Photos de Tommy Rock, Diné
Publiées par Censored News
le 28 janvier 2016

 

Des Navajo, des Lakota et des Pueblo Acoma protestant contre l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis à Washington D.C. le 28 janvier 2016.

La Délégation de Clean Up The Mines proteste contre les mines d’uranium abandonnées, la pollution de l’eau et les forts taux de cancer et autres maladies en Pays Indien.

 

 

 

 

 

 


Discours de Klee Benally à Window Rock, à la Foire Nationale Navajo, le 12 septembre 2015

 

Jeudi 28 janvier 2016

Par Klee Benally,
Clean Up The Mines, organisateur
cleanupthemines@gmail.com
Photos Tommy Rock, de la délégation à Washington D.C.
www.cleanupthemines.org
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat

15000 Mines d’Uranium Abandonnées: Protestation au Siège de l’Agence de Protection de l’Environnement
‘Nous sommes le Canari du Mineur’: des Organisations Autochtones Appellent au nettoyage de la Crise de Pollution Radioactive ‘faite maison’

Les éditeurs : des organisations Autochtones [devaient] faire des déclarations et des représentants être disponibles pour des interviews. Des grandes banderoles disant ‘La Pollution Radioactive Tue’, ‘Décontaminez les Mines’ et ‘Le Nucléaire Propre est un Mensonge Mortel’ [étaient déployées], et des pancartes avec le nombre de mines dans les états fortement touchés.

Washington, DC – Jeudi 28 janvier 2016 à 12h30, des représentants d’organisations Autochtones du Sud-ouest et des Grandes Plaines du Nord devaient protester contre la pollution radioactive causée par 15000 mines d’uranium qui représentent une menace pour les Etats-Unis. La manifestation devait avoir lieu devant le quartier général de l’Agence de Protection de l’Environnement. Les groupes accusent l’Agence d’avoir été négligente et de n’avoir pas assuré la décontamination des mines d’uranium abandonnées qui menacent gravement la santé publique, les terres et les cours d’eau.

De quoi s’agit-il : Des organisations Autochtones et des soutiens protestent pour exiger la décontamination de 15000 mines d’uranium abandonnées dans tous les Etats-Unis.

Quand : Jeudi 28 janvier 2016 à 12h30.

: Siège de l’Agence de Protection de l’Environnement, 1200 Pennsylvania Ave NW, Washington, DC 20004

Qui : Une délégation d’Autochtones du Sud-ouest et des Grandes Plaines du Nord, des organisations Clean Up The Mines, Defenders of the Black Hills, Diné No Nukes, Coalition Laguna et Acoma pour un Environnement Sûr et l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, et l’Alliance Autochtone Mondiale.

Pourquoi : En 2015, la fuite de la Mine Gold King a été un signal d’alarme montrant les dangers de mines abandonnées, mais il y a actuellement plus 15000 mines d’uranium toxiques toujours abandonnées dans tous les Etats-Unis. Depuis plus de 50 ans, beaucoup de ces sites à risque ont pollué le sol, l’air, l’eau, et des monuments nationaux comme le Mont Rushmore et le Grand Canyon. Chacune de ces milliers de mines d’uranium abandonnées constitue une catastrophe minière potentielle comme la Mine Gold King, aggravée par la menace de pollution radioactive. Les représentants affirment aussi de ce que l’idée de ‘nucléaire propre’ est un mensonge mortel.

« Les nations Amérindiennes d’Amérique du Nord sont les canaris des mineurs pour les Etats-Unis, essayant d’éveiller les peuples du monde aux dangers de la pollution radioactive » dit Charmaine White Face de l’organisation du Dakota du Sud ‘Défenseurs des Black Hills’.
Le Dakota du Sud a 272 Mines d’Uranium Abandonnées (AUM, Abandoned Uranium Mines).

Les communautés Autochtones ont été de loin les plus touchées, 75% des mines abandonnées se trouvant sur des terres fédérales ou Tribales. Une majorité de mines d’uranium abandonnées sont situées dans 15 états de l’ouest, et peuvent potentiellement toucher plus de 50 millions de gens.

La campagne Clean Up The Mines! [Décontaminez les Mines!] a pour but de faire passer par le Congrès la Loi sur la Prospection d’Uranium et la Responsabilité de l’Exploitation Minière. Cette législation assurerait la décontamination de toutes les mines abandonnées.

 

 

IndigenousAradioactive-pollution-DC2-16

 

COMMUNIQUE DE PRESSE : UNE DELEGATION AUTOCHTONE SONNE L’ALARME SUR LA CRISE DE POLLUTION RADIOACTIVE AUX USA

Samedi 23 janvier 2016

Contact: Klee Benally,
Clean Up The Mines, organisateur
cleanupthemines@gmail.com
www.cleanupthemines.org
Egalement publié sur Indigenous Action Media
et sur Censored News
Traduction Christine Prat
Photos: en début et fin du texte Clean Up The Mine, 2 photos dans le texte Christine Prat

 

« Nous sommes le canari du Mineur »
Une Délégation Autochtone Sonne l’Alarme sur la Crise de la Pollution Radioactive autoproduite aux USA
Manifestations et Protestations Prévues à Washington DC

 

Washington, D.C. – Du 25 au 28 janvier 2016, des représentants Autochtones des Grandes Plaines du Nord et du Sud-ouest seront dans le District de Columbia (Washington DC) pour susciter la prise de conscience de la pollution radioactive, une crise nationale invisible. Chaque jour, des millions de gens aux Etats-Unis sont exposés aux radiations et des Victimes potentielles de Radiations Nucléaires. Le lien a été fait entre la pollution radioactive et le cancer, les handicaps génétiques, la neuropathie des Navajo, et l’accroissement de la mortalité. La délégation parlera des effets qui se développent dans leurs communautés et qui affectent également d’autres communautés dans tous les Etats-Unis.

« Les Nations Amérindiennes d’Amérique du Nord sont les canaris des mineurs pour les Etats-Unis, elles essaient d’éveiller les peuples du monde devant les dangers de la pollution radioactive », dit Charmaine White Face de l’organisation Défenseurs des Black Hills, dans le Dakota du Sud.

Le Dakota du Sud a 272 mines d’uranium abandonnées [AUM : Abandoned Uranium Mines] qui polluent les cours d’eau tels que la rivière Cheyenne, et profanent les sites sacrés et cérémoniels. On estime que 169 mines abandonnées se trouvent dans un rayon de 80 km autour du Mont Rushmore, où des millions de touristes risquent d’être exposés à la radioactivité chaque année.

La délégation met en garde contre l’héritage toxique causé par plus de 15000 mines d’uranium abandonnées dans tout le pays, l’extrême pollution de l’eau, l’extraction de charbon à ciel ouvert et les centrales électriques brûlant du charbon mêlé de particules radioactive, les déchets radioactifs résultant du forage de puits de pétrole dans la Bakken Oil Range, des déchets du traitement du minerai, de l’entreposage des déchets et des nouvelles menaces d’exploitation de mines dans des lieus sacrés comme le Mont Taylor au Nouveau-Mexique et Red Butte, en Arizona.

Les communautés Autochtones sont touchées de manière disproportionnée, étant donné que 75% des mines abandonnées sont situées sur des terres fédérales ou Tribales.

« En 2015, la fuite de la Mine Gold King a constitué un appel à la prise de conscience des dangers des mines abandonnées, mais actuellement il y a plus de 15000 mines d’uranium radioactives abandonnées dans tous les Etats-Unis », dit Mme White Face. « Depuis plus de 50 ans, beaucoup de ces sites dangereux contaminent la terre, l’air, l’eau et des monuments nationaux comme le Mont Rushmore et le Grand Canyon du Colorado. Chacune de ces milliers de mines d’uranium abandonnées est une Mine Gold King potentielle, avec la grave menace supplémentaire de pollution radioactive. Pour notre santé, notre air, nos terres et notre eau, nous ne pouvons laisser cela se produire. »

L’objectif premier de la campagne ‘Décontaminez Les Mines !’ [Clean Up The Mines] est de faire passer la Loi sur la Responsabilité dans la Prospection et l’Extraction d’Uranium, qui assurerait la décontamination des mines d’uranium abandonnées. Le projet de loi a été soumis au Membre du Congrès Raùl Grijalva (Démocrate – Arizona) il y a deux ans, mais doit encore être présenté au Congrès.
Actuellement, aucune loi générale, indépendamment des sites d’extraction, n’exige la décontamination de ces dangereuses mines d’uranium abandonnées, ce qui autorise les entreprises et le gouvernement fédéral à s’en défaire sans accepter la responsabilité pour les dégâts qu’elles continuent de causer.

« Avec l’adhésion à des politiques dépassées et racistes promouvant le colonialisme, comme la loi sur l’exploitation minière de 1872, les peuples Autochtones dans tout le pays continueront à être opprimés, et nous continuerons à exiger que notre territoire nous soit rendu et restauré dans son état d’origine, celui d’avant la colonisation par les Etats-Unis », dit Leona Morgan de Diné No Nukes [Pas de Nucléaire Navajo]. « La fuite de déchets de la United Nuclear Corportation, en 1979 au nord de Church Rock, au Nouveau-Mexique, a laissé une immense quantité de pollution radioactive que les habitants en aval continuent actuellement de recevoir dans leur eau potable. Une communauté principalement Navajo, à Sanders, en Arizona, a été exposée à des quantités d’uranium deux fois supérieures à la limite légale, sortant de leur robinet – c’est criminel ! » dit L. Morgan.

Diné No Nukes, qui participe à la délégation, est un collectif ayant pour but d’enseigner à la population Navajo les problèmes créés par la Commission de l’Energie Atomique des Etats-Unis, ainsi que les menaces toujours actuelles et les nouvelles, de l’industrie nucléaire.

La délégation protestera devant le siège principal de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) pour s’opposer au soutien irresponsable du Plan pour l’Energie Propre à l’énergie nucléaire mortelle, mardi 26 janvier à 10h du matin.

La Coalition Laguna Acoma pour un Environnement Sûr (LACSE) et l’Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr (MASE), et l’Association Autochtone Mondiale (IWA), qui font partie de la délégation à Washington, demandent au Congrès de prendre des mesures pour décontaminer les 489 (selon les estimations) mines d’uranium abandonnées du Nouveau-Mexique.

« Ces mines d’uranium causent une pollution radioactive, avec pour résultat que les résidents deviennent des victimes d’irradiation nucléaire » dit Petuuche Gilbert, membre de la Nation Acoma, de LACSE, MASE et IWA. « Le Nouveau-Mexique et le gouvernement fédéral ont fourni peu de fonds pour une décontamination générale et ce n’est qu’occasionnellement que des vieilles mines sont traitées. Les autorités du Nouveau-Mexique et des Etats-Unis ont le devoir de nettoyer ces mines et usines de retraitement radioactives, et, de plus, de réaliser des études sanitaires pour déterminer les effets que la radioactivité a pu avoir sur les gens. Les organisations MASE et LACSE s’opposent à toute nouvelle exploitation de mines d’uranium et demandent que l’héritage des mines d’uranium soit nettoyé » dit M. Gilbert.

Sur le but du voyage et les présentations à des publics de tous âges, Mme White Face a déclaré : « Nous croyons que si de plus en plus d’Américains prennent conscience de cette contamination radioactive ‘faite maison’, quelque chose pourra être fait pour protéger les gens et l’environnement. »

 

Programme:

Toutes les manifestations sont gratuites, les dons sont les bienvenus.

lundi 25 janvier 2016
Discussion
18h-20h
Georgetown University

Mardi 26 janvier 2016
Manifestation contre le Plan Energie Propre
10h du matin
Immeuble de l’EPA [Agence de Protection de l’Environnement]
1200 Pennsylvania Ave NW, Washington, DC 20004

Enviro & Social Justice Organization Meet & Greet
18h-21h
La Casa Building
3166 Mount Pleasant St. NW, Washington, DC 20010

Mercredi 27 janvier 2016
65ème Anniversaire de la première explosion atomique sur le site d’essais du Nevada, aujourd’hui appelé Site de Sécurité Nationale du Nevada

Diner et Présentation pour les Physiciens pour la Responsabilité Sociale, DC Metro Chapter
18h-20h
12717 Greenbriar Rd, Potomac, MD
(Réserver: mdpnhp@gmail.com )

Jeudi 28 janvier 2016
Discussion
19h-21h
Nipponzan Myohoji Temple
4900 16th St. NW, Washington, DC 20011
Pour plus d’informations: cleanupthemines@gmail.com

 

Délégation Autochtone:

Grandes Plaines du Nord
Charmaine White Face (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills
Harold One Feather (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills
JD Buckley (Oceti Sakowin), Défenseurs des Black Hills

Sud-ouest
Tommy Rock (Diné), Diné No Nukes
Leona Morgan (Diné), Diné No Nukes
Petuuche Gilbert (Acoma), Coalition Laguna & Acoma pour un Environnement Sûr & Alliance Multiculturelle pour un Environnement Sûr, Alliance Autochtone Mondiale
Klee Benally (Diné), Clean Up The Mines! Indigenous Action Media
Pour plus d’informations: www.cleanupthemines.org/dc
Contact: cleanupthemines@gmail.com

 

 

 

LA POLLUTION DE L’EAU DES NAVAJO PLUS EFFRAYANTE QUE CELLE DE FLINT (MICHIGAN)

vendredi 22 janvier 2016

L’eau des Navajo est polluée depuis longtemps par les mines de Peabody Coal sur Black Mesa, les fuites d’uranium et plus récemment l’empoisonnement des rivières Animas et San Juan par l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA). Le gouvernement des Etats-Unis savait, lorsqu’il a déplacé des Navajos dans la région de Sanders**, Arizona, que les radiations dues à la fuite d’uranium de Church Rock*, Nouveau-Mexique, empoisonneraient l’eau en s’écoulant dans le Rio Puerco. Dans la région de Four Corners [nord-est de la Réserve Navajo], trois centrales électriques au charbon polluent l’eau par ruissellement.

Censored News

 

A POLLUTION DE L’EAU DES NAVAJO PLUS EFFRAYANTE QUE CELLE DE FLINT

Par Robert Seals
Censored News
Photo de Louise Benally faisant un discours à Washington D.C.
Zie ook Nederlandse vertaling door Alice Holemans
Traduction Christine Prat

Mon nom est Robert Seals. J’ai suivi l’histoire de la crise de l’eau à Flint, dans le Michigan et je souhaite faire la lumière sur une autre histoire de pollution de l’eau bien plus ancienne et tout aussi effrayante que celle de Flint.

Les réserves d’eau de Black Mesa, dans la Réserve Navajo, sont détruites depuis des décennies par l’entreprise minière Peabody. L’eau des puits a été drainée pour mélanger au charbon afin de le transporter par pipeline et le reste de l’eau a été contaminée par de l’uranium qui s’écoule maintenant dans le fleuve Colorado. C’est un abrégé d’une histoire peu connue qui doit désespérément être dite. Il n’y a pas eu d’eau potable dans la Réserve depuis des décennies. Quand une ville comme Flint est en crise, tout le monde s’agite et se sent concerné. Cependant, personne ne parle de la situation tragique qui règne sur Black Mesa et personne n’est tenu pour responsable de ce camouflage. La porte-parole de Black Mesa est Louise Benally. Elle peut vous fournir toute l’histoire.

Voici une brève déclaration de Louise : « Notre eau a été touchée depuis les années 1950 jusqu’à maintenant. Lorsque divers minéraux ont été découverts dans la Réserve Navajo dans les années 1940-1950 – jusqu’à ce jour (maintenant, en 2016), l’eau souterraine a été utilisée pour extraire l’uranium. Les eaux souterraines et de surface ont été utilisées puis rejetées dans des bassins de rétention et/ou dans les eaux de surface. L’extraction de charbon sur Black Mesa a entrainé l’utilisation d’eau pour transporter le charbon sur 445 km et continue à pomper l’eau souterraine pour pousser le charbon de Black Mesa jusqu’à Laughlin, dans le Nevada. Aujourd’hui, les bassins de rétention ne sont plus surveillés sur Black Mesa et infiltrent les ruissellements jusque dans les cours d’eau de surface – et les cours supérieurs.
Il y a beaucoup de pollution dans notre Réserve, dans la plupart des régions comme dans les Nouvelles Terres de Sanders**, Arizona. Il n’y a pas d’eau que les gens puissent boire en toute sécurité. Dans le district de l’ouest, il n’y a pas eu d’eau potable saine depuis les années 1950, quand les firmes d’uranium y sont arrivées. L’eau de Black Mesa est pompée pour les opérations minières de Peabody Coal. La pollution s’infiltre maintenant dans le Fleuve Colorado. »

Je vous remercie immensément de prendre le temps de vous renseigner davantage et de dénoncer cette affreuse situation.

Sincères salutations, Robert Seals

 

*En 1979, une digue de terre qui retenait l’eau irradiée de la mine d’uranium de Church Rock a cédé et l’eau s’est échappée dans le Rio Puerco. C’est à ce jour la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire des Etats-Unis. Elle s’est produite la même année que l’accident de Three-Miles-Island, dont les médias ont beaucoup parlé, alors que pas un mot n’a été dit sur la catastrophe de Church Rock.

 

**Après beaucoup de péripéties, une loi de 1974 – PL 93-531 – a partagé une zone commune aux Navajos et aux Hopis, entrainant l’expulsion de milliers de Navajos et d’une centaine de Hopis. Les expulsions ont eu lieu dans les années 1980. Certains Navajos ont été relogés à Sanders, ville traversée par le Rio Puerco, en aval de Church Rock. La région était donc fortement contaminée par la fuite d’uranium. Une ‘nouvelle’ pollution à l’uranium a été découverte pendant l’été 2015, dans le puits d’eau potable d’un quartier Navajo de Sanders.

Christine Prat

 

 

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Microsoft Word - January 2.docx

 

Par Wendsler Nosie Sr., 2 janvier 2016
Publié sur Censored News le 19 janvier 2016
Traduction Christine Prat

BASTION APACHE
BP 766 San Carlos, AZ 85550

 

2 janvier 2016

Salutations à tous et que le Créateur bénisse chacun d’entre vous, alors que nous repartons pour le voyage de la vie pour les quatre saisons à venir. J’écris cette lettre pour vous tendre la main, à vous et tous les autres, espérant que ce que nous avons appris en 2015 fera avancer le voyage spirituel de guérison pour 2016. L’année passée m’a appris beaucoup à travers chacun de vos efforts, par votre expérience, votre sagesse et vos croyances religieuses. A travers vous, j’ai pu apprendre que nous sommes face à la bataille pour détruire la colonisation, mais pas seulement pour le pays Indien, pour chacune des sociétés qui composent l’Amérique. Chaque société non-Indienne souffre de la colonisation, qui découle directement du premier jour où les Européens ont mis le pied en Amérique du Nord. Leur but n’avait jamais été de réclamer les nouvelles terres comme foyer, mais de prendre toutes les ressources naturelles pour enrichir leur pays et élever leur statut. A l’avant-garde de cette aventure, il y avait des Rois, des gouvernements, des entreprises, des chefs religieux, et, oui, l’exploitation minière. C’est devenu la structure de la fondation de ce qui est appelé les Etats-Unis d’Amérique. Afin de réaliser leur destinée manifeste, la décision d’éliminer les premiers peuples de ce pays devait être exécutée. Ça a commencé par l’affreux procédé de tuer 90% des Autochtones d’Amérique du Nord, une épouvantable Atrocité de l’histoire humaine. Notre peuple, hommes, femmes, enfants et anciens, a été forcé de marcher pour être placé dans des camps de concentration. Les dirigeants et les religieux furent crucifiés pour ce dont ils croyaient que Dieu leur avait donné. Ainsi aujourd’hui, ces lieus qui étaient des camps de concentration sont maintenant reconnus comme Réserves, depuis la fin des années 1800 et le début des années 1900. Cet acte de génocide a conduit au déni pour une communauté humaine d’exercer la liberté qui lui avait été donnée par le Créateur. Avec pour toute raison, de servir le pouvoir, l’avidité, le contrôle et la source maudite de la propriété.

Après tout ce à quoi nous avions été confrontés, le gouvernement des Etats-Unis s’est engagé à protéger nos intérêts comme prisonniers, et maintenant comme membres d’une tribu reconnue au niveau fédéral. Le gouvernement des Etats-Unis a promis d’exercer sa responsabilité de tutelle afin d’assurer, pour toujours, qu’il prendrait soin de nous. Notre confiance a été mise dans les mains du gouvernement sans que nous sachions que nous étions trompés. Nos terres ancestrales furent distribuées, l’eau a été divisée par l’état d’Arizona, même dans la Réserve, des portions de territoire ont été prises, sous ordre de l’exécutif, pour y exploiter des mines. Ce qui nous reste, ce sont nos sites sacrés qui sont tous situés sur les terres du Service des Forêts des Etats-Unis, et donc supposés être protégés. Mais maintenant, ils ont aussi été donnés à des entreprises étrangères, par notre propre gouvernement des Etats-Unis. Resolution Copper/Rio Tinto a été exempté de toutes les lois fédérales auxquelles chaque Américain doit se conformer. Si nous ne le faisions pas, nous enfreindrions les lois et serions sanctionnés à la discrétion d’une cour Fédérale.
Ceci me ramène à mes premières remarques sur la façon dont ce pays a été fondé. Pour cette raison même, nous devons reconnaître la vérité et entamer le processus de vraie guérison pour tous. Notre pays ne peut pas continuer à survivre sur la voie de ceux qui vivent pour l’avidité, le pouvoir et l’injustice pour l’espèce humaine. Nous en sommes clairement toujours témoins, dans les actions de John McCain, Ann Kirkpatrick, Jeff Flake et les déclarations cruellement trompeuses faites par Paul Gosar.
Alors, s’il vous plait, rejoignez nous dans la prière et le soutien pendant que nous continuons le processus de guérison de la liberté. Nous allons à nouveau sortir de la Réserve et marcher pour nous libérer du servage des politiques fédérales et des inexactitudes de l’histoire de ce pays. Nous ne serons plus invisibles, pour Dieu, le Créateur, dont il est connu dans le monde entier qu’il a parlé une fois de plus, à travers toutes ses créations, pour dire que la guérison doit commencer pour sauver ce qui reste. Ainsi ceux qui sont encore à naître embrasseront le véritable esprit de la vie.

Les manifestations à venir doivent avoir lieu les 26 et 27 février 2016.

Mes respects,

Wendsler Nosie Sr.

 

 

17 janvier 2016
Rapport Spécial
Le Combat des Ouvriers de Ciudad Juarez traverse la Frontière en 2016
Par Frontera NorteSur
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat

Durant l’été et l’automne 2015, une vague de protestations ouvrières contre les bas salaires, le harcèlement sexuel et autres mauvaises conditions de travail, a éclaté dans quatre usines possédées par des étrangers, ou maquiladoras, dans la ville frontière du nord du Mexique, Ciudad Juarez. Dans une ville où une véritable représentation syndicale dans les usines d’exportation est pratiquement inconnue, les demandes des travailleurs pour des syndicats indépendants a été particulièrement remarquée.

Au fil des jours, puis des semaines et des mois, des spéculations ont beaucoup circulé dans la presse de Juarez, qui se demandait si les compagnies, que les militants syndicalistes accusent de licencier les travailleurs impliqués dans les protestations et l’organisation de syndicats, allaient simplement attendre que le mouvement s’éteigne avec l’arrivée du froid et de la faim.

Début 2016, non seulement les manifestations ont défié le temps hivernal et ont continué dans au moins trois entreprises – Lexmark, Eaton et la division Scientifique d’Atlanta de Foxconn – mais les actions de soutien aux travailleurs actuels et aux licenciés s’étendent aux niveaux national et international.

La semaine dernière, des manifestations de solidarité avec les ouvriers de Lexmark ont été organisées à Mexico, El Paso et à Lexington au Kentucky, d’après l’Assemblée Régionale Populaire de Paso del Norte, un regroupement d’organisations de droits de l’homme et de droits des travailleurs, et d’individus à Juarez, El Paso et Chihuahua.

« Il y a beaucoup de harcèlement sexuel dans l’industrie. La forme la plus commune est que les chefs et superviseurs demandent des faveurs sexuelles en échange de choses aussi communes que les heures supplémentaires » dit un ouvrier de Lexmark à un journaliste de Mexico. « Le salaire de base ne permet jamais de survivre, et (les superviseurs) mettent comme condition pour travailler plus, ce que les ouvrières acceptent de leur accorder. »

Pendant ce temps, à Juarez, des dizaines d’anciens ouvriers de Lexmark brûlent leurs uniformes de travail devant le bâtiment de l’entreprise Américaine. « (Lexmark) n’a pas pris contact avec nous pour proposer une solution. Nous continuerons jusqu’à ce qu’il y ait une solution positive » dit Miguel Angel Sedano, un ouvrier de Lexmark cité dans El Diario de Juarez. « Nous organisons un boycott, et demandons au public de ne pas acheter de produits (de Lexmark) étant donné que cette entreprise viole les droits humains et les droits du travail des ouvriers. »

Parmi d’autres plaintes des travailleurs de Lexmark, il y a des déductions non-autorisées de leur fiche de paie et l’exposition à des produits chimiques dangereux dans les ateliers. Lexmark, qui a son siège principal à Lexington, au Kentucky, fabrique des cartouches pour imprimantes et des produits associés.

Il n’y a pas eu de réaction immédiate sur le site web de Lexmark, aux manifestations à Lexington et d’autres villes, mais le site de la compagnie proclame son adhésion aux ‘responsabilités sociales’, avec des buts de développement durable et ‘d’équilibre entre les préoccupations économiques, écologiques et sociales’.

En décembre, des centaines d’ouvriers de Lexmark à Juarez ont organisé des interruptions du travail pour appuyer leurs revendications. Le Lexington Herald Leader a attribué une déclaration de la firme, faite après les manifestations de décembre, à Leea Haarz, directeur général de l’usine de Juarez, qui assurait écouter les employés et se conformer à un engagement d’avoir « des conversations ouvertes et honnêtes avec nos employés afin d’assurer que Lexmark demeure un endroit gratifiant pour travailler. »
D’après le site de Lexmark, l’entreprise a rapporté 3,7 milliards de dollars de revenus en 2014, dont 57% venant de ventes internationales.

Dans une conférence de presse d’El Paso retransmise sur Internet avant Noël, Susana Prieto, avocate des ouvriers de Lexmark et d’autres travailleurs de maquiladora, a accusé l’entreprise d’avoir licencié des ouvriers après qu’ils aient demandé des augmentations de salaire de moins de quinze centimes par jour pour augmenter leur salaire hebdomadaire d’environs 40 dollars. Elle a accusé l’entreprise d’appeler la police de Juarez pour intimider les travailleurs, qui ont commencé à craindre que les flics locaux ne les mettent en détention.

Pendant les mois de protestations, le coût du travail pour les entreprises Américaines ayant des usines à Juarez et le reste du Mexique a encore baissé, suite à l’effondrement du cours du peso. Samedi 16 janvier, des bureaux de change au Mexique affichaient à nouveau un cours de 19 pesos pour un dollar.

A la veille du Nouvel An, alors que le Mexique était plongé dans les festivités, le Bureau de Juarez du Conseil de Conciliation et d’Arbitrage du Travail a rejeté les pétitions des ouvriers de Lexmark et Foxconn demandant la reconnaissance officielle de syndicats indépendants. Dans sa décision, le conseil fédéral du travail a cité la confusion quant au nom proposé pour un syndicat et un plan de gestion financière inadéquat. Les travailleurs ont juré d’aller en appel contre la négation de leurs revendications.

Sur le front juridique, l’avocat du travail Juan Pablo Delgado a déposé le 14 janvier une plainte auprès de la Commission des Droits de l’Homme de l’état de Chihuahua contre le directeur du bureau du Secrétariat au Travail de Chihuahua, au nom des travailleurs de maquiladora qui accusent les officiels de promouvoir une liste noire des travailleurs militants.

Samedi 16 janvier, le mouvement des travailleurs de maquiladora s’est uni à une autre lutte sociale importante au Mexique, lorsque trois parents de jeunes faisant partie des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa dans l’état de Guerrero en septembre 2014, se sont rendus au camp de protestation des travailleurs de Lexmark, devant le bâtiment de l’entreprise.

Avec les mères de jeunes femmes de Juarez disparues dans la ville frontière, les parents d’Ayotzinapa ont tenu un forum en plein air sur la répression et les disparitions, aux portes de Lexmark.

Autre évènement remarquable, la plus grande organisation syndicale des Etats-Unis exprime son soutien à la lutte des ouvriers de Juarez.
Le 11 janvier, sur le blog de l’AFL-CIO, Kathy Feingold a appelé à la réintégration des ouvriers licenciés, à la reconnaissance des syndicats, à l’intervention du gouvernement fédéral Mexicain et à un rapport des instances locales, d’état et fédérales des Etats-Unis pour déterminer si certains des produits qu’ils achètent proviennent de maquiladoras à Juarez « qui pourraient utiliser des dollars des contribuables américains pour subventionner des violations des droits du travail. »
K. Feingold a également souligné la contradiction entre les conditions de travail à Juarez et les nouvelles réformes soutenues par le gouvernement de Pena Nieto afin que le Mexique puisse accéder au projet de Partenariat TransPacifique qui implique la ratification de la Convention 98 de l’Organisation Internationale du Travail (un accord comportant le droit de s’organiser et les négociations collectives), des changements dans les conseils du travail Mexicains et de nouveaux protocoles pour l’inspection du travail.
« Si ces changements étaient mis en pratique, ils pourraient permettre aux travailleurs de Ciudad Juarez et d’autres centres industriels d’exercer effectivement leurs droits » écrit K. Feingold. « Malheureusement, ces annonces n’ont eu aucun effet sur les autorités du travail et les directeurs d’entreprises à Ciudad Juarez. »

Alors que les actions ouvrières se développaient à Juarez et que le soutien pour le mouvement grandissait à l’étranger, une nouvelle affaire de possible empoisonnement alimentaire de masse, un problème récurent dans les maquiladoras de la frontière, était signalé, jeudi 14 janvier, dans une usine de Lear Corporation. Plus de 160 travailleurs de Lear ont commencé à vomir et présenter d’autres symptômes après avoir mangé dans une cafétéria de l’entreprise. Eloy Coral Banda, chef de la commission du Chihuahua pour les risques sanitaires, dit que des échantillons de nourriture étaient relevés à l’usine pour essayer de déterminer la cause des maladies des travailleurs.

Alors que le mouvement des travailleurs se durcit et s’étend, tous les regards à Juarez sont tournés vers la visite, le mois prochain, du Pape François, dont beaucoup s’attendent à ce qu’il s’exprime sur la pauvreté et les conditions de travail. Entretemps, les habitants de la zone frontière de Paso del Norte de Juarez, El Paso et du sud du Nouveau-Mexique auront une occasion d’avoir des informations de première main sur le mouvement des travailleurs de maquiladora.

Samedi 23 janvier, le Projet d’Education en Justice Sociale d’El Paso parrainera, à 10 heures du matin, un forum auquel participeront l’avocate des travailleurs de Lexmark Susana Prieto et l’ouvrière militante de maquiladora de Juarez Miriam Delgado. Les Docteurs Kathy Staudt et Oscar Martinez, co-fondateurs du Projet d’Education en Justice Sociale, universitaires vétérans de la frontière et écrivains, doivent aussi y faire des commentaires. Le forum du samedi matin doit se tenir dans l’auditorium de la Bibliothèque Publique d’El Paso, au 501, N. Oregon, au centre de la ville jumelle de Ciudad Juarez [c.à.d El Paso, Texas].
Autres sources (en Espagnol ou en Anglais) :
Arrobajuarez.com, January 16, 2016. El Mexicano, January 16, 2016. Article by Juan Ramon Rosas. El Diario de Juarez, January 14, 2016. Article by Francisco Chavez. Nortedigital.mx, January 14, 2016. Article by Carlos Omar Barranco. El Diario de El Paso, January 14, 2016. Article by Juliana Henao. Lapolaka.com, January 14 and 16, 2016. Elpasoheraldpost.com, January 11, 2016. Article by Chris Babcock. La Jornada, December 31, 2015; January 13, 15, 16 and 17, 2016. Articles by Ruben Villalpando, Patricia Munoz Rios, Gloria Munoz Ramirez and Elio Henriquez. Lexington Herald Leader (kentucky.com), December 16, 2015.
Frontera NorteSur : en ligne, nouvelles de la frontière US/Mexique
Centre d’Etudes Latines Américaines et de la Frontière
Las Cruces, Nouveau-Mexique

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chr-51381Communiqué de presse

6 décembre 2016

LA DELEGATION DU RESEAU ENVIRONNEMENTAL AUTOCHTONE A LA COP21 REAGIT A L’ANNONCE DU CANADA DE SOUTENIR LE BUT D’ 1,5° POUR LE CLIMAT

Par Suzanne Dhaliwal
Publié le 7 décembre 2015 sur le site de l’IEN
Traduction Christine Prat

PARIS, France – Les Peuples Autochtones du Canada, des Etats-Unis et du monde ont d’abord été ravis d’entendre que le Ministre de l’Environnement et du Changement Climatique du Canada, Catherine McKenna, avait déclaré aux leaders du monde entier lors de négociations sur le climat à huis-clos à Paris, que le Canada soutient la restriction de l’élévation globale de la température à 1,5° Celsius, adoptant par là un but plus ambitieux pour la réduction des gaz à effet de serre que les 2° que le sommet des Nations Unies vise officiellement.

« Je serre la main du Canada pour soutenir la position de 1,5° Celsius. Cependant, le Conseil Global des Peuples Autochtones a toujours défendu la limite de 1,5°. Ça n’a jamais changé », dit Tom Goldtooth, Directeur Exécutif du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network], une organisation Autochtone basée en Amérique du Nord. « Ce qui reste à voir, c’est comment le Canada compte parvenir à ce résultat sans un engagement à interrompre l’expansion des sables bitumineux d’Alberta et les pipelines qui y sont associés et entreprendre une transition rapide vers une économie durable. Cela serait la vraie nouvelle et l’engagement que nous voulons du Canada pour réagir profondément à la crise climatique. »

Trudeau a été déçu par la décision d’Obama, en novembre, de ne pas prolonger le pipeline Keystone XL, arguant de ses inquiétudes à propos des conséquences de la décision sur l’économie Canadienne et la création d’emplois. Il n’a pas présenté de plan complet pour détourner le Canada des carburants fossiles très polluants, au profit d’une économie verte.

« L’engagement du Canada pour la limite de 1,5° est un pas dans la bonne direction qui indique la reconnaissance de la situation urgente dans laquelle nous sommes mondialement de par la crise climatique. Si le gouvernement Canadien va dans le sens de ses paroles, cela pourrait créer les circonstances politiques pour nous mener vers le futur avec le genre d’investissement nécessaire pour l’approche totale dont nous avons besoin pour arrêter la fonte des glaciers et construire pour le Canada une économie renouvelable fondée sur la justice. Cela signifie, sans équivoque possible, stopper l’expansion des sables bitumineux et des pipelines qui y sont associés tels que Energie Est de TransCanada et Trans-Mountain de Kinder Morgan. Pour nous, Peuples Autochtones, c’est l’occasion de faire entendre notre sagesse et nos connaissances et d’offrir de nombreuses solutions à la crise mondiale du climat qui ne réduisent pas en marchandise et ne menacent pas la biodiversité dont notre mode de vie dépend » dit l’actrice Métis/Cree Tantoo Cardinal, de Fort McMurray en Alberta, au Canada.

Malgré la rhétorique de Trudeau, le gouvernement du Canada semble déterminé à promouvoir le pétrole de sables bitumineux sur les marchés internationaux par tous les moyens nécessaires.

« En tant que Denedeh du Nord et de l’Arctique, nous avons déjà subi un changement de 2° et vu ses impacts réels sur le changement climatique. Nous sommes aussi en aval du plus grand projet industriel de la planète, les sables bitumineux d’Alberta, qui se combinent pour produire les effets du changement climatique par la contamination et la dégradation des terres dont nous dépendons. Il nous faut plus que des engagements écrits ou verbaux, il nous faut une véritable action sur le climat maintenant, et çà signifie que nous ne pouvons pas accroître l’exploitation des sables bitumineux et que nous devons laisser les carburants fossiles dans le sol », dit Daniel T’Seelie, membre de la communauté Dene

 

LPeltierCNCommuniqué de presse

International Leonard Peltier Defense Committee
12 octobre 2015
Traduction Christine Prat, pour le CSIA-Nitassinan

Le Président Evo Morales salue Leonard Peltier comme ‘Défenseur de son peuple et de la Terre Mère’, et demande sa libération

 

Aujourd’hui, à la Conférence Mondiale sur le Changement Climatique et la Défense de la Vie, le Président Evo Morales – auquel se sont joints le Vice Président Linera, le Chancelier Choquehuanca, et l’Ambassadeur Caceres – a salué Leonard Peltier comme défenseur des Peuples Autochtones et de la Terre Mère, et pressé le Président Obama d’accorder sa grâce à Leonard Peltier.

Leonard Peltier a été injustement condamné en 1977 dans l’affaire de la mort par balles de deux agents du FBI dans la Réserve Indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Le procureur fédéral a admis par deux fois que le gouvernement n’avait pas prouvé la culpabilité de Peltier et ne le pouvait toujours pas. Il est établi que des procureurs et des agents fédéraux ont fabriqué des preuves contre lui, ont camouflé la preuve de son innocence, ont produit des faux témoignages, ignoré les ordres du tribunal et menti aux jurés. En 2003, la Cour d’Appel du 10ème Circuit a déclaré qu’ « une bonne partie de la conduite du gouvernement dans la Réserve de Pine Ridge et de ses poursuites contre M. Peltier, est condamnable. Le gouvernement a caché des preuves. Il a intimidé des témoins. Ces faits sont indiscutables. »

Emprisonné depuis 40 ans – actuellement à la prison fédérale de Coleman, en Floride – Peltier a été reconnu comme prisonnier politique par Amnesty International. Nelson Mandela, l’Archevêque Desmond Tutu, 55 Membres du Congrès et d’autres – entre autres un juge qui a fait partie de la cour dans deux des appels de Peltier – ont tous appelé à sa libération immédiate.

Le Président Evo Morales a été l’hôte de la Conférence historique des Peuples du Monde de 2010 sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre Mère. La conférence de cette année a porté essentiellement sur le climat, la menace capitaliste et le concept du vivre bien. Le Président Correa (d’Equateur), le Président Maduro (du Venezuela) et le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki-Moon y ont assisté, ainsi que d’autres parties concernées du monde entier.

Invité spécialement par le Président Morales, Lenny Foster (conseiller spirituel de Leonard Peltier et membre du Conseil Administratif du Conseil International des Traités Indiens) a dit : « J’accepte avec gratitude cette reconnaissance importante des sacrifices faits par Leonard Peltier pour défendre son peuple et la Terre Mère. Nous ne pouvons rêver d’une récompense aussi précieuse. La défense de Notre Mère la Terre est le premier droit que nous devons affirmer en tant que Peuples Autochtones. »

Foster a également lu des citations de Leonard Peltier : « … Nous avons vu que la poursuite de profits maximums par la mondialisation, la privatisation et la personnalité juridique des grandes entreprises est devenue un fléau qui détruit la vie… Les gens les plus proches de la Terre sont ceux qui souffrent en premier, et le plus… Vivre libéré de la peur des déportations forcées, de la destruction des terres ancestrales, de l’eau empoisonnée, et de la perte de l’habitat naturel, des ressources alimentaires et de tout notre mode de vie est une exigence légitime. En conséquence, nous continuons notre lutte pour survivre face à ceux qui nient le changement climatique et refusent de limiter les pouvoirs des grandes entreprises… Il est temps que toutes nos voix soient entendues. »

Après, M. Foster a offert au Président Morales son portrait – peint par Leonard Peltier.