Par Brenda Norrell, Censored News
Également publié par Indigenous Action
14 avril 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
La firme privée TigerSwan avait été embauchée par Energy Transfer pour espionner et combattre les Protecteurs de l’Eau à Standing Rock. Après 2 ans de bataille en justice, The Intercept a pu publier 50000 documents “secrets” de TigerSwan. Quelques extraits dans l’article de Brenda Norrell publié le 14 avril 2023.
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The Intercept et Grist ont commencé à publier des nouveaux documents de TigerSwan, dans une nouvelle série sur les mercenaires payés par le Dakota Access Pipeline. Ils ont maintenant 50 000 documents d’espionnage de TigerSwan, et 9 000 autres encore disputés au tribunal actuellement. Les documents révèlent que TigerSwan espionnait les Protecteurs de l’Eau à Standing Rock, dans le Dakota du Nord, de Bold Iowa et d’autres lieux.
Les journalistes Alleen Brown et Naveena Sadavisam exposent les nouveaux documents dans leur article Après avoir espionné à Standing Rock, TigerSwan démarchait d’autres compagnies pétrolières avec sa ‘Contre-insurrection’ Anti-Protestataires’.
L’article fait suite à une onéreuse bataille en justice par The Intercept pour obtenir la publication des documents. La Cour Suprême du Dakota du Nord a ordonné la publication après qu’on ait découvert que TigerSwan opérait sans autorisation dans le Dakota du Nord.
« Les documents publiés fournissent des détails étonnants sur la façon dont TigerSwan utilisait la surveillance des réseaux sociaux, la surveillance aérienne, des écoutes radio, du personnel infiltré et des bases de données par abonnement, pour constituer des listes de surveillance et des dossiers sur les activistes Autochtones et les organisations écologistes, » écrit The Intercept. Voir l’article (en anglais) sur le site The Intercept.
Le journaliste, activiste et réalisateur Paiute Myron Dewey était de ceux que TigerSwan espionnait et harcelait à Standing Rock en 2016-2017, comme il est révélé dans les nouveaux documents que la Cour a ordonné de publier.
Mardi dernier, le chauffard qui a tué Myron Dewey sur une piste isolée, près de sa maison familiale à Yomba, dans le Nevada, a, à la surprise générale, décidé de plaider coupable auprès d’un nouveau procureur à qui l’affaire a été confiée dans le Comté de Nye, Nevada. John Walsh a plaidé coupable d’un chef d’accusation moins grave, homicide involontaire par infraction routière.
Le document ci-dessous, qui montre que TigerSwan harcelait Myron Dewey et le rappeur Prolific à Standing Rock, le 17 décembre 2016, est l’un des nouveaux documents de The Intercept. Lien :
https://www.documentcloud.org/documents/23773105-tigerswan-document-daily-intelligence-update-20161217
Activités significatives : trajet d’un véhicule d’opposants, parmi lesquels Myron Dewey et le rappeur Prolific, les opposants sont entrés sur l’autoroute 1806 par la route CR136A, les réseaux sociaux montrent, dans les rubriques évènements, les opposants discutant leur trajet; sur la base des informations des réseaux sociaux et d’un reportage, le trajet probable est montré en rouge sur la carte ci-dessus. Un trajet alternatif est indiqué en jaune.
Ci-dessous : Extrait d’un fichier de TigerSwan tout juste publié : Le pouvoir du mouvement global a son cœur à Standing Rock
Le mouvement NoDAPL s’étend bien au-delà de la Rivière Canonneball, Dakota du Nord. Le Message de Standing Rock a été propagé par les réseaux sociaux et a atteint une audience globale. Des activistes ‘inspirés’ par Standing Rock dans tout le pays et le monde ont entrepris des actions contre tous les actionnaires de DAPL, même si la relation est ténue (Fonds Mutuel ODIN, le Fonds de Pensions du Gouvernement Norvégien, Wells Fargo, la Société Générale, la Bank of America…) Des activistes étrangers sont venus à Standing Rock (des Sami, Peuple Autochtone de Norvège, des Activistes Palestiniens) pour participer à la protestation organisée en solidarité avec Standing Rock. Les Protestataires de Standing Rock ont obtenu que des Officiels haut placés de l’Organisation des Droits Humains des Nations Unies rendent visite aux protestataires pour valider les proclamations de violation des droits humains, en plus d’Observateurs de l’ACLU [American Civil Liberties Union] sur le site.
Ci-dessous : La première série de documents montre à quel point le DAPL était ébranlé par la participation de célébrités, la présence du Président de Standing Rock aux Nations Unies, Bernie Sanders, le drapeau Palestinien et de grandes organisations. Le document est tiré d’une opération de publicité de TigerSwan pour trouver plus d’emploi, pousser les constructeurs d’un autre oléoduc à espionner la résistance.
Montre divers groupes d’opposition au DAPL : Tribus Autochtones, plus de 100 tribus et groupes. Célébrités : Susan Sarandon, Willie Nelson, Shailene Woodley, Amy Goodman (a fait des interviews sur le site), Leonardo DiCaprio, Jennifer Lawrence, Katy Perry, Mark Ruffalo, Rosario Dawson, Ben Affleck, Neil Young (chanson anti-DAPL). David Archambault II, Président des Sioux de Standing Rock reçu au Conseil des Droits Humains des Nations Unies à Genève. Organisations contre le Changement Climatique : 350.org, Sierra Club, Food & Water Watch, Collectif FANG, etc. Drapeau palestinien.
Ci-dessus : TigerSwan utilisait des drones et des hélicoptères d’espionnage
Image d’une présentation d’une « Mise à Jour Quotidienne » de TigerSwan de janvier 2017, montrant le personnel de TigerSwan au travail. North Dakota Private Investigative and Security Board
Ci-dessus : Un fichier d’espionnage de TigerSwan à Bold Iowa. Les mercenaires payés par le Dakota Access Pipeline qualifiaient les Protecteurs de l’Eau de Bold Iowa de « belligérants ».
TigerSwan espionnait et harcelait les médias, entre autres le journaliste Paiute Myron Dewey, Amy Goodman de Democracy Now, et moi-même, éditrice de Censored News, comme il est révélé dans les documents publiés par The Intercept et Grist. TigerSwan utilisait sa surveillance des médias comme pub pour plus de travail d’espionnage pour d’autres compagnies pétrolières.
TigerSwan a fait de sa surveillance à Standing Rock une source de profits potentielle, utilisant son PowerPoint [une application de Microsoft] dans ses pubs pour du travail d’espionnage pour d’autres compagnies pétrolières et constructeurs d’oléoducs.
Moteurs extérieurs : D. Alliance Historique Réussie (Droits des Premières Nations et Changement Climatique. 3) Sandpiper bloqué, « Délais régulateurs sans précédents et des irrégularités ont entravé le projet Sandpiper depuis que les demandes d’autorisation ont été déposées, il y a presque 3 ans. 4) le Keystone bloqué : TransCanada cherche à obtenir 15 milliards de dollars de dommages et intérêts du gouvernement des USA.
TigerSwan a même harcelé la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies, en espionnant pour de l’argent.
B. Les Nations Unies sur Standing Rock – publié le 15 novembre par le Haut Commissaire aux Droits Humains : « C’est une réponse troublante à des gens qui entreprennent une action pour protéger les ressources naturelles et le territoire ancestral face à une activité cherchant des profits ». « L’utilisation excessive de l’appareil sécuritaire pour réprimer des protestations contre des activités commerciales qui sont considérées comme violant les droits humains n’est pas correct et contraire au Principes des Nations Unies sur les Affaires et les Droits Humains. »
Le Modèle d’Opposition de TigerSwan était utilisé pour faire d’autres PowerPoint potentiels pour d’autres compagnies pétrolières et constructeurs d’oléoducs.
The Intercept décrit la bataille pour ces documents
« Une requête de révélation, qui faisait partie de l’affaire, a forcé des milliers de documents internes de TigerSwan à être mis dans le fichier publique. Les avocats D’Energy Transfer se sont battus pendant près de deux ans pour que les documents restent secrets, jusqu’à ce que la Cour Suprême du Dakota du Nord décide, en 2022, que le matériau relevait du statut de fichiers publiques de l’état », dit The Intercept.
« À cause d’un arrangement entre le Dakota du Nord et Energy Transfer, qui autorise la compagnie minière à peser sur la décision de quels documents peuvent être rédigés, l’état doit encore publier 9000 pages au contenu qu’Energy Transfer lutte pour qu’il reste caché au public, au moins pour le moment.
Day of Solidarity, October 16, 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
En français
Also published on Censored News
KATHY PELTIER, ABOUT LEONARD PELTIER
“I just introduced myself in my language. My name is Kathy Peltier, I am enrolled member of the Navajo Tribe, I am also Dakota and Anishinaabe. I am the youngest daughter of Leonard Peltier. I was two-years-old at Fargo, North Dakota, at the trial, when I got to see my dad. I don’t remember any of that but I do know that we have been keeping struggling, as his kids we’ve been struggling all our lives, trying to get a release for our dad. We, our generation, we need to let people know who he is, who is Leonard Peltier. You have to go to https://whoisleonardpeltier.info.
“At the moment, we are doing a Long Walk from Minneapolis, Minnesota, to Washington D.C., November 11. It’s a Walk to Justice for Leonard Peltier, or Leonard Peltier Walk to Justice. So, the struggle has been started and we are still trying to meet senators of the US Congress, even trying to meet with President Biden. So, if you can go to our website, you can just follow them, or donate if you could, for the walkers. And I’ll be joining on October 28, in Pittsburg. Thank you.”
JEAN ROACH, LAKOTA MINICONJOU, ABOUT WOUNDED KNEE – 1890 AND 1973 – LEONARD PELTIER, STANDING ROCK
“I am Jean Roach, from the Lakota Miniconjou Tribe, and I came to talk to you about Leonard Peltier. What happens to Leonard Peltier is an example of what has been happening to our Indigenous Nations for generations. It started way back at first contact, when the non-Natives came over and decided to take our lands because we were not Christians.
“One of the things they do use against us is stereotypes. And a long time ago, in the 1800s, they used, not only the Doctrine of Discovery, but the stereotypes. When they massacred our people at Wounded Knee, they presented them in the media as less than human. One of the statements made by the Cavalry was that the reason for killing innocent women and children and elders, and babies – they were asked specifically ‘why did you murder babies or massacred’, and their answer was that ‘nits make lice’. So, they stereotyped us in the media as disposable. Our people were attacked because we were in prayer, and we were praying the Ghost Dance and dancing. Praying for the buffalo and all the good things like before the non-Natives came.
“When the American Indian Movement took over Wounded Knee, they used the same tactics because it was a revival of the genocide against our people where our ceremonies were all banned. Every time we pray, our people are attacked and it’s been shown all the time through the massacres. And it was the same with Wounded Knee, when the AIM was labelled as militant and guerillas, all kind of names.
“The American government also used a program called COINTELPRO that was used against AIM and which targeted members or disposed of them.
“1975 would be called the reign of terror, on the Pine Ridge Reservation. Anybody that was related or connected to the American Indian Movement were targets of violence. When Peltier was on Oglala, he was asked by the elders and the community to come there for protection. Anybody that prayed in our Lakota way were targets. So, when the FBI came that day, they came in unmarked cars and not wearing uniforms, and we never knew who they were.
“Leonard Peltier’s co-defendants were charged with murder and went to court where they were acquitted on basis of self-defense. The only person who got charges was Leonard, and he was in Canada. United States went up there and broke international law to bring him back to the United States. And it’s part of a bigger plan, that colonization and genocides on our people. And a lot of it will lead to men going to prison. Or children being taken. And we all know about the catholic church and the many graves that were found in Canada.
“Leonard Peltier had no choice, he was a scapegoat immediately, when the United States government made sure that he went to prison. It didn’t matter what the truth was.
“Indigenous people are being attacked because of our beliefs systems, which protect our Mother Earth. So, when Standing Rock happened, many people came to help up to North Dakota and they found out what it felt to be on the front line and being attacked while on prayer.
“The COINTELPRO program exists till today and they used it on the Standing Rock water protectors, through the Black Water security company.
“Leonard Peltier was also a boarding school victim. It’s also part of the way Indigenous families have been attacked, and how we are trying to restore our roles. We feel that the reason the United States government don’t want to release Leonard Peltier, after 47 years, is because they don’t want to honor Indigenous people because of our beliefs system which is opposite to the way they want to rape our Mother Earth.
“Lona here is a survivor of the boarding schools so I’ll let her tell her story.”
LONA KNIGHT, LAKOTA MINICONJOU, ABOUT STANDING ROCK
“I would like to say something about Standing Rock. So many people came, so many nations, to support, and found out how hard it is to be on the frontline and take the punches that the police came to give. Our enemy comes down the same way every time. It was Wounded Knee, in 1890, when they took away everyone’s weapon and they took away awls that women use to make their moccasins, they took everything that could be a weapon. And then they brought their machine gun and shot the Lakota people. The military that were there, I think that were 8 congressional medals of honor given, at that time. And, there is a project that we want, we want those medals to be rescinded and taken away from those people, because it was outright murder. At the time, the circle was broken, many of our wisdom keepers with knowledge of ceremony and songs went away, that day. And through the boarding schools and colonization, our people were forbidden to do our ceremonies for hundred years.
“So, through many people’s dreams, our songs come back and ceremonies come back to us.
“I was living in Hawaii, at the time of Standing Rock, and every morning I woke up really early, I got on Facebook and Myron Dewey – ‘Rest in Peace, Brother – was there with his drones in the camp, and we could see what happened. In the camp, every morning he would do this with prayers and songs. It was very powerful for me to see it in that way and to be connected to it – a lot of my brothers and sisters were there, and I felt so connected to them.
“It really hurt me when I saw the police drag people out of the purification ceremony. I have seen them dragged out. I have seen them on the videos.
“So, I know the movement is strong, and I know it’s carrying on, people are there, there are still frontlines. But a lot of our people are suffering from PTSD.
“Because of time constraints, I am going to pass the mike. Thank you for hearing me, I love you all, stand strong, and I pray that Leonard Peltier will be released soon.”
Journée du 16 octobre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
In English
Also published on Censored News
KATHY PELTIER PARLE DE SON PÈRE, LEONARD PELTIER
« Je viens de me présenter dans ma langue. Je m’appelle Kathy Peltier, je suis membre de la Tribu Navajo, je suis aussi Dakota et Anishinaabe. Je suis la plus jeune fille de Leonard Peltier. J’avais deux ans, à Fargo, dans le Dakota du Nord, au procès, où j’ai pu voir mon père. Je ne m’en souviens pas, mais ce que je sais c’est que nous avons toujours lutté, en tant que ses enfants, nous avons lutté toute notre vie, pour essayer de faire libérer notre papa. Nous, notre génération, avons besoin de faire savoir aux gens qui il est, qui est Leonard Peltier. Pour savoir, vous devez aller sur le site https://whoisleonardpeltier.info.
« En ce moment, nous effectuons une Longue Marche de Minneapolis, dans le Minnesota, jusqu’à Washington D.C., le 11 novembre 2022. C’est une Marche vers la Justice pour Leonard Peltier, ou Leonard Peltier Walk to Justice. Donc, la lutte a commencé et nous essayons toujours de rencontrer des sénateurs du Congrès des Etats-Unis, nous essayons même de rencontrer le Président Biden. Alors, si vous pouvez aller sur notre site web, vous pouvez simplement les suivre, ou, si vous pouvez, faire des dons, pour les marcheurs. Et je les rejoindrai le 28 octobre, à Pittsburg. Merci. »
JEAN ROACH, LAKOTA MINICONJOU, PARLE DE WOUNDED KNEE – 1890 ET 1973 – DE LEONARD PELTIER, DE STANDING ROCK
« Je m’appelle Jean Roach, de la Tribu Lakota Miniconjou, et je suis venue pour vous parler de Leonard Peltier. Ce qui arrive à Leonard est un exemple de ce qui arrive à nos Nations Autochtones depuis des générations. Ça a commencé il y a longtemps, lors du premier contact, quand des non-Autochtones sont venus et ont décidé de prendre nos terres parce que nous n’étions pas chrétiens.
« Une des choses qu’ils utilisent contre nous, sont les stéréotypes. Et il y a longtemps, dans les années 1800, ils utilisaient non seulement la Doctrine de la Découverte, mais aussi les stéréotypes. Quand ils ont massacré des gens de notre peuple à Wounded Knee, ils les ont présentés dans les médias comme moins qu’humains. L’une des déclarations faites par la Cavalerie concernait la raison pour laquelle ils avaient tué des innocents, femmes, enfants, vieillards – on leur avait spécifiquement demandé ‘pourquoi avez-vous assassiné ou massacré des bébés’, et leur réponse fut que ‘les lentes donnent des poux’. Ainsi, ils nous stéréotypaient dans les médias comme étant à jeter. Nos gens avaient été attaqués parce qu’ils étaient en train de prier, et nous priions par la Danse du Fantôme et dansions. Nous priions pour le bison et toutes les choses bonnes, tel que dans les temps d’avant l’arrivée des non-Autochtones.
« Quand l’American Indian Movement prit Wounded Knee, ils ont utilisé les mêmes tactiques, parce que c’était une résurgence du génocide contre notre peuple, quand toutes nos cérémonies ont été bannies. Chaque fois que nous prions, notre peuple est attaqué et ça a été prouvé chaque fois par les massacres. Et ce fut la même chose à Wounded Knee, les membres de l’AIM ont été qualifié d’activistes violents et de guérilleros, et toutes sortes de noms du même genre.
« Le gouvernement américain a aussi utilisé un programme appelé COINTELPRO, qui était utilisé contre l’AIM et visait ses membres, ou les éliminait.
« La période de 1975 fut appelée le règne de la terreur, dans la Réserve de Pine Ridge. Quiconque était en lien ou avait des connexions avec l’American Indian Movement était une cible pour la violence. Quand Peltier était chez les Oglala, c’était les anciens et la communauté qui lui avaient demandé de venir pour les protéger. Quiconque priait selon notre mode Lakota était une cible. Puis, quand le FBI est venu, ce jour-là, les agents étaient dans des voitures banalisées et ne portaient pas d’uniformes. Nous ne pouvions absolument pas savoir qui ils étaient.
« Les co-accusés de Leonard Peltier furent accusés de meurtre, puis sont passés au tribunal où ils ont été acquittés pour légitime défense. Le seul qui était encore accusé était Leonard, et il était au Canada. Les Etats-Unis sont allés jusque là-bas et ont violé la loi internationale pour le ramener aux Etats-Unis. Et ça fait partie d’un plan bien plus large, la colonisation et le génocide de notre peuple. Et ça conduit souvent des hommes en prison. Ou à ce que des enfants soient enlevés. Et nous savons tous ce que fait l’église catholique et que de nombreuses tombes ont été trouvées au Canada.
« Leonard Peltier n’avait pas le choix, il fut immédiatement un bouc émissaire, quand le gouvernement des Etats-Unis s’est assuré qu’il aille en prison. Ce qu’était la vérité n’avait pas d’importance.
« Les Autochtones sont attaqués à cause de notre système de croyances, qui protège Notre Mère la Terre. Ainsi, quand les évènements de Standing Rock se sont produits, beaucoup de gens sont venus pour aider dans le Dakota du Nord, et ils ont découvert ce que ça faisait d’être sur le front et d’être attaqué au cours de la prière.
« Le programme COINTELPRO existe toujours aujourd’hui, et ils l’ont utilisé contre les Protecteurs de l’Eau à Standing Rock, par l’intermédiaire de la firme de sécurité Black Water.
« Leonard Peltier était aussi une victime des pensionnats. Ça fait partie des moyens par lesquels les familles Autochtones ont été attaquées, et comment nous essayons de faire revivre nos rôles. Nous avons le sentiment que la raison pour laquelle le gouvernement des Etats-Unis ne veut pas libérer Leonard Peltier, au bout de 47 ans, est qu’ils ne veulent pas respecter les Autochtones à cause de notre système de croyances, qui est à l’opposé de la façon dont ils violent Notre Mère la Terre.
« Lona, ici présente, est une survivante des pensionnats, et je vais la laisser raconter son histoire. »
LONA KNIGHT, LAKOTA MINICONJOU, PARLE DE STANDING ROCK
« Je voudrais dire quelques mots sur Standing Rock. Tant de gens sont venus, tant de nations, pour les soutenir, et ont découvert à quel point c’est dur d’être sur la ligne de front et de recevoir les coups que la police est venue pour distribuer. Notre ennemi arrive toujours de la même façon, chaque fois. C’était le cas à Wounded Knee, en 1890, quand ils ont saisi toutes les armes et même pris les alènes que les femmes utilisaient pour faire leurs mocassins, ils ont pris tout ce qui pouvait servir d’arme. Puis ils ont amené leur mitrailleuse et ont tiré sur les Lakota. Des militaires qui y étaient, je crois que ce sont 8 médailles d’honneur du Congrès qui leur ont été données, à l’époque. Et nous avons un projet qui nous tient à cœur, nous voulons que ces médailles soient révoquées et reprises à ces gens, parce qu’il s’agissait de purs assassinats. À l’époque, le cercle a été brisé, beaucoup de nos gardiens de la sagesse, leur connaissance des cérémonies et des chants, sont partis, ce jour-là. Et par les pensionnats et la colonisation, il a été interdit à nos peuples de pratiquer nos cérémonies pendant cent ans.
« Mais, à travers les rêves de beaucoup de gens, nos chants reviennent, et nos cérémonies nous reviennent.
« Je vivais à Hawaii à l’époque de Standing Rock, et tous les matins je me réveillais très tôt, j’allais sur Facebook, et Myron Dewey – Repose En Paix, mon Frère – était là, avec ses drones, dans le camp, et nous pouvions voir ce qui se passait. Dans le camp, tous les matins, il montrait les prières et les chants. Pour moi, c’était très puissant de les voir par ce moyen et d’être en connexion avec eux – beaucoup de mes frères et sœurs étaient là-bas, et je me sentais connectée à eux.
« Ça m’a fait beaucoup de mal de voir la police tirer les gens hors de la cérémonie de purification. Je les ai vus se faire trainer. Je les ai vus sur les vidéos.
« Donc, le mouvement est fort, et je sais que ça continue, le gens y sont, il y a toujours des fronts. Mais beaucoup de nos gens souffrent de stress post-traumatique.
« Vu les contraintes de temps, je vais passer le micro. Merci de m’avoir écoutée, je vous aime tous, soyez fort, et je prie pour que Leonard Peltier soit libéré bientôt. »
En 2016, lorsque des Protecteurs de l’Eau ont résisté à la construction de l’oléoduc DAPL, la compagnie Energy Transfer a fait appel à des mercenaires de la société privée TigerSwan pour faire le sale boulot de répression. Des milliers de pages de fichiers sur TigerSwan sont actuellement l’objet d’une bataille juridique, le propriétaire du DAPL s’opposant à la diffusion par The Intercept de ces documents pourtant publics. Certaines fuites ont été transmises à l’Intercept. L’article ci-dessous est en partie issu de ces fuites.
Christine Prat
DES PALESTINIENS AYANT SOUTENU LES PROTECTEURS DE L’EAU À STANDING ROCK ONT ÉTÉ CIBLÉS PAR LES MERCENAIRES DE TIGERSWAN
Par Brenda Norrell
Censored News
13 avril 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan
Quand des Palestiniens ont rejoint le soutien aux protecteurs de l’eau de Standing Rock, en 2016, les mercenaires de TigerSwan les ont ciblés, selon des fichiers divulgués à l’Intercept.
Actuellement, dans le Dakota du Nord, il y a, dans les documents de TigerSwan, des Palestiniens qui ont été victimes de profilage racial et d’autres visés et harcelés par les mercenaires de l’oléoduc.
Aujourd’hui, 16 000 pages de fichiers d’espionnage de TigerSwan sur Standing Rock, font l’objet d’une bataille juridique devant la Cour Suprême du Dakota du Nord. Un tribunal de district a jugé que ces documents étaient publics et ordonné leur diffusion. La compagnie de l’oléoduc s’est précipitée vers une Cour plus haute pour garder ces documents secrets.
Energy Transfer, propriétaire du Dakota Access Pipeline, combat First Look Media, propriétaire de The Intercept, dans cette coûteuse bataille légale pour que ces documents restent secrets.
On sait déjà que les mercenaires de TigerSwan, engagés par l’oléoduc, ont employé un langage incendiaire quand ils ciblaient les Palestiniens à Standing Rock et les mettaient en danger.
TigerSwan fournissait la surveillance aux forces de l’ordre militarisées à Standing Rock.
Un activiste Palestinien-Américain signalé dans les rapports, a été choqué d’entendre son nom dans ce contexte.
« En tant que peuple Autochtone, les Palestiniens sont solidaires de tous les autres peuples Autochtones et soutiennent leur droit à la terre, l’eau et la souveraineté » dit-il à l’Intercept.
« Insinuer que notre foi assumée est un drapeau rouge pour des tactiques terroristes est un exemple de plus d’ignorance délibérée et des tentatives continuelles de l’establishment pour criminaliser les protestations non-violentes et justifier la violence contre elles. »
Maintenant, la Cour Suprême du Dakota du Nord doit décider si elle doit rendre public les 16 000 documents que TigerSwan a remis au conseil de régulation du Dakota du Nord, après que le conseil ait jugé que TigerSwan avait travaillé dans le Dakota du Nord sans licence.
Les enjeux sont élevés pour Energy Transfer, propriétaire de l’oléoduc, qui a employé les mercenaires.
En septembre 2016, Nadya Tannous était présente à Standing Rock, avec les Protecteurs de l’Eau, et a réfléchi au pouvoir de cette solidarité et à son futur.
« Le feu du conseil est à l’entrée principale du Camp Oceti Sakowin, bordé de rangées de drapeaux représentant beaucoup des Nations Autochtones venues pour soutenir Standing Rock » écrit N. Tannous dans son article pour Mondoweiss, Des Palestiniens Se Joignent aux Sioux pour Protester contre le Dakota Access Pipeline.
« Au bout d’une rangée, il y a le drapeau Palestinien. Sa vue me remplit également de joie et de tristesse, parce que ça confirme deux choses auxquelles j’ai réfléchi en faisant la longue route de la Californie au Dakota du Nord : la première pensée est que le pouvoir de la résistance collective contre la cupidité et le colonialisme de peuplement est une force puissante.
« Cette pensée était incarnée dans ma joie de voir une représentation de volonté par des frères Palestiniens jusque là invisibles, venus prendre position contre des pouvoirs destructifs.
« La seconde pensée était incarnée dans la tristesse, car, si la lutte pour la protection de l’eau, de la culture, de la terre, de l’héritage et des moyens de vivre est vraiment reflétée à Standing Rock et en Palestine, la lutte à venir est à la fois vaste et sans compromis » écrit N. Tannous.
Le Mouvement de la Jeunesse Palestinienne disait dans sa déclaration de soutien aux Protecteurs de l’Eau de Standing Rock : « Nous condamnons toutes les formes de violence d’état contre nos frères des Premières Nations et notons que la sape de leur souveraineté et de leurs moyens d’existence fait partie de la dialectique permanente du colonialisme de peuplement internationalement. »
« Depuis l’arrivée de colons à Turtle Island, les Premières Nations ont résisté au génocide et au déplacement. Du vol de terre aux réserves, des pensionnats aux massacres, l’état a fait tout ce qui était en son pouvoir pour éradiquer les peuples des Premières Nations. Cependant, ils sont toujours avec nous aujourd’hui et ils continuent à résister. Protéger leur terre, leur peuple et les générations futures du DAPL est un testament de leur force et de leur résilience. »
Aujourd’hui, de braves cœurs partout dans le monde se lèvent en solidarité avec les Protecteurs de l’Eau de Standing Rock et avec la Palestine.
L’article de Nadya Tannous Palestinians join Standing Rock Sioux to Protest Dakota Access Pipeline (2016)
https://mondoweiss.net/2016/palestinians-standing-pipeline/
SLAPP, Wikipédia : Une poursuite stratégique contre la participation publique (SLAPP), est une poursuite ayant pour but de censurer, intimider et réduire au silence les critiques, en leur imposant les coûts d’une défense juridique jusqu’à ce qu’ils abandonnent leurs critiques ou leur opposition. Dans une SLAPP typique, le plaignant n’espère normalement pas gagner la poursuite. Ch. P.
LE COLLECTIF LÉGAL DES PROTECTEURS DE L’EAU COMBAT LA POURSUITE STRATÉGIQUE D’ENERGY TRANSFER PARTNERS (DAPL)
Par le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau (WPLC)
Publié par Censored News
18 mars 2021
Traduction Christine Prat (CSIA-Nitassinan)
Contact : Michelle Cook, Membre du C.A., Water Protector Legal Collective, michellecook@email.arizona.edu
Natali Segovia, Avocate du Collectif, Water Protector Legal Collective, defense@waterprotectorlegal.org
BISMARCK, Dakota du Nord – Cinq ans après Standing Rock, la lutte #NoDAPL continue, et le combat n’est pas fini pour le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau (WPLC).
Le WPLC est une organisation bénévole dirigée par des Autochtones, formée dans la tente réservée à l’aide juridique à Standing Rock. Là-bas, les avocats ont fourni du soutien et des services juridiques aux milliers de Protecteurs de l’Eau qui avaient répondu à l’appel de la Tribu Sioux de Standing Rock, et ont participé à la prière, au rassemblement pacifique et la protection de l’eau pour les générations futures. Le Collectif (WPLC) a offert une défense gratuite à plus de 840 Protecteurs de l’Eau et ont triomphé contre la grande majorité des accusations.
Maintenant, Energy Transfer Partners (ETP), la compagnie derrière l’oléoduc (DAPL), a assigné le WPLC à comparaître par une Poursuite Stratégique Contre la Participation Publique (SLAPP), cherchant à accéder aux dossiers confidentiels et aux documents légaux protégés par le Premier Amendement et la relation privilégiée avocat-client. Le WPLC a déposé une objection à cette assignation devant la Cour de District du Dakota du Nord et continuera à la combattre.
En 2017, ETP a déposé une Plainte Stratégique Contre la Participation Publique (SLAPP), contre Greenpeace et d’autres organisations auprès d’un tribunal fédéral, alléguant, entre autres, qu’elles menaient une ‘campagne de désinformation’ contre ETP, qui « avait pour but, et réussi, à inciter à la violence, la destruction de propriété et au sabotage criminel destiné à arrêter la construction et le fonctionnement du DAPL ». Quand le tribunal fédéral rejeta l’affaire en 2019, ETP a reformulé ses arguments et déposé une nouvelle poursuite SLAPP devant la cour de district de l’état ; l’assignation du WPLC se fonde sur cette dernière affaire toujours en cours.
Les compagnies qui déposent des ‘SLAPP’ envoient un message clair aux organisations et activistes dans le but de réduire la résistance au silence – « Si vous vous exprimez contre nous, nous vous trainerons devant les tribunaux ». Les poursuites SLAPP et les assignations à comparaître qui y sont liées, sont un abus de pouvoir des industries extractivistes et des grandes compagnies pétrolières essayant d’intimider ceux qui défendent la justice et l’environnement.
Malgré cela, et bien que les Peuples Autochtones du monde entier fassent toujours face à la menace d’extinction physique et culturelle, quand leurs droits sont violés pour l’extraction de ressources naturelles par les multinationales, ils restent fermes dans leur engagement de protéger la Terre.
Casey Camp-Horinek, une Ancienne de 70 ans de la Nation Ponca, et membre du C.A. du WPLC, se souvient : « J’étais parmi les centaines de gens qui ont été attaqués par la police militarisée ; nous avons été arrosés de poivre, attachés, nous avons eu des numéros tatoués sur nos bras, mis dans des chenils dans la cave où il gelait de la prison du Comté de Morton, avec mon fils et d’autres parents. 37 femmes étaient entassées dans la cage où j’étais, sans eau ni nourriture, beaucoup sentant le gaz au poivre, malades et blessées. Tout ça parce que nous étions en train de prier. Nous avons survécu depuis plus de 500 ans à ces tactiques, et nous ne serons pas réduits au silence. Nous sommes forts ensembles, au nom de notre unique vraie Mère, la Terre. »
Les ‘SLAPP’ et les assignations invasives qui vont avec, sont des tactiques destinées à enterrer les organisations dans des procédures et les forcer à dépenser des ressources précieuses, du temps et de l’énergie, à se défendre contre les compagnies.
« Il est clair que par cette assignation ‘SLAPP’, ETP entreprend de pêcher des informations qui pourraient donner quelque crédibilité à leur conception infondée selon laquelle les organisations bénévoles et les Protecteurs de l’Eau qui cherchent à protéger les droits humains et la terre pour les générations futures, étaient possiblement engagés dans une activité illicite. En réalité, ce sont ETP et les grandes compagnies qui violent la loi en toute impunité. Une illustration parfaite : à ce jour, et en dépit de la décision contre ETP de la Cour d’Appel de Washington D.C., l’oléoduc Dakota Access (DAPL) continue d’opérer en toute illégalité » dit l’avocate du WPLC Natali Segovia.
Les requêtes d’ETP sont larges, vagues, créent une charge déraisonnable et cherchent à obtenir des informations du WPLC et des Protecteurs défendus par des avocats associés au WPLC dans plus de 800 affaires. En plus, l’assignation cherche des informations sur les sources de financement, ceci encore en violation des droits des organisations bénévoles selon le Premier Amendement.
« Quand des juristes et des organisations légales qui protègent les droits des Autochtones et la terre sont visés par une entreprise à travers le système judiciaire et des tactiques SLAPP, nous devrions tous être outrés » dit la Directrice Exécutive, Leoyla Cowboy. Elle ajouta, résolument : « Notre travail pour les Protecteurs de l’Eau, l’eau et la terre est sacré. C’est un travail que nous faisons pour les générations futures. Nous ne serons pas réduits au silence par la force ou l’intimidation. »
Le WPLC est représenté dans le Dakota du Nord par l’avocat Chad Nodland.
Message de Censored News, du 17 mars 2021 :
Selon Censored News Energy Transfer Partners a également assigné Unicorn Riot, qui fournit de nombreuses vidéos des lignes de front, toujours pour pêcher des informations sur les Protecteurs de l’Eau de Standing Rock poursuivis. Le Protecteur de l’Eau Steve Martinez reste en prison pour refuser de se plier aux exigences du jury.
Auparavant, l’entreprise qui opère le DAPL avait attaqué TigerSwan [la compagnie de sécurité qu’ils avaient embauchée contre les Protecteurs de Standing Rock, NdT], pour avoir remis 16 000 documents d’espionnage à l’état du Dakota du Nord. L’entreprise veut que les documents soient cachés puis détruits, mais le Dakota du Nord dit que ce sont des dossiers publics.
A propos du Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau – WPLC :
Le WPLC est une organisation juridique bénévole centrée sur les Autochtones, née du mouvement conduit par des Autochtones pour stopper l’oléoduc Dakota Access (DAPL) à Standing Rock. Le WPLC fournit un soutien légal et une défense juridique aux mouvements Autochtones, pour la Terre et la justice climatique.
Nous vous prions d’envisager de soutenir le travail du WPLC et de l’aider à se défendre contre les puissantes compagnies qui cherchent à réduire au silence ceux qui combattent pour nos terres sacrées.
Le WPLC espère collecter suffisamment de fonds pour la défense contre ETP et continuer le combat pour les Protecteurs de l’Eau et la terre qu’ils protègent. Ceci est un appel urgent à l’action, étant donné que nos informations et notre confidentialité sont aussi sacrées que les gens et la terre que nous protégeons.
Pour en savoir plus sur le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau, visitez notre site
Vous pouvez soutenir en:
Contribuant directement au WPLC sur www.waterprotectorlegal.org/donate
Les dons de $100 ou plus – déductibles des impôts aux U.S.A. – peuvent être faits par l’intermédiaire de notre sponsor fiscal National Lawyers Guild Foundation sur : www.nlg.org/donate/waterprotectorlegal/
Directement au WPLC, par PayPal, Cashapp ou Venmo
En envoyant un chèque par la poste au nom de
Water Protector Legal Collective
P.O. Box 37065
Albuquerque, N.M. 87176
Photo by Ryan Vizzions Standing Rock NO DAPL
DES MEMBRES DU CONGRÈS, DES TRIBUS, DES GOUVERNEMENTS D’ÉTATS, SE JOIGNENT OFFICIELLEMENT POUR APPELER À FERMER L’OLÉODUC DAKOTA ACCESS
Maintenant, 24 membres du Congrès, 27 Tribus et organisations Tribales, et 29 gouvernements d’états, soumettent des mémoires soutenant le combat de la Tribu Sioux de Standing Rock contre l’oléoduc.
Nous sommes reconnaissants que tant de membres du Congrès, de Tribus et de gouvernements rejoignent la Tribu Sioux de Standing Rock pour dire ‘non’ au DAPL. Ces dirigeants comprennent que la Tribu Sioux de Standing Rock ait le droit de rejeter un oléoduc passant à travers ses terres – Jan Hasselman, Avocat, Earthjustice.
Par Earthjustice
Censored News
23 septembre 2020
Traduction Christine Prat
WASHINGTON, D.C. – Des membres du Congrès, des Tribus, et des gouvernements d’états, ont remis ce jour des mémoires soutenant la fermeture de l’oléoduc Dakota Access à la Cour d’Appel du Circuit de D.C.
Les mémoires viennent après qu’un juge fédéral ait statué en juillet 2020 que l’oléoduc violait la loi fédérale et ait ordonné sa fermeture en attendant une déclaration d’impact environnemental évaluant les impacts que le DAPL aurait pour la Tribu Sioux de Standing Rock. L’affaire est actuellement en appel devant le tribunal du Circuit de D.C., qui a programmé une audience pour le 4 novembre 2020.
Ce qui suit est une déclaration de Jan Hasselman, l’avocat de Earthjustice, qui représente la Tribu Sioux de Standing Rock dans son combat contre le DAPL:
« Nous sommes reconnaissants que de nombreux membres du Congrès, de Tribus et de gouvernements d’états soient aux côtés de la Tribu Sioux de Standing Rock pour dire ‘non’ au DAPL. La décision si le DAPL doit continuer est finalement une décision politique, et ces dirigeants comprennent que la Tribu Sioux de Standing Rock a le droit de rejeter un oléoduc passant à travers ses terres. »
Mémoire présenté par des Membres du Congrès (en anglais)
Chambre des Représentants
Raúl M. Grijalva, Representative of Arizona
Nanette Diaz Barragán, Representative of California
Earl Blumenauer, Representative of Oregon
Bonnie Watson Coleman, Representative of New Jersey
Gerald E. Connolly, Representative of Virginia
Adriano Espaillat, Representative of New York
Ruben Gallego, Representative of Arizona
Jesús G. “Chuy” García, Representative of Illinois
Jimmy Gomez, Representative of California
Deb Haaland, Representative of New Mexico
Jared Huffman, Representative of California
Alan Lowenthal, Representative of California
Gwen Moore, Representative of Wisconsin
Grace Napolitano, Representative of California
Eleanor Holmes Norton, District of Columbia
Delegate Alexandria Ocasio-Cortez, Representative of New York
Chellie Pingree, Representative of Maine
Darren Soto, Representative of Florida
Jackie Speier, Representative of California
Nydia M. Velázquez, Representative of New York
Sénat
Jeffrey A. Merkley, Senator of Oregon
Tom Carper, Senator of Delaware
Elizabeth Warren, Senator of Massachusetts
Ron Wyden, Senator of Oregon
Mémoire présenté par des Tribus et organisation Tribales (en anglais)
Tribal Governments
Bay Mills Indian Community
Confederated Salish and Kootenai Tribes of the Flathead Reservation
Confederated Tribes of the Umatilla Indian Reservation
Hoonah Indian Association
Kickapoo Tribe of Indians of the Kickapoo Reservation in Kansas
Little River Band of Ottawa Indians
Little Traverse Bay Bands of Odawa Indians
Lower Brule Sioux Tribe
Lumbee Tribe of North Carolina
Lytton Rancheria of California
Miccosukee Tribe of Indians of Florida
Nez Perce Tribe
Nottawaseppi Huron Band of the Potawatomi
Ponca Tribe of Nebraska
Pueblo of Tesuque, New Mexico
Red Lake Band of Chippewa Indians
Sault Ste. Marie Tribe of Chippewa Indians
Stockbridge-Munsee Community
Winnebago Tribe of Nebraska
Yurok Tribe
Tribal Organizations Affiliated
Tribes of Northwest Indians
Association on American Indian Affairs
Great Plains Tribal Chairmen’s Association
Inter-Tribal Association of Arizona
Midwest Alliance of Sovereign Tribes
National Congress of American Indians Fund
United South and Eastern Tribes Sovereignty Protection Fund
Mémoire présenté par des gouvernements d’états (en anglais)
Massachusetts, California, Connecticut, Delaware, Illinois, Maine, Maryland, Michigan, Nevada, New Jersey, New Mexico, New York, Oregon, Rhode Island, Vermont, and Washington, and the District of Columbia, the Territory of Guam, and Harris County, Texas.
Michelle Cook, photo Brenda Norrell
CRIMINALISATION DES PEUPLES AUTOCHTONES, LES COMPAGNIES PETROLIERES INVENTENT DE NOUVELLES LOIS CONTRE “L’INCITATION A L’EMEUTE” APRES STANDING ROCK, MICHELLE COOK, DINÉ [NAVAJO] TEMOIGNE DEVANT LA COMMISSION INTERAMERICAINE DES DROITS DE L’HOMME EN JAMAIQUE
Témoignage de Michelle Cook, Diné
Photos et article par Brenda Norrell
Censored News
21 mai 2019
Traduction Christine Prat
KINGSTON, Jamaïque – Les Etats-Unis ont entrepris de criminaliser les Peuples Autochtones à Standing Rock, et continuent d’abroger des droits humains par une nouvelle législation, inventée par les compagnies pétrolières, dit Michelle Cook, Diné, à la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme, en Jamaïque.
Les Etats-Unis vous diront que leur Etat protège les Peuples Autochtones et soutiennent la Déclaration des Droits des Peuples Autochtones des Nations Unis, dit-elle. “Ils vous parleront d’une politique de consultation, en accord avec les droits de l’homme.” “Ce qu’ils ne vous diront pas, c’est que ces droits sont abrogés, anéantis et détournés pour les profits privés de compagnies pétrolières comme ETP (Energy Transfer Partners) et TransCanada.”
“Je suis ici pour exprimer le point de vue Indien sur ce que nous avons appris pendant et après les évènements de Standing Rock contre l’oléoduc Dakota Access.”
“Dans le cas du Dakota Access, pendant sept mois, de septembre 2016 à février 2017, au moins 76 services de maintien de l’ordre et 35 services fédéraux et firmes de sécurité privées, embauchés par la compagnie pétrolière, ont été présents à un moment ou un autre.”
“Au cours des sept mois, des procureurs agressifs ont condamné 841 protecteurs de l’eau qui usaient pacifiquement de leur Droit constitutionnel d’Assemblée.” Beaucoup de ceux qui ont été arrêtés ont été détenus dans des conditions inacceptables et maltraités. Ils ont été fouillés et déshabillés sans raison et enfermés pendant des heures dans des conditions humiliantes, dit Michelle à la Commission.
Les autorités locales ont agressivement poursuivi 841 protecteurs de l’eau, en dépit du manque de raisons valables et de ce qu’il n’y ait pas de preuve dans la grande majorité des cas. “Le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau a entamé une poursuite collective [‘class action’] pour les blessures infligées le 20 novembre.”
Maintenant, suite à Standing Rock, dit Michelle, “les intérêts du pétrole et du gaz poussent à criminaliser les protestations contre leurs projets de carburants fossiles, en inventant des lois visant explicitement à protéger leurs infrastructures les plus sensibles contre le sabotage.” Actuellement, 95 lois anti-protestations sont proposées dans 35 états, y compris le Dakota du Nord. 14 d’entre elles sont passées, 24 sont encore en suspens, et 55 ont expiré ou ont été repoussées. Il y en a actuellement 28 en attente dans la législation d’états. Au Texas, la Proposition 3557 ferait de certaines formes de protestations un crime de second degré, équivalent à un meurtre de second degré. Dans le Dakota du Sud, la loi sur l’incitation à l’émeute a créé un fonds spécial pour poursuivre des groupes qui ne se trouvent pas dans l’état, en réaction directe à Standing Rock.
“Nous encourageons la Commission à examiner ces lois et à suivre les recommandations du Rapporteur Spécial.”
Michelle a témoigné avec Ofelia Rivas, Tohono O’odham, qui témoignait sur la militarisation de la frontière; Casey Camp Horinek, membre du Conseil Tribal Ponca, sur les arrestations abusives à Standing Rock; et Leoyla Cowboy, Diné, épouse du Protecteur de l’Eau emprisonné, Michael Little Feather Giron, Chumash.
Michelle Cook est une avocate Diné [Navajo], et l’organisatrice de la délégation de femmes à la Commission en Jamaïque.
Elle est fondatrice de Désinvestir, Investir, Protéger. Michelle est membre de la Commission des Droits de l’Homme de la Nation Navajo et co-fondatrice du Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau à Standing Rock. En tant que diplômée du Programme Fulbright [un programme d’échanges universitaires], elle a vécu en Nouvelle-Zélande et étudié la culture Maori. Elle est allée en Iran au cours d’un échange culturel et était présente à la Conférence sur la Terre Mère à Cochabamba, en Bolivie, en 2010. Elle poursuit actuellement des études pour obtenir un diplôme supérieur, dans le cadre du Programme de Droit et Politique des Peuples Autochtones à l’Université de Tucson, Arizona.
©Brenda Norrell
Par le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau
Communiqué de Presse: Red Fawn Condamnée à 57 Mois
Du 11 juillet 2018
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
Bismarck, Dakota du Nord – Ce jour, Red Fawn Fallis a été condamnée à une peine fédérale de 57 mois de prison, suite à un accord de non-coopération, devenant ainsi la deuxième personne à être condamnée à une lourde peine de prison, parmi les Protecteurs de l’Eau arrêtés pour avoir participé à la résistance contre l’oléoduc DAPL à Standing Rock, et son affaire la deuxième des cinq dont s’occupe le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau au niveau fédéral.
En ce qui concerne les termes de l’accord de non-coopération accepté par la Cour le 22 janvier 2018, l’accusation d’avoir ‘Tiré avec une Arme à Feu dans le Cadre d’un Crime Violent’ a été retirée. Si Red Fawn était passée en jugement et condamnée pour cette accusation, elle aurait risqué au minimum dix ans et au pire la perpétuité.
Aujourd’hui, Red Fawn Fallis a été condamnée pour deux chefs d’accusation: Trouble à l’Ordre Public et Possession d’une Arme à Feu et de Munitions par une Délinquante déjà Condamnée. Les Procureurs s’étaient engagés à recommander une peine n’excédant pas sept ans de détention; ils ont demandé la totalité des 84 mois. Bien qu’il n’y ait pas de peine minimum, le Juge Daniel L. Hovland, président du Tribunal, pouvait aller jusqu’à 10 ans. Il a condamné Red Fawn à 18 mois pour l’accusation de Trouble à l’Ordre Public, et à 57 mois confondables pour la Possession d’Arme, plus trois ans de mise à l’épreuve au niveau fédéral, et 200 dollars de frais ($100 pour chaque accusation). Il n’a pas indiqué d’amende.
Red Fawn est incarcérée depuis le 27 octobre 2016, elle l’a été d’abord au Centre Correctionnel Heart of America à Rugby, dans le Dakota du Nord, puis dans une maison de transition à Fargo, également dans le Dakota du Nord, et finalement au Centre de Détention des Comtés de Morton/Burleigh, à Bismarck. Le temps passé dans la maison de transition ne sera pas déduit, étant donné qu’il y avait eu une violation du règlement, mais le temps pendant lequel elle a été incarcérée comptera.
Le juge a recommandé qu’elle soit placée en détention à la Prison Fédérale de Phoenix ou celle de Tucson, où elle ne serait pas isolée des autres femmes Autochtones. Bien qu’il n’y ait pas de libération conditionnelle dans le système fédéral, en cas de bonne conduite, et si elle passe les six derniers mois dans une maison de transition, elle pourrait être libérée de la prison fédérale dès juillet 2020.
“La peine appliquée aujourd’hui exprime la reconnaissance par le juge de ce que son cas est unique et a été compliqué par de nombreux facteurs. Il a écouté le témoignage au Tribunal, a lu les transcriptions des audiences précédentes et les mémorandums déposés par les parties” dit Bruce Ellison, avocat de Red Fawn.
“La peine est entre ce que nous avions demandé et ce que le gouvernement exigeait. Dans un cas délicat comme celui-ci, le juge avait un pouvoir de décision quasiment illimité et il a semblé essayer de comprendre ce qui était logique pour lui” dit-il. “Ça aurait pu sans aucun doute être bien pire. Mais le FBI ne sera jamais poursuivi pour avoir trompé cette femme en lui envoyant, pour obtenir l’accès au camp, un agent qui a feint un intérêt sentimental, et manipulé sa famille pour faire croire que c’était vrai, tout en disant aux gens qu’ils devraient craindre la sécurité privée. Mais c’est eux qui ont apporté les armes.”
Red Fawn Fallis est Lakota Oglala et a grandi entre Denver, dans le Colorado, et Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Dans les camps de Standing Rock, elle était connue et respectée pour son travail avec les jeunes, et en tant que soignante, mais aussi pour son engagement profond pour son peuple et pour protéger l’eau. Pendant l’audience d’aujourd’hui, deux experts ont témoigné sur la physiologie de ce qu’on appelle, à l’entrainement au maniement des armes à feu, “décharger une arme non-intentionnellement” et sur la psychologie et l’impact des traumatismes de l’enfance et intergénérationnels, et des traumatismes historiques; deux membres de la familles ont parlé avec passion de combien Red Fawn était appréciée par sa famille et sa communauté, et combien elle leur manquait, de son évolution personnelle dans les 20 mois depuis son arrestation, et des possibilités d’éducation et d’emplois que sa communauté s’engage à lui proposer quand elle sera libérée.
L’oncle de Red Fawn, Glenn T. Morris, qui est professeur de Sciences Politiques à l’Université du Colorado, à Denver, a dit:
“La Justice n’a pas triomphé aujourd’hui. Si justice avait été faite, les vrais criminels – DAPL, Tiger Swan, le FBI et le Bureau du Sheriff du Comté de Morton – seraient ceux envoyés en prison pour avoir envahi notre camp de prière et avoir blessé notre nièce, sœur et tante Red Fawn. Nous, sa famille, ses amis et ses soutiens, sommes ceux qui rendront justice à Red Fawn, en la soutenant, en étant avec elle chaque jour, chaque semaine, chaque mois de son incarcération, où que ce soit. Nous sommes ceux qui feront qu’elle se remette, et elle nous fera nous remettre, quand nous l’accueillerons à son retour dans notre famille et dans la communauté à Denver, le jour de sa libération.”
Le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau soutient Red Fawn, et nous appelons les Protecteurs de l’Eau et les membres de la communauté à la soutenir pendant tout ce temps difficile. Nous vous prions de suivre le site de son Comité de Soutien pour des renseignements sur comment lui écrire et rester solidaire le temps qu’elle purge sa peine.
Allez sur la page du Comité de Soutien Libérez Red Fawn : https://www.standwithredfawn.org/
*Ce communiqué peut être cité ou reproduit en entier à condition de mentionner les auteurs: Water Protector Legal Collective (à l’exception des citations qui doivent être attribuées à l’orateur cité plus haut).
Le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau (Water Protector Legal Collective – WPLC) se charge de la représentation et de la coordination légale des Protecteurs de l’Eau engagés dans la résistance contre le Dakota Access Pipeline à Standing Rock, Dakota du Nord.
VIDEO PAR SACRED STONE VILLAGE
RED FAWN AU TRIBUNAL
Par Sacred Stone Village
Publié sur Censored News
22 janvier 2018
Traduction Christine Prat
Tandis que je marchais vers le Tribunal Fédéral de Bismarck, dans le Dakota du Nord, une boule a commencé à se former dans mon estomac. Depuis la résistance à Standing Rock, plus de 800 protecteurs de l’eau ont été mis en accusation et 6 d’entre eux risquent d’être accusés de crimes dans une Cour Fédérale. Red Fawn Fallis fait partie de ceux qui ont été injustement emprisonnés et a été accusée de 3 crimes au cours de l’année passée. A cause de la corruption et de la menace d’être emprisonnée à vie, Red Fawn Fallis a décidé de signer un accord de plaider coupable de 2 des 3 accusations. Elle se préparait à plaider coupable des crimes de troubles civils et de possession d’une arme à feu et de munitions par un coupable déjà condamnée. L’accord qu’elle a accepté évite l’accusation la plus grave, celle d’avoir tiré avec une arme à feu en relation avec un crime de violence, et recommande une peine ne dépassant pas sept ans, sans amende ni dommages à payer.
Red Fawn est entrée au tribunal menottée et habillée de l’uniforme orange des prisonniers, devant un public de 20 à 30 visages connus. De nombreux supporters avaient été empêchés d’entrer, bien qu’il y ait assez de places. L’avocat de Red Fawn a demandé au Juge Hovland que ses chaînes soient retirées pour l’audience, ce qui a été obtenu. Elle tremblait mais est restée forte quand le juge a posé les questions qu’il devait poser selon la loi. Il lui a tout expliqué afin de s’assurer qu’elle comprenait complètement ce que l’accord impliquait, son comportement était beaucoup plus poli que celui du juge que nous avions vu condamner Mary Redway. Des larmes ont commencé à couler quand le juge s’est préparé à demander à Red Fawn ce qu’elle plaidait pour la première accusation de désobéissance civile. Red Fawn a hésité un moment – j’ai pensé pendant une seconde qu’elle allait se lever et crier ‘Mni Wiconi!’ Cependant, d’une voix brisée elle a lâché “coupable”. J’ai regardé autour de moi et vu des larmes couler sur les joues de femmes et d’hommes parmi les plus forts pendant le mouvement, et qui étaient là pour la soutenir. La deuxième accusation a été lue et encore une fois, “coupable” a résonné dans la salle.
Le Juge Hovland a expliqué ce qui se passerait ensuite, qu’un interrogatoire en profondeur de Red Fawn aurait lieu au cours du mois prochain, environ, et qu’un rapport final serait rédigé. Il dit qu’il prendrait les lettres de soutien en considération. C’est le meilleur moyen, dit-il, de vraiment comprendre la personnalité d’un accusé et de déterminer comment il ou elle contribue à la société dans son ensemble. Les avocats de Red Fawn ont alors demandé s’ils pouvaient soumettre une pétition demandant sa libération. Elle est détenue au Centre de Détention du Comté de Burleigh-Morton, et elle a admis avoir commis une violation des conditions de sa mise en liberté avant le jugement. Hovland dit qu’elle avait disparu un jour entier de la maison de transition où elle résidait depuis octobre. Lorsqu’il lui a demandé de s’expliquer, elle dit à travers ses larmes:
“Je ne veux pas fournir d’excuses, mais j’ai le plus grand respect pour la Cour. Le passage au tribunal approchant, j’avais besoin d’un peu de temps pour réfléchir. C’est dur d’être ici sans famille ni qui que ce soit à qui parler. Je suis désolée.”
Le Juge Hovland dit que même si cela devait être pris en considération, elle devrait être sous surveillance GPS jusqu’à la date où la peine serait prononcée, ce qui prendra 3 à 4 mois. L’avocat de la défense Bruce Ellison dit que les défenseurs de Red Fawn feraient comparaitre quelques témoins à la session où la peine sera prononcée et l’assistant Procureur général Gary Delorme dit qu’il pourrait en appeler quelques-uns aussi. Les avocats de Red Fawn conseillent une peine de 21 à 27 mois, tandis que les procureurs fédéraux pourraient recommander de 46 à 57 mois.
C’était dur de voir quelqu’un qui résiste pour Notre Mère la Terre et notre eau, menacée de peines si extrêmes par notre système de “justice”. Nous continuerons à soutenir tous les protecteurs de l’eau qui ont mis leur vie en jeu pour Notre Mère. Merci Red Fawn pour ce que tu as défendu et continues à défendre.
Pour plus d’informations sur Red Fawn ou pour lui écrire: http://indi.com/freeredfawn
Pour des mises à jour sur les autres poursuites fédérales: https://waterprotectorlegal.org/federal-cases
Par brendanorrell@gmail.com le 23 janvier 2018