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LE CHEF ARVOL LOOKING HORSE SOUTIENT LA CHEF THERESA SPENCE ET LA PROTECTION DE LA TERRE MERE

Par le Chef Arvol Looking Horse
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

 

Dimanche 30 décembre 2012

En tant que Gardien de notre Pipe Sacrée du Bison Blanc, je voudrais transmettre notre soutien à la Chef Theresa Spence de la Première Nation Attawapiskat, pour son sacrifice par le jeûne et les prières pour la protection de notre Mère la Terre.

A travers l’histoire, de nombreuses Voix de différentes Nations ont tenté de nous avertir de prophéties qui s’abattent maintenant sur nous. Nous sommes dans un temps d’Urgence Extrême, surtout depuis que les animaux ont montré leur couleur sacrée, le blanc, pour nous dire que nous devons changer de Voie.

La guerre au Moyen-Orient pour l’argent, le pétrole et le pouvoir, menée au nom de la Spiritualité, nous affecte depuis beaucoup trop longtemps. Un procédé de Guérison doit avoir lieu maintenant, suite à cette leçon. Ces leçons existent en ce moment dans ces territoires sous la forme de manque de vie animale et végétale, et de l’existence de beaucoup d’orphelins et de parents sans enfants.

Les décideurs politiques ont au cours de l’histoire pris des décisions qui ont affecté beaucoup de Gens, de terres, d’animaux et de plantes, la décision récente de soumettre totalement notre Mère la Terre et de supprimer toute protection qui lui restait est une décision qui affecte toute l’humanité.

L’effort actuel doit être compris à la lumière de notre travail pour la Paix, qui s’exprime par « Toutes Nations, Toutes Croyances, Une Prière ». Cet effort pour protéger notre Mère la Terre est de la responsabilité de toute l’humanité, pas seulement des Peuples Aborigènes. Chaque être humain a eu des Ancêtres qui comprenaient le cordon ombilical qui les reliait à la Terre, et comprenaient la nécessité de toujours la protéger et la remercier. Donc, toute l’Humanité doit se reconnecter à ses propres Racines Indigènes – pour réparer sa connexion et retrouver sa responsabilité vis-à-vis de Notre Mère la Terre et devenir une voix unifiée.

 

Dans un Cercle de Vie Sacrée, où il n’y a ni fin ni commencement !

 

Chef Arvol Looking Horse
Gardien de la 19ème Génération de la Pipe Sacrée du Bison Blanc

 

Sur le mouvement Idle No More, voir l’article d’Indigenous Action

confluence26-12-2012

 

LE PROJET ‘ESCALADE’ EN TERRITOIRE NAVAJO PRES DU GRAND CANYON SERAIT UNE PROFANATION ET UNE SUREXPLOITATION DE CE SITE SACRÉ

 

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Par Angela Marie Davis, Diné
Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

27 décembre 2012

 

Ya’at’eeh, Honorable Président du Parlement Navajo Naize et 22ème Conseil de la Nation Navajo,

Je vous écris pour exprimer mon opposition au développement projeté à la Confluence des fleuves Colorado et Petit Colorado sur le bord est du Grand Canyon. Je ne souscris pas à la proposition de Projet Escalade de Confluence Partners LLC, qui comprend une station touristique avec un tramway et télécabine conduisant au fond du canyon, un hôtel, un parc pour caravanes, un « centre culturel » Navajo, des motels et des fast-food. Je vois une certaine ironie dans le fait qu’un « centre culturel » Navajo soit appelé à recouvrir un site sacré pour notre peuple.

Je comprend que les gens de la communauté de Gap/Bodaway ont un besoin urgent de développement économique. Cependant, je pense qu’il y a d’autres moyens de relancer l’économie de la communauté sans compromettre un site extrêmement sacré. Par exemple, construire un canal pour créer un système d’irrigation serait une option viable. Cela pourrait permettre de fournir de l’eau à des communautés qui n’ont pas l’eau courante, à cause de quarante ans de ‘Gel de Bennett’ qui ont bloqué tout développement dans la région.

Je trouve aussi très gênant que la majorité des gens de Gap/Bodaway aient exprimé à de nombreuses reprises leurs objections au développement de la Confluence et que leurs voix aient été ignorées ou censurées par certains représentants élus du Chapitre [administration locale] et par le Représentant de l’état d’Arizona Albert Hale, qui soutient le projet. Je trouve qu’il y a un grossier conflit d’intérêts dans le fait qu’un Représentant d’un état [des Etats-Unis] ait tant de pouvoir pour influencer la décision dans un Chapitre de la Nation Navajo Souveraine.

Un autre aspect gênant de cette proposition est d’avoir divisé notre peuple, allant jusqu’à créer des dissensions au sein de familles, au lieu de construire des relations positives pour unifier et améliorer nos communautés. La rive est du Grand Canyon est sacrée pour tous les membres de notre tribu, pas seulement ceux des Chapitres des environs. Notre Président tribal, Ben Shelly (parmi d’autres), a même qualifié ceux d’autres régions de la réserve qui s’opposent au projet « d’agitateurs de l’extérieur », accroissant par là l’animosité au sein de notre peuple. Les attaques personnelles superflues sont inacceptables et irrespectueuses.

En conclusion, je vous demande instamment de considérer avec le plus grand soin les implications culturelles, sociales et environnementales que ce projet pourrait avoir pour le peuple Navajo. Veuillez, je vous en prie, entendre le plaidoyer de beaucoup de nos Anciens, de l’Association des Hommes Médecine Diné, et de nombreuses organisations de base qui ne veulent pas de ce développement. Faisons que la Confluence reste en dehors de la liste des sites sacrés actuellement profanés, essentiellement par des instances extérieures, tels que les San Francisco Peaks (par Arizona Snowbowl) et Black Mesa. Merci d’avance pour votre temps et l’attention accordée à ma demande. Ah’he’he

[Veuillez agréer, etc.]

Angela Marie Davis
Artiste, écrivain

 

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FABRIQUER DE LA NEIGE EST LEGAL, MAIS LES REGLES DE L’ADEQ (SERVICE DE LA QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT) ET LE CONTRAT AVEC LA VILLE N’AUTORISENT PAS LES EAUX USEES RECYCLEES POUR FAIRE DU SKI

Par True Snow
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Traduction Christine Prat

FLAGSTAFF, Arizona, 26 décembre 2012 – La firme Arizona Snowbowl a commencé à faire de la neige à la station de ski d’altitude sur les Pics San Francisco le 24 décembre 2012 et a eu la surprise de découvrir qu’elle était très jaune. Aujourd’hui, les gens de Snowbowl ont eu une nouvelle surprise lorsque l’organisation True Snow a découvert que skier n’est pas une réutilisation autorisée d’eau d’égout traitée.

Hier, nous, de True Snow, avons annoncé qu’Arizona Snowbowl violait son contrat avec la ville en n’ayant pas placé de panneaux bien visibles. Après avoir bien inspecté la station, nous avons pu découvrir deux panneaux placés à plus de 3 mètres du sol et mesurant environs 20cm sur 20cm. Cependant, ces pancartes n’utilisent pas les termes spécifiés dans le contrat avec la ville. En fait, ils sont violets et ressemblent plus à une proclamation de leurs efforts de conservation qu’à un quelconque avertissement.

En lisant le contrat avec la ville et les lois de l’ADEQ (Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona) sur les eaux usées pour voir si les panneaux d’avertissement étaient nécessaires, nous avons trouvé que toutes sortes de choses faites par Arizona Snowbowl sont tout simplement illégales. Donc nous avons ce jour déposé une plainte auprès de la Ville de Flagstaff et de l’ADEQ demandant que la ville suspende ses livraisons d’eau et finalement révoque le contrat dans sa totalité étant donné qu’il ne peut être remédié à certaines des infractions.

« Bien que la loi de l’état autorise l’eau recyclée classée A+ à contenir des organismes fécaux coliformes et des virus entériques, beaucoup de gens semblent croire que les standards de recyclage A+ signifient que l’eau est assez propre et saine pour être bue. Cette erreur courante sur l’eau recyclée donne aux gens un sentiment infondé de sécurité. Aucun panneau d’avertissement, descriptif ou non, ne peut empêcher l’ingestion de neige d’égout en skiant. Il est de la responsabilité de la ville de faire respecter la loi et d’annuler le contrat » dit Katie Nelson, une bénévole de True Snow.

« Je suis profondément déçu que les autorités locales et celles de l’état d’Arizona n’obligent pas Arizona Snowbowl à respecter la lettre de la loi. C’est totalement irresponsable, de la part de la Ville et de l’ADEQ de ne rien faire et de laisser les gens de Snowbowl faire tout ce qu’ils veulent. La santé de tous les skieurs, snowboarders et employés de la station est entre leurs mains et ils semblent s’en moquer » dit Rudy Preston, fondateur de True Snow. « Quand j’ai décidé d’étudier de plus près le contrat avec la Ville et les lois d’Arizona, j’ai été sidéré de découvrir que skier sur de l’eau d’égout recyclée est illégal. Nous avons déposé une plainte auprès de l’ADEQ immédiatement. »

Il a été constaté que Snowbowl agit en violation de nombreuses lois de l’état et de points du contrat avec la Ville.

« Des avertissements insuffisants ou manquants à des tuyaux ne satisfaisant pas aux normes, il semble qu’Arizona Snowbowl a du pain sur la planche pour assurer la santé et la sécurité de ses clients et employés. L’eau d’égout traitée coule jusqu’aux chalets et aux espaces où on mange et jusqu’aux robinets et aux éviers, comment Snowbowl peut-elle empêcher cela ? » demande Rudy Preston.

« Nous, à True Snow, ne voyons pas comment des administrations responsables ont pu autoriser Snowbowl à réaliser ce projet même si skier sur cette neige avait été légal selon la loi d’Arizona – ce qui n’est pas le cas. Seule la fabrication de neige est autorisée comme réutilisation direct d’eaux usées traitées. »

Texte intégral de la plainte contenant la liste de toutes les infractions :
http://truesnow.org/images/letter-of-complaint-12-26-2012-true-snow.pdf

Texte du contrat avec la Ville :
http://truesnow.org/images/city-contract.pdf

Texte des lois d’Arizona sur l’eau recyclée :
http://truesnow.org/images/18-09.pdf

Photos haute definition, par Katie Nelson, fichier zip:
https://docs.google.com/open?id=0B9AUXPXEUmRJS1NtaWVMdHBPVEU

Contact:
Rudy Preston
info@truesnow.org
tél. : (+1) 480 382 5288

 

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EN FRANÇAIS: LES NATIONS ABORIGENES D’AUSTRALIE SONT FIERES DE SOUTENIR LE MOUVEMENT ‘IDLE NO MORE’ ET LE DROIT AU RESPECT DES TRAITES ET A LA SOUVERAINETE DE TOUS LES PEUPLES AUTOCHTONES.

 

ET NOUS SOMMES TRES FIERS DU SOUTIEN DES PEUPLES D’AUSTRALIE ET LES REMERCIONS INFINIMENT!

 

Sur le mouvement Idle No More, voir l’article d’Indigenous Action

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t-spence-150x150La Chef Attawapiskat Theresa Spence est en grève de la faim dans un tipi sur une île du fleuve Ottawa depuis le 11 décembre pour attirer l’attention sur les problèmes autochtones. Elle demande à rencontrer le Premier Ministre Harper et le gouverneur général avec les dirigeants des Premières Nations afin de discuter des relations entre le gouvernement et les Premières Nations. Seul le Ministre des Affaires Aborigènes John Duncan a offert de la rencontrer ou de lui parler au téléphone.

Le mouvement ‘Idle No More’, parti du Canada, s’est rapidement répandu aux Etats-Unis, sous la forme d’actions éclair, parfois durement réprimées. Voir article précédent

MOHAWK NATION NEWS : CE QUE DEMANDE ‘IDLE NO MORE’

Par Mohawk Nation News
Publié aussi sur Censored News
Traduction Christine Prat

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Mohawk Nation News, 24 décembre 2012 – Nous appelons à la réintroduction du seul contrat légal autorisant les colons à vivre ici, le Guswentha [Wampum à deux rangs]. C’est la base de la Grande Paix de Montréal de 1701. Selon la loi internationale, le fait d’être revenu sur ce contrat ramène la situation à ce qu’elle était une journée avant sa ratification le 25 juin 1701. Ils refusent de s’y conformer. Leur manquement aux obligations contractuelles de vivre en paix et en accord avec nous l’ont rendu nul et non avenu. Ils sont des occupants illégaux, des squatters.

Monsieur le Premier Ministre Harper, aussi connu sous le sobriquet de « Pudge », qu’attendez-vous ? De laisser Theresa Spence de la Nation Attawapiskat mourir dans son tipi, dans le froid, pas loin de votre hôtel particulier agréablement chauffé, au 24 Sussex à Ottawa, qui se trouve sur notre terre ? Allez la voir aujourd’hui. Portez lui de la nourriture. Elle a faim. Nous voulons qu’elle vive. Vous semblez vouloir qu’elle meure. Pourquoi ?

D’après la loi naturelle d’Onowaregeh [Ile de la Grande Tortue], les Femmes doivent prendre en main nos communautés. D’après le Kaianerehkowa [Grande Loi de la Paix], nous avons la compétence juridique et le devoir de protéger nos enfants et la terre sur laquelle nous les mettons au monde. Sur ces questions les hommes tiennent leur autorité de nous.

Pour mettre nos droits en application, toutes les frontières seront maintenant entièrement contrôlées par les Femmes Ongwehonwe. On ne dira plus aux immigrants que nos peuples se sont éteints ou sont pacifiés. Nous déciderons de qui vient sur nos terres et reçoit des avantages octroyés par nous. Pas les grandes compagnies étrangères qui démolissent tout et violent Notre Mère la Terre. Ces entités artificielles ne pourront plus commettre d’intrusions chez nous.

Nous exigeons le contrôle de toutes les ressources et de l’immigration. Leur système économique artificiel est fondé sur la dette, la guerre, l’oppression et la mort. Nous y mettrons fin. Au lieu de déclarer la guerre, le PDG de la firme Canada « Pudge » Harper doit venir discuter avec nous de ce qu’ils nous doivent, nous leurs propriétaires.

Ses Conseils de Bandes mis en place par la « Loi Indienne » génocidaire ont signé des traités illégaux. Ils sont frauduleux parce qu’ils constituent une violation du Guswentha. Leur système est la cause du jeûne de Theresa Spence. Eux et leurs supporters sont les agents « Indiens » qui travaillent avec leurs maîtres pour nous annihiler. Ils doivent démissionner et établir leur Conseil des Femmes selon la loi traditionnelle, la clef de la paix. Les conseils et ceux qui les suivent peuvent se dissoudre dans la firme Canada et quitter nos communautés car ils violent le Guswentha. Nous rappelons à ces agents Indiens qu’ils sont coupables de trahison d’après la Grande Loi.

Où sont ces millionnaires de la cigarette Indiens qui enfreignent la Grande Loi pour devenir richissimes ? Owistah est la maladie qui nous empêche d’être tous d’accord. Nous devons retourner au ‘nous’ pour arrêter le serpent blanc du diviser pour régner. Comme disait Sitting Bull, « l’argent part vite, mais la terre est là pour toujours ».

On n’a pas besoin de police, de prisons et d’impérialisme. Chaque personne a le devoir d’agir pour la Grande Loi de la Paix. Notre responsabilité est vis-à-vis de Notre Mère la Terre partout. Tout le monde peut s’abriter sous le Grand Arbres de la Paix.

Personne n’a libéré les Palestiniens. Ils se libèrent eux-mêmes. Nous les autochtones partout dans le monde devons aussi nous libérer nous-mêmes. Nous devons briser la chaîne qui nous lie. Tout vient du fond de chaque personne. Nous ne pouvons pas nous en remettre aux envahisseurs dont le mandat est notre extermination totale afin qu’ils puissent librement dominer l’Hémisphère Occidental.

Personne au monde ne peut nous empêcher d’être libres. Nous sommes sur la voie de la paix mondiale, skennen, et les esprits du climat y marchent avec nous.

 

www.mohawknationnews.com
kahentinetha2@yahoo.com
Adresse:  Box 991, Kahnawake [Quebec, Canada] J0L 1B0

 

Sur le mouvement Idle No More, voir l’article d’Indigenous Action

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Par Indigenous Action Media
24 décembre 2012
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Traduction Christine Prat

Contact : Rudy Preston
Email : info@truesnow.org
Téléphone: (00 1) 480-382-5288
Site: www.TrueSnow.org

 

 

ARIZONA SNOWBOWL COMMENCE A FAIRE DE LA NEIGE ARTIFICIELLE A PARTIR D’EAU D’EGOUT… ET C’EST JAUNE

 

FLAGSTAFF, Arizona (San Francisco Peaks) – Après une décennie de batailles juridiques et d’opposition de la part de groupes écologistes, de citoyens se sentant concernés et de Nations Autochtones, la station de ski Arizona Snowbowl a commencé à faire de la neige artificielle à partir d’eau recyclée des égouts de Flagstaff.

Surprise… Elle est jaune !

« Mes parents m’ont toujours dit de ne pas manger de neige jaune, c’est absolument dégoutant » dit Katie Nelson, qui vit depuis longtemps dans le Nord de l’Arizona. « Les parents diront-ils à leurs enfants qu’ils peuvent jouer dedans ? Avant, je faisais du ski et du snowboard, mais je boycott Snowbowl parce que de toute évidence ils ne se préoccupent pas de ma santé ou de l’environnement », ajoute t’elle.

Snowbowl va être la seule station de ski au monde à faire de la neige avec 100% d’eau d’égout. Ceci pose de graves problèmes à la communauté et aux groupes écologistes, vu les risques potentiels pour la santé et pour le fragile écosystème de la montagne.

« Snowbowl ignore de toute évidence la santé publique en ne respectant même pas l’obligation de mettre des pancartes indiquant que la neige artificielle est faite d’eau d’égout et ne doit pas être consommée. J’ai vérifié tout le secteur où les enfants font du ski et prennent des leçons de ski et je n’ai pas trouvé une seule pancarte d’avertissement » dit Rudy Preston, ancien membre du Réseau Activiste de Flagstaff. « Il n’y en avait pas non plus sur les remonte-pente pour les enfants » ajouta t-il.

Bien que le manager de Snowbowl JR Murray ait déclaré que l’eau d’égouts recyclée serait « plus propre que la neige tombant du ciel », la couleur jaune de leur neige indique clairement que quelque chose ne va pas.

La loi de l’état dit qu’il est illégal pour quiconque de consommer de la neige faite d’eau d’égout. Les manières d’ingérer comprennent les yeux, les oreilles, le nez, la bouche et la peau. De plus, toute « réutilisation directe » ne doit pas avoir le « potentiel d’ingestion ». Bien que la fabrication de neige soit considérée comme légale, la « réutilisation directe » d’eau d’égout recyclée comprend en fait « skier » dessus, et l’ADEQ [l’administration de la qualité de l’environnement d’Arizona] ignore ses propres lois en autorisant Snowbowl à fabriquer cette neige (Arizona Administrative Code : R-18-9-704).

« A part les risques évidents pour la santé, on aurait pu penser que le respect pour nos frères et sœurs Autochtones auraient dû suffire pour empêcher ce projet il y a des années, l’utilisation d’eau d’égout pour faire de la neige étant un affront absolu pour les Nations Autochtones qui vénèrent les Pics comme sacrés et pour ma part j’ai choisi de respecter leurs souhaits et je ne skierai plus à Arizona Snowbowl » dit Rudy Preston.

 

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De nombreuses manifestations et prières collectives ont eu lieu depuis l’ouverture de la station Snowbowl jeudi dernier.

 

 

 

 

 

 

 

Le 14 novembre 2012, la Tribu Hopi a déposé une nouvelle plainte et une demande d’injonction provisoire en raison de la menace que constitue l’eau recyclée pour une plante menacée qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde que sur les deux plus hauts Pics. La Tribu Hopi demande qu’une injonction bloque les activités de fabrication de neige jusqu’à ce que des consultations avec les services ministériels responsables des Poissons et de la Vie Sauvage et de l’Agriculture aient abouti. La Cour n’a pas encore répondu.

Les eaux usées, qui sont recyclées suivant les plus haut standards de la municipalité de Flagstaff, contiennent selon des preuves scientifiques, des perturbateurs endocriniens (voir article : http://azdailysun.com/article_a53bda53-1369-5d4b-bf1f-cbce10164267.html ) et même des bactéries résistant aux antibiotiques (Voir article : http://www.rwlwater.com/antibiotic-resistant-bacteria-genes-found-in-flagstaff-water/ ). Etant donné que l’Agence de Protection de l’Environnement n’a pas de règles spécifiques concernant ces produits dans l’eau d’égout traitée, le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff, le Service de la Qualité Environnementale d’Arizona (ADEQ), et Snowbowl continuent de dire que cette eau est « assez propre pour être bue » bien qu’il serait illégal de le faire.

Les règles de l’ADEQ autorisent l’eau recyclée A+ à contenir des matières fécales trois jour sur sept de l’échantillonnage (R 18-11-303 2a). En plus, d’après le biologiste de l’Université du Nord de l’Arizona Dr. Paul Torrence, l’eau recyclée peut aussi contenir des antibiotiques comme le triclosan et le triclocarban, qui se divisent en dioxines cancérigènes bio-accumulatives sous l’effet de la lumière du soleil.

Depuis près de dix ans, tous les problèmes environnementaux présentés devant les tribunaux par le Sierra Club, le Centre pour la Diversité Biologique, et le Réseau Activiste de Flagstaff ont été enterrés sous des subtilités juridiques et aucun tribunal n’a pris de décision sur les problèmes de réutilisation et d’ingestion. A propos d’une autre plainte déposée par les Hopi contre la légalité du contrat signé par la Ville de Flagstaff et Snowbowl, le Juge Joe Lodge a décrété que la Tribu avait attendu trop longtemps pour que le tribunal puisse se décider sur des violations claires des lois sur l’environnement de l’ADEQ.

 

 

Par Indigenous Action Media
23 décembre 2012

Traduction Christine Prat [voir plus bas le Manifeste d’Idle No More en français]

« Idle No More [déjà traduit en français au Canada par ‘Plus Jamais Oisif’, çà peut aussi vouloir dire ‘Cessons de fonctionner au ralentit’] appelle tous les gens à rejoindre un révolution qui honore et réalise la souveraineté Autochtone qui protège la terre et l’eau. La Colonisation continue par des attaques contre les droits des Autochtones et des dégâts à la terre et à l’eau. Nous devons réparer ces violations, vivre l’esprit et l’intention de la relation définie par les traités, travailler pour la justice dans l’action et protéger Notre Mère la Terre. »

Ce qui a commencé comme mouvement des Premières Nations dans les territoires occupés du Canada, s’est rapidement répandu à travers les frontières coloniales. Plus de 1300 Autochtones ont répondu à un appel à l’action d’Idle No More en une mobilisation-éclair pour une grande farandole à Seattle le 22 décembre 2012 [voir Round Dance Flash Mob in Seattle], et des centaines d’actions similaires à Los Angeles, San Francisco, Shiprock, Phoenix, Flagstaff  et de nombreuses autres villes à travers les soi-disant Etats-Unis au cours des derniers jours. [voir des photos des diverses manifestations sur Censored News]

Les réseaux sociaux ont fonctionné comme véhicule stratégique pour ces mobilisations décentralisées. Cherchez #idlenomore sur le net pour plus d’info et pour les actions à venir dans votre région, ou, mieux, organisez-en une dans votre propre communauté.

Ahni de http://intercontinentalcry.org/ dit « … #idlenomore n’est pas qu’un simple mouvement de protestation ou une mode médiatique stupide comme le dit le gouvernement. C’est un éveil de la conscience, une résurgence, une plate-forme qui nous réunit tous contre un ennemi commun. Et ce ne sont pas seulement les ‘suspects habituels’ qui mènent la charge, c’est tout le monde, y compris ceux d’entre nous qui n’avaient jamais été vraiment intéressés par la politique ». [Pour plus d’info en anglais : http://intercontinentalcry.org/idle-know-more-films-to-strengthen-the-idle-no-more-movement-in-canada/]

Aamjiwnaang-blockadeAu-delà des actions du style mobilisation-éclair, certaines communautés telles que les Aamjiwnaang ont organisé le blocage de la ligne de chemin de fer Canadian National Rail Line, en soutien au mouvement Idle No More. Le communiqué de presse déclare : « Les Citoyens Aamjiwnaang indiquent qu’ils continueront le blocage jusqu’à ce que la Chef Teresa Spence obtiennent une rencontre avec le Premier Ministre Harper, et qu’on aboutisse à une reconnaissance de l’injustice historique infligée à la communauté. »

Le communiqué de presse de Idle No More explique : « Idle No More a commencé avec quatre femmes, Nina Wilson, Sheelah McLean, Sylvia McAdam et Jessica Gordon, qui ont partagé la vision d’un rassemblement de tous les gens pour s’assurer de créer des moyens de protéger Notre Mère la Terre, ses terres, ses eaux et ses gens. Ces femmes ont commencé à discuter des impacts possibles de la législation si les gens ne faisaient rien. Il a alors paru évident que les femmes DEVAIENT faire quelque chose contre la législation coloniale, unilatérale et paternaliste que le Gouvernement du Canada essayait de faire passer grâce à son système parlementaire. Elles ont commencé par s’occuper d’une loi appelé Loi C-45 qui s’attaquait à la base territoriale réservée aux Autochtones. »

 

Plus d’infos en anglais : http://idlenomore1.blogspot.com/ http://idle-no-more-events.tumblr.com/

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TRADUCTION FRANÇAISE DU MANIFESTE DE ‘IDLE NO MORE’ par un collectif de traducteurs bénévoles
http://www.quebecprotest.com/post/38452400052/idlenomore-manifesto-manifeste-de-idlenomore-plus

Texte original anglais: http://www.idlenomore1.blogspot.ca/p/manifesto.html

 

MANIFESTE

Nous soutenons que: 

Les traités sont des ententes d’une nation avec une autre nation, entre les Premières nations et la Couronne, deux nations souveraines. Les traités sont des ententes qui ne peuvent être altérées ou rompues par une partie des deux nations. L’esprit et le dessein des traités signifiaient que le peuple des Premières nations partageraient les terres, mais conserveraient leur droits intrinsèques aux terres et aux ressources. Les Premières nations ont plutôt vécu une histoire de colonisation ayant comme résultats des titres fonciers échus, une pénurie de ressources et un financement inégalitaire de services tels que l’éducation et l’hébergement.

Nous soutenons que: 

Le Canada est devenu une des nations les plus riches du monde par l’exploitation des terres et des ressources. Les entreprise d’exploitation minière et pétrolière, de foresterie et de pêche sont des plus puissantes mondialement grâce au territoire et aux ressources. Quelques unes des communautés les plus démunies des Premières nations (telle que Attawapiskat) ont des mines et d’autres développements sur leur territoire, mais n’obtiennent aucune part des profits. L’exploitation des ressources a aussi empoisonné beaucoup de terres et d’eaux – la faune et la flore meurt dans plusieurs régions au Canada. Nous ne pouvons vivre sans la terre et l’eau. Nous possédons des lois gouvernant comment vivre avec la terre qui précèdent ce gouvernement colonial.

Nous soutenons que: 

Présentement, le gouvernement tente de passer de nombreuses lois qui faciliteraient l’achat et la vente des territoires réservées par des grandes entreprises qui profiteraient des ressources. Ils promettent de partager cette fois-ci… Pourquoi ces promesses seraient-elles différentes des promesses antérieures? Nous nous en sortirons qu’avec des eaux, des terres et l’air empoisonnés. Il s’agit d’un effort d’enlever notre souveraineté et le droit intrinsèque à la terre et aux ressources des peuples des Premières nations.

Nous soutenons que: 

Il existe de nombreux exemples d’autres pays qui se dirigent vers la durabilité, et nous devons aussi exiger le développement durable. Nous croyons aux communautés saines, justes, équitables, et durables, et nous avons une vision et un plan pour comment les bâtir.  Joignez-vous à nous pour créer cette vision.

***

In solidarity with the #IdleNoMore movement, Chief Theresa Spence and her struggle to engage the Canadian government in a conversation about the respect of historical treaties, we are publishing a few items that we have translated from English to French in order to increase circulation in French-speaking regions of Canada. Please circulate #IdleNoMore texts widely and help increase the volume of this important dialogue.

#IdleNoMore website: http://idlenomore.ca/
Original English Text: http://www.idlenomore1.blogspot.ca/p/manifesto.html

 

LEONARD PELTIER A OBAMA: ARRETEZ TOUTES LES GUERRES!

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LEONARD PELTIER PARLE DE SA PRISON A ‘DEMOCRACY NOW !’ DU DENI DE SOINS MEDICAUX, DE SA REQUETE DE CLEMENCE

Publié par Censored News

Traduction Christine Prat

See original article in English on Censored News or on Democracy Now

 

Amy Goodman : Samedi, après le concert pour Leonard Peltier au Beacon Theatre, j’ai eu la possibilité de parler directement avec Leonard, lorsqu’il s’est adressé par téléphone à une conférence de presse organisée par des Anciens Autochtones, ses avocats et Pete Seeger. J’ai mené l’interview du premier rang de la conférence de presse, par liaison téléphonique avec le Pénitencier de Coleman, Floride. Peltier a été condamné en 1977. Il a maintenant 68 ans.

 

Amy Goodman : Leonard, c’est Amy Goodman de Democracy Now! Je voulais …

Leonard Peltier: Oh, Amy, bonjour. Comment çà va?

Amy Goodman : Bonjour. Je vais bien. Je me demandais si vous aviez un message pour le Président Obama ?

Leonard Peltier : A quel sujet ?

Amy Goodman : Votre situation ou la situation de monde

Leonard Peltier : Arrêtez toutes les guerres. Arrêtez toutes les guerres. Sinon quoi ? De quel genre de message parlez vous ?

Amy Goodman : Il y a plusieurs messages que vous pourriez faire passer.

Leonard Peltier : OK. Eh bien, vous savez, j’espère seulement qu’il puisse mettre fin aux guerres en cours dans le monde, et arrêter de … tuer tous ces gens qui se font tuer, et, voyez vous, rendre les Black Hills à mon peuple, et me libérer.

Amy Goodman : Pouvez vous partager avec les gens qui assistent à la conférence de presse et avec le Président Obama les raisons pour lesquelles vous devriez… votre condamnation devrait être commuée, pourquoi vous demandez la clémence ?

Leonard Peltier : Eh bien, pour commencer, je n’ai jamais eu de procès équitable. Vous savez, mon affaire a été tordue dès qu’il y a eu des audiences devant les jurés. A l’audience devant le jury, ils ont eu un témoin à charge que je n’avais jamais rencontré de ma vie. Et avec mon extradition du Canada, ils ont violé les lois internationales. Et au procès, il y avait des racistes avérés – il y avait des racistes avérés parmi les jurés. Ils ne m’ont pas autorisé à organiser ma défense, les preuves étaient fabriquées, les témoins étaient fabriqués, des témoins ont été torturés. Vous savez la liste est… la liste continue. Donc je pense – après 37 ans – que je suis un très bon candidat pour la grâce ou au moins l’assignation à résidence.

Amy Goodman : Que signifierait une assignation à résidence ? Et pouvez-vous décrire la situation dans la prison en Floride où vous vous trouvez maintenant ?

Leonard Peltier : Eh bien, je suis dans un pénitencier des Etats-Unis – un super maxi pénitencier. Et c’est comme tout les autres pénitenciers. Et l’assignation à résidence voudrait dire que je serais chez moi… assigné à résidence chez moi. Je devrais probablement porter un bracelet électronique, un bracelet à la cheville, mais ce serait bien mieux qu’ici. Au moins je pourrais recevoir des soins médicaux. Vous savez, çà va très mal avec ma prostate, et c’est de pire en pire. Çà ne s’arrange pas. Çà ne guérira pas tout seul, çà ne fait qu’empirer.

Amy Goodman : Vous avez été condamné pour complicité dans le meurtre de ces deux agents du FBI. Qu’avez-vous à dire là-dessus ?

Leonard Peltier : Au départ, j’ai été condamné pour meurtre, mais après que leurs affirmations se soient effondrées, ils ont entériné la condamnation sur la base de l’indice le plus controversé, l’arme du crime. Alors nous avons déposé une requête suivant la Loi sur la Liberté d’Information et avons trouvé deux documents sur des testes scientifiques du laboratoire où ils testent les armes à feu et qui se sont révélés négatifs. Donc c’était encore un autre élément… encore une preuve fabriquée, à part Myrtle Poor Bear, les témoins et autres choses de ce genre. Mais alors, l’affaire s’est effondrée.

Puis, en 1992… en 1985, quand le Juge Heaney, de la Cour d’Appel fédérale du 8ème Circuit a demandé aux procureurs de quoi au juste M. Peltier était accusé, vu qu’il n’y avait aucun indice de meurtre dans le dossier, le procureur Lynn Crooks a déclaré que le gouvernement ne savait pas qui avait tué les agents, ni quel rôle Leonard Peltier avait pu avoir dans l’affaire. Donc, en 1992, j’ai fait appel, demandant à nouveau, « Qu’est-ce que je fais… pourquoi suis-je en prison si le gouvernement ne sais pas pourquoi j’y suis ? » Alors ils ont changé [le chef d’accusation] en complicité, ce qui est illégal, étant donné que je n’ai jamais été accusé de cela, que je n’ai jamais été poursuivi pour cela, et çà exige une défense totalement différente au procès. Donc je ne sais absolument pas pourquoi je suis ici.

Amy Goodman : Quel est votre état de santé ? Et comment pourriez-vous caractériser les conditions de détention à Coleman ?

Leonard Peltier : Oh, c’est un pénitencier des Etats-Unis, voyez-vous, et ils ne cessent d’empirer d’année en année. Ils ne sont pas… ils ne sont pas comme ils étaient il y a 20, 30 ans.

Et j’ai… en fait, j’ai un gros problème de prostate. Je veux dire, le docteur a dit qu’un côté, de ma prostate,  avait l’air sain, et l’autre pas, quand ils m’ont fait ce test il y a plus d’un an. Mais jusqu’à maintenant, çà n’a pas l’air d’être un cancer. Oui, bon, c’est bien – c’est une des principales causes de mort. Alors, ils me donnent une pilule, c’est tout.

Amy Goodman : Et le diabète ?

Leonard Peltier : Çà, j’en ai…  et tous les autres trucs aussi – diabète, haute tension, une petite crise cardiaque, un petit AVC, une fois. En fait, je m’écroule.

Amy Goodman : Avez-vous encore un espoir d’être libéré un jour ?

Leonard Peltier : En fait, d’après la loi, ils ont 30 ans pour vous libérer obligatoirement. Au bout de 30 ans, j’aurais dû être libéré. Bien sûr, c’est passé. En février, j’aurai fait 37 ans. Mais il faut savoir aussi que quand j’ai été condamné, perpétuité voulait dire sept ans. Je n’ai pas été condamné à la perpétuité sans possibilité de remise de peine ; juste perpétuité. Donc, en fait, j’ai fait cinq, six fois perpétuité maintenant. Et, voyez vous, c’est vraiment… c’est encore une fois en violation de leurs propres lois, juste sur ce point. Alors, je ne sais pas. Je lutte. Je lutte pour çà. Je vais essayer de sortir.

Amy Goodman : Quel est votre….

Leonard Peltier : Je n’en sais rien, je ne peux rien anticiper. Actuellement… actuellement çà ne se présente pas bien. C’est tout ce que je peux dire.

Amy Goodman : Comment réagissez-vous aux campagnes du FBI contre votre libération ?

Leonard Peltier : Oh, ils ne font que… ils ne disent que des conneries. En fait, c’est contre eux qu’il devrait y avoir des enquêtes pour tous les meurtres qu’ils ont commis à Pine Ridge. Ils ont soutenu toutes ces tueries. Ils les ont financées. Ils ont donné des renseignements et des balles perforantes et des armes sophistiquées. Tout cela a été fait… tout cela a été déclaré par Duane Brewer, un des chefs des escadrons GOON sur la réserve. Donc, je répète, c’est eux qui devraient être l’objet d’enquêtes, et, d’ailleurs – je peux le dire maintenant – certains Indiens et un sénateur… des sénateurs du Dakota du Sud demandent maintenant une enquête sur le sujet. Ils vont mettre çà au point. Et le fils de Tim Johnson, qui est avocat… au bureau du procureur général du Dakota du Sud… Tim Johnson est membre du Congrès là-bas. Son fils va diriger l’enquête.

Amy Goodman : Et quel est le but de tout cela ?

Leonard Peltier : Eh bien, de mettre les assassins en prison. Je veux dire, c’est comme çà que je le vois. Je veux dire…

Amy Goodman : Pour les gens qui ne connaissent pas votre affaire, plus particulièrement les jeunes, comment voudriez-vous que ce soit présenté ? Comment voudriez-vous, Leonard Peltier, qu’ils vous connaissent ?

Leonard Peltier : Oh, juste comme quelqu’un qui a lutté pour les droits de son peuple et qui a essayé d’empêcher la loi dite « Termination Act » et tous les autres crimes commis contre mon peuple. C’est la seule raison pour laquelle je suis ici. Ils ne m’ont pas eu… ils n’ont rien prouvé contre moi. Ils n’ont pas prouvé que j’aie fait quoique ce soit, certainement pas tué quelqu’un.

Amy Goodman : Que feriez-vous si vous étiez libre ?

Leonard Peltier : Oh, j’irais probablement chez moi, en résidence surveillée. Je veux dire, c’est la seule chose que je puisse espérer, vu que je ne pense pas qu’Obama va accorder… il va faire ce qu’a fait Bill Clinton, et il n’accordera pas de pardon avant sa dernière année. Il ne fera pas… çà n’arrivera pas. Je ne le crois pas. Alors j’essaie… nous essayons… George Bush a signé la Loi de la Deuxième Chance, ce qui veut dire assignation à résidence, nous essayons de l’obtenir, pour que je puisse aller là-bas, pour au moins pouvoir peut-être… si je suis assigné à résidence, je pourrai au moins avoir des soins médicaux, parce que, voyez-vous, il ne me donnent pas… ils ne me les donnent pas. Simplement… ils ne me les donneront pas. C’est tout le problème. Et je pouvais, j’irais chez moi, dans le Dakota. Il ne me reste que dix secondes. Le signale me donne juste… juste une minute, je crois. Mais sinon…

Amy Goodman : Qu’est-ce qui vous donne…. Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir, Leonard ?

Leonard Peltier : Des gens comme vous et tous les autres qui me soutiennent et mon peuple. C’est le seul espoir que j’aie.

Amy Goodman : Et quel est le sens de la venue de Harry Belafonte, Pete Seeger et un millier d’autres gens qui sont venus hier soir en votre honneur ?
Leonard Peltier : Je dois vous dire ceci. Je dois le dire très brièvement. Il ne me reste que 10 secondes. Merci, merci, à tous merci beaucoup. Je suis désolé, je ne peux pas… mon temps est écoulé, il faut que je raccroche.

LE PUBLIC: On t’aime Leonard. On t’aime Leonard. Courage.

Amy Goodman : Vous avez entendu Leonard Peltier. Je lui parlais d’une conférence de presse samedi par téléphone. Il était – il est toujours – emprisonné au Pénitencier de Coleman, Floride. Il est en prison depuis 37 ans et demande la clémence du Président Obama. Vendredi un grand concert a eu lieu à New York pour demander sa libération. Peltier est un des prisonniers les plus célèbres et détenus depuis le plus long temps d’Amérique. Allez sur notre site democracynow.org pour le voir réciter ses propres poèmes [reading his own poetry] et voir Peter Coyote relater l’affaire [en anglais]

 

DES FEMMES NAVAJO SOLIDAIRES DE LA PALESTINE S’OPPOSENT AUX PRATIQUES GENOCIDAIRES D’ISRAEL ET DISENT QUE LES NAVAJOS N’ONT PAS BESOIN DES PRODUITS CHIMIQUES ISRAELIENS POUR PRODUIRE LEUR NOURRITURE

Par Brenda Norrell
Censored News
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Traduction Christine Prat

Mercredi 12 décembre 2012

Des femmes Navajo solidaires de la Palestine s’opposent à la visite du Président Navajo Ben Shelly en Israël cette semaine et dénoncent la politique génocidaire permanente d’Israël et les violations des droits de l’homme de longue date de Ben Shelly chez lui.

Les femmes Navajo disent que Shelly et Israël font partie de la machine de guerre. Etant donné que les Navajos pratiquent une agriculture durable, ils disent que Shelly n’a pas besoin d’aller en Israël pour apprendre à utiliser des produits chimiques pour produire de la nourriture.

Louise Benally, Diné [Navajo] qui résiste à la déportation forcée à Big Mountain, Arizona, dit « Ben devrait rester en Israël pour apprendre l’agriculture, ils ne sont que des pantins pour les machines de guerre. »

« Apprend-il a produire de la nourriture ou des armes de destruction massive ? » L. Benally et d’autres Diné de Black Mesa disent que le gouvernement de la Nation Navajo n’est qu’un gouvernement fantoche aux mains de celui des Etats-Unis et qu’il les a abandonnés pour les dollars des mines de charbon et des centrales électriques.

Janene Yazzie, une Navajo qui travaille dans l’agriculture durable, dit que Shelly n’a pas besoin d’aller en Israël pour apprendre comment utiliser des produits chimiques pour produire de la nourriture.

« Entendre que notre président croit que le gouvernement d’apartheid d’Israël a plus a offrir que les Diné de son propre pays qui combattent sa politique est douloureux et révèle une incroyable ignorance. »

J. Yazzie souligne que la visite de Shelly en Israël cette semaine n’est que la manifestation la plus récente d’une longue liste de violations des droits de l’homme, parmi lesquelles des manigances pour vendre les droits sur l’eau des Navajos et l’envoi d’équipes d’intervention spéciales pour intimider les Navajos dans des forums publiques. Janene Yazzie dit : « Çà ne devrait ni nous choquer ni nous surprendre que le Président de notre Nation Navajo Ben Shelly entreprenne un voyage inattendu en Israël, un gouvernement qui s’est voué à exercer des pratiques génocidaires contre sa population Palestinienne Autochtone. »

« Dans des communautés à travers notre nation il y a une lutte pour ramener la production de nourriture la niveau local en retournant aux méthodes d’agriculture et d’irrigation traditionnelles qui conviennent à notre climat, notre sol, notre cuisine autochtone et aux valeurs de notre culture » dit J. Yazzie.

« Au lieu d’aller voir ces projets ou de les étudier, le Président Shelly va en Israël étudier la ‘fertirrigation’ [irrigation avec de l’eau contenant des engrais], une méthode dépendant de l’utilisation d’engrais chimiques. » [Voir la suite de la déclaration de J. Yazzie – en anglais – sur : http://bsnorrell.blogspot.com/2012/12/navajo-janene-yazzie-solidarity-with.html ]

Angela Davis, Navajo, rappelle que la Nation Navajo utilise des graines génétiquement modifiées depuis des années dans son exploitation agricole commerciale, Navajo Agricultural Products Industry – NAPI [Industrie de Produits Agricoles Navajo], qui a fait la promotion de Monsanto sur son site web. A. Davis ajoute « Si Ben Shelly se préoccupe tellement d’agriculture il devrait arrêter d’acheter des graines génétiquement modifiées à Monsanto. Il dit aussi reconnaître des problèmes communs dans la contamination aux radiations de l’eau israélienne, alors qu’il ignore délibérément les gens de son peuple qui sont malades et qui meurent suite à l’irradiation de leur eau par l’exploitation des mines d’uranium qu’il soutient !
« Il voit aussi des similarités avec les luttes des Israéliens dans leur pays et partage les préoccupations de leurs dirigeants. Il est comme Benjamin Netanyahu, un dictateur coupable du génocide de gens opprimés dans leurs propres territoires occupés. Nous avons plus de choses en commun avec les Palestiniens qu’avec le régime Sioniste d’Israël. Ben Shelly est un menteur et je ne crois pas que ses intentions de visite soient dans l’intérêt du peuple. »

 

Publié par brendanorrell@gmail.com

 

COMMUNIQUE DE PRESSE: DES DEFENSEURS DES PICS RISQUENT DES POURSUITES FEDERALES, SUITE A UNE ‘ATTAQUE A CARACTERE POLITIQUE’

Par Indigenous Action
12 décembre 2012

Le Service des Forêts tente d’interdire l’accès aux Pics aux activistes pour empêcher de nouvelles protestations

 

POUR DIFFUSION IMMEDIATE

Contact :
Klee Benally
indigenousaction@gmail.com

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Des défenseurs des Pics risquent d’être mis en examen suite à une ‘attaque à caractère polique’

Le Service des Forêts tente de le interdire l’accès aux Pics San Francisco pour prévenir de nouvelles protestations

12 décembre 2012
Traduction Christine Prat

 

FLAGSTAFF, Arizona – Le 11 décembre 2012 trois activistes défendant les Peaks se sont rendus pacifiquement au commissariat fédéral en réponse à des allégations d’inculpations fédérales et de mandats d’arrêt « sous scellés » suite à une action de protestation dans un bâtiment du Service des Forêts le 12 septembre 2012.

« La raison pour laquelle ces documents étaient sous scellés est évidente, le Service des Forêts voulaient nous arrêter et faire un exemple afin de décourager de nouvelles protestations pour protéger les Pics Sacrés San Francisco. » dit Klee Benally, un activiste Diné (Navajo). Benally a lutté pour la liberté religieuse des Autochtones et la protection des Pics Sacrés depuis plus de 14 ans, « Cette attaque a des mobiles politiques, elle a clairement été planifiée à ce moment précis pour faire passer un message à tous ceux qui se soucient des Pics de s’abstenir de protester contre la fabrication de neige à partir d’eau d’égout recyclée ».

Klee a déclaré a une foule de supporters devant le commissariat : « Le Service des Forêts a menti dans la Déclaration d’Impact Environnemental, ils ont menti au tribunal, ils mentent à propos de ces accusations et ils mentent sur leur politique vis-à-vis des sites sacrés. Nous sommes arrêtés aujourd’hui parce que nous n’avons pas peur de faire face et de dire la vérité ! »

Les trois activistes défenseurs des Pics ont été menottés, la taille, les mains et les pieds liés et retenus dans une cage pendant près de 5 heures avant d’être présentés à un juge. Pendant leur détention, des agents du Service des Forêts US en civil ont tenté de les interroger individuellement, hors de la présence de leurs avocats.

Le capitaine John Nelson, responsable du maintien de l’ordre du Service des Forêts, était le seul représentant du Service au tribunal. Nelson a tout un passé d’intimidation et de harcèlement des défenseurs des Pics et des hommes-médecines traditionnels qui prient sur les Pics.

« Pour moi c’est clair, » dit Klee Benally, « que le Service des Forêts cherche à éliminer toute possibilité d’exprimer la vérité sur la liberté religieuse et la protection des Pics Sacrés San Francisco. »

Le procureur a demandé à de nombreuses reprises que le juge « interdise » aux activistes de se rendre sur les San Francisco Peaks et dans tout bâtiment du Service des Forêts de Coconino comme condition de leur remise en liberté. Pendant la comparution, le procureur fédéral répétait continuellement qu’il s’inquiétait de la possibilité de nouvelles manifestations.

L’avocat Matthew Brown a fait valoir que la pratique religieuse de Benally était directement liée aux Pics San Francisco et que lui en interdire l’accès serait similaire à lui interdire d’aller à l’église. Le juge a accepté de ne pas interdire l’accès aux Pics à Benally mais l’a prévenu qu’à la moindre infraction il serait emprisonné jusqu’au procès. Même une arrestation par erreur sur les terres gérées par le Service des Forêts constituerait une raison de l’emprisonner jusqu’au procès.

Les trois défenseurs des Pics ont été relâchés juste après 2h30 de l’après-midi. Ils ont rejoint le groupe de supporters et ont brandi une banderole proclamant « Protégez les Sites Sacrés, Défendez les Droits de l’Homme. »

Une audience sur le statut de l’instance aura lieu le 27 décembre 2012 à 10h du matin au Tribunal Fédéral de Flagstaff. La date du procès en session plénière y sera probablement fixée.

Les quatre manifestants risquent d’être inculpés d’infractions multiples (Section 261.3a) pour avoir dérangé un Officier des Forêts. Les statuts disent : « Menacer, résister, intimider ou déranger tout officier des forêts dans l’exercice de ses fonctions officielles de protection, d’amélioration ou d’administration de Système National des Forêts ou à cause d’elles, est interdit. »

« Non seulement ces accusations fédérales sont absurdes, mais elles constituent une attaque contre la liberté d’expression » dit Klee Benally, « Le fait que le Service des Forêts des Etats-Unis émette ces accusations le jour même où ils publient leur rapport sur la protection des sites sacrés démontre qu’ils n’agissent pas de bonne foi. »

« Le rapport final sur les Sites Sacrés se réfère à de nombreuses reprise au manque de sensibilité du Service de la Forêt Nationale de Coconino et du Ministre Vilsack dans leur façon de traiter puis d’approuver l’affaire de l’utilisation d’eau d’égout traitée pour faire de la neige à la station Arizona Snowbowl » dit Rudy Preston, un citoyen de Flagstaff. Il ajoute « c’est de loin l’action la plus préjudiciable à leur capacité d’être seulement pris au sérieux lorsqu’ils s’adressent au public pour créer leur rapport. Il me semble que le choix du moment pour ces arrestations avait deux buts : le premier était d’empêcher les activistes d’accéder à Snowbowl au moment où la station commence à faire de la neige d’excréments, et le deuxième était de faire un pied de nez au rapport sur les Sites Sacrés et d’affirmer ‘ voilà comment nous procédons ici dans le Coconino et il nous importe peu que vous vouliez entreprendre de bonnes relations avec les cultures Autochtones.’ Même le Rapport de Décision de Snowbowl dit ‘ce projet aura probablement des effets négatifs hors de proportion sur les Amérindiens concernés’ et ajoute que l’alternative de n’entreprendre aucune action ‘est l’alternative préférable sur le plan de l’environnement parce qu’elle n’aurait approuvé aucun des impacts physiques, culturels et biologiques anticipés dans la mise en œuvre de l’Alternative 3 (fabrication de neige et expansion, p. 33).’ »

Les défenseurs des Pics ont déclaré qu’ils n’étaient pas ébranlés par cette attaque contre leur liberté de s’exprimer et qu’ils continueront dans leurs efforts pour protéger les Pics Sacrés San Francisco. « Les lois naturelles et les peuples autochtones étaient déjà là, et dans une bonne relation, avant l’arrivée de la société coloniale qui fait des lois et trace des frontières. » dit la résistante de Big Mountain Louise Benally, qui était venue devant le tribunal pour proposer son soutien. « Cependant, nous, les Peuples Autochtones, aurons toujours des liens avec ces territoires et nous continuerons de vivre de cette manière avec la nature et poursuivrons notre chemin. Ces lois faites par des humains, par le gouvernement des Etats-Unis disparaîtront bientôt. »

 

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