Publié par Censored News
Le 24 juillet 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan


MNN, 24 juillet 2022: NOUS N’AVONS PAS BESOIN DE SA PRÉSENCE IMPIE SUR L’ÎLE DE LA TORTUE !

Il n’a pas demandé la permission des vrais Autochtones pour pénétrer sur l’Île de la Tortue. Il n’est pas le bienvenu et on n’en veut pas. Ce n’est qu’un intrus de plus. Le Parrain du culte Catholique Romain a envoyé ses sbires ici pour semer la mort et la destruction dans toute l’île de la Tortue. Maintenant, il vient ici pour voir si le génocide se poursuit comme prévu. Toute la terre Autochtone a été usurpée par le Vatican. Les langues Autochtones ont été supprimées pour contrôler l’information, afin que l’histoire puisse être inventée. Parler nos langues nous incite encore plus à reprendre notre terre, notre culture et nos voies. Il est déclaré coupable de tous ces crimes contre nous.



Les Américains du Nord n’ont pas de terre, pas de culture et pas de langue naturelle, ce qui ne leur donne aucune base commune pour exister. Ils comptent sur le gouvernement pour leur dire qui et ce qu’ils sont. Ils n’ont pas de racines historiques, sociales ou culturelles à cause du génocide qu’ils ont commis. Toute notre histoire existe, bien que les preuves aient été détruites.

Les envahisseurs de l’île de la Tortue ont essayé de détruire tous les aspects de notre existence. La kaianerekowa [La Grande Loi de la Paix] et la création ne le permettront jamais. Le Canada essaie toujours la purification ethnique contre nous. Les excuses, l’accord-cadre et la réconciliation ont pour but d’éradiquer la vérité. Nous seuls appartenons là où la création nous a placés.

La kahnistensera, les mères mohawks, de l’Île de la Tortue [onowarekeh] veut une révolution de grande paix. Nous sommes approuvés par la grande paix, la création, pour exister en tant que vrais gardiens de la terre.

Les envahisseurs sont venus sans être invités il y a 500 ans et ont essayé de nous exterminer.

Tous les Autochtones du monde doivent vivre selon leurs voies naturelles pour sauver la terre.
Les colonialistes de peuplement ont et continuent d’essayer d’éteindre notre vie naturelle. Nous préférerions avoir les colons comme partenaires stratégiques, mais ils doivent rester dans leur propre pays.
Actuellement, le monde est en train de s’effilocher, comme des révolutions, des rébellions, des insurrections et des manifestations éclatent. Il y a la faim, la chaleur et le froid. Nous voulons des alliances et des discussions avec de vrais gens, pas des dirigeants qui veulent tomber leurs chemises [comme au G7] pour que le pouvoir et l’argent privés restent dans les mains de quelques-uns. Nous devons empêcher ces persécuteurs coloniaux de nous tuer, nous et nos enfants, et de violer la terre comme ils le font depuis 500 ans. Ces carnages doivent cesser.

Surtout aux mains des églises et des écoles

Selon nos façons de faire, ils auraient droit au traitement qu’ils nous ont fait subir. Les intrus sont venus avec le projet de nous effacer de la création, de faire que nous n’ayons jamais existé. Le 25 octobre 2024 est le point culminant de 100 ans de projet commercial pour nous annihiler. C’est le « jour de commémoration de l’holocauste des Autochtones ». Notre message est que si vous ne connaissez pas votre vraie histoire, vous n’avez pas de futur.

Pourquoi ces assassins ne sont-ils pas en prison, pour ce qu’ils nous ont fait et nous font encore ? Ils ont apporté les tueries et la souffrance à des millions de gens, et ils se promènent encore librement sur la terre sans répondre de leurs crimes. Ils sont sous la protection du cartel Catholique Romain.

Le passé a rattrapé le bourreau. Les torts qu’ils ont commis ne peuvent jamais être redressés. Même admettre leur culpabilité et révéler la vérité à l’humanité ne va pas changer ce qui est arrivé. « Désolé, j’ai assassiné vos enfants, les ai violés et affamés, et essayé de voler votre pays avec l’aide de mes militaires, mes politiciens, mes juristes, mes banquiers et mes désaxés ». Alors, désolé. Je suis conciliant.

La croix sur tekanontak [le mont royal, Montréal] se trouve sur un centre historique de communication de nos peuples dans toute l’île de la tortue. Nous voulons avoir accès et juridiction sur tout notre pays. Nous voulons une réconciliation complète avec nos semblables partout, sans obstacle des envahisseurs.

“Quand vous comprendrez que, sous le capitalisme,
une forêt n’a de valeur que quand elle est abattue,
vous commencerez à comprendre la racine de nos crises écologiques”
C’est pourquoi le Parrain, les politiciens, les banques,
et leurs conseils de bandes, se précipitent pour sceller
le “deal” ultime, faire que ces foutus Autochtones
Traditionnels la ferment enfin.

Tout ce pays et ses ressources appartiennent aux Autochtones naturels encore à naître. Les envahisseurs peuvent rester jusqu’à leur décès, en se conformant à la grande paix. Ils ne peuvent pas vendre, transférer ni faire quoique ce soit de notre terre. Tout ce qui se trouve en-dessous, sur et au-dessus du pays appartient aux gardiens placés ici par la création. Avec notre permission, les intrus peuvent utiliser notre terre seulement jusqu’à leur décès et ne peuvent transmettre notre propriété à qui que ce soit.

La loi de l’amirauté sur les mers et ses tribunaux sont des corporations étrangères privées et sont illégalement dans notre pays. Eux et tout ce qui viole la loi autochtone naturelle n’ont ni force ni effet. Nous sommes engagés dans le processus d’empêcher l’Université McGill de se livrer à des fouilles de notre pays afin que nous ne puissions pas enquêter sur les tombes anonymes de nos enfants assassinés.

Quiconque prend parti pour les envahisseurs ou la contredit, viole la grande paix. L’ignorance de la grande paix n’est pas une excuse. Les traitres seront traités conformément à la kaianerekowa, la grande paix, la loi du pays.

Le Pape vient au Canada pour reconnaitre ce que tout le monde sur terre sait, que l’île de la tortue est le pays des Autochtones depuis des temps immémoriaux. Maintenant, c’est le moment pour le Pape d’aller dans sa Papamobile à Kahnawake, puis à l’Université McGill, pour reconnaitre tout cela. Et sur la radio de sa Papamobile il aurait dû jouer le chef d’œuvre de Led Zeppelin « Gallows Pole » : « Bourreau, bourreau, attend un petit peu. Je crois que je vois mes amis arriver à cheval de très loin. Amis, avez-vous un peu d’argent ? Avez-vous trouvé un peu d’or ? Que m’avez-vous apporté mes chers amis, Pour m’éviter la potence ? Que m’avez-vous apporté pour m’éviter la potence ? Je n’ai pas pu obtenir d’argent, je n’ai pas pu obtenir d’or. Tu sais bien que nous sommes trop fichtrement pauvres Pour t’éviter la potence. Le Pape récolte encore de l’argent des enfants morts et assassinés.

Bourreau, bourreau, attend un petit peu. Je crois que je vois venir mon frère à cheval, de très loin. Frère, m’as-tu apporté de l’argent ? As-tu trouvé un peu d’or ? Que m’as-tu apporté, mon frère, pour m’éviter la potence ? Frère, je t’ai apporté un peu d’argent. J’ai apporté un peu d’or, j’ai apporté un peu de tout Pour t’éviter la potence… »

mohawknationnews.com
thahoketoteh@ntkcom
Box 991, Kahnawake Quebec Canada J0L 1B0 kahentinetha2@protonmail.com

Rassemblement et conférence de presse

Avec les kanien’kehà:ka kahnistensera (Mohawk Mothers). Rejoignez-nous à 15h, mercredi 27 juillet pour un rassemblement au pied du territoire non cédé kanien’kehà:ka  de tekanontak (Mont Royal), près de la statue haineuse de Georges-Étienne Cartier, pour faire savoir au Pape Francis que son Eglise diabolique est indésirable sur l’Île de la Tortue. La croix doit être retirée maintenant ! Cette semaine est marquée par la visite du Pape François, en tant que représentant de la corporation la plus génocidaire de l’histoire, l’Église Catholique. Son chant du cygne de 6 jours sur l’île de la Tortue ne sera pas autorisé. Il ne suffit pas de « reconnaitre » le génocide, le viol et le massacre d’innombrables enfants découverts (et encore à découvrir) dans des fosses communes partout sur l’Île de la Tortue. Dans la langue Iroquoise parlée par les habitants d’origine de la Vallée du St. Laurent, il n’y a pas de mot pour dire « je suis désolé », seulement « je vais réparer ». Plutôt que des excuses pour avoir tenté par la force d’effacer les peuples Autochtones du Globe, nous voulons ce que nous n’avons jamais cédé : notre pays !

Nous n’accepterons pas que le Vatican blanchisse son histoire barbare au Canada, alors qu’il est encore le plus grand propriétaire terrien du monde. Les kanien’kehà:ka kahnistensera donneront aussi les dernières mises à jour sur la plainte par laquelle elles cherchent à empêcher la profanation de tombes Autochtones sur le Mont Royal, pour le funeste projet de l’Université McGill, sur les sites de l’ancien Hôpital Royal Victoria et de l’Institut Mémorial Allan. Soutenez les Peuples Autochtones pour sauver notre Mère la Terre de la destruction. #Takebacktekanondak

Le 27 juillet, les Mères Mohawk ont, comme indiqué dans le communiqué ci-dessus, manifesté au pied du Mont Royal, à Montréal.


COMMUNIQUÉ INUVIALUIT SUR LA VISITE DU PAPE
Publié par Censored News
Le 22 juillet 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Wikipédia:
Les Inuvialuit (singulier Inuvialuk ; le vrai peuple1
) ou les Inuits de l’Ouest canadien sont des Inuits qui vivent dans la région de l’Arctique de l’Ouest canadien. Comme tous les autres Inuits, ils sont des descendants des Thulé qui ont migré vers l’est depuis l’Alaska2.
Leur patrie – la région désignée des Inuvialuit – couvre la zone côtière de l’océan Arctique à partir de la frontière de l’Alaska, à l’est jusqu’à la mer de Beaufort et au-delà du golfe d’Amundsen, qui comprend certaines des îles de la partie occidentale de l’archipel Arctique, ainsi que la communauté intérieure d’Aklavik et une partie du Yukon3. Le territoire a été délimité en 1984 par la Convention définitive des Inuvialuit4.

COMMUNIQUÉ INUVIALUIT SUR LA VISITE DU PAPE

22 juillet 2022

La Corporation Régionale Inuvialuit (IRC) a décliné respectueusement une invitation a participer à la visite du Pape à Iqaluit le 29 juillet 2022, étant donné qu’il n’est toujours pas clair si des excuses officielles seront faites ou pas.

L’Église Catholique Romaine a dirigé trois écoles résidentielles [pensionnats] dans la Région de Colonisation Inuvialuit (ISR). Les Inuvialuit continuent de porter le fardeau du traumatisme intergénérationnel causé par les écoles résidentielles et n’oublieront jamais les atrocités.

La Corporation Régionale Inuvialuit reconnait la visite du Pape, mais tant qu’il n’y aura pas de déclaration claire de l’Église Catholique Romaine s’engageant à se préoccuper des torts passés, l’IRC s’abstiendra de toute implication (tandis que l’Église continue de retenir tout paiement de réparations, en dépit de promesses faites dans l’Accord de Règlement de l’École Résidentielle Indienne).

L’IRC espèrerait aussi un engagement de l’Église à travailler avec les Inuvialuit et l’IRC à une véritable démarche de réconciliation.

Nous comprenons que certains Inuvialuit assisterons aux évènements faisant partie de la visite du Pape. Bien que ne participant pas elle-même, l’IRC souhaite la guérison aux survivants Inuvialuit et leurs familles pour la suite de leur voyage.

En notre absence, l’IRC invite le Saint Siège et la Conférence Canadienne des Evêques Catholique (CCCB) à réfléchir à leur rôle dans la colonisation du Inuvialuit Nunangat.

Voir aussi [en anglais] Inuit Calls for Justice, Action in Private Encounter with Pope Francis

Contact : communications@inuvialuit.com

À propos de la Corporation Régionale Inuvialuit

Établie en 1984 pour gérer l’accord défini dans l’Accord Final Inuvialuit (IFA), la Corporation Régionale Inuvialuit (IRC) représente les intérêts collectifs des Inuvialuit dans et au-delà de la Région de Colonisation Inuvialuit (ISR). L’IRC travaille continuellement à l’amélioration du bien-être économique, social et culturel des Inuvialuit, par l’application de l’IFA et par tous autres moyens disponibles.

Restes d’enfants retrouvés aux abords d’écoles catholiques:

Voir aussi [en anglais] dans la presse canadienne, les méfaits dans les écoles résidentielles et la tournée du Pape

« Ce ne sera pas facile pour Peter Irniq, un survivant de l’école résidentielle, de rencontrer le Pape François à Iqaluit, la semaine prochaine. Ça sera effrayant » dit Irniq, qui a été abusé sexuellement par une religieuse à l’âge de 11 ans, comme élève de l’école de Chesterfield Inlet, dans ce qui est maintenant le Nunavut. Par le National Observer.


9 octobre 2021, Journée Annuelle de Solidarité du CSIA, vidéo-conférence


Par le Bastion Apache [Apache Stronghold]
Publié par Censored News
Le 14 juillet 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Du 21 au 24 juillet, des Apaches de l’Ouest et leurs soutiens devaient se rassembler dans l’est de l’Arizona pour honorer les sites sacrés Apaches, en participant à la 31ème Course Sacrée Annuelle pour le Mont Graham.

La course a été créée en 1991 par le Dr. Wendsler Nosie Sr., ex-Président Tribal des Apaches San Carlos, et dirigeant de l’association à but non-lucratif, le Bastion Apache. La course de quatre jours et la prière devaient commencer au Monument du Vieux San Carlos ( http://apache-stronghold.com/maps.html ) et se terminer au sommet du Mont Graham (Dził Nchaa Si An, en langue Apache), une oasis dans le ciel, entourée par une « mer » du désert de Sonora.

Le public était invité à participer avec respect et à soutenir l’évènement. Des prières de bien-être et de solidarité étaient les bienvenues.

La Course Sacrée pour le Mont Graham doit attirer l’attention sur l’occupation toujours en cours de la montagne, pour des recherches scientifiques par des universités et des institutions, entre autres le Vatican, l’Université d’Arizona, l’Université d’Etat de l’Ohio, Notre Dame, l’Institut allemand Max Planck et l’observatoire Astrophysique italien Arcetri.

Depuis la fin des années 1970, des astronomes Jésuites ont cherché à utiliser cette montagne sacrée et écologiquement unique, pour poursuivre leur propre recherche scientifique, y compris la recherche de vie extraterrestre par l’Église.

En dépit d’une opposition constante des Apaches aux télescopes sur le Mont Graham, aucun Pape n’a encore rencontré ou écouté directement le gouvernement Tribal Apache San Carlos, ni les Dirigeants Spirituels Apaches. Encore en 2018, le représentant du bureau du Vatican, le Cardinal Sean Patrick O’Malley, a assuré les Apaches de San Carlos que le Saint Siège « fournirait le suivi approprié. »

Quatre ans plus tard, et des décennies depuis que le Vatican a commencé son occupation, le Pape doit toujours tendre la main à la Tribu Apache San Carlos.

Contacts :

Dr. Wendsler Nosie Sr., Bastion Apache, apaches4ss@yahoo.com

Joel Helfrich, Mount Graham Coalition, jh002d@hotmail.com

Photo Grand Canyon Trust

Le Comité Sénatorial des Etats-Unis pour l’Energie et les Ressources Naturelles Vote 10-10 Selon les Lignes des Partis ; La Loi Devrait Être Soumise Au Sénat Au Complet

La Mine Pinyon Plain, connue précédemment sous le nom de Mine du Canyon, est située à Mat Tivjudvah et se trouve directement au-dessus de la plus grande nappe aquifère qui alimente Havasu Creek, la principale source d’eau potable pour les Havasupai et les grandes villes en aval. Les polluants de la Mine Pinyon Plain ont déjà pollué des millions de litres d’eau très précieuse, rendue inutilisable et gaspillée.

Par La Nation Havasupai
Contact : Abbie S. Fink
afink@hmapr.com/
Publié par Censored News
Le 21 juillet 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

 

NATION HAVASUPAI, Supai, Arizona – Le Comité sénatorial des Etats-Unis pour l’Energie et les Ressources Naturelles, a voté à 10 contre 10 la Loi Sénatoriale 387, au cours de la réunion du comité d’aujourd’hui. Sans surprise, les 20 Sénateurs ont voté selon les lignes de leurs partis, laissant à la direction du Sénat de déterminer le sort de la loi.

Le Sénateur d’Arizona Mark Kelly (Démocrate) a défendu la Loi Sénatoriale 387 afin de « protéger, pour les générations actuelles et futures, le bassin aquifère, l’écosystème et l’héritage culturel de la région du Grand Canyon dans l’état d’Arizona ».

Avec la Sénatrice d’Arizona Kyrsten Sinema (Démocrate) et d’autres sénateurs, il a montré leur soutien inconditionnel pour cette loi simple et directe qui empêcherait que de nouvelles mines d’uranium ne soient construites sur des terres actuellement gérées par le Service des Forêts Fédéral des forêts nationales. Ça n’affecterait pas les terres privées ou d’état.

Résidents de longue date du Grand Canyon, la Tribu Havasupai, ses dirigeants et ses Anciens ont combattu l’extraction d’uranium depuis des décennies, gagné des partisans, collaborant pour protéger le Grand Canyon, Havasu Creek, sa principale source d’eau, l’identité culturelle de la tribu et son existence en tant que Peuple Havasupai.

Selon le Président Thomas Siyuja Sr., « la Tribu Havasupai connait les dégâts irréparables qu’une mine d’uranium peut causer. Depuis des générations, nous avons été en première ligne pour protéger de façon permanente nos anciens territoires de l’extraction d’uranium, qui a causé des dégâts hors de proportion et rendu malade des Autochtones dans tout le Nord de l’Arizona. »

« La Loi de Protection du Grand Canyon bannira une fois pour toutes toute nouvelle mine d’uranium de nos terres ancestrales. »

Cette loi n’ayant pas obtenu de majorité simple, les leaders démocrates au Sénat doivent décider s’ils renvoient la loi devant le Sénat au complet ou s’il la laisse mourir dans le comité.

« Nous sommes reconnaissants aux 10 Sénateurs Démocrates qui ont voté en faveur de cette loi et pour leur engagement à faire ce qui est nécessaire pour protéger le Grand Canyon et ses ressources naturelles, mais le plus important, ce sont les eaux de notre pays dans le canyon. » dit le membre du Conseil Tribal Stuart L.T. Chavez.

« Ce sont nos législateurs qui peuvent arrêter de façon permanente l’extraction minière dans la région du Grand Canyon. Le Sénateur Schumer doit envoyer la loi à tout le Sénat pour continuer cette discussion importante dont nous espérons qu’elle conduira finalement au passage de la Loi Sénatoriale 387. »

La Tribu Havasupai, le Peuple Havasuw ‘Baaja de la maison de l’Eau Bleu-Vert, sont dans le Grand Canyon depuis des milliers d’années. Les terres Havasupai et les territoires aborigènes sont tous sous la menace de pollution par l’extraction d’uranium.

Les Havasuw ‘Baaja vivaient le long des eaux bleu-vert de Havasu Creek, ses chutes d’eau, depuis des temps immémoriaux. En tant que Gardiens du Grand Canyon, la Tribu conduit le combat pour protéger de façon permanente le Grand Canyon de l’extraction d’uranium depuis de nombreuses années.

« Nous croyons sans réserve que l’adoption de cette législation importante et nécessaire est absolument essentielle pour protéger et assurer le futur des Havasupai, maintenant et pour les générations à venir, » dit le Président Siyuja.

Des milliers de demandes de concessions d’uranium ont été déposées tout autour du Grand Canyon au cours des 40 années passées. Energy Fuels Nuclear exploite actuellement une mine d’uranium sur une Propriété Culturelle Traditionnelle (TCP), située sur la rive sud du Grand Canyon, à 5 km de Red Butte – Wii Qdwiisa, la montagne la plus sacrée pour la Tribu et le centre de l’histoire de la création des Havasupai.

La Mine Pinyon Plain, précédemment connue comme Mine du Canyon, se trouve à Mat Tivjudvah et directement au-dessus de la plus grande nappe aquifère qui alimente Havasu Creek, la principale source d’eau potable de la Tribu et des grandes villes en aval.

Selon le membre du Conseil Chavez, « des polluants de la Mine Pinyon Plain ont déjà pollué des millions de litres d’eau très précieuse, devenue inutilisable et gaspillée.

« Chaque jour la Mine Pinyon Plain continue de menacer Havasu Creek de pollution, la principale source d’eau potable qui fournit la vie au Village Supai. Sans assurance et protection de notre eau, de notre pays, l’environnement, les éléments et les vies humaines seront détruits pour toujours. »

« C’est la responsabilité de tous de faire pression sur les législateurs qui peuvent prendre les bonnes décisions politiques, pour arrêter l’extraction d’uranium dans la région du Grand Canyon et de continuer à soutenir la Tribu Havasupai. Nous continuerons le combat, pas seulement pour notre peuple, mais pour nos générations futures et des millions d’Américains qui dépendent des eaux de Havasu Creek et du Fleuve Colorado. »

 

Photo Multicultural Alliance for a safe environment

Par Kirena Tsosie
Centre de Recherche et d’Information du Sud-ouest Chris Shuey
Publié par Censored News
Le 14 juillet 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Chaque année, ce jour-là, l’Association de la Communauté de la route de la Mare d’Eau Rouge (RWPRCA) de la Nation Navajo, dans le nord-ouest du Nouveau-Mexique, se rassemble pour commémorer les impacts de la plus grande fuite, en volume, de déchets radioactifs de l’histoire des Etats-Unis. Il a été estimé que plus de 430 millions de litre d’eau polluée d’une usine de traitement d’uranium, se sont déversés dans la Rivière Puerco, par une brèche dans une digue de l’usine de traitement d’uranium de la United Nuclear Corp. (UNC), le 16 juillet 1979.

Les familles de la RWPRCA vivent entre deux mines d’uranium abandonnées et l’usine et les déchets de l’UNC, dans le Chapitre [division administrative – Ch. P] de Coyote Canyon. Au sud, il y a encore la mine Nord-Est de Church Rock (NECR), située dans le Chapitre de Church Rock, qui a fonctionné de 1968 à 1982, produisant environ 3,5 millions de tonnes d’uranium, c’était une des plus grandes mines d’uranium dans la Nation Navajo. Le minerai d’uranium de la mine NECR était traité dans l’usine adjacente, UNC, dans le Chapitre de Pinedale. Les déchets d’usine sont ce qui reste après le traitement du minerai, pour extraire de l’oxyde d’uranium, une poudre métallique jaune. Les déchets étaient stockés dans des mares d’évaporation, en terre non recouverte d’un matériau imperméable, ce qui polluait l’eau souterraine locale.

A 5h30 du matin, le 16 juillet 1979, une brèche de 9 mètres s’est ouverte dans la digue qui fermait une mare de déchets, laissant couler de l’eau radioactive dans la Rivière Puerco. Les liquides échappés ont coulé à plus de 120 km en aval, jusqu’en Arizona, après avoir traversé de nombreuses communautés Navajo et la ville de Gallup, au Nouveau-Mexique. L’eau acide (pH=1.5) était tellement toxique qu’elle causait des brûlures aux pattes du bétail et aux pieds de gens qui, dans l’ignorance, pataugeaient dans la rivière juste après la fuite. Le bétail et les plantes mouraient le long des berges de la Rivière Puerco, et des niveaux d’uranium et de radium élevés étaient détectés jusqu’à 96 km en aval. La fuite de Church Rock est encore la troisième fuite de déchets radioactifs, après la catastrophe de Fukushima (2011) et la fusion de Tchernobyl (1986) et plus importante que la fusion partielle de Three Mile Island (1979).

Les effets de la fuite ont été exacerbés par près de 30 ans d’assèchement de mines souterraines, dans le district minier de Church Rock, situé à près de 20 km au nord-ouest de Gallup. Au fil des années, l’eau des mines a ajouté près de six fois plus de radioactivité au bassin de la Rivière Puerco que la fuite initiale. La pollution à l’uranium continue, dans l’eau alluviale, a été constatée dans des puits situés près de la Rivière Puerco, à Sanders, Arizona / région des Nouvelles Terres* de la Nation Navajo. On enquête toujours sur le rôle de l’eau des mines dans la pollution de l’eau souterraine, en-dessous de la Rivière Puerco, près de 50 ans plus tard.

Des recherches ont montré que les Autochtones sont touchés de manière disproportionnée par la pollution de la terre, de l’eau et de l’air, par les déchets de mines, étalés sur 15 états de l’ouest. La RWPRCA et d’autres communautés de la base, dans la Nation Navajo, tiennent les corporations et le Gouvernement Fédéral pour responsables de l’assainissement des mines d’uranium abandonnées, remontant aux débuts de l’extraction d’uranium, au début des années 1940. Les communautés Autochtones de trois ou quatre générations ont dû vivre avec les dangers des déchets d’uranium, qui affectent leurs familles, leurs domiciles, leurs moyens de vivre et leurs pratiques culturelles sacrées.

Ce jour-là, le 16 juillet, nous commémorons aussi la première détonation dans l’atmosphère d’une arme nucléaire, appelée l’Explosion de Trinity, dans le Bassin de Tularosa, dans le centre-sud du Nouveau-Mexique, le 16 juillet 1945. Comme les mineurs d’uranium de la Région des Quatre Coins, les gens du Bassin de Tularosa continuent de demander des compensations pour les maladies qu’ils relient à l’Explosion de Trinity. La bombe, développée au

Laboratoire National de Los Alamos (Nouveau-Mexique) pendant le Projet Manhattan, qui préparait les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, au Japon, les 6 et 9 août 1945.

Nous nous souvenons des évènements irresponsables et horrifiants qui ont fait l’histoire nucléaire des 80 années passées, afin de ne plus les répéter, ni maintenant ni dans le futur. Comme la pendule sur la couverture du Bulletin des Scientifiques Atomiques nous le rappelle, le monde est à seulement 100 minutes d’un conflit nucléaire cataclysmique. S’il vous plait, enseignez cette histoire à vos enfants, pour qu’ils deviennent l’avant-garde de la paix et la prospérité pour des générations futures.

Cliquer sur la carte pour pouvoir lire…

* Des terres initialement attribuées aux Navajos chassés de Big Mountain, pour faire place aux mines de charbon de Peabody Coal.



Churchrock disaster, 1979
By Leona Morgan
May 2019, in Bure, Western France
En français

On July 16th, 1979, the worst nuclear disaster in the history of the United States, took place in Churchrock, New Mexico. In Churchrock were two uranium mines and a processing mill. The mill had a tailings pond to hold the waste from the mill. Waste from a processing mill is much more radioactive than mine waste. That pond was closed by a dam made of clay. There was a crack in it, the company and the government knew it, but the company kept putting waste in the pond. In the morning of July 16th, 1979, the dam broke. 90 million gallons of radioactive waste spilled into a dry ravine, and further in a mostly dry river, the Puerco River. It usually has no water, but after the spill occurred, it rained, so the river was full of water and flowed 100 miles away into Arizona. It happened only a few months after the Three-Miles-Island accident, in Harrisburg. Although the spill in Churchrock was the worst nuclear accident ever, it got almost no media coverage and no public attention. Harrisburg is in the east, in a densely populated area, mostly white people (there has been a movie about the accident, starring Meryl Streep). In Churchrock, there are not so many people, mostly Indigenous.

Today, it still has not been cleaned up. In July 2015, Tommy Rock, a Diné scholar from the Northern Arizona University, found that the drink water, in a Diné community in Sanders, Arizona, 40 miles downstream on the Puerco River, had two times the legal level of uranium. The children at the local school were given bottled water to drink. The community is still fighting for cleanup. They want the waste to go off the Navajo Nation, away from their homes. “But,” says Leona, “because of the checkerboard area, which is out of the Reservation, the government piled up waste quite close to their homes, and the wind brings it back.” She adds “Uranium mining was banned in 2005, but it is uranium mines from the 1980’s which are still affecting the animals and the community.” People want the mines to be cleaned up. The company is proposing to scrape the radioactive dirt, put it above the mill’s waste and cover it with clay, saying it would be safe for a thousand years. But their plan applies only inside the private land of the company and will not include the whole area of the spill, 100 miles west. People fear another spill. The Puerco is a dry river, but heavy rains can always occur.

Out of the 15 000 abandoned mines, this is the most affected place in the United States.





Le 16 juillet 1979, s’est produit la plus grande catastrophe nucléaire jusqu’alors. Depuis, Chernobyl et Fukushima ont fait mieux. Mais Church Rock reste une catastrophe majeure qui a encore des effets aujourd’hui. Personne n’en a parlé, vu que la catastrophe a eu lieu dans la Réserve Navajo. La même année, il y a eu un accident à la centrale de Three-Miles-Island, qui a fait la une des médias, et un film avec Meryl Streep dans le rôle principal. La catastrophe de Church Rock a toujours des conséquences aujourd’hui. Ci-dessous, je reproduis le témoignage de Leona Morgan, Navajo de Crownpoint (même région), qui est devenue une célèbre militante anti-nucléaire à cause des nombreux cancers qui se produisaient parmi ses proches. En 2019, elle est venue visiter Bure, pour manifester sa solidarité, et a expliqué la situation à laquelle elle et ses proches sont confrontés, et le travail qu’elle fait pour réagir.
En 2015, Tommy Rock, un chercheur Navajo de l’Université de Flagstaff, a trouvé de la radioactivité dans l’eau “potable” de Sanders, en aval. La pluie, plus abondante qu’à l’ordinaire, avait entrainé la radioactivité de Church Rock dans la rivière Puerco, normalement à sec en été.

Christine Prat, CSIA-Nitassinan

La catastrophe de 1979, à Churchrock
In English

Le 16 juillet 1979, la pire catastrophe nucléaire de l’histoire des Etats-Unis a eu lieu à Churchrock, au Nouveau-Mexique. A Churchrock, il y avait deux mines d’uranium et une usine de traitement. L’usine avait un bassin de rétention des déchets. Les déchets d’une usine de traitement sont beaucoup plus radioactifs que ceux des mines. Ce bassin était fermé par un barrage en argile. Il y avait une fissure dans ce barrage, l’entreprise le savait, le gouvernement aussi, mais l’entreprise a continué à mettre des déchets dans le bassin. A l’aube du 16 juillet 1979, le barrage s’est rompu. Plus de 400 millions de litres de déchets radioactifs se sont déversés dans un ravin à sec, puis dans une rivière qui est à sec la plupart de temps, la rivière Puerco. En général, il n’y a pas d’eau, mais après la fuite, il a plu et la rivière s’est remplie d’eau et a coulé jusqu’à 160 km, en Arizona. Ça s’est passé quelques mois après l’accident de la centrale nucléaire de Three-Miles-Island, à Harrisburg. Bien que la fuite de Churchrock ait été le pire accident qui se soit jamais produit, les médias n’en n’ont presque rien dit et ça n’a pas attiré l’attention du public. Harrisburg se trouve dans l’est des U.S.A, dans une zone très peuplée, essentiellement de Blancs (il y a eu un film sur l’accident, avec Meryl Streep dans le rôle principal). A Churchrock, il n’y a pas beaucoup d’habitants et la plupart sont Autochtones.

A ce jour, ce n’a toujours pas été décontaminé. En juillet 2015, Tommy Rock, un chercheur Diné de l’Université de Flagstaff, a découvert que l’eau potable d’une communauté Diné, à Sanders, en Arizona, à 65 km en aval sur la rivière Puerco, contenait deux fois la concentration légale d’uranium. Les enfants de l’école locale ont reçu de l’eau en bouteille pour boire. La communauté se bat toujours pour que ce soit décontaminé. Ils veulent que les déchets soient enlevés des environs de la Nation Navajo, loin de leurs maisons. “Mais” dit Leona, “à cause de l’échiquier, qui est hors de la Réserve, le gouvernement a entreposé les déchets non loin de leurs maisons, et le vent les ramène.” Elle ajouta que “l’extraction d’uranium est interdite depuis 2005, mais ce sont les mines des années 1980 qui continuent d’affecter les animaux et la communauté.” Les gens veulent que les mines soient décontaminées. L’entreprise propose de gratter les déchets radioactifs, de les entreposer sur les déchets de l’usine, et de recouvrir le tout d’argile, affirmant que ça tiendrait au moins mille ans. Mais leur projet ne s’applique qu’au terrain privé de l’entreprise et n’inclue pas toute la zone touchée par la fuite, jusqu’à 160 km à l’ouest. Les gens craignent une autre fuite. Le Puerco est une rivière sèche, mais des pluies abondantes peuvent toujours se produire. (En tous cas, le Puerco n’était pas complètement à sec en septembre 2015, il y avait probablement eu des pluies en juillet…)

Des 15 000 mines d’uranium abandonnées, c’est le lieu le plus gravement touché des Etats-Unis.

LE SERVICE DES FORÊTS DES ETATS-UNIS TROUVE QUE LA PROSPECTION D’OR DANS LES BLACK HILLS N’AURA ‘PAS D’IMPACT SIGNIFICATIF’

Par Alex Binder
Unicorn Riot
7 juillet 2022
Publié par Censored News
Traduction française Christine Prat, CSIA-Nitassinan

FORÊT NATIONALE DES BLACK HILLS, Dakota du Sud – Ce jeudi, le Service des Forêts des Etats-Unis (USFS) a publié son ébauche de décision et ses constatations sur un nouveau projet de prospection d’or par la firme F3 Gold, de Minneapolis. Jim Gubbels, du District Mystic Ranger, dans les Black Hills, a compilé un rapport de 29 pages résumant le projet, et les effets potentiels sur l’environnement et les ressources culturelles, et a conclu que « l’Alternative Sélectionnée n’aura pas d’effet significatif sur la qualité de l’environnement humain. Il en résulte qu’il n’y aura pas d’EIS [Déclaration d’Impact Environnemental]. »

Cette décision ne donne pas de feu vert immédiat pour que F3 commence à forer, cependant ça indique « l’intention de l’agence d’approuver le Plan d’Opérations final, quand les critères requis auront été remplis. »

L’Estimation Environnementale définitive a également été publiée, elle expose les grandes lignes des trois actions que le Service des Forêts pourrait engager pour le projet – Alternative A le ferait fermer, et Alternatives B et C sont deux projets différents de le continuer. Gubbels choisit l’Alternative C « pour minimiser les impacts du projet sur les questions environnementales évaluées. »

Cependant, le rapport dit par la suite que l’Alternative C « implique potentiellement plus de matériel de forage et de voies d’accès qui y sont associées, et par conséquent, une plus grande surface de dérangement que l’Action Projetée. » Alors, au lieu du projet initial d’un maximum de 42 sites d’installations de forage, l’Alternative C implique un maximum de 47 sites d’installations de forage.

L’ébauche de décision dit aussi que « l’Alternative C a été développée pour minimiser les effets en évitant les ressources culturelles, » mais pour les Autochtones, dans les Black Hills, chaque grain de poussière, chaque particule d’air ou d’eau, et chaque animal, sont des ressources culturelles sacrées.

Steven Gunn et Harold Frazier, tous deux de la Tribu Sioux de Cheyenne River, ont apporté des commentaires, pendant la période de commentaires publiques, déclarant que « la Tribu s’oppose à toute prospection ou développement de minéraux dans les Black Hills, qui pourrait blesser notre Paha Sapa sacré, y compris le Pe’Sla sacré, et notre utilisation traditionnelle culturelle et religieuse de ces terres. »

Ils ont aussi appelé à des consultations de gouvernement à gouvernement, ajoutant que leur tribu est opposée à toute activité dans les Black Hills « qui pourrait enfreindre nos droits selon le Traité de Fort Laramie de 1868 et d’autres lois Fédérales, y compris la Loi sur la Préservation Historique (NHPA) et la Loi sur la Politique Environnementale Nationale (NEPA). »

Jon Eagle Sr., l’agent de préservation de la NHPA pour la Tribu Sioux de Standing Rock, a exprimé en commentaire l’objection de la tribu au projet. Kip Spotted Eagle, le Directeur du Bureau de Préservation Historique Tribal (THPO) dit en commentaire que le THPO « n’est pas d’accord pour que le projet continue. Nous sommes opposés à toute extraction dans les terres relevant des Traités, et ne pensons pas qu’une consultation effective ait eu lieu avec la Tribu Sioux Yankton. »

***

Le communiqué de 4 juillet et l’appel à l’action du 7 juillet ont été publiés sur la page Facebook de « STOP Gold Mining in Sacred HeSapa ».


Communiqué

Tôt ce matin, le 4 juillet 2022, des protecteurs de l’eau ont placé des banderoles à l’Ile de Pactola Reservoir, pour s’opposer à la tentative illégale de F3 Gold (une compagnie de Minneapolis) de profaner des sites sacrés et d’empoisonner l’eau à Jenny Gulch, près des sources de Rapid Creek, dans les Black Hills, dans le « Dakota du Sud ». F3 menace l’approvisionnement en eau de Rapid City et de tout le bassin du Missouri en aval.

« Nous exigeons que le Service des Forêts rejette les permis de prospection d’or de F3. F3 Gold est en effraction sur des terres volées – une décision de la Cour Suprême de 1980 – et n’a pas de permission, pour ses activités illégales, d’aucune des dizaines de tribus qui ont des connections ancestrales, protégées par des traités, avec le He Sapa. F3 fait partie de l’héritage et de la réalité toujours en cours, de destruction et de profanation minières, et nous en avons assez. Comment l’état colon d’Amérikkke peut-il célébrer l’indépendance, alors qu’il ne fonctionne que par l’exploitation et l’oppression ? »

#theblackhillsarenotforsale #lesblackhillsnesontpasavendre

APPEL À L’ACTION :

Aujourd’hui, 7 juillet 2022, le Service des Forêts a publié son Estimation Environnementale définitive pour le projet de Jenny Gulch de prospection d’or par F3 Gold. Les documents [en anglais] peuvent être consultés sur : https://www.fs.usda.gov/project/?project=57428 . Nous avons besoin de tout le monde pour faire des OBJECTIONS avant le 19 AOÛT 2022.

F3 veut forer jusqu’à 42 sites, et les trous ainsi percés iraient de 150 m à 1,8 km de profondeur. Chaque foreuse (ils en utiliseraient de 1 à 4) consommerait de 23000 à 45000 litres d’eau par jour. F3 est une compagnie de Minneapolis, Minnesota, qui cherche de l’or. Il y a déjà un site d’or (Gilt Edge) qui sera contaminé POUR TOUJOURS, et leur quai d’opération à grande échelle couvre plus de 2000 hectares et est visible de l’espace.

Le Ranger de District Jim Gubbels dit : « J’ai vérifié et considéré l’Estimation Environnementale et la documentation comprise dans le dossier du projet, et j’ai conclu que l’Alternative Sélectionnée n’aurait pas d’effet significatif sur la qualité de l’environnement humain. En conséquence, il n’y aura pas de Déclaration d’Impact Environnemental (EIS). » Gubbels dit aussi : « Les effets potentiels sur des ressources culturelles ont été pris en considération dans cette analyse. On ne prévoit pas d’effets négatifs. » Aucune mention des droits selon les traités. Aucune mention de l’usage cérémoniel ou des droits sur l’eau. Aucune mention de protections pour les praticiens spirituels ACTIFS ET VIVANTS.

La zone de forage projetée est près de Silver City, juste au nord de la zone de piquenique de Jenny Gulch, à Pactola. C’est une zone de reproduction du mouflon d’Amérique et le bassin aquifère de Rapid Creek, qui fournit de l’eau potable à Rapid City. Le Service des Forêts dit qu’une consultation a eu lieu avec les Crow Creek, la Tribu Sioux Oglala, Trois Tribus Affiliées (Nation Mandan Hidatsa Arikara) et avec la Tribu Sioux Yankton – le consentement pour cette pollution n’a certainement pas été accordé par aucune des tribus connectées aux Black Hills.

APPEL À L’ACTION : TOUT LE MONDE doit envoyer une lettre ou un email objectant à cette toxicité projetée :
Jonathan Manning
Black Hills National Forest All Units
1019 North 5th Street
Custer, SD, 57730
Jonathan.manning2@usda.gov

Mettre comme sujet « Jenny Gulch Gold Exploration Drilling Project Objection. » Les lettres d’objection doivent être reçues le VENDREDI 19 AOÛT 2022. C’est très important d’envoyer ces objections pour prouver légalement combien de gens sont opposés à cette profanation.
Utilisez cette page comme message si vous avez besoin d’aide pour écrire vos commentaires. Les Black Hills ne sont pas, n’ont jamais, ne seront jamais à vendre.

Par Brenda Norrell
Censored News
Mise à jour du 28 juin 2022
Traduction française Christine Prat, CSIA-Nitassinan


TANDIS QUE DES AUTOCHTONES DÉFENDANT LEURS TERRES ET LEUR EAU SONT ASSASSINÉS PARTOUT DANS LE MONDE, DES MULTINATIONALES MINIÈRES EN ATTIRENT CERTAINS À LA CONFÉRENCE MONDIALE DE TORONTO

TORONTO – Tandis que des Autochtones sont assassinés partout dans le monde pour avoir défendu leurs terres contre l’extraction minière, la plus grande conférence minière au monde s’est tenue à Toronto du 13 au 15 juin 2022.

Pendant que des Autochtones se réunissaient avec l’industrie minière à la réunion annuelle de l’Association des Prospecteurs et Développeurs du Canada, partout dans le monde des Autochtones protestaient contre la perte de vies, de terres et de rivières non-polluées.

Le Chef Wayne Moonias de la Première Nation Neskantaga disait que l’extraction minière contaminait leurs rivières. Sa communauté n’a pas d’eau potable depuis 27 ans.

« Ma fille de 24 ans n’a jamais eu d’eau potable. »

Myka Jaymalin, des jeunesses Anakbayan des Philippines, dit que le Canada héberge 75% des compagnies minières du monde. Elle dit qu’entre 2001 et 2019, au moins 300 défenseurs de l’environnement avaient été tués aux Philippines.

Kirsten Francescone, Coordinatrice du Programme Amérique du Sud pour Mining Watch Canada (Surveillance de l’extractivisme), dit « Ils utilisent des pratiques qui détruisent l’environnement. Ils commettent des crimes environnementaux et contre les droits humains. »

Entretemps, les compagnies minières qui hébergent et assistent à la conférence de Toronto, ont une longue histoire en pays Indien ; entre autres, la firme Resolution Copper de Rio Tinto, qui, actuellement, s’en prend au site sacré des Apaches, Oak Flat, et Newmont, qui a dévasté les terres des Shoshone de l’ouest, en extrayant de l’or.

Cameco, qui a extrait de l’uranium près de Pine Ridge, pousse à extraire encore plus d’uranium, à Toronto.

L’agenda de la conférence minière, révèle la stratégie de l’industrie pour éviter de respecter les droits Autochtones. Les corporations minières visent des territoires Autochtones partout dans le monde et sont liées aux meurtres de défenseurs des terres – d’Afrique du sud et l’Australie aux Amériques.

La Déclaration des Nations Unies sur les Droits de Peuples Autochtones était l’un des sujets du Programme des Peuples Autochtones à Toronto.

Cependant, l’agenda des compagnies minières est clair : c’est de faire le plus d’argent possible, d’attirer le plus d’investisseurs possibles, et d’éviter de se conformer avec le plus de lois sur l’environnement possibles, et d’extraire de l’or, du cuivre, de l’argent, du lithium et de l’uranium.

L’addition d’Autochtones aux conseils d’administration depuis l’automne 2021, fait partie des stratégies des compagnies minières, dont l’agenda est de s’emparer de terres, de creuser la terre, d’arracher ses veines, d’épuiser et d’empoisonner l’eau, et de faire des profits.

Les divers sujets de Toronto allaient de l’extraction de minerai de fer d’Ukraine, à l’utilisation des médias sociaux pour attirer les jeunes avec un programme pour la jeunesse.

Laver plus vert et promouvoir les véhicules électriques

Les véhicules électriques font partie du ‘laver plus vert’. L’extraction de lithium et d’autres métaux pour les batteries menace maintenant les terres et l’eau des Autochtones, et aboutit à des conditions de travail abominables pour des enfants, dans des mines partout dans le monde.

La conférence de Toronto a énuméré les métaux cruciaux pour l’électrification et le stockage de l’énergie pour les véhicules électriques, entre autres le scandium, le lithium et le gallium. Rio Tinto faisait partie des conférenciers sur le sujet.

Les Paiutes du Nevada luttent pour protéger le col sacré, Thacker Pass, site d’un massacre de Paiutes, d’un projet de mine de lithium. Les Hualapai du nord-ouest de l’Arizona luttent également contre un projet de mine de lithium sur leur terre ancestrale à l’ouest de Flagstaff. Les Havasupai, sur leur terre ancestrale au fond du Grand Canyon, luttent contre une mine d’uranium. La Bande Barona des Indiens de Mission protestent contre une nouvelle mine de lithium près de la frontière entre la Californie et le Mexique.

Harcèlement sexuel des employés de Rio Tinto

Rio Tinto est propriétaire de Resolution Copper, qui menace Oak Flat, site sacré des Apaches, avec une mine de cuivre, à l’est de Phoenix.

À Toronto, Rio Tinto a discuté, de son rapport publié en février, de sa « culture d’entreprise ». Des mineurs de Rio Tinto ont signalé des agressions sexuelles, du harcèlement, du racisme, des brimades et d’autres formes de discrimination dans toute l’entreprise.

‘En termes de lieu, les employés en Australie (52%) et en Afrique du Sud (56%) étaient les plus susceptibles de souffrir de brimades.

‘Parmi les personnes interrogées, 28% des femmes et 7% des hommes ont dit avoir été harcelés sexuellement au travail. 21 femmes ont dénoncé des viols effectifs ou des tentatives, ou des agressions sexuelles’, selon le National Jeweler.

« Parmi ceux qui étaient Aborigènes ou de l’île de Torres Strait, en Australie, 40% des hommes et 32% des femmes dirent avoir été victimes de racisme. »

À Toronto, la CBC rapporte que les mineurs et les Premières Nations du nord-ouest de l’Ontario ont eu une discussion sur le consentement des Premières Nations aux projets de mines.

Les chefs de Long Lake et d’Animbiigoo Zaagi’igan Anishinaabeg, ont rejoint les représentants des Mines d’Or Greenstone pour un panel, selon la CBC.

Tandis que l’extraction coupait et arrachait la terre, la Chef Theresa Nelson d’Animbiigoo Zaagi’igan Anishinaabeg, faisait l’éloge de Greenstone.

D’écologiste récompensé à membre du conseil d’administration des Mines d’Or Newmont

Le Grand Chef Cree Matthew Coon Come était parmi les orateurs du Programme Autochtone à Toronto. Coon Come avait été dans le passé Chef de l’Assemblée des Premières Nations du Canada.

Coon Come avait conduit la lutte contre un gigantesque projet de développement hydroélectrique dans la Baie James, au Québec, et avait reçu le prestigieux Prix Goldman pour l’Environnement en 1994.

Il disait alors que si le projet Hydro Québec avait été réalisé, il aurait consisté en plus de 30 barrages et 600 digues, bloquant neuf grandes rivières.

Maintenant, Coon Come est au conseil d’administration de la compagnie aurifère Newmont, après avoir été au conseil d’administration de Goldcorp. Coon Come avait été nommé au conseil d’administration de Goldcorp en juillet 2017. C’est maintenant Newmont qui est propriétaire de Goldcorp. Les compagnies extrayant de l’or avaient été accusées de violations des droits humains, de la terre et de l’eau, en territoire Shoshone de l’ouest et globalement.

Des Autochtones aux conseils d’administration des Compagnies Minières

Les compagnies Dore Copper Mines, Clean Air Metals, et KWG Resources ont nommé des Autochtones à leur conseil d’administration à l’automne 2021. Newmont-Goldcorp a nommé un Autochtone en 2017.

À Toronto, le Programme Autochtone incluait Martha Manuel, de la Bande Neskonlith, Secwepemculecw, de Colombie Britannique. M. Manuel est maintenant membre du conseil d’administration de Doré Copper Mines.

Martha Manuel, fille de l’activiste et leader national Autochtone George Manuel, a travaillé pour New Gold Inc. Jusqu’en 2020.

En annonçant la nomination au conseil de M. Manuel, en août, Doré dit projeter de redémarrer le camp de la mine de Chibougamau. Doré Copper Mining Corp. est une entreprise de prospection et de développement de mines d’or et de cuivre dans la région de Chibougamau, au Québec.

Parmi les orateurs du Programme Autochtone, il y avait Shannin Metatawabin, membre du conseil d’administration de Clean Air Metals. Metatawabin est Cree/Inninow de la Première Nation de la Nation Mushkegowuk Cree de Fort Albany (Pethtabeck).

Clean Air Metals a nommé Metatawabin en novembre. Clean Air Metals est propriétaire du Projet Thunder Bay North, un projet d’extraction de platine, de palladium, de cuivre et de nickel près de Thunder Bay, Ontario, et de la Mine du Lac des Iles, qui appartient à Impala Platinum.

Le Projet Thunder Bay North est sur les territoires traditionnels de la Première Nation de Fort William, de la Première Nation de Red Rock et de Biinjitiwabik Zaagi’igan Anishinaabeg.

Pour le Programme Autochtone, il y avait aussi la membre du conseil d’administration de KWG Resources, Fiona Blondin. KWG avait annoncé en septembre que F. Blondin, de la Première Nation Dene Yellowknives, dans les Territoires du Nord-Ouest, était sélectionnée comme directrice de la compagnie.

Actuellement, KWG Resources prospecte de la chromite, utilisée pour faire de l’acier inoxydable, dans les Lowlands de la Baie James en Ontario. Ça fait partie d’une zone riche en minéraux appelée le Cercle de Feu.

La modératrice du Programme Autochtone Lana Eagle, Dakota White Cap, est consultante en promotion de l’extractivisme.

***

L’extraction d’or au Venezuela et au Brésil conduit à des meurtres, des viols et des maladies. La situation dans le territoire Yanomami, au Brésil, est catastrophique et ressemble à une zone de guerre.

Le rapport de Survival International « Yanomami Under Attack » relate la violence, les agressions sexuelles, et les taux élevés de malaria et d’empoisonnements au mercure parmi les Yanomami, à cause de l’extraction illégale.

[… Agenda …]

Le journaliste Paiute Shoshone Myron Dewey avait mis en garde contre l’ouverture d’une mine de lithium à Thacker Pass, site d’un Massacre de Paiute, la veille de l’accident qui l’a tué. Un camion s’est mis sur sa route, une piste non goudronnée, et l’a heurté dans une collision frontale.

Dewey était un journaliste et un activiste qui filmait par drone à Standing Rock, dans le Dakota du Nord, en 2016-2017, pendant la résistance à l’oléoduc Dakota Access. Chez lui, dans le Nevada, en Septembre, Myron filmait en direct le site de tir de Fallon, prévenant contre son expansion, la veille du jour où il a été tué dans une collision frontale, sur une route isolée, près du domicile de sa famille, dans les terres ancestrales des Paiutes, à Yomba.

Le futur du lithium

« Le premier problème pour les chercheurs est de réduire les quantités de métaux à extraire pour les batteries EV. Les quantités varient selon le type de batterie et le model de véhicule, mais la batterie au lithium (du type NMC532) d’un seul véhicule pourrait contenir environ 8 kg de lithium, 35 kg de nickel, 20 kg de manganèse et 14 kg de cobalt, selon les chiffres du Laboratoire National Argonne » cité par Nature.

Les Indiens de Mission Barona et les Hualapai défendent leurs Terres Ancestrales contre l’Extraction de Lithium

« Des membres de la Bande Barona des Indiens de Mission et d’autres nations tribales ont rejoint un combat visant à bloquer le projet de mine de lithium à Sandy Valley, en Arizona, et un projet de mine de lithium à la Mer de Salton, en Californie, qui pourrait avoir un impact néfaste pour les Amérindiens. »

Les Compagnies Minières Trouvent de l’Or en Détruisant des Terres Publiques. Le cancer des Tohono O’odham est causé par l’arsenic d’une mine de cuivre

Nation Tohono O’odham à la Frontière Arizona/Mexique : Après un siècle d’extraction d’or dans la Nation Tohono O’odham, d’un site qui a fermé en 1999, par exemple, le Département de la Santé et les Services Humains ont découvert que la mine avait ajouté assez d’arsenic à l’eau potable locale pour causer des nausées – et des cancers de la peau, de la vessie et des poumons.

Nation Mandan, Hidatsa et Arikara, Fort Belknap, dans le Dakota du Nord : Les belles montagnes couvertes d’arbres sont devenues des lambeaux jaune pâle quand les fuites toxiques d’une mine d’or ont coulé du Montana. La contamination venait d’une mine d’or qui avait opéré dans les montagnes des années 1860 à 1998. La mine utilisait du cyanure pour extraire l’or. Le procédé produisait des quantités énormes de déchets toxiques, qui ne contenaient pas seulement du cyanure, mais aussi des acides créés quand les pierres étaient exposées à l’air. Ça a coulé jusqu’à l’eau du robinet locale.