1) You FREE LEONARD PELTIER who spent most of his life in jail for crimes he never committed.

2) Give #LAND BACK to Indigenous Peoples. This is not only Justice for them, it is also the only way to save the world and all living beings. THEY KNOW how to live without destroying everything around.

***

1) LIBEREZ LEONARD PELTIER, qui a passé sa vie en prison pour des crimes qu’il n’a pas commis.

2) Rendez les TERRITOIRES AUX AUTOCHTONES. Ce n’est pas seulement la Justice la plus élémentaire pour eux, c’est aussi la seule façon de sauver le monde et tous les êtres vivants. ILS SAVENT vivre sans détruire tout ce qu’il y a autour.

 

Le 25 août 2021, le CSIA-Nitassinan avait organisé un évènement spécial autour des Peuples Autochtones, dans le cadre de l’Université d’Eté des Mouvements Sociaux. Ofelia Rivas, Tohono O’odham qui lutte depuis des années contre le mur à la frontière U.S./Mexique, était invitée, mais a dû renoncer au voyage, à cause du taux encore élevé de Covid en France. Elle a participé par vidéo-conférence.

Ofelia Rivas
25 août 2021
Transcription et traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Je viens de la terre des O’odham. Je suis une défenseuse, une survivante, après 500 ans d’occupation de ma terre d’origine, qui était alors L’Île de la Tortue. Je vais dire quelques mots dans ma langue [elle parle dans sa langue]. Merci aux ancêtres qui nous ont accordé le temps et permis d’apprécier votre invitation. Un jour nous visiterons votre pays.

Pour commencer, O’odham signifie ‘les gens’, Tohono signifie ‘désert’. Ainsi, étant du désert, nous sommes appelés ‘gens du désert’. Nos territoires étaient vastes, dans cette région, mais ils ont été occupés par la République du Mexique, puis par les Etats-Unis d’Amérique. C’était des territoires O’odham depuis l’origine de notre peuple. Et cette occupation a beaucoup d’impacts, sur ce que notre peuple endure. Nous avons été déplacés sur nos terres, des étrangers sont venus et ont chassé nos familles. Cela tend à déconnecter nos familles et nos cultures.

Mais aussi, maintenant, des politiques d’immigration ont déplacé et fait obstacle à notre culture même, et à nos vies le long de cette frontière internationale. 120 km de frontière U.S./Mexique sont adjacents, des deux côtés de la frontière, aux terres O’odham. Nous avons des terrains traditionnels pour des cérémonies et pour des visites de communautés. Tout cela a été frappé, non seulement par la formation militaire U.S. appelée Patrouille des Frontières, mais maintenant il y a diverses parties qui ont créé toutes sortes de types de mur, pour essayer de stopper l’immigration, des lois sur l’immigration particulières à cette partie des terres. Ainsi, la question de l’immigration est devenue un obstacle pour les gens. Nous sommes le peuple d’origine du territoire, mais nous sommes violemment attaqués, nous sommes arrêtés, nous sommes détenus, nous sommes déportés, et ce sont justement ces questions d’immigration qui nous frappent.

Maintenant, avec la construction de murs spécifiques, ces tours appelées tours fixes intégrées, construites par une compagnie Israélienne appelée Elbit Systems, violent nos propriétés culturelles. Nous sommes sous surveillance 24 heures par jour, 7 jours sur 7, dans notre communauté. Une de ces tours est juste au-dessus de notre communauté, nous n’avons pas de vie privée pour continuer à mener, en particulier nos cérémonies qui sont restreintes, ou juste d’autres activités de notre communauté. Nous continuons à rester liés avec les autres et à informer le grand public de ce que ces migrations, ces migrations pour les droits humains, se produisent depuis des centaines d’années, et nous résistons toujours, et nous défendons nos modes de vie dans cette région.

La « Voix O’odham Contre le Mur » a débuté quand la Patrouille des Frontières a arrêté des Anciens et leur a demandé de produire des documents pour prouver qui ils étaient. Alors, ces Anciens ont ri, parce qu’ils ne comprenaient pas l’anglais, ils ne comprenaient pas quels documents on leur demandait. Ça a ouvert beaucoup de discussions sur qui nous sommes en tant que peuple Autochtone, et en tant que peuple O’odham, et comment nos droits sont continuellement démantelés, de toutes sortes de manières. Quand le mur à la frontière internationale a été planifié, ils n’ont pas inclus les O’odham. Mais les lois de protection, les lois de protection des Etats-Unis, telles que les lois sur les restes humains, les sites culturels, les lois de protection de l’eau et de l’air, toutes ont été violées pour construire ce mur, pour empêcher nos gens de traverser la frontière. Nous continuons à résister et à nous battre.

Je voulais aussi mentionner que nous avons un rapport publié aujourd’hui, sur Elbit Systems, un rapport sur les violations de nos droits humains et culturels. Vous pouvez le trouver sur notre site, et envoyer des lettres sur les droits des O’odham.

J’aimerais vraiment parler plus longtemps, mais j’aimerais aussi entendre ce que disent les autres peuples. Donc, je suis ici par solidarité avec les Yoeme [Yaqui], qui ont perdu beaucoup de guerriers cette année, je suis ici comme alliée des Zapatistes, mes camarades, je suis ici avec tous les défenseurs du territoire, de l’eau et de Notre Mère la Terre. Merci.

 

Par Indigenous Action
13 septembre 2021
Traduction Christine Prat

Ceci est un appel à un Jour de Colère des Peuples Autochtones Contre le Colonialisme, le dimanche 10 octobre 2021, partout.

L’an dernier a été féroce.

Avec des milliers de restes d’enfants Autochtones découverts cette année dans des fosses communes près des écoles « résidentielles » au KKKanada, nous avons rajouté du carburant aux feux de notre colère collective et de notre besoin de vengeance contre le violent héritage des écoles coloniales. Nous appelons à des actions autonomes, anticoloniales, anticapitalistes et antifascistes. Nous descendrons dans les rues et nous occuperons les eaux et les forêts. Nous interviendrons contre la violence des colons et du colonialisme de ressources. Nous défendrons nos communautés. Nous voyons ce Jour de Colère comme décentralisé, rempli d’action directe créative (à l’air libre et en sous-sol) et audacieuse, avec une diversité de tactiques extraordinaire. Ce pourrait être des défilés, des occupations, des barrages, du théâtre de rue, ce pourrait être des messages anticoloniaux peints sur les murs, ce pourrait être la chute de monuments ou poursuivre les pensionnats/écoles résidentielles, les locaux de l’I.C.E. ou de compagnies extractivistes coloniales et leurs machines. Ce pourrait être des centaines de gens ou juste quelques-uns, dans un groupe d’affinité pour une action ciblée.

Ce à quoi ça ressemble dépend en fait de vous.

Visitez notre site pour plus d’infos.

Organisez-vous et inscrivez-vous, ou trouvez une action ici.

Les tombes de masse sont loin d’avoir toutes été découvertes. Le 7 septembre 2021 quelqu’un a mis l’annonce suivante sur Instagram:

Photo by Max Wilbert

Par Brenda Norrell
Censored News
7 septembre 2021
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Dans la course au lithium pour les batteries de voitures électriques, un juge fédéral a donné son autorisation à une compagnie de lithium, dans le nord du Nevada, pour commencer à creuser le site d’un massacre d’Autochtones à Thacker Pass.

La décision du juge, qui prend le parti de Lithium American Corp., est importante, parce qu’elle implique des violations de plusieurs lois fédérales qui protègent les sites sacrés Autochtones, et parce que le Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) n’a pas consulté les Autochtones.

La Juge de District Miranda Du, a rejeté la proposition des dirigeants tribaux de bloquer le forage pour permettre une étude archéologique exigée avant que la construction puisse commencer à la mine de lithium du Nevada.

La juge Du a opposé un refus à la requête des tribus d’une injonction préliminaire empêchant le creusement d’une tranchée destinée à recueillir des échantillons près de la frontière avec l’Oregon, sur le site du plus grand gisement de lithium connu aux Etats-Unis, selon la Gazette de Reno.

La juge Du a décidé, « principalement parce que les tribus n’ont pas montré qu’elles allaient probablement recourir à leur plainte selon laquelle la décision du BLM de ne pas les consulter n’était pas raisonnable ou avait été prise de mauvaise foi, n’ont pas présenté suffisamment de preuves spécifiques des dommages irréparables qui se produiront probablement si le creusement a lieu, et comme expliqué plus bas, la Cour rejettera la Motion. Cependant, cette décision ne résout pas les mérites des plaintes des Tribus. De plus, en prenant en considération la requête équitable des Tribus, la Cour ne manque pas d’accorder du crédit aux arguments d’équité et historiques plus généraux des Tribus, mais la Cour doit opérer dans le cadre des lois et règlements applicables. »

Le texte original du jugement est sur : https://www.keepandshare.com/doc18/24788/judge-du-denial-2-9-3-21-pdf-616k?da=y

Brian Oaster, membre de la Nation Choctaw d’Oklahoma, écrit, dans High Court News : « Un juge fédéral autorise des travaux d’excavation sur le site d’un massacre d’Autochtones ».

« La Colonie Indienne de Reno Sparks et les Atsa koodakuh wyh Nuwu (les Gens de Red Mountain), membres et descendants des Tribus Paiute et Shoshone de Fort McDermitt, veulent mettre un terme à l’extraction minière à Peehee mu’huh, ou Thacker Pass, site d’un massacre dans le nord du Nevada. »

« La Juge en chef de la Cour de District U.S. Mirande Du, a décidé vendredi d’autoriser le travail d’excavation à continuer pour extraire du minerai dans le Nord du Nevada, prenant parti pour la Lithium American Corp. »

« Tandis que d’autres communautés Autochtones comme la Tribu Hualapai, continuent leurs batailles contre les géants de l’énergie à propos de l’extraction de ressources, la décision de Du constitue un dangereux précédent. »

Le 12 septembre, aura lieu une commémoration en l’honneur des victimes de ce massacre.

Des Autochtones et des soutiens se rassembleront le 12 septembre pour commémorer un Massacre de 1865

Par Protect Thacker Pass

Des opposants au projet de mine de lithium de Thacker Pas, dans le nord du Nevada, se rassembleront dimanche 12 septembre, pour commémorer le massacre d’au moins 31 Paiute du Nord, le 12 septembre 1865, avec des prières et des chants.

Le rassemblement de dimanche débutera à 10h30, à « Sentinel Rock », un rocher d’une grande importance culturelle, sur la pente est de Thacker Pass, et se terminera dans les camps de protestation plus à l’ouest du col. Les opposants sont sur le site depuis janvier dernier.

« Notre commémoration est un évènement spécial, en l’honneur de nos ancêtres et de ce site sacré que nous appelons Peehee Mu’huh [le nom Paiute de Thacker Pass] », dit Daranda Hinkey, membre de la tribu des Gens de Red Mountain, l’un des groupes qui s’opposent à la mine de Thacker Pass.

« Cent cinquante-six ans après ce massacre, nous nous rassemblons pour honorer nos ancêtres comme il convient. Nous avons le sentiment qu’il est de notre responsabilité de protéger ces sites funéraires et lieux sacrés. »

Le massacre de 1865, qui fait partie de ce que l’historien Gregory Michno décrit comme « un long été de chasse aux Indiens renégats », commença quand des soldats quittèrent leur camp près de Willow Creek, moins d’1,5 km de Sentinel Rock. Le 12 septembre 1865, à une heure du matin, le 1er régiment de Cavalerie du Nevada partit pour encercler un camp voisin de Paiute du Nord, à l’ouest de Willow Creek, à Thacker Pass, mais furent découverts.

La Cavalerie est arrivée en tirant et le camp a été totalement éradiqué. Dans son livre « La Guerre Indienne la plus Meurtrière de l’Ouest », Michno écrit que le massacre a duré trois heures et s’est étendu sur plusieurs kilomètres. »

On pense que de nombreux Paiutes ont également été blessés. Un soldat de la cavalerie a été blessé, mais aucun tué. Il y eut trois survivants : deux bébés qui ont été emportés par un soldat, et un jeune homme qui s’est enfui à cheval.

Les opposants à la mine de Thacker Pass croient que le massacre a eu lieu dans les limites du projet de mine Lithium Nevada, et des documents historiques corroborent cette idée. Le Bureau d’Aménagement du Territoire et Lithium Nevada ont toujours nié qu’un massacre ait eu lieu à Thacker Pass, ce qui prouve que leur consultation des tribus a été inadéquate, que leur recherche historique sur le site a été inadéquate, et leur intention de continuer à le passer au bulldozer malgré tout.

Le massacre a eu lieu dans le contexte de la « Guerre du Serpent », un mouvement de guérilla qui officiellement a duré de 1864 à 1868, mais est arrivé après une décennie de tensions et de montée de la violence. Tout au long des années 1850s et 1860s, des colons de l’est des Etats-Unis ont débarqué en masse dans l’ouest, traversant les terres des tribus Paiutes du nord, Shoshone et Bannock, s’appropriant les sources d’eau, chassant en excès le gibier. Les colons croyaient avoir droit à la terre, alors que les Autochtones voyaient leurs actions comme un manque de respect, des effractions et des atteintes directes à leur survie. La violence était inévitable, et en 1864, la Guerre du Serpent, qui aurait fait officiellement 1762 victimes, était sur le point d’éclater.

L’idéologie derrière la Guerre du Serpent était celle de la « Destinée Manifeste », la doctrine de l’Église Catholique selon laquelle les Etats-Unis s’emparaient de la terre des Autochtones. Ça a entraîné un racisme généralisé, comme le prouve le journal Owyhee Avalanche, qui écrivait après le massacre de 1865, que le nombre de morts concernait « 31 Indiens toujours amis. »

[…]

Honneur à nos Ancêtres – Commémoration de Peehee Mu’huh

Les ancêtres des Gens de Red Mountain ont combattu dans d’innombrables batailles, l’une datée du 12 septembre 1865, au cours de laquelle beaucoup d’Autochtones ont été brutalement massacrés par la Cavalerie des Etats-Unis près de Peehee Mu’huh.

156 ans plus tard, les Paiutes et les Shoshone honoreront leurs ancêtres comme il le faut. Ils pensent que c’est leur responsabilité de protéger ces sites funéraires et lieux sacrés.

[Suit le programme de la commémoration du 12 septembre 2021, les recommandations vestimentaires et contre le Covid].

Voir historique de la lutte contre la ligne 3.
et article sur l’attaque de la police.

Par le Giniw Collective
Publié sur Censored News
Le 7 septembre 2021
Contact : giniw@protonmail.com

CLEARBROOK, Minnesota – Ce matin, des Protecteurs de l’Eau ont érigé de multiples barricades d’un terminal important, U.S. et Canadien, de transport de sables bitumineux, à Clearbrook, dans le Minnesota, dans un acte d’opposition directe à la Ligne 3 d’Enbridge. De grand-mères à des jeunes gens, des Protecteurs de l’Eau de tous horizons ont continué à résister pour ce qui est sacré. À une extrémité du blocage d’un kilomètre et demi, des grand-mères ont conduit une belle expression de solidarité avec le territoire Anishinaabe selon traité et Notre Mère la Terre, devant un bateau peint avec des messages de MMIWG2S [Femmes et 2 Esprits Autochtones Assassiné(e)s ou Disparu(e)s].

« Nous, Anciennes, résistons dans une solidarité pleine d’amour avec nos parents Autochtones et tous les Protecteurs de l’Eau. Nous disons à la compagnie Enbridge, à ses actionnaires, à tous ses employés et au Président Biden : ARRÊTEZ L’OLÉODUC LIGNE 3 MAINTENANT ! »

« Nous sommes ici par amour pour les générations futures et toute vie sur notre si belle MÈRE LA TERRE ! » – Ridgley Fuller, Trish Gallagher, Ellen Graves, Rema Loeb, Priscilla Lynch, Paki Wieland.

Les deuxième et troisième barricades, faites d’un véhicule renversé, de tonneaux de béton, et d’un trépied fermaient les autres accès au terminal. L’action fait suite à un blocage d’un camp masculin de la Ligne 3, la semaine dernière, dans lequel étaient impliqués des représentants de tous les BIPOCs [Black, Indigenous, People of Color], essentiellement une équipe de défenseurs de la terre composée de femmes et de 2-esprits.

Tandis que les gouvernements Biden et Walz [Tim Walz, gouverneur du Minnesota] gardent le silence sur les brutalités policières contre les Protecteurs de l’Eau, les cercles de trafics sexuels des travailleurs d’Enbridge, l’énorme impact de la Ligne 3 sur la crise climatique, la résistance populaire continue.

La récolte de riz sauvage approche, dans des lacs presque secs à beaucoup d’endroits, des Autochtones chaussent des raquettes pour entrer dans les lits de riz sauvage et récolter la nourriture traditionnelle qui a alimenté les Anishinaabe pendant des générations.

Enbridge a reçu la permission de pomper 23 milliards de litres d’eau pour construire la Ligne 3, après avoir payé 150 dollars de frais de demande.

Tara Houska, pour le Collectif Giniw, dit : « Nous combattons pour la terre et pour ceux encore à venir, comme l’ont fait nos ancêtres. »

Giniw Collective est un mouvement de résistance de première ligne dirigé par des femmes et des 2-esprits Autochtones, pour protéger notre Mère, défendre ce qui est sacré et vivre en harmonie. Nous n’avons pas peur. Des prières dans l’action. Suivez-nous sur Facebook, Twitter ou Instagram @GiniwCollective