Original article in English

Par Brenda Norrell
Censored News

Traduction Christine Prat

Mercredi 27 juin 2012

Les medias ont annoncé dans de fausses dépêches que la Tribu Hopi avait adopté l’accord sur la rivière Little Colorado, accord qui a pour but de donner l’eau des Hopis et des Navajos à des non-Indiens en Arizona, ainsi qu’à la Centrale Navajo (Navajo Generating Station) fonctionnant au charbon – l’une des plus polluantes des Etats-Unis – et à la compagnie charbonnière Peabody Coal.

Le projet de loi, établi par les Sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain et par des avocats non-Indiens, exigerait des Navajos et des Hopis qu’ils renoncent à leurs droits aborigènes sur l’eau. Le plan de vol de l’eau est soutenu objectivement par des journalistes en chambre et des compilateurs en ligne qui ne vérifient pas les faits qu’ils publient. Kris Barney, Diné, arrivant à Window Rock aujourd’hui, après avoir marché et couru depuis l’ouest de Navajo land [la Réserve Navajo] pour défendre l’eau sacrée, a déclaré : « Nous devons rester forts et unis, avec nos pensées sacrées, nos prières et le présent qu’est l’eau que nous recevons d’en haut par la pluie. Ils ne sont pas propriétaires de la vie, ils ne devraient pas avoir le pouvoir de vendre, commercialiser ou marchander nos vies et notre futur. Les gens ont parlé. Et aussi les éclairs, dans la nuit, à travers Window Rock… »

Trois ex-Présidents Tribaux Hopi ont réagi aux faux rapports des médias et aux fausses déclarations du Président Shingoitewa à propos de la proposition de loi sénatoriale SB2109, ou ‘Loi de Règlement de la question des droits sur les eaux Navajo-Hopi de la Rivière Little Colorado’ de 2012.

Entretemps, et au dernier moment, le Conseil Navajo a annoncé que la session d’aujourd’hui du Conseil de la Nation Navajo au cours de laquelle le vote sur ledit règlement devait avoir lieu, est annulée.

Les trois précédent Présidents Tribaux Hopi ont dit dans une déclaration que le Président Tribal LeRoy Shingoitewa et le membre du Conseil George Mase avaient répandu une information fausse disant que la Tribu Hopi avait approuvé le Règlement sur l’eau, alors qu’en fait le Conseil Tribal Hopi avait voté à 11 contre 4 et aucune abstention le rejet du projet Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de l’évènement.

« Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo »,

« Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.

« La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur. »

La position officielle de la Tribu Hopi est contenue dans la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.

 

Texte intégral de la déclaration des trois ex-Présidents Hopis:

En Français: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=827
In English: http://www.bsnorrell.blogspot.com/2012/06/medias-false-report-on-hopi-council.html

 

Par les ex-Présidents Hopi Ben Nuvamsa, Ivan Sidney et Vernon Masayesva

Original article in English

Publié par Censored News

Traduction Christine Prat

 

KYKOTSMOVI, Arizona – Le Président Tribal Hopi LeRoy Shingoitewa et le Représentant George Mase ont répandu une information fausse selon laquelle la Tribu Hopi avait approuvé le projet de Loi Sénatoriale SB2109, l’Acte de Règlement des Droits Navajos et Hopis sur l’Eau de la Rivière Little Colorado de 2012, alors qu’en fait, le Conseil Tribal Hopi, par un vote de 11 contre 4 et 0 abstentions, a rejeté la loi Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de cet évènement historique.

Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo.

Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.

La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur.

LeRoy Shingoitewa et George Mase ont diffusé une information fausse et de nature à tromper le public selon laquelle la Tribu Hopi approuvait et soutenait la loi Kyl. Ils ont agi ainsi afin de pouvoir continuer à négocier sur les droits sur l’eau du Little Colorado. Toutes négociations menées par des officiels de la Tribu Hopi constitueraient une violation directe de la Résolution H-072-2012 et fonderaient des accusations de Graves Négligences du Devoir selon la constitution de la Tribu Hopi

Shingoitewa a convoqué une réunion illégale du Conseil Tribal le 21 juin 2012, pour forcer le passage d’une résolution « adoptant » la Loi Sénatoriale 2109. Il a fait cela dans un mépris total du rejet de la loi par les Peuples Hopi et Tewa. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, beaucoup de membres de la Tribu se sont mis en colère et ont demandé la destitution immédiate du Président Hopi Shingoitewa et de George Mase.

La Résolution H-073-2012 n’est pas la position officielle de la Tribu Hopi et de ses membres. La position officielle de la Tribu Hopi est incarnée par la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.

 

 

Original article in English: Indigenous Action Media and Censored News

 

Par Protect The Peaks
Censored News

Traduction Christine Prat

 

28 juin 2012

FLAGSTAFF, Arizona – Klee Benally, Diné (Navajo), a été condamné par le Juge Howard Grodman, de la Cour de Justice de Coconino, a effectuer un travail d’intérêt général pour son action de prière de résistance à la profanation des Pics Sacrés San Francisco.

Klee avait entrepris son action le 13 août 2011 pour protester contre l’abattage de 30 hectares de forêt alpine rare et la pose de 24 km de tuyaux pour le transport d’eaux usées par la station de ski Arizona Snowbowl, dans le cadre d’un projet soutenu par le Service des Forêts US et la Ville de Flagstaff de faire de la neige artificielle à partir d’eau d’égouts sur les Pics, considérés comme sacrés par plus de 13 Nations Autochtones.

Le procureur avait demandé 12 mois de probation, des restrictions interdisant à Klee de se rendre sur la route de Snowbowl, et un travail d’intérêt général. L’avocat de la défense, Matt Brown de Brown & Little, P.L.C., a plaidé pour Klee.

Durant l’audience au cours de laquelle la peine devait être prononcée, Klee a répondu que l’empêcher de se rendre sur les Pics, y compris la route de Snowbowl, constituerait un « obstacle excessif » à sa liberté religieuse.

Le Juge Grodman a déclaré « je pense que vos raisons pour protester étaient authentiques et sincères », puis il a proposé à Klee l’option d’effectuer un travail d’intérêt général en tant qu’assistant à l’Université du Nord de l’Arizona, pour un cours intitulé « Recherche en matière de Droits de l’Homme. »
« Si vous acceptiez de participer à ce cours et d’y servir d’assistant, je pense que vous auriez beaucoup à apporter aux étudiants, et cela constituerait la totalité de la peine que je vous infligerais » dit le Juge Grodman.

En prononçant la peine, le Juge a indiqué qu’il ignorait, jusqu’il y a peu, que Klee était l’auteur du documentaire « The Snowbowl Effect ». Le Juge Grodman a déclaré qu’il avait utilisé ce film dans un cours qu’il donnait il y a queques années.

Klee a aussi reçu l’ordre de rembourser un montant de 99,24 dollars à Arizona Snowbowl, en compensation des salaires des ouvriers sur le chantier, qui d’après Snowbowl auraient été « perdus » à cause de l’action de Klee.

« Comment pourrais-je être ‘par effraction’ sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette  montagne sacrée… » avait dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actes vont bien au-delà du ‘trouble à l’ordre’ ». « Cette expérience éclaire ce à quoi mes ancêtres, et tous ceux qui m’ont précédé dans la lutte pour la justice et la dignité, ont dû faire face. Cette expérience ne peut être isolée du contexte plus vaste de 500 ans d’agression coloniale. Nos modes de vie ont été attaqués par ce système de ‘justice’, par le Service des Forêts et par tous ceux qui placent l’argent au-dessus de la vie et de l’intégrité de l’environnement ».

« Les Peuples Autochtones des Etats-Unis n’ont aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse. Quand notre spiritualité et notre survie culturelle sont menacées, quel choix avons-nous, à part résister ? Si le Congrès et le gouvernement Obama n’agissent pas immédiatement pour trouver des solutions à ce problème critique, de plus en plus de gens feront barrage de leurs corps devant les machines de destruction de Snowbowl » dit Klee.

En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally, et le Conseil International du Traité Indien ont déposé une Plainte en Action Urgente/Avertissement auprès du Comité des Nations Unies pour l’Elimination de toute Discrimination Raciale (CERD), concernant la profanation des Pics Sacrés San Francisco. Le Président du CERD, Alexei Avtonomov a réagi à la plainte dans une lettre adressée aux Etats-Unis en mars 2012, comme suit : « Le Comité demande des informations sur les mesures concrètes prises pour assurer que le caractère sacré [des Pics San Francisco] pour les peuples autochtones est respecté, y compris la suspension du permis accordé à Arizona Snowbowl, que les peuples autochtones seront consultés et que leurs inquiétudes et leurs traditions religieuses seront prises en compte ».

Depuis le 16 juin 2011, près de 30 personnes ont été arrêtées pendant des manifestations et autres actions s’opposant à la profanation et à l’écocide perpétré par Snowbowl sur les Pics Sacrés. La plupart ont accepté des arrangements proposés par les procureurs, aboutissant essentiellement à des travaux d’intérêt général, 8 personnes attendent toujours le verdict.

Dans une déclaration précédente Klee a affirmé : « La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi de la nature. Tant que nos cœurs battrons avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et la survie culturelle, cette lutte ne sera pas terminée ».

SAUVEZ LES PICS : UNE COUR D’APPEL FEDERALE ATTAQUE L’AVOCAT DES PLAIGNANTS

Par Stephen Brittle
Président de « Don’t Waste Arizona »

Original article in English publié par Censored News le 26 juin 2012

Traduction Christine Prat

 

25 JUIN 2012 : LE 21 JUIN, LA COUR DU 9ÈME CIRCUIT A PRONONCÉ CE QUI EST ESSENTIELLEMENT UN JUGEMENT-BAILLON CONTRE MONSIEUR TOUT-LE-MONDE

Le message de la Cour d’Appel du 9ème Circuit est clair : si vous vous préoccupez de l’environnement ; si vous voulez protéger les sites sacrés Amérindiens ; ou même si vous voulez simplement vous assurer que le gouvernement fédéral se soumet à ses propres obligations environnementales, allez vous faire voir. Vous n’êtes pas le bienvenu à la Cour du 9ème Circuit.

Comme l’explique Gary Marchant – Professeur de Technologies Emergentes, Droit et Ethique à la Faculté de Droit Sandra Day O’Connor de l’Université de l’Etat d’Arizona – « il ne fait pas de doute que [l’affaire des San Francisco Peaks présente] une série d’arguments valables qu’il était possible de juger dans un sens ou dans l’autre, et il est donc parfaitement clair que des sanctions ne seraient pas appropriées. » Le Professeur Marchant ajoute qu’ « appliquer des sanctions dans une telle affaire aurait un effet paralysant pour les avocats amenés à défendre des questions controversées mettant en jeu d’importants intérêts publiques de tout ordre. »

Ce qui s’est passé :

Récemment un jury du 9ème Circuit composé de trois juges a imposé des sanctions à un avocat défendant gratuitement la Coalition Sauvez les Pics. Dans un avis émis le 21 juin 2012, les Juges du 9ème Circuit J. Clifford Wallace, John T. Noonan et Milan D. Smith jr., ont affirmé que l’avocat spécialisé dans les droits de l’environnement et des Indiens Howard Shanker avait « agi de mauvaise foi », « grossièrement abusé de la procédure judiciaire » et « trompé ses clients ». En conséquence, d’après le 9ème Circuit, Shanker doit payer personnellement tous les coûts occasionnés à Snowbowl Resorts Limited Partnership. Là est cependant le problème. La seule chose dont Shanker est coupable est d’avoir assuré gratuitement et avec compétence la représentation des ses clients dans une affaire d’importance publique et chargée politiquement.

Rien dans le dossier ne fournit une base quelconque pour indiquer de la mauvaise foi ou un abus, rien non plus n’indique une conduite contraire à l’éthique ou au professionnalisme de la part de Shanker. En fait, l’avis de la Cour est vide de toute référence à une conduite spécifique au cours de cette affaire qui pourrait donner lieu à une sanction. De plus, les clients de Shanker affirment catégoriquement qu’il ne les a jamais trompés sur quoique ce soit – cette allégation ayant apparu pour la toute première fois dans l’avis de la Cour du 9ème Circuit en session plénière.

Les juges sont supposés être des arbitres neutres de la Loi. Ici, cependant, les Juges Wallace, Noonan et Smith attaquent la crédibilité et la réputation de Shanker et lui imposent des sanctions pour avoir porté une affaire en justice, simplement parce qu’il se trouve être en désaccord avec leur tendance idéologique et politique. Plus récemment, le Juge Smith, celui qui a rédigé l’avis sur Sauvez les Pics, s’est livré à une tirade politique dans une affaire opposant la Tribu Karuk de Californie au Service des Forêts US, tirade dans laquelle il attaquait l’application des lois sur l’environnement comme étant mauvaise pour le business. Mais c’était juste un avis discordant. Smith n’avait pas la majorité politique pour lui dans l’affaire des Karuk comme il l’avait dans le cas de Sauvez les Pics.

L’effet paralysant que l’affaire de la Coalition Sauvez les Pics pourrait avoir sur tout avocat qui aurait pu vouloir défendre une communauté, une organisation écologiste ou même une Tribu Amérindienne, ne peut être sous-estimé.

Le message est clair : amenez-nous une affaire avec laquelle nous ne sommes pas d’accord et nous nous prononcerons contre vous, nous attaquerons votre crédibilité et vous imposerons des sanctions – sans tenir compte des faits ou de la loi. Apparemment, les cours fédérales n’ont même plus besoin d’essayer de garder une façade d’impartialité.

Shanker a indiqué qu’il avait l’intention de déposer une requête en révision devant la Cour du 9ème Circuit. Cependant, de telles requêtes sont discrétionnaires et très rarement accordées.

La seule leçon que l’on peut tirer de cette affaire est qu’une bonne action ne reste jamais impunie. Que cela serve d’avertissement aux avocats – s’il en reste encore – qui veulent protéger l’environnement, l’intégrité des droits et des sites sacrés des Amérindiens, et que se sentent obligés de défendre l’intérêt publique plutôt que les gains économiques à court terme de quelques uns, surtout si un avocat est prêt à travailler gratuitement.

Selon le 9ème Circuit, dorénavant des avocats aussi mal inspirés seront punis pour leur volonté de résister à la machine judiciaire et de remettre en cause le status quo – et que la loi et les faits aillent au diable.

Original article in English:
Sur Indigenous Action Media
Sur Censored News

 

Publié par Indigenous Action Media et Censored News

Pour www.protectthepeaks.org
Appel à l’action : http://protectthepeaks.org/stop-expansion-desecration-of-the-san-francisco-peaks-take-action-call-in-cause-we-aint-gonna-give-in/
Lettre à Towsley, compagnie de construction: http://protectthepeaks.org/towsley-demand-letter/

 

Des compagnies interpellées par des défenseurs des Pics pour leur rôle dans les violations des droits de l’homme par Snowbowl
Appel à l’action : N’abandonnez pas ! Semaine du 18 au 22 juin

 

Par James Kennedy
protectpeaks@gmail.com
http://www.protectthepeaks.org/

 FLAGSTAFF, Arizona – Le 15 juin 2012, plus de 20 citoyens de Flagstaff portant des bannières et des pancartes ont remis une lettre à la firme RSC Equipment Rentals et à la maison mère, Stronger United, leur demandant d’arrêter immédiatement la construction et d’annuler leurs contrats avec Arizona Snowbowl. Les actions d’aujourd’hui font partie d’un effort concerté pour mettre en cause les entrepreneurs complices d’Arizona Snowbowl dans la destruction et la profanation des Pics San Francisco. Des lettres similaires ont été remises à Twosley Welding & Construction, à Big Bear, Californie, et à High Desert Investment Company à Flagstaff, Arizona.

Toby Manuelito, un jeune Diné [Navajo] de dix ans a lu a haute voix une lettre de revendications après que la direction ait refusé de le rencontrer. Pendant qu’il lisait le communiqué de la communauté, Toby et les autres ont été interrompus brutalement et harassés verbalement par les employés. Toby a quitté le building en scandant « quand nos droits de l’homme sont attaqués, que faisons nous ? Nous nous dressons pour nous défendre ! »

Après avoir remis une lettre demandant à RSC et Stronger United de soutenir les droits de l’homme dans le nord de l’Arizona, les membres de la communauté se sont rassemblés sur le trottoir, en brandissant des bannières et en scandant leurs slogans. Un employé s’est approché du groupe pour leur demander de partir, puis s’est mis à faire des remarques racistes, disant au groupe qu’ils s’ils se sentaient si concernés par les questions sanitaires, ils devraient « retourner dans la réserve et dire à tout le monde de nettoyer leurs cours. » Puis l’employé a poussé Toby Manuelito avant de partir.

James Kennedy, un résident de Flagstaff dit « C’est choquant d’être confronté une réaction si hostile et si irrespectueuse de la part de cette compagnie bien connue. Je suppose que ce ne devrait pas être une surprise qu’une compagnie qui participe aux travaux de Snowbowl fasse une telle remarque raciste, sur les autochtones, à des enfants Diné. »

Un représentant de RSC Equipment Rentals (branche de Stronger United) a déclaré que Snowbowl était « le plus gros client » de la compagnie. Beaucoup des équipements et des machines lourdes utilisées dans les opérations de construction de Snowbowl sont fournies par RSC, une grande compagnie qui opère au niveau national.

Leslynn Williams, une mère de famille Diné, dit « Il est important de continuer à combattre pour notre Montagne Sainte et Sacrée, les générations futures dépendent de nos efforts pour protéger les Pics. Aujourd’hui, notre culture et Notre Mère la Terre sont attaquées à tous les niveaux par des entreprises rapaces, du vol de nos droits sur l’eau par des compagnies comme Salt River Project, qui gère la Centrale Navajo, à la profanation de nos sites sacrés. Nous devons prendre position maintenant et agir dès aujourd’hui. »

 

————————————————————

 

APPEL : Arrêtez l’expansion de Snowbowl et la profanation des Pics San Francisco

AGISSEZ : Appelez, écrivez ! Parce que nous n’abandonnerons pas !

(Ci-dessous, un modèle simple et bref, fourni par Protect The Peaks, pour vous aider à démarrer. Mais n’hésitez pas à mentionner les faits et les aspects qui sont importants pour vous. Si vous voulez une liste d’autres points à discuter, visitez www.ProtectThePeaks.org )

Bonjour, je m’appelle ________________ et habite à ________________.

Je vous appelle/écris pour demander à votre entreprise d’arrêter immédiatement toute construction sur les Pics (sacrés) San Francisco et d’annuler votre contrat avec Snowbowl.

(Nom de la compagnie) commet de grossières violations des Droits de l’Homme à l’encontre de diverses communautés de Flagstaff et des environs. Votre participation à l’expansion de la station de ski Snowbowl menace directement la santé et la sécurité de nos communautés, l’environnement, l’habitat d’espèces menacées et la sécurité de notre approvisionnement en eau.

Pour les 13 Nations Autochtones pour qui cette montagne est sacrée, vous êtes complice d’un génocide culturel. Pour les enfants susceptibles d’ingérer de la neige accidentellement, vous mettez en jeu leur santé et leur vie. Et pour l’écosystème alpin fragile et déjà éprouvé, vous commettez des dommages irréparables et apportez la mort. Vous ne pouvez échapper à votre responsabilité. Arrêtez immédiatement toute construction et annulez votre contrat avec Snowbowl ! Tant que vous serez impliqué, nous devrons protéger nos communautés.

___________A adresser aux compagnies suivantes________

Towsley Welding & Construction
1 (800) 552-5177 (office)
(909) 866-0600 (shop)
snomaking@aol.com
Fax: (909) 585.7902

High Desert Investment Company
(928) 774-9111
Fax: (928) 774-9113
hdico1@qwestoffice.net

RSC (Maison Mère Stronger United)
(928) 526.2823
Fax: (928) 526-6815

Message de Klee Benally, 15 juin 2012

Le juge Howard Grodman, de la Cour de Coconino, a prononcé son jugement ce jeudi, déclarant Klee Benally coupable de « violation de la propriété » et de « conduite troublant l’ordre publique ».

 

Ya’at’eh,

Merci à tous pour votre énorme soutien ! La décision du juge n’est pas une surprise. Les tribunaux font partie du système même qui profite de la destruction de notre culture et de Notre Mère la Terre.

Snowbowl, le Ministère de l’Agriculture et le Service des Forêts du Gouvernement Obama et la Ville de Flagstaff sont coupables de violation des droits de l’homme et des Pics Sacrés.

La lutte continue !

Ci-dessous le rappel de quelques déclarations précédentes :

« La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco en Diné) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi naturelle. Tant que nos cœurs battent avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et notre survie culturelle, cette lutte n’est pas finie. »

« Comment pourrais-je « entrer par effraction » sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. C’est le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne sacrée… » a dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actions vont beaucoup plus loin que le ‘trouble à l’ordre publique’ ».

« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprennent ni ne respectent nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre » dit Klee, « Nous n’avons aucune protection garantie pour notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. »

 

Voir article sur l’affaire :
http://www.indigenousaction.org/religious-freedom-expression-on-trial-in-klee-benally-sacred-mountain-defense-case-no-verdict-after-3-hour-trial/

Traduction:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=786

 

La sanction pourrait être prononcée le 28 juin, vous serez tenus au courant sur www.indigenousaction.org ou www.twitter.com/eelk, en français www.chrisp.lautre.net/wpblog.

 

www.ProtectthePeaks.org, www.TrueSnow.org, www.IndigenousAction.org

 

Publié par Censored News
http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/05/indigenous-activists-set-to-crack-shell.html

 

Lundi 21 mai 2012

DES ACTIVISTES ENTENDENT PERTURBER LA REUNION ANNUELLE DE SHELL

 

Une délégation Autochtone va affronter Shell lors de sa Réunion Générale Annuelle à La Haye (Pays-Bas)

Par Indigenous Environmental Network http://www.ienearth.org/news/activists-set-to-crack-shell-annual-meeting.html

Traduction Christine Prat

LA HAYE, 21 mai 2012 – Une délégation de leaders et de représentants Amérindiens va se rendre d’Amérique du Nord à La Haye pour suivre la Réunion Générale Annuelle de la compagnie pétrolière Shell demain (22 mai 2012). Ils seront là pour protester contre les dévastations de l’environnement et les violations répétées des droits de l’homme par Shell dans leurs communautés.

 

Les représentants des communautés seront :

. Eriel Deranger – Porte-parole de la Communauté Chippewa Athabasca Autochtone d’Alberta, Canada – une communauté indigène résidant en aval des opérations d’extraction de sables bitumineux et actuellement poursuivant Shell en justice pour la violation d’accords passés.

. Ron Plain – de la Nation Première Aamjiwnaang, dans l’Ontario, au Canada – qui a été qualifiée « d’endroit le plus pollué d’Amérique du Nord » par La Société National Geographic, et comme ayant l’ « air le plus contaminé du Canada » par l’Organisation Mondiale de la Santé, étant donné sa proximité de la « Vallée Chimique » où les raffineries de Shell et d’autres exploitants des sables bitumineux causent de graves problèmes de santé et ont des conséquences sur la reproduction.

. Robert Thompson – Président de REDOIL et Inupiat de Kaktovik, un village au bord de l’Océan Arctique en Alaska, où Shell prévoit des forages offshore cet été.

 

Ils sont accompagnés par des représentants du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network] et du Réseau Sables Bitumineux du Royaume-Uni [UK Tar Sands Network].

Le groupe sera présent à l’Assemblée Générale de Shell, où des actions de protestation sont prévues à 9h30 du matin devant le Circustheater. Ils doivent venir à l’Assemblée Générale avec des procurations pour affronter le Conseil d’Administration et présenter un nouveau rapport.

Le rapport, intitulé « Risque de Ruine : les dangereux développements de Shell dans les Sables Bitumineux, dans l’Arctique et le Nigéria », décrit les communautés Autochtones frappées par les opérations de Shell dans les Sables Bitumineux de l’Alberta, Canada, de la Nation Première Aamjiwnaang dans l’Ontario, dans l’Océan Arctique au large de l’Alaska, et dans le Delta du Niger en Afrique. Le rapport affirme que les conséquences des activités destructrices de Shell l’emportent largement sur les bénéfices et font courir à la compagnie des risques quant à sa réputation et des risques politiques, y compris le risque d’être poursuivie.

Le rapport du Réseau Environnemental Autochtone (en Anglais) :

http://www.ienearth.org/docs/Risking-Ruin-Shell-forweb.pdf

A l’Assemblée Générale Annuelle de Shell à La Haye, Pays-Bas, le 22 mai 2012, la délégation affrontera le PDG et le Conseil d’Administration sur les violations massives des droits de l’homme et de l’écologie et sur la dévastation économique que les activités de la compagnie ont causées aux communautés locales. Il y aura simultanément une action de protestation créative par des groupes d’activistes du Royaume Uni, parmi lesquels le Réseau contre les Sables Bitumineux du Royaume Uni [UK Tar Sands Network] et la Marée Montante de Londres [London Rising Tide], à l’Assemblée Générale satellite de Shell au Barbican Center le 22 mai.

Eriel Deranger, membre et porte-parole de la communauté de la Nation Première Chippewa Athabasca (ACFN) d’Alberta – une communauté Autochtone résidant en aval des opérations d’extraction des sables bitumineux, actuellement engagée dans une poursuite juridique de Shell pour violations d’accords passés – dit que « les projets d’extraction de sables bitumineux dans nos terres traditionnelles sont approuvés à un rythme irresponsable et irréparablement destructeur. Les gens de Fort Chipewyan sont vraiment terrifiés. Nos aliments et nos sources d’eau sont contaminés, ce qui entraine une crainte de consommer nos aliments traditionnels et l’érosion de notre culture et de nos modes de vie traditionnels. Et pourtant, Shell a l’intention d’étendre agressivement ses activités et de doubler sa production. La Nation Première Chippewa Athabasca appelle Shell à respecter ses accords passés et à mettre un terme à l’expansion de ses activités jusqu’à ce que toutes les préoccupations concernant les effets cumulatifs de l’exploitation des sables bitumineux aient été prises en compte. »

Ron Plain, de la Première Nation Aamjiwnaang, dans l’Ontario – qui a été déclarée « l’endroit le plus pollué d’Amérique du Nord par National Geographic, et « l’air le plus contaminé du Canada » par l’Organisation Mondiale de la Santé, à cause de sa proximité avec la « Vallée Chimique » où les raffineries de Shell et d’autres exploiteurs des Sables Bitumineux causent de graves problèmes de santé et des effets négatifs sur la fertilité – a déclaré :

« Aamjiwnaang est la première communauté au monde à être confrontée à un taux de naissance de 2 filles pour un garçon, à cause des perturbateurs endocriniens amenés par la pollution. C’est le premier pas vers l’extinction. Shell a admis que son site actuel, situé à la limite du territoire Aamjiwnaang, « ne pouvait pas satisfaire aux règles et standards actuels sur l’environnement ». Mais les nouvelles propositions de Shell, pour un nouveau site sur le territoire Aamjiwnaang, ont été rejetées récemment par le Canada, pour toutes sortes de raisons écologiques, sociales et autres. La réaction de la multinationale à ce revers a été de construire sur le site suranné l’équipement nécessaire pour exploiter plus de bitume. »

Robert Thompson, Président de REDOIL et Inupiat de Kaktovik, un village au bord de l’Océan Arctique en Alaska, où Shell a l’intention de faire des forages offshore cet été, dit : « Shell a l’intention de faire des forages dans l’Arctique cet été, sans avoir la technologie ou l’infrastructure pour régler les problèmes de fuites inévitables. Ils n’ont pas démontré leur capacité à nettoyer les fuites dans ou sous la glace pendant les tempêtes. Notre culture dépend d’un océan propre, et nous avons subsisté dans cette région depuis 12000 ans. Nous nous opposons aux projets de Shell qui peuvent potentiellement détruire notre culture et notre peuple et ne feront qu’accélérer irréversiblement le changement climatique de notre planète. »

 

Pour des interviews, prendre contact avec : Suzanne Dhaliwal, UK Tar Sands Network : +44-7807-095-669

Pour l’Amérique du Nord : Clayton Thomas-Muller, IEN Tar Sands Campaign, ienoil@igc.org , +1-613-297-7515

 

Publié par Censored News le 12 juin 2012
Traduction Christine Prat

Des Lakota bloquent les boutiques de Whiteclay avec des membres de Deep Green Resistance

Des membres de Deep Green Resistance [Résistance profondément verte] se sont joints à leurs alliés Lakota de Pine Ridge dans une action contre Whiteclay, une petite bourgade du Nebraska avec une population de 14 habitants et 4 boutiques d’alcool. Depuis des années, l’économie de la commune rurale isolée repose sur l’exploitation des Lakota.

 

Par Infoshop News et Deep Green Resistance

http://news.infoshop.org/article.php?story=20120610144246211

http://deepgreenresistance.org/whiteclay-blockade/

WHITECLAY, Nebraska – Des activistes de tout le pays ont participé à une action de désobéissance civile dans la bourgade de Whiteclay, Nebraska. Des organisateurs venus de Deep Green Resistance, Dés-occupez Albuquerque, Occupez Lincoln et des Lakota ont attaché des verrous à leurs cou et ont formé une chaîne reliant des paires de manifestants, bloquant la route qui traverse la ‘ville’ pour attirer l’attention sur l’infâme industrie de l’alcool de la localité. Après que la route principale ait été bloquée pendant trois heures et demie, la police a accepté de travailler avec des femmes Lakota pour enquêter sur la pléthore de crimes et d’infractions commis par les propriétaires des quatre lieus de trafic d’alcool de Whiteclay. En plus du blocage, les femmes Lakota ont collé des avis d’éviction donnant aux boutiques d’alcool 30 jours pour changer de commerce et arrêter de vendre de l’alcool. Les organisateurs sont aussi déterminés à attaquer les brasseries qui fournissent les boutiques.

« L’action de Whiteclay est la première d’une série destinée à s’assurer que les poisons d’Anheiser-Busch et Coors ne contaminent pas une autre Génération de nos Lakota ici à l’intérieur de Notre Patrie » dit Olowan Martinez, un des organisateurs Lakota de l’action.

Parlant de la position déterminée prise par elle-même et d’autres femmes Lakota, O. Martinez dit « Nous sommes celles qui donnent la vie à cette Nation et nous comptons que dans les 30 jours suivant le 9 juin 2012 ces commerces acceptent de changer leur type d’activité. S’ils refusent, Nous, les Femmes considèrerons qu’il s’agit d’une violation de la paix contre nos générations futures. C’est notre responsabilité, en tant que Donneuses de Vie de la Nation Lakota de protéger notre Futur par tous les moyens nécessaires, pas seulement à Whiteclay, Nebraska, mais aussi dans les bourgades à la frontière, Gordon, Martin, Boondocks, Rushville et Olreichs. »

Les quatre boutiques d’alcool de Whiteclay (une bourgade peuplée par 14 habitants !) agissent dans une illégalité chronique et un manque absolu de considérations éthiques. Les boutiques violent à répétition et quotidiennement les termes de leurs licences de commerce d’alcool en autorisant la consommation sur place et la vente à des gens déjà ivres et alcooliques notoires. Les boutiques de Whiteclay sont connues pour vendre à des mineurs et tout le monde sait que les vendeurs donnent de l’alcool en échange de prestations sexuelles et attaquent des femmes.

L’acte de désobéissance civile à eu lieu après la Marche pour la Justice 2012, une marche annuelle de Pine Ridge à Whiteclay commémorant les victimes de Whiteclay, parmi lesquelles Loren et Wally Black Elk et Ron Hard Heart. Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche, pour demander justice pour les innombrables victimes de l’alcool de Whiteclay. Vers la fin de la marche, sept activistes se sont enchaînés et ont bloqué la seule route traversant Whiteclay. L’action a coûté au commerce de l’alcool environs 1000 dollars sur la vente d’alcool au cours de la lutte ininterrompue contre le génocide par l’alcool des Lakota Oglala.

« Deep Green Resistance est ici aujourd’hui pour soutenir les Lakota Oglala contre Whiteclay, une pièce maîtresse dans le génocide en toujours en cours des Lakota et de leur culture. Comme alliés, nous sommes ici pour faire un rempart de nos corps en solidarité avec leur lutte » dit T.R. McKenzie, un des participants au blocus et coordinateur de Deep Green Resistance Great Plains [D.G.R. pour les Grandes Plaines].

Le blocus a cessé après que la police ait signé un accord écrit, promettant de rencontrer et de collaborer avec les femmes Lakota pour mener une enquête sur l’activité illégale rampante et les infractions des boutiques d’alcool de Whiteclay. Ayant obtenu la possibilité d’agir directement sur l’infrastructure du commerce d’alcool de Whiteclay, les participants ont mis un terme au blocus.

Nous sommes loin d’avoir obtenu la Justice complète, et Whiteclay continue de permettre et d’effectuer la destruction des Lakota Oglala et des gens de Pine Ridge. La soumission des Lakota Oglala de Pine Ridge ne s’arrêtera pas tant que les boutiques d’alcool de Whiteclay continueront à fonctionner. Si les concessions accordées ne conduisent pas au changement demandé par les femmes Lakota, et si ceux qui ont du pouvoir ne respectent pas leur part de l’accord dans les 30 jours, l’escalade de la lutte continuera.

 

Original article in English

 

Une nouvelle firme de Relations Publiques et un astucieux canular Vert visent à voler les droits sur l’eau des Navajos et à maintenir l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur la Réserve Navajo.

Par Brenda Norrell
Censored News

Jeudi 14 juin 2012

D’astucieuses campagnes de relations publiques sont en cours de préparation pour voler les droits sur l’eau des Navajos, ainsi qu’un projet apparemment « vert », tout cela dans le but de maintenir l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis sur le Territoire [réserve] de la Nation Navajo.

La Commission de l’Eau Navajo a loué les services d’une firme de relations publiques pour tenter de séduire les Navajos et les amener à renoncer à leurs droits sur l’eau du Petit Colorado. La firme Scutari et Cieslak a été recrutée à la suite des protestations contre l’accord sur l’eau proposé.

Le plan a été mis au point pour abandonner les droits sur l’eau des Navajos et continuer à fournir de l’eau à la centrale au charbon appelée Centrale Navajo, près de Page, Arizona, l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis. Le plan doit aussi permettre de fournir de l’eau aux non-Indiens vivant dans le luxe dans des villes du désert du sud de l’Arizona, région très sèche et manquant d’eau potable.

La Centrale Navajo fait partie des centrales au charbon très polluantes responsables de la fonte des glaces de l’Arctique et du réchauffement climatique. Des villages de l’Arctique s’enfoncent dans la mer et les ours polaires, les morses et autres formes de vie sauvage meurent vu que leur habitat naturel disparaît.

Cette escroquerie d’accord sur les droits sur l’eau a été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona John McCain et Jon Kyl, qui apparemment croyaient qu’il serait facile de duper le public sur ce sujet, comme ce fut le cas à l’époque avec le soi-disant conflit pour un territoire entre les Navajos et les Hopis, qui en fait avait pour but de chasser des Navajos de leurs terres pour permettre à Peabody d’exploiter des mines de charbon sur Black Mesa pour alimenter la Centrale Navajo.

D’après d’autres nouvelles concernant l’opération de relations publiques pour promouvoir les industries sales sur le Territoire Navajo, la Nation Navajo s’est engagée dans une arnaque sur le marché du carbone avec la SRP – Salt River Project – qui gère la très polluante Centrale Navajo.

Les arrangements du marché du carbone et les crédits de carbone, sont des escroqueries qui permettent aux entreprises les plus pollueuses du monde de continuer à polluer. Dans ce cas, la Salt River Project dépensera 220 000 dollars pour acheter des crédits d’énergie renouvelable. L’Autorité Tribale Navajo des Services Publiques [Navajo Tribal Utility Authority] est un des acteurs du canular Vert.

A part l’astucieuse campagne de relations publiques et les buts affichés suffisamment « verts » pour tenter de duper le public, le but véritable est de permettre à la très sale Centrale Navajo de continuer à fonctionner sur le Territoire Navajo.

En même temps, à travers tout l’ouest, des avocats non-Indiens essaient de convaincre les Nations Indiennes de signer des accords sur les droits sur l’eau et d’abandonner leur eau au profit des non-Indiens et des grandes compagnies. Des avocats non-Indiens, souvent employés par les tribus, sont en train d’essayer de tromper les Nations Indiennes pour leur faire renoncer à leurs précieux droits sur l’eau pour les générations futures. Cela signifie éliminer des droits très étendus selon la Doctrine Winter.

Vu l’effondrement de l’industrie de la presse, ceux qui accaparent les sites d’information en ligne concernant les Indiens peuvent promouvoir des canulars faisant office d’informations, et donc promouvoir la destruction du territoire, l’empoisonnement de l’air et de l’eau et l’assaut contre les droits de l’homme.

 

Censored News
brendanorrell@gmail.com

 

Sources:

Navajo Water Commission hires PR firm
http://navajotimes.com/news/2012/0612/061412pr.php
SRP will buy credits from the Navajo Nation:
http://www.azcentral.com/business/articles/2012/06/13/20120613srp-will-buy-credits-navajo-nation.html

 

Articles précédents sur la question de l’eau en territoire Navajo et Hopi:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=84

 

See original article in English

Publié par Indigenous Action Media le 12 juin 2012

Agissez : www.indigenousaction.org, www.truesnow.org, www.protectthepeaks.org

Pour Diffusion Immédiate

Par M. Begay, contributeur, Indigenous Action Media
info@indigenousaction.org
www.indigenousaction.org

Les libertés de religion et d’expression en jugement dans l’affaire de Klee Benally et la défense d’une montagne sacrée
Pas de verdict après 3 heures d’audience

FLAGSTAFF, Arizona – Klee Benally, un Diné (Navajo), était jugé aujourd’hui pour une action de prières menée en Août 2011 pour protéger les Pics Sacrés San Francisco d’une profanation causée par l’extension du domaine skiable. Pendant les 3 heures d’audience, le procureur de l’état d’Arizona a appelé des témoins du Service des Forêts, de la firme Arizona Snowbowl et du bureau du Sheriff du Comté de Coconino qui ont affirmé dans leurs témoignages que M. Benally avait violé la propriété et avait eu « une conduite troublant l’ordre » sur la Montagne Sacrée.

Dans la salle d’audience bourrée de monde, les témoignages et les questions tournaient autour de la question de savoir si la zone profanée par Snowbowl était clairement indiqué par des panneaux « Défense d’entrer » et si les actions de Klee étaient de nature à « troubler l’ordre ».

« La liberté religieuse et le droit d’exprimer son opposition à la profanation des Pics sacrés sont ce qui est en jugement aujourd’hui » a déclaré Klee, « la lutte pour protéger Dooko’osliid (les Pics San Francisco) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi naturelle. Aussi longtemps que nos cœurs battrons à l’idée que nos actions sont pour les générations futures et la survie culturelle, cette lutte ne sera pas terminée. »

Des dizaines de membres de la communauté locale qui se sentent concernés ont défilé jusqu’à la Cour de « Justice » de Flagstaff à partir de la Mairie, ou deux concitoyens ont entamé une grève de la faim pour les Pics il y a une semaine. Les grévistes, Joseph Sanders et Jessica Beasley (Photo ci-dessus), ont décidé de jeûner jusqu’à ce que trois revendications soient satisfaites : « L’annulation du contrat pour la vente d’eaux usées à Snowbowl, l’enlèvement par Snowbowl des tuyaux déjà placés et la réparation des zones endommagées par l’extension de la station, » et « la mise au point d’un accord avec la ville de Flagstaff garantissant qu’il n’y aura plus de destructions sur les Pics San Francisco par Arizona Snowbowl ou d’autres. »

Le 13 août 2011, après qu’une excavatrice de Snowbowl ait interrompu à plusieurs reprises un rassemblement de prières hebdomadaire, Klee s’est enchaîné à une excavatrice utilisée pour déchirer la terre jusqu’à 1,80 m de profondeur, pour placer un tuyau devant transporter 680 millions de litres d’eaux usées contaminées pour faire de la neige sur les Pics Sacrés. L’action de prières durait depuis approximativement 2 heures lorsque des agents de l’ordre publique ont donné à Klee le choix entre être cité à comparaître et être détaché ou aller en prison. Après avoir consulté Louise Benally, qui faisait partie du rassemblement pour les prières, Klee a décidé qu’il avait fait valoir son point de vue et qu’il se détacherait lui-même.

Matt Brown, de Brown & Little, P.L.C., qui représentait Klee au procès, a avancé l’argument que la zone n’était pas clairement marquée comme étant « fermée » et que l’action avait été pacifique et respectueuse. De plus, M. Brown a souligné que l’action de prières était l’expressions de droits garantis constitutionnellement.

L’agent de « maintient de l’ordre » du Service des Forêts Mark Camisa a dit dans son témoignage qu’il avait surveillé l’assemblée en train de prier pendant 30 minutes, d’un point caché dans les bois.

Pour une question de temps imparti, le Juge Howard Grodman n’a pas prononcé de décision mais a indiqué que soit il prononcerait un verdict par écrit, soit qu’il annoncerait sa décision à la Cour le 28 juin 2012.

Rudy Preston et l’écrivain de Flagstaff Mary Sojourner ont également été arrêtés pour avoir défendu la Montagne Sacrée le 13 août 2011.

Mary avait déclaré « Je n’ai pas agi seulement pour la Montagne, mais pour mon ami Klee Benally, que j’ai vu enchaîné à une monstrueuse excavatrice, la machine creusant la tranchée pour un pipeline qui avait déchiqueté la montagne et le paisible air du matin alors que nous étions trente en train de prier pour la Montagne ; et cela pour que les femmes et hommes plus âgés voient qu’il n’est pas nécessaire d’être jeune pour défendre un lieu et une communauté qu’on aime. »

Mary a accepté du travail d’intérêt général au lieu d’un procès. Rudy, qui se défendait lui-même à son procès qui a duré 6 heures, a été déclaré coupable de violation de propriété privée et de trouble à l’ordre public suite aux actions des 8 et 13 août 2011.

Rudy a été condamné à 12 mois de probation non surveillée et 20 heures de travaux d’intérêt général. Il a aussi dû payer 62,63 dollars de « compensation » à Snowbowl pour ses actes. Dans une déclaration précédente, Rudy avait dit « Mes yeux ne se fermeront plus jamais devant cette injustice. Et mon corps ne la perpétuera pas » « … nous aimons tous la montagne et on n’a pas besoin d’attendre un ‘organisateur connu’ pour dire ce qu’il faudra faire la prochaine fois. »

Depuis le 16 juin 2011, près de 30 personnes ont été arrêtées pendant des manifestations et autres actions contre la profanation et l’écocide perpétré par Snowbowl sur les Pics Sacrés. La plupart ont accepté des arrangements offerts par les procureurs, résultant essentiellement en travaux d’intérêt général, 8 cas doivent encore être jugés.

« Comment pourrais-je violer la propriété sur un site qui m’est sacré ? C’est mon église. Ce sont le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne Sacrée… » avait dit Klee dans une déclaration ultérieure, « Leurs actions vont bien au-delà du ‘trouble à l’ordre’. »

En août 2011, la Tribu Havasupai, Klee Benally et le Conseil International Indien pour les Traités (International Indian Treaty Council), ont déposé une plainte en Action Urgente/Alerte Préalable au CERD (Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale) des Nations Unies, contre la profanation des Pics Sacrés San Francisco. La plainte concerne l’abattage par Snowbowl de 30 hectares de forêt alpine rare et la pose de plus de 23 km de tuyauterie pour les eaux usées, pour la réalisation d’un projet soutenu par le Service des Forêts des Etats-Unis et la Ville de Flagstaff, de répandre de la neige artificielle faite d’eau d’égout sur les Pics Sacrés.

Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, connu internationalement sous l’acronyme CERD, est chargé de veiller à la conformité avec la Convention Internationale pour l’Elimination de toutes formes de Discrimination Raciale (ICERD).

« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprenaient ni ne respectaient nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre, » dit Klee, « Nous n’avons aucune garantie quant à la protection de notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. »

 

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Sur l’action du 13 août 2011, voir : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=318 et https://chrisp.autre.net/wpblog/?p=305

 

Photos par:

Grévistes de la faim – Klee Benally

Klee Benally devant le tribunal – PDB

Enchaînés – Ethan Sing