LES SYNDICATS DE POLICE ET LA PATROUILLE DES FRONTIERES ATTAQUES A TUCSON, ARIZONA
Par Anonymous
Publié sur le site anarchistnews
2 mai 2015
Traduction Christine Prat
Dans la nuit de ce Premier Mai, deux groupes d’anarchistes à Tucson ont attaqué des cibles des forces de l’ordre en solidarité avec les rébellions en cours contre la police dans tout le pays. D’abord, le bureau de l’Association des Forces de Maintient de l’Ordre d’Arizona, une association qui regroupe les syndicats de police de l’état, a eu des vitres brisées. Plus tard, le bureau de l’Union Locale de la Patrouille des Frontières de Tucson a perdu quelques fenêtres et a été redécoré avec le slogan ‘Pas de frontières’.
La Patrouille des Frontières a été visée à cause de son rôle dans l’occupation de terres Autochtones, sa contribution à d’innombrables décès et de souffrances indescriptibles dans le désert au sud de Tucson et ailleurs, et la militarisation constante contre les communautés de la frontière. Les frontières ne peuvent pas être réformées, elles doivent être abolies.
Le syndicat de la police a été visé parce que c’est un syndicat de police. Notre but est d’abolir la police et nous sommes particulièrement outrés à l’idée que les flics soient des travailleurs. Le rôle principal de la police est de contrôler les travailleurs et de maintenir la suprématie blanche. Nous trouvons aussi qu’il est appréciable de viser des représentants de la Police de Tucson étant donné que le chef est maintenant membre d’une force fédérale chargée d’améliorer les relations entre la police et les populations qu’elle essaie de gérer. Villasenor est partisan de faire pression pour le « contrôle de la communauté » comme élément d’une stratégie anti-insurrectionnelle visant à mieux contrôler les populations rebelles et incorporer la Gauche officielle dans le système de domination. Cette stratégie insidieuse est plus difficile à contrer que la brutalité avérée de, disons, Joe Arpaio, mais pas moins violente – le rôle de toute police reste le même.
En ce moment, alors que des révoltes intenses contre la police et la suprématie blanche se répandent dans le pays, il est impossible de dire que « tous les flics ne sont pas mauvais » ou qu’ils font « partie des 99% ». Ceux qui insinuent ce genre de choses ou disent que la police peut être réformée, ne sont ni naïfs ni trompés – ils ont choisi un camp. Ils ont choisi le camp de la suprématie blanche, de la violence d’état, du capital, de l’ordre. Prenant ceci en considération, nos actions ont pour but d’inciter à l’extension de la lutte pour l’abolition totale de la police et rien de moins.
Pour les rebelles de Baltimore, Iguala, Ferguson et partout.
Pour chacun de ceux qu’ils nous ont ravis, que ce soit par le meurtre, l’expulsion ou l’incarcération.
Pour la révolte ouverte contre la police et contre les frontières.