Par Indigenous Action
Solstice 2021
Traduction Christine Prat

Bien que la contorsion suprémaciste blanche de la « droite alternative » ait largement atteint son but, son désir persiste, avec des stratégies variées, d’arriver à la légitimation sociopolitique. Nous voyons clairement sa trajectoire, des convulsions post-électorales du 6 janvier 2021 et le vacarme approbateur qui s’en est suivi, au verdict de l’affaire Rittenhouse, et entretemps, toute la clique médiatique marchande (les médias sociaux).

Depuis que certains des néofascistes les plus visibles se retrouvent châtrés à la suite des batailles légales de Charlottesville, les colons suivent en direct la déconfiture de leur ordre social.

C’est terrifiant, que leurs préjugés et leur xénophobie soient en train d’être « annulés ».

Ils sont hystériques à propos de la « tyrannie médicale », donc ils s’injectent du vermifuge pour les chevaux dans les veines. Leurs idéaux, brutalement acquis, de « libertés » ont plus d’importance que le bien-être des plus vulnérables (comme ils ont toujours eu plus d’importance que nos vies).

Les artistes conservateurs suprémacistes blancs jouent les victimes d’une « guerre culturelle » qu’ils ont mené contre nos vies et nos terres depuis plus de 500 ans. Nous avons résisté et survécu de générations en générations à cette « guerre culturelle » appelée colonisation.

La réaction des colonisateurs est prévisible, étant donné qu’ils ont toujours eu peur de ce qu’ils ne peuvent pas dominer et contrôler. C’est peut-être dans cette mesure qu’ils craignent tant « l’être woke » [approx. ‘éveillé’], parce que ceux qui restent inconscients sont plus faciles à contrôler et exploiter. Aucun être conscient ne choisirait volontairement une existence de souffrance produite par les cauchemars de quelqu’un d’autre.

Cependant, le terrain (volé) gagné dans les rues au cours des rébellions pour George Floyd, a en grande partie été cédé par des progressistes, se retranchant sur leurs terrains qu’ils imaginent illusoirement (plus) sûrs, pour des raisons électorales. Mais qu’y a-t-il à attendre de ceux qui sont prêts à se mettre à genoux avec des flics et « décolonisent » démonstrativement leurs styles de vie ?

Le décélérationisme progressiste post-élections a émergé dans toute sa gloire réactionnaire et pacifiante.

Les progressistes ont une tendance prévisible à se reposer sur leurs votes, et ainsi abandonner leur énergie à ceux qui les représentent. Mais leur politique est de celles qui devraient être appelées pour ce qu’elles sont : des « MAGA-lithes[*] ». Leurs dénonciations morales s’attardent rarement sur des causes profondes, et lorsqu’ils vont jusqu’à accuser l’Etat et la suprématie blanche, c’est toujours bien cartographié dans la géographie binaire gauche contre droite. Ils n’arrivent pas à admettre que construire et maintenir l’idée d’ « Amérique » est le vrai problème (souvenez-vous de la myopie du slogan du colon : « Nous sommes une nation d’immigrants ? ». Des enfants migrants sont toujours dans des cages, subissant la même politique de violence, juste avec des nouveaux visages politiques, des bombes portées par des drones tournent toujours comme des vautours impérialistes au-dessus de la région géopolitique transcontinentale du Moyen-Orient, et après seulement quelques mois derrière le bureau présidentiel, Biden signé plus de concessions pétrolières et gazières que le démagogue qui l’a précédé.

Lorsqu’ils ne sont pas en train de faire la police contre des mouvements, si une chose est cohérente chez les progressistes MAGA-lithiens*, c’est que leurs accès de scandale doivent être contenus dans le royaume de la politique « légitime ». Ils s’en tiennent à des réformes espérant que l’Etat résoudra les problèmes qui le construisent structurellement et sans lesquels il ne peut exister. Qu’ils optent pour les tactiques de « visibilité » en brandissant des pancartes, ils supplient toujours les politiciens pour lesquels ils ont voté de leur laisser des miettes de la carcasse pourrissante d’un idéal imaginaire appelé « justice ». Ils s’accrochent aux plus lamentables gestes politiques de reconnaissance, par des pions colonisés comme Deb Haaland. Ils sont toujours captivés et offrent leurs ovations patriotiques lors du tour de magie appelé « justice climatique », illusion qu’un système industriel construit sur la destruction de la Terre peut magiquement résoudre la crise sur laquelle il prospère.

En réaction, les progressistes investissent plus dans leur équipe (ce qui n’est qu’un autre aspect de la même politique coloniale) et sont hyper concentrés sur la « réduction des risques » avec des « solutions » rendant le capitalisme et le colonialisme de peuplement plus « verts » avec quelques restrictions économiques.

Derrière tout cela, il y a les capitalistes à but non-lucratif montant des guerres sociales et écologiques « gauchistes », pour leur propre bénéfice.

Rendre le colonialisme de peuplement et le capitalisme plus durables signifie la mort de toute existence Autochtone. Qu’on pense seulement à ruée en masse pour extraire du lithium visant les terres Autochtones à Thacker Pass, Big Sandy Valley, et au-delà.

En pleine pandémie des pandémies, des néofascistes se rassemblent et préparent l’escalade vers la prochaine élection importante et au-delà, fracturant pour du pétrole et empoisonnant des terres sacrées et les eaux avec des oléoducs ; des fxmmes, des filles, des trans et des parents à deux-esprits sont enlevés, des familles déchirées, déportées ; ou bien on les laisse mourir quand elles cherchent un refuge au-delà des lignes politiques coloniales ; nos parents sont dans les rues sans abri dans le froid, nous sommes emprisonnés et tués par les forces de l’Etat en toute impunité ; le tout pendant que l’existence rêvée par nos ancêtres est transformée en un cauchemar obscène, un commerce de  « décolonisateurs™ » de théâtre dominé par les selfies et financé par un milliardaire, agitant leurs drapeaux marqués « land back », empochant de l’argent pour « décoloniser la richesse », avec leurs hipsters les plus woke (et célèbres) parmi leurs alliés colons.

Il est clair que certains ne peuvent pas et ne vont pas cesser d’imaginer des futurs coloniaux.

Pour beaucoup d’entre nous, opposants enragés, reprenant notre souffle entre gaz lacrymogène et bombe à poivre, travaillant par équipes pour faire des livraisons d’aide mutuelle pendant le COVID ou contre la répression d’état (c’est-à-dire nous assurer de rester libres), nous ne pouvons pas ne pas voir les traces sanglantes sur les murs de cet ordre social colonial.

Pour de nombreuses raisons, entre autres notre révulsion des propositions homogénéisantes des politiques gauchistes « révolutionnaires » (spécialement celles de Marxistes Autochtones autoritaires), nous préférons les principes aux plateformes, les enseignements de nos anciens plutôt que ceux d’Européens morts, des attaques autonomes plutôt que des campagnes politiques, et nous avons plus de questions que de réponses.

Que faisons-nous ? Et de qui est composé ce « nous » ? Quelles leçons avons-nous apprises des années de batailles de rue, d’espaces autonomes, et de barricades sur les lignes de front ? Quelles tactiques plus efficaces pouvons-nous développer ? Est-ce que des actions fondées sur des cellules de groupes d’affinité et de loup solitaire, peuvent être plus efficaces que la mobilisation de masse idéalisée ? Est-ce une question de et/ou, ou pouvons-nous creuser plus profondément pour diversifier nos tactiques ? Quelles occasions peuvent être créées par la prédictibilité des réactions des forces de l’ordre ? Quelles institutions, idées et infrastructures pouvons-nous attaquer avec nos moyens ? Comment pouvons-nous assurer effectivement que les agresseurs seront tenus pour responsables dans nos communautés ? Comment pouvons-nous inscrire ces pratiques dans une culture de la sécurité ? Quels sont nos avantages ? Quels sont nos désavantages et comment pouvons-nous les surmonter ou les éviter ? Comment pouvons-nous accélérer les ruptures internes et externes coloniales, sociales, économiques et politiques et précipiter leur ruine ? Quelles nouvelles provocations, interventions et attaques peuvent être élaborées pour miner et déstabiliser l’ordre social colonial ?

Les réponses sont assurément complexes, variées et délibérément incomplètes, parce c’est à beaucoup d’égards ce que nous faisons déjà par de l’éducation et des interventions radicales, avec l’aide mutuelle (pas la merde cooptée à but non-lucratif), la défense de la communauté et des projets d’infrastructure (des conflits) autonomes. De ce point de vue, certaines de nos réactions sont plus orientées vers les questions de comment stabiliser et maintenir des projets radicaux. Comment multiplions-nous et faisons grandir ces possibilités libératrices ?

Dans « Black Seed : Not on Any Map », un nouveau livre (principalement) sur l’Anarchie Autochtones, ces questions conduisent à la tâche proposée par un membre de l’équipe d’Indigenous Action, pour l’anarchie Autochtone (ou l’autonomie, si vous préférez abandonner l’identifiant politique colonial), qui est de remplacer le principe d’autorité politique par le principe de mutualité Autochtone autonome.

Ce n’est absolument pas théorique, c’est l’exhortation de nos ancêtres et la continuité de manières d’exister avec, et non contre, la Nature.

Ce pouvoir est quelque chose que les colonisateurs ne pourraient jamais comprendre complètement, alors ils ont commis tout ce qu’ils pouvaient pour l’annihiler. Des massacres de la Ghost Dance à la violence spirituelle systématique des pensionnats, à l’interdiction pure et simple des pratiques spirituelles jusqu’à la fin des années 1970, à la profanation toujours actuelle, spécifique et intentionnelle des sites sacrés, le pouvoir de la prière et la cérémonie Autochtones a toujours terrifié les colonisateurs au plus profond d’eux-mêmes.

Nous étudions les contours de nos hxstoires de notre émergence. Nous traçons les lignes dans les mains de nos anciens qui guident et forment les cadres de nos actions. Nous retrouvons les pas des anciens pour collecter les médecines sacrées. Nous regardons patiemment la lumière et la façon dont les pluies tombent et se rassemblent, et ainsi nous savons où placer soigneusement les graines. Nous écoutons intensément quand la terre bouge et la lune est cachée par le soleil.

Nous réchauffons nos esprits aux feux sacrés sur les lignes de front à travers tous ces territoires occupés.

De ceux entretenus par les défenseurs des terres Gidimt’en à ceux allumés par les anciens qui résistent à la déportation forcée à Winnemucca, et ceux entretenus par des jeunes trans et deux-esprits Autochtones au Camp Migizi. Le feu sacré de la colère Noire qui a détruit le bureau de police de soi-disant Minneapolis. Les feux sacrés qui ont réduit en cendres les églises responsables des pensionnats.

Nous entretenons toujours des feux.

Vivre une vie en conflit avec la contrainte autoritaire sur une terre volée est une proposition spirituelle, mentale et matérielle, c’est la négation de la domination du colonialisme de peuplement.

C’est notre cérémonie perpétuelle de résistance et de réparation.

En tant qu’agitateurs anticoloniaux, nous ne rivalisons pas pour séduire les sympathies et la charité des colons alliés. La solidarité anticoloniale, c’est l’attaque.

Effrayez à nouveau les colonisateurs.

***

Big Sandy River

Un soir d’automne, il y a quatre ans, Ivan Bender, un Hualapai dans la cinquantaine, alla se promener avec son chien, pour contrôler la terre du ranch dont il s’occupe. Niché au fond de la Big Sandy Valley, le ranch protège Ha’ Kamwe’ – des sources chaudes sacrées pour les Hualapai et connue aujourd’hui en anglais comme Cofer Hot Springs. Comme les ombres s’allongeaient, Bender vit quelque chose de surprenant – des hommes travaillaient sur une colline proche.

« Je leur ai demandé ce qu’ils faisaient, » se souvint Bender. « Ils me dirent qu’ils foraient. » Il s’avère que, en plus des sites sacrés comme les sources chaudes, des sites de cérémonie et des sépultures d’ancêtres, la vallée contient aussi une énorme quantité de lithium. Maintenant, le travail exploratoire de la compagnie Australienne Hawkstone Mining menace ces lieux, et avec eux, les pratiques religieuses des Hualapai et d’autres nations Autochtones. Mais cette menace n’a rien de nouveau : des siècles d’expropriation, combinés avec des décisions de justice fédérales refusant la protection des sites sacrés, ont depuis longtemps dévasté la liberté religieuse des Autochtones.

[*] MAGA-lit: jeu de mots, entre « mégalithe » et « Make America Great Again », le slogan Trumpiste

Publié sur Facebook
Le 20 décembre 2021
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

COMMUNIQUÉ, POUR PUBLICATION IMMÉDIATE

20 décembre 2021 – Territoire Gidimt’en Non-Cédé, Smithers (Colombie Britannique) :

Les défenseurs des terres Gidimt’en et des soutiens, ont encore une fois expulsé des travailleurs de Coastal GasLink d’un site de forage d’un oléoduc essentiel, protégeant ainsi les sources Wet’suwet’en et réoccupant la zone connue comme « le Camp du Coyote ».

Tôt dimanche matin, selon la loi Wet’suwet’en, les défenseurs du territoire ont appliqué la Notice d’Expulsion de 2020, des Chefs Héréditaires Wet’suwet’en, signifiée à Coastal GasLink, en chassant des ouvriers de l’oléoduc, et en rétablissant la barricade supprimée le 19 novembre, après deux jours d’attaques de la police militarisée.

L’expulsion a eu lieu exactement un mois après que la Police Montée ait effectué 30 arrestations dans le Yintah Wet’suwet’en, réalisant la troisième opération militaire à grande échelle sur une terre Wet’suwet’en non-cédée, depuis 2019. Environ 100 membres de la Police Montée, équipés d’armes d’assaut, de fusils de sniper et de chiens, ont été déployés, alors que les inondations faisaient rage dans toute la province, pour faciliter la construction de l’oléoduc de Coastal GasLink et le vol de terre Wet’suwet’en souveraine.

Les Wet’suwet’en n’ont jamais vendu, abandonné ou renoncé de quelque façon que ce soit au titre sur les terres Wet’suwet’en.

L’action de ce jour fait suite au 24ème anniversaire de la décision Delgamuukw-Gisday’wa d’un tribunal, en 1997, qui prouvait que le titre Aborigène n’avait jamais été éteint dans les 58 000 km² de terres Wet’suwet’en et Gitxsan. La Cour Suprême du Canada reconnaissait les Chefs Héréditaires Wet’suwet’en comme représentants du titre collectif Wet’suwet’en, et Anuc ‘nu’at’en (la loi Wet’suwet’en) comme base de la société Wet’suwet’en.

En violation de la décision Delgamuukw-Gisday’wa, de la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones des Nations Unies, et de Anuc ‘nu’at’en, l’oléoduc de Coastal GasLink a continué sans le Consentement Libre, Préalable et Informé des Chefs Héréditaires Wet’suwet’en.

Au début de l’année 2020, des Chefs Héréditaires représentant les cinq clans de la Nation Wet’suwet’en ont publié une notice d’expulsion à Coastal GasLink, ce qui a conduit à une série de barricades dans le pays Wet’suwet’en et déclenché des actions de solidarité dans tout le pays. Aujourd’hui, cette expulsion s’applique à nouveau.

« Coastal GasLink n’a pas et n’aura jamais le consentement du système de gouvernance Héréditaire Wet’suwet’en et devrait s’attendre à ce que la loi Wet’suwet’en s’impose sur nos terres. Aucune violence d’état contre nous ne nous fera oublier notre responsabilité de protéger l’eau et la terre pour toutes les générations à venir », dit Sleydo’, porte-parole du Gidimt’en Checkpoint.

Contact pour les médias : Jennifer Wickham, Coordinatrice Média du Gidimt’en Checkpoint, yintahaccess@gmail.com

Notice d’expulsion des Chefs Héréditaires : https://unistoten.camp/wetsuweten-hereditary-chiefs-evict-coastal-gaslink-from-territory/

***

AGISSEZ :
Venez au camp
Organisez un rassemblement ou une action dans votre région
Publiez une déclaration de solidarité de votre organisation, par email à yintahaccess@gmail.com
Faites pression sur les gouvernements, les banques et les investisseurs
Faites un don : yintahaccess.com/donate
Partagez, faites savoir.

Site web : yintahaccess.com

IG: @yintah_access
Twitter: @Gidimten
Facebook: @wetsuwetenstrong
YouTube: Gidimten Access Point
TikTok: GidimtenCheckpoint

#ShutDownCanada #WetsuwetenStrong #AllOutForWedzinKwa #ExpectUs

Article & photos Christine Prat
12 décembre 2021
En français

We are now visibly on the brink of destruction – we have been for quite some time, but it has now become obvious for many more people. Still, Capitalism which never stops dying, always finds new allies to help postpone the deadline. So-called ‘Green’ parties are the main pawns in this deadly game.

This is not new either: in the 1970’s, we already had a ‘green’ wave, limited to hippies. They were telling us that we should put aside the struggles for Justice and Freedom, as survival of the planet was more important. But for people who knew how to think, it was obvious that it were the very same activities by which capitalists exploited people and nature, thus it was stupid to choose.

It is necessary to understand that Capitalism is totally anti-life – of people, animals, plants, the whole planet – and thus to understand what Capitalism really is.

Did you ever wonder why billionaires who have enough to live for several generations in absolute luxury, never stop ‘working’? It is because life, even in luxury, is not their main concern, and the reason for it is to find in the very nature of the Capital.

A capitalist is someone who wants to become God Almighty. The Capital implies this obsession. Some wrote it a long time ago, the Capital is a degenerate version of God. “Money can buy anything”. This suggests a notion of Infinity. The problem is that money can buy anything as long as you don’t have it. When you have it, it is necessarily a limited amount. This is the curse of the Capital. Thousands of billions are not closer to Infinity than a minimum salary. There is a confusion between ‘Infinity’ and ‘not defined’. The capitalist, who thought he could reach Infinity, will never be satisfied. When he is not able to become God Almighty and reach Infinity, he prefers to initiate the Apocalypse.

‘Green’ Parties are led by people who catch an opportunity to have a career and grab some crumbs of the overall plunder. They won’t become God, they might be satisfied by being the good keepers of the Spectacle Society.

We recently saw the leader of the French ‘Greens’ demonstrating with the ultra-rightist police. The leader of the Communist Party was there too. Of course. Big energy companies take advantage of the situation to push nukes as ‘green energy’! And some vegans become terrorists attacking small local butchers (even physically), while animal suffering is caused by Big supermarkets companies and industrial agriculture. We should fear having those people in governments. Valets of capitalism, they will necessarily be new dictators. And the planet won’t be saved.

WE CANNOT DO WITHOUT A TOTAL REVOLUTION AGAINST CAPITALISM!

Article et photos Christine Prat
12 décembre 2021
In English

Nous sommes visiblement au bord du gouffre – nous l’étions déjà depuis longtemps, mais c’est devenu évident pour beaucoup plus de gens. Cependant, le Capitalisme qui n’en finit pas de crever, se trouve toujours de nouveaux alliés pour retarder l’échéance. Les partis dits ‘Verts’ sont les principaux pions de ce jeu mortel.

Ce n’est pas nouveau non plus : dans les années 1970, il y a déjà eu une vague ‘verte’, limitée aux hippies, qui nous disait qu’il fallait mettre de côté les luttes pour la justice et la liberté, la survie de la terre étant plus importante. Mais pour qui savait penser, il était évident que c’était par les mêmes activités que les capitalistes exploitaient les gens et la nature et qu’il n’y avait pas à choisir.

Il faut bien comprendre que le Capitalisme est totalement contre la vie – des gens, des animaux, des plantes, de la planète – et, pour cela, comprendre ce qu’est vraiment le Capitalisme.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les multimilliardaires qui possèdent de quoi vivre dans le luxe pour plusieurs générations n’arrêtent jamais de ‘travailler’ ? C’est parce que la vie n’est pas leur premier souci, et cela tient à la nature même du Capital.

Un capitaliste est quelqu’un qui veut devenir Dieu Tout Puissant. C’est le Capital qui implique cette obsession. Certains l’ont dit il y a déjà longtemps, le Capital est une version dégénérée de Dieu. « L’argent peut tout acheter ». Cela suggère une notion d’Infini. Le problème est que l’argent peut tout acheter tant qu’on ne l’a pas. Quand on l’a, c’est forcément une somme limitée. C’est la malédiction du Capital. Des centaines de milliards ne sont pas plus proches de l’Infini que le salaire minimum. Il y a confusion entre ‘Infini’ et ‘non-défini’. Le capitaliste, qui a cru pouvoir atteindre l’Infini, ne sera jamais satisfait. Faute de pouvoir être Dieu Tout Puissant et Infini, il préfère initier l’Apocalypse.

Les partis ‘Verts’ sont dirigés par des gens qui voient une occasion de faire carrière et de ramasser quelques miettes du grand pillage. Eux ne deviendront pas Dieu, ils se contenteront peut-être du rôle d’anges gardiens de la Société du Spectacle.

On a déjà vu le leader des ‘Verts’ français manifester avec le syndicat d’ultra-droite de la police. Le dirigeant du Parti Communiste y était aussi. Bien sûr. Les grandes entreprises de l’énergie profitent de la situation pour faire admettre le nucléaire parmi les ‘énergies vertes’ ! Et des végans deviennent terroristes et attaquent des petits bouchers de quartier, alors que la souffrance animale est le fait de la grande distribution et de l’industrialisation de l’agriculture. Nous avons tout à craindre de l’arrivée au pouvoir de ces gens-là. Valets du capitalisme, ils seront forcément de nouveaux dictateurs. Et ils ne sauveront pas la planète.

NOUS NE FERONS PAS L’ÉCONOMIE D’UNE RÉVOLUTION TOTALE CONTRE LE CAPITALISME !

Par Brenda Norrell
Censored News
8 décembre 2021
Traduction Christine Prat

Elbit Systems est l’entreprise de défense qui vient de construire des tours d’espionnage – appelées tours intégrées fixes – dans la Nation Tohono O’odham, avec un contrat avec les Etats-Unis et l’approbation du gouvernement tribal.

Maintenant, des O’odham vulnérables peuvent être harcelés par les agents de la Patrouille des Frontières qui utilisent des laptops et les tours d’espionnage.

Déjà trois gradés de la Patrouille des Frontières ont été mis en accusation comme violeurs en série, dans la région de Tucson – qui englobe les Nations Tohono O’odham et Pascua Yaqui.

Jenn Budd, ex-officier des renseignements à la Frontière des Etats-Unis, devenue lanceuse d’alerte, parle de la culture du viol dans la Patrouille des Frontières des Etats-Unis.

« Il y a actuellement trois gradés de la Patrouille des Frontière jugés pour viols dans la région de Tucson. Quand est-ce que le Congrès et la Justice s’intéresseront à la culture du viol de USBPChief ? »

« Combien de femmes agents, de citoyens Américains et de migrants doivent encore être violés avant qu’on ne se préoccupe du problème ? » demande J. Budd.

***

Pendant ce temps, en Angleterre, un tribunal a acquitté des activistes qui entreprennent des actions directes contre la compagnie Israélienne Elbit Systems, après qu’un avocat ait plaidé que les crimes d’Elbit en Palestine – drones, surveillance et violations des droits humains – étaient beaucoup plus graves que les actions des activistes en Angleterre.

Des activistes continuent de protester contre la fabrication d’armes par Elbit et contre la guerre en Palestine.

‘Non coupables : Les membres de Palestine Action Acquittés au cours du Premier Procès’

Les procureurs du gouvernement avaient prononcé des accusations contre ceux qui sont connus comme « les Trois d’Elbit », après qu’ils aient entrepris une action en février contre l’usine de Moteurs UAV, une filiale d’Elbit, à Shenstone, près de Birmingham, en Angleterre.

Le groupe avait occupé le toit de l’usine, mis des chaînes aux portes pour perturber le travail, et arrosé l’immeuble de peinture rouge sang, et même cassé des vitres.

Malgré tout cela, lundi, le tribunal a acquitté les trois accusés d’avoir causé des dégâts.

Leurs avocats – entre autres la juriste Palestinienne Mira Hammad – ont démontré avec succès que bien que leurs actions aient endommagé l’usine, ce n’était pas criminel, étant donné que c’était une action proportionnée pour empêcher un crime bien plus grand en Palestine – la violence Israélienne contre des Palestiniens, comme la guerre de mai contre Gaza.