LE CONSEIL NAVAJO REJETTE LE REGLEMENT NAVAJO-HOPI SUR L’EAU DU LITTLE COLORADO
Par Brenda Norrell, Censored News
Traduction Christine Prat
Jeudi 5 juillet 2012
WINDOW ROCK, Arizona – Le Conseil de la Nation Navajo a rejeté l’Accord de Règlement pour la rivière Little Colorado jeudi après-midi. Le vote a été de 15 contre, 6 pour et 3 abstentions.
Les Navajos opposés au règlement disent qu’il s’agit d’un plan concocté par des sénateurs d’Arizona, des politiciens corrompus et des avocats non-Indiens pour voler les droits sur l’eau des Navajos, au profit de la Centrale Navajo, une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis, et pour que les non-Indiens d’Arizona puissent conserver leurs modes de vie reposant sur le gaspillage.
La déléguée du Conseil Navajo Katherine Benally dit « Je parle pour les générations futures. Je vous ai entendu, mon cher peuple. Ce règlement est le Génocide de notre nation et comme dirigeante, je ne l’autoriserai pas. En tant que femme, je prie pou l’eau, je suis derrière l’eau et prie pour elle. J’admire les efforts de mon peuple et je vous demande de me soutenir, de nous soutenir, nous les leaders dans notre progression. Saisissons-nous de ce document négatif et faisons en quelque chose de positif. Un document qui revigorera notre peuple ».
Dans son compte-rendu fait dans la chambre du conseil, l’organisation Diné Water Rights [Droits sur l’eau Navajos] dit qu’à ce jour, la plupart des délégués se sont opposés à la combine. Cette combine avait été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain, avec les conseillers juridiques non-Indiens de la Nation Navajo. Le règlement priverait les Navajos d’onéreux droits sur l’eau selon la Doctrine Winter.
La déléguée Benally dit au conseil « Nous devons protéger ce qui nous appartient de droit. L’avidité de la compagnie Peabody et le non-respect de notre eau et de nos ressources doit cesser. » Elle est déléguée au Conseil Navajo pour Chilchinbeto, Dennehotso et Kayenta, Arizona, dans la région où Peabody Coal exploite les mines de charbon de Black Mesa. Le charbon est utilisé pour alimenter la Centrale Navajo près de Page.
K. Benally a déclaré au conseil que les communautés Navajos avaient été désinformée à propos du règlement. K. Benally dit que seulement dix fermes étaient déclarées dans le règlement. Elle a ajouté que le Conseil de l’Agence de l’Ouest avait voté unanimement contre ce règlement.
« Nous ne pouvons pas faire confiance à Kyl ! Il était l’avocat d’APS ! Il a gagné en leur faveur et trompé les indigènes ».
« Les Nations Tribales dans tout le pays nous regardent, elles attendent de voir si nous nous mettrons à genoux et plierons devant le gouvernement fédéral. Ne nous contentons pas de ne pas laisser tomber notre peuple, tous les Peuples Indigènes des Etats-Unis » dit K. Benally d’après le reportage de Diné Water Rights au conseil d’aujourd’hui, jeudi 5 juillet 2012.
Le Conseil Navajo a voté en faveur d’une législation séparée, s’opposant à la combine. Le conseil a voté à 15 contre 1 et 8 abstentions en faveur de la législation soutenue par la déléguée Benally. Avec ce texte, le conseil a voté en opposition à l’Accord de Règlement Navajo-Hopi pour la Rivière Little Colorado et à l’extension du bail pour la Centrale Navajo, tels que mentionnés dans la Loi Sénatoriale US SB 2109.
Alors que de nombreux Navajos vivent sans eau courante et sans électricité, ils vivent avec la pollution et les maladies causées par l’extraction du charbon et les centrales au charbon, en plus des puits de pétrole et de gaz et des mines d’uranium abandonnées, datant de la Guerre Froide. A part les maladies et la pollution, le sol de Black Mesa a été dévasté par l’extraction de charbon et le niveau d’eau a baissé dans les sources et les nappes aquifères, afin que Peabody Coal et la Centrale Navajo puissent produire l’électricité qui s’échappe de Navajoland [La Réserve Navajo] vers les grandes villes du sud-ouest.
Par Brenda Norrell
Censored News
Traduction Christine Prat
Mercredi 27 juin 2012
Les medias ont annoncé dans de fausses dépêches que la Tribu Hopi avait adopté l’accord sur la rivière Little Colorado, accord qui a pour but de donner l’eau des Hopis et des Navajos à des non-Indiens en Arizona, ainsi qu’à la Centrale Navajo (Navajo Generating Station) fonctionnant au charbon – l’une des plus polluantes des Etats-Unis – et à la compagnie charbonnière Peabody Coal.
Le projet de loi, établi par les Sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain et par des avocats non-Indiens, exigerait des Navajos et des Hopis qu’ils renoncent à leurs droits aborigènes sur l’eau. Le plan de vol de l’eau est soutenu objectivement par des journalistes en chambre et des compilateurs en ligne qui ne vérifient pas les faits qu’ils publient. Kris Barney, Diné, arrivant à Window Rock aujourd’hui, après avoir marché et couru depuis l’ouest de Navajo land [la Réserve Navajo] pour défendre l’eau sacrée, a déclaré : « Nous devons rester forts et unis, avec nos pensées sacrées, nos prières et le présent qu’est l’eau que nous recevons d’en haut par la pluie. Ils ne sont pas propriétaires de la vie, ils ne devraient pas avoir le pouvoir de vendre, commercialiser ou marchander nos vies et notre futur. Les gens ont parlé. Et aussi les éclairs, dans la nuit, à travers Window Rock… »
Trois ex-Présidents Tribaux Hopi ont réagi aux faux rapports des médias et aux fausses déclarations du Président Shingoitewa à propos de la proposition de loi sénatoriale SB2109, ou ‘Loi de Règlement de la question des droits sur les eaux Navajo-Hopi de la Rivière Little Colorado’ de 2012.
Entretemps, et au dernier moment, le Conseil Navajo a annoncé que la session d’aujourd’hui du Conseil de la Nation Navajo au cours de laquelle le vote sur ledit règlement devait avoir lieu, est annulée.
Les trois précédent Présidents Tribaux Hopi ont dit dans une déclaration que le Président Tribal LeRoy Shingoitewa et le membre du Conseil George Mase avaient répandu une information fausse disant que la Tribu Hopi avait approuvé le Règlement sur l’eau, alors qu’en fait le Conseil Tribal Hopi avait voté à 11 contre 4 et aucune abstention le rejet du projet Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de l’évènement.
« Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo »,
« Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.
« La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur. »
La position officielle de la Tribu Hopi est contenue dans la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.
Texte intégral de la déclaration des trois ex-Présidents Hopis:
En Français: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=827
In English: http://www.bsnorrell.blogspot.com/2012/06/medias-false-report-on-hopi-council.html
Une nouvelle firme de Relations Publiques et un astucieux canular Vert visent à voler les droits sur l’eau des Navajos et à maintenir l’une des centrales au charbon les plus polluantes des Etats-Unis sur la Réserve Navajo.
Par Brenda Norrell
Censored News
Jeudi 14 juin 2012
D’astucieuses campagnes de relations publiques sont en cours de préparation pour voler les droits sur l’eau des Navajos, ainsi qu’un projet apparemment « vert », tout cela dans le but de maintenir l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis sur le Territoire [réserve] de la Nation Navajo.
La Commission de l’Eau Navajo a loué les services d’une firme de relations publiques pour tenter de séduire les Navajos et les amener à renoncer à leurs droits sur l’eau du Petit Colorado. La firme Scutari et Cieslak a été recrutée à la suite des protestations contre l’accord sur l’eau proposé.
Le plan a été mis au point pour abandonner les droits sur l’eau des Navajos et continuer à fournir de l’eau à la centrale au charbon appelée Centrale Navajo, près de Page, Arizona, l’une des centrales au charbon les plus sales des Etats-Unis. Le plan doit aussi permettre de fournir de l’eau aux non-Indiens vivant dans le luxe dans des villes du désert du sud de l’Arizona, région très sèche et manquant d’eau potable.
La Centrale Navajo fait partie des centrales au charbon très polluantes responsables de la fonte des glaces de l’Arctique et du réchauffement climatique. Des villages de l’Arctique s’enfoncent dans la mer et les ours polaires, les morses et autres formes de vie sauvage meurent vu que leur habitat naturel disparaît.
Cette escroquerie d’accord sur les droits sur l’eau a été mise en avant par les Sénateurs d’Arizona John McCain et Jon Kyl, qui apparemment croyaient qu’il serait facile de duper le public sur ce sujet, comme ce fut le cas à l’époque avec le soi-disant conflit pour un territoire entre les Navajos et les Hopis, qui en fait avait pour but de chasser des Navajos de leurs terres pour permettre à Peabody d’exploiter des mines de charbon sur Black Mesa pour alimenter la Centrale Navajo.
D’après d’autres nouvelles concernant l’opération de relations publiques pour promouvoir les industries sales sur le Territoire Navajo, la Nation Navajo s’est engagée dans une arnaque sur le marché du carbone avec la SRP – Salt River Project – qui gère la très polluante Centrale Navajo.
Les arrangements du marché du carbone et les crédits de carbone, sont des escroqueries qui permettent aux entreprises les plus pollueuses du monde de continuer à polluer. Dans ce cas, la Salt River Project dépensera 220 000 dollars pour acheter des crédits d’énergie renouvelable. L’Autorité Tribale Navajo des Services Publiques [Navajo Tribal Utility Authority] est un des acteurs du canular Vert.
A part l’astucieuse campagne de relations publiques et les buts affichés suffisamment « verts » pour tenter de duper le public, le but véritable est de permettre à la très sale Centrale Navajo de continuer à fonctionner sur le Territoire Navajo.
En même temps, à travers tout l’ouest, des avocats non-Indiens essaient de convaincre les Nations Indiennes de signer des accords sur les droits sur l’eau et d’abandonner leur eau au profit des non-Indiens et des grandes compagnies. Des avocats non-Indiens, souvent employés par les tribus, sont en train d’essayer de tromper les Nations Indiennes pour leur faire renoncer à leurs précieux droits sur l’eau pour les générations futures. Cela signifie éliminer des droits très étendus selon la Doctrine Winter.
Vu l’effondrement de l’industrie de la presse, ceux qui accaparent les sites d’information en ligne concernant les Indiens peuvent promouvoir des canulars faisant office d’informations, et donc promouvoir la destruction du territoire, l’empoisonnement de l’air et de l’eau et l’assaut contre les droits de l’homme.
Censored News
brendanorrell@gmail.com
Sources:
Navajo Water Commission hires PR firm
http://navajotimes.com/news/2012/0612/061412pr.php
SRP will buy credits from the Navajo Nation:
http://www.azcentral.com/business/articles/2012/06/13/20120613srp-will-buy-credits-navajo-nation.html
Articles précédents sur la question de l’eau en territoire Navajo et Hopi:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=84
LE VOL DES DROITS SUR L’EAU PAR DES SENATEURS D’ARIZONA SERAIT UNE ‘CONDAMNATION A MORT’ POUR LES NAVAJOS
Par Diné CARE
Publié par Brenda Norrell
17 février 2012
Traduction Christine Prat
Dilkon, Arizona – Les Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement (Diné CARE – Citizens Against Ruining our Environment) ont condamné les nouveaux plans des sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain pour voler les droits sur l’eau des Navajos, en les qualifiant de condamnation à mort.
Diné CARE, une organisation Navajo, a dit « condamner énergiquement la grand groupe Salt River Project, la Centrale Navajo (c’est le nom donné à la centrale par les propriétaires, elle n’appartient pas aux Navajos – NdT) et le projet de loi Projet pour le Centre de l’Arizona, présenté comme devant fournier de l’eau aux Nations Navajo et Hopi pour améliorer leurs conditions de vie. »
« En réalité, c’est une condamnation à mort pour les Peuples Autochtones qui devraient renoncer pour toujours à leurs droits sur l’eau au profit du Bas Colorado » dit un communiqué de Diné CARE publié jeudi.
« Ils est important que les communautés indigènes s’unissent pour s’opposer à cette loi, » dit Adella Begaye, présidente de Diné CARE. « Nous ne pouvons pas nous permettre de rester passifs alors que nos générations futures sont dépouillées de leur héritage et de leur vie. »
D’après Diné CARE, la loi s’appliquera quand et si les tribus donnent leur accord pour prolonger les contrats et autres accords concernant la Centrale Navajo.
Le sénateur Jon Kyl, Républicain, a présenté l’accord mardi au Sénat Américain. Il a déclaré, « Ceci nous fait faire un pas de plus vers la solution des sérieux problèmes d’eau dans les régions appauvries des réserves Navajo et Hopi, tout en assurant la sécurité des communautés non-Indiennes qui essaient de planifier le futur de leur approvisionnement en eau. »
Pour Diné CARE, il faut en fait interpréter la déclaration de Kyl comme suit : « Le Sénateur Jon Kyl, juriste de Salt River Project dans les années 1970, continue à donner la priorité au SRP et au CAP pour s’emparer des droits sur l’eau au détriment de ses propriétaires Indigènes dans le nord de l’Arizona. »
« Ils ajoutent l’insulte aux torts causés : non seulement la Tribu Navajo à souffert d’avoir reçu pour son eau un prix bien inférieur au coût normal, mais elle souffre aussi des conséquences de la pollution émise par la Centrale Navajo, qui fournit de l’énergie pour le compte du SRP, s’assurant ainsi que la Nation Navajo livre de l’électricité bon marché. Un prix honnête dans cet arrangement est nécessaire pour pouvoir considérer que l’eau Navajo n’est pas volée et ne pas condamner les gens à une mauvaise santé causée par la pollution de la Centrale Navajo » ajoute Diné CARE.
« La Nation Navajo est déjà, en ce qui concerne l’énergie et l’eau, une colonie de Phoenix, Tucson, Las Vegas et le sud de la Californie. Si le projet Kyl est adopté, signé et appliqué, plus de 14000 hectares par an seraient garantis à la Centrale Navajo pour prolonger le maintient en fonction de la centrale. Cela favoriserait aussi la compagnie charbonnière Peabody, étant donné que sa mine de Kayenta alimente la Centrale Navajo. »
Diné CARE a aussi fait remarquer que les droits sur l’eau extensifs des Amérindiens garantis par la Doctrine Winter cesseraient d’exister si les sénateurs d’Arizona étaient autorisés à entreprendre ce vol des droits sur l’eau des Indiens.
« Les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter de la Nation Navajo et de la Tribu Hopi seraient terminés. »
« Diné CARE s’est opposé à la loi Kyl et McCain parce qu’elle n’épargne pas les Navajos et les Hopis. Au contraire, elle maintiendra l’ ‘état improvisé’ créé par Kyl et ses partenaires des grandes entreprises sur le Peuple Navajo. »
« En somme, la loi KYL doit être TUÉE avant qu’elle nous Tue » (en Anglais : the KYL bill must be KILLED before it KILLS us)