Pourquoi la Machine de Mort Ne Peut pas Être Arrêtée

Par Brenda Norrell
Censored News
12 novembre 2023
Traduction Christine Prat

On sait depuis longtemps que la Patrouille des Frontières U.S. abandonne des migrants pour qu’ils meurent dans le désert. Quand les emails de la police d’Arizona ont été piratés, la police de Phoenix a dit que des agents de la Patrouille des Frontières U.S., à Ajo, ne répondaient pas aux appels de détresse de migrants dans le désert de Casa Grande. Les agents les laissaient mourir.

Alors, on peut se poser une question. Si les nouvelles tours d’espionnage dans la Réserve Tohono O’odham peuvent déceler n’importe quoi jour et nuit avec des caméras et des détecteurs de chaleur dans un rayon de 11 kilomètres, comme le prétend Elbit Systems, pourquoi tant de migrants meurent-ils toujours dans le désert de la Nation Tohono O’odham ?
Ces tours d’espionnage fonctionnent-elles vraiment ? Les migrants en danger sont-ils vus et abandonnés pour mourir ? Ces 11 tours d’espionnage dans la Nation Tohono O’odham et tout le long de la frontière d’Arizona, ont été construites par Elbit Systems, un fournisseur de la Défense Israélienne.

Les Tohono O’odham traditionnels s’opposent à la construction dans leur Réserve de ces tours d’espionnage, qui profanent des sites funéraires et cérémoniaux, et maintenant permettent à la Patrouille des Frontières U.S. d’entrer par effraction et de harceler les O’odham. Le gouvernement élu de la Nation Tohono O’odham a approuvé la construction des tours par Elbit Systems, après que le contrat ait été publié par le gouvernement des États-Unis.

Une campagne pour fermer Elbit Systems est en cours en Angleterre, à Boston et en Floride aux États-Unis, en Australie, au Canada et un peu partout dans le monde. Elbit Systems est une des trois compagnies Israéliennes qui ont des contrats avec le Département de la Défense des États-Unis. Ces compagnies sont Elbit Systems, Israel Aerospace Industries, propriété d’Israël, et Rafael Advanced Defense Systems qui est partenaire de Raytheon Missiles, à Tucson, en Arizona.

Elbit produit des drones de surveillance et armés, utilisés par Israël pour emprisonner, torturer et tuer des Palestiniens. Partout dans le monde, des sites d’Elbit sont forcés de fermer par des protestataires, maintenant que des hôpitaux sont bombardés et que des médecins et des malades sont assassinés en grand nombre en Palestine.

Les Nations Unies se révèlent impuissantes pour arrêter le génocide et les crimes de guerre en Palestine.

Les semeurs de mort sont aussi présents à la frontière de l’Arizona.

Israël continue de bombarder des hôpitaux et des écoles à Gaza. Mohammed Abu Salmiya, directeur de l’Hôpital al-Shifa, dit dimanche que les combats incessants étaient entendus dans tout l’établissement. Trois bébés prématurés sont morts, deux samedi et un dimanche. Le dernier générateur de l’hôpital s’est arrêté, faute de carburant, samedi, causant la mort des trois prématurés et de quatre autres patients, selon le Ministère de la Santé dirigé par Hamas. [Ce midi, Elias Sanbar a dit sur France-Inter que les chiffres n’étaient pas seulement ceux de Hamas – ce qui les rendrait douteux – mais aussi des Nations Unies, de l’UNRWA, d’Amnesty et d’autres ONG]. Le Ministère dit que 36 autres bébés risquent de mourir.

Nouveau rapport de No More Death ‘Abandonnés pour Mourir’

Le nouveau rapport de No More Deaths explique comment la Patrouille des Frontières U.S. maximalise le nombre de morts à la frontière sud, entre autres en vidant les bidons d’eau apportés pour les migrants à la frontière.

Abandonnés pour Mourir :
Parmi les cas de disparition traités par la Ligne de Crise, il y a de nombreux cas où des voyageurs ont été témoins du moment de la mort de la personne disparue. Il y a le cas d’un jeune de 22 ans qui est mort après avoir bu de l’eau polluée et celui d’un jeune de 26 ans du Guatemala, dont le corps a été vu pour la dernière fois dans un fossé près d’une petite route de la Nation Tohono O’odham. Un Mexicain de 19 ans est mort de déshydratation en traversant le désert, à l’est de Lukeville, en Arizona, pendant la canicule de l’été, un jeune de 24 ans du Honduras a péri dans le sud du Texas ; et il y a celui de 27 ans mort dans les buissons après avoir été poursuivi par des agents de la Patrouille des Frontières, ses compagnons étant trop effrayés par les forces de l’ordre pour indiquer aux autorités où se trouvait son corps.

Voir aussi (en anglais) « The Disappeared Report»

Les Etats-Unis et le Canada en Tête des Violateurs des Droits Autochtones : Extractivisme, Militarisation et Pensionnats

Par Brenda Norrell
Publié sur Censored News
Et Indybay
1er août 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

GENÈVE – Les Etats-Unis et le Canada sont parmi les pays qui violent les droits humains des Peuples Autochtones, des compagnies minières basées aux Etats-Unis et au Canada ont un lien avec les assassinats d’Autochtones partout dans le monde, dirent les Autochtones au Mécanisme d’Experts sur les Droits des Peuples Autochtones.

Les Etats-Unis sont responsables de l’accélération des crimes contre l’humanité, avec ses guerres incessantes qui causent la mort de millions d’innocents, mais qui profitent aux fabricants d’armes.

Le Canada a une longue histoire de crimes contre les Autochtones, entre autres le mandat accordé aux églises d’enlever les enfants Autochtones à leurs familles et de les institutionaliser dans des écoles résidentielles, ce qui a causé des agressions, des tortures et des meurtres, et a traumatisé des générations. Le Pape a confirmé en 2022 que l’Église Catholique était responsable de génocide des Autochtones. Actuellement, les Mères Mohawk à Montréal contrôlent les fouilles de tombes à l’Université McGill, un site de torture de la CIA.

Au cours du témoignage devant les Nations Unies à Genève en juillet, des Autochtones du Pérou ont dit qu’ils se faisaient tirer dessus à partir d’hélicoptères de l’armée, sous les ordres du Président, alors qu’ils manifestaient pour protéger leurs terres d’extractivisme et d’abattage illégaux. Les Etats-Unis ont déployé des soldats pour soutenir le coup d’état et servir contre le mouvement conduit par des femmes Autochtones.

Actuellement, aux Etats-Unis, des terres Autochtones sont attaquées par des compagnies minières, dans le cadre de la campagne trompeuse de ‘laver plus vert’ pour l’extraction de lithium pour les batteries des voitures électriques. Le site d’un Massacre de Paiutes dans le nord du Nevada est creusé par une compagnie étrangère, Lithium Americas du Canada, en violation des lois fédérales qui protègent les sites funéraires et religieux des Autochtones, ainsi que les espèces menacées et protégées, et l’eau souterraine. La Secrétaire à l’Intérieur Deb Haaland dit qu’elle soutient la mine de lithium qui est en train de détruire le site funéraire non indiqué de Paiutes massacrés à Peehee Mu’huh, ou Thacker Pass.

Les Black Hills sacrées sont menacées par des compagnies minières, qui menacent aussi les sources d’eau, dit Wakinyan LaPointe, Sicangu Lakota de Rosebud, dans le Dakota du Sud, représentant de l’AIM Ouest, aux Nations Unies.

« Nos Black Hills sacrées sont menacées de destruction par des multinationales minières et n’ont pas de mesures préventives de l’état » dit LaPointe au Mécanisme d’Experts des Nations Unies, qui rapporte au Conseil des Nations Unies pour les Droits Humains.

« Il n’y a pas de plus grand violateur des droits tribaux que le Département de la Justice des Etats-Unis » dit Lisa White Pipe, Lakota, membre Sicangu du conseil de Rosebud, représentant la Coalition de Grandes Tribus, présidée par la Nation Blackfeet.

Lisa White Pipe dit que le gouvernement des Etats-Unis ne se pliait pas aux Traités et ne protégeait pas les Autochtones. Une assistance technique est nécessaire pour guérir de l’assimilation et des pensionnats, et il faut plus de ressources pour la réconciliation et la sécurité publique.

Lisa White Pipe dit que les Etats-Unis devaient rendre les terres confisquées pour les pensionnats, y compris la terre utilisée pour le Pensionnat Indien de Rapid City, dans le Dakota du Sud.

« Les Etats-Unis n’ont pas remédié à la dépossession massive de nos terres Indiennes causée par la Politique de Pensionnats Indiens, bien qu’il y ait des lois fédérales écrites qui exigent le retour de ces terres. Le Pensionnat Indien de Rapid City est un exemple parmi des centaines, financés et approuvés par les Etats-Unis. Nous appelons les Etats-Unis à effectuer ces restitutions de terres maintenant. »

Le gouvernement Biden a maintenant rejoint la firme étrangère Rio Tinto pour combattre le Bastion Apache devant un tribunal fédéral. Rio Tinto a le projet de creuser une mine de cuivre dévastatrice sur le site cérémoniel Apache d’Oak Flat. La décharge pour les déchets devrait se situer tout près, dans un village ancestral O’odham.

Rio Tinto – qui a fait exploser 46000 ans d’enseignements Aborigènes sacrés en Australie – a été forcé d’admettre des viols à grande échelle dans ses mines d’Australie et d’Afrique du Sud.

LE GENOCIDE DES PENSIONNATS ET LA VIOLENCE SEXUELLE DE L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE

Ruth Ann Buffalo, Mandan et Hidatsa, décrit la violence sexuelle exercée par l’industrie pétrolière dans le Dakota du Nord, et les effets permanents du génocide perpétré par les pensionnats. Parlant de la violence environnementale, elle dit aussi que les agents de sécurité privés qui travaillent pour les grandes compagnies étaient responsables de violence sexuelle, d’exploitation et de trafic.

R.A. Buffalo dit que chez elle, à Fort Berthold dans le Dakota du Nord, le développement de l’industrie du pétrole avait proliféré depuis 2010. Des agents de firmes de sécurité privées et de milices, employés par des compagnies comme Exxon Mobil et Conoco Philips, sont complices et souvent impliqués dans la violence sexuelle, l’exploitation, le trafic et la disparition de femmes et de filles Autochtones. « Le pouvoir économique des compagnies pour lesquelles ils travaillent font que leurs actions sont souvent commises en toute impunité. »

L’oppression militaire des Etats-Unis a été décrite par des Chagossiens qui ont été chassés de leur île dans l’Océan Indien.
« Maintenant, nous vivons une vie qui n’est pas la nôtre » dit Bernadette Dugasse, Chagossienne, aux Nations Unies. Ses compatriotes vivaient une vie de poésie et de chansons, avant que leur île ne soit réquisitionnée pour une base militaire des Etats-Unis, avec l’aide Britannique.

[Les Chagossiens sont des descendants d’esclaves Africains de la France amenés dans les îles Chagos, dont ils ont été chassés dans les années 1960 par le gouvernement Britannique, afin de permettre aux USA d’y établir une base militaire. La plupart vivent actuellement à l’Île Maurice ou au Royaume-Uni. NdT].

Un représentant de l’AIM Ouest décrit la militarisation de la frontière US/Mexique, soulignant la violence exercée par les forces de l’ordre locales, de l’état et fédérales, entre autres des kidnappings et des meurtres.

Raymond Mattia, Tohono O’odham, s’est fait tirer dessus à 9 reprises par des agents de la Patrouille des Frontières US et est décédé devant sa porte. Des enfants Autochtones meurent dans les prisons de la Patrouille des Frontières US.

Le nombre des tours de surveillance du gouvernement des Etats-Unis à la frontière US/Mexique augmente aussi, dit le représentant de l’AIM Ouest, en parlant des tours fixes construites par la firme Israélienne Elbit Systems. 11 de ces tours sont en territoire Tohono O’odham. Les tours Israéliennes fournissent une surveillance en direct à la Patrouille des Frontières.

Les pays les plus mortels pour les défenseurs des droits humains sont le Honduras, le Pérou, le Mexique, le Guatemala, le Brésil, les Philippines et la Colombie, selon un rapport de l’Internationale des Droits des Peuples Autochtones. L’extractivisme et l’agrobusiness sont le plus fréquemment liés à ces attaques, et les Etats-Unis et le Canada sont parmi les pays les plus responsables.

La majorité des compagnies impliquées dans les violations des droits humains et les assassinats d’Autochtones sont basées au Honduras, au Guatemala, au Canada, aux USA, au Mexique et en Chine, dans cet ordre, dit l’Internationale des Droits des Peuples Autochtones dans sa documentation présentée aux Nations Unies.


Femmes Autochtones sauvagement attaquées au Pérou. ©Photo Voices in Movement.

©Censored News


Les deux dernières photos, en territoire O’odham, ©Ofelia Rivas

Elbit Systems : 48 Heures de Mort et de Harcèlement

Par Brenda Norrell
Censored News
7 août 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

C’est ce qu’ont fait les armes et l’espionnage d’Elbit Systems durant les dernières 48 heures – assassiné six enfants Palestiniens, dont une fillette de 5 ans et 2 frères, et terrorisé les enfants lors de bombardements Israéliens sur Gaza.

Elbit, un contractant de la défense Israélienne, qui fournit les drones de combat à Israël, fournit également la surveillance de ses tours d’espionnage – construites sur des sites funéraires dans la Nation Tohono O’odham – aux agents de la Patrouille des Frontières.

Maintenant, les agents de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis peuvent harceler des femmes et des enfants O’odham, dans le secteur de Tucson, où des agents de la Patrouille des Frontières ont été arrêtés pour des viols en série.

Les tours d’espionnage d’Elbit dans la Nation Tohono O’odham

Gu-Vo, dans le district le plus occidental de la Nation Tohono O’odham, s’est opposé aux tours d’espionnage avant leur construction.

« Le District de Gu-Vo s’oppose à ces projets de tours, pour protéger des sites culturels sur la montagne sacrée appelée actuellement la Chaîne de Montagne Ajo. La montagne renferme des restes humains de notre peuple et aussi le foyer des sites de nos pratiques culturelles (sacs médecine) et le foyer des daims et des moutons à longues cornes cérémoniels et des tortues de montagne protégées par la Loi sur les Espèces Menacées. »

« Les forces militaires des Etats-Unis, la Patrouille des Frontières, n’ont pas fourni d’information sur les impacts, tels que les effets sur la santé, et ont délibérément désinformé les gens sur les impacts environnementaux immédiats, comme les routes qu’ils vont construire sur la montagne et l’installation de lignes à haute tension jusqu’aux sites, ainsi que le fait que ces sites projetés pour les tours auront un impact sur la montagne, sur la vie des animaux, des plantes et des O’odham, pendant 25 ans ou plus. »

« Le paysage des communautés du District de Gu-Vo a déjà été très affecté par de nombreuses routes non autorisées et la destruction de nos montagnes et de nos collines de grande importance pour le mode de vie O’odham. Nos générations futures seront confrontées à de plus en plus de restrictions pour vivre sur nos terres d’origine, si nos droits en tant que peuples Autochtones d’origine continuent de se détériorer. »

« De plus, ces tours, projetées pas les Etats-Unis, ne sont pas sur la frontière, mais dans nos communautés et à la frontière de la Nation Tohono O’odham, réitérant la discrimination et l’attaque délibérée des O’odham, » dit le District de Gu-Vo.

Ofelia Rivas, une O’odham qui vit à la frontière et a fondé la Voix O’odham Contre le Mur, décrit le Him’dag, le mode de vie O’odham :

« Le mode de vie O’odham est fondé sur la terre qui contient les restes de nos ancêtres depuis la création de ce monde. Les O’odham n’ont jamais émigré de quelque part, selon notre histoire orale. Nos récits de création enregistrent notre histoire et enseigne aux O’odham les principes de la vie. La survie des O’odham aujourd’hui est fondée sur notre Him’dag. »

 

#elbit systems #gaza #tohono oodham

Vivre Sous Surveillance, par Ofelia Rivas, O’odham
Publié par Censored News
Le 6 juin 2022
Traduction française Christine Prat, CSIA-Nitassinan

En tant que protectrice des terres, je refuse de continuer avec mon cœur écrasé sur le sol. Cette vie dure maintenant 24 heures, 7 jours et tous les 365 jours du calendrier occidental, sous la surveillance en temps réel de la vidéo de la tour d’Elbit System.

Quand je vais tôt le matin à mon jardin de graines O’odham, pendant les heures calmes, les réglages automatiques brisent le silence quand la caméra de surveillance suit mes mouvements dans ma cour.

Le dérangement suivant vient des camions de la Patrouille des Frontières qui roulent très vite sur le bitume érodé.

Un camion passe près de la clôture est de ma cour et l’autre prend une autre route pour passer par le côté sud de ma clôture.

C’est tout à fait évident – il y a aussi des détecteurs de mouvement à l’intérieur ou le long de la clôture, pour déclencher non seulement la surveillance visuelle en temps réel, mais aussi activer les détecteurs de mouvement.

L’image visuelle des terres sacrées O’odham est changée pour toujours, d’une terre pleine d’herbes naturelles, de plantes médicinales, de vie sauvage et de collines et de montagnes intactes, en un véritable carnage de l’environnement écologique humain, dans le sud-ouest du Désert de Sonora.

Cette terre a fourni depuis des milliers d’années des ressources naturelles, des plantes comestibles sauvages et du gibier, dans une région à la signification culturelle immense, et maintenant, elle est en crise. La terre est devenue stérile et érodée par des routes illégales, les sommets des collines et des montagnes ont été arrachés pour y mettre des caméras de surveillance non-autorisées, et l’habitat animal et la vie des plantes ont été détruits par l’irresponsabilité de la patrouille des frontières, lâchée sur les terres sans surveillance quand elle joue avec les jouets de guerre de son gouvernement.

Les terres sont envahies par des militaires étrangers, avec leur équipement militaire et leur idéologie de guerre, qui attaquent la terre et les gens. Maintenant, ça fait un an, sur les 25, de construction de la technologie de surveillance permanente d’Elbit, dans notre communauté, et ça s’est produit après les objections du District.

Quels fonds ont été empochés par le Conseil Gouvernant de la Nation Tohono O’odham pour approuver ce projet – les membres de notre communauté attendent encore cette information privilégiée.

Il n’y a toujours pas de réponse à notre question : « Pourquoi les Terres, les Gens et la Culture (identifiés par 3 courtes phrases) sont-ils qualifiés d’ ‘Impact sans importance’, dans l’Évaluation Environnementale et le Rapport Final. »

Qui a effectivement lu l’original en 2006 – plus de 360 pages – de la proposition sur la sécurité de la frontière, créée sous Bill Clinton, en tant que Commandant en Chef ?

La frontière internationale sépare des communautés et des familles entre deux pays, ce qui impacte les ressources en nourriture, l’héritage culturel et les modes de vie. En 1853, la frontière physique était faite de troncs de mesquites et de fil barbelé, pour que le bétail reste de son côté de la frontière.

En 2002, le gouvernement de G.W. Bush a créé le Bureau de Sécurité Intérieure. Tous les présidents des Etats-Unis, depuis 2002, ont dépensé des milliards pour sécuriser la frontière avec de la surveillance en temps réel, des caméras portables et des détecteurs, et des centaines de militaires de la patrouille des frontières.

Les militaires U.S. ont continué à violer les terres O’odham, restreindre la mobilité et violer les droits humains et O’odham des premiers habitants de ces terres.

Toute assistance, comme la fourniture de nourriture et autres produits nécessaires aux familles se trouvant dans des zones à accès réglementé ou isolées, dans les terres O’odham du sud, est limitée et met en danger les communautés O’odham traditionnelles.

Postscriptum : vendredi 2 juin 2022, à 18h53, j’ai essayé d’appeler mon frère, mais n’ai pas pu faire un appel local. À 20h27, j’ai fait savoir à la Police Nationale Tohono O’odham qu’un hélicoptère volant à basse altitude, faisait de la poussière près de la maison depuis 25 minutes.

C’est une tactique utilisée par la patrouille des frontières contre les immigrants à pied, ils les attaquent en volant en rase-motte pour produire tellement de poussière que ça immobilise les gens. J’étais assise dehors pour profiter de la soirée fraiche avec une tasse de café. J’ai remarqué l’hélicoptère aller et venir le long de la frontière. Quand je me suis levée pour mieux voir, l’hélicoptère à tout de suite volé vers ma maison, puis a tourné continuellement autour ma maison d’une seule pièce, et soulevé tant de poussière que je me suis mise à tousser tout en essayant de protéger mes yeux.

Je suis rentrée, il y avait autant de poussière à l’intérieur. Je suis sortie pour essayer de faire une vidéo, mais mon téléphone ne marchait pas.

L’hélicoptère continuait de tourner et braquait un projecteur sur moi, tout ce que j’entendais, c’était les hélices.

L’hélicoptère est reparti aussi vite qu’il était venu. Il a été demandé à la police locale de contrôler si j’allais bien, mais ils ne m’ont pas appelée et ne sont pas venus pour faire un rapport. J’ai estimé les dommages le jour suivant, je tousse toujours et le vent causé par l’hélicoptère a fait des dégâts dans mon jardin, le maïs était haut et en pleine santé, maintenant il a été soufflé par le vent et des feuilles et des épis sont cassés.

Article et photos ©Ofelia Rivas. Aucun passage ne peut être utilisé sans permission écrite. Ceci inclut l’utilisation dans des médias, des films, des livres, des dissertations ou tout autre but.


Palestine Action, Kingsway, Londres, 12 avril 2022

Par Brenda Norrell
Censored News
12 avril 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Elbit Systems construit des tours d’espionnage dans la Nation Tohono O’odham. Les O’odham traditionnels s’y opposent, mais le gouvernement des Etats-Unis et le gouvernement actuel Tohono O’odham approuvent les tours.

Les agents de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis utilisent maintenant des images en direct des tours d’espionnage pour localiser et harceler les O’odham dans leur propre pays. Les données de la tour sont transmises aux laptops des agents. Les plus vulnérables sont des femmes, des enfants et des personnes âgées O’odham isolées, en territoire O’odham, des deux côtés de la frontière.

En même temps, trois agents de la Patrouille des Frontières de secteur de Tucson, Arizona, de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis, ont été condamnés comme violeurs en série.

Aujourd’hui, 12 avril 2022, à Londres, ils ferment Elbit.

Elbit, une compagnie d’armements sous contrat, est responsable de la construction des tours dans la Nation Tohono O’odham, de la sécurité de l’Apartheid en Palestine, de nombreuses violations des droits de l’homme, et de la fabrication de drones tueurs.

Palestine Action dit : « Suite au meurtre de quatre Palestiniens par les forces Israéliennes d’occupation, entre autres un garçon de 16 ans et une mère de 6 enfants de 47 ans partiellement aveugle, Palestine Action a fermé le Quartier Général d’Elbit Systems à Londres ».

« Palestine Action a fermé le quartier général à Londres de la plus grande compagnie d’armements Israélienne, Elbit Systems. Des activistes ont arrosé le site de peinture rouge, pour dénoncer Elbit et son activité criminelle. »

Elbit Systems produit les 900 drones militaires Hermès, qui sont fréquemment utilisés pour la répression, la surveillance et les meurtres de Palestiniens.

« Des gens parlent de Mandela et de l’apartheid et de ce qu’ils auraient fait si ça se passait maintenant. CECI ! Ce que vous faites en ce moment même est ce que vous auriez fait, parce que l’apartheid se produit toujours, en ce moment même, en Palestine. Ne croyez pas le mensonge selon lequel vous êtes impuissants pour vous opposer au rôle Britannique dans tout cela » écrit un supporter dans les médias sociaux.

Par Brenda Norrell
Censored News
8 décembre 2021
Traduction Christine Prat

Elbit Systems est l’entreprise de défense qui vient de construire des tours d’espionnage – appelées tours intégrées fixes – dans la Nation Tohono O’odham, avec un contrat avec les Etats-Unis et l’approbation du gouvernement tribal.

Maintenant, des O’odham vulnérables peuvent être harcelés par les agents de la Patrouille des Frontières qui utilisent des laptops et les tours d’espionnage.

Déjà trois gradés de la Patrouille des Frontières ont été mis en accusation comme violeurs en série, dans la région de Tucson – qui englobe les Nations Tohono O’odham et Pascua Yaqui.

Jenn Budd, ex-officier des renseignements à la Frontière des Etats-Unis, devenue lanceuse d’alerte, parle de la culture du viol dans la Patrouille des Frontières des Etats-Unis.

« Il y a actuellement trois gradés de la Patrouille des Frontière jugés pour viols dans la région de Tucson. Quand est-ce que le Congrès et la Justice s’intéresseront à la culture du viol de USBPChief ? »

« Combien de femmes agents, de citoyens Américains et de migrants doivent encore être violés avant qu’on ne se préoccupe du problème ? » demande J. Budd.

***

Pendant ce temps, en Angleterre, un tribunal a acquitté des activistes qui entreprennent des actions directes contre la compagnie Israélienne Elbit Systems, après qu’un avocat ait plaidé que les crimes d’Elbit en Palestine – drones, surveillance et violations des droits humains – étaient beaucoup plus graves que les actions des activistes en Angleterre.

Des activistes continuent de protester contre la fabrication d’armes par Elbit et contre la guerre en Palestine.

‘Non coupables : Les membres de Palestine Action Acquittés au cours du Premier Procès’

Les procureurs du gouvernement avaient prononcé des accusations contre ceux qui sont connus comme « les Trois d’Elbit », après qu’ils aient entrepris une action en février contre l’usine de Moteurs UAV, une filiale d’Elbit, à Shenstone, près de Birmingham, en Angleterre.

Le groupe avait occupé le toit de l’usine, mis des chaînes aux portes pour perturber le travail, et arrosé l’immeuble de peinture rouge sang, et même cassé des vitres.

Malgré tout cela, lundi, le tribunal a acquitté les trois accusés d’avoir causé des dégâts.

Leurs avocats – entre autres la juriste Palestinienne Mira Hammad – ont démontré avec succès que bien que leurs actions aient endommagé l’usine, ce n’était pas criminel, étant donné que c’était une action proportionnée pour empêcher un crime bien plus grand en Palestine – la violence Israélienne contre des Palestiniens, comme la guerre de mai contre Gaza.


Par Brenda Norrell
Censored News
22 octobre 2020
Traduction Christine Prat
©Photos Ofelia Rivas
Photos à Londres Palestine Action

Les tours d’espionnage construites à la frontière, sur le territoire de la Nation Tohono O’odham, par l’entreprise Israélienne de défense Elbit Systems, sont quasiment terminées, malgré les objections des Tohono O’odham traditionnels qui s’opposent à la profanation d’une terre sacrée.

Elbit Systems, aussi appelés les « Marchands de Mort », sont responsables de l’Apartheid en Palestine. Actuellement, il y a des actions de protestation contre Elbit au Royaume-Uni, et plus généralement contre les drones qui tuent et les violations des droits humains.

Le District de Gu-Vo, dans la Nation Tohono O’odham, s’est opposé à ce projet dès le début.

Gu-Vo, le district le plus à l’ouest de la Nation Tohono O’odham, avait dit aux Etats-Unis : « Le District de Gu-Vo s’oppose au projet de tours, pour protéger des sites culturels sur la montagne sacrée appelée aujourd’hui la Chaîne de Ajo. La montagne contient des restes humains de gens de notre peuple et héberge aussi des lieux de nos pratiques culturelles (sacs médecine) et des daims et des moutons à longues cornes et des tortues de montagne, qui sont protégés par la Loi sur les Espèces Menacées. »

« Les forces militaires du gouvernement des Etats-Unis, la Patrouille des Frontières, n’étaient pas disposées à fournir des informations sur les impacts, tels que les effets sur la santé, et ont délibérément donné des informations fausses concernant les impacts environnementaux immédiats, comme la construction de routes sur la montagne et l’installation de lignes électriques sur les sites, et le fait que les sites des tours auront des impacts pour 25 ans ou plus, sur la montagne, la vie animale et végétale et la vie des O’odham. »

« Le paysage des communautés du District de Gu-Vo a déjà été gravement détérioré par de nombreuses routes non-autorisées et la destruction de montagnes et de collines de grande importance pour le mode de vie O’odham. Nos générations futures connaîtront plus de restrictions pour vivre sur nos terres d’origine, étant donné que nos droits d’Autochtones d’origine continuent de se détériorer. »

« Ces tours programmées par les Etats-Unis ne sont pas à la frontière, mais dans nos communautés, et à la frontière de la Nation Tohono O’odham, réitérant la discrimination et l’attaque délibérée contre les O’odham » dit le District de Gu-Vo.

Le contrat avec Elbit Systems a été approuvé sous le gouvernement Obama, et prolongé sous le gouvernement Trump, et approuvé par le gouvernement de la Nation Tohono O’odham. [Les ‘gouvernements’ tribaux ont été imposés par les Etats-Unis, afin de se créer des interlocuteurs qui leur convenaient – NdT].

Actions contre Elbit Systems au Royaume-Uni

Le Middle East Monitor écrit que des activistes solidaires de la Palestine ont protesté devant la firme d’armements Israélienne Elbit. Le groupe Palestine Action a appelé ses supporters à se joindre à des actions contre Elbit dans le centre de Londres.

Elbit est la plus grande compagnie d’armements privée en Israël et est connue pour ses drones tueurs.

Le Hermes 900 est une pièce d’équipement de grande taille, de statut militaire, plus ou moins de la taille d’un avion de combat moyen. Vous ne pourriez pas en acheter en ligne ou en grande surface.

Elbit dit fièrement dans ses publicités que ses équipements ont été « testés en vrai » sur des Palestiniens. Le Hermes 900 a été déployé pour la première fois durant l’attaque mortelle contre la population de Gaza, en 2014.

Faire des dons à Ofelia Rivas, fondatrice de Voix O’odham Contre le Mur, sur son site :
http://tiamatpublications.com

©Ofelia Rivas, Censored News. Ne pas utiliser sans autorisation.

 

Par Ofelia Rivas
Article et photos ©Ofelia Rivas
Publié sur Censored News
9 février 2020
Traduction Christine Prat

Le mouvement VOIX O’odham Contre le MUR et des soutiens se sont rendus dans l’est des terres de la réserve pour faire un reportage sur les destructions dévastatrices dans les terres O’odham.

La construction des Tours de surveillance Fixes Intégrées a commencé.

La Sécurité Intérieure des Etats-Unis a accordé un contrat à la compagnie de Défense Israélienne Elbit Systems – responsable de la sécurité de l’Apartheid en Palestine – pour construire des tours d’espionnage ici, dans les communautés O’odham de la Nation Tohono O’odham.

Le gouvernement Tohono O’odham a adopté une résolution pour le permettre.

D’abord, le site est sur l’aire où les sous-traitants, Meridian Engineering de Tucson, en Arizona, occupent une grande zone clôturée où ils entassent leurs divers matériaux de clôture, leur équipement lourd, les camionnettes de transport des employés et leurs camions d’eau.

L’équipement lourd a creusé une route, d’une route de la communauté au site. Les routes dans la zone inondable ont été renforcées avec du béton. Les arbres et les cactées et toute la végétation sont empilés près du site.

Sur le site, près des terres sacrées O’odham de la chaine de montagne Baboqivari, il y a une tour portable sur les collines. Le territoire de notre pays est altéré pour toujours.

Les attaques contre les peuples Autochtones aux Etats-Unis n’ont jamais cessé, d’abord en nous tuant purement et simplement, et maintenant par cette occupation forcée, avec ses militaires appelés patrouilles des frontières, les agents de l’ICE [immigration] et les unités d’Opérations Spéciales et les milices incontrôlées.

Les frontières internationales servent maintenant de terrain d’expérimentation pour le nouvel équipement de surveillance high tech et les nouveaux véhicules militaires. ‘Souveraineté’ est juste un mot facile à employer à la convenance des politiciens.

Les politiciens Tohono O’odham sont depuis des décennies déconnectés des gens qu’ils sont supposés servir, et aussi déconnectés du puissant savoir culturel O’odham et des terres en train d’être détruites par leur négligence.

Ce sera à jamais leur héritage dans l’histoire O’odham. La politique à mener, la législation et l’autorité reposent dans leurs mains d’incapables.

Ils ont abandonné leur autorité pour une poignée de dollars. Où sont les dollars pour réparer les montagnes et les collines détruites, faire revivre les voies d’eau, les communautés dévastées par les inondations, les espèces sauvages de la région, et toutes les plantes et les animaux déjà déplacés ou simplement éliminés par les destructions ?

Voir aussi l’article de mai 2014 sur le contrat avec des entreprises Israéliennes

 

LE MUR DE TRUMP A LA FRONTIERE US/MEXIQUE SIGNIFIE LA MORT DES ESPECES MENACEES ET DES SITES SACRES

Photos ©Ofelia Rivas, Tohono O’odham
Article de Brenda Norrell
©Censored News
31 août 2019
Traduction Christine Prat

AJO, Arizona – Tandis que les bulldozers de Trump détruisent le Désert encore vierge du Sonora, à proximité du site classé du Cactus “Tuyau d’Orgue” [Organ Pipe Cactus National Monument], les Tohono O’odham et des habitants d’Arizona manifestent contre ces destructions inhumaines.

Ofelia Rivas, Tohono O’odham qui vit à la frontière, a déclaré à Censored News “C’est un beau jour dans le pays O’odham, un groupe de gens unis est venu pour être le porte-parole des terres et de la nature contre la politique génocidaire d’un système de gouvernement inhumain, qui attaque toute forme de vie.”

“La Société de ces terres volées devrait condamner en justice les crimes inhumains de cet infâme individu.”

“Le groupe continuera à être une voix pour l’honneur des abeilles, des animaux sacrés menacés, des plantes, et de tout le territoire et des gens qui l’habitent” dit Ofelia Rivas.

Toutes les lois sur les espèces menacées et toutes les lois qui protègent les sites sacrés des Autochtones ont été pulvérisées. La construction du mur de frontière utilise déjà une quantité énorme d’eau du désert pour faire du béton.

Ces défenseurs du territoire protestent aussi contre les tours d’espionnage Israéliennes qui visent maintenant la Nation Tohono O’odham. L’entreprise Israélienne Elbit Systems projette de construire d’autres tours d’espionnage et de détruire des sites funéraires sacrés et des lieux de cérémonie de la Nation Tohono O’odham. Le gouvernement tribal a approuvé ces tours en mars dernier, mais le District de Gu-Vo continue de s’opposer à ce qui constitue une oppression et des destructions. Elbit se charge déjà de la sécurité de l’Apartheid en Palestine.

Ofelia Rivas est la fondatrice de “Voix O’odham contre le Mur” [O’odham Voice Against the Wall], et a passé sa vie à combattre les méfaits de la Patrouille des Frontières des Etats-Unis. Ofelia vit à la frontière, dans la Nation Tohono O’odham et est porte-parole des droits humains.

Vous pouvez faire des dons à Ofelia sur son site, pour payer l’essence nécessaire à son action, sur:

http://tiamatpublications.com/

Les photos ©Ofelia Rivas, Tohono O’odham,
pour Censored News,
ne peuvent être utilisées sans autorisation.

 

LES FEMMES AUTOCHTONES REVENUES DE JAMAIQUE HARCELEES PAR LA SECURITE US À LEUR RETOUR

Par Brenda Norrell
Censored News
12 mai 2019
Traduction Christine Prat

Interview d’Ofelia Rivas par Govinda Dalton, en anglais et O’odham, pas de sous-titres

TUCSON, Arizona – La militarisation de Standing Rock ne diffère pas de celle qui règne à la frontière sud, sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.

“Ils veulent essayer de nous traiter comme si nous n’étions pas des êtres humains”, dit Ofelia Rivas, Tohono O’odham, dimanche après-midi [12 mai 2019].

Ofelia, qui rentrait d’une audience de la Commission Interaméricaine sur les Droits de l’Homme en Jamaïque, a raconté comment elle avait été harcelée et victime de profilage en rentrant aux Etats-Unis.

Après l’audience en Jamaïque, vendredi, Ofelia a été repérée et retardée pendant deux jours, après que l’indication “SSSS” ait été imprimée sur ses cartes d’embarquement. Ayant subi des fouilles constantes, des retards et du harcèlement à Miami et à Dallas, Ofelia dit que c’était la même méthode de profilage, de ciblage et de traitement inadmissible à laquelle elle-même et d’autres O’odham sont soumis quotidiennement à la frontière US/Mexique, dans leur propre territoire.

Cet acharnement à fait, qu’elle et d’autres femmes Autochtones ayant témoigné en Jamaïque, ont manqué leur vol.

Le voyage de Miami en Arizona, qui ne devrait prendre que quelques heures en avion, a duré deux jours.

Le billet d’avion d’Ofelia avait été marqué “SSSS”, une tactique du gouvernement américain en train de devenir courante pour les militants des droits de l’homme Autochtones.

Après Tucson, Ofelia doit encore traverser plusieurs points de contrôle. Ça entraîne souvent des retards supplémentaires, surtout pour Ofelia Rivas et d’autres qui parlent O’odham. Ils sont souvent retenus pour une vérification supplémentaire par les agents de la Patrouille des Frontières U.S.

Dans une interview de Govinda Dalton, de Earthcycles, dimanche après-midi, Ofelia Rivas a parlé de 500 ans de pratiques génocidaires, qui continuent jusqu’à aujourd’hui. Ofelia dit que la Patrouille des Frontière, qui relève de la Sécurité Intérieure, essayait d’opprimer les gens.

A l’audience sur les Droits de l’Homme, en Jamaïque, Ofelia Rivas dit que son intention était de décrire la militarisation et la tentative de déshumaniser les gens, menée par le gouvernement des Etats-Unis.

Ofelia Rivas faisait partie d’une délégation de femmes Autochtones qui témoignaient sur la criminalisation des Autochtones.

Jeudi, Michelle Cook, Diné, Leoyla Cowboy, Diné, et Casey Camp Horinek, Ponca, ont témoigné en Jamaïque. Elles ont parlé des violations commises par la police à Standing Rock, et de tous ceux qui maintenant souffrent encore parce qu’ils protègent l’eau.

“Ce que j’ai souligné là-bas, c’était l’état d’esprit du gouvernement des Etats-Unis,” dit Ofelia Rivas, parlant du racisme contre les gens de couleur aux Etats-Unis. “Nous sommes sous surveillance en permanence.”

“Cette politique inhumaine signifie que nous ne sommes pas traités comme égaux en tant qu’êtres humains.”

Ofelia Rivas dit que “des militaires lourdement armés interrogent nos Anciens”, qui ne parlent ni Anglais ni Espagnol. Ils parlent O’odham.

Les nouvelles tours de surveillance ont été approuvées par la Nation Tohono O’odham [id. conseil tribal], dit Ofelia.

La compagnie, Elbit Systems, d’Israël, est la même compagnie qui opprime le peuple de Palestine.

Ofelia Rivas dit que le ciblage et les retards pour rentrer chez soi étaient le type de harcèlement que les Palestiniens et les Autochtones subissent partout dans le monde.

“J’ai dû subir ça pendant deux jours, pour essayer de rentrer chez moi, et je n’y suis pas encore.”

“Nous avons survécu depuis 500 ans à ce type d’attaques contre nos vies.”

“Nous survivrons à ces attaques-ci aussi.”

“J’ai l’impression que ce qui s’est passé à Standing Rock a ouvert les yeux du monde sur la politique génocidaire des Etats-Unis, dans le pays qu’ils appellent le plus grand pays du monde.”

“Seulement, ça ne s’applique pas à certaines personnes, et certainement pas à moi.”

Cette attitude flagrante des Etats-Unis à l’égard des Droits des Peuples Autochtones était évidente à l’audience, où les Etats-Unis ont manqué de respect envers les membres de la Commission.

Ofelia Rivas souligna que pendant l’audience, la délégation de l’Ambassade des Etats-Unis et du Département d’Etat [Affaires Etrangères], avait dit à la Commission qu’elle était “incompétente” et que les Etats-Unis n’avaient pas à se soumettre à ces lois – des lois qui gouvernent le monde, dit Ofelia Rivas.

“J’espère pouvoir parler au nom de tous les animaux et plantes, et des gens qui ne peuvent pas se faire entendre.”

Ofelia Rivas dit que les grandes compagnies remplissaient certaines poches et impactaient tous les aspects de notre vie.

Quand la Nation Tohono O’odham a approuvé les tours de surveillance, (connues comme tours d’espionnage), ils n’ont pas pensé aux conséquences pour le monde naturel, dit-elle.

Ils n’ont pas pensé aux abeilles, qui pollinisent les plantes, ni aux générations futures, dit-elle.

Malgré les tentatives des Etats-Unis de convaincre les gens que des terroristes pourraient entrer par la frontière sud, Ofelia dit que des enquêtes ont prouvé le contraire. “Nous ne croyons pas en ces foutaises.”

A l’audience en Jamaïque, le Mexique a parlé des femmes et des enfants Autochtones disparus. Elle dit que ça arrive aux femmes et enfants Autochtones partout dans le monde. (Dans l’interview de Govinda Dalton, elle parle des femmes disparues ou assassinées aux Etats-Unis et au Canada).