StandingRockRedWarriorCampCN22-8-2016

 

Depuis le mois de mai 2016, les Indiens du Dakota du Nord ont décidé de créer à Sacred Stones, un camp de résistance au projet de pipeline d’Accès Dakota, près de Cannon Ball, sur la rive est du Fleuve Missouri. C’est le Corps des Ingénieurs de l’Armée des Etats-Unis qui a donné son accord à ce projet privé. L’article ci-dessous, publié le 22 août, est un peu daté en ce qui concerne la participation des Tribus à la résistance, beaucoup de gens sont arrivés de partout entretemps,  mais il précise beaucoup de choses, sur les effets ‘possibles’ – en fait certains, du passage de ce pipeline transportant du pétrole très sale –  et sur la manière illégale dont la décision a été prise.

Christine Prat

DES RESOLUTIONS EMANANT DE NATIONS INDIENNES ARRIVENT EN MASSE POUR SOUTENIR STANDING ROCK

 

Par Brenda Norrell
Censored News
22 août 2016
Les résolutions en PDF (et en anglais) se trouvent sur le site de Censored News:
http://bsnorrell.blogspot.com/p/blog-page_19.html
Traduction Christine Prat

 

Les résolutions de Nations Indiennes sont venues des Quatre Directions, celles les Tlingit et les Haida d’Alaska étant parmi les parmi les plus récentes à être parvenues pour soutenir la Nation Sioux de Standing Rock. Standing Rock se bat toujours contre le pipeline de brut Dakota Access, dont la construction menace le Fleuve Missouri. Ce fleuve est source d’eau pour les Dakota et les Lakota.

Il y a 28 Tribus Indiennes qui vivent le long de ce fleuve.

L’ingénieur spécialiste de l’environnement Renee Matlock prouve que l’évaluation environnementale n’a pas mentionné l’espèce menacée appelée Poweshiek Skipperling.

Ce tout petit papillon menacé a le pouvoir de bloquer la construction du pipeline – un pipeline qui menace les gens, leur source d’eau et leurs cimetières.

Le processus d’attribution du permis pour le DAPL a été frauduleux, profondément enterré dans le secret, et les manipulations des politiques et des entrepreneurs, de la confiance du public. Avec un potentiel d’empoisonner les réserves d’eau au cœur de l’Amérique, le DAPL et ses partenaires au gouvernement construisent un pipeline génocidaire. Rien qu’en Iowa, le pipeline devrait traverser des rivières 60 fois. L’ingénieur spécialiste de l’environnement Renee Matlock montre que le fait de ne pas avoir mentionné le petit papillon peut empêcher la construction du pipeline, si le gouvernement des Etats-Unis adhère à ses propres lois.

Matlock a déclaré à Censored News que le fait de n’avoir pas mentionné le papillon menacé rendait le permis sans valeur. « Il y a deux manières selon lesquelles un permis peut être invalidé. Soit par une action dans une Cour Fédérale ou en forçant les administrations qui ont approuvé des permis à les annuler. Dans le cas présent, il doit y avoir une audience dans une Cour Fédérale le 24 août [entretemps reportée] et une autre le 25 août 2016 [aussi reportée] afin d’autoriser le DAPL à continuer la construction. »

La grue blanche d’Amérique, les loups gris et beaucoup d’autres espèces menacées ont déjà été répertoriées comme étant potentiellement touchées par le projet qui traverse le cœur naturel admirable de ce pays.

Des chercheurs ont rejoint les Nations Indiennes et les défenseurs de l’eau en un mur de résistance contre ce pipeline. Actuellement, une campagne de désinvestissements, de boycott et de sanctions [quand il s’agit de la Palestine ça s’appelle BDS] est en cours, dans laquelle les investisseurs sont nommés, parmi eux ont trouve la compagnie Enbridge de Calgary, Alberta, qui exploite les très polluants pipelines de sables bitumineux, ainsi que Marathon et Phillips 66.

Le DAPL fait partie de systèmes de pipeline beaucoup plus étendus allant des sables bitumineux d’Alberta jusqu’au Golf du Mexique.

Tandis que le mouvement contre le Keystone XL s’étendait, ce nouveau pipeline était autorisé discrètement, sur des sections qui lui évitaient d’être détecté.

Le Conseil Central des Tribus Tlingit et Haida du Conseil Exécutif d’Alaska a adopté à l’unanimité une résolution contre le DAPL.

« En tant que gardiens de l’air, de la terre et de la mer, nous respectons la nature et la propriété, le Conseil Central est solidaire de la Tribu Sioux de Standing Rock, qui a protesté pacifiquement pour protéger son mode de vie, son eau, son peuple et sa terre. »

« Le forage nécessaire à la construction du pipeline saccagerait des cimetières et des sites sacrés sur des terres ancestrales selon les traités.

« Le DAPL enfreint l’Article 2 du Traité de Fort Laramie de 1868, qui garantit que la Tribu Sioux de Standing Rock aurait la ‘jouissance et l’occupation non-dérangée’ de leur patrie permanente. »

Tandis que les résolutions arrivent des Quatre Directions, des annonces de dons parviennent aussi. Ce jour, une vache a été donnée pour nourrir les gens, un garagiste a donné un SUV (une 4×4) pour transporter le ravitaillement, et des camions de bisons et d’eau sont en route. Des bus étaient aussi en route, jusqu’à Rosebud, et des supporters allaient à Standing Rock en voiture de tous les Etats-Unis.

La Tribu Kickapoo du Kansas a aussi envoyé sont soutien pour la protection des droits de 28 Nations Indiennes sur l’eau du Fleuve Missouri. Les Kickapoo dénoncent l’échec du Corps des Ingénieurs de l’Armée Américaine et le manque de véritable évaluation écologique.

Dans leurs résolutions, les Nations Indiennes dénoncent le fait que le Corps des Ingénieurs de l’armée n’ait pas consulté les Tribus Autochtones avant d’accorder trop vite le permis de construire le pipeline; qu’il ne se soit pas conformé aux lois fédérales sur la protection des sites historiques et des sépultures, entre autres la Loi de Préservation Historique Nationale; et qu’il n’ait pas fourni une évaluation adéquate des impacts environnementaux.

La Hoopa Valley en Californie a réagi à l’appel. Hoopa Valley envoi des dons et donne des congés aux employés pour aller dans le Dakota du Nord pour soutenir Standing Rock. De plus, la Hoopa Valley va rechercher des sources d’énergie alternative pour réduire la dépendance à l’énergie fossile, afin de soutenir la lutte.

Les Cheyenne du Nord de Lame Deer, dans le Montana, ont exprimé leur soutien dans une résolution adoptée à l’unanimité par le Conseil Tribal. La Nation des Cheyenne du Nord dit que ses villages et sépultures – où on peut voir les traces de pas de leurs peuples – sont menacés par le pipeline.

Maintenant, Standing Rock Resistance Radio émet en direct du camp, sur 87.9 FM et est maintenant en ligne.

Govinda, de Earthcycles, une radio de la base, a conduit pendant plusieurs jours de Californie, dormant à peine, et Michelle Cook, Diné (Navajo) a conduit du sud de l’Arizona pour aider Govinda à assurer le fonctionnement de Standing Rock Resistance Radio. Michelle est diplômée en droit et attire l’attention sur le besoin de plus d’observateurs en droit dans le camp.

Dans le camp, les cuisiniers et les bénévoles qui assurent la sécurité travaillent dur.

 

Liste des quelques Nations qui avaient rejoint ou soutenu la Nation de Standing Rock et la défense du Fleuve Missouri le 22 août (il y en a beaucoup plus depuis, attendez les traductions à venir) :

 

Cheyenne River Sioux Tribe
Crow Creek Sioux Tribe
Santee Sioux Tribe
Lower Brule Sioux Tribe
Sisseton-Wahpeton Oyate
Rosebud Sioux Tribe
Oglala Sioux Tribe
Yankton Sioux Tribe
Flandreau Santee Sioux
Spirit Lake Nation
Fort Peck Assiniboine & Sioux Tribe
Meskwaki Nation
Omaha Tribe of Nebraska
Anishinaabe Nation
Menominee Nation
Blackfeet Nation of Montana
San Carlos Apache
Winnebago Tribe of Nebraska
Northern Arapaho Tribe of Wyoming
Pyramid Lake Paiute Tribe of Nevada
Chippewa Cree Tribe of Rocky Boy, MT
Pawnee Nation of Oklahoma
Nez Perce Tribe of Idaho
Ponca tribe of Oklahoma
Gwich’in Nation of Alaska
Hoopa Valley Tribe of California
Comanche Tribe of Oklahoma
Jatibonicu Taino People of Puerto Rico
Shoshone-Paiute Tribes of the Duck Valley, Idaho
Kickapoo Tribe of Kansas
Swinomish Tribal Community of Washington
Mauna Kea Ohana of Hawaii
National Congress of American Indians
Siletz Tribe
Kickapoo Tribe
Cheyenne Arapaho of Oklahoma
Spirit Lake Nation

 

 

Par Klee Benally
Publié sur Facebook
Le 24 août 2016

 

#thefrontlineiseverywhere #defendthesacred #NoDAPL

C’est difficile de ne pas éprouver des sentiments conflictuels lorsque des politiciens de la Nation Navajo envoient un message de solidarité à la résistance au Pipeline d’Accès Dakota, tout en continuant à perpétrer la profanation et l’exploitation des ressources de terres sacrées et à en bénéficier.

Nous avons un nuage de méthane de la taille du Delaware au-dessus de nos têtes dans la région de Four Corners et plus de 20 000 Diné touchés par la déportation forcée liée à l’extraction de charbon de la plus grande mine à ciel ouvert d’Amérique du Nord, à Black Mesa; alors oui, je suis sceptique.

 

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En une déclaration géopolitique claire de comment l’exploitation des ressources est au centre de son identité nationale, le drapeau de la Nation Navajo exhibe des images d’un puits de pétrole et d’une centrale électrique.

En fait, les politiciens de la Nation Navajo ont historiquement pris position contre ceux qui défendaient les terres sacrées, à part quelques exceptions limitées (particulièrement le combat contre Snowbowl sur Dooko’ooslííd ou la campagne actuelle pour protéger Bears Ears). Souvenez-vous quand le Porte-parole du Conseil de la Nation Navajo, Lorenzo Bates, déclarait devant le Comité des Affaires Indiennes du Sénat U.S. que « la guerre contre le charbon est une guerre contre l’économie Navajo et notre capacité à agir en Nation souveraine. » Oh oui, et en 2009, quand le président d’alors, Joe Shirley Jr. proclamait: « Comme jamais auparavant, les militants et les organisations écologistes sont parmi les plus grandes menaces pour notre souveraineté tribale, notre autodétermination tribale et notre quête d’indépendance. »

NavajoFlagKleeVersion24-8-2016SmallDepuis qu’il a été imposé en 1923, le rôle du gouvernement de la Nation Navajo a été de légitimer et de maximiser l’extraction de ressources par le gouvernement des Etats-Unis. D’après un rapport déposé par la Commission des Droits Civils, le conseil tribal a été « créé en partie pour que les compagnies pétrolières aient des représentants Navajos légitimes dont ils pourraient obtenir des concessions sur des terres de la réserve où du pétrole avait été découvert. »

C’est dans un contexte particulier, et les apparences changent certainement avec de nouveaux politiciens et des réformes, mais jusqu’à quel point? Spécialement maintenant que nous avons notre propre pipeline pour du pétrole obtenu par fracturation menaçant la Terre Diné [Diné Bikeyah].

Le pipeline de 225 km de Piñon doit transporter jusqu’à 18,25 millions de barils par an de pétrole obtenu par fracturation, à travers des terres sacrées et menace d’ouvrir la voie à plus de 500 puits de fracturation hydraulique.

Alors, où est le soutien inébranlable à la résistance à cette menace capitale pour les terres sacrées et l’eau?

La Nation Navajo est économiquement empêtrée dans ses liens avec Peabody Energy (actuellement en faillite, mais qui fonctionne toujours) par les activités de la mine de Kayenta, et la mine actuellement dormante de Black Mesa où des millions d’objets sacrés et des restes d’ancêtres ont été profanés. Ces activités sur Black Mesa ont précipité la déportation forcée de plus de 20 000 Diné, bien qu’une résistance perpétuelle continue la lutte. Puis il y a la Centrale Navajo [Navajo Generating Station], Four Corners et San Juan, des centrales au charbon qui continuent d’empoisonner notre terre, notre eau et notre air, avec une pollution au carbone extrême qui cause cette crise climatique. Il y a la Mine Navajo, que la Nation Navajo a acheté récemment à BHP Billiton. Vous vous souvenez peut-être qu’en 2003, l’Autorité de l’Energie Diné a présenté le projet énergétique Desert Rock, une centrale de 1500 mégawatts qui devait être construite près de Shiprock, au Nouveau-Mexique, mais a finalement été mis en échec par la forte résistance de la communauté.

Il y a le Funiculaire du Grand Canyon – le projet Escalade – avec des entrepreneurs et d’anciens leaders Tribaux qui poussent le conseil de la Nation Navajo à s’engager dans ce projet de profanation de la Confluence sacrée du Colorado et du Petit Colorado près du Grand Canyon. Et il y a Snowbowl qui après des années de batailles juridiques, de prières et d’action directe, continue à commettre des actes de profanation de Dooko’ooslííd EN CE MOMENT, sans soutien significatif de la Nation Navajo à la résistance toujours en cours. Et que dire des accords pour acheter et cultiver des OGM de Monsanto sur le site de la firme Industrie des Produits Agricoles Navajo? Et qu’en est-il du projet d’‘accords’ sur l’eau du Petit Colorado et de la Rivière San Juan (à un moment, pendant les consultations publiques, des snipers de la police Navajo étaient sur les toits)? Et les tentatives actuelles d’Energy Fuels de transporter de l’uranium à travers nos terres déjà empoisonnées par l’uranium?

Le mandat de la Nation Navajo n’a jamais été vraiment tourné vers les intérêts de protéger Notre Mère la Terre, mais à certains moments son gouvernement a été forcé de faire face à la crise identitaire de ses buts géopolitiques. Par exemple, après des années de réclamations de la communauté, la Loi de Protection des Ressources Diné de 2005 a été adoptée pour interdire toute extraction ou traitement d’uranium sur ses terres (bien qu’il y ait toujours des milliers de mines d’uranium abandonnées et que seulement une poignée a été dépolluée). Ou les considérations actuelles de bannir la fracturation hydraulique à l’intérieur des frontières de la Nation Navajo. Ces moments de dissonance cognitive les ont forcés à une légère révision de leur politique et à réconcilier son orientation avec les implications culturelles de Hozhó (harmonie et équilibre) enracinées dans la protection de Notre Mère la Terre, mais tout cela est toujours extraordinairement contradictoire.

Ceci doit être compris comme un diagnostique sur un système, étant donné que ça va bien au-delà des machinations de cette seule Nation dépendante.

Pour arrêter complètement ces pipelines, nous devons aussi arrêter la machinerie politique et les systèmes qui les engendrent. Le capitalisme, le racisme, le colonialisme et l’hétéro-patriarcat sont anti-Terre et donc anti-Autochtone et par leur nature, ces systèmes chercheront à délégitimer, criminaliser, effacer, exploiter et détruire toute vie, et toutes les vies, Autochtones et les terres qui sont sur leur route. De ce point de vue, les luttes Autochtones pour la terre et l’eau ont été ignorées par les médias dominants avant que nous n’oublions que l’efficacité et la légitimité de nos luttes n’est pas déterminée par la reconnaissance des médias dominants. Comme il est clairement et magnifiquement démontré à Standing Rock, le pouvoir de lutter est affirmé et progresse avec et à travers nos prières, ce qui veut dire que ce pouvoir est toujours avec notre peuple et les autres êtres, en relation avec Notre Mère la Terre (et non, comme certains pourraient le dire, seulement entre les mains de politiciens Tribaux ou ONG ou autres associations à but non lucratif).

Il y a tant de choses que beaucoup d’entre nous peuvent faire effectivement en ce moment même, où que nous soyons.

La ligne de front, dans les luttes pour protéger des terres et l’eau sacrées face au colonialisme et au capitalisme d’exploitation des ressources, est partout. Nous pouvons par exemple penser à la Montagne du Sud, à Medicine Lake, au Mont Taylor, à Red Butte, au Mont Graham, à Black Mesa/Big Mountain, aux Montagnes Chuska, à la Confluence du Grand Canyon, à la Rivière San Juan, au Mont Tenabo, Panhe, Sogorea Te, Bear Butte, Oak Flat, Hickory Ground, Topock Maze, Yucca Mountain, au Canyon de Chaco, à Mauna Kea, aux Chutes de Snoqualmie, et au-delà.

Alors, quand nous nous rassemblons et offrons notre force et nos cœurs, quand nous cliquons et partageons, quand nous formons des caravanes et des camps, quand nous faisons des offrandes et des prières, quand nous risquons l’arrestation ou soutenons ceux en prison, nous devons reconnaître que soutenir Standing Rock signifie défendre tous les sites sacrés.

 

 

LETTRE DU PRESIDENT ET DU VICE PRESIDENT NAVAJOS AU PRESIDENT DE STANDING ROCK

 

LA NATION NAVAJO

RUSSEL BEGAYE, PRESIDENT
JONATHAN NEZ, VICE PRESIDENT
22 août 2016
Traduction Christine Prat

 

Président Dave Archambault II
Tribu Sioux de Standing Rock
P.O. Box D
Fort Yates, Dakota du Nord 58538

 

Ref.: Pipeline d’Accès Dakota

 

Honorable Président Archambault:

Nous envoyons cette lettre pour faire savoir à la Tribu Sioux de Standing Rock que la Nation Navajo soutient vos actions concernant le Pipeline d’Accès Dakota. Je sais que beaucoup de Navajos sont actuellement dans le Dakota du Nord aux côtés des membres de votre tribu et d’autres. Nous recevons des rapports quotidiens de votre Peuple sur votre progression et vos courageuses actions.

La protection de vos sites sacrés et de l’eau est de la plus grande importance pour toutes les tribus, comme ça l’est pour la Nation Navajo. C’est un combat auquel toutes les tribus ont été confrontées et la Nation Navajo y a fait face et le fait encore aujourd’hui dans notre propre territoire. Je suis fier de voir tant de tribus venir soutenir vos actions parce qu’il est temps que les tribus se dressent enfin contre ces menaces pesant sur nos territoires. Nous serons entendus parce que nous sommes unis, nous ne faisons qu’un, pas en tant que Nation Tribale, mais en tant que l’ensemble des Peuples Autochtones.

Continuez le bon combat et pavez la route pour tous ceux du futur. Nous vous envoyons nos prières et nous savons que la Nation Navajo est solidaire de la Tribu Sioux de Standing Rock. De plus, en soutien à votre action, la Nation Navajo enverra de l’eau et de la nourriture pour ceux qui sont avec vous.

Respectueusement,

 

LA NATION NAVAJO

 

Russell Begaye, Président
Jonathan M. Nez, Vice Président

 

LetterBegayToStandingR22-8-2016

 

COMMUNIQUE DE PRESSE
23 AOÛT 2016
LE PRESIDENT BEGAYE ET LE VICE PRESIDENT NEZ SOUTIENNET LA TRIBU SIOUX DE STANDING ROCK DANS SON OPPOSITION AU PIPELINE D’ACCES DAKOTA
Traduction Christine Prat

 

WINDOW ROCK – Le Président Russell Begaye et le Vice Président Jonathan Nez de la Nation Navajo ont publié ce jour une lettre exprimant leur soutien à la Tribu Sioux de Standing Rock dans son opposition au Pipeline d’Accès Dakota.

Les Sioux de Standing Rock combattent la construction du pipeline pétrolier d’Accès Dakota, qui d’après le projet, doit passer sous le Fleuve Missouri, sur des Terres du Traité, à 8 km de leur réserve.

D’après les Sioux de Standing Rock, leur approvisionnement en eau est menacé par la construction du Pipeline d’Accès Dakota.

« Nous sommes solidaires de nos frères et sœurs de la Tribu de Standing Rock qui se défendent contre l’intrusion de désastres environnementaux potentiels le long de leur frontière traditionnelle » dit le Président Begaye.

Les tribus Autochtones d’Amérique luttent constamment pour protéger le caractère sacré de leurs ressources naturelles et de leurs territoires tribaux.

Souvent, cela implique de s’opposer au développement industriel des ressources naturelles ou de constructions projetés à proximité des terres tribales sacrées. Ça implique aussi la protection de la pureté des sources d’eau et l’opposition à l’extraction de minerais toxiques ou radioactifs.

« Encore et toujours, les tribus Autochtones ont dû faire face à l’empiètement de l’industrie ou du gouvernement fédéral sur leurs terres tribales. Les intérêts de l’industrie ont causé des dégâts aux terres Indiennes et laissé les tribus avec la pollution et le nettoyage en héritage, » dit le Vice Président Nez. « Des mines d’uranium à la fuite récente de la mine Gold King et au Pipeline d’Accès Dakota, ces problèmes continuent. »

Dans une telle époque, la nécessité pour les tribus de s’allier est capitale pour être unis contre des intérêts extérieurs. Ça montre au gouvernement et aux entreprises que les Autochtones sont sérieux quand il s’agit de défendre leurs terres et leurs ressources.

«En défendant son territoire traditionnel contre un développement qui pourrait endommager ses terres et ses ressources naturelles, la Nation Navajo soutient la Tribu Sioux de Standing Rock » dit le Président Begaye.

 

La lettre, adressée au Président de la Tribu Sioux de Standing Rock, Dave Archambault II, promet de l’eau et d’autres produits de base pour aider ceux qui sont présent et engagés dans la résistance et l’opposition au Pipeline d’Accès Dakota.

 

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Mihio Manus
Directeur de la Communication
Bureau du Président et du Vice Président
Nation Navajo

 

BegayLetterToStandingRock

 

 

SRappealObservers

STANDING ROCK: APPEL URGENT A DES OBSERVATEURS INTERNATIONAUX

Résistance au Pipeline d’Accès Dakota,
Standing Rock, Dakota du Nord

 

Contact:

Joseph White Eyes 605-230-0812
jwhiteeyes62@gmail.com

Michelle Cook 914-334-0888
cookmichelle7@gmail.com

Carolyn Raffensperger 515-450-2320
raffenspergerc@cs.com

Traduction Christine Prat
Egalement publié sur Censored News

 

Nous, défenseurs Autochtones de la terre et de l’eau dans les territoires traditionnels garantis par traité de l’Oceti Sakowin, lançons un appel urgent à la communauté internationale pour nous assister face à une crise des droits de l’homme. La firme Dakota Access essaie de mettre un pipeline de pétrole brut sous le Fleuve Missouri. C’est une grave menace pour l’eau potable et les générations futures de l’Oceti Sakowin dont les membres vivent ici depuis des générations.

Ces derniers jours, des avions non identifiés tournoient au dessus du camp et nous sommes encerclés par les polices fédérales et de l’état. Nous pensons que les Anciens, les femmes et les enfants présents à ce rassemblement pacifique pourraient être menacés de danger imminent et par d’éventuelles actions violentes de la police de l’état et fédérale, tout comme de la sécurité privée. Le Gouverneur du Dakota du Nord a déclaré l’état d’urgence, fermé des routes et restreint la liberté de mouvement. Nous ne sommes pas armés. Nous n’avons ni téléphone portable ni wifi. Nous ne pouvons pas communiquer et renseigner le monde sur ce rassemblement pacifique.

 

Nous sommes décidés à défendre pacifiquement notre eau et notre territoire.

 

Nous cherchons d’urgence des observateurs des droits de l’homme nationaux et internationaux qui peuvent venir ici. Nous avons besoin que des rapporteurs des Nations Unies, des ONG (spécialement des Autochtones) et des Eglises soient au courant de l’escalade rapide des dangers auxquels ce rassemblement pacifique est exposé. Nous vous prions de venir et d’être témoins.

 

 

StandingRockRepression22-8-2016

 

 

APPEL URGENT
23 août 2016

Contact:
LaDonna Allard (CSS), ladonnabrave1@aol.com (00-1-701) 426-2064
Dallas Goldtooth (IEN), dallas@ienearth.org (00-1-507) 412-7609
Tara Houska (HTE), tara@honorearth.org (00-1-612) 226-9404

Traduction Christine Prat
Voir également l’article de Brenda Norrell sur Censored News

 

Le rassemblement historique de tribus de tout le continent pour s’opposer au Pipeline d’Accès Dakota continue, face à la répression agressive de l’état et aux manipulations des médias. Vendredi dernier, le Gouverneur Dalrymple a déclaré l’Etat d’Urgence afin de pouvoir mettre en jeu des ressources d’état supplémentaires pour « gérer les risques à la sécurité publique associés à l’action de protestation. » Dalrymple s’est plaint d’ ‘agitateurs extérieurs’ responsables de ‘centaines d’actes criminels,’ et a appelé à l’aide les officiels fédéraux. LaDonna Allard, Directrice du Camp de Sacred Stone, dit: « Le rassemblement reste 100% pacifique et cérémoniel, comme au premier jour. Nous sommes réunis pour prier. Les armes à feu ou autres ne sont pas permises. Pourquoi un rassemblement d’Indiens est-il menaçant et effrayant par nature pour certaines personnes? »

Lundi 22 août, le Conseil du Comté de Morton a également déclaré l’Etat d’Urgence pour avoir accès aux fonds accordés par le Gouverneur – pour demander le paiement d’heures supplémentaire, de l’équipement et de l’argent pour rembourser d’autres agences de maintient de l’ordre qui envoient des ressources. Cette décision repose sur un récit mensonger de violence, mis en avant par le Sheriff de Comté de Morton, qui la semaine dernière a lancée des affirmations choquantes et non fondées sur la présence de ‘bombes artisanales’ et de ‘violence par armes à feu’ sur le site. Dallas Goldtooth, Organisateur de la Campagne Laissez Le Dans le Sol pour le Réseau Environnemental Autochtone (IEN) dit : « Ce sont des déclarations dangereuses du Sheriff Kirchmeier qui ne font qu’accroître le ressentiment entre les résidents Autochtones et non-Autochtones. De plus, nous avons des femmes, des enfants et des personnes âgées dans notre camp; et à cause des récits mensongers du Sheriff, ces familles doivent maintenant craindre pour leur sécurité. »

Entretemps, la principale route d’accès au camp, la route 1806, a été fermée par les autorités depuis vendredi. Un check point de style militaire a été établi à Fort Lincoln, où les automobilistes sont constamment surveillés par des caméras et interrogés sur leurs activités. On enregistre leur identité et quiconque est suspecté d’aller au camp est forcé de faire demi-tour et d’emprunter un long détour. Ces check points enfreignent les protections constitutionnelles et la loi internationale en restreignant la liberté de mouvement sans justification. Ils isolent encore davantage des gens qui le sont déjà extrêmement, géographiquement et politiquement. En même temps, la présence policière a été augmentée sur la réserve et beaucoup de gens ont fait l’objet d’un profilage racial et de harcèlement injustifié.

Lundi, le Directeur de la Sécurité Intérieure du Dakota du Nord a ordonné l’enlèvement de caravanes médicales appartenant à l’état, et de réservoirs d’eau du camp, citant des rapports faisant état d’activité illégale et de craintes que l’équipement ne soit pas sûr. Tara Houska, Directrice des Campagnes Nationales de Honor the Earth dit: « C’est extrêmement ironique que le Gouverneur débloque des fonds d’urgence sous prétexte de santé et de sécurité publiques, puis retire l’infrastructure qui contribue à assurer la santé et la sécurité dans le camp. Ce n’est que de la répression contre notre mouvement grandissant pour protéger notre eau et les générations futures. »

La Patrouille des Autoroutes du Dakota du Nord et le FBI ont aussi annoncé qu’ils menaient une enquête sur deux incidents de ‘frappes au laser’ visant l’avion de surveillance patrouillant au dessus du camp. « Pourquoi ouvrir une enquête fédérale sur un laser au lieu de demander quel droit a le Gouvernement des Etats-Unis de faire passer des avions de surveillance au-dessus de nations souveraines? » dit Houska.

 

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No Dakota Access in Treaty Territory – Camp of the Sacred Stones

Video Roundup

Indigenous Environmental Network

Donate

 

 

 

 

PIPELINE DAKOTA: DES ACTIVISTES EN KAYAK VIENNENT SOUTENIR LA LUTTE POUR SAUVER L’EAU

 

C’est un article que j’ai reçu après l’évènement, cependant, selon les dernières nouvelles, l’opération a été réussie. Comme il était dit dans un article précédent, la compagnie qui construit le pipeline s’est retirée pour s’installer sur l’autre rive de la rivière, donc les opposants ont fait appel à des gens disposant de kayaks et sachant les conduire pour manifester sur l’eau.

Christine Prat

 

Par Joye Braun jmbraun57625@gmail.com
Communiqué de presse
19 août 2016
Publié sur Censored News

 

Contacts:

LaDonna Allard (SSC), ladonnabrave1@aol.com
Tare Houska (HTE), tara@honorearth.org
Dallas Goldtooth (IEN), dallas@ienearth.org

 

CANNON BALL, Dakota du Nord – Des kayaktivistes de tout le pays vont rejoindre solidairement les activistes locaux Protecteurs de l’Eau de Standing Rock, pour une manifestation pacifique destinée à faire prendre conscience de ce qu’est le Pipeline d’Accès Dakota. La construction du pipeline est actuellement commencée.

 

Quoi: Une manifestation pacifique sur la Rivière Cannonball contre le Pipeline d’Accès Dakota.

Qui: Des membres de la tribu de Standing Rock, des alliés et des membres de tribus de tout le pays.

Où: Nous nous rassemblons à la Rivière Cannonball, juste à côté de la route 1806 (au pont), à 3,2 km à l’ouest du camp.

Quand: samedi 20 août 2016 à 9h du matin.

A voir: Un grand rassemblement de kayaks, de canoës et autres moyens flottants, avec des banderoles très colorées. Sur la rive, il y aura des centaines de supporters portant des slogans et chantant leur solidarité.

De quoi s’agit-il : La construction controversée du pipeline d’Accès Dakota, qui a commencé le 10 août, avec le projet de traverser sous le Fleuve Missouri, juste en amont de la Réserve Sioux de Standing Rock. Le nombre de manifestant au camp de Sacred Stones, qui résiste au pipeline, a gonflé jusqu’à presque 1000 personnes cette semaine. Au moins 28 personnes ont été arrêtées pour avoir participé aux actions non-violentes contre le pipeline. La construction a été reportée au 24 août, date à laquelle un tribunal fédéral à Washington se prononcera sur une injonction d’urgence demandant l’arrêt du projet.

 

Comme on peut le voir sur cette carte, ce pipeline est destiné à remplacer la portion de Keystone XL qu’Obama a du rejeter vu l’opposition intense dans cette région.

MapDakotaAccessPipeline1

 

 

 

 

The Honorable Barack Obama
President of the United States
The White House
1600 Pennsylvania Avenue, NW
Washington, DC  20500
president@whitehouse.gov

Hon. Sally Jewell, Secretary
U.S. Department of the Interior
John_Blair@ios.doi.gov; Fax: 202-208-1821
Department of the Interior
1849 C Street, N.W.
Washington DC 20240

 

EMPECHEZ LE PIPELINE D’ACCES DAKOTA D’EMPOISONNER L’EAU POTABLE DE NOS ENFANTS

 

Chers Président Obama et Ministre Jewell:

 

Vous vous êtes engagés à travailler avec nos nations et tribus Indiennes, sur une base de nation à nation, pour traiter les problèmes qui ont de l’importance pour nous quotidiennement. Vous êtes venu dans la Réserve Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, et avez cité notre grand Chef Sitting Bull: « Réfléchissons ensemble et voyons ce que nous pouvons faire pour nos enfants. » Avec tout le respect que nous vous devons, nous vous demandons de réfléchir avec nous et de voir ce que nous pouvons faire pour protéger les vies et la santé de nos enfants du poison dans l’eau.

Voici une citation de ce qu’un jeune a mis sur les réseaux sociaux en commentaire à une photo de votre visite à la Réserve de Standing Rock: « C’était le jour où vous aviez promis de protéger notre peuple! C’était le jour où vous aviez dit à nos jeunes que vous feriez tout ce qui est nécessaire pour protéger leur avenir! Réalisez vos promesses et aidez-nous à protéger notre eau! »

Le Pipeline d’Accès Dakota (DAPL) est un tuyau de 1900 km de long et 76 cm de diamètre qui doit traverser les Grandes Plaines pour transporter de 470 000 à 570 000 barils de pétrole brut par jour. Le DAPL doit traverser le Fleuve Missouri en amont de la confluence avec la Rivière Cannonball, à quelques pas de la Réserve Sioux de Standing Rock dans le Dakota du Nord. Le DAPL menace la fiabilité et la qualité de notre eau potable, et menace de détruire l’environnement de nos Réserves Sioux le long du Missouri.

D’après le Traité avec la Nation Sioux de 1868, l’Oceti Sakowin des Lakota, Nakota, Dakota Oyate ou Grande Nation Sioux est réservée comme notre domicile ‘permanent’ : Tout le territoire de la Rivière Cannonball au nord, le long de la ligne de basses eaux sur la rive est du Fleuve Missouri, jusqu’à la frontière du Nebraska et la frontière du Wyoming à l’est. Le Fleuve Missouri est entièrement à l’intérieur de notre territoire selon le traité, et au fil des années, les Etats-Unis nous ont demandé de céder des centaines de milliers d’hectares le long du Fleuve Missouri à l’intérieur de notre territoire, pour assurer le contrôle des inondations par le Corps des Ingénieurs de l’Armée.

Les tribus de notre Nation Sioux utilisent l’eau du Fleuve Missouri pour l’eau potable, nous avons, par traité, des droits de chasse et de pêche, des droits réservés de faire paître notre bétail le long de ses rives, et c’est notre source d’eau pour irriguer les récoltes. D’après notre Traité, nous sommes propriétaires d’eaux réservées dans le Fleuve Missouri. Cependant, l’Armée à tourné le dos aux tribus de notre Nation Sioux et a l’intention d’approuver le projet du DAPL de faire passer du pétrole sous le Fleuve Missouri sans consulter nos gouvernements tribaux. En fait, l’Armée n’a même pas consulté le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de l’Agriculture qui sont nos partenaires dans nos projets tribaux d’eau potable tirée du Fleuve Missouri. L’Armée viole nos droits selon le traité, nos droits statutaires et notre politique de nations Indiennes durables, M. le Président Obama. Nous avons vu les dégâts causés par les marées noires dans le Golfe du Mexique, où BP avait construit des systèmes ‘pas si sûrs’ pour gérer sa plateforme pétrolière. Les systèmes de BP ont échoué de façon catastrophique – malgré leurs plans excellents. Nous avons vu des chefs de projets gouvernementaux fournir de l’eau empoisonnée au plomb aux résidents de Flint, dans le Michigan. Nous avons vu l’Agence de Protection de l’Environnement déverser des eaux toxiques d’une mine dans les eaux de l’état du Colorado, sous prétexte de ‘nettoyer’, et juste arriver à empoisonner les eaux de la Nation Navajo en aval.

Comme disent les Lakota, Mni Wiconi – ‘l’eau c’est la vie’. L’Armée ne doit pas risquer la vie de nos enfants avec le dangereux projet DAPL, sans même effectuer une Déclaration d’Impact Environnemental!

Dans les tribus de la Nation Sioux, nous nous sommes sacrifiés pour protéger des villes américaines en aval sur le Fleuve Missouri des inondations – sacrifié nos chênes sacrés, notre vie sauvage, nos meilleurs terres du fond du fleuve, même nos maisons, pour permettre le contrôle des inondations. Ne permettez pas au Corps des Ingénieurs de l’Armée de sacrifier à nouveau notre peuple.

M. le Président Obama, Mme le Ministre Jewell, nous vous lançons un appel pour honorer notre traité et votre responsabilité de tutelle, et pour nous aider à protéger notre Fleuve Missouri, notre eau potable, et notre source de vie contre le DAPL et le danger pour la vie que représente la menace des fuites de pétrole.

Empêchez le Corps d’Armée de réaliser son intention d’approuver le DAPL.

Veuillez agréer, M. le Président, Mme le Ministre, nos respectueuses salutations,
Harold Frazier, Président
Tribu Sioux de Cheyenne River

 

CC:  Hon. Larry Roberts, Assistant Secretary—Indian Affairs (Acting)
U.S. Department of the Interior
1849 C Street, N.W.
Washington, D.C.   20240

 

Censored News
www.bsnorrell.blogspot.com

 

GuyDullKnifeOweAku15-8-2016Par Natalie Hand, Owe Aku
15 août 2016
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

CANNON BALL, Dakota du Nord – Le 24 août 2016, un juge fédéral de Washington rendra sa décision sur l’injonction déposée par la Tribu Sioux de Standing Rock dans l’affaire du Pipeline d’Accès Dakota (DAPL). Beaucoup de protecteurs de l’eau et de défenseurs de la terre se sont rassemblés ici pour montrer leur amour et leur respect pour notre médecine première, l’Eau Sacrée.

Ce matin, cinq personnes ont été arrêtées sur le site où la compagnie du DAPL construit une route pour transporter l’équipement au chantier. Guy Dull Knife [photo], un Ancien Lakota Oglala de la Réserve Indienne de Pine Ridge, était parmi les personnes arrêtées, alors qu’il bloquait la grille d’entrée sur le chantier du DAPL. Beaucoup d’autres sont prêts à se faire arrêter pendant que le 24 août se rapproche. Nous avons établi notre camp Red Warrior et organisons des entrainements à l’Action Directe Non-Violente dans le camp et sur le chantier. Nous sommes retranchés et nous protégerons le Fleuve Mni Sosi (Missouri) auquel nous appartenons tous. Des Nations Rouges de tout le long du Fleuve sont ici. Beaucoup de citoyens de l’Amérique sont ici pour protéger l’eau sacrée. C’est notre Territoire selon le Traité, nos Terres Ancestrales.

Nos ancêtres nous ont fait confiance pour protéger notre médecine première. Nous le faisons de la bonne manière, par amour. Nous n’apportons pas la haine ici. Nous sommes un peuple spirituel et nous défendrons notre parente, l’eau sacrée. Notre Pte San Win (la Femme Bison Blanc) nous apporté la pipe sacrée, et Elle nous a aussi donné l’arc et la flèche. Nous suivons ainsi Ses enseignements.

Owe Aku a entrainé des milliers de gens par l’intermédiaire de du camp d’entrainement à l’Action Directe Non-Violente, Moccasins on the Ground, qui a existé pendant quatre ans lorsque nous luttions contre TransCanada, et le pipeline Keystone XL. Des communautés et des familles étaient prêtes, elles sont ici. Ce pipeline a le potentiel de polluer l’eau pour toujours. Ce problème est une question de Droits de l’Homme. Ça nous affecte tous. Pour soutenir notre travail, visitez notre site www.oweakuinternational.org .

 

DES DAKOTAS ET LAKOTAS CONTRENT LES ACCUSATION DU SHERIFF

 

Mise à jour du matin du 18 août 2016
« La construction du DAPL continue. La police a bloqué l’autoroute afin que le travail puisse continuer près de Fort Rice. Des informateurs ont rapporté que la compagnie essaie de déménager de l’équipement sur des péniches et d’en faire flotter sur le fleuve. Nous avons besoin de bateaux. »

 

Par Brenda Norrell
Censored News
18 août 2016
Traduction Christine Prat

 

Les défenseurs de l’eau Autochtones ont rejeté aujourd’hui les accusations du Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirchmeier prétendant que les gens au Camp de Sacred Stones avaient des armes. Les défenseurs de l’eau ont dit qu’ils menaient une action pacifique de prière et de cérémonie.

Les représentants du camp Red Warrior ont dit que « le Projet de Pipeline d’Accès Dakota était suspendu depuis le 17 août 2016. Les défenseurs de l’eau ont répondu à l’appel aux guerriers de venir à la frontière nord de la Confédération Oceti Sakowin pour bloquer le pipeline. C’est notre but ici. Le camp de Red Warrior a établi un logement pour tous ceux qui veulent soutenir une Action Directe Non-Violente dans la paix et la prière dans le seul but de mettre un terme à la construction du Pipeline d’Accès Dakota. C’est une continuation des actions initiées début avril 2016 par le Camp de Sacred Stone. « Le Camp de Red Warrior condamne les mensonges et les actions visant à susciter la peur exhibés par les Sheriff du Comté de Morton. Il n’y a pas de fusils, ni de bombes, ni aucune sorte d’armes dans tout le camp. Le Sheriff du Comté de Morton ment afin que des bases puissent être établies, frauduleusement, pour que les forces de l’ordre fassent escalader les tensions et provoquent des violences contre les citoyens exerçant leurs droits humains et constitutionnels de base pour protéger la sécurité de l’eau potable dans tout le bassin hydrologique du Missouri. »

« Le Sheriff du Comté de Morton diffame délibérément ou par négligence le caractère pacifique du camp afin de justifier un appel à la Garde Nationale. »

« Jusqu’à maintenant les activités des protestataires du Camp de Sacred Stone ont inclus des tentatives d’empêcher l’accès au chantier, ce qui a conduit à des arrestations. Il y a eu jusqu’à maintenant un moment où la construction a été arrêtée, celui où des femmes ont spontanément entrepris une action directe non-violente. C’est normal, étant donné que les femmes de toutes les Nations ont une connexion sacrée avec l’eau. Il y a beaucoup de Nations Tribales et d’alliés non-Autochtones représentés dans tout le camp. La seule raison pour laquelle 500 personnes ont répondu à l’appel à des guerriers était de venir pacifiquement et de prier pour l’arrêt du pipeline. Le Camp de Red Warrior est solidaire du Camp de Sacred Stone et restera dans le Territoire du Traité de 1851 jusqu’à ce que le pipeline soit arrêté.

 

La conférence de presse du Sheriff

Le Sheriff Kirchmeier a tenu une conférence de presse mercredi et annoncé que la construction du Pipeline d’Accès Dakota était interrompue sur le site où 28 personnes ont été arrêtées. Le projet de Pipeline d’Accès implique de faire passer un pipeline de pétrole brut sous le Fleuve Missouri, ce qui mettrait en danger les sources d’eau des habitants.

Le Sheriff Kirchmeier a dit que l’action de ‘protestation’ était ‘illégale’ et que l’autoroute 1806 près de Mandan, dans le camp de Sacred Stone, était fermée et le trafic dévié. Il a dit que les forces de l’ordre avaient retiré leurs hommes du chantier. Il prétend qu’il y a eu des menaces de violence contre les agents et que la construction avait été interrompue pour des raisons de sécurité.

 

Les affirmations du Sheriff réfutées

Cependant, les défenseurs de l’eau pacifiques ont dit qu’il n’y avait ni violence ni armes. Ils se posent des questions sur la stratégie mise en place et sur la conférence de presse de désinformation du Sheriff.

Les défenseurs de l’eau disent que la construction n’a pas été interrompue – seulement déplacée de l’autre côté de la rivière.

Des lignes de front du camp, des défenseurs de l’eau ont répondu aux affirmations du Sheriff. « Notre arme principale est la spiritualité! Nous sommes venus avec notre Chanupa et nos prières! Pas avec de fusils. Pas avec des bombes. L’eau c’est la vie » dit Phyllis Young.

Les défenseurs de l’eau disent que les équipements que  la compagnie du Pipeline d’Accès Dakota a déménagés sont sur un autre site près de Fort Rice.

« La compagnie du Pipeline d’Accès Dakota et la Tribu Sioux de Standing Rock négocient. La compagnie veut récupérer son équipement lourd qui a été déserté par la sécurité de l’entreprise il y a quelques jours. Elle propose de fermer le chantier jusqu’au 24 août, date du passage au tribunal, en échange de ses équipements. »

« Hier pendant la Prière de l’Eau près du fleuve, des gens – y compris des enfants – avaient des fusils pointés sur eux de la rive est, par des équipes du Pipeline d’Accès Dakota. Il y a quelques jours, des femmes qui ont été arrêtées avaient des bleus et ont été durement traitées par la police et la sécurité de la compagnie! » (Voir vidéo dans l’article précédent)

« Mais le juge a publié une ordonnance restrictive et dit que c’était pour assurer la sécurité des travailleurs du Pipeline d’Accès. C’est d’argent qu’il s’agit! »

« A nouveau, les gens de notre peuple sont réduits à un statut inférieur à l’humain par les tribunaux des Etats-Unis. »

 

« L’eau c’est la vie! »

Restez au camp!

Andrew Ironshell, Lakota dit : « Il vaut mieux rester au camp, ne pas bouger. Finalement, la saison de construction sera passée, la construction du DAPL n’aura pas progressé et nous commençons à toucher le serpent à son point le plus faible – son portefeuille. »

« Les tribunaux sont une diversion, restez au camp et appréciez d’être libres et unis. Le Territoire Lakota est un endroit excellent où se trouver. »

« Nous ne célèbrerons rien jusqu’à ce que le serpent soit mort » dit Ironshell.

Le Chef Arvol Looking Horse a conduit les marcheurs jusqu’au site ce jour, tandis que les défenseurs de l’eau et de la terre arrivaient au camp par centaines.

 

L’occupation continue (17 août 2016)

Des vidéastes présents sur la ligne de blocage, Unicorn Riot, ont rapporté aujourd’hui que la police de l’état avait commencé à mettre en place des check points, des blocages routiers et des opérations psychologiques, tandis que les protestataires unis défendent l’eau.

Les occupations et manifestations se sont poursuivies aujourd’hui, 17 août 2016.

« Sans que la police ou les constructeurs ne semblent être présents sur le site, les manifestations contre le Pipeline ont continué. Des milliers de manifestants, avec parmi eux des enfants et des personnes âgées, se sont rassemblés à l’entrée. Des membres des tribus portant des vestes jaunes ont dirigé la circulation en toute sécurité. »

« Après des heures d’attente inquiète de voir arriver les équipes de construction ou les autorités, on a appris que la police érigeait des blocages routiers en béton à Mandan, au sud de Bismarck. Plus tard dans l’après-midi, le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirchmeier, a donné une conférence de presse dans laquelle il annonçait que le trafic vers la Réserve de Standing Rock était restreint et que seuls les résidents seraient autorisés à passer » dit Unicorn Riot.

« Finalement, des protestataires sont entrés sur le chantier sans incidents, en une action massive de désobéissance civile non-violente. Un groupe de chevaux, de véhicule, et de manifestants à pied ont escaladé la colline proche. »

 

Copyright Brenda Norrell
Censored News

 

 

Les gens de la Réserve de Standing Rock, et d’autres Dakota du Dakota du Nord continuent de protester contre la construction d’un pipeline d’accès – au pipeline principal – qui constitue une menace pour l’eau de la région.

Le 6 août dernier, des jeunes coureurs de la Réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, ont protesté devant la Maison Blanche, puis sur Union Square, à New York, dans le cadre de leur combat contre le Pipeline d’Accès Dakota (un embranchement qui doit rattacher le Dakota du Nord au pipeline qui va du Canada au Golf du Mexique).

Les jeunes de la Nation Indienne de Standing Rock avaient couru 2400 km du Dakota du Nord à Washington afin de protester contre un pipeline qui menace leur eau.

Dès mars 2016, les Dakota protestaient contre le pipeline et le transport par convois exceptionnels de matériel et de pétrole brut dangereux (bien avant, Joye Braun, Lakota, handicapée,  avait bloqué un convoi exceptionnel avec son fauteuil roulant. Voir article).

De retour à Cannonball, dans le Dakota du Nord, les Dakota, Lakota et autres Autochtones se sont rendus au camp de Sacred Stone, préparés à résister.

Dans un article publié sur Censored News le 8 août 2016, Joye Braun déclarait : « Le Camp de Sacred Stone est un camp pacifique qui prie pour empêcher le pipeline de détruire l’eau sacrée, les sites où les aigles font leurs nids, les pâturages des bisons, les plantes médicinales et pour protéger l’eau qui ravitaille Standing Rock et les gens qui vivent le long du fleuve Missouri. Nous ne croyons absolument pas en la violence. »

Un nouveau pipeline reprend là où le Keystone XL a échoué. Ce nouveau truc des grandes entreprises est de transporter des grandes quantités de pétrole brut très polluant du Dakota du Nord à la côte du Golfe du Mexique.

La Nation Sioux de Standing Rock a entrepris des actions en justice pour arrêter la construction du pipeline.

Christine Prat

 

LE PRESIDENT DE STANDING ROCK ARRETE ALORS QUE DES DAKOTA ET LAKOTA DEFENDENT UNE TERRE SACREE ET L’EAU SACREE DANS LE DAKOTA DU NORD

 


Vidéo publiée sur Facebook, diverses sources

 

Par Brenda Norrell
Copyright Brenda Norrell, Narco News

 

CANNON BALL, Dakota du Nord – Le Président Sioux de Standing rock, Dave Archambault II et la membre du Conseil Dana Yellow Fat, ont été arrêtés aujourd’hui, 12 août 2016, au barrage de pipeline d’accès du Dakota, sur la terre Indienne de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, à Cannon Ball.

Les arrestations continuent actuellement, à la suite de 12 arrestations le 11 août (voir vidéo), aux cours desquelles des femmes Dakota et Lakota ont été jetées à terre par la police et arrêtées, alors qu’elles défendaient leur terre sacrée et l’eau sacrée du Fleuve Missouri.

Vendredi après-midi, l’équipe du pipeline a arrêté de labourer un site culturel susceptible de contenir des restes humains.

Le projet de Pipeline d’Accès Dakota implique de creuser sous le Fleuve Missouri pour faire passer ce pipeline qui doit transporter du pétrole brut et mettre en danger les sources appartenant à des Amérindiens des bassins des fleuves Missouri et Cannonball.

LaDonna Bravebull Allard, Lakota Dakota, propriétaire de terres dit « L’endroit où le pipeline traversera la rivière Cannonball est celui où les Mandan sont venus au monde après le déluge, c’est aussi un endroit où les Mandan célébraient leur Okipa ou Danse du Soleil. Plus tard, ce sont Wisespirit et Tatanka Ohitika qui y célébraient leurs Danses du Soleil. Il y a de nombreux anciens villages Mandan, Cheyenne et Arikara et des sites de cimetières dans cette zone. C’est aussi où se trouve le rocher médecine sacré qui prédit l’avenir. »

Avis Little Eagle de Standing Rock a souligné que les médias n’étaient pas informés des faits prouvant la propriété Indigène de cette terre, selon le Traité de 1868. Little Eagle dit aussi que les médias refusaient d’informer les gens du fait que le pipeline fuit. Little Eagle est une Lakota Hunkpapa, ex-Vice Présidente de la tribu Sioux de Standing Rock et actuellement éditrice du journal The Teton Times.

« J’ai lu un des reportages dans le Sioux Fall Argus et le journaliste répétait que les protecteurs de l’eau étaient en dehors des limites de la réserve – autrement dit ‘Indiens, retournez dans la réserve’. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Amérindiens doivent écrire leurs propres histoires. »

« Les protecteurs de l’eau se maintiennent sur leur sol du Traité sur le Territoire de 1868, qui, si les journalistes connaissaient leur Constitution des Etats-Unis, est la loi suprême, au-dessus et avant le Congrès et les Tribunaux des Etats-Unis. Quant à l’Armée, elle ignore aussi le traité et la Doctrine Winters des Droits Lakota/Dakota Oyate qui protègent le Fleuve Missouri d’un pipeline à 3 milliards de dollars qui transportera environs 1 800 000 litres de brut de Bakken par jour à travers le Mni Sose » dit Little Eagle.

« Il ne s’agit pas de savoir si il fuira mais quand, et il y a 12 millions de gens en aval qui dépendent du fleuve pour leur eau potable, sans parler de la vie sauvage qui dépend du fleuve. Donc je suis fière et je prie pour les gens de notre peuple, trop humbles et trop faibles pour s’attaquer à la Grande Industrie du pétrole, quand toutes les cartes en jeu sont contre eux. L’histoire montrera qu’ils ont fait le bon choix. Mais malheureusement ce sera après que le fleuve ait été contaminé, l’eau potable gâchée et la vie sauvage, les poissons et la nation ailée auront commencé à mourir de pollution. Alors la compagnie pétrolière prendra ses cliques et ses claques et déménagera et l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis pleurnichera qu’elle n’a pas assez d’argent pour nettoyer la rivière. Alors oui, Soyons fermes, Oyate. »

Tipiziwin Tolman, de Standing Rock, dit « Standing Rock c’est chez moi. J’ai grandi là où le Missouri rejoint la Procupine Creek. Nous sommes Lakota Hunkpapa et Dakota Wiciyena. Nous sommes le peuple de Sitting Bull parmi tant d’autres. Nous sommes les gens qui ont toujours vécu le long du Fleuve Missouri, sur les deux rives. Notre histoire est liée à cette eau, notre identité est attachée à cette eau. Nous venons de cette eau. Nous n’avons jamais été déplacés, c’est là où le Créateur nous a mis.

« Cette eau et cette terre reconnaissent notre langue et nos prières. Cette eau, comme toute eau, nous donne la vie et nous avons besoin de vivre. Ce pipeline et toute cette fracturation pour du pétrole sont du pur poison. S’il vous plait, venez à la frontière nord de Standing Rock et soyez là pour protéger la zone contre la construction de ce pipeline sous notre eau, directement au-dessus de l’endroit où est pompée l’eau qui nous fournit l’eau potable. Quand vous tournerez votre robinet aujourd’hui, pensez à notre peuple et à ce que nous défendons. Nous appelons tous les Oceti Sakowin, toutes les nation, à venir et résister ensemble, à venir à la frontière nord de Standing Rock et à tenir pour le futur, à être témoin pour l’eau, et pour le monde. »

John Eagle, Sr. dit « La Tribu Sioux de Standing Rock réclame par résolution tous les rochers, cairns de pierre et effigies en pierre dans les territoires Indigènes des Oceti Sakowin. Partout où le bison a erré, nos ancêtres ont laissé des preuves de leur existence et de leur connexion avec tout ce qui existe dans l’univers. Il y a une prophétie dans notre peuple qui nous a dit un jour que l’homme allait trop loin et qu’un temps viendrait où les nations animales montreraient leur couleur sacrée. La naissance d’un bison blanc à Jamestown, dans le Dakota du Nord, était un signe que nous étions arrivés à ce temps de la prophétie. Le Pipeline d’Accès Dakota traverse les terres Autochtones des Oceti Sakowin et détruit les sites religieux et culturels des tribus. Le DAPL [pipeline] aura un effet défavorable sur le sol, l’air et l’eau. Maintenant il est temps de retourner sur nos lieus sacrés et de prier. »

Aujourd’hui, le Président Tribal Sioux de Rosebud a envoyé une lettre officielle de solidarité et de soutien au Président de Standing Rock Dave Archambault, demandant aux gens de lutter contre ce pipeline qui menace des lieus religieux et culturels des Grandes Nations Sioux.

La Nation Sioux de Crow Creek a passé une résolution le 11 août pour soutenir inconditionnellement le blocage du pipeline de Standing Rock, soulignant que le pipeline et les ruptures qui ne manqueront pas de se produire finalement, mettront en danger les sources d’eau des Nations Dakota et Lakota.

Hier, le Président de Crow Creek a entamé son voyage de soutien.

« Au nom du Conseil Tribal Sioux de Crow Creek et de la Tribu, moi, Brandon J. Sazue Sr., Président de la Tribu Sioux de Crow Creek, suis en route pour la Tribu Sioux de Standing Rock pour offrir notre soutien à l’opposition au Pipeline d’Accès Dakota! Nous serons avec vous, mes parents. Que nous soyons Autochtones, Blancs, Américains Africains, etc., notre eau est notre ressource la plus précieuse avec nos enfants. Nous devons nous rassembler dans ces temps d’extrême urgence. Il ne s’agit pas de race, mais de l’espèce humaine! S’il y a jamais eu un temps pour être unis, c’est maintenant! »

Des jeunes Dakota et Lakota ont couru de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, jusqu’à la Maison Blanche, pour protester samedi et enjoindre le Président Obama de bloquer ce pipeline. Les jeunes ont protesté à nouveau à New York avant de rentrer rejoindre le blocage dans leurs terres d’origine.

 

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