Un lieu sacré, dédié aux prières pour le bien-être du monde, accordé pour l’exploitation de mines d’uranium en Arizona – alors qu’une catastrophe au Japon met en évidence les dangers de l’énergie nucléaire
Par Brenda Norrell , 14 mars 2011
Censored News
http://www.bsnorrell.blogspot.com/
Traduction Christine Prat
(article original en Anglais http://bsnorrell.blogspot.com/2011/03/arizona-approves-uranium-mining-permits.html
L’Arizona délivre des permis d’extraction d’uranium à une compagnie Canadienne, mettant en danger l’approvisionnement en eau dans le Sud Ouest
TERRITOIRE SUPAI (Grand Canyon) – Lorsque les gens de Supai se sont opposés à l’exploitation de mines d’uranium ici – alors que l’Arizona vient justement de l’approuver la semaine dernière – les gens de Supai ont dit que c’était un lieu de prière pour le bien-être du monde. Maintenant, au Japon, la vérité sur les dangers de l’énergie nucléaire est mise en évidence.
Rassemblés au Mont sacré Red Butte, dans le Grand Canyon, pour s’opposer à l’exploitation de mines d’uranium ici, les gens de Supai dirent que c’était un lieu sacré où ils allaient offrir des prières pour la protection de la terre.
Parlant de la responsabilité des gens de Supai de protéger la terre, l’eau et l’air d’ici des poisons produits par l’exploitation des mines, Supai Waters a déclaré « Si nous laissions ceci se produire, nous serions les assassins du monde. Nous ne pouvons pas laisser ceci se produire. »
Supai Waters dit que la protection du Grand Canyon concerne aussi les types de temps et le climat de la terre.
« Mon peuple a vécu dans le canyon depuis des temps immémoriaux. Il y a dans les canyons certains points et vortex qui recèlent un pouvoir. Si on y touche ou les pille, la terre ne sera plus la même. Il y a des lieus que nous gardons. Ces lieus sacrés concernent le temps, le vent, le soleil, les mouvements célestes. C’est pourquoi nous les protégeons, » dit Supai Waters.
Matthew Putesoy, vice-président de la nation Havasupai, dit que le Grand Canyon est un trésor national, qui attire 5 millions de visiteurs par an, venus l’explorer et s’inspirer de sa beauté. « Pour les Havasuw ‘Baaja, qui ont vécu dans la région depuis des centaines d’années, il est sacré. En tant que ‘gardiens du Grand Canyon’, nous nous opposons énergiquement à l’extraction d’uranium ici. C’est une menace pour la santé de notre environnement et de notre tribu, pour notre économie fondée sur le tourisme et pour notre religion. »
D’autres nations Amérindiennes se sont unies à la population locale pour s’opposer à cette menace sur leur eau et leur air.
Cependant, ceux qui font les règles en Arizona ont cédé aux pressions du groupe – Denison Mines, qui a son siège à Toronto, Canada – et du gouvernement des Etats-Unis qui le soutient.
« Au mépris d’une opposition publique de grande ampleur, le Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona a délivré aujourd’hui trois permis concernant la pollution de l’air et un concernant celle de la nappe aquifère pour trois mines situées sur des terres publiques dans la ligne de partage des eaux du Parc National du Grand Canyon, » selon le Centre pour la Biodiversité, le Sierra Club et l’Administration du Grand Canyon.
Le communiqué de presse a été publié le 10 mars 2011. Le tremblement de terre et le tsunami ont frappé le Japon le 11 mars.
Le territoire Havasupai dans le Grand Canyon est une cible pour cette nouvelle exploitation de mines d’uranium par Denison Mines de Toronto, Canada. De même les communautés Navajo et les nappes aquifères qui leur fournissent l’eau potable sont menacées par de nouvelles exploitations de l’uranium, le long des limites de leurs terres au Nouveau Mexique. Déjà, la même région, autour de Church Rock, Nouveau Mexique, avait été le théâtre d’une des plus graves fuites radioactives de l’histoire des Etats-Unis.
D’autres permis pour l’exploitation de nouvelles mines d’uranium entre Albuquerque et Grants, région où vivent des Navajos et des Pueblos, ont été délivrés par l’état du Nouveau Mexique :
http://www.cibolabeacon.com/articles/2011/03/04/news/doc4d70271827536314023640.txt
Le tremblement de terre au Japon a déplacé l’axe de la planète
Selon AP, les terribles tremblement de terre et tsunami de la semaine dernière, au Japon, ont poussé l’île plus près des Etats-Unis et déplacé l’axe de la planète :
« Le tremblement de terre a causé une fissure 186 miles de long et 93 miles de large à 15 miles au-dessous du fond de la mer. Les régions les plus proches de l’épicentre ont été projetées de 13 pieds vers les Etats-Unis, a déclaré au New York Times le géophysicien Ross Stein de l’Institut d’Etudes Géologiques des Etats-Unis. »
http://news.yahoo.com/s/yblog_thelookout/20110314/ts_yblog_thelookout/japans-earthquake-shifted-balance-of-the-planet
Vous pouvez écouter les Supai et d’autres Amérindiens, enregistrés au sommet contre l’extraction d’uranium de juillet 2009, sur :
http://www.earthcycles.net/nts
Thousands of Claims Threaten Public Health & Sacred Lands
By Klee Benally (March 2010)
Voir traduction française
Grand Canyon, AZ — In defiance of legal challenges and a U.S. Government moratorium, Canadian company Denison Mines has started mining uranium on the north rim of the Grand Canyon. According to the Arizona Daily Sun the mine has been operating since December 2009.
Denison plans on extracting 335 tons of uranium ore per day out of the “Arizona 1 Mine”, which is set to operate four days per week. The hazardous ore will be hauled by truck more than 300 miles through towns and communities to the company’s White Mesa mill located near Blanding, Utah.
After being pressured by environmental groups, U.S. Secretary of Interior Ken Salazar initially called for a two-year moratorium on new mining claims in a buffer zone of 1 million acres around Grand Canyon National Park, but the moratorium doesn’t include existing claims such as Denison’s. The moratorium also doesn’t address mining claims outside of the buffer zone.
The Grand Canyon is ancestral homeland to the Havasupai and Hualapai Nations. Although both Indigenous Nations have banned uranium mining on their reservations the U.S. Forest Service and Bureau of Land Management may permit thousands of mining claims on surrounding lands.
Due to recent increases in the price of uranium and the push for nuclear power nearly 8,000 new mining claims now threaten Northern Arizona. Uranium mined from the Southwestern U.S. is predominately purchased by countries such as France (Areva) & Korea for nuclear energy.
In July of 2009 members of the Havasupai Nation and their allies gathered for four days on the South Rim of the Grand Canyon at their sacred site Red Butte to address the renewed threat. Red Butte has long been endangered by the on-going threat of uranium mining.
Under an anachronistic 1872 mining law, created when pick axes and shovels were used, mining companies freely file claims on public lands. The law permits mining regardless of cultural impacts.
OBAMA APPROVES NEW NUCLEAR REACTORS AND INCREASED NEED FOR URANIUM
Currently there are 104 nuclear reactors in the United States which supply 20% of the U.S.’s electricity. In January the Obama administration approved a $54 billion dollar taxpayer loan in a guarantee program for new nuclear reactor construction, three times what Bush previously promised in 2005.
Since 2007, seventeen companies have now sought government approval for 26 more reactors with plans to complete four by 2018 and up to eight by 2020. New reactors are estimated to cost more than $12 billion each.
Although nuclear energy is hailed by some as a solution to the current U.S. energy crisis and global warming, those more closely impacted by uranium mining and transportation recognize the severity of the threat.
THE COLORADO RIVER, WATER & URANIUM’S DEADLY LEGACY
Uranium is a known cause of cancers, organ damage, miscarriages & birth defects.
Drilling for the radioactive material has been found to contaminate underground aquifers that drain into the Colorado River, and sacred springs that have sustained Indigenous Peoples in the region. In addition, surface water can flow into drill holes and mine shafts which can also poison underground water sources.
Emerging in the Rocky Mountains in North Central Colorado and winding 1,450 miles to the Gulf of California, the Colorado River is held sacred by more than 34 Indigenous Nations. The Colorado also provides drinking water for up to 27 million people in seven states throughout the Southwest.
The river that carves the Grand Canyon has been extensively used by the agricultural industry and cities that are dependent for drinking water, so much so that it now ceases to flow to the Gulf of California, forcing members of the Cocopah Nation (The People of the River) in Northern Mexico to abandon their homelands and relocate elsewhere.
Today there are more than 2,000 abandoned uranium mines in the Southwest. U.S. government agencies have done little or nothing to clean up contaminated sites and abandoned mines. At Rare Metals near Tuba City on the Diné (Navajo) Nation a layer of soil and rock is the only covering over 2.3 million tons of hazardous waste. A rock dam surrounds the radioactive waste to control runoff water that flows into nearby Moenkopi Wash. Throughout the Diné Nation, Diné families have been subject to decades of radioactive contamination ranging from unsafe mining conditions to living in houses built from uranium tailings. Well water is documented by the US Environmental Protection Agency (EPA) as undrinkable in at least 22 communities such as Black Falls on the Dine’ Nation. According to the EPA, “Approximately 30 percent of the Navajo population does not have access to a public drinking water system and may be using unregulated water sources with uranium contamination.” Flocks of sheep and other livestock still graze among radioactive tailing piles and ingest radioactive water.
According to the Navajo Nation up to 2.5 million gallons of uranium contaminated water is leaching out of the Shiprock Uranium Mill near Shiprock, New Mexico into the San Juan River every year. At the Church Rock Mine in New Mexico, which is now attempting to re-open, up to 875,000 cubic yards of radioactive waste continue to contaminate the land.
In July 1979 a dirt dam breached on the Navajo Nation at a uranium processing plant releasing more than 1,100 tons of radioactive waste and nearly 100 million gallons of contaminated fluid into the Rio Puerco (which ultimately flows into the Colorado River) near Church Rock, NM. This was the single largest nuclear accident in US history. Thousands of Diné families that live in the region, including those forced to relocate from the Joint Use Area due to coal mining, continue to suffer health impacts resulting from the spill.
In 2005 the Diné Nation government banned uranium mining and processing within its borders due to uranium’s harmful legacy of severe health impacts and poisoning of the environment. And yet, high cancer rates, birth defects and other health impacts still bear out the uranium industry’s dangerous legacy.
NUCLEAR WASTE & INDIGENOUS SACRED LANDS
Today the US has nearly 60,000 tons of highly radioactive spent nuclear waste stored in concrete dams at nuclear power plants throughout the country. The waste increases at a rate of 2,000 tons per year. Depleted Uranium (DU) is a byproduct of uranium enrichment and reprocessing which has controversial military uses including armor piercing projectiles. DU has been found to cause long-term health effects ranging from harming organs to causing miscarriages and birth defects.
In 1987 Congress initiated a controversial project to transport and store almost all of the U.S.’s toxic waste at Yucca Mountain located about 100 miles northwest of Las Vegas, Nevada. Yucca Mountain has been held holy to the Paiute and Western Shoshone Nations since time immemorial.
In February 2009 Obama met a campaign promise to cut funding for the multibillion dollar Yucca Mountain Nuclear Waste Repository project. The controversial project was initially proposed in 1987 with radioactive waste to be shipped from all over the U.S. via rails and highways. Currently a new proposal for an experimental method of extracting additional fuel from nuclear waste called “reprocessing” renews the threat to desecrate the sacred mountain on Western Shoshone lands.
Western Shoshone lands, which have never been ceeded to the U.S. government, have long been under attack by the military and nuclear industry. Between 1951 and 1992 more than 1,000 nuclear bombs have been detonated above and below the surface at an area called the Nevada Test Site on Western Shoshone lands which make it one of the most bombed nations on earth. Communities in areas around the test site faced exposure to radioactive fallout which has caused cancers, leukemia & other illnesses. Western Shoshone spiritual practitioner Corbin Harney, who has since passed on, helped initiate a grassroots effort to shutdown the test site and abolish nuclear weapons.
Indigenous Peoples in the Marshall Islands have also faced serious impacts due to U.S. nuclear testing. In her book, Conquest: Sexual Violence & American Indian Genocide, Andrea Smith reports that some Indigenous Peoples in the islands have all together stopped reproducing due to the severity of cancer and birth defects they have faced.
CONTINUING RESISTANCE
In March 1988 more than 8,000 people converged for massive 10 day direct action to “reclaim” the test site, nearly 3,000 people were arrested. Groups such as the Nevada Desert Experience (NDE) and Shundahai Network continue their work to shut down the test site and resist the corporate and military nuclear industry.
Throughout the 1980’s a fierce movement of grassroots resistance and direct action against uranium mining near the Grand Canyon had taken shape, galvanized by the Havasupai, Hopi, Diné (Navajo), Hualapai tribes and a Flagstaff group, Canyon Under Siege. Prayerful and strategic meetings were held once a year throughout the 80s. In 1989 a group known as the ‘Arizona 5’ were charged for eco-actions including cutting power-lines to the Canyon Uranium Mine. Attributable in some part to the resistance and but mainly to a sharp drop in the price of uranium, companies like Dennison were forced to shut their mines down.
Mt. Taylor, located on Forest Service managed lands in New Mexico between Albuquerque and Gallup, has also faced the threat of uranium mining. The mountain sits upon one of the richest reservers of uranium ore in the country, it is held holy by the Diné, Acoma, Laguna, Zuni & Hopi Nations. In June 2009 Indigenous Nations and environmental groups unified to protect the holy Mountain and through their efforts Mt. Taylor was given temporary protection as a Traditional Cultural Property.
For 7 years Indigenous People from throughout the world have gathered to organize against the nuclear industry at the Southwest Indigenous Uranium Forum on the Acoma Nation.
At the 2006 Indigenous World Uranium Summit on the Diné Nation, community organizations such as Eastern Navajo Diné Against Uranium Mining (ENDAUM) joined participants from Australia, India, Africa, Pacific Islands, and throughout North America in issuing a declaration demanding “a worldwide ban on uranium mining, processing, enrichment, fuel use, and weapons testing and deployment, and nuclear waste dumping on native lands.”
Klee Benally (Diné) is a collective member of Indigenous Action Media, on the Board of Directors of the Shundahai Network, and is a musician with the group Blackfire.
Author Mary Sojourner assisted editing this article.
For further information and action:
Southwest Research and Information Center
http://www.sric.org/
Shundahai Network
http://www.shundahai.org/
Nevada Desert Experience
http://www.nevadadesertexperience.org/
The Center for Biological Diversity
http://www.biologicaldiversity.org/
Grand Canyon Trust
http://grandcanyontrust.org/
Uranium Watch
http://www.uraniumwatch.org/
World Information Service on Energy: Uranium Project
http://www.wise-uranium.org/
Western Mining Action Network
http://wman-info.org/
Network Sortir du Nucléaire
http://www.sortirdunucleaire.org/
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Sources:
Addressing Uranium Contamination in the Navajo Nation – Map of contaminated wells
http://epa.gov/region09/superfund/navajo-nation/contaminated-water.html
Tuba City Mill Site
http://www.eia.doe.gov/cneaf/nuclear/page/umtra/tubacity_title1.html#_ftn51
EPA summit addresses uranium cleanup
http://www.gallupindependent.com/2008/08august/081408epa.html
Conservation groups challenge uranium mining threat to Colorado River
http://www.lasvegassun.com/news/2008/sep/30/conservation-groups-challenge-uranium-mining-threa/
A peril that dwelt among the Navajos – L.A. TImes – November 19, 2006
http://articles.latimes.com/2006/nov/19/nation/na-navajo19
Uranium Mining & Milling
http://www.wise-uranium.org/indexu.html#UMMCI
Colorado River Facts
http://www.azhumanities.org/movingwaters/faq.html
Nuclear power inches back into energy spotlight
http://www.usatoday.com/money/industries/energy/environment/2009-03-29-nuclear-power-energy-return_N.htm
AREVA: France’s nuke power poster child has a money melt-down
http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=506&lang=en
Environmental Working Group – January 2008 – Report: Grand Canyon Threatened by Approval of Uranium Mining Activities
http://www.ewg.org/reports/grandcanyon
Shiprock Mill Site
http://www.eia.doe.gov/cneaf/nuclear/page/umtra/shiprock_title1.html
Grand Canyon Trust
www.grandcanyontrust.org
The Center for Biological Diversity
http://www.biologicaldiversity.org/
Las Vegas Review: Yucca Mountain seen as possible reprocessing site
http://www.lvrj.com/news/yucca-mountain-seen-as-possible-reprocessing-site-83787692.html
Southwest Research and Information Center
http://www.sric.org/
Nuclear Free Future
http://www.nuclear-free.com/
L’exploitation de l’uranium Commence près du Grand Canyon
Des milliers de concessions menacent la Santé Publique et des Terres Sacrées
Par Klee Benally (texte original en Anglais, références et liens), article publié en mars 2010
Traduction Christine Prat
Grand Canyon, Arizona – En dépit de récusations légales et d’un moratoire du gouvernement américain, la compagnie canadienne Denison Mines a commencé à exploiter une mine d’uranium sur la rive nord du Grand Canyon. D’après l’Arizona Daily Sun (quotidien du nord de l’Arizona, NdT) la mine est en exploitation depuis décembre 2009.
Denison a l’intention d’extraire 335 tonnes de minerai d’uranium par jour de la « Mine Arizona 1 », qui doit fonctionner quatre jours par semaine. Le dangereux minerai sera transporté par camion sur plus de 300 miles à travers villes et communautés jusqu’à l’usine de la compagnie, White Mesa près de Blanding en Utah. Suite à des pressions de groupes écologistes, le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur des Etats-Unis, Ken Salazar, avait d’abord demandé un moratoire de deux ans sur les nouvelles concessions minières dans une zone tampon d’1 million d’acres autour du Parc National du Grand Canyon, mais le moratoire n’inclut pas les concessions existantes telles que celle de Denison. Le moratoire ne concerne pas les concessions minières au-delà de la zone tampon.
Le Grand Canyon est la terre ancestrale des nations Havasupai et Hualapai. Bien que les deux nations indigènes aient interdit l’exploitation d’uranium sur leurs réserves, le Service US des Forêts et le Bureau de l’Aménagement du Territoire peuvent autoriser de milliers de concessions minières sur les terres environnantes.
Suite à de récentes augmentations du prix de l’uranium et aux pressions pour promouvoir le nucléaire, près de 8 000 nouvelles concessions menacent le nord de l’Arizona. L’uranium des mines du Sud Ouest des Etats-Unis est acheté principalement par des pays comme la France (Areva) et la Corée pour les besoins de leur production d’énergie nucléaire.
En juillet 2009 des membres de la nation Havasupai et leurs alliés se sont réunis pendant quatre jours sur la rive sud du Grand Canyon, sur leur site sacré de Red Butte pour réagir à la nouvelle menace. Red Butte est mise en danger depuis longtemps par la menace continuelle de l’exploitation de mines d’uranium.
Sous couvert d’une loi anachronique de 1872 sur l’activité minière, passée à une époque où on utilisait des pics et des pioches, les compagnies minières se sentent autorisées à enregistrer des concessions sur les terrains publiques. La loi permet l’exploitation minière sans considération pour son impacte culturel.
OBAMA APPROUVE LA CONSTRUCTION DE NOUVEAUX REACTEURS NUCLEAIRES ET L’ACCROISSEMENT DES BESOINS EN URANIUM
Actuellement il y a 104 réacteurs nucléaires aux Etats-Unis, qui fournissent 20% de l’électricité du pays. En janvier, le gouvernement Obama a approuvé un prêt de 54 milliards de dollar (argent des contribuables) comme garantie pour un programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ce qui est trois fois plus que ce que Bush avait promis en 2005.
Depuis 2007, dix-sept compagnies ont sollicité l’approbation du gouvernement pour 26 réacteurs supplémentaires dont quatre devraient être achevés en 2018 et jusqu’à huit en 2020. Les nouveaux réacteurs sont estimés à 12 milliards de dollar l’unité.
Bien que l’énergie nucléaire soit applaudie par certains comme solution à la présente crise de l’énergie des Etats-Unis et au réchauffement de la planète, ceux qui sont touchés de plus près par l’exploitation des mines et le transport du minerai sont conscients de la gravité de la menace.
LE FLEUVE COLORADO, L’EAU ET LE LEGS MORTEL DE L’URANIUM
L’uranium est une cause bien connue de cancers, de détérioration de certains organes, d’avortements spontanés et de malformations congénitales.
Il a été constaté que le forage pour atteindre les matériaux radioactifs contamine les nappes aquifères souterraines qui s’écoulent dans le fleuve Colorado et dans des sources sacrées qui subvenaient aux besoins des peuples indigènes de la région. De plus, l’eau de surface peut couler dans les trous de forage et les puits des mines et ainsi empoisonner les sources souterraines.
Le Fleuve Colorado, qui prend sa source dans les Montagnes Rocheuses au centre nord du Colorado et serpente sur 1 450 miles jusqu’au Golfe de Californie, est considéré comme sacré par plus de 34 nations indigènes. Le Colorado fournit également de l’eau potable à 27 millions de gens dans sept états du Sud Ouest. Le fleuve qui creuse le Grand Canyon a été utilisé de manière extensive par l’agro-industrie et les villes qui en dépendent pour l’eau potable, à un point tel qu’il a cessé de couler jusqu’au Golfe de Californie, ce qui a obligé les membres de la nation Cocopah (le Peuple du Fleuve) du nord du Mexique à abandonner leur patrie d’origine et à se réinstaller ailleurs.
Il y a aujourd’hui plus de 2 000 mines d’uranium abandonnées dans le Sud Ouest. Les services du gouvernement américain ont fait peu, voire rien, pour nettoyer les sites contaminés et les mines abandonnées. A Rare Metals près de Tuba City dans la nation Diné (Navajo) une simple couche de terre mêlée de cailloux sert à couvrir plus de 2,3 millions de tonnes de déchets dangereux. Une digue de rochers entoure les déchets radioactifs pour empêcher l’eau contaminée de couler dans le Moenkopi Wash tout proche. Dans toute la nation Diné, des familles ont été exposées depuis des décennies à la radioactivité de diverses manières, allant de conditions de travail non sécurisées dans les mines au fait de vivre dans des maisons construites avec des résidus. Le Service de Protection de l’Environnement (EPA – Environmental Protection Agency NdT) a recensé des puits d’eau non-potable dans au moins 22 communautés telles que Black Falls sur le territoire de la nation Diné. Selon le Service de Protection de l’Environnement « Approximativement, 30 % de la population Navajo n’a pas accès au système publique de distribution d’eau et est susceptible d’utiliser des sources contaminées par l’uranium. » Des troupeaux de moutons et autre bétail broutent encore au milieu des déchets radioactifs et ingurgitent de l’eau radioactive.
D’après la nation Navajo jusqu’à 2,5 millions de gallons (environs 10 millions de litres NdT) d’eau contaminée par l’uranium fuit chaque année de l’usine de traitement de l’uranium de Shiprock, au Nouveau Mexique, dans la rivière San Juan.
A la mine de Church Rock, qui essaie de rouvrir, jusqu’à 875 000 yard-cubes de déchets radioactifs continuent à contaminer le territoire. En juillet 1979, une digue de terre, d’une usine de traitement de l’uranium située sur le territoire de la nation Navajo, s’est rompue, laissant échapper plus de 1100 tonnes de déchets radioactifs et près de 100 millions de gallons de liquide contaminé dans le Rio Puerco (qui se jette plus loin dans le fleuve Colorado), près de Church Rock, Nouveau Mexique. Ce fut de loin le plus grave accident nucléaire de l’histoire des Etats-Unis. Des milliers de familles Diné vivent dans la région, entre autres celles qui ont été déplacées par la force du « Territoire à Usage Commun » (entre les Navajos et les Hopis – NdT) à cause des mines de charbon, et qui continuent d’avoir des problèmes de santé dus à la fuite.
En 2005 le gouvernement de la nation Diné a interdit l’exploitation de mines et le traitement à l’intérieur de ses frontières à cause des conséquences nocives de l’uranium en matière d’impacte grave sur la santé et d’empoisonnement de l’environnement. Cependant, le taux élevé de cancers, de malformations congénitales et autres effets sur la santé perpétuent le legs mortel de l’industrie de l’uranium.
LES DECHETS NUCLEAIRES ET LES TERRES INDIGENES SACREES
Aujourd’hui les Etats-Unis ont près de 60 000 tonnes de déchets hautement radioactifs stockés dans des digues de béton sur les sites des centrales nucléaires dans tout le pays. Les déchets s’accroissent de 2000 tonnes par an. L’uranium appauvri est un sous-produit de l’enrichissement et du retraitement de l’uranium qui a des usages militaires controversés tels que les missiles antichar. Il a été établi que l’uranium appauvri a des effets à long terme sur la santé, allant de la détérioration d’organes aux avortements spontanés et aux malformations congénitales. En 1987 le Congrès a lancé un projet controversé visant à transporter et entreposer la quasi-totalité des déchets toxiques des Etats-Unis sur le Mont Yucca situé à environ 100 miles au nord ouest de Las Vegas, dans le Nevada. Le Mont Yucca est considéré comme sacré par les Paiutes et les Shoshones de l’ouest depuis des temps immémoriaux.
En février 2009 Obama a satisfait à une promesse de campagne en réduisant le financement du projet de plusieurs milliards de dollar de Dépôt de Déchets Nucléaires du Mont Yucca. Le projet controversé, initialement déposé en 1987, proposait de transporter des déchets radioactifs de tous les Etats-Unis par chemins de fer et autoroutes. A l’heure actuelle une nouvelle proposition de méthode expérimentale, dite de « retraitement », visant à extraire plus de combustible des déchets nucléaires, renouvelle la menace de profanation de la montagne sacrée sur le territoire des Shoshones de l’ouest.
Les terres des Shoshones de l’ouest, qui n’ont jamais été cédées au gouvernement US, subissent les attaques des militaires et de l’industrie nucléaire depuis longtemps. De 1951 à 1992 plus de 1000 essais nucléaires, à ciel ouvert et souterrains, ont eu lieu dans une zone appelée le Site d’Essais du Nevada, sur les terres des Shoshones de l’ouest, ce qui en fait une des nations les plus bombardées sur terre. Les communautés des environs du site d’essais ont été exposées aux retombées radioactives qui ont causé des cancers, leucémies et autres maladies. Le guérisseur spirituel Shoshone occidental Corbin Harney, décédé depuis, a aidé à mettre sur pied un mouvement populaire pour obtenir la fermeture du site et abolir les armes nucléaires.
Les Peuples indigènes des Iles Marshall ont également subi de graves dommages dus aux essais nucléaires des Etats-Unis. Dans son livre « La Conquête : Violence Sexuelle et le Génocide des Indiens d’Amérique », Andrea Smith écrit que certains Peuples indigènes des îles ont cessé de se reproduire à cause de la gravité des cancers et malformations congénitales auxquels ils ont été confrontés.
LA RESISTANCE CONTINUE
En mars 1988 plus de 8000 personnes se sont rassemblées pour 10 jours d’action de masse directe afin de « se réapproprier » le site d’essais, près de 3000 personnes ont été arrêtées. Des groupes comme le Nevada Desert Experience et le Réseau Shundahai continuent à travailler à la fermeture du site d’essais et resistent aux industries nucléaires civiles et militaires.
Tout au long des années 1980 un puissant mouvement populaire de résistance et d’action directe contre l’exploitation de mines d’uranium près du Grand Canyon a pris forme, galvanisé par les tribus Havasupai, Hopi, Diné (Navajo), Hualapai et un groupe de Flagstaff intitulé « le Canyon en Etat de Siège ». Des meetings consacrés à la prière et la stratégie ont été tenus annuellement au cours des années 1980. En 1989 les membres d’un groupe connu sous le nom d’ « Arizona 5 » ont été mis en examen pour des éco-actions, entre autres pour avoir sectionné les lignes électriques de la Mine d’Uranium du Canyon. En partie à cause de la résistance, mais surtout de la forte chute du prix de l’uranium, des compagnies comme Denison ont dû fermer leurs mines.
Le Mont Taylor, situé sur des terres administrées par le Service des Forêts, au Nouveau Mexique, entre Albuquerque et Gallup, a aussi été menacé par l’exploitation des mines d’uranium. La montagne se trouve sur une des plus riches réserves de minerai d’uranium du pays, et elle est considérée comme sacrée par les Nations Diné, Acoma, Laguna, Zuni et Hopi. En juin 2009 des Nations indigènes et des groupes écologistes s’unirent pour protéger la montagne sacrée et grâce à leurs efforts le Mont Taylor a obtenu une protection temporaire en tant que Propriété Culturelle Traditionnelle.
Depuis 7 ans des Indigènes du monde entier se réunissent au Forum Indigène du Sud Ouest sur l’Uranium, dans la Nation Acoma, pour s’organiser contre l’industrie nucléaire.
Au Sommet Indigène Mondial sur l’Uranium de 2006, sur le territoire de la Nation Diné, des organisations communautaires comme les Navajo Diné de l’Est Contre l’Exploitation de l’Uranium (ENDAUM – Eastern Navajo Diné Against Uranium Mining) se sont jointes à des participants d’Australie, d’Inde, d’Afrique, des Iles du Pacifique et de toute l’Amérique du Nord pour publier une déclaration demandant «une interdiction mondiale de l’exploitation, du traitement, de l’enrichissement et de l’utilisation comme combustible de l’uranium, ainsi que des essais et déploiement d’armes nucléaires et de la décharge de déchets nucléaires sur des territoires indigènes. »
Klee Benally est membre du collectif Indigenous Action Media, membre du Conseil d’Administration du Réseau Shundahai, et musicien dans le groupe Blackfire.
L’auteur Mary Sojourner à aidé à corriger cet article.
Traduction d’un article publié par Indigenous Action Media le 11 Janvier 2011-03-02
http://www.indigenousaction.org/uranium-mining-begins-near-grand-canyon/
Traduction Christine Prat
Denison Mines Corp., une grande entreprise Canadienne, a déposé une demande de permis concernant la qualité de l’eau et de l’air au Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona (ADEQ – Arizona Department of Environmental Quality) pour tenter d’exploiter des mines d’uranium près du Grand Canyon.
Non seulement ces mines menacent directement l’Ecorégion du Grand Canyon, mais elles favorisent les attaques de la grande industrie contre la santé, l’environnement et les sites sacrés de la communauté.
Ces mines comprennent la mine Arizona 1, actuellement en exploitation, les projets de mines Pinenut et EZ au nord du Grand Canyon et le projet Canyon Mine sur la rive sud, près de Red Butte, un site considéré comme sacré par la nation Havasupai.
L’héritage des mines d’uranium dans la région a été si nocif que les nations Diné (Navajo), Hualapai et Havasupai ont interdit toute exploitation de mines ou autre activité impliquant l’uranium sur leurs territoires.
L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (EPA – US Environmental Protection Agency) a recensé de l’eau de puits non-potable dans au moins 22 communautés de la nation Diné. L’Agence (EPA) déclare que « Approximativement 30% de la population Navajo n’a pas accès au système publique de distribution d’eau et est susceptible d’utiliser l’eau de sources non contrôlées contaminées par l’uranium. »
Le fleuve Colorado, qui coule dans le Grand Canyon, fournit l’eau potable pour la consommation et l’agriculture à près de 27 millions d’habitants.
Si tous les permis sont accordés, jusqu’à 12 camions par jour transporteraient du minerai d’uranium de chaque mine jusqu’à une usine de traitement à Blanding, Utah.
Les trajets de transport feraient transiter le minerai d’uranium des diverses mines à travers les communautés de Fredonia, Kanab, Williams, Flagstaff, Cameron, Tuba City et Kayenta.
L’obtention de permis de l’Agence de Protection de l’Environnement pour la qualité de l’air et la conformité au règlement du Service des Transports exigeraient seulement de Denison de « couvrir les charges des camions de bâches goudronnées et de fixer la base des remorques pour s’assurer que le minerai ne tombe pas. » (ADEQ – Service de la Qualité de l’Environnement de l’Arizona NdT – Permis aux Mines Denison et Exploitation d’Uranium, Faits, Questions et Réponses, Novembre 2010)
Bien que des groupes écologistes aient réussi à faire pression sur le Ministre de l’Intérieur des Etats-Unis pour qu’il suspende les demandes d’exploitation de l’uranium dans une zone tampon de 5 miles près du Grand Canyon, cette suspension ne s’applique pas aux concessions existantes comme celle de Denison.
A ce jour on estime qu’il y a plus de 8000 concessions de mines d’uranium dans la région du Grand Canyon.
Traduction d’un texte publié sur www.survivalsolidarity.wordpress.com
Traduction Christine Prat
Tucson, Arizona, 23-02-2011 – Le 23 février 2011, à 14.00 h, au tribunal de Tucson, cinq des six manifestants qui s’étaient enchaînés et avaient occupé le Quartier Général local de la Patrouille de Frontière (US Border Patrol), devront se défendre chacun contre une accusation d’ « effraction criminelle ».
L’action avait été lancée en partie pour exiger que la Patrouille de Frontière, l’ICE (Immigration Customs Enforcement : Immigration et Douanes NdT), leur service de tutelle, Le Département de la Sécurité Intérieure, et le gouvernement Obama mettent un terme à la militarisation de la frontière, à la criminalisation des communautés immigrées, et à leur campagne de terreur qui déchirent des familles par un nombre croissant de raids et de déportations.
Alex Soto, l’une des personnes arrêtées, membre de Solidarité O’odham A Travers Les Frontières, déclare « Etant donné que nous n’avons pas pénétré le quartier général de la Patrouille de Frontière seuls, mais accompagnés des prières des Anciens du peuple O’odham et de nos sympathisants de la communauté, nous demandons à nouveau du soutien pour notre prise de position inchangée contre la militarisation de la frontière. Ce que transmet notre message est la réalité pour quiconque est forcé de ressentir la souffrance qui nous est imposée dans nos vies quotidienne par les frontières. La Patrouille de Frontière n’est pas la seule institution responsable de la militarisation de la frontière – et de la destruction des communautés indigènes et immigrées qui en découle – pas plus que ses membres ne sont les seuls qui y aident. » déclare Soto.
Dans une publication précédente, Solidarité O’odham A Travers Les Frontières et les Anciens de O’odham avaient déclaré « le développement du mur de frontière a conduit à la profanation de tombes d’ancêtres des Tohono O’odham, a divisé des communautés et a empêché les O’odham d’accéder à des sites sacrés. Des troupes et l’application de lois paramilitaires, des camps de détention, des points de contrôle et la vérification de citoyenneté ne sont pas une solution aux « problèmes » d’immigration. Les Peuples Indigènes ont existé ici bien avant ces frontières imposées, et les Anciens nous informent que nous avons toujours respecté la liberté de mouvement. Pourquoi les communautés indigènes et les morts quotidiennes à la frontière sont-elles ignorées ? L’impacte de la militarisation de la frontière est constamment rendue invisible dans les médias, la culture populaire de ce pays et même dans les principaux mouvements de défense des droits des immigrés, qui ont souvent soutenu « la réforme » qui signifie un accroissement de la militarisation de la frontière, qui signifie à son tour un accroissement des souffrances des communautés indigènes. La militarisation de la frontière détruit les communautés indigènes. »
Depuis la création de la frontière actuelle entre les Etats-Unis et le Mexique, 45 villages O’odham sur ou près de la frontière ont été complètement dépeuplés
D’après le groupe de soutien aux migrants « No More Deaths » («Assez de Morts »), entre octobre 2009 et septembre 2010 il y a eu 250 morts à la seule frontière de l’Arizona.
Voir :
www.oodhamsolidarity.blogspot.com
www.survivalsolidarity.wordpress.com
Tucson, Arizona: Les Peuples Indigènes protestent contre (les projets de loi) SB1070 & HB2281
Par Indigenous Action Media, 20 mai 2010, traduction Christine Prat
Les projets de loi anti-immigration comme le projet SB 1070 sont fondés sur la « sécurisation » des frontières afin de contrôler les flux migratoires. Cette sécurisation comprend – mais ne s’y limite pas – la construction d’un mur physique sur la terre d’indigènes (Tohono O’odham/Apaches Lipan, pour en citer quelques uns). Le pouvoir de l’état de déroger aux lois préexistantes (telles NEPA, NAGPRA) au nom de la sécurité, attaque directement l’autonomie et la souveraineté indigènes. La solution « politique » impliquera la déportation et la réinstallation forcées de nombreuses nations indigènes qui s’étendent à travers « leur » frontières, au moyen d’une barrière physique renforcée. De plus, les peuples visés en premier lieu par le profilage racial seront les peuples indigènes des deux côtés de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. L’adoption du projet de loi HB 2281[1] contribue encore un peu plus au génocide culturel des peuples indigènes par la criminalisation des histoires de ces peuples sur nos propres territoires, dans le système scolaire publique de l’Arizona. La lutte concernant l’immigration est aussi une lutte indigène.
Voir articles originaux:
http://oodhamsolidarity.blogspot.com
[1] Sur l’enseignement dans les écoles publiques (texte du projet : www.azleg.gov/legtext/49leg/2r/bills/hb2281p.pdf )