Petuuche Gilbert, Acoma, a ouvert le symposium intitulé Le Dernier Pétrole, au Nouveau-Mexique la patrie des bombes nucléaires américaines, avec des prières et des paroles de respect pour toute vie.

 

Par Brenda Norrell
Censored News
22 février 2018
Traduction Christine Prat

 

ALBUQUERQUE, Nouveau Mexique – Petuuche Gilbert, Acoma, a ouvert le symposium Le Dernier Pétrole, avec une prière et un appel à la paix et au respect, tout en demandant pourquoi les Etats-Unis continuent à construire des armes nucléaires pour tuer les gens du monde.

“Comment les bombes nucléaires peuvent-elles rendre à l’Amérique sa grandeur? Demanda Petuuche, en ouvrant le symposium de trois jours Le Dernier Pétrole, qui devait se poursuivre avec 26 intervenants, à l’Université du Nouveau Mexique, jusqu’à vendredi soir, 23 février.

Petuuche dit que l’industrie nucléaire avec commencé au Nouveau Mexique. “Pourquoi voudrions nous continuer à avoir des bombes pour détruire d’autres peuples, pour tuer d’autres gens?” demanda-t-il.

Le Nouveau Mexique et les Pueblos ne sont pas seulement le foyer de l’industrie de l’énergie nucléaire, la région continue d’être le foyer des déchets radioactifs disséminés, résidus de l’extraction d’uranium pour la Guerre Froide.

Petuuche commença sa déclaration d’ouverture en expliquant que les Espagnols avaient vu les communautés d’ici quand ils étaient arrivés, elles étaient semblables à celles d’Europe, et ils ont utilisé le terme ‘Pueblos’ pour décrire son peuple.

“Nous sommes toujours là”, dit-il, à propos des Acoma, l’un des Dix-neuf Pueblos.

“Nous vous souhaitons la bienvenue ici. Vous êtes les bienvenus si vous nous rendez visite.”

Dans le Parc National des Pétroglyphes, gravés sur les rochers, il y “le travail artisanal et les empreintes des mains de nos ancêtres” dit-il.

Le Canyon de Chaco est sans aucun doute lié aux Acoma, et Mesa Verde [Colorado] est un autre lieu où ses ancêtres ont résidé.

“Nous sommes anciens ici” dit-il, parlant de la longévité du peuple Pueblo.

Quand des Chinois sont venus visiter son pays, il a dit au groupe: “Enfin deux peuples anciens se rencontrent”.

“Nous sommes toujours là aujourd’hui” dit Petuuche au cours de l’ouverture du “Dernier Pétrole”.

Il souhaita la bienvenue à d’éventuels visiteurs, disant “Surtout, venez visiter Acoma.”

Petuuche parla de l’activisme pour l’environnement, et des préoccupations des peuples les uns pour les autres, pour la terre, l’eau et l’air autour d’eux. Il dit que la pensée Autochtone pouvait contribuer à sauver l’humanité. “En tant qu’êtres humains, nous sommes tous reliés.” “Nous sommes tous Autochtones sur cette planète, nous sommes tous des Autochtones de notre Mère la Terre.”

Petuuche travaille avec une organisation de la région de Grants, au Nouveau Mexique, une région qui a connu 50 ans d’extraction d’uranium.

“Nous essayons toujours de nettoyer les mines et les usines de retraitement radioactives.” Il dit que ça avait affecté le sol, l’eau et les vies des gens.

Tout le développement de l’énergie nucléaire a en fait commencé ici, au Nouveau Mexique, dit-il.

Petuuche dit que, lorsqu’il avait entendu parler de cette conférence, Le Dernier Pétrole, il s’était demandé si le Sénateur Tom Udall serait présent.

“J’aurais vraiment voulu l’affronter.” “Ce que nous voyons ici, au Nouveau Mexique, c’est la dépendance de l’énergie nucléaire.” Il dit que le “pouvoir absolu du dollar” était utilisé pour financer les Laboratoires Nationaux Sandia et le Laboratoire National de Los Alamos.

Petuuche dit qu’il avait des questions à poser au Sénateur Tom Udall. “J’aurais voulu demander en quoi les bombes nucléaires faisaient la grandeur de l’Amérique?” “Pourquoi voulons-nous continuer à faire des bombes nucléaires pour détruire d’autres gens, pour tuer d’autres gens.” Petuuche dit que les charges de plutonium [le cœur des bombes atomiques] et les détonateurs, étaient toujours fabriqués au Nouveau Mexique pour faire exploser des bombes atomiques.

Aujourd’hui, dit-il, le terme employé est “bombes intelligentes”, appelées armes nucléaires de faible puissance. “Beaucoup de recherche en la matière continue toujours” dit-il de l’industrie nucléaire des Laboratoires Nationaux Sandia, à Albuquerque, et du Laboratoire National de Los Alamos.

Les Etats-Unis développent leur arsenal nucléaire, et augmentent les dépenses. Maintenant, le Congrès prévoit un budget 1,2 mille milliards au cours des 30 années à venir. “Pourquoi cet argent ne va-t-il pas à la santé, l’éducation et l’infrastructure, au lieu de construire ce pouvoir nucléaire des Etats-Unis?” demanda t’il.

Petuuche dit qu’à des conférences comme celle-ci, le dialogue est important, ainsi que la question du respect – pas seulement le respect entre humains, mais celui des humains pour la terre, et l’environnement, l’air, le sol et l’eau.

Petuuche a parlé de l’interrelation de toute vie. “Le changement climatique en est une partie énorme, causée par des impacts humains.” Insistant sur la nécessité de comprendre cela d’urgence, il a souligné la responsabilité de tous les humains. “Nous y contribuons tous, d’une manière ou d’une autre.” “Nous devons tous le comprendre.”

Les Peuples Autochtones comprennent la nécessité du spirituel. “Toutes les choses naturelles sur terre sont des cadeaux à l’usage des humains.”

A propos de la relation des Peuples Autochtones avec le monde naturel qui les entoure, il dit: “Ça a toujours été une relation pacifique et respectueuse avec la terre, l’eau, l’air, la vie sauvage et les animaux qui se trouvent ici – notre place dans cet univers.”

Petuuche dit que la prière d’ouverture de la Conférence Le Dernier Pétrole s’adressait à tout le monde et à toute la vie sauvage.

A Acoma, les guides religieux sont là pour la prière. Aujourd’hui, comme tous les jours, les grands guides sont allés prier, pour tout le monde, pour leurs familles. “Leur prière disait que nous avons la paix et le respect, et que nous sommes capables de maintenir cette merveilleuse façon de vivre.”

 

Notes (Christine Prat):

Les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki ont été développées à Los Alamos, Nouveau Mexique

Le premier essai de bombe atomique a eu lieu sur un site nommé ‘Trinity’, au Nouveau Mexique, seulement trois semaines avant que les vraies bombes soient larguées sur Hiroshima et Nagasaki. On a pu entendre encore récemment sur Radio France que ça avait eu lieu dans le désert, dans une région dépleuplée. Cependant, à vol d’oiseau, c’est très proche de la Réserve Apache Mescalero. Racisme environnemental…

La plus grande fuite radioactive de l’histoire a eu lieu en territoire Navajo, à Church Rock, Nouveau Mexique. La digue d’une piscine de rétention des déchets a cédé. L’eau contaminée s’est déversée dans le Rio Puerco. En 2015, un chercheur Navajo, Tommy Rock, s’est aperçu que le puits d’eau “potable” de la communauté Navajo de Sanders, à proximité du Rio Puerco, était radioactive.

Le Sénateur Tom Udall, s’est, comme quelques autres, complètement retourné récemment: il a été célèbre – et son père avant lui – pour avoir défendu les victimes de l’uranium. Tout comme le Sénateur Pete Domenici, qui a plus tard oeuvré au déclassement du Parc National des Pétroglyphes, afin de permettre l’extension d’Albuquerque, et le Sénateur Orrin Hatch (Utah), qui défendait aussi les victimes des mines d’uranium, mais qui maintenant a demandé – et obtenu – la réduction du Monument National de Bears Ears (Utah), ouvert récemment par Trump à l’exploitation minière. Tout récemment, des archéologues y ont découvert des restes de dinosaures inconnus, mais maintenant hors de la zone protégée…

 

 

FLAGSTAFF, 14 FEVRIER 2018: VEILLEE POUR NICOLE JOE, DINE, SDF, ASSASSINEE LE JOUR DE NOEL

 

Contact: Sarafina Joe
Email: sarafinajoe@gmail.com
Publié par Censored News
Traduction Christine Prat

 

FLAGSTAFF, Arizona – Une veillée aux chandelles a eu lieu mercredi 14 février 2018 sur Heritage Square, au centre de Flagstaff, pour Nicole Joe. Nicole a été assassinée par son ex-compagnon le jour de Noël. Bien que son tueur l’ait violemment battue et laissée dehors pendant des heures, il n’est accusé que de coups et blessures avec circonstances aggravantes.

“Elle était tout pour moi et pour ses deux enfants, nous sommes tous effondrés” dit Sarafina Joe, la sœur de Nicole. “La communauté doit prendre conscience de nos sœurs qui sont ignorées, de nos parents sans abri qui sont maltraités et doivent être entendus. Ma sœur était confrontée à tout ça. A mes yeux, ma sœur était une survivante, elle essayait de changer sa vie, et il l’a ravie. Je veux qu’il lui soit rendu justice, j’ai le sentiment que ma sœur me guide à travers cela.”

La famille de Nicole et des soutiens ont parlé à la veillée afin de faire prendre conscience du mouvement international pour que justice soit rendus aux femmes autochtones disparues et assassinées.

Dans son Rapport Complet sur la Prévalence, l’Incidence, et les Conséquences de la Violence faite aux Femmes, le ministère de la Justice des Etats-Unis a signalé que le taux d’assassinats de femmes Autochtones est 10 fois supérieur à la moyenne nationale, qu’elles subissent 2,5 fois plus d’agressions que toutes les autres races, et qu’une femme Autochtone sur trois dit avoir été violée au cours de sa vie.

D’après le Centre pour le Contrôle des Maladies et la Prévention des Homicides, l’assassinat est la 3ème cause de mortalité chez le 10-24 ans et la 5ème chez les Amérindiennes et les femmes Autochtones d’Alaska, entre 25 et 34 ans.

Une étude menée par le ministère de la Justice en 2010 a établit que sur plus de 2000 femmes, 84% des Amérindiens et des femmes Autochtones d’Alaska avaient subit de la violence, 56% avaient subit de la violence sexuelle, et plus de 90% ont subit de la violence de la part de gens qui n’étaient pas membres de tribus. (https://www.ncjrs.gov/pdffiles1/nij/249736.pdf)

 

Déclaration de Klee Benally après la Veillée, publiée sur Facebook le 14-2-2018

Ce fut une soirée très émotionnelle et puissante, d’être aux côtés de la famille de Nicole Joe, pour prier, se souvenir, et ressentir notre rage. Nicole nous a été ravie le jour de Noël par son ex-compagnon, qui l’a bestialement assassinée, et pourtant n’est accusé que de coups et blessures avec circonstances aggravantes. Beaucoup de gens ont exprimé leur sentiment que la justice ne viendrait jamais de l’état, mais de notre résolution de mettre un terme à l’hétéro-patriarcat. Nos bénédictions à sa famille et pour toutes les survivantes et les victimes de la violence des mâles contre des femmes et Notre Mère la Terre. Il est également important de se souvenir que Nicole appartenait à la communauté des sans-abris, et que beaucoup de nos parents sans abri étaient là pour elle ce soir et ont versé des larmes et crié justice. Nous somme restés dans la neige pendant un peu plus d’une heure, tandis que nos parents y sont pour toute la nuit (bien que nous ayons fait de notre mieux pour leur trouver un abri ou de quoi se protéger), et cela alors que nous commémorons le fait que Nicole a été battue et laissée dehors pendant des heures, dans le froid.

#justicefornicolejoe #mmiw #nomorestolensisters #smashheteropatriarchy @ Heritage Square, Flagstaff, Arizona

 

 

D’après les nouvelles que j’ai reçues de contacts d’Owe Aku, ça ne sert à rien, c’est une imposture, les Traités, les Réserves, ne dépendent que du Gouvernement Fédéral, le Dakota du Sud n’a aucune influence…

 

LE DAKOTA DU SUD RECONNAIT OFFICIELLEMENT LE TRAITE DE FORT LARAMIE DE 1868

La définition de “Découverte” en revient à un Mandat pour un Génocide

 

Par Steve Melendez, Païute
Président du Musée du Génocide Amérindien
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

 

La définition de la “découverte” selon le dictionnaire juridique de Black, sixième édition, est: “Loi Internationale, en tant que fondement de la proclamation de propriété nationale ou de souveraineté, la découverte signifie trouver un pays, un continent ou une île, jusque là inconnu, ou connu seulement de ses habitants non civilisés.”

Avec la loi de 1823, (Johnson v. M’Intosh), la Cour Suprême a institutionalisé la discrimination raciale contre les Indiens. Elle garantissait que les Indiens ne récupèreraient jamais leur territoire selon un traité devant une cour de justice. En Amérique, la justice n’est pas seulement aveugle, elle est aussi plus folle qu’un lièvre de mars. L’essence de cette loi dit que les Indiens étaient propriétaires du territoire jusqu’à ce que Christophe Colomb ne le “découvre”. Cette loi mérite d’être extirpée du sombre passé et mise en pleine lumière.

Apparemment, les gens du Dakota du Sud en ont eu assez d’être témoins des injustices historiques perpétrées à l’encontre des Autochtones de leur état. Pendant trop longtemps, l’Amérique blanche a vu passer sans rien faire des lois injustes qui promeuvent le racisme et incitent à ce que des guerres génocidaires continuent de se produire. Le 25 janvier 2018, le Sénat du Dakota du Sud a adopté la Résolution Sénatoriale 1, qui confirme “la légitimité de, et le soutien du Dakota du Sud pour, le Traité de Fort Laramie de 1868”.

La plupart des citoyens du Dakota du Sud connaissent leur histoire. Qui peut oublier la prise de la Mine d’Or Homestake? Comme le Président Grant l’a dit à l’époque, “De l’or a été découvert dans les Black Hills, une partie de la Réserve Sioux”. Même cet évènement aurait été expurgé des livres d’histoire, sans une nouvelle technologie de l’époque – la photographie. Les photographes ont gravé dans la mémoire américaine les images des morts empilés, sur le point d’être jetés dans une fosse commune, à Wounded Knee.

Ce qu’il ne faut jamais oublier, ce sont les lois qui justifient l’accaparement de terres. Les tactiques utilisées par le gouvernement par le passé, contre d’autres tribus ayant des traités, ne doivent jamais être oubliées. C’est seulement à la lumière de précédents légaux passés que la loi coloniale raciste peut être comprise. La terrible leçon à en tirer, c’est de ne jamais s’aventurer devant une Cour de l’homme blanc pour chercher d’obtenir ses droits selon les traités, parce qu’on ne peut pas gagner devant un tribunal bidon. Tout ce qui a jamais été obtenu, en présentant un traité devant une Cour de l’homme blanc, ce n’est pas des droits sur le territoire, mais une maigre compensation financière, agitée devant un peuple appauvri, pour la perte de sa terre natale.

Le Gouvernement des Etats-Unis a cité Johnson v. M’Intosh en 2001, comme raison pour ignorer le Traité de Ruby Valley de 1863 avec les Shoshone de l’Ouest.

En 1955, quand le gouvernement a vendu tout le bois des Indiens Tee-Hit-Ton d’Alaska à une compagnie forestière, et coupé tous les arbres autour de leurs villages, le gouvernement a aussi cité Johnson v. M’Intosh. La Cour Suprême a gravé cette loi coloniale dans la pierre quand le Juge Stanley Reed a écrit le texte de l’opinion majoritaire, qui disait entre autres:

“Ça laisse au Congrès, comme il se doit, la politique de gratifications aux Indiens pour liquider l’occupation Indienne de terres appartenant au gouvernement, plutôt que de faire de la compensation pour sa valeur un principe constitutionnel rigide.”

“… Après la conquête (les tribus indiennes) ont été autorisées à occuper des portions de territoires sur lesquelles ils avaient précédemment exercé la souveraineté, si nous utilisons ce terme. Ce n’est pas un droit de propriété mais ça en revient à un droit d’occupation qui … peut être révoqué et … dont l’Etat souverain peut disposer lui-même sans obligation légale de donner une compensation aux Indiens … Ce statut des Indiens a depuis longtemps été rationalisé, par la théorie légale de la découverte et la conquête a donné aux conquérants la souveraineté sur – et la propriété des terres ainsi obtenues.”

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Hitler menait une politique de confiscation de terres appelée “Lebensraum” – espace vital. […] Il appelait les peuples qui vivaient déjà dans ces territoires des “indigènes”. Une fois, il dit en parlant des Juifs et des Slaves “Les indigènes seront nos Peaux Rouges”. […]

A Standing Rock, les Autochtones qui vivaient sur le territoire depuis des temps immémoriaux, ont été arrêtés pour effraction et désignés comme terroristes. De telles confrontations auraient, dans le passé, résulté dans l’éradication des Indiens de la surface de la terre et de la mémoire américaine, s’il n’y avait pas eu la vidéo et les médias sociaux.

Apparemment, les citoyens du Dakota du Sud en ont eu assez d’appartenir au Rêve Américain qui est un Cauchemar Américain pour les Autochtones. S’il est bon de vivre selon la loi, être témoin de lois injustes qui dépossèdent un peuple entier à la manière des Nazis a dépassé les limites du supportable.

 

Steve Melendez, Païute
Président du Musée du Génocide Amérindien
http://www.aigenom.org

 

 

QUATRIÈME MARCHE ANNUELLE POUR OAK FLAT

Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
12 février 2018
Traduction Christine Prat

 

Le Bastion Apache fera sa quatrième Marche Annuelle pour Oak Flat, avec des manifestations débutant jeudi 15 février par une cérémonie de Bénédiction du Sol Sacré, avec 16 chants, au Mémorial du Vieux San Carlos. Après la bénédiction, la Course Sacrée commencera, pour finir le soir devant le bâtiment de l’Administration Tribale de San Carlos. Vendredi 16 février, dans le Bâtiment de l’Administration Tribale de San Carlos, le Vice-Président Tao Etpison s’adressera aux participants. La Course et Marche sacrée, consistant en une alternance de courses et de marches, continuera toute la journée. Il y aura une bénédiction et une reconnaissance de la Traversée de la limite de la réserve, à la frontière de la Réserve Apache San Carlos. L’arrivée, le soir, sera près de Dollar Tree, à Globe, Arizona. Le dîner sera fourni. Samedi 17 février, la Marche continuera jusqu’à Miami [petit village près de la réserve San Carlos], puis la Course Sacrée entrera dans le camp de Oak Flat à 12h. Le représentant de la Campagne pour les Peuples Pauvres parlera et le déjeuner sera fourni. Il y aura des danses traditionnelles Pomo et Aztèques pour bénir le lieu, et un festival d’Art et de Musique. Le dîner sera fourni et il y aura une Bénédiction Gaan au crépuscule. Le dimanche, il y aura un rassemblement à Oak Flat pour le petit-déjeuner. Les Marches pour la Nature continueront. Nous terminerons par une Cérémonie du Sol Sacré avec 16 chants.

L’échange de terrains dans le sud-est de l’Arizona était l’un des articles de loi ajoutés à la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale et a été adoptée par la Chambre et le Sénat des Etats-Unis. C’est un article de loi introduit par les Représentants d’Arizona Gosar et Kirkpatrick, et les Sénateurs d’Arizona McCain et Flake (et avant Flake, Kyle), qui dans les années passées n’avait pas pu obtenir suffisamment de suffrages pour passer à la Chambre ou au Sénat. Les membres du Congrès d’Arizona n’avaient pas réussi à le faire passer selon les procédures normales du Congrès. Ceci parce que l’article de loi donne de la terre à Apache Leap et à Oak Flat, dans le sud-est de l’Arizona, à une compagnie étrangère, Resolution Copper, sans études d’impact environnemental et sans avoir consulté les Apaches de San Carlos et les Tribus qui considèrent le site comme sacré. La dernière fois que la proposition a été proposée à la Chambre des Représentants pour être votée, elle a été bloquée par le Représentant du Nouveau Mexique Lujan, qui proposait un amendement exigeant qu’il soit tenu compte des inquiétudes des Autochtones concernant les Sites Sacrés.

Parce que Gosar et Kirkpatrick ne voulaient pas de l’amendement, le vote a été repoussé indéfiniment. Si l’article de loi devait être a nouveau soumis au vote de la Chambre des Représentants, l’amendement de Lujan sur les Sites Sacrés aurait pu être ajouté, ce qui signifierait que la question du site sacré aurait empêché l’échange de terrains, ce pourquoi l’amendement n’a plus jamais été soumis au vote de la Chambre. Jusqu’à ce qu’il soit ajouté à une série d’articles et qu’il ait été affirmé que la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale ne pouvait être mise en morceaux et que tous les articles devaient être présentés comme un tout. Cet article a alors été glissé en douce dans une série d’articles concernant le territoire, ajoutée à la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, qui a été signée par Obama pour financer la Défense des Etats-Unis. La Tribu Apache San Carlos s’est évertuée sans relâche à tenter d’éviter que ça se produise. Les discussions sur la série d’articles concernant le territoire n’ont jamais inclus l’histoire des articles, elles n’ont couvert que les “emplois”. Le plus effrayant, dans la présentation au Sénat de la série d’articles sur le territoire, a été la discussion concernant tout le territoire des états de l’ouest des Etats-Unis. Une carte montrait que les états de l’ouest avaient d’énormes propriétés qui sont des biens fiduciaires des Etats-Unis, et incluent toutes les réserves de l’ouest et tous les territoires appartenant au gouvernement fédéral qui incluent de nombreux Sites Sacrés, entre autres Oak Flat. L’article est passé et est devenu loi, mais il y a encore beaucoup d’obstacles à passer pour que l’échange ait lieu. La Marche pour Oak Flat s’est développée à partir de la constatation que ce territoire avait été accaparé en passant outre à toutes les lois environnementales et culturelles, et au fait que des terres Autochtones existent au-delà des frontières actuelles de la Réserve. Les frontières sont utilisées pour nous y enfermer et des lois sont adoptées sans prendre en compte l’environnement, l’eau, les propriétés culturelles et bien d’autres aspects.

Ce qui se passe actuellement, à propos d’Oak Flat, c’est que Resolution Copper témoigne devant une Cour d’Arizona pour l’obtention de permis pour déshydrater la zone et larguer l’eau dans des affluents. Le témoignage de la semaine dernière était comme suit:

Vendredi 9 février 2018, le Docteur Casey McKeon, Directrice de l’Environnement pour Resolution Copper, a témoigné devant une Cour de l’état d’Arizona sur les permis passés et en cours, et sur le problème de traitement de l’eau. Le Docteur McKeon a parlé de la récupération et du traitement des déchets miniers passés et présents et a dit que les bassins de rétention des déchets avaient été consolidés; et que des actions avaient été entreprises pour détourner l’eau des grosses averses afin d’empêcher l’infiltration d’eau dans les bassins de rétention des déchets. Elle dit que l’eau qui s’infiltre dans la mine sera pompée pour des cultivateurs, qui utilisent l’eau recyclée pour irriguer, à raison de 3400 à 3800 litres par minute. Le Docteur a admis qu’elle ne prenait pas d’échantillons d’eau elle-même et que la dernière fois qu’elle avait examiné le Plan Général d’Opérations de Resolution Copper était en 2013, quand le plan a été rédigé.

Les audiences devaient continuer le lundi 12 février, à 9h, et le Docteur Wells devait témoigner en tant qu’expert pour la Tribu Apache San Carlos.

Wendsler Nosie Sr. déclara: “Je suis très reconnaissant envers la Tribu, pour continuer à poser le problème de l’eau souterraine vers les nappes aquifères, qui pourrait être préjudiciable pour nos générations futures si l’eau est épuisée et polluée. Ce qui provoque mon intérêt pour l’audience, c’est que Resolution Copper a demandé à 11 reprises des exemptions des lois, que John McCain, Ann Kirkpatrick et Flake ont tous fait pression pour faire passer l’échange de terrains par Resolution Copper dans la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, ce qui signifie que la région d’Oak Flat n’a jamais eu de procès équitable. Avec toutes les exemptions de toutes les lois, la corruption a été cachée. Maintenant nous allons entendre qui sont ces individus ou ces compagnies qui ont obtenu des approbations sans savoir quel serait le résultat et si les permis seraient approuvés” (qui autoriseraient Resolution Copper à entreprendre l’épuisement de l’eau, la pollution de l’eau, le largage d’eau bouillante dans les affluents, tuant toute la zone, etc.)

 

#apachestronghold #OakFlat #SauvezOakFlat #ApacheStronghold #ApachesSanCarlos

 

 

KAWESHTI, MOUNT TAYLOR, SACRED MOUNTAIN

Also on Censored News

Mount Taylor, near Grants, New Mexico, is sacred for many Indigenous Nations in the area. For the Navajo, it is Tsoodzil, one of the four sacred mountains marking their traditional territory. It is also sacred for the Pueblos of the region. For the Acoma, who live close to it, it is called Kaweshti.

Unfortunately, it is situated in the so-called “Grants mineral belt”, and has thus been damaged by many mines. Nowadays, it is still threatened by projects of new uranium mining.

Petuuche Gilbert, Acoma, is an anti-nuclear activist, locally and internationally. In this video, he talks about the sacredness of Kaweshti and tells the story of the Spanish invasion by Juan de Oñate’s conquistadors, in 1598.

 

KAWESHTI, LE MONT TAYLOR, MONTAGNE SACREE

Le Mont Taylor, près de la petite ville de Grants, au Nouveau Mexique, est sacré pour beaucoup de Peuples Autochtones de la région. Pour les Navajos, c’est Tsoodzil, la montagne du sud, une des quatre montagnes sacrées qui délimitent leur territoire traditionnel. Il est également sacré pour les Peuples Pueblos de la région. Pour les Acoma, qui vivent à proximité, il s’appelle Kaweshti.

Il est malheureusement situé dans ce qui est appelé “la ceinture de minéraux de Grants”, et a donc déjà fortement été endommagé par les industries minières.

Actuellement, le Mont Taylor est toujours menacé par des projets de nouvelles mines d’uranium.

Petuuche Gilbert, Acoma, est un activiste contre le nucléaire, localement et sur le plan international. Dans cette vidéo, il parle du caractère sacré de Kaweshti, et raconte l’histoire de l’invasion Espagnole par les conquistadors de Juan de Oñate, en 1598.

 

Christine Prat