POUR DIRE ‘NON’ A SHELL, DES ACTIVISTES AUTOCHTONES VONT D’UNE ACTION EN KAYAK A SEATTLE A L’ASSEMBLEE DES INVESTISSEURS A WESTMINSTER

D’après www.platformlondon.org
Publié sur Censored News
Jeudi 21 mai 2015
Traduction Christine Prat

LONDRES et les PAYS-BAS – Ce jour, à l’ombre de Big Ben, une délégation de femmes Autochtones a été rejointe par les membres de la campagne protestant contre les projets de forage de Shell dans l’Arctique. Mae Hank et Faith Gemmill-Fredson se sont rendues aux Assemblées Générales Annuelles de Shell aux Pays-Bas et à Londres, immédiatement après avoir participé à l’action du samedi précédent à Seattle, où une flottille d’activistes en kayak avait bloqué la plateforme de forage de Shell Polar Pioneer, amarrée dans le port. A l’assemblée des actionnaires à Londres, des ‘roses de résistance’ faites à la main en papier d’origami noir avaient été déposées à l’entrée par le Réseau Sables Bitumineux Royaume-Uni et la Plateforme pour demander l’arrêt de l’expansion des sables bitumineux du Canada et de l’exploitation des gens au Nigeria, et aussi affirmer la solidarité avec les communautés résistant aux projets de forage de Shell dans l’Arctique cet été. Une boîte de roses de résistance a été remise directement au conseil d’administration de Shell.
« Shell a laissé un héritage toxique partout dans le monde et continue à ignorer la communauté mondiale qui appelle à une action effective contre le changement climatique [1] » dit Suzanne Dhaliwal qui a remis les ‘roses de résistance’ à Shell. « C’est incohérent de continuer l’exploitation des sables bitumineux d’Alberta et d’explorer l’Arctique alors que la science est claire : nous devons laisser les carburants fossiles dans le sol. Aujourd’hui, j’ai remis moi-même des ‘roses de résistance’ au conseil d’administration de Shell à Londres par solidarité avec les peuples du Nigeria, de l’Arctique et ceux de la région des Sables Bitumineux canadiens qui ressentent déjà les effets des opérations irresponsables de Shell et qui leur crient fort et clairement de rester hors de l’Arctique. »
« Les projets de forage de Shell dans l’Arctique méritent l’attention du monde entier maintenant, et nous sommes venues pour afficher notre résistance aux projets énergétiques polluants de la compagnie dans la mer de Chukchi, ici à Westminster, à Londres » dit Gemmil-Fredson. « Les Peuples Autochtones d’Alaska n’ont pas à sacrifier leurs moyens de subsistance pour assurer la rentabilité de cette compagnie qui a prouvé hier à l’assemblée des actionnaires aux Pays-Bas, qu’elle était mal équipée pour forer dans l’Arctique. Nous sommes très concernés par la crise climatique globale, nos communautés Autochtones d’Alaska sont les plus violemment touchées par le chaos climatique actuel, que Shell veut aggraver. Nous sommes contre les fausses solutions de Shell, comme le captage et le stockage du carbone, le marché du carbone et REDD, qui sont simplement une tentative de ‘laver plus vert’ sa destruction de l’Arctique et du monde [2]. »
« L’Assemblée de Shell à Londres était réservée aux actionnaires, pourtant les Autochtones sont la principale partie prenante dans la région » dit Mae Hank, activiste pour sa communauté et grand-mère de 17 petits-enfants. « Shell ne peut pas nettoyer de marée noire au milieu de glace brisée, personne ne le peut, et ils veulent réaliser leurs projets psychopathes de forage dans la Mer de Chukchi en dépit du fait qu’il y a 75% de chances qu’un désastre se produise. Les projets de Shell affecteront notre sécurité alimentaire, et çà menace notre mode de vie. La solidarité internationale que nous avons vue aujourd’hui de la part de Britanniques nous aide à rester motivés pour poursuive cette bataille pour empêcher Shell de dévaster notre existence et de pousser la communauté mondiale dans une crise climatique [3]. »
« Aujourd’hui nous avons donné des roses noires pour symboliser le deuil et la solidarité avec les communautés du Delta du Niger et les victimes des sables bitumineux du Canada dont les vies sont détruites par les forages de Shell » dit Sarah Shoraka de Platform. « 20 ans après l’exécution de Ken Saro-Wiwa pour avoir dirigé un mouvement qui a chassé Shell de leur pays, les roses démontrent que la résistance continue dans ces communautés. Il n’est pas trop tard pour empêcher Shell de forer davantage dans l’Arctique et d’y laisser un héritage empoisonné comme ils l’ont fait dans le Delta du Niger et dans la région des sables bitumineux au Canada [4]. »

Sources :
[1] http://www.no-tar-sands.org/2015/05/shell-fails-to-respond-to-questions-at-annual-general-meeting-about-environmental-and-climate-risks-associated-with-arctic-drilling-and-tar-sands/
[2] http://www.theguardian.com/business/2015/may/16/paddle-in-seattle-shell-arctic-oil-drilling
[3] http://www.theguardian.com/business/2015/may/19/climate-change-shell-annual-meeting-oil-global-warming-resolution-shareholders
[4] http://platformlondon.org/oil-the-arts/asw/

Voir (en anglais) :
http://platformlondon.org/p-pressreleases/shell-no-paddle-to-seattle-indigenous-activists-reach-westminster-shell-investor-meeting/#sthash.ShVrynlm.dpuf

 

 


(AP Photo/Gregory Bull)

 

 

LA VIOLENCE SEXUELLE DES ‘CAMPS MASCULINS’ DE TRAVAILLEURS DU PETROLE PORTEE A L’ATTENTION DES NATIONS UNIES

Publié sur le site Lakota Law Project Report
Le 26 mai 2015
Traduction Christine Prat

Le 21 avril, une coalition d’Autochtones et d’organisations pour les droits des femmes ont formellement demandé aux Nations Unies l’intervention du Mécanisme d’Experts sur les Droits des Peuples Autochtones contre le problème inquiétant de la violence sexuelle aux alentours des sites d’extraction de carburants fossiles dans les régions des Grands Lacs et des Grandes Plaines.

Le Dr. Dawn Memee Harvard, de l’Association des Femmes Autochtones du Canada, a présenté cet appel à l’action au nom de Honneur de la Terre, la Société Brave Heart, le Centre de Ressources pour les Femmes Indiennes du Minnesota, One Billion Rising, le Réseau des Femmes Autochtones et d’autres.

Leur rapport se concentre sur les champs pétrolifères de Bakken dans le Dakota du Nord et le Montana, ainsi que sur l’Alberta, la région des sables bitumineux au Canada. Les grandes opérations de forage de pétrole attirent de grands ‘camps masculins’ de travailleurs déracinés, connus pour amener avec eux une culture de violence. Ces flux intermittents représentent une forte perturbation pour les habitants de ces zones – particulièrement pour les femmes.

Un changement radical de la proportion des sexes dans ces petites villes rurales transforme les dynamiques sociales pour le pire. Les représentants de la loi ont constaté une très forte augmentation de la violence domestique et du trafic d’êtres humains dans de telles zones.

Dans son rapport, le groupe détaille les faits caractéristiques de l’épidémie et décrivent les aspects de l’histoire Autochtone, comme le génocide, la colonisation et l’oppression systématique, qui contribuent à la violence à laquelle les femmes et les petites filles sont exposées aujourd’hui.

« La violence s’exerce tous les jours contre notre terre et notre eau, ces choses absolument vitales pour notre existence même » dit Patina Park, Directrice Exécutive du Centre de Ressources pour les Femmes Indiennes du Minnesota, « nous ne pouvons nous étonner de ce que des gens qui violent notre terre violent aussi les gens. Nous devons faire quelque chose pour empêcher que çà continue. »

Les Nations Unies ont discuté de la requête à la Quatorzième Session du Forum Permanent des Nations Unies sur les Questions Autochtones, tenue à New-York pendant la dernière semaine d’avril. Une partie de la mission de la coalition est de faciliter les auditions du Rapporteur Spécial dans les différents endroits affectés par l’épidémie – les membres ont l’intention de commencer le plus vite possible.

Le lien préoccupant entre la violence sexuelle et les opérations concernant les carburants fossiles est indéniable et nous espérons que les Nations Unies et d’autres instances majeures reconnaitront cette réalité et entreprendrons l’action nécessaire. Le Projet Légal du Peuple Lakota applaudit la coalition pour leur effort pour faire aboutir ce résultat et continuera à informer sur le statut de cette question urgente.

 

Sur les ‘camps masculins’ voir
Article de la Société de la Femme Bison Blanc du 18 août 2013
Article de Faith Spotted Eagle du 22 avril 2014
Article sur la résistance de Rosebud au Keystone XL

 

 


Le Président Hopi Herman Honanie

 

NOUVELLE VENTE D’OBJETS SACRES HOPI PAR LA FIRME ‘EVE’. DES MEMBRES DU CONGRES SOUTIENNENT LA TRIBU HOPI POUR DEMANDER L’ANNULATION DES VENTES D’OBJETS SACRES PAR LA FIRME PARISIENNE DE VENTE AUX ENCHERE

Par Levi Rickert
Publié sur Native News Online
Le 23 mai 2015
Traduction Christine Prat

PHOENIX, Arizona – Herman G. Honanie, Président de la Tribu Hopi, sera rejoint par les Représentants Paul A. Gosar et David Schweikert (Arizona) et d’autres, mercredi 27 mai 2015, pour appeler le Ministère Américain de la Justice, le FBI et d’autres institutions fédérales à entreprendre immédiatement toutes les actions nécessaires pour empêcher la firme de Ventes aux Enchères EVE d’effectuer une vente déjà programmée d’objets Hopi sacrés, connus sous le nom d’ « Amis Katsina », le 1er juin à Paris.

La conférence prévue démontre les efforts de la Tribu Hopi pour obtenir de l’assistance dans son intervention pour essayer d’empêcher la vente aux enchères d’objets d’importance culturelle et pour appeler à rendre les objets à la Tribu Hopi, où ils doivent être.

Dans un article du 12 avril 2015, Native News Online signalait que le Conseil Tribal Hopi et le Projet de Restitution d’Art de l’Holocauste (HARP) avaient déposé une plainte en France contre une décision du Conseil des Ventes français. Bien qu’il en ait le pouvoir, le Conseil avait refusé de suspendre la vente du 15 décembre 2014. En juin 2014, le Conseil avait nié l’existence légale de toute tribu Indienne et donc son droit d’engager des poursuites en France. En décembre, le Conseil a avancé que le Président Hopi n’avait pas d’existence légale non plus. NdT

 


Le 2 juillet 2014, Klee Benally, de passage à Paris, avait remis une lettre au siège de la firme EVE. La vidéo montre la réaction – arrogante et irrespectueuse – de M. le Commissaire Priseur.

 

Le 22 mai, le membre du Congrès Gosar a écrit, avec le soutien de toute la délégation d’Arizona, une lettre adressée au Département de la Justice (DOJ) et au FBI en leur demandant d’intervenir pour empêcher la mise aux enchères des objets sacrés Hopi par la firme de Vente aux Enchères EVE.

« Nous sommes reconnaissants pour le soutien immédiat de toute la délégation d’Arizona et plus spécialement la participation des membres du Congrès Gosar et Schweikert pour assister la Tribu Hopi à ramener nos objets sacrés. Nos Amis Katsina doivent rentrer chez eux. Nous ferons tout ce qui sera nécessaire pour leur retour en toute sécurité » dit le Président Hopi Honanie.

La lettre dit entre autres : « La firme sise à Paris, Estimations Ventes aux Enchères (EVE) a entrepris la vente d’objets sacrés, malgré les objections de la Tribu Hopi, de la Nation Navajo et du Département d’Etat, parmi d’autres… D’après la Tribu, la vente devrait comprendre des objets sacrés Hopi connus comme ‘Amis Katsina’. Suivant la tradition tribale, exposer et vendre ces objets est sacrilège et blessante. »

« C’est une honte qu’une maison française pense que çà ne pose pas de problème de faire des profits de la vente d’objets sacrés Hopi. J’espère sincèrement que de tels objets ne seront pas vendus aux enchères du 1er juin et que les administrations concernées interviendront pour empêcher cela » dit le membre du Congrès Gosar vendredi.

 

Note du rédacteur : La Tribu Hopi demande à tous les journalistes de s’abstenir de publier des images des objets sacrés et de les mentionner sous le nom d’Amis Katsina, par respect.

 

Note de la traductrice: J’ai éprouvé une certaine gêne à traduire cet article à cause des remarques élogieuses à l’adresse des politiciens d’Arizona, en particulier Paul Gosar: lorsqu’il s’agit d’autoriser de grandes entreprises à ouvrir des mines polluantes ou à pomper l’eau déjà rare sur les terres des Autochtones, les politiciens en question soutiennent les entreprises, contre les Autochtones. Si vous suivez un peu ce blog, vous aurez déjà vu le nom de Paul Gosar, dans des articles nettement moins élogieux! Christine Prat

 

(IN)ACTION DIFFEREE: OU EST LA SOLIDARITE AVEC LES AUTOCHTONES CONFRONTES A LA MILITARISATION ?

Par Alex Soto
Publié sur le site O’odham Solidarity Across Borders Collective
Le 20 novembre 2014

A tous ceux qui ne connaissent pas les passages en petits caractères du plan d’immigration d’Obama :

Avant et par-dessus tout, il donnera plus de moyens à la sécurité de la frontière. Ce qui signifie… plus de militarisation dans les communautés Autochtones divisées par la soi-disant frontière, comme par exemple ma communauté de la Nation Tohono O’odham. Notre him’dag (style de vie) O’odham sera de nouveau attaqué par des politiques de colonisation de la frontière, comme en 1848 et 1852 quand la soi-disant frontière a été imposée illégalement. Attaqués comme nous l’avons été en 1994 quand l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) a été mis en pratique. Ces politiques frontalières sont conçues et appliquées sans aucune prise de conscience de la part des colons des effets très négatifs que de telles politiques auront sur les Peuples Autochtones. Les Nations Autochtones qui existaient avant le soi-disant Mexique et les Serpents-Unis [en anglais : United Snakkkes, avec les 3 k de Ku-Klux-Klan – NdT] se retrouvent pratiquement sans voix.

Fondamentalement, le plan d’Immigration 2014 d’Obama = militarisation de la frontière = colonisation style 21ème siècle.

Alors, à la lumière du dernier plan d’immigration d’Obama, j’écris ceci pour dire « NE CROYEZ PAS LE BATTAGE MEDIATIQUE ». Le plan est anti-Autochtone et anti-Migrants. Je vous prie de regarder la situation d’ensemble (ALENA). Je vous prie de voir le marchandage. Je sous prie de voir les tactiques de division et conquête de l’état en 2014.
Puis, demandez-vous ce que pourrait être une réaction anticoloniale des migrants/Autochtones à tout cela. A quoi ressemblerait un monde sans les frontières de l’ALENA ? A quoi ressemble la libération collective sur les Terres O’odham ? Les Terres Apaches Lipan ? Les Terres Yoeme [Yaqui] ? Les Terres Kickapoo ? Les patries Autochtones qui se trouvent maintenant dans la région de la soi-disant frontière ?

Où est la solidarité avec les Autochtones confrontés à la militarisation ?

Je reconnais que c’est une question complexe. Je ne veux pas que les migrants, Autochtones comme moi, venant de l’hémisphère sud soit criminalisés par des lois racistes. Je ne veux pas que des familles soient séparées, que des êtres aimés soient déportés, ou qu’ils doivent marcher dans le désert brulant, juste pour avoir ‘une chance’ dans ce monde néolibéral de l’ALENA dans lequel nous sommes forcés de travailler comme des esclaves. Mais en même temps, je ne veux pas que mon pays soit un état policier. Je ne veux pas que nos cérémonies soient dérangées. Je ne veux pas que notre jewed (pays) soit détruit par l’appareil sécuritaire de la frontière. Je ne veux pas que notre ciel soit pollué par plus d’hélicoptères de la Patrouille des Frontières, je ne veux pas de caméras placées sur des grues tournantes hautes comme des gratte-ciel ni de drones. Je ne veux pas que la liberté de mouvement chez les O’odham ne soit accordée qu’aux détenteurs de passeports biométriques coloniaux. Je ne veux pas des couloirs de CANAMEX/ALENA écorchant nos terres avec des autoroutes (Bretelle 202/Nationale 11). Et finalement je ne veux pas, reprenant les mots de feu mon grand-père, qui avait vu le Mur de Berlin de ses propres yeux quand il était stationné en Allemagne, de « Mur de Berlin O’odham » construit à la frontière.

Ce sont juste quelques pensées qui me viennent en ce moment. Dans l’ensemble j’ai toujours espoir que nous puissions tous ensemble sortir de notre merde. Nous devons juste survivre aux droits des migrants dominants néocoloniaux du complexe industriel financé par Dieu sait qui (mais çà mérite une analyse plus longue), aux Dream ACTors [partisans de la Loi DREAM, jeu de mots intraduisible : ‘Dream’ veut dire ‘rêve’, mais la Loi – Act – Dream est un acronyme pour Development Relief and Education for Alien Minors, Développement, Aide et Education pour les Etrangers Mineurs – NdT] et en même temps, nous devons survivre à l’état colon, tout en permettant à notre propre communauté de s’émanciper. D’une manière ou d’une autre … parce qu’il le faut.

Alex Soto
Komkch’ed e Wah ‘osithk (Sells, Arizona)
Tohono O’odham Nation

Voir interview d’Alex Soto de mars 2014 et de nombreux articles sur la construction du Mur

Alex est également membre du duo hip-hop Shining Soul, vous trouverez les vidéos de deux morceaux, avec la traduction française des textes en cliquant ici.

 

‘SHELL NON !’ DES ACTIVISTES AUTOCHTONES AFFRONTENT SHELL DANS DES REUNIONS D’ACTIONNAIRES AUX PAYS-BAS ET A LONDRES POUR METTRE UN TERME AU FORAGE DANS L’ARCTIQUE

Par Indigenous Environmental Network
Publié sur Censored News
Le 18 mai 2015

– La délégation assistera à l’Assemblée Générale Annuelle de Shell à La Haye mardi 19 mai à 9h GMT au Circustheater, Circusstraat 4, 2586 CW La Haye.

– Mae et Faith seront aussi à Londres et participeront à une action directe non-violente devant le lieu de la réunion des Investisseurs de Shell Londres, le jeudi 21 mai, à 10h GMT Central Hall Westminster, Storey’s Gate, Westminster, London SW1H 9NH, Royaume-Uni.

Lundi 18 mai 2015 – Une délégation de femmes Autochtones activistes sont en route pour à l’Assemblée Générale Annuelle de Shell à La Haye pour appeler à mettre fin au développement offshore dans l’Arctique. Mae Hank et Faith Gemmill-Fredson ont participé à une action de ‘flotilla’ de masse à Seattle samedi dernier, au cours de laquelle des centaines de gens ont manifesté près de la plate-forme de forage de Shell, Polar Pioneer, amarrée dans le Port de Seattle au Terminal 5 [1].

« Notre culture et nos moyens d’existence dépendent de la baleine boréale, du morse, du phoque et du poisson. Comment Shell peut-il continuer une opération aussi risquée alors que des vies humaines sont en jeu ? » demande Mae Hank. « Shell a 75% de chance de provoquer une marée noire dans la région si ils continuent à forer. On ne peut tout simplement pas faire confiance à Shell pour de telles opérations. »

La délégation est hébergée par le Réseau Sables Bitumineux Royaume-Uni, qui assistera également à la réunion pour appeler Shell à abandonner définitivement les sables bitumineux, même si çà doit entrainer la suspension de projets majeurs [2].

« Shell joue sur le risque pour le climat en maintenant des projets d’extraction de sables bitumineux sur la glace » dit Suzanne Dhaliwal, directrice du Réseau Sables Bitumineux Royaume-Uni [3], « Shell insiste pour prendre la direction du changement climatique, tout en forçant la communauté mondiale à vivre avec une bombe climatique, avec des projets comme l’extraction de sables bitumineux en Alberta. Nous devons effectuer une transition immédiate des sources d’énergie extrêmement polluantes vers une économie à faible taux de carbone, et ne pas jouer aux dés avec le climat [4]. »

 

Notes :

1. http://www.theguardian.com/business/2015/may/16/paddle-in-seattle-shell-arctic-oil-drilling
2. http://www.theguardian.com/environment/2015/feb/24/shell-shelves-plan-for-tar-sands-project-in-face-of-low-oilprices
3. http://www.no-tar-sands.org
4. http://www.theguardian.com/environment/2015/may/17/shell-accused-of-strategy-risking-catastrophic-climatechange

 

Faith Gemmill-Fredson (Neets’aii Gwich’in, Pit River et Wintu) d’Arctic Village, en Alaska, est la fondatrice et directrice exécutive de REDOIL (Résister à la Destruction de l’Environnement sur les Terres Autochtones). REDOIL est un réseau de base créé par des Autochtones d’Alaska pour partager des connaissances, des expériences et des stratégies pour faire face aux effets néfastes des carburants fossiles, de l’extraction minière et du changement climatique en Alaska. Faith est membre du conseil d’administration du Traité International Indien (IITC). Faith est aussi actuellement Vice-Présidente de l’Alliance Indienne Environnementale de Californie.

Mae R. Hank, Inupiat de Point Hope (AKA – Tikigaq), en Alaska. Mae est habitante et membre de la tribu du Village Autochtone de Point Hope. Mae a été membre du Conseil Tribal du Village Autochtone de Point Hope pendant dix ans. Mae est une ex-employée du District de North Slope et de la Ville de Point Hope, et ex-directrice exécutive du bureau du Conseil Tribal du Village Autochtone de Point Hope. Parmi ses nombreuses réalisations, elle a aussi travaillé pour le comité de Recherche et Sauvetage de Point Hope. Mae est mère de famille, et, ce qui est plus important, grand-mère de 17 petits-enfants. Mae a été active, et s’est fait beaucoup entendre, comme opposante au développement offshore depuis 38 ans. Son principal désir est de sauvegarder les droits des Inupiat de continuer à mener leur mode de vie traditionnel en s’assurant que l’océan reste pure afin que la culture baleinière des Inupiat puisse continuer dans l’Arctique. La Royal Dutch Shell et d’autres multinationales pétrolières font maintenant peser des menaces sur les Inupiat par leurs activités de forage dans les mers de Beaufort et Chukchi, de l’Océan Arctique. C’est une menace directe pour les Inupiat et leurs droits à continuer leur culture baleinière traditionnelle, comme ils l’ont fait depuis des milliers d’années.

 

Vous pouvez demander des photos et interviews à
Suzanne Dhaliwal, suzanne@no-tar-sands.org

 

DES GROUPES CHERCHENT A EMPECHER LA FRACTURATION SANS ETUDE PREALABLE DANS LA REGION DE CHACO

Une requête a été déposée pour mettre un terme aux autorisations de forer alors que les instances Fédérales ignorent la Santé et l’Environnement

 

Par
Sarah Jane White, de Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement, sjlapahie@gmail.com
Colleen Cooley, de Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement, ccooley22@gmail.com
Kyle Tisdel, du Centre de Législation Environnementale de l’Ouest, tisdel@westernlay.org
Mike Eisenfeld, de l’Alliance des Citoyens de San Juan, mike@sanjuancitizens.org
Samantha Ruscavage-Barz, de Gardiens de la Terre Sauvage, sruscavagebarz@wildearthguardians.org
Jeremy Nichols, de Gardiens de la Terre Sauvage, jnichols@wildearthguardians.org
Kate Kiely, du Conseil de Défense des Ressources Naturelles, kkiely@nrdc.org

Publié sur Censored News
Mardi 12 mai 2015
Traduction Christine Prat

 

SANTA FE, Nouveau-Mexique – Afin de défendre la culture, le climat et les communautés, une coalition a entrepris aujourd’hui d’empêcher de nouvelles autorisations de fracturer dans la Région de Chaco, au nord-ouest du Nouveau-Mexique.

Citant les menaces pour la santé publique, l’air et l’eau, et les communautés Navajo de la région, la coalition a demandé à un juge fédéral de prononcer une injonction contre le développement du pétrole et du gaz dans la région de Chaco considérant les autorisations illégales de centaines de permis de forer données par le Bureau de Gestion du Territoire.

« Il faut que nous empêchions la fracturation dans la région de Chaco à cause de ses effets sur les gens, l’eau, l’air, la vie sauvage, les plantes médicinales et les lieux d’offrandes » dit Sarah Jane White, de Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement. « Il y a déjà des rapports sur la contamination de l’eau par les activités de fracturation et des gens doivent acheter de l’eau en bouteille. Des Anciens ont été forcés de signer des baux pour le forage de pétrole et de gaz et c’est un problème de justice environnementale ! Le Bureau de Gestion du Territoire doit sérieusement prendre tous ces effets en considération avant d’approuver de nouveaux baux pour le pétrole et le gaz. »

La région autour de Chaco est le foyer de nombreuses communautés Navajo qui vivent au milieu d’un énorme développement du pétrole et du gaz qui menace leur style de vie. La région comprend aussi le Parc National Historique de la Culture de Chaco, avec d’immenses ruines ancestrales Pueblo, considéré comme le cœur culturel du Sud-ouest américain. Au cours des deux dernières années, le Bureau de Gestion du Territoire a approuvé plus de 240 nouvelles propositions de fracturation, particulièrement près de la communauté de Lybrook et à 32 km du Canyon de Chaco [où se trouvent les ruines Pueblo – NdT]. Et ceci bien que l’administration ait admis n’avoir jamais analysé comment ce développement affectera la santé publique et l’environnement et ne pas avoir de plan alternatif pour protéger l’air, l’eau et les communautés de la région.

« Si le Bureau de Gestion du Territoire continue à autoriser la fracturation dans une zone aussi sensible, sans analyse de ses effets, cela nuira irréparablement aux gens qui y vivent, à ses richesses culturelles uniques et au climat » dit Kyle Tisdel, directeur du programme climat et énergie au Centre de Législation Environnementale de l’Ouest. « Les permis déjà approuvés sont illégaux et délivrer de nouveaux permis de fracturer sans informations sur les effets est inadmissible ».

Une forme industrielle intensive de développement de carburants fossiles, le forage horizontal et la fracturation ont assiégé la région avec la circulation de poids lourds, des réservoirs de pétrole, des pipelines, des explosions et de l’équipement pour la fracturation. Des dizaines, si ce n’est des centaines, de nouveaux permis de fracturer sont actuellement aux mains du Bureau de Gestion du Territoire pour agrément.

Les groupes ont déposé une plainte en mars, contre l’autorisation par l’administration d’ouvrir des puits par fracturation dans la région de Chaco sans prendre en considération l’effet qu’un tel développement aurait sur l’environnement et la santé humaine. Depuis, le Bureau de Gestion du Territoire a continué à approuver des permis de forage sans effectuer d’étude des effets, comme la loi l’exige. Si la Cour émettait une injonction, cela empêcherait temporairement l’approbation par l’administration de nouveaux permis, jusqu’à ce que la procédure judiciaire soit terminée.

« Se pliant aux demandes de l’industrie du pétrole et du gaz, le Bureau de Gestion du Territoire sacrifie la culture, les habitants et les terres publiques de la région de Chaco » dit Jeremy Nichols, directeur du programme climat et énergie des Gardiens de la Terre Sauvage. « Il s’agit d’empêcher la fracturation illégale, de sauver la région de Chaco, et de freiner la scandaleuse propension du Bureau de Gestion du Territoire à faire quoi qu’il en coûte tout ce rapporte de l’argent à l’industrie. »

« Non seulement au Nouveau-Mexique, mais dans des états un peu partout dans le pays, le gouvernement fédéral a approuvé de nouveaux projets de fracturation sans l’examen requis légalement pour bien comprendre les menaces pour la santé humaine et l’environnement » dit Matthew McFeeley, avocat du Conseil de Défense des Ressources Naturelles. « L’administration a fermé les yeux sur les dégâts que la fracturation extensive cause aux terres publiques, qui fournissent de l’eau potable à des millions de gens et hébergent les derniers lieus sauvages d’Amérique. Il est temps que le Bureau retourne à la table de travail et garantisse une analyse approfondie et à jour de tous les risques pour l’air pur, l’eau pure, les sites sacrés et les communautés vivant à proximité. »

Les groupes impliqués dans la poursuite en justice sont Citoyens Diné Contre la Destruction de Notre Environnement, l’Alliance des Citoyens de San Juan, les Gardiens de la Terre Sauvage et le Conseil de Défense des Ressources Naturelles. Les avocats du Centre de Législation Environnementale de l’Ouest et des Gardiens de la Terre Sauvage représentent les groupes.

 

 

 

Les Nations Unies devaient entendre les violations des droits humains aux Etats-Unis lundi 11 mai : décès dus à la police, enlèvement d’enfants Autochtones, cancers des régions d’extraction de charbon et d’uranium, violence contre les immigrants à la frontière, emprisonnements non justifiés, espionnage, torture et assassinats.

 

Brenda Norrell
Censored News
8 mai 2015
Traduction Christine Prat

Les violations des droits humains par les Etats-Unis devaient être examinées le 11 mai 2015, devant le Conseil des Droits Humains des Nations Unies à Genève. Les meurtres de Noirs désarmés par des agents de police, COINTELPRO, et la libération de Leonard Peltier et Mumia Abu Jamal figuraient à l’agenda.

La discrimination raciale et les emprisonnements injustifiés sont en tête de la liste des violations des droits humains par les Etats-Unis. Le retrait d’enfants Autochtones de leurs foyers et la mort due à la pollution de l’environnement, particulièrement en ce qui concerne les Autochtones du Sud-ouest, font aussi partie des crimes contre les droits humains aux Etats-Unis.

Le fait que les Etats-Unis continuent de financer Israël, qui applique l’Apartheid en Palestine, fait partie des violations des droits humains. Comme on pouvait s’y attendre, les Etats-Unis ont déjà essayé de défendre leur emploi de l’espionnage, de la torture et des assassinats ciblés.

Prenant l’initiative, le Réseau des Droits Humains des Etats-Unis, a appelé, dans sa déclaration pour l’Examen Périodique Universel de lundi, à la libération des prisonniers politiques Leonard Peltier et Mumia Abu Jamal.

« Plus de 20 activiste pour la justice raciale et sociale et des défenseurs des droits humains languissent dans des prisons dans tous les Etats-Unis. Ces prisonniers politiques sont des activistes de l’ère de COINTELPRO [COunter INTELligence PROgram, Programme de Contre Espionnage, une ancienne branche du FBI – NdT] et de la lutte pour les Droits Civiques, qui furent persécutés pour leurs convictions et actions politiques. Ils sont maintenant indigents, âgés, infirmes et ont droit à une assistance immédiate. Les Recommandations 92.94, 92.153 et 92.154 de l’Examen Périodique Universel appellent le gouvernement des Etats-Unis à ‘mettre un terme à la discrimination contre les personnes d’origine Africaine ;’et à ‘libérer tous ses prisonniers politiques … entre autres Leonard Peltier et Mumia Abu Jamal. »

Le Réseau des Droits Humains des Etats-Unis souligne le racisme environnemental, qui a résulté en de nombreux décès parmi les pauvres des Etats-Unis. L’exemple cité est le Nouveau-Mexique, où les centrales au charbon, l’extraction d’uranium et les essais atomiques empoisonnent la région et frappent les communautés Autochtones et Chicano. Les centrales au charbon et l’extraction d’uranium empoisonnent la Nation Navajo, tandis que les Pueblos souffrent de l’héritage mortel des mines d’uranium et des essais atomiques.

Le Réseau des Droits Humains déclare : « A travers tous les Etats-Unis, les communautés de couleur et les Peuples Autochtones sont exposés à la pollution de l’environnement de façon disproportionnée. Au Nouveau-Mexique, par exemple, ils souffrent d’effets sur la santé – surtout du cancer – de manière disproportionnée à cause de la pollution causée par les activités industrielles et minières (y compris l’extraction et le traitement de l’uranium), et cependant, beaucoup se voient refuser un recours légal effectif. »

Sur la question des droits humains au niveau mondial, le Réseau des Droits Humains des Etats-Unis souligne que les Etats-Unis continuent à financer Israël, en dépit des atrocités en train d’être commises par Israël en Palestine.

« Depuis 2010, Israël est de loin le principal bénéficiaire de l’assistance militaire des Etats-Unis. L’assistance militaire à Israël, et l’impunité de longue date des crimes contre les droits humains représentent l’échec des Etats-Unis à appliquer totalement la Loi Internationale Humanitaire et les mesures de responsabilisation relevant des Lois Américaines Leahy. »

Le Département d’Etat Américain minimise les violations

Entretemps, selon ce que Russel Means, Lakota, appelait souvent « un nouveau numéro de chien et poney », le Département d’Etat Américain a déjà fait une déclaration minimisant ses violations des droits humains.

Dans la réaction du Département d’Etat, il n’est pas fait mention des assassinats par drones des Etats-Unis. Les Etats-Unis ont peu de choses à dire pour leur défense sur l’espionnage de leurs propres citoyens (ce que la Cour d’Appel des Etats-Unis vient de déclarer illégal) ou l’espionnage des dirigeants et citoyens du reste du monde.

Si ce n’était pas tragique, la réaction des Etats-Unis sur ses activités d’espionnage prêterait à rire.

La réponse du Département d’Etat est brève : « Voir les commentaires généraux. Nous ne collectons des informations sur nos citoyens qu’en conformité avec la législation des Etats-Unis et leurs obligations internationales. »

Recommandation 142 : En finir avec les assassinats ciblés commis par des agents sous contrat et la privatisation des conflits par l’utilisation de compagnies militaires privées.
Position des Etats-Unis : Voir les commentaires généraux. Nos agents sous contrat ne sont pas autorisés à s’engager dans des hostilités directes ou des opérations offensives ou à commettre des assassinats. Tout comme le personnel du gouvernement des Etats-Unis, les agents sous contrat ne peuvent utiliser la force que conformément à nos obligations légales, internationales et intérieures. Nous avons exprimé notre soutien au Code International de Conduite pour les Fournisseurs de Services de Sécurité Privés.

Comme on pouvait s’y attendre, le Département d’Etat Américain nie avoir violé les Conventions de Genève en utilisant la torture à grande échelle, des disparitions et des assassinats ciblés. De plus, les Etats-Unis nient leur rôle dans la violence contre les migrants aux frontières et les plans de prisons-pour-le-profit concernant des immigrants. Les Etats-Unis n’assument aucune responsabilité dans la militarisation de la frontière Américaine, ni ne confessent que la Sécurité Intérieure Américaine a choisi la firme de défense Israélienne Elbit Systems pour construire cette année des tours d’espionnage à la frontière de l’Arizona, y compris sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.

Le Haut Commissaire des Nations Unies énumère certaines violations des Droits Autochtones

Cependant, dans son résumé pour l’Examen, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les Droits Humains a énuméré des violations des droits humains par les Etats-Unis – comme indiquées par ceux que les Nations Unies présentent comme « parties intéressées » [JS dans son rapport].

Le retrait d’enfants Autochtones à leurs foyers fait partie des violations des droits humains actuels énumérés. Cela fait suite à des générations de maltraitance, de torture et de meurtres d’enfants Autochtones kidnappés par des agents des Etats-Unis et placés de force dans des pensionnats, laissant des enfants disparus, des familles éclatées et des générations de traumatisme. [Photo ci-contre: les enfants jamais revenus du pensionnat de Carlisle, photo Brenda Norrell]. Les pensionnats ont aussi militarisé les enfants Autochtones, qui par la suite rejoignaient les forces armées des Etats-Unis en grand nombre, et servaient dans cette force militaire Américaine responsable du génocide des Autochtones.

Actuellement, le retrait des enfants Autochtones à leurs familles par les services sociaux et autres agents de l’autorité Américaine, en violation de la loi, est combattu par les Lakota, dans les Dakota du Nord et du Sud, et par d’autres Autochtones partout aux Etats-Unis.

Dans son rapport, le Haut Commissaire déclare : « JS10 déclare que les enfants Autochtones sont retirés à leurs familles et leurs communautés à des taux disproportionnés, comparés aux autres enfants et une fois retirés, ils souffrent souvent de dommages psychologiques, économiques et culturels. »

Un des crimes largement ignorés par les médias aux Etats-Unis est la recherche médicale sur des gens de couleur sans qu’ils le sachent. Quel genre de recherche menait Johns Hopkins à l’hôpital de Fort Defiance [dans la Réserve Navajo – NdT] en Arizona, et ailleurs, pendant toutes ces années ? Beaucoup de Navajo qui y sont allés ne parlaient pas anglais et faisaient confiance aux médecins et aux traducteurs qui prenaient les décisions pour eux. Johns Hopkins est poursuivi pour avoir contaminé des Guatémaltèques avec des MST.

En plus, le Service de Santé Indien a-t-il pris de l’ADN sans que les patients Amérindiens le sachent ? (Une jeune Autochtone a été distinguée pour avoir réussi à créer un kit d’ADN pour le SSI).

C’est un fait connu que le Service de Santé Indien stérilisait systématiquement les femmes Autochtones aux Etats-Unis, surtout dans les années 1970, comme il a été dit dans la vidéo de Censored News de l’interview de Jean Whitehorse, Diné, au rassemblement de l’AIM Ouest. De vastes enquêtes sont en train de révéler comment des enfants Autochtones dans des pensionnats au Canada ont été utilisés secrètement pour des expériences médicales et psychologiques. On sait moins de choses sur ces expériences dans les pensionnats et hôpitaux des Etats-Unis. Voir vidéo de l’interview de Jean Whitehorse.

Dans le rapport sur les Etats-Unis du Haut Commissaire, des violations des droits humains « de minorités et de peuples Autochtones » sont énumérées :

JS46 a indiqué que l’Alaska et Hawaii étaient des états de peuples reconnus par la loi des nations et la loi internationale comme nations, demandant l’auto-détermination et l’auto-gouvernance. D’après JS46, les Etats-Unis ont présenté des rapports trompeurs pour dissimuler les violations de la Charte des Nations Unies et la loi internationale. 250 87. Tout en reconnaissant les efforts faits par le Gouvernement ces dernières années pour faire avancer les droits des peuples Autochtones, JS5 a noté avec inquiétude que les peuples Autochtones, y compris les Amérindiens, les Autochtones d’Alaska et les peuples Autochtones d’Hawaii, étaient toujours confrontés à des défis importants liés à la discrimination historique, à des actes d’oppression et des politiques gouvernementales inadéquates. 251. JS5 a recommandé au Gouvernement d’adopter des mesures pour protéger efficacement les sites sacrés des peuples Autochtones contre l’exploitation et la dégradation de l’environnement. 252. JS19 a fait des recommandations similaires. 253 88. JS48 a demandé que le Groupe de Travail de l EPU recommande que les Etats-Unis appliquent complètement la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones, sans chercher à réduire les droits inhérents des Peuples Autochtones à l’auto-détermination, au consentement libre, préalable et informé, les droits sur les terres, territoires et ressources traditionnellement possédés, occupés et utilisés, les droits culturels et les sites sacrés. 254. JS44 a fait des remarques similaires et recommandé de protéger les paysages à caractère culturel et zones sacrées des peuples Autochtones et que A/HRC/WG.6/22/USA/3 11 assure que des consultations aient lieu avec les communautés affectées par le développement de projets et l’exploitation des ressources naturelles. 255. JS42 a fait une recommandation similaire. 256 89. JS26 a déclaré que le principe de consentement libre, préalable et informé en ce qui concerne les Peuples Autochtones, devait avoir une place centrale dans les politiques intérieure et étrangère. Les sites sacrés doivent être protégés dans tout le pays. 257 90. JS40 a souligné que le retour des terres traditionnelles et des ressources naturelles était un but primordial pour la Nation Nipmuc et la Tribu Chappaquiddick Wampanoag. 258. Les membres des tribus sont continuellement attaqués dans leur droit de chasser et pêcher sans licence. Dans certains cas, çà a conduit à l’arrestation de membres des tribus. 259. WSNC a recommandé que le Gouvernement réagisse à ses demandes de négociations sur les droits des traités et du sol. 260 91. JS45 a indiqué que les Etats-Unis continuent à prendre des décisions unilatérales pour extraire des ressources (or, uranium, charbon, bois, eau, etc.) et à exécuter des projets de développement qui ont des effets dévastateurs sur les zones sacrées, y compris les eaux et autres ressources. 261 92. JS48 a demandé que le Groupe de Travail de l’EPU recommande que les Etats-Unis reconsidèrent leur rejet, lors de son premier examen de l’EPU, de la recommandation 92.154262 concernant la fin de l’incarcération de l’activiste Indien Leonard Peltier. 263 93. JS42 a demandé que le Groupe de Travail de l’EPU recommande que les Etats-Unis s’engagent dans un processus de paix avec les Peuples Autochtones en leur accordant un accès sûr à la terre, l’eau et l’éducation et la sécurité contre la violence. 264.

A part les Etats-Unis, le Conseil des Droits de l’Homme examinera aussi les droits humains en Belarus, au Liberia, au Malawi, en Mongolie, au Panama, aux Maldives, à Andorre, en Bulgarie, au Honduras, aux Iles Marshall, en Croatie, en Jamaïque et en Libye, durant la 22ème session, du 4 au 15 mai 2015.

 

 

LES SYNDICATS DE POLICE ET LA PATROUILLE DES FRONTIERES ATTAQUES A TUCSON, ARIZONA

 

Par Anonymous
Publié sur le site anarchistnews
2 mai 2015
Traduction Christine Prat

 

Dans la nuit de ce Premier Mai, deux groupes d’anarchistes à Tucson ont attaqué des cibles des forces de l’ordre en solidarité avec les rébellions en cours contre la police dans tout le pays. D’abord, le bureau de l’Association des Forces de Maintient de l’Ordre d’Arizona, une association qui regroupe les syndicats de police de l’état, a eu des vitres brisées. Plus tard, le bureau de l’Union Locale de la Patrouille des Frontières de Tucson a perdu quelques fenêtres et a été redécoré avec le slogan ‘Pas de frontières’.

La Patrouille des Frontières a été visée à cause de son rôle dans l’occupation de terres Autochtones, sa contribution à d’innombrables décès et de souffrances indescriptibles dans le désert au sud de Tucson et ailleurs, et la militarisation constante contre les communautés de la frontière. Les frontières ne peuvent pas être réformées, elles doivent être abolies.

Le syndicat de la police a été visé parce que c’est un syndicat de police. Notre but est d’abolir la police et nous sommes particulièrement outrés à l’idée que les flics soient des travailleurs. Le rôle principal de la police est de contrôler les travailleurs et de maintenir la suprématie blanche. Nous trouvons aussi qu’il est appréciable de viser des représentants de la Police de Tucson étant donné que le chef est maintenant membre d’une force fédérale chargée d’améliorer les relations entre la police et les populations qu’elle essaie de gérer. Villasenor est partisan de faire pression pour le « contrôle de la communauté » comme élément d’une stratégie anti-insurrectionnelle visant à mieux contrôler les populations rebelles et incorporer la Gauche officielle dans le système de domination. Cette stratégie insidieuse est plus difficile à contrer que la brutalité avérée de, disons, Joe Arpaio, mais pas moins violente – le rôle de toute police reste le même.

En ce moment, alors que des révoltes intenses contre la police et la suprématie blanche se répandent dans le pays, il est impossible de dire que « tous les flics ne sont pas mauvais » ou qu’ils font « partie des 99% ». Ceux qui insinuent ce genre de choses ou disent que la police peut être réformée, ne sont ni naïfs ni trompés – ils ont choisi un camp. Ils ont choisi le camp de la suprématie blanche, de la violence d’état, du capital, de l’ordre. Prenant ceci en considération, nos actions ont pour but d’inciter à l’extension de la lutte pour l’abolition totale de la police et rien de moins.

Pour les rebelles de Baltimore, Iguala, Ferguson et partout.
Pour chacun de ceux qu’ils nous ont ravis, que ce soit par le meurtre, l’expulsion ou l’incarcération.
Pour la révolte ouverte contre la police et contre les frontières.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT DE CLEAN WATER ALLIANCE [Alliance pour l’Eau Propre], OWE AKU/ BRING BACK THE WAY, IT’S ALL ABOUT THE WATER [C’est de l’Eau qu’il s’agit] ET ACTION RURALE DU DAKOTA

LA DECISION DE LA NRC [Commission de Réglementation du Nucléaire] DONNE LA VICTOIRE AUX OPPOSANTS A LA MINE

 

30 avril 2015
Egalement publié sur Censored News

 

Contacts:
Jeffrey Parsons, Attorney, (00 1) 303-823-5738
Lilias Jarding, Ph.D., (00 1) 605-787-2872 (Clean Water Alliance)
Debra White Plume lakotaone@gmail.com (Owe Aku)

Des opposants à un projet de mine d’uranium ont remporté une victoire aujourd’hui, lorsque le Conseil pour l’attribution des Licences et la Sécurité Nucléaire (ASLB) de la Commission de Réglementation Nucléaire a jugé que les procédures requises n’avaient pas été suivies pour protéger les ressources culturelles Autochtones et que d’autres mesures doivent être prises pour protéger les ressources en eau avant que le projet de mine puisse avancer. Le projet de mine Dewey-Burdock concerne les Comtés de Fall River et Custer dans le sud-ouest du Dakota du Sud.

Le Conseil (ASBL) a requis que la Commission de Réglementation Nucléaire (NRC) retourne effectuer des consultations satisfaisantes avec la Tribu Sioux Oglala, une des parties dans la procédure. Selon Jeffrey Parsons, l’avocat de la Tribu Sioux Oglala, « comme nous l’avons affirmé depuis le début du processus il y a plus de cinq ans, Powertech/Azarga et la NRC n’ont jamais effectué d’évaluation adéquate des impacts sur les ressources culturelles, et de plus, n’ont pas imposé de contrôles suffisants pour protéger les nappes aquifères de la contamination par d’anciens trous de forage. La décision prise par le Conseil aujourd’hui confirme les lacunes importantes de l’analyse de la compagnie.

Debra White Plume, d’Owe Aku/Bring Back the Way, a ajouté: « La décision de l’ASBL concernant la violation par la NRC des ses propres standards est une bataille victorieuse dans la longue guerre de paperasses à plusieurs niveaux, menée pour protéger l’eau sacrée et des lieus culturels et sacrés des industries minières qui ont l’intention d’opérer sans réglementation ni contrôle significatifs. »

Une analyse du Dr. Hannan LaGarry, géologue, indique qu’il y a au moins 7500 trous de forage historiques sur le site proposé pour la mine, ainsi que des failles, au moins un gouffre, et des puits artésiens – toutes choses qui rendent probable que la contamination de l’eau ne puisse pas être contrôlée, si l’extraction minière est autorisée. La règle de l’ASBL requiert qu’avant d’effectuer des tests sur le site, la compagnie doive « essayer de localiser et d’abandonner complètement tous les trous de forage historiques localisés dans le périmètre du champs du puits. Le détenteur d’une licence devra recenser par écrit et présenter à la NRC ces mesures prises pour identifier et abandonner effectivement tous les trous de forage. »

« Nous avons été entendus et reconnus » dit Sarah Peterson de C’est de l’Eau qu’il s’agit [It’s All About the Water].

 « Espérons que la compagnie et la NRC reconnaissent l’importance de la décision d’aujourd’hui et qu’elles cesseront de faire abstraction des problèmes graves posés par le projet et s’abstiendront de choisir la solution bon marché, » dit Lilias Jarding de l’Alliance pour l’Eau Propre [Clean Water Alliance]. « Nous devons protéger notre eau et notre économie d’un développement imprudent de l’extraction d’uranium radioactif, » ajouta Gena Parkhurst, Présidente du district des Black Hills d’Action Rurale du Dakota.Action Rurale du Dakota est un groupe pour l’agriculture familiale de base et l’écologie qui organise les gens du Dakota du Sud pour protéger les petits fermiers et éleveurs familiaux, les ressources naturelles et un style de vie unique. www.dakotarural.org

It’s All About the Water [C’est de l’Eau qu’il s’agit] est une organisation de base qui a son siège dans le Comté de Fall River, Dakota du Sud.

Owe Aku est une organisation de base non-gouvernementale pour la préservation culturelle et les droits de l’homme, qui a son siège dans la Réserve Lakota Oglala de Pine Ridge. http://oweakuinternatinonal.us8.list-manage1.com/track/click?u=a2ae9a524dd25003fde04caed&id=ef8e9b2949&e=e47361e045

La Clean Water Alliance [Alliance pour l’Eau Propre] est un rassemblement divers de citoyens concernés par les effets que les projets d’extraction d’uranium auraient sur la santé, l’environnement et l’économie de nos communautés, habitants, économie, et ressources naturelles. Notre but est d’empêcher l’extraction d’uranium dans la région des Black Hills, et de protéger nos ressources précieuses pour les générations futures. www.bhcleanwateralliance.org.
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Clean Water Alliance
www.bhcleanwateralliance.org.
Facebook – Black Hills Clean Water Alliance

Pour plus d’informations sur Owe Aku et notre travail pour protéger l’eau sacrée et les ressources culturelles Lakota, visitez notre site www.oweakuinternational.org.

 

 

 

 

 

LES GUERRIERES SECWEPEMC BLOQUENT TRANSCANADA SUR UN SITE SACRE

Par la Société des Femmes Guerrières Secwepemc
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

27 avril 2015 – La Société des Femmes Guerrières Secwepemc a bloqué l’extension de l’autoroute de TransCanada à leur site sacré. Cette zone maintient des liens anciens entre les Secwepemc, qui impliquent une responsabilité inhérente de protéger ce lieu habité par un Etre Sacré et NE PEUT PAS être dérangée. Cette zone, connue sous le nom de ‘Hoffman’s Bluffs’ par les Blancs, n’est pas à vendre et ne peut être chamboulée ! Le Territoire Secwepemc n’a jamais été cédé, ni abandonné, il n’y a pas de Traité, pas de vente, donc le Canada ou la Colombie Britannique n’y ont pas juridiction. Ce n’est pas la première fois que l’autoroute de TransCanada a profané nos Sites Sacrés Secwepemc ou nos cimetières, ils ont détruit des villages entiers. Çà doit s’arrêter !

 

Publiée le 26 avril 2015
Des observateurs Secwepemc vous amènent au MONT POLLEY DEVASTE : un film et des photos de première main, non corrigés, pas encore publiés, sur la VERITE sur LES SUITES du désastre. Imperial Metals veut rouvrir sa mine du Mont Polley, moins de 9 mois après le catastrophique effondrement du barrage qui retenait des déchets, qui a craché des millions de litres de déchets miniers toxiques dans le bassin hydrologique, les lacs et les frayères de saumons (les deuxièmes au monde) Secwepemc. La Société des Femmes Guerrières Secwepemc a appelé la communauté internationale à les soutenir pour EMPECHER la mine du Mont Polley de rouvrir.