UNE MANIFESTATION PERTURBE L’OUVERTURE DE SNOWBOWL, QUI S’EST FAITE AVEC 100% D’EAUX USEES RECYCLEES
Par Indigenous Action Media
21 novembre 2017
Traduction Christine Prat
Flagstaff, Arizona – La station de ski Arizona Snowbowl, qui perpétue des années de profanation et d’attaques contre le mode de vie des Autochtones, de destruction de l’environnement et de menaces pour la santé publique, a ouvert avec de la neige faite à 100% avec des millions de litres d’eaux usées recyclées. Après avoir dû repousser deux fois le jour d’ouverture, par manque de neige naturelle, la station a ouvert un remonte-pente et une piste, pour quelques rares visiteurs. Plus d’une douzaine de protecteurs des sites sacrés ont affronté les employés de Snowbowl et les visiteurs, lors d’une action de “quarantaine”, avec des costumes de protection, des banderoles, des rubans d’avertissement, en scandant “Pas de Profanation pour votre Récréation”.
“C’est clairement un exemple de perpétuation du colonialisme. Ce qui se passe, c’est que Dook’o’oosłííd, une montagne sacrée pour de nombreux Peuples Autochtones de cette région, est profanée par la firme Snowbowl” dit Maile Hampton. “Ces capitalistes continuent à venir abattre des arbres et poursuivre la construction de cette station de ski. Non, seulement ils construisent ça, mais ils la remplissent à 100% d’eaux usées recyclées. Accepteriez-vous que quelqu’un déverse de l’eau d’égout sur la pelouse de votre église? Cette montagne est une église pour les Autochtones. Cette montagne est sacrée. Ça ne peut pas continuer comme ça. Cette compagnie profane cette montagne sacrée pour le seul profit et le divertissement. Nous continuerons à résister et faire tout ce que nous pouvons pour attirer l’attention sur ce problème et expulser Snowbowl complètement. BOYCOTTEZ SNOWBOWL!”
“Le manque de respect pour le territoire et tous ceux qui l’habitent est dégoûtant. J’ai parlé à des employés et des clients de Snowbowl, qui ont fait voir qu’ils ne s’intéressaient qu’à leur divertissement”, dit Mary Begay. “Ils se sont moqués de nous et étaient ouvertement sexistes et racistes. Certains clients ont essayé de manger le produit d’égouts, qui contient des produits pharmaceutiques et des hormones, pour prouver quelque chose, mais ils l’ont immédiatement recraché dans notre direction. Nous étions là dans un esprit de prière, pour arrêter la destruction et la profanation de notre eau, de notre écosystème et de notre humanité.”
“Les clients de Snowbowl n’ont pas de hautes valeurs morales et n’ont aucun respect pour ceux qui veulent protester pacifiquement” dit Scott Begay. “Si les clients de Snowbowl font preuve d’un tel manque de respect le jour de l’ouverture, j’ai du mal à imaginer ce que ce doit être le reste de l’année. Snowbowl permet et cautionne cet étalage vulgaire de colonialisme, et il faut y faire quelque chose.”
Au départ, l’action avait pour but de bloquer une section de la piste de ski, mais a dû être déplacée, vu que les agents des forces de l’ordre menaçaient d’arrestations. Six véhicules des forces de l’ordre ont suivi les résistants pendant qu’ils se rendaient plus haut, à travers la zone de construction où Snowbowl continue sa violence contre la montagne.
“Cette montagne est notre église, l’ouverture de Snowbowl aujourd’hui et les menaces d’arrestation pour ‘effraction’ rappellent encore qu’en tant qu’Autochtones, nous n’avons pas de liberté religieuse sur nos propres terres” dit Klee Benally, un bénévole de Protect the Peaks. “Pensez-y, avec vos familles, en vous préparant à célébrer le soi-disant ‘Thanks Giving’: le Service des Forêts des Etats-Unis, Snowbowl et la ville de Flagstaff perpétuent le génocide culturel des Peuples Autochtones pour quelques dollars.”
“Nous étions là pour essayer d’arrêter la profanation de notre montagne sacrée, où nos prières et nos cérémonies ont lieu” dit Dustin Wero, “étant Diné, c’est instinctif, pour nous, de défendre ce qui est sacré.”
Snowbowl est la seule station de ski au monde à faire de la neige avec de l’eau d’égout recyclée.
“Bien que sachant que des eaux usées recyclées étaient utilisées pour faire de la neige à Snowbowl, j’ai été choquée en voyant la neige et cette couleur jaunâtre, j’ai cru avoir un problème d’yeux, ou qu’un chien avait pissé dans la neige” dit Crystal Zevon, “Mais en regardant plus loin, c’était certain, cette neige est jaune au soleil. J’ai grandi en faisant du ski dans le Colorado, mais je n’ai jamais rien vu de semblable.”
Snowbowl est controversée depuis longtemps, à cause de sa présence sur les Pics San Francisco, qui sont sacrés pour plus de 13 Nations Autochtones. La station de ski opère avec un permis spécial d’utilisation, sur des terres publiques gérées par le Service des Forêts des Etats-Unis. Depuis des décennies, elle a connu de nombreuses poursuites en justice, qui constituent un précédent pour la liberté religieuse des Autochtones.
“Les luttes pour protéger nos sites sacrés et notre précieuse eau ne seront pas terminées tant que nos cultures ne le seront pas. Nous ne laisserons pas cela se produire” dit Klee Benally.
MANIFESTATIONS LORS DE L’OUVERTURE DE LA STATION DE SKI ARIZONA SNOWBOWL, AVEC DE LA NEIGE FAITE A 100% D’EAUX USEES RECYCLEES
Par Indigenous Action Media
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30 novembre 2014
Also published on Censored News
Traduction Christine Prat
FLAGSTAFF, Arizona – Vendredi 28 novembre 2014, plus de 50 personnes se sont rassemblées et ont défilé, tandis que la station de ski Arizona Snowbowl ouvrait la saison avec de la neige faite à 100% d’eaux usées recyclées, sur les San Francisco Peaks, montagne sacrée pour les Autochtones. Faute de chute de neige naturelle, Snowbowl n’a ouvert que 3 pistes sur 40. Des gens sont venus de Prescott et de Kayenta, en Arizona, et même de Shiprock, au Nouveau Mexique, pour soutenir les habitants de Flagstaff exprimant leurs inquiétudes sur l’ouverture de Snowbowl, que le propriétaire multimillionnaire voulait promouvoir comme « Vendredi Blanc » [ce vendredi était, aux USA, le ‘Vendredi Noir, jour où, traditionnellement, les consommateurs Américains achètent comme des malades, pour Thanksgiving – NdT].
« Çà m’attriste profondément que le simple respect n’ait pas pu empêcher d’arroser les Pics d’eau usée » dit Rudy Preston, un habitant de Flagstaff, « et pour ajouter le nuisible à l’insulte, je les ai vu répandre de la neige d’eaux usées sur toutes les tables de piquenique de la partie restauration du chalet, neige qui a fondu une semaine plus tard, laissant une étrange poudre grise qui couvrait tout. Le jour de l’ouverture, j’ai vu au moins 50 personnes prendre leur déjeuner dans ce produit. Ils ne respectent même pas leurs propres clients. » « Je suis dégouté par les articles récents de la presse locale sur Arizona Snowbowl, qui ne sont rien d’autre que de la publicité pour la station de ski et vont jusqu’à falsifier leurs reportages avec des photos et vidéos du domaine skiable avec beaucoup plus de neige dessus. S’ils sont prêts à mentir à ce point pour une station de ski noyée dans les eaux usées, enfoncée dans le caca, est-ce que je peux jamais croire un mot de ce qu’ils disent? » dit Rudy.
Dans des communiqués de presses et des interviews, Snowbowl trompe aussi le public et met les gens, particulièrement les enfants, en danger, en omettant intentionnellement de dire qu’ils utilisent 100% d’eaux usées pour faire de la neige.
« Çà va au-delà du racisme environnemental, c’est un acte perpétuel de génocide culturel », dit Klee Benally, un bénévole de Protect the Peaks. « Le Service des Forêts des Etats-Unis, Snowbowl, et la Ville de Flagstaff ont clairement montré que quelques petites pistes de ski couverte de 30 cm d’eau d’égouts et un profit économique marginal sont plus importants que les cultures de 13 Nations Autochtones, la santé publique, et l’intégrité écologique des Pics sacrés San Francisco. »
Louise Benally, une résistante Diné [Navajo] de Big Mountain, dans la Nation Souveraine Diné, a parlé des attaques de style paramilitaires et du vol de bétail commis par le Bureau des Affaires Indiennes et des rangers tribaux contre les habitants de Black Mesa. Louise a offert un chant de prière avant que le groupe ne défile dans le centre de Flagstaff. Les jeunes Diné Toby et Jody Manuelito se sont joints à Supai Waters, de la Nation Havasupai, pour conduire la marche qui s’est arrêtée pour une ronde traditionnelle à Heritage Square. La manifestation s’est aussi arrêtée devant des commerces connus pour soutenir Snowbowl. Les manifestants ont scandé « Boycottez Snowbowl », « Vous dites récréation, nous disons profanation ! » et « Quand Notre Mère la Terre est attaquée, que faisons-nous ? Nous combattons ! »
Renae Yellow Horse et Sarana Riggs de Sauvez la Confluence ont parlé des tentatives de profanation de la Confluence du Grand Canyon par un projet de développement appelé l’ « Escalade ».
« Nous sommes tous des défenseurs des terres, au-dessus et en dessous, tout autour de nous » dit Renae Yellow Horse, porte-parole des Familles et Soutiens de Sauvez la Confluence, « les montagnes, les rivières, les espaces et sites sacrés. Notre montagne sacrée, Dooko’osliid et nos sites sacrés, la Confluence du Petit Colorado et du Colorado – tous sont menacés par le développement, que ce soit Snowbowl ou l’Escalade du Grand Canyon. C’est mauvais et nous devons tous résister et nous exprimer. Défendez le Sacré ! » dit Renae.
« Nous représentons les Etudiants d’Arizona Contre Snowbowl (ASAS – Arizona Students Against Snowbowl), une coalition qui se développe à l’échelle de l’état, d’étudiants qui appellent sur les campus au boycott de Snowbowl dans leurs universités. » dit Iliana Correa-Hernandez, étudiante à Prescott, « nous sommes venus pour protester contre l’utilisation par Snowbowl de millions de litres d’eau d’égouts pour faire de la neige artificielle sur les San Francisco Peaks. C’est une profanation d’une terre sacrée et un acte de génocide culturel. Nous soutenons les 13 Nations Autochtones qui protègent le sacré et défendent la vie. »
« J’ai été surpris d’apprendre que des gens à Snowbowl ne savaient pas que de l’eau usée recyclée était utilisée pour faire la neige » dit Robyn Jackson, porte-parole d’une communauté Diné et activiste de Wheatfields, Arizona, dans la Réserve Navajo. « Alors que deux jeunes femmes Diné portaient une banderole ‘Boycottez Snowbowl’, des gens ont fait savoir qu’ils soutenaient Snowbowl, mais d’autres sont venus dire qu’ils appréciaient et soutenaient notre présence. Nous avons vu des enfants jouer dans la neige et un groupe de gens mangeant dessus. Il semble que les gens n’étaient pas totalement conscients des dangers pour la santé auxquels ils s’exposaient. »
« Et de la connexion que nous avons en tant que Diné avec notre montagne d’abalone [suivant la mythologie Navajo, les San Francisco Peaks ont été créés à partir de coque d’abalone – NdT], et de l’importance que çà a dans notre existence. La neige est malsaine pour tout l’écosystème de notre montagne sacrée. » dit T. Tracy, un Diné venu pour protester de Tséhootsooí. « J’ai vu des enfants jouer dans de la neige faite d’eau d’égouts recyclée. Leurs mains et leurs visages exposés au produit d’égouts. Il n’y avait pas beaucoup de monde, mais j’imagine qu’il y a beaucoup plus de gens ignorants de ce dans quoi ils se roulent, qui se rendent à la montagne sans aucune idée de ce à quoi ils s’exposent et à quoi l’écosystème de la montagne est exposé aussi » dit T. Tracy.
Des officiels de la ville admettent que l’eau recyclée peut contenir des bactéries résistantes aux antibiotiques et des produits pharmaceutiques, mais ils n’ont pas de date limite pour faire des tests et solutionner ces problèmes. Il est illégal d’ingérer de l’eau recyclée par les yeux, la bouche, les oreilles ou la peau à cause des coliformes fécaux et des produits chimiques qu’elle contient. Malgré cela, les institutions de l’état ferment les yeux sur ces faits s’agissant de Snowbowl – donc, la Ville et les services de l’état font courir des risques à des milliers de skieurs et de familles.
« Le génocide culturel des identités de Peuples Autochtones, les sites sacrés, et la liberté religieuse sont constamment attaqués » dit Amanda Blackhorse [ci-contre, avec Klee Benally], partie civile dans une plainte contre l’équipe raciste de Washington NFL [qui a adopté une figure Autochtone comme mascotte, contre l’avis des peuples concernés – NdT]. «Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que les grandes entreprises se renforcent mutuellement s’agissant d’appropriation culturelle, que se soit les mascottes Autochtones des sports professionnels ou la profanation de Dooko’osliid (San Francisco Peaks), temple pour les Autochtones. Les Autochtones sont constamment à la merci de l’Amérique privatisée, et nous regardons notre culture, notre religion, et nos identités utilisées pour le profit commercial ou détruites au profit des loisirs » dit Amanda.
Le Comité des Nations Unies pour l’Elimination de la Discrimination Raciale (CERD) a publié en 2011 une réaction aux plaintes déposées par des organisations Autochtones et la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo, stipulant que « le Comité demande des informations sur les mesures concrètes prises pour assurer que le caractère sacré de ce site pour les Autochtones soit respecté, entre autres la possibilité de suspendre le permis accordé à Arizona Snowbowl afin de consulter plus avant les peuples Autochtones et de prendre en compte leurs inquiétudes et leurs traditions religieuses. » Le CERD est chargé de vérifier la conformité avec la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale.
Les organisateurs de la manifestation ont exprimé leur solidarité avec tous ceux qui réclament justice pour Mike Brown et ceux qui luttent pour protéger des sites sacrés, de la Montagne du Sud, des Shell Mounds Ohlone, de Hickory Grounds, du Mont Taylor, de Medicine Lake, du Mont Graham, de la Yucca Mountain, du Mont Tenabo à Mauna Kea.
Snowbowl est une entreprise privée à but lucratif opérant avec un Permis d’Utilisation Spéciale sur des terres publiques du Service des Forêts. James Coleman, propriétaire de plusieurs stations de ski dans le Sud-ouest, a révélé récemment qu’il avait fait une offre pour acheter les pistes de ski. Coleman a proféré de nouvelles menaces d’expansion de la station. Snowbowl étant sur des terres publiques, le Service des Forêts des Etats-Unis devra approuver un nouveau Permis d’Utilisation Spéciale si la vente a lieu. Les Nations Autochtones ont la possibilité et le droit de demander à être consultées au cours de ce processus.
Voir la vidéo sous-titrée en français du documentaire de Mari Cleven ‘Eaux usées’ sur les dangers de l’eau recyclée de Flagstaff
Publié par Indigenous Action Media
9 août 2014
Traduction Christine Prat
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Contact :
Klee Benally
indigenousaction@gmail.com
www.protectthepeaks.org
Flagstaff engage des milliards de litres d’eaux usées recyclées pour faire de la neige sur la Montagne Sacrée
L’administrateur de la ville exclut le public de cette décision controversée
FLAGSTAFF, Arizona – Brad Hill, le directeur des Services Publics de la Ville de Flagstaff, a autorisé de son propre chef et sans consultations, un contrat de 20 ans controversé, visant à accroître la vente d’eaux usées recyclées pour faire de la neige sur les San Francisco Peaks, dans le nord de l’Arizona. Il a refusé d’entendre des commentaires publics avant de prendre sa décision.
« Cette extension en revient à consacrer 13,6 milliards de litres d’eaux usées recyclées à être répandus sur un écosystème montagneux sensible. C’est l’endroit où des Peuples Autochtones prient et où des enfants seront exposés à des polluants dangereux dans la neige faite de cette eau d’égouts » dit Klee Benally, un bénévole de Protect the Peaks, « C’est extrêmement provocant, contre la préservation de l’environnement et aussi irresponsable, considérant l’escalade de la crise de l’eau à laquelle nous sommes confrontés dans le sud-ouest. »
« En plus, ils nous méprisent » dit Mary Sojourner, bénévole de Protect the Peaks, « je trouve répréhensible que nous, le public qui sera affecté par cette décision, ne soyons pas autorisés à faire des commentaires ; et qu’il n’y ait pas eu de processus d’examen public. » La décision d’étendre le contrat a été prise en dépit des demandes de résidents et d’Autochtones. « Ce type d’accord est à courte vue et va à l’encontre d’un développement durable dans notre situation de sécheresse perpétuelle et fait preuve d’un total manque de considération pour les 13 Nations Autochtones pour qui les Pics sont sacrés » dit Dawn Dyer, une bénévole de Protect the Peaks.
Le 22 juillet 2014, alors que le contrat d’Arizona Snowbowl atteignait la deuxième année de sa durée de 5 ans, le manager de Snowbowl J.R. Murray a officiellement réclamé une extension de 20 ans. Le volume d’eaux usées fourni à Snowbowl et la période de fabrication de neige, de novembre à février, n’ont pas changé. La Ville est tenue de fournir de l’eau recyclée de classe A – quoique, étant donné qu’il y a des problèmes aux deux stations d’épuration, on est en droit de se demander si la Ville peut régulièrement fournir des eaux recyclées de ce niveau. En plus, l’eau recyclée de Flagstaff a une haute teneur en sélénium et autres polluants dangereux.
Les représentants officiels de la Ville admettent que l’eau recyclée peut contenir une bactérie résistante aux antibiotiques et des produits pharmaceutiques, mais ils n’ont pas de planning pour tester ou atténuer ces problèmes. Il est illégal d’ingérer de l’eau d’égout recyclée par les yeux, la bouche, les oreilles ou la peau, à cause des coliformes fécaux et des produits chimiques qu’elle contient. Et pourtant, les administrations ferment les yeux devant ces faits lorsqu’elles considèrent les affaires concernant Snowbowl – donc la Ville et les administrations de l’état font courir des risques à des milliers de skieurs et de familles.
FAITES QUELQUE CHOSE ! Envoyez des emails aux représentants officiels de Flagstaff et exprimez vos inquiétudes ! Les conseillers municipaux et autres officiels : kburke@flagstaffaz.gov, bhill@flagstaffaz.gov, soverton@flagstaffaz.gov, kbrewster@flagstaffaz.gov, cevans@flagstaffaz.gov, cbarotz@flagstaffaz.gov, jnabours@flagstaffaz.gov, joravits@flagstaffaz.gov
Plus de treize Nations Autochtones ont exprimé dans leur immense majorité leur opposition à l’utilisation d’eaux usées recyclées sur les San Francisco Peaks, citant les dégâts causés aux plantes médicinales, aux animaux, à leur culture et au caractère sacré du site. Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona sont de connivence pour imposer la fabrication de neige et ignorer toute opinion contre cette activité.
Actuellement, les contribuables de Flagstaff subventionnent l’utilisation d’eaux usées par Snowbowl pour fabriquer de la neige sale. Arizona Snowbowl obtient l’eau recyclée pour une fraction de ce que çà coûterait aux résidents, ce qui signifie que des millions de dollars des contribuables de Flagstaff subventionnent cette affaire contraire au développement durable, une entreprise qui n’est même pas située à l’intérieur des limites de la ville.
Une ordonnance du conseil municipal, adoptée en 2002 et réaffirmée par le conseil en 2013, stipule que tous les accords avec des clients existants pour les eaux usées recyclées doivent être examinés, approuvés, mis en pratique et imposés par le Directeur des Services Publics. Le manager de Snowbowl, J.R. Murray, a fait pression sur les représentants officiels de la ville pour obtenir que l’extension du contrat soit approuvée.
Arizona Snowbowl opère son affaire privée sur les Pics avec un permis du Service des Forêts des Etats-Unis. Le Service des Forêts a approuvé l’expansion du domaine skiable et la fabrication de neige à partir d’eaux usées en 2005. La Déclaration d’Impact Environnemental de la Forêt de Coconino [Coconino Forest Service Environmental Impact Statement (pages 3-121)] disait : « Il n’est pas réaliste de penser que Snowbowl pourrait avoir un rôle significatif pour attirer les activités touristiques ou pour l’économie. »
La Tribu Hopi poursuit actuellement en justice la Ville de Flagstaff, pour obtenir l’arrêt de la vente d’eaux usées pour fabriquer de la neige. La plainte stipule que le contrat n’est pas dans l’intérêt du public. En dépit de l’affaire en cours, la Ville de Flagstaff sape leurs préoccupations et le processus judiciaire, qui, s’il avait été pris en considération, aurait dû laisser le contrat de la Ville en suspens jusqu’à ce que l’affaire en justice soit terminée.
Après des années de batailles juridiques, de manifestations, de conférences et plus de 50 arrestations lors d’actions pour protéger les Pics, Snowbowl a commencé à faire de la neige en 2012. Cette décision récente prolonge le contrat jusqu’en 2034.
Par Indigenous Action Media
24 décembre 2012
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Traduction Christine Prat
Contact : Rudy Preston
Email : info@truesnow.org
Téléphone: (00 1) 480-382-5288
Site: www.TrueSnow.org
ARIZONA SNOWBOWL COMMENCE A FAIRE DE LA NEIGE ARTIFICIELLE A PARTIR D’EAU D’EGOUT… ET C’EST JAUNE
FLAGSTAFF, Arizona (San Francisco Peaks) – Après une décennie de batailles juridiques et d’opposition de la part de groupes écologistes, de citoyens se sentant concernés et de Nations Autochtones, la station de ski Arizona Snowbowl a commencé à faire de la neige artificielle à partir d’eau recyclée des égouts de Flagstaff.
Surprise… Elle est jaune !
« Mes parents m’ont toujours dit de ne pas manger de neige jaune, c’est absolument dégoutant » dit Katie Nelson, qui vit depuis longtemps dans le Nord de l’Arizona. « Les parents diront-ils à leurs enfants qu’ils peuvent jouer dedans ? Avant, je faisais du ski et du snowboard, mais je boycott Snowbowl parce que de toute évidence ils ne se préoccupent pas de ma santé ou de l’environnement », ajoute t’elle.
Snowbowl va être la seule station de ski au monde à faire de la neige avec 100% d’eau d’égout. Ceci pose de graves problèmes à la communauté et aux groupes écologistes, vu les risques potentiels pour la santé et pour le fragile écosystème de la montagne.
« Snowbowl ignore de toute évidence la santé publique en ne respectant même pas l’obligation de mettre des pancartes indiquant que la neige artificielle est faite d’eau d’égout et ne doit pas être consommée. J’ai vérifié tout le secteur où les enfants font du ski et prennent des leçons de ski et je n’ai pas trouvé une seule pancarte d’avertissement » dit Rudy Preston, ancien membre du Réseau Activiste de Flagstaff. « Il n’y en avait pas non plus sur les remonte-pente pour les enfants » ajouta t-il.
Bien que le manager de Snowbowl JR Murray ait déclaré que l’eau d’égouts recyclée serait « plus propre que la neige tombant du ciel », la couleur jaune de leur neige indique clairement que quelque chose ne va pas.
La loi de l’état dit qu’il est illégal pour quiconque de consommer de la neige faite d’eau d’égout. Les manières d’ingérer comprennent les yeux, les oreilles, le nez, la bouche et la peau. De plus, toute « réutilisation directe » ne doit pas avoir le « potentiel d’ingestion ». Bien que la fabrication de neige soit considérée comme légale, la « réutilisation directe » d’eau d’égout recyclée comprend en fait « skier » dessus, et l’ADEQ [l’administration de la qualité de l’environnement d’Arizona] ignore ses propres lois en autorisant Snowbowl à fabriquer cette neige (Arizona Administrative Code : R-18-9-704).
« A part les risques évidents pour la santé, on aurait pu penser que le respect pour nos frères et sœurs Autochtones auraient dû suffire pour empêcher ce projet il y a des années, l’utilisation d’eau d’égout pour faire de la neige étant un affront absolu pour les Nations Autochtones qui vénèrent les Pics comme sacrés et pour ma part j’ai choisi de respecter leurs souhaits et je ne skierai plus à Arizona Snowbowl » dit Rudy Preston.
De nombreuses manifestations et prières collectives ont eu lieu depuis l’ouverture de la station Snowbowl jeudi dernier.
Le 14 novembre 2012, la Tribu Hopi a déposé une nouvelle plainte et une demande d’injonction provisoire en raison de la menace que constitue l’eau recyclée pour une plante menacée qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde que sur les deux plus hauts Pics. La Tribu Hopi demande qu’une injonction bloque les activités de fabrication de neige jusqu’à ce que des consultations avec les services ministériels responsables des Poissons et de la Vie Sauvage et de l’Agriculture aient abouti. La Cour n’a pas encore répondu.
Les eaux usées, qui sont recyclées suivant les plus haut standards de la municipalité de Flagstaff, contiennent selon des preuves scientifiques, des perturbateurs endocriniens (voir article : http://azdailysun.com/article_a53bda53-1369-5d4b-bf1f-cbce10164267.html ) et même des bactéries résistant aux antibiotiques (Voir article : http://www.rwlwater.com/antibiotic-resistant-bacteria-genes-found-in-flagstaff-water/ ). Etant donné que l’Agence de Protection de l’Environnement n’a pas de règles spécifiques concernant ces produits dans l’eau d’égout traitée, le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff, le Service de la Qualité Environnementale d’Arizona (ADEQ), et Snowbowl continuent de dire que cette eau est « assez propre pour être bue » bien qu’il serait illégal de le faire.
Les règles de l’ADEQ autorisent l’eau recyclée A+ à contenir des matières fécales trois jour sur sept de l’échantillonnage (R 18-11-303 2a). En plus, d’après le biologiste de l’Université du Nord de l’Arizona Dr. Paul Torrence, l’eau recyclée peut aussi contenir des antibiotiques comme le triclosan et le triclocarban, qui se divisent en dioxines cancérigènes bio-accumulatives sous l’effet de la lumière du soleil.
Depuis près de dix ans, tous les problèmes environnementaux présentés devant les tribunaux par le Sierra Club, le Centre pour la Diversité Biologique, et le Réseau Activiste de Flagstaff ont été enterrés sous des subtilités juridiques et aucun tribunal n’a pris de décision sur les problèmes de réutilisation et d’ingestion. A propos d’une autre plainte déposée par les Hopi contre la légalité du contrat signé par la Ville de Flagstaff et Snowbowl, le Juge Joe Lodge a décrété que la Tribu avait attendu trop longtemps pour que le tribunal puisse se décider sur des violations claires des lois sur l’environnement de l’ADEQ.
All photos by Christine Prat
La station de ski Arizona Snowbowl a l’intention de commencer à déverser de la neige artificielle faite à partir d’eau d’égout recyclée dès novembre prochain.
Les photos et la carte ci-dessous indiquent l’avancée des travaux au 20 septembre dernier. Depuis, ils ont sans aucun doute continué.
Bien que les propriétaires de Snowbowl et leurs supporters aient toujours prétendu n’occuper qu’un pourcentage infime des Pics San Francisco, on peut voir sur la carte et la photo d’ensemble qu’ils bloquent en fait la quasi totalité de cette face du Pic Agassiz, le deuxième plus haut sommet. (On peut supposer que des plantes poussant à cette altitude et avec cette exposition, ne se trouvent pas plus bas ou sur l’autre face, par exemple).
Pour autant que j’ai pu voir, il n’est pas possible d’accéder au Pic Agassiz par ce côté – la route a toujours été interdite aux véhicules à partir du châlet Agassiz lorsque la station de ski était fermée, et depuis qu’ils ont commencé les travaux, et que des gens sont allés y protester, elle est également interdite aux piétons. L’accès est apparemment réservée aux skieurs.
Il faut rappeler qu’Arizona Snowbowl n’est pas propriétaire du terrain, elle a un permis d’utilisation spécial délivré par le Service des Forêts, en tant qu’il est aussi responsable des activités de loisirs dans les parcs nationaux qu’il contrôle.
Les Autochtones (“les Indiens”) n’osent plus s’y rendre, ils sont victimes d’intimidation. Pour eux, cet endroit est sacré et les Hommes et Femmes Médecine y cueillaient des plantes médicinales et y tenaient des cérémonies. Pour ceux qui rejettent et méprisent toute croyance religieuse, il faut rappeler que la liberté religieuse est un principe de base garanti par la constitution américaine, et qu’il s’agit donc là de racisme, de discrimination et de violation des Droits de l’Homme.
Arizona Snowbowl ski resort plans to start pouring fake snow made of reclaimed sewage water this november.
The photos and map below show the progression of the works per september 20th. Since then, they have undoubtedly gone further.
Although Snowbowl owners and their supporters always pointed out that they occupied only a very tiny percentage of the San Francisco Peaks, it is quite obvious on the map and the photo that, as a matter of fact, they block a whole side of the Agassiz Peak, the second highest top. (It can be assumed that plants growing at that altitude and orientation are not found lower or on the other side of the mountain, for instance).
For as far as I could see, the Agassiz Peak cannot be accessed from this side, the road has always been closed to vehicles at the level of the Agassiz Lodge, since they started the works, and some people went there to protest, it is also closed for hikers. Access is apparently only for skiers.
It has to be kept in mind that Snowbowl does not own that land, it only has a special use permit from the Forest Service, which is responsible for recreation activities in the National Parks.
Native Americans do not dare to go there anymore, as they are being intimidated. For them, the site is sacred, Medicine men and women went there to pick up plants and hold ceremonies. For those who reject and despise religious beliefs, it must be pointed out that religious freedom is a basic right guaranteed by the American Constitution, so that what is happening there is racism, discrimination and Human Rights violation.
Les chiffres sur la carte et la photo d’ensemble indiquent les lieus qu’on peut voir sur les photos qui suivent.
The numbers on the map and the photo indicate the location of the following photos.
1 – Le sommet du télésiège “Hart Prairie”. Devant, la tranchée.
Top of the Hart Prairie chairlift. On the foreground, the trench.
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2 – Photo prise le 9 septembre. Avancée de la tranchée ce jour-là.
On September 9th. Progression of the trench on that day.
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3 – Le télésiège le plus haut, et la “Terrasse panoramique”, à laquelle on ne peut accéder, apparemment: la route est fermée au niveau du parking du châlet “Agassiz Lodge”. Le seul accès semble être le télésiège Agassiz, qui n’est ouvert que quand la station de ski l’est aussi.
The highest chairlift, and the “Grandview Terrace”, generally not accessible, it seems: the road is closed at the level of the Agassiz Lodge parking. The only access seems to be the chairlift, which apparently is only open when the ski resort is.
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The Aspen chairlift.
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5 – La progression des travaux le 20 septembre dernier. Au niveau du premier parking, en bas du châlet Hart Prairie.The advancement of the works on September 20th. At the level of the lowest parking lot, beneath the Hart Prairie Lodge.
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6 – Le télésiège Sunset. Devant, tranchées et tuyau.
Sunset chairlift. On the foreground, trench and pipe.
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7 – Télésiège Aspen et prises de mesures pour les travaux ultérieurs.
Aspen chairlift and measurings for further works.
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Vous pouvez toujours envoyer des emails, lettres ou coups de téléphone pour protester / You can still send emails, letters or phone calls to protest:
Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, dont dépend le Service des Forêts :
Tom Vilsack
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave., S.W.
Washington, DC 20250
Secretary Vilsak: agsec@usda.gov
Janie Hipp Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
Email: janie.hipp@osec.usda.gov
Service des Forêts, région Sud-ouest:
Forest Service
Southwestern Region
333 Broadway SE
Albuquerque, NM 87102
estewart@fs.fed.us
Conseil municipal de Flagstaff:
Flagstaff City Hall, 211 West Aspen Avenue, Flagstaff AZ86002
council@flagstaffaz.gov
Publié par Indigenous Action le 9 mars 2012
Traduction Christine Prat
Communiqué de presse de la Tribu Hopi :
L’extension de la station Arizona Snowbowl n’aura pas d’effet économique quantifiable ou significatif pour la région de Flagstaff
Kykotsmovi, Arizona – Une analyse économique publiée par la Tribu Hopi et préparée par Bioeconomics, Inc. a montré que l’extension d’Arizona Snowbowl et l’apport d’eaux usées recyclées pour faire de la neige n’aura qu’un effet insignifiant et non quantifiable sur l’économie de la région de Flagstaff. En dépit de raports contraires, les effets pour l’économie de la région fondés sur l’extension de Snowbowl sont trop dérisoires pour avoir un impact statistiquement significatif. Les conclusions d’autres rapports sont fondées sur des analyses faussées qui surestiment les bénéfices pour l’économie de la région d’au moins 130%.
D’après Bioeconomics, les rapports sur lesquels la compagnie Arizona Snowbowl s’est appuyée pour obtenir des soutiens se fondent sur des analyses prenant abusivement en compte des facteurs, tels que les dépenses d’habitants de la région, qui ne s’appliquent pas à une analyse économique régionale. « Il est fondamental dans ce type d’analyses ne pas inclure les dépenses de la population locale vu que çà ne représente pas une injection d’argent frais dans la région » dit le Docteur en économie John Duffield de Bioeconomics. Un article du Journal of Travel Research conclut que l’ « erreur malveillante » la plus courante dans le calcul des impacts économiques régionaux est d’inclure l’impact de la population locale. Cette « erreur malveillante » est souvent commise pour gonfler les résultats, quand les véritables apports d’une entreprise à une région sont trop faibles pour être quantifiables.
Bioeconomics estime que cette erreur gonfle les effets de Snowbowl sur l’économie de la région d’au moins 130%. Pour les mêmes raisons, l’extension de Snowbowl n’apportera qu’un nombre négligeable de nouveaux emplois à l’économie locale. Arizona Snowbowl est tout simplement une entreprise trop petite pour avoir un impact significatif et il est statistiquement incorrect de prétendre qu’Arizona Snowbowl apporte des bénéfices tangibles à l’économie de la région de Flagstaff.
L’analyse de Bioeconomics montre que même sans l’expansion proposée, et en se fondant sur le revenu réel d’Arizona Snowbowl mentionné dans l’EIS pour les années 1993-2003, en moyenne 242000 dollars par an, Arizona Snowbowl est une entreprise stable d’une valeur de 4 à 5 millions de dollars. Arizona Snowbowl a récupéré la valeur de son investissement. C’est une station de ski avec un chiffre d’affaires annuel variable, mais, au moins depuis 1992, un revenu net suffisant pour estimer sa valeur à 4 millions – le prix qu’elle a payé. Arizona Snowbowl est actuellement une opération commerciale viable qui a pu survivre dans les conditions actuelles depuis vingt ans. L’analyse de Bioeconomics montre qu’il est faut d’affirmer qu’Arizona Snowbowl soit une entreprise en difficulté qui devrait être sauvée par l’injection de biens publiques précieux, pour soutenir un projet si mal conseillé.
Le rapport de Bioeconomics confirme ce que la Tribu a constamment affirmé, c’est-à-dire que l’expansion proposée et l’emploi d’eaux usées recyclées sur un lieu sacré, les Pics San Francisco, n’est pas dans l’intérêt du public, d’autant plus que la station de ski touche à une zone classée sauvage, la Kachina Peaks Wilderness. L’expansion proposée n’apportera que de petits bénéfices supplémentaires aux propriétaires de Snowbowl et quelques avantages à une petite partie de la population, les skieurs qui souhaiteraient un saison de ski plus longue. La région de Flagstaff ne réalisera aucun bénéfice économique appréciable et tous les coûts pèseront sur les espèces rares, la flore et la faune menacées, les Tribus Indiennes et le publique qui apprécie les buts et les usages pour lesquels la Kachina Peaks Wilderness Area (zone sauvage des pics Kachina) a été classée par le Congrès Américain.
Go to www.hopi-nsn.gov/news for full report (Economic Significance of Arizona Snowbowl to the Flagstaff and Coconino County, Arizona Regional Economy).
Pour diffusion immediate
9 mars 2012
Contact:
Howard Shanker (00 1 480) 838 93 00
La Coalition Save the Peaks et d’autres adressent une pétition à la Cour du 9ème Circuit pour une nouvelle audience en session plénière
La partie civile insiste sur le fait que les dangers possibles d’ingestion de ‘neige d’égout’ sur les Pics San Francisco n’ont pas été étudiés de manière appropriée pas le Service des Forêts des Etats-Unis.
Dans une requête déposée vendredi 9 mars 2012, des citoyens et des volontaires de la Coalition Sauvez les Pics demandent au Service des Forêts US une étude appropriée répondant aux inquiétudes sur d’éventuels dangers pour la santé de l’utilisation d’eau recyclée pour faire de la neige. Le dossier affirme que, selon la Loi sur la Politique Nationale en matière d’Environnement (National Environmental Policy Act – NEPA) et la Loi sur la Procédure Administrative, le Service des Forêts a insuffisamment pris en considération, dans son examen de l’impact sur l’environnement exigé par la loi fédérale, les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée.
La validité de la prise en compte de la question de l’ « ingestion » par le gouvernement fédéral avant d’approuver l’usage d’eaux usées recyclées pour faire de la neige à la station de ski Snowbowl a en fait été examinée deux fois par la Cour d’Appel du 9ème Circuit. La première fois la Cour a décidé que le Service des Forêts n’avait pas pris en compte les conséquences éventuelles de l’ingestion de neige faite d’eau d’égout recyclée. La deuxième fois, se fondant sur les mêmes faits et les mêmes lois, un jury constitué de trois juges a récemment rendu un verdict radicalement contraire à la première décision.
D’après Howard Shanker, avocat de la Coalition Sauvez les Pics, qui fut aussi l’avocat de Tribus Indiennes et d’organisations écologistes sur la même question, « La Coalition Sauvez les Pics a déposé une requête demandant à la Cour du 9ème Circuit une nouvelle audience pour réexaminer l’affaire – compte tenu d’une myriade de contradictions et d’incompatibilités entre la dernière décision et la précédente. Cependant, le fait que deux jurys du 9ème Circuit rendent des jugements totalement contradictoires en se fondant sur la même loi et les mêmes faits, en dit long notre système judiciaire actuel. Le fait que le gouvernement fédéral soutienne l’utilisation d’eaux usées recyclées en dépit de risques possibles pour la santé et la sécurité publique, sur un site sacré pour 13 des Tribus du Sud-ouest des Etats-Unis en dit long sur les valeurs et les priorités du gouvernement fédéral. »
« Malheureusement pour nous tous qui aimons passer du temps sur les sommets de la plus haute montagne d’Arizona, les risques potentiels pour la santé humaine et pour l’environnement ont été ignorés par le Service des Forêts US. » dit Rachel Tso, une des plaignants et volontaire de la Coalition Sauvez les Pics. « Nous avons déposé cette plainte pour tenter d’y remédier et nous poursuivrons nos efforts jusqu’à ce que ces problèmes soient suffisamment pris en compte. Je crois que si la Cour en session plénière peut avoir la possibilité de prendre en considération toute la validité des arguments de cette affaire, elle décidera que la requête d’enquête complémentaire est raisonnable. »
Don Fanning, de la partie civile, ajoute « Notre avocat s’est occupé de l’affaire dans l’intérêt du bien publique. Ce litige concerne la santé humaine et l’environnement – pas l’argent. Cependant, en s’occupant de questions de procédure, la Cour a ignoré la possibilité que des gens tombent dans la neige d’eau recyclée et en avalent ou que des enfants en mangent délibérément. Les documents du Service des Forêts US ne font qu’énumérer certains des produits chimiques ou pathogènes présents dans l’eau recyclée sans envisager ou signaler de moyens de neutraliser leurs effets à long terme. C’est mon droit et mon devoir en tant que citoyen informé d’utiliser tous les recours légaux pour protéger ma famille et celles des autres de ce qui revient pour le Service des Forêts à faire une expérience sur des êtres humains mal informés. »
Rachel Tso conclut « Je suis préoccupée à l’idée que des enfants et des familles pourraient être en contact avec les produits nocifs contenus dans cette eau d’égout gelée suivant des procédés jamais expérimentés dans le monde auparavant. Je me pose aussi beaucoup de questions concernant les employés de Snowbowl qui y seront longuement exposés. Nous ne savons pas si cela aura des conséquences, mais je crois que notre Service des Forêts nous doit une enquête sérieuse avant de donner carte blanche à une compagnie privée pour faire ce qu’elle veut sur nos terres publiques ».
Par un retournement surprenant, le Conseil de la Nation Navajo a présenté un projet de loi autorisant la station de ski Snowbowl à utiliser de l’eau des nappes souterraines pour faire de la neige artificielle. Cette alternative à l’usage d’eaux usées – peut-être contaminées par des médicaments et des hormones – avait déjà été proposée, mais rejetée par les défenseurs de la Montagne Sacrée et de l’environnement, vu que la région a un climat désertique et qu’il est déjà difficile de garantir l’eau potable à la population.
Les Navajos n’avaient que queques jours pour présenter des commentaires.
Vous trouverez ci-dessous une traduction du commentaire présenté par Klee Benally et le texte original en Anglais à la suite..
Christine Prat
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RE: Projet de Loi de la Nation Navajo 0420-11 – Soutenant l’Utilisation d’Eaux Souterraines Pour Faire de la Neige Sur Dook’o’oosliid (Pics San Francisco).
Salutations,
La Nation Navajo a jusqu’à maintenant pris des positions très sérieuses pour protéger les Pics Sacrés San Francisco par de nombreuses résolutions dont une en 1998 appelait au démantèlement de la station de ski et à mettre fin au litige. Soutenir maintenant l’utilisation d’eaux souterraines pour faire de la neige sur les Pics Sacrés San Francisco serait contraire à toutes les positions prises précédemment par la Nation Navajo.
Le projet de Loi laisse entendre que la profanation de Dook’o’oosliid est approuvée par la Nation Navajo.
De plus, soutenir la fabrication de neige avec de l’eau des nappes souterraines en ce moment menace de SAPER deux affaires juridiques en cours ; la Coalition Save the Peaks contre le Service des Forêts et la Tribu Hopi contre la Ville de Flagstaff. Ceci constitue une conséquence possible grave que la Nation Navajo devrait prendre en compte avant toutes décisions concernant le projet de loi.
Les rédacteurs de ce projet n’ont ni consulté ni dialogué avec les plaignants, les ONG ou les individus engagés activement depuis longtemps dans cette affaire.
Le Conseil de la Nation Navajo devrait au minimum organiser une réunion avec ces personnes concernées avant d’envisager une action de cette nature.
Ce projet de loi démontre aussi que les parrains et les rédacteurs ont perdu le contact avec les gens de la base qui ont travaillé sur cette question depuis plus d’une décennie.Il existe un bon nombre d’autres moyens que le Conseil de la Nation Navajo peut utiliser pour faire face efficacement à la profanation de Dook’o’oosliid qui n’impliquent pas de soutenir un projet de loi qui : 1. soutient la continuation de la profanation de Dook’o’oosliid par Snowbowl. 2. sape deux affaires en cours. 3. ne tient aucun compte et sabote le travail et les stratégies des associations de la base. 4. trahit des positions jusque là affirmées de manière unitaire avec d’autres entités tribales.
Ahe’hee’ (Merci – NdT),
Klee Benally – Activiste du mouvement Protect the Peaks
Circonscription de Forest Lake
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RE: Navajo Nation Legislation 0420-11 – Supporting The Use Of Groundwater For Snowmaking On Dook’o’oosliid (San Francisco Peaks).
Greetings,
The Navajo Nation has previously taken very serious stands to protect the Holy San Francisco Peaks with numerous resolutions including one in 1998 calling for the dismantling of the ski area and litigation.
It would be contrary to all previous positions that the Navajo Nation has taken to now support use of groundwater for snowmaking on the Holy San Francisco Peaks.
The proposed legislation sends the message that desecration of Dook’o’oosliid is approved by the Navajo Nation.
Additionally, supporting groundwater snowmaking at this time would threaten to UNDERMINE two current legal cases; the Save the Peaks Coaltion v. Forest Service and the Hopi Tribe v. City of Flagstaff.
This is a serious consequence that the Navajo Nation should consider prior to any decisions regarding this proposed legislation.
The writers of this legislation did not consult or engage in dialogue with litigants, NGOs and individuals who have long been actively engaged in the issue.
At minimum the Navajo Nation Council should convene a meeting with these stakeholders prior to considering an action of this nature.
This proposed legislation further demonstrates that the sponsors and writers are out of touch with the grassroots people who have been working on this issue for more than a decade.
There are a number of alternative means that the Navajo Nation Council can use to effectively address desecration of Dook’o’oosliid that do not include supporting a piece of legislation that: 1. supports Snowbowl’s further desecration of Dook’o’oosliid. 2. undermines two current legal cases. 3. ignores and undermines grassroots work and strategies. 4. betrays previously held unified positions with other tribal entities.
Ahe’ hee’,
Klee Benally – Protect the Peaks Activist
Forest Lake Chapter
Legislation 0420-11 An Action Relating To Resources And Development And NAABIK’IYATI’; Supporting The Use Of Groundwater For Snowmaking On Dook’o’oosliid (San Francisco Peaks).
Projet de loi 0420-11 Une Action Concernant les Ressources Et le Développement et NAABIK’IYATI’ ; Soutenant l’Utilisation d’Eaux Souterraines Pour Faire de la Neige sur Dook’o’oosliid (Pics San Francisco)
http://www.navajonationcouncil.org/Legislations/2011/Oct/0420-11.pdf