Publié par Censored News
http://bsnorrell.blogspot.fr/2012/05/indigenous-activists-set-to-crack-shell.html
Lundi 21 mai 2012
DES ACTIVISTES ENTENDENT PERTURBER LA REUNION ANNUELLE DE SHELL
Une délégation Autochtone va affronter Shell lors de sa Réunion Générale Annuelle à La Haye (Pays-Bas)
Par Indigenous Environmental Network http://www.ienearth.org/news/activists-set-to-crack-shell-annual-meeting.html
Traduction Christine Prat
LA HAYE, 21 mai 2012 – Une délégation de leaders et de représentants Amérindiens va se rendre d’Amérique du Nord à La Haye pour suivre la Réunion Générale Annuelle de la compagnie pétrolière Shell demain (22 mai 2012). Ils seront là pour protester contre les dévastations de l’environnement et les violations répétées des droits de l’homme par Shell dans leurs communautés.
Les représentants des communautés seront :
. Eriel Deranger – Porte-parole de la Communauté Chippewa Athabasca Autochtone d’Alberta, Canada – une communauté indigène résidant en aval des opérations d’extraction de sables bitumineux et actuellement poursuivant Shell en justice pour la violation d’accords passés.
. Ron Plain – de la Nation Première Aamjiwnaang, dans l’Ontario, au Canada – qui a été qualifiée « d’endroit le plus pollué d’Amérique du Nord » par La Société National Geographic, et comme ayant l’ « air le plus contaminé du Canada » par l’Organisation Mondiale de la Santé, étant donné sa proximité de la « Vallée Chimique » où les raffineries de Shell et d’autres exploitants des sables bitumineux causent de graves problèmes de santé et ont des conséquences sur la reproduction.
. Robert Thompson – Président de REDOIL et Inupiat de Kaktovik, un village au bord de l’Océan Arctique en Alaska, où Shell prévoit des forages offshore cet été.
Ils sont accompagnés par des représentants du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network] et du Réseau Sables Bitumineux du Royaume-Uni [UK Tar Sands Network].
Le groupe sera présent à l’Assemblée Générale de Shell, où des actions de protestation sont prévues à 9h30 du matin devant le Circustheater. Ils doivent venir à l’Assemblée Générale avec des procurations pour affronter le Conseil d’Administration et présenter un nouveau rapport.
Le rapport, intitulé « Risque de Ruine : les dangereux développements de Shell dans les Sables Bitumineux, dans l’Arctique et le Nigéria », décrit les communautés Autochtones frappées par les opérations de Shell dans les Sables Bitumineux de l’Alberta, Canada, de la Nation Première Aamjiwnaang dans l’Ontario, dans l’Océan Arctique au large de l’Alaska, et dans le Delta du Niger en Afrique. Le rapport affirme que les conséquences des activités destructrices de Shell l’emportent largement sur les bénéfices et font courir à la compagnie des risques quant à sa réputation et des risques politiques, y compris le risque d’être poursuivie.
Le rapport du Réseau Environnemental Autochtone (en Anglais) :
http://www.ienearth.org/docs/Risking-Ruin-Shell-forweb.pdf
A l’Assemblée Générale Annuelle de Shell à La Haye, Pays-Bas, le 22 mai 2012, la délégation affrontera le PDG et le Conseil d’Administration sur les violations massives des droits de l’homme et de l’écologie et sur la dévastation économique que les activités de la compagnie ont causées aux communautés locales. Il y aura simultanément une action de protestation créative par des groupes d’activistes du Royaume Uni, parmi lesquels le Réseau contre les Sables Bitumineux du Royaume Uni [UK Tar Sands Network] et la Marée Montante de Londres [London Rising Tide], à l’Assemblée Générale satellite de Shell au Barbican Center le 22 mai.
Eriel Deranger, membre et porte-parole de la communauté de la Nation Première Chippewa Athabasca (ACFN) d’Alberta – une communauté Autochtone résidant en aval des opérations d’extraction des sables bitumineux, actuellement engagée dans une poursuite juridique de Shell pour violations d’accords passés – dit que « les projets d’extraction de sables bitumineux dans nos terres traditionnelles sont approuvés à un rythme irresponsable et irréparablement destructeur. Les gens de Fort Chipewyan sont vraiment terrifiés. Nos aliments et nos sources d’eau sont contaminés, ce qui entraine une crainte de consommer nos aliments traditionnels et l’érosion de notre culture et de nos modes de vie traditionnels. Et pourtant, Shell a l’intention d’étendre agressivement ses activités et de doubler sa production. La Nation Première Chippewa Athabasca appelle Shell à respecter ses accords passés et à mettre un terme à l’expansion de ses activités jusqu’à ce que toutes les préoccupations concernant les effets cumulatifs de l’exploitation des sables bitumineux aient été prises en compte. »
Ron Plain, de la Première Nation Aamjiwnaang, dans l’Ontario – qui a été déclarée « l’endroit le plus pollué d’Amérique du Nord par National Geographic, et « l’air le plus contaminé du Canada » par l’Organisation Mondiale de la Santé, à cause de sa proximité avec la « Vallée Chimique » où les raffineries de Shell et d’autres exploiteurs des Sables Bitumineux causent de graves problèmes de santé et des effets négatifs sur la fertilité – a déclaré :
« Aamjiwnaang est la première communauté au monde à être confrontée à un taux de naissance de 2 filles pour un garçon, à cause des perturbateurs endocriniens amenés par la pollution. C’est le premier pas vers l’extinction. Shell a admis que son site actuel, situé à la limite du territoire Aamjiwnaang, « ne pouvait pas satisfaire aux règles et standards actuels sur l’environnement ». Mais les nouvelles propositions de Shell, pour un nouveau site sur le territoire Aamjiwnaang, ont été rejetées récemment par le Canada, pour toutes sortes de raisons écologiques, sociales et autres. La réaction de la multinationale à ce revers a été de construire sur le site suranné l’équipement nécessaire pour exploiter plus de bitume. »
Robert Thompson, Président de REDOIL et Inupiat de Kaktovik, un village au bord de l’Océan Arctique en Alaska, où Shell a l’intention de faire des forages offshore cet été, dit : « Shell a l’intention de faire des forages dans l’Arctique cet été, sans avoir la technologie ou l’infrastructure pour régler les problèmes de fuites inévitables. Ils n’ont pas démontré leur capacité à nettoyer les fuites dans ou sous la glace pendant les tempêtes. Notre culture dépend d’un océan propre, et nous avons subsisté dans cette région depuis 12000 ans. Nous nous opposons aux projets de Shell qui peuvent potentiellement détruire notre culture et notre peuple et ne feront qu’accélérer irréversiblement le changement climatique de notre planète. »
Pour des interviews, prendre contact avec : Suzanne Dhaliwal, UK Tar Sands Network : +44-7807-095-669
Pour l’Amérique du Nord : Clayton Thomas-Muller, IEN Tar Sands Campaign, ienoil@igc.org , +1-613-297-7515