Original article in English

Par Brenda Norrell
Censored News

Traduction Christine Prat

Mercredi 27 juin 2012

Les medias ont annoncé dans de fausses dépêches que la Tribu Hopi avait adopté l’accord sur la rivière Little Colorado, accord qui a pour but de donner l’eau des Hopis et des Navajos à des non-Indiens en Arizona, ainsi qu’à la Centrale Navajo (Navajo Generating Station) fonctionnant au charbon – l’une des plus polluantes des Etats-Unis – et à la compagnie charbonnière Peabody Coal.

Le projet de loi, établi par les Sénateurs d’Arizona Jon Kyl et John McCain et par des avocats non-Indiens, exigerait des Navajos et des Hopis qu’ils renoncent à leurs droits aborigènes sur l’eau. Le plan de vol de l’eau est soutenu objectivement par des journalistes en chambre et des compilateurs en ligne qui ne vérifient pas les faits qu’ils publient. Kris Barney, Diné, arrivant à Window Rock aujourd’hui, après avoir marché et couru depuis l’ouest de Navajo land [la Réserve Navajo] pour défendre l’eau sacrée, a déclaré : « Nous devons rester forts et unis, avec nos pensées sacrées, nos prières et le présent qu’est l’eau que nous recevons d’en haut par la pluie. Ils ne sont pas propriétaires de la vie, ils ne devraient pas avoir le pouvoir de vendre, commercialiser ou marchander nos vies et notre futur. Les gens ont parlé. Et aussi les éclairs, dans la nuit, à travers Window Rock… »

Trois ex-Présidents Tribaux Hopi ont réagi aux faux rapports des médias et aux fausses déclarations du Président Shingoitewa à propos de la proposition de loi sénatoriale SB2109, ou ‘Loi de Règlement de la question des droits sur les eaux Navajo-Hopi de la Rivière Little Colorado’ de 2012.

Entretemps, et au dernier moment, le Conseil Navajo a annoncé que la session d’aujourd’hui du Conseil de la Nation Navajo au cours de laquelle le vote sur ledit règlement devait avoir lieu, est annulée.

Les trois précédent Présidents Tribaux Hopi ont dit dans une déclaration que le Président Tribal LeRoy Shingoitewa et le membre du Conseil George Mase avaient répandu une information fausse disant que la Tribu Hopi avait approuvé le Règlement sur l’eau, alors qu’en fait le Conseil Tribal Hopi avait voté à 11 contre 4 et aucune abstention le rejet du projet Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de l’évènement.

« Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo »,

« Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.

« La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur. »

La position officielle de la Tribu Hopi est contenue dans la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.

 

Texte intégral de la déclaration des trois ex-Présidents Hopis:

En Français: https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=827
In English: http://www.bsnorrell.blogspot.com/2012/06/medias-false-report-on-hopi-council.html

 

Par les ex-Présidents Hopi Ben Nuvamsa, Ivan Sidney et Vernon Masayesva

Original article in English

Publié par Censored News

Traduction Christine Prat

 

KYKOTSMOVI, Arizona – Le Président Tribal Hopi LeRoy Shingoitewa et le Représentant George Mase ont répandu une information fausse selon laquelle la Tribu Hopi avait approuvé le projet de Loi Sénatoriale SB2109, l’Acte de Règlement des Droits Navajos et Hopis sur l’Eau de la Rivière Little Colorado de 2012, alors qu’en fait, le Conseil Tribal Hopi, par un vote de 11 contre 4 et 0 abstentions, a rejeté la loi Kyl le 15 juin 2012. Plus de 100 membres de la Tribu ont été témoins de cet évènement historique.

Des représentants des villages Hopi, des leaders traditionnels, des bénéficiaire et des membres de la Tribu ont présenté dans leur immense majorité des objections et rejeté la Loi Sénatoriale 2109 par écrit et oralement dans le Centre des Anciens de Hotevilla bourré de monde. La Loi Sénatoriale 2109 favorise des non-Indiens, parmi lesquels on trouve les propriétaires de la Centrale Navajo et la multinationale Peabody Coal ; exige que les Hopis renoncent à leurs droits aborigènes et fédéraux sur l’eau du Little Colorado ; et rejette toutes réclamations futures pour des dommages causés à la nappe aquifère Navajo et aux sources sacrées par la compagnie Peabody Coal et les propriétaires de la Centrale Navajo.

Après avoir écouté les témoignages des gens, le Conseil Tribal Hopi a adopté la Résolution N° H-072-2012 rejetant le projet de Loi SB2109 du Sénateur d’Arizona Jon Kyl. Mais Shingoitewa a refusé de signer la Résolution obligeant ainsi les leaders tribaux élus précédemment à déposer une plainte officielle auprès du Conseil Tribal Hopi exigeant la destitution immédiate de Shingoitewa.

La Résolution du Conseil Tribal Hopi H-072-2012 ne rejette pas seulement la Loi Sénatoriale 2109, mais elle interdit également à Shingoitewa, à l’équipe pour l’Eau et l’Energie et au Conseil Tribal Hopi toutes négociations ultérieures sur la Loi Sénatoriale 2109, y compris l’Accord de Règlement. Elle exige aussi que le Président Hopi Shingoitewa rende compte de la position officielle de la Tribu Hopi au Sénateur Kyl et du rejet formel du projet de Loi Sénatoriale 2109 au Ministère de l’Intérieur.

LeRoy Shingoitewa et George Mase ont diffusé une information fausse et de nature à tromper le public selon laquelle la Tribu Hopi approuvait et soutenait la loi Kyl. Ils ont agi ainsi afin de pouvoir continuer à négocier sur les droits sur l’eau du Little Colorado. Toutes négociations menées par des officiels de la Tribu Hopi constitueraient une violation directe de la Résolution H-072-2012 et fonderaient des accusations de Graves Négligences du Devoir selon la constitution de la Tribu Hopi

Shingoitewa a convoqué une réunion illégale du Conseil Tribal le 21 juin 2012, pour forcer le passage d’une résolution « adoptant » la Loi Sénatoriale 2109. Il a fait cela dans un mépris total du rejet de la loi par les Peuples Hopi et Tewa. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, beaucoup de membres de la Tribu se sont mis en colère et ont demandé la destitution immédiate du Président Hopi Shingoitewa et de George Mase.

La Résolution H-073-2012 n’est pas la position officielle de la Tribu Hopi et de ses membres. La position officielle de la Tribu Hopi est incarnée par la Résolution H-072-2012 qui rejette la Loi Sénatoriale 2109 et l’Accord de Règlement proposé.

 

SUR LE FRONT DES GUERRES POUR L’EAU : LES DROITS SUR L’EAU DINE (NAVAJOS) ET HOPIS EN DANGER, DES MANIFESTANTS SE RASSEMBLENT DANS LA NATION NAVAJO

 

Jeudi 5 avril 2012
Par Drew Sully

Publié par Indigenous Action et Censored News

Traduction Christine Prat

 

Toutes les photos et le reportage sur place par Outta Your Backpack Media, un collectif visant à permettre aux jeunes indigènes à maîtriser leurs propres médias. www.oybm.org

 

Un groupe de Dinés (Navajos) et de Hopis (incluant des gens traditionnels et des Anciens) indignés par la dernière attaque coloniale en date contre les droits sur l’eau des peuples autochtones, s’est rassemblé pour protester contre la visite de deux Sénateurs Américains dans la Nation Navajo ce jour. Les gens se sont rassemblés pour dire « Non ! » à la S.2109, la loi qui permettrait de fournir plus d’eau à l’Arizona au bénéfice des compagnies et de la croissance urbaine.

Les manifestants scandaient « l’eau c’est la vie », « l’eau indienne gratuite c’est fini dorénavant », « laisser l’eau couler », « l’eau des égouts pour McCain et Kyl », et d’autres slogans en langue Diné.

Les manifestants attendaient que le président Navajo Ben Shelly et les Sénateurs McCain et Kyl sortent d’une réunion à Tuba City, dans la Nation Navajo. Plus tôt, les manifestants avaient défilé dans les rues de Tuba City, tandis que le président de la Nation Navajo Ben Shelly rencontrait les sénateurs pour discuter de la liquidation des droits sur l’eau des Navajos et des Hopis.

Les Sénateurs McCain et Kyl sont à Tuba City pour obtenir le soutien officiel des gouvernements Tribaux pour leur loi, la Loi Sénatoriale 2109, présentée dans un article du Native News Network en ces termes :

La Loi Sénatoriale 2109 45 ; l’ « Acte de Règlement des droits Navajos et Hopis sur l’eau de la rivière Little Colorado de 2012 » a été présenté par Kyl et McCain le 14 février 2012, et a été placé en procédure accélérée pour donner aux grandes compagnies d’Arizona un « cadeau de 100ième anniversaire » qui mettra un terme définitif à la souveraineté, la sécurité et l’autonomie sur l’eau et l’alimentation Navajos et Hopis.

S.2109 demande aux peuples Navajo et Hopi de renoncer à leur priorité sur les eaux de surface du Little Colorado « depuis des temps immémoriaux et dorénavant pour toujours » en échange de la vague promesse d’appropriations fédérales incertaines pour fournir des quantités minimales d’eau potable à une poignée de communautés sur la réserve.

La Loi – et l’ « Accord de Règlement » qu’elle ratifie – ne quantifie pas les droits à l’eau des Navajos et des Hopis – ce qui est pourtant la base de tous les accords sur les droits sur l’eau des Indiens dans tout le Sud-ouest jusqu’à maintenant – niant par là aux Tribus la valeur économique sur le marché de leur eau, et les forçant à une dépendance perpétuelle de subventions fédérales incertaines pour tout projet aquifère.

Le combat pour les droits sur l’eau des Dinés et des Hopis continue, tandis que d’autres luttes perdurent à travers l’Arizona, pour la protection des sites sacrés, pour arrêter le génocide culturel et pour empêcher plus de destructions de la terre et de ses habitants pour les profits des grandes compagnies.

URGENT… URGENT… URGENT

A diffuser immédiatement

Mardi 3 avril 2012

Contact :
Ed Bencenti
Tel. : (00 1) 480 313 80 70
Email : rezztone@yahoo.com

 

Des Sénateurs cherchent à abolir les droits à l’eau des Navajos et des Hopis

 

TUBA CITY, ARIZONA – 2 avril 2012 : les sénateurs Jon Kyl (Républicain, Arizona) et John McCain (Républicain, Arizona – Ex-candidat aux présidentielles, NdT) doivent se rendre à Tuba City [sur le territoire de la Nation Navajo, c.a.d. « Réserve » NdT) ce jeudi 5 avril 2012, pour persuader les dirigeants de la Nation Navajo et les chefs tribaux Hopi de renoncer aux droits aborigènes garantis par traité de leurs peuples à la priorité des Droits à l’Eau, en acceptant un « Accord de règlement final » rédigé pour le bénéfice de certaines des plus puissantes compagnies minières et d’énergie de l’Ouest.

La Loi Sénatoriale 2109 – L’ « Acte de règlement des Droits sur l’Eau des Navajos et Hopis du Petit Colorado de 2012 » a été présentée par Kyl et McCain le 14 février 2012, et a été placée dans une forme de procédure rapide pour donner aux grandes compagnies d’Arizona qui ont des intérêts dans l’exploitation de l’eau un « cadeau pour leur 100ème anniversaire » qui mettra fin pour toujours à la souveraineté des Navajos et des Hopis sur leur nourriture, leur eau, leur sécurité et leur indépendance.

La loi S.2109 demande aux Navajos et aux Hopis de renoncer à leur priorité sur les eaux du Petit Colorado « d’un passé immémorial et dovénavant, pour toujours » en échange d’une vague promesse d’appropriations fédérales incertaines pour fournir des quantités minimales d’eau potable à une poignée de communautés de la Réserve.

La loi – et l’ « Accord de Règlement » qu’elle ratifie – ne quantifie pas les droits sur l’eau des Navajos et des Hopis – alors que c’est la base de tous les autres règlements sur les Droits sur l’Eau des Indiens du Sud-ouest jusqu’à maintenant – et par là même dénie aux Tribus la valeur économique de leurs droits sur l’eau sur les marchés, les forçant à une dépendance perpétuelle de financements fédéraux incertains pour tout projet concernant l’approvisionnement en eau.

Les Sénateurs Kyl et McCain savent bien que sans Eau, la vie n’est pas possible. Cependant, leur loi et l’ « Accord de Règlement » ferment la porte pour toujours à toute possibilité d’irrigation agricole et de projets visant à restaurer les sources d’eau Navajo et Hopi (en empêchant les sédiments de remplir les réservoirs en aval) ; de pratiquer un élevage et des cultures fournissant des revenus importants et des emplois pour les Navajos, les Hopis et les marchés extérieurs ; et de recommencer à produire une alimentation et un style de vie actif, prévenant le diabète et l’obésité, pour toutes les générations futures de Navajos et de Hopis.

 

Kyl et McCain

Les Sénateurs Kyl et McCain exigent que les peuples Navajo et Hopi renoncent à tous leurs droits à une protection légale contre des dégâts touchant leur approvisionnement en eau de surface et sous-terraine et la qualité de celle-ci, pour le passé, le présent et le futur – cependant, les Navajos et les Hopis ne connaissent même pas précisément l’étendue et la nature des droits qu’on les presse d’abandonner, vu que les détails de l’ « Accord de Règlement » ne sont pas rendus publiques. C’est inacceptable.

L’eau des Navajos et des Hopis, ainsi que la santé des populations, ont déjà été gravement endommagées dans le passé par les mines d’uranium et de charbon, sur leur territoire et en amont de leurs rivières. Les Sénateurs Kyl et McCain tentent maintenant de supprimer toutes les protections légales contre le danger actuel et bien réel que de telles pollutions se produisent à nouveau.

La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » retirent aux Navajos et aux Hopis les ressources et les moyens d’effectuer une estimation à long terme des besoins en eau de chaque communauté, village ou source d’eau ; et leur retirent les ressources et les moyens de planifier et de développer des projets domestiques, municipaux, industriels et agricoles, essentiels au bien-être, à la prospérité et à la santé de leurs territoires et des enfants de leurs enfants. Ceci est absolument contraire à la Doctrine Winter de 1908 de la Cour Suprême des Etats-Unis qui réserve et garantit explicitement l’eau nécessaire au bien-être et à la prospérité.

La loi S.2109 et l’ « Accord de Règlement » dénient aux Peuples Navajo et Hopi les ressources et les moyens de réserver leurs propres eaux et de réapprovisionner leurs nappes aquifères vidées et endommagées par les grandes compagnies minières et les fournisseurs d’énergie auxquels la loi S.2109 profite.

La loi s.2109 et l’ « Accord de Règlement » demandent aux Navajos et aux Hopis de donner à la Compagnie charbonnière Peabody, à Salt River Project et autres propriétaires de la ‘Centrale Navajo’ (qui n’a de Navajo que le nom et le fait qu’elle se trouve sur leur réserve – NdT) des dizaines de milliers d’hectares de sources d’eau Navajo et Hopi annuellement – sans aucune compensation – et de forcer la prolongation des contrats de Peabody et NGS (Centrale dite Navajo) sans aucune consultation des communautés Navajos et Hopis, et sans aucune prise en compte des dégâts passés, présents et à venir sur la santé publique, l’approvisionnement en eau ou sa qualité, comme conditions préalables nécessaires pour que les Navajos et les Hopis reçoivent des appropriations du Congrès pour un développement minimum de fourniture d’eau à usage domestique. Ceci est coercitif et inacceptable.

 

En anglais: http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/04/arizona-senators-coming-to-steal-navajo.html

De : ResistALEC Media <azresistsmedia@gmail.com>
Date: Vendredi 2 décembre 2011 à 10h23 (heure d’Arizona)
Sujet : DERNIÈRES NOUVELLES : Des Anciens Autochtones et des sympathisants occupent le Quartier Général du Projet Salt River, membre d’ALEC

Traduction Christine Prat

 

COMMUNIQUÉ

Vendredi 2 décembre 2011

Media Contact:
Stormy Staats (530) 598-1670
Louise Benally 510-390-5017
Email: AZresistsmedia@gmail.com
Websites: www.azresistsalec.wordpress.com
www.ShutDownALEC.org

 

Dernières nouvelles : Des Anciens Autochtones et des sympathisants occupent le Quartier Général du Projet Salt River, membre d’ALEC

TEMPE, Arizona – Des Indigènes Diné (Navajo) et des Anciens O’odham (Pima) et des sympathisants ont entrepris une action directe en occupant le quartier général du Projet Salt River (SRP) ce vendredi à 10 heures du matin. Cette action se déroule alors que le Conseil d’Echanges Législatifs Américain (ALEC) tient son « Sommet sur la politique des Etats et de la Nation » à Scottsdale, Arizona. Le SRP est membre du Conseil Administratif d’ALEC.

Louise Benally, une habitante de Black Mesa, une région (de la Réserve Navajo –NdT) touchée par les opérations du SRP, transmet au SRP une lettre décrivant les graves problèmes causés à sa communauté. Elle déclare « Ma communauté est lourdement touchée par les activités d’extraction de charbon et d’eau du Projet Salt River. Le SRP est intimement lié aux activités d’exploitation minière massive de la firme Peabody Energy et à la Centrale Navajo dont ils sont copropriétaires. Leurs activités causent des problèmes respiratoires à grande échelle, des maladies pulmonaires, et d’autres problèmes sanitaires concernant les hommes, l’environnement et tout ce qui vit. »

« … Nous exigeons que le SRP et Peabody impliquent effectivement les communautés qu’ils touchent et qu’ils se reconvertissent dans des sources d’énergie non-fossiles et prennent des mesures pour remédier aux conséquences de leur activité sur la santé de nos communautés. »

« … ALEC, qui agit pour les intérêts commerciaux du SRP et de Peabody Energy, perpétue des politiques et des activités qui non seulement dévastent des communautés et des écosystèmes entiers, mais de plus, déstabilisent le climat de notre planète pour le profit de quelques-uns, ceux qu’on appelle les 1% » a déclaré Louise Benally.

Ofelia Rivas, une Ancienne et militante pour les O’odham, Peuples Autochtones sur la frontière entre l’Arizona et le Mexique, déclare « En tant que Peuple Autochtone, nous comprenons que l’équilibre de la terre est en fait l’équilibre de nos peuples et que tout déséquilibre est catastrophique, non seulement pour notre santé spirituelle, mais pour notre santé physique en générale, et pour celle de tout ce qui vit. En tant que Peuple Autochtone, nous ne sommes pas séparés de notre environnement. Nous sommes profondément connectés à chaque chose dans l’univers : la terre, les montagnes, l’eau, l’air et toute vie végétale ou animale. »

« … La bretelle 202 proposée comme extension de l’autoroute, qui menace la Montagne du Sud et la construction toujours en cours du Mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique et sa militarisation, des politiques commerciales telles que NAFTA et CANAMEX changent notre mode de vie et menancent notre Him’dag. Nous n’accepterons plus la violence que l’état essaie de nous imposer le long de leur frontière. Et certainement pas la loi agressive de l’ALEC. Nous vous demandons de reconnaître la Déclaration Universelle des Droits des Peuples Autochtones et les Droits de notre Mère la Terre. La coupe est pleine, maintenant c’est fini ! »

Les canaux construits à profusion avant l’invasion coloniale des terres O’odham sont maintenant utilisés par le Projet Salt River. La culture O’odham est profondément enracinée dans cette région, qui va de la vallée de Pheonix au Nord, à la côte du Mexique aujourd’hui appelée Rocky Point à l’Ouest, à la rivière San Pedro à l’est et jusqu’aux montagnes Hermosillo et à la Sierra Madres au sud.

Ray Aguilar dit que « la climatisation et l’électricité dont nous profitons et l’eau que nous buvons viennent au prix de la souffrance causée par le SRP et Peabody au pays et aux gens. Quand nous rendrons nous compte que c’est le fondement de nos privilèges ? Nous devons agir. Je viens de passer une semaine à fournir de l’aide directe, sur place, aux habitants de Black Mesa, pour leurs besoins humanitaires de base. C’est pourquoi je suis ici aujourd’hui. Cette situation dramatique n’existerait pas sans ces compagnies rapaces. »

Peabody Energy, qui est aussi membre de l’ALEC, est la plus grande compagnie charbonnière privée du monde. Avec, en 2010, la vente de 246 millions de tonnes et presque 7 milliards de dollars de revenu, Peabody produit 10% de l’énergie des Etats-Unis et 2% de l’électricité dans le monde.

Depuis 1974, plus de 14 000 familles Diné (Navajo) ont été déplacées par la force de leurs terres ancestrales, en grande partie à cause des conseils tribaux soutenus par les Etats-Unis et de l’exploitation des mines de charbon.

 

Pour protester contre l’héritage mortel de destruction environnementale et culturelle causée par la collusion avec Peabody Energy, les participants à la manifestation ont déclaré ce qui suit :

 

Big Mountain, Nation Diné Souveraine
P.O. Box 23501
Flagstafff, AZ 86001
A:
Salt River Project
1521 N. Project Drive
Tempe, AZ 85281
David Rousseau, President
John R. Hoopes, Vice President
CC:

American Legislative Exchange Council
Ben Shelly, Navajo Nation President
LeRoy N. Shingoitewa, Hopi Tribe Chairman
Barack Obama, United States President
Jan Brewer, Governor of Arizona
Gregory H. Boyce, CEO, Peabody Energy
Peabody Energy Corporate Headquarters
Navajo Nation Human Rights Commission
Ben Nuvamsa, Former Chairman, Hopi Tribe
Black Mesa Water Coalition
Black Mesa Trust
Forgotten People
Gila River Indian Community
Zuni Salt Lake Coalition
Indigenous Environmental Network
Center for Biological Diversity
International Indian Treaty Council
Aux Propriétaires, aux Opérateurs, et aux Bénéficiaires du Projet Salt River,

Nous sommes une communauté qui a été gravement touchée par les activités d’extraction de charbon et d’eau du Projet Salt River. Nous sommes particulièrement touchés par les opérations minières de Peabody Energy à laquelle vous êtes intimement liés, par la Centrale Navajo dont vous êtes copropriétaires et par l’exploitation de l’eau souterraine de nos terres ancestrales. Nous souhaitons vous exprimer officiellement quelques problèmes graves concernant notre communauté.

La Centrale Navajo et les mines de Peabody provoquent à grande échelle des problèmes respiratoires, des maladies pulmonaires, de l’asthme et d’autres dégâts sanitaires chez les humains, dans l’environnement et à tout ce qui vit. Nous n’avons pas droit à l’assurance maladie. Les plantes et les animaux sont touchés, mais il n’y a pas d’études sur le sujet. Il n’y a pas de remèdes en l’état actuel des choses.

Peabody est une entreprise qui n’a aucun respect pour quoique ce soit, ils détruisent tout pour extraire du charbon. Notre Mère la Terre et nos ressources culturelles comme les sites sacrés ne sont absolument pas respectés. Dans les années 90, des grand-mères défendaient les terres où les mines gagnaient de plus en plus de terrain, et où nous voyions des tombes totalement détruites par les bulldozers. Ils ont exploité et détruit des lieus sacrés, et personne n’en parle.

Sans parler des cendres de charbon dont ils essaient de se débarrasser sur nos terres à présent – et qui ne diffèrent pas vraiment de l’uranium dont nous souffrons depuis tant d’années. C’est toxique, c’est du poison, et il n’y a pas de lieu sûr pour entreposer les cendres de charbon.

L’exploitation minière doit cesser. D’ici là, nous exigeons que vous respectiez la loi sur la pureté de l’air et les normes maximales de l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA) en installant la meilleure technologie disponible pour réduire la pollution au mercure, l’arsenic et autres produits toxiques que la Centrale Navajo rejette dans l’air.

Notre eau a été exploitée et nos nappes aquifères vidées depuis des décennies, entraînant le tarissement des sources et un changement de la végétation. Le Projet Salt River doit cesser de manipuler les gouvernements tribaux Navajo et Hopi et de les forcer à signer des accords sans le consentement des membres des tribus. Nos ressources aquifères ne sont pas remplaçables et sans eau, nous ne pouvons pas maintenir notre mode de vie.

Les bénéficiaires de l’énergie et de l’eau que vous vendez doivent se rendre compte que nos souffrances sont le résultat direct de leur consommation. Ils doivent comprendre que continuer à puiser dans des « ressources naturelles » finies crée des déséquilibres qui menacent toutes les générations futures.

Ces questions ne sont pas entendues : Cessez d’exploiter et de détruire nos terres ancestrales. Cessez de nous empoisonner. Cessez de vous réunir derrière des portes closes. Cessez de « verdir » (Néologisme : équivalent écolo de ‘blanchiment’ d’activités inavouables – NdT) vos pratiques injustes et nocives. Reconnaissez que vous êtes les seuls à avoir la possibilité et donc la responsabilité d’y mettre fin, et qu’en ne le faisant pas vous vous nuisez aussi à vous-mêmes.

 

Pour l’historique voir : http://www.blackmesais.org

Pour plus d’information sur l’opposition à l’ALEC : http://azresistsalec.wordpress.com et http://www.alecexposed.org