cette eau au serpent noir, de sorte qu’il pourrait entrer chez vous. Il ne se préoccupe pas de distinguer si il a affaire à un Lakota ou à un Blanc. Les fermiers et éleveurs blancs courent autant de risques que nous les Lakota. Beaucoup d’entre eux ont été touchés par la manipulation de TransCanada soutenue par le gouvernement, et leurs ranchs et leurs fermes ont été coupés en deux.
J’appelle chacun de vous à être un homme, un vrai, un être humain, et à être contre cette menace pour notre eau et nos familles. Ne soyez pas lâches, ne soyez pas des marionnettes de la firme privée et des membres du gouvernement qui touchent de l’argent de la compagnie. Participez à la création d’une histoire dont les générations à venir seront fières, et heureuses que leurs grands-pères et grands-mères aient fait obstacle à un mal venant vers le peuple.
Je vous prie instamment de voir au-delà du désir de prendre part aux claques dans le dos des bons gars du réseau du Preneur de Graisse, en satisfaisant aux appétits d’une convoitise insatiable. Je vous prie instamment de penser à un bon avenir pour les garçons et filles Lakota, un bon avenir pout les éleveurs et fermiers blancs et les garçons et filles des villes blanches, dont l’avenir est entre vos mains. Vous savez comment trouver les failles pour dire non à TransCanada. Je vous prie instamment d’avoir du courage et d’être visionnaires, et de ne pas seulement vous distinguer, mais de vous élever contre le Preneur de Graisse.
Wioweya Najin Win, aka Debra White Plume
Owe Aku, Bring Back the Way (Retrouvez la Voie)
P.O. Box 325
Manderson, SD 57756
www.oweakuinternational.org
QUAND LA CONSTRUCTION COMMUNAUTAIRE IMPLIQUE UNE RECONSTRUCTION CONCRETE
Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
7 mai 2014
See original article in English
Traduction Christine Prat
Depuis sa création il y a plus de 20 ans, Owe Aku (‘Bring Back the Way’ – Retrouvez la Voie – fondé par le tiyospaye – famille élargie – White Plume) a travaillé pour la culture Lakota et sa base territoriale dans des forums allant des salles de séjour des Anciens de Pine Ridge au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève. Les nombreux aspects du travail pour le changement social et la revitalisation culturelle se situent nécessairement dans le cadre du système de tiyospaye (famille élargie ou communauté) qui est la base de l’organisation sociale des Lakota traditionnels. Les membres de cette famille ne sont pas seulement les humains. Les nations silencieuses (l’herbe, les fleurs, les arbres), les êtres à quatre pattes, l’eau sacrée et notre Mère la Terre elle-même font partie de la communauté et être un bon parent est le but du système du tiyospaye. Nous sommes maintenant sur la ligne de front pour protéger l’eau sacrée, ayant fait le vœu de bloquer l’exploitation d’uranium dans les Black Hills et d’empêcher le Pipeline KXL de pénétrer dans le territoire Lakota défini par traité. C’est notre devoir, notre responsabilité et notre plaisir de faire ce travail uniquement en tant que bénévoles à temps plein.
Il y a quelques années, un incendie à l’origine douteuse a détruit la maison des White Plume sur un terrain proche de Wounded Knee Creek. L’incendie était catastrophique pour la famille, la communauté et le travail d’Owe Aku. Des objets cérémoniels et des œuvres d’art ancestrales inestimables, ainsi que de la documentation historique ont été perdus. Çà c’est produit pendant que nous menions un combat contre une des plus grandes compagnies d’uranium du monde et, pendant de nombreuses semaines, Debra White Plume a travaillé sans relâche pour reconstituer la documentation de la chambre d’un motel de la réserve.Les choses se sont améliorées avec le temps, bien sûr, et Alex White Plume a reconstruit la maison familiale qui constitue le cœur de leur tiyospaye. A tout moment, des petits-enfants, quelques arrière-petits-enfants et des hôtes venus de partout dans le monde viennent y vivre et travailler à la reconstruction de leur maison. Le ‘bureau’ a été déménagé dans une chambre d’amis pleine à craquer et la ‘boîte aux lettres’ est un coin du lit de Debra. Le travail n’a jamais cessé.
Owe Aku est bien connu en Amérique du Nord comme force motrice derrière les alliances qui regroupent les Lakota, tout comme des alliés et soutiens non-Autochtones, pour bloquer le Keystone XL, et la lutte contre l’uranium continue.
Cependant, Owe Aku n’a jamais eu son propre bureau ni même une vraie table de travail. Mais finalement, le tiyospaye s’est rassemblé pour aider à construire un bel espace de bureau, avec des combles pour le rangement et/ou un ‘dortoir’ pour la multitude de visiteurs venus pour travailler avec Owe Aku. Dans les premiers jours de la construction, la nouvelle s’est répandue, et des petits-enfants, des nièces, des neveux et des amis sont venus aider. Certains ont apporté du matériel. Certains ont fait don de quelques dollars.
De plus, beaucoup de planches ont été coupées avec la scie portable des White Plume dans les pins de Pine Ridge, et beaucoup de matériel a été donné par la famille White Plume.
L’extérieur du bâtiment est terminé et à présent nous avons besoin d’aide pour finir l’intérieur. Comme toujours, tout don que vous pouvez faire est bienvenu, quelque soit le montant. Voir notre site www.oweakuinternational.org et cliquer sur Pay pal pour faire un don. Nous sommes conscients de demander beaucoup à ceux qui nous soutiennent et de compter sur eux pour tout ce que nous faisons, mais nous vous assurons que notre travail acharné et notre implication méritent la confiance que vos dons représentent.
Wopila !
DES LAKOTA EXPULSENT DES REPRESENTANTS DE TRANSCANADA TENTANT DE VENDRE LE PETROLE DE SABLES BITUMINEUX
Par Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Publié sur Censored News
14 novembre 2013
Traduction Christine Prat
Le 13 novembre 2013, des membres de la Tribu Sioux de Cheyenne River, agissant comme représentants de TransCanada pour brader le pays à l’oléoduc Keystone XL, ont amené des représentants du Keystone sur la Réserve. Voici ce qui s’est passé :
« Vous êtes déjà compromis, nous connaissons vos noms, nous vous avons vu, vu ce que vous avez fait ici ce soir, nous vendre pour de l’argent, c’est honteux… Les compagnies privées emploient cette méthode pour diviser les communautés, diviser les quartiers… Le reste d’entre nous tiendra, tous ensemble pour Unci Maka » dit Debra White Plume aux vendus et aux représentants de l’oléoduc Keystone XL mortel.
« Si vous devez rester parmi nous et être des nôtres, n’amenez jamais, jamais ces gens parmi nous ! » dit Tatanka Agli Win aux vendus qui ont amené des représentants de Keystone à Cheyenne River.
Comme on peut le voir dans le clip vidéo de Lakota Media Project, le puissant Winyan Lakota a assuré que les TransCanadiens quittent rapidement le Territoire Lakota, en les escortant litéralement dehors jusqu’à ce qu’ils soient dans leurs voitures.
« Courrez chez vous et dites au quartier général de votre corporation au Canada que les Lakota vont s’opposer. Dites-leur que vous allez devoir les écraser ou les jeter en prison. C’est le message que vous devez rapporter chez vous… Alors je pense que vous devez quitter notre terre ! Nous sommes prêts à aller en prison pour vous jeter hors d’ici MAINTENANT, alors vous pouvez partir librement ou être escortés vers la sortie maintenant… » dit Debra White Plume, Owe Aku.
Owe Aku Internationa Justice Project – Pour faire des dons à Owe Aku pour fournir un entrainement à l’action directe non-violente dans les communautés Lakota Oyate et à nos alliés, et au Lakota Media Project qui enregistre ces efforts, veuillez visiter notre site web : www.oweakuinternational.org. Vous pouvez nous joindre par email à oweakuinternational@me.com.
Kent Lebsock
Owe Aku International Justice Project
Défense des Traités Lakota et Notre Mère la Terre