Klee Benally
20 novembre 2023
Traduction Christine Prat
C’est ce à quoi ressemble la profanation/dévastation.
Hier, comme je lançais mon nouveau livre sur la défense du sacré et l’anarchisme Autochtone, j’ai reçu un appel d’un activiste local disant qu’il y avait une alerte à la mine d’uranium Pinyon Plain, qui se prépare à commencer à extraire du minerai (probablement dans quelques semaines). Une violation possible devait être vérifiée et signalée. Alors, j’ai répondu à l’appel à l’action… bien que nous n’ayons pas trouvé de preuve concernant l’alerte, c’est clair que la mine toxique est plus près que jamais d’opérer (voir www.HaulNo.com pour plus d’informations) …
Alors, pourquoi suis-je en train de regarder d’abord des images de Dook’o’oosłííd (Pics San Francisco, Arizona Snowbowl) ?
Eh bien, ils ont ouvert vendredi sans neige naturelle. 100% de neige artificielle faite d’eaux usées traitées qu’ils achètent sous contrat à la ville de Flagstaff #cityofflagstaff
Ils sont autorisés par les Service des Forêts à pomper Près de 700 millions de litres d’eau d’égouts pour faire de la neige sur la montagne.
Mon livre réfléchit sur les leçons et (surtout) les échecs dont j’ai appris beaucoup depuis 30 ans que ce combat dure. Le livre aurait pu porter seulement sur ce problème, mais j’avais déjà réalisé un documentaire et il y a d’autres sources… Ce qui est important, c’est que cela soit possible sur une montagne considérée comme sacrée par 13 Nations Autochtones.
Ce qui est important, c’est qu’il soit même possible d’extraire de l’uranium de Red Butte sacrée, à seulement quelques kilomètres du Grand Canyon du Colorado et de le transporter à travers des communautés déjà irréparablement empoisonnées.
Ces deux catastrophes capitalistes coloniales de ressources sont le paysage sacré conflictuel de notre existence et de notre survie en tant que Peuples Autochtones, ici.
Les progressistes ont les mains vides quand ils supplient les politiciens d’admettre leur douleur et de lâcher quelques poignées de reconnaissance.
Autoriserons-nous que l’uranium soit extrait à Red Butte sacrée et transportée à travers nos communautés déjà empoisonnées par des centaines de mines d’uranium abandonnées ?
Est-ce que Snowbowl, la Ville de Flagstaff et le Service des Forêts pourront continuer à violer nos sites les plus sacrés sans protestation ?
Il est temps de passer à l’action, encore…
Où êtes-vous, chers guerriers ?
#defendthesacred #nospiritualsurrender
Klee Benally
Protect The Peaks
8 février 2021
Traduction Christine Prat
ALERTE : Les Mensonges et le Racisme Éhonté de la station de ski Arizona Snowbowl Révélés dans son Nouveau Plan Directeur !
Avec des projets de loisirs pour toute l’année (luge d’été, montagnes russes, tubing d’été, et d’autres), de nouveaux parkings, d’énormes nouveaux équipements et un accroissement de sa capacité, le nouveau plan de Snowbowl implique l’extension extrême de la profanation des Pics Sacrés San Francisco.
Snowbowl a démarré sa campagne de promotion de cette profanation extrême par des mensonges sur ses relations avec les Peuples Autochtones qui se sont battus pour protéger cet extraordinaire site sacré.
Snowbowl a le culot de déclarer avoir « un grand respect pour l’importance culturelle qu’ont les Pics pour les tribus Amérindiennes. »
Il est hors de question que Snowbowl puisse s’en tirer, en pulvérisant des millions de litres d’eaux usées sur une montagne sacrée pour 13 Nations Autochtones et en prétendant avoir « un grand respect. » Cette action et sa profanation des Pics ont été dénoncées comme un « acte de génocide culturel » par l’ex-Président de la Nation Navajo Joe Shirley Jr.
Depuis des décennies, Snowbowl a constamment violé les droits humains et les appels des Nations Autochtones à protéger le site de TOUT développement. Depuis des décennies, les Nations Autochtones et des groupes écologistes ont engagé d’innombrables poursuites en justice pour bloquer l’expansion de la zone de ski. Ces affaires ont créé des précédents juridiques pour la liberté religieuse et les sites sacrés des Autochtones.
Au cours des toutes ces poursuites, Snowbowl a activement cherché à miner profondément les croyances Autochtones.
Snowbowl dit aussi que « Snowbowl et les tribus locales avaient une relation positive avant les actions en justice contre la fabrication de neige de ces dernières années. »
C’est une fabrication totale. Depuis la proposition initiale de développement de Snowbowl, dans les années 1960, les Nations Autochtones ont résisté à leurs tentatives de développement. L’affaire de 1983 Wilson contre Block, est un exemple-clé des tentatives offensives de Snowbowl pour miner et délégitimer les modes des vies Autochtones.
Snowbowl déclare, « un récit interprétatif sera intimement lié à chaque offre de loisir, qui évoquera la géologie unique de la région, et communiquera l’immense pouvoir spirituel de la montagne… Ceci ne se fera pas seulement par des panneaux de renseignement, mais aussi par le design des attractions, le placement et le fini des matériaux, et les noms porteurs de message associés aux attractions. Pour assurer que l’éducation et l’interprétation sur la montagne soient attractives et précises, et dans la ligne des attentes de nos principaux partenaires, Snowbowl va développer un plan interprétatif inclusif des ressources culturelles et naturelles, en consultation avec les représentants tribaux et ceux de la Forêt. »
C’est une tentative répugnante de blanchiment du génocide culturel. Éduquer les clients sur le caractère éminemment sacré du site où ils commettent une profanation extrême et des violations des droits humains, n’est pas seulement hypocrite, c’est du racisme pur et simple.
Snowbowl déclare, « en plus, Snowbowl cherche à procurer des emplois aux membres des tribus. »
Snowbowl tombe assez bas pour croire qu’offrir des boulots aux Autochtones adoucit en quelque sorte la profanation.
Le racisme explicite de leur projet est scandaleux.
« Snowbowl, le Service des Forêts et la Ville de Flagstaff font des profits en tuant les cultures Autochtones, » dit Klee Benally, un bénévole de Protect The Peaks, « nous devons bloquer l’assaut de Snowbowl contre notre survie culturelle et de nouvelles destructions écologiques. La Loi sur la Politique Nationale Environnementale et les tribunaux nous ont déjà laissés tomber dans le passé, nous ne devons pas laisser tomber nos ancêtres ni les générations à venir. »
AGISSEZ :
- Prenez contact avec la Superviseure de la Forêt du Comté de Coconino, Laura Jo West, et demandez-lui de révoquer le Permis Spécial d’Utilisation de Snowbowl, et d’empêcher de nouvelles profanations des Pics Sacrés San Francisco.
Email : ljwest@fs.fed.us
Adresse : 1824 S. Thompson St., Flagstaff, AZ 86001
- Prenez contact avec le Conseil Municipal de Flagstaff et demandez de « d’interrompre immédiatement leur contrat avec Snowbowl. »
Email : council@flagstaffaz.gov
- Partagez, faites savoir et rejoignez-nous sur protectthepeaks.org et sur Facebook Protect The Peaks
PICS SAN FRANCISCO: ACCES A LEUR SITE SACRE INTERDIT A DES AUTOCHTONES LORS DE L’OUVERTURE DE LA STATION DE SKI
Par www.protectthepeaks.org
Publié par Indigenous Action Media
Egalement publié sur Censored News
Vendredi 16 novembre 2018
Traduction Christine Prat
Flagstaff, Arizona – Poursuivant des années de destruction de l’environnement, de menaces pour la santé publique, et de profanation et d’attaques contre le mode de vie des Autochtones, la station de ski Arizona Snowbowl a ouvert la saison ce vendredi, avec de la neige artificielle faite de millions de litres d’eaux usées recyclées. La police a bloqué une partie des Pics San Francisco, une montagne du Nord de l’Arizona sacrée pour plus de 13 Nations Autochtones et gérée par le Service des Forêts des Etats-Unis, en tant que terre publique. Les flics ont menacé d’arrêter toute personne sans ticket de ski qui essaierait d’accéder à la zone. Les supporters de Snowbowl ont également essayé d’attaquer des manifestants.
Environs 20 personnes se sont rassemblées pour prier à 7h30 du matin, au pied de la route de Snowbowl, tandis que quatre véhicules des forces de l’ordre patrouillaient et surveillaient le cercle de prière.
Lorsque le groupe a commencé à monter plus haut sur la montagne, il a été suivi par les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont été bloquées et harcelées pour de supposées infractions mineures à la circulation.
A près de 2 km de la station Snowbowl, les gens sont descendus de leurs voitures et ont continué à monter à pied, en chantant et portant des banderoles et des bâtons de prière.
Ray Ray, qui conduisait la manifestation par des prières, déclare: “Ne suis-je pas autorisé à prier ni à aller sur la Montagne Sacrée pour laquelle mes ancêtres et mon peuple ont prié bien longtemps avant que ce soit considéré comme l’Amérique? Qu’un espace sacré puisse être privatisé par une compagnie qui paie pour que mes droits religieux soient retirés, pour que ma liberté d’expression soit retirée, c’est de la tyrannie et de la malveillance de la part de la compagnie, des employés, de la sécurité et des commanditaires de Snowbowl.”
Des véhicules d’assistance ont été déplacés et leurs conducteurs menacés de contraventions pour “obstruction à la circulation”, alors qu’ils suivaient les marcheurs pour assurer leur sécurité.
Plus de 20 agents des forces de l’ordre de divers services, y compris la “Force Antigangs de l’état”, patrouillaient autour de la zone de ski quand le groupe est arrivé.
Des agents des forces de l’ordre, entre autres les Rangers du Service des Forêts, bloquaient l’accès à la seule piste de ski que Snowbowl avait pu ouvrir, et menaçaient quiconque n’avait pas de ticket de ski d’arrestation pour “effraction.” Il y avait un panneau sur lequel on pouvait lire: “Ticket de ski obligatoire au-delà de ce point. Luge interdite. Pas de piétons sur les pentes de ski.”
“C’est notre montagne sacrée, notre église, comment pourrions-nous y être par effraction? Comment pouvez-vous nous interdire l’accès à des terres publiques?” demanda Klee Benally, un bénévole de Protectthepeaks.org, aux Sheriffs du Comté de Coconino et aux Rangers du Service des Forêts. “Où s’arrêtent les terres publiques? Qu’est-ce qui vous donne le droit de m’interdire l’accès à mon église?” demanda K. Benally, mais les agents refusèrent de répondre à ces questions. Le Sheriff du Comté répondit: “Si vous dépassez ce panneau, vous serez arrêté.”
Quand il fut de nouveau demandé où s’arrêtaient les terres publiques et pourquoi les Peuples Autochtones n’étaient pas libres de se promener sur la montagne, le Ranger du Service des Forêts déclara: “Vous comprendrez au tribunal.”
Vintrivia Zee, qui habite à Flagstaff et avait rejoint le rassemblement de prière et la manifestation dit: “Les flics ne savaient même pas pourquoi nous ne pouvions pas aller sur la montagne. Ils ont tout simplement violé nos droits.”
“A 25 ans et en tant que femme Autochtone, je vois et ressens la lutte de mon peuple et le racisme dans la ville de Flagstaff, adjoignant [la Réserve Navajo].” Dit Tylene Halfmoon, “j’avais le sentiment d’avoir des devoirs envers mes ancêtres, et tous les peuples Autochtones qui souffrent d’être SDF, de la dépendance à la drogue et à l’alcool, de foyers brisés, de violence conjugale, d’être visés par la police simplement parce que leur peau est trop brune, et pour mes grand-mères qui ont eu une vie si dure, à l’époque. Tout bien considéré, aujourd’hui j’ai eu l’espoir qu’il y avait encore des gens pour qui ça importe, et c’est quelque chose qu’il faudra continuer et enseigner à nos générations futures, pour qu’elles comprennent que nous ne sommes pas un peuple faible: nous sommes forts, tenaces, résilients, et nous sommes toujours là, même après qu’ils aient essayé de nous éliminer par un génocide de masse” dit T. Halfmoon.
“De notre eau, notre terre et notre air, à la position même que nous prenons sur terre, ils veulent nous prendre tout ça” dit Ray.
“En tant que Musulmane, je reconnais la valeur des sites sacrés, parce que nous avons les nôtres, dans ma religion. Voir cette montagne continuellement profanée pour des profits capitalistes, et ceci complètement contre la volonté de 13 Nations Autochtones qui étaient ici des dizaines de milliers d’années ou plus avant que ce soi-disant pays soit créé!” dit Sumayyah Dawud, qui était venue de Phoenix pour offrir son soutien. “Ce qu’ils font est inacceptable, et c’est pourquoi je suis venue aujourd’hui, et pourquoi j’étais déjà venue par le passé et continuerai à résister à cette insulte coloniale, et à la violence d’état et à l’oppression coloniale. Nous faisons face à un changement climatique catastrophique, et ce qu’ils font à cette montagne avec cette neige d’eaux usées contribue à la violence contre la terre.”
Alors que le groupe résistait, tenant des banderoles et scandant leurs slogans, deux supporters de Snowbowl ont tenté de pénétrer de force dans la foule et d’attaquer des manifestants. Ils ont vite réagi, défendu leurs amis et scandé leurs slogans.
“J’ai ressenti tellement de niveaux de violence et d’oppression contre des gens qui résistent pour leur survie, au cours de cet incident” dit Mary Begay, qui a habité Flagstaff toute sa vie et est Protectrice de la Montagne bénévole, “nous marchions en pleine profanation quand nous avons été bloqués par les forces de l’ordre qui ne protégeaient que la compagnie et ses bénéfices. Les protecteurs de la montagne ont été constamment insultés par les skieurs, et deux femmes parmi les protecteurs de la montagne, ont été agressées physiquement par un homme qui frappait leurs visages avec le bord de sa planche de surf, et elles auraient été blessées sérieusement, si elles n’avaient pu la bloquer de leurs mains à temps. Nous ne nous laisserons pas intimider par la police ou les supporters racistes de Snowbowl. Si les sites sacrés et la survie culturelle sont attaqués, nous devons nous défendre” dit Mary Begay.
Snowbowl est la seule station de ski au monde qui fait de la neige avec des eaux usées. Ils sont autorisés par le Service des Forêts à utiliser près de 700 millions de litres d’eaux usées par saison. Elles sont acheminées par un tuyau de la ville de Flagstaff, qui maintient son contrat de vente d’eaux usées à la station.
“Que des gens soient prêts à payer pour skier sur une rivière gelée d’eaux usées est ridicule” dit Eva Malis. “Il a été prouvé que ces eaux usées contiennent des produits dangereux et des agents cancérigènes, et l’EPA n’exige ni tests ni remèdes pour les produits pharmaceutiques et les hormones trouvés dans ces eaux.”
La présence de Snowbowl sur les Pics San Francisco est controversée depuis longtemps. La station de ski opère grâce à un permis spécial d’utilisation sur des terres publiques gérées par le Service des Forêts des Etats-Unis. Pendant des décennies, ça a fait l’objet de nombreuses poursuites en justice qui ont constitué un précédent pour la liberté religieuse et les sites sacrés des Autochtones.
Le Service des Forêts a approuvé l’expansion de la zone skiable et l’utilisation d’eaux usées pour faire de la neige en 2005.
Les poursuites en justice de groupes écologistes et de Nations Autochtones ont finalement échoué, et Snowbowl a commencé à faire de la neige d’eaux usées recyclées en 2012. La Tribu Hopi est actuellement en conflit avec la ville de Flagstaff à propos de son contrat de vente d’eaux usées à Snowbowl, et une décision de la Cour Suprême d’Arizona pourrait tomber d’un jour à l’autre.
Pour plus d’informations (en anglais): www.protectthepeaks.org
En français: résumé de l’historique de la station de ski et de la lutte contre et tous les articles traduits
Photos © www.protectthepeaks.org
Le Conseil Municipal et les principaux médias ignorent toujours l’ ‘Attaque Raciste’
Par Indigenous Action Media
22 janvier 2014
Publié aussi sur Censored News
Traduction Christine Prat
See original article in English: on Indigenous Action or on Censored News
FLAGSTAFF, Arizona – Un Juge de Flagstaff a décidé que la supporter de la station de ski Snowbowl Lindsay Lucas devait payer des dommages et intérêts pour avoir agressé deux jeunes Autochtones à Flagstaff au cours d’une fête intitulée ‘Dew Downtown’ [organisée par Snowbowl et la municipalité – NdT] le 9 février 2013.
« J’ai la joie d’annoncer que le Juge était en notre faveur. Çà a été une très longue année. Dans la famille, nous avons tous souffert émotionnellement de cette épreuve » a déclaré Leslyn Begay, Diné (Navajo), la mère des deux garçons âgés de 11 et 13 ans lorsqu’ils furent agressés. « Çà démolit les nerfs de s’engager dans le système de justice sans savoir à quoi s’attendre. En tant que Diné et personne de couleur vous craignez toujours que çà ne se passe pas en votre faveur » dit Madame Begay.
Le 9 février 2013, plus de 50 personnes s’étaient rassemblées dans le centre de Flagstaff pour une danse pacifique d’Idle No More pour protester contre l’expansion de la station de ski et la fabrication de neige avec des eaux d’égouts sur les Pics San Francisco sacrés.
La manifestation coïncidait avec Dew Downtown, une célébration organisée par la Municipalité de Flagstaff en partenariat avec Arizona Snowbowl.
Le groupe avait formé un cercle et s’apprêtait à clore la manifestation en chantant le chant de l’American Indian Movement lorsqu’une supporter de la station de ski a forcé le cercle en agitant les bras et a déchiré une grande banderole, qu’elle avait arrachée des mains de ceux qui la tenaient et jetée sur le sol. Puis elle a pénétré plus avant dans le cercle et agressé de jeunes Diné qui chantaient et jouaient du tambour. Après leur avoir donné des coups de poing, elle a saisi les tambours et essayé de les casser.
La police a d’abord refusé de poursuivre l’agresseur.
A l’époque, Mme Begay a déclaré « J’ai l’impression que si les rôles étaient inversés, çà se serait passé tout autrement. Si j’avais agressé un enfant caucasien j’aurais été conduite directement en prison. Cette femme blanche nous attaque et arrache violemment les tambours de leurs mains et pourrait s’en tirer sans conséquences. Les flics ont rejeté ma demande de l’arrêter pour agression. Ils lui ont donné une amende pour trouble à l’ordre publique mais ont refusé l’accusation d’agression ou de l’arrêter pour ses actes contre mes enfants » dit Mme Begay.
« Cette agression et la façon dont les flics y ont réagi montre bien le racisme qui existe à Flagstaff » dit Klee Benally, qui soutient depuis longtemps la protection des Pics sacrés San Francisco, « le Conseil Municipal de Flagstaff est complice de cette agression, ils ont créé les conditions qui ont permis à cette attitude de s’incruster dans la communauté. C’est ce qu’on appelle de la violence structurelle ».
« Cette agression raciste n’a pas seulement été délibérément ignorée par les principaux médias locaux, les officiels de la Municipalité ont également fermé les yeux sur cet incident afin de promouvoir le tourisme d’hiver. C’est non seulement irresponsable de laisser passer une telle agression contre des jeunes Autochtones, çà fait du racisme la norme à Flagstaff » dit M. Benally.
« Les enfants et moi continueront à défendre nos croyances et à Protéger les Sites Sacrés » dit Mme Begay après la décision de la cour. « Nous ne nous laisserons pas décourager. Je remercie tous les gens et ma famille qui nous ont soutenus et continuent à faire preuve de solidarité en boycottant la station Snowbowl et le Dew Downtown ».
Voir l’article de février 2013
LE SENATEUR JOHN MCCAIN ‘ENCOURAGE’ LA PROFANATION DES PICS SACRES ET MENT SUR L’EAU
Par Klee Benally
2 avril 2013
See original article in English
Traduction Christine Prat
FLAGSTAFF, Arizona – Le 28 mars 2013, le Sénateur John McCain (Républicain, Arizona) a clairement fait savoir (site officiel de McCain au Sénat) qu’il ne se souciait pas des Peuples Autochtones ou de la santé publique. McCain semble être dans la poche du propriétaire multimillionnaire de la station de ski et promoteur immobilier à Scottsdale, Eric Borowsky.
Dans sa déclaration, McCain omet intentionnellement l’histoire de décennies de lutte pour protéger les Pics Sacrés San Francisco de l’expansion de la station de ski Snowbowl et de la fabrication de neige avec de l’eau d’égouts, et entre autres le fait que l’affaire a été portée jusqu’à la Cour Suprême et a été reconnue au niveau national comme un précédent nuisant à la liberté religieuse des Peuples Autochtones (Rapport Final du Service des Forêts, section relations avec les Autochtones, au Ministère de l’Agriculture) (voir l’affaire Nation Navajo contre le Service des Forêts des Etats-Unis). Même les Nations Unies ont commencé à peser dans cette affaire (Article de Censored News septembre 2011).
La déclaration de McCain est bourrée d’inexactitudes.
McCAIN : « Après une longue bataille avec le gouvernement fédéral, la fabrication de neige fonctionne enfin ici, comme beaucoup d’entre nous l’avaient prévu. »
LES FAITS : Le Service des Forêts de Coconino a approuvé la fabrication de neige à partir d’eaux usées traitées en 2005 et défendu sa décision en justice avec les dollars des contribuables. Le Gouvernement Fédéral, par le biais du Service des Forêts de la Forêt Nationale de Coconino, a combattu avec beaucoup d’agressivité pour assurer que Snowbowl puisse s’étendre et faire de la neige avec de l’eau d’égouts. Six Nations Autochtones et trois groupes environnementaux ont déposé des plaintes contre le Service des Forêts des Etats-Unis pour avoir autorisé Snowbowl a étendre ses activités et prolonger la saison de ski en utilisant de la neige artificielle.
De 2009 à 2010, la Ville de Flagstaff a tenu des réunions secrètes avec le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (Arizona Daily Sun du 9 mars 2010) pour trouver une autre source d’approvisionnement en eau, moins controversée (ce qui finalement n’a fait que s’ajouter à la controverse). A ce stade, le Ministre de l’Agriculture Vilsack a envoyé une lettre annonçant qu’il ne signerait pas de permis pour faire de la neige avec de l’eau traitée à Snowbowl. Au lieu de cela, il faudrait que l’eau soit de provenance « plus vaste ». Snowbowl n’a pas « lutté avec le gouvernement fédéral ». – En fait, le propriétaire de la station de ski a travaillé en parallèle avec le Ministère de l’Agriculture dans l’espoir d’obtenir une subvention de 11 millions de dollars du gouvernement et l’accès à l’eau potable de Flagstaff.
En 2009, McCain a juré d’empêcher la nomination au Ministère de l’Agriculture de fonctionnaires choisis par Obama (Washington Post 23 novembre 2009) si la fabrication de neige à partir d’eaux usées à Snowbowl n’était pas approuvée immédiatement.
McCain tente de présenter Snowbowl comme une victime de la Loi sur la Politique Nationale pour l’Environnement. « Les études environnementales du gouvernement fédéral sur le projet coûtent environs 1 million de dollars dont Arizona Snowbowl doit supporter l’essentiel des coûts. » De toute évidence, McCain préfère que les promoteurs puissent faire ce qu’ils veulent avec les terres publiques sans étude d’impact environnemental.
La Déclaration Finale d’Impact Environnementale révèle que :
« Il n’est pas réaliste de penser que Snowbowl aurait une influence significative sur l’activité du tourisme ou l’économie ». – Projet de Déclaration d’Impact Environnemental du Service des Forêts de Coconino, page 3-121.
« Contrairement à d’autres stations de ski dans la région des Montagnes Rocheuses, Arizona Snowbowl n’est pas un facteur dominant de croissance économique pour la communauté qui l’héberge ». – Projet de Déclaration d’Impact Environnemental du Service des Forêts de Coconino, page 3-71.
Le projet de la station de ski « entacherait encore la pureté spirituelle de la totalité des Pics, au-delà des niveaux historiques ou existants ». – Déclaration Finale d’Impact Environnemental, Vol. 1, page 3-18.
« La fabrication de neige et l’extension des installations, en particulier l’utilisation d’eau traitée, contamineraient les ressources naturelles nécessaires à l’exercice de cérémonies essentielles qui ont toujours constitué, et continuent de constituer, la base de l’identité culturelle de beaucoup de ces tribus ». – Déclaration Finale d’Impact Environnemental, Vol. 1, page 3-370.
McCain déclare que « Pendant les semaines d’ouverture de la saison, une base épaisse a été étalée sur les pentes, utilisant pour un cinquième de l’eau traitée fournie par la Ville de Flagstaff ».
« … de l’eau traitée » est une chose, de l’eau d’égouts traitée en est une autre.
Considérant que le Service des Forêts, le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ) et la Ville de Flagstaff n’ont pas mené d’études sur les impacts sur les humains si quelqu’un consommait de la neige d’eau d’égouts traitée, dans quelle mesure est-ce responsable ?
John McCain est aussi au centre des pressions exercées pour amener les Nations Navajo et Hopi à renoncer à leurs droits sur le Petit Colorado (Voir article EN FRANÇAIS). Et il est l’auteur de plusieurs projets de loi [SB1003, S1973-1] pour accélérer la déportation forcée de familles Diné de leurs foyers sur Black Mesa (Voir article EN FRANÇAIS).
McCain déclare : « J’encourage tous les Arizoniens à bien profiter des deux semaines qui restent pour fabriquer de la neige à Arizona Snowbowl ». Il appelle effectivement à continuer à profaner les Pics Sacrés.
Pour plus d’infos (en anglais) : www.protectthepeaks.org ou www.truesnow.org
En français: traductions d’articles sur les Peaks
SAN FRANCISCO PEAKS : LE SERVICE DE LA QUALITÉ DE L’ENVIRONNEMENT D’ARIZONA REJETTE LA PLAINTE DES DEFENSEURS DES PICS
Par Christine Prat
13 février 2013 – Le 26 décembre 2012, deux membres de True Snow, défenseurs des Pics, et résidents de Flagstaff, Rudy Preston et Kathleen Nelson, ont adressé une plainte au Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ – Arizona Department of Environnemental Quality) et à la Ville de Flagstaff, après avoir constaté des irrégularités à la station de ski Arizona Snowbowl (voir l’article du 27 janvier « Bras de Fer avec le Service de la Qualité de l’Environnement » et celui du 26 décembre de True Snow, sur la plainte). Ils avaient constaté, entre autres, que la station n’avait pas placé les avertissements exigés par la loi aux endroits les plus fréquentés par le public, que les skieurs traînaient de la neige artificielle sur leurs chaussures et leurs vêtements jusque dans le restaurant, utilisaient les robinets d’eau potable avec de la neige artificielle sur leurs gants, etc. De plus, en lisant le contrat de Snowbowl avec la Ville et les règles de l’ADEQ, ils avaient conclu que skier sur de l’eau d’égout traitée était illégal, vu que ces règles interdisent explicitement son utilisation pour la natation, le surf ou le ski nautique ou toute autre activité impliquant l’immersion et le risque d’ingestion. Le Service de la Qualité de l’Environnement (ADEQ) devait produire un rapport dans les 30 jours.
Le rapport, daté du 24 janvier 2013, a été adressé à M. Kevin Burke, pour la ville de Flagstaff, avec une lettre datée du 28 janvier, ainsi qu’à M. Eric Borowski, propriétaire de la station de ski Arizona Snowbowl, avec une lettre recommandée, également datée du 28 janvier.
L’ADEQ dit avoir effectué une inspection de la station le 27 décembre 2012 et avoir noté des « déficiences ». Cependant, l’ADEQ dit ne pas considérer le ski comme étant une activité impliquant l’immersion et l’ingestion potentielle, contrairement à la natation, le surf ou le ski nautique, et que la fabrication de neige artificielle et son utilisation pour skier étaient en fait ‘anticipées’ par l’ADEQ et sont donc tout à fait acceptables.
Quant aux « déficiences » constatées à Snowbowl, l’ADEQ dit avoir envoyé une ‘injonction informelle’ – bien que recommandée – à la station.
Evidemment, les responsables de Snowbowl se sont empressés de mettre des panneaux aux endroits spécifiquement indiqués dans la plainte de Rudy Preston et Kathleen Nelson, et ont affirmé qu’ils en avaient commandés d’autres. On ne sait toujours pas ce qu’ils comptent faire pour empêcher les skieurs de traîner de la neige jusqu’au restaurant avec leurs chaussures.
Pour ce qui est des traces de produits chimiques trouvés dans l’eau d’égout traitée, l’ADEQ se contente de dire que cette eau a été testée depuis plus de dix ans et qu’elle est utilisée pour l’irrigation dans des centaines de résidences et des dizaines de terrains de golf, cours d’écoles et parcs, sans qu’aucune maladie liée à cette utilisation ait jamais été signalée. Comme les défenseurs des Pics l’ont déjà fait remarquer, en générale les gens ne broutent pas les pelouses ou les terrains de golf, mais ils peuvent tomber dans la neige – rien de plus casse-gueule que le ski – et en avaler par accident. L’ADEQ admet qu’il y a une évolution constante dans l’étude des risques pour la santé, et que certaines inquiétudes ont été formulées à propos de la présence de produits chimiques dans l’eau traitée. C’est pourquoi ils ont formé une Commission Consultative sur les Nouveaux Contaminants (Advisory Panel on Emerging Contaminants) afin de réfléchir à la question. La municipalité de Flagstaff y participe. Donc, on verra, un jour, quand la Commission aura fini de se réunir, de réfléchir, de consulter des experts et contre-experts, de produire des rapports, etc.
Le rapport ne répond absolument pas aux arguments suivants :
– L’effet cumulatif des polluants : le fait qu’aucune maladie n’ait été signalée dans les dix ans passés ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas demain, certains produits ayant un effet cumulatif à long terme.
– Des analyses ponctuelles de l’eau d’égouts traitée ne prouvent pas grand-chose : le taux de produits chimiques peut varier d’un jour à l’autre, selon ce que les gens ont consommé, ce qu’ils ont utilisé comme détergents, etc.
– Les infiltrations possibles dans le sol, les sources d’eau, les nappes souterraines (c’est la principale objection des Autochtones).
Il s’agit encore et toujours de mauvaise foi évidente et de parti pris pour les entreprises privées qui font valoir les gains possibles au-dessus de toute autre considération. Et pour justifier, là-bas comme ici, ils agitent la formule magique, purement incantatoire : « Créer des emplois ! Créer des emplois ! »
Sources: Rapport de l’ADEQ du 24 janvier 2013, lettre de l’ADEQ à M. Kevin Burke, pour la municipalité de Flagstaff du 28 janvier 2013, lettre de l’ADEQ à M. E. Borowski du 28 janvier 2013 (le tout téléchargé le 7 février en PDF, qui n’est apparemment plus disponible maintenant)
SAN FRANCISCO PEAKS: LA TRIBU HOPI PARVIENT A UN ACCORD AVEC LES AUTORITES DES ETATS-UNIS
Article publié par le site True Snow,
le 28 décembre 2012
See original article in English
Traduction Christine Prat
KYKOTSMOVI, Arizona – La Tribu Hopi et les Etats-Unis sont parvenus à un accord intérimaire suite à la plainte de la Tribu affirmant que le Service des Forêts des Etats-Unis enfreint la Loi sur les Espèces Menacées [Endangered Species Act ‘ESA’] en autorisant la fabrication de neige à partir d’eaux usées recyclées à la station de ski Arizona Snowbowl.
Les Etats-Unis se sont engagés à : (1) permettre une consultation directe, de gouvernement à gouvernement entre la Tribu Hopi et le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis étant donné que c’est le Service des Poissons et de la Vie Sauvage qui doit examiner la question, (2) effectuer une analyse de modélisation atmosphérique indépendante des opérations de fabrication de neige et (3) mettre en place un système de surveillance supplémentaire du milieu critique où pousse la packera franciscana des San Francisco Peaks, une plante menacée qui n’existe que sur les San Francisco Peaks et précisément aux environs de la zone d’utilisation spéciale d’Arizona Snowbowl.
La Tribu Hopi continue à s’opposer au projet de fabrication de neige à partir d’eaux usées recyclées et est en désaccord avec le point de vue du Service des Forêts selon lequel la fabrication de neige proposée est sûre pour l’environnement et la santé publique. « La Tribu Hopi attend avec intérêt de faire valoir directement auprès du Service des Poissons et de la Vie Sauvage son point de vue selon lequel le projet de fabrication de neige causera des dégâts irréversibles aux San Francisco Peaks », dit Robert Lyttle, Conseiller Juridique Général de la Tribu Hopi.
La question de la sécurité et de la protection de la packera franciscana des San Francisco Peaks menacée et de son milieu fragile est maintenant portée devant le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis pour examen et réflexion. Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage, dont la mission est de préserver, protéger et renforcer les poissons, la vie sauvage, les plantes et leurs habitats, va maintenant examiner la plus récente Evaluation Biologique du Service des Forêts. Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage peut aussi préparer son propre Avis Biologique.
L’accord auquel la Tribu Hopi et les Etats-Unis sont parvenus établit que l’analyse de modélisation atmosphérique supplémentaire, la surveillance et la consultation soient effectuées avant que le Service des Poissons et de la Vie Sauvage prononce sa décision. « Cet examen aurait dû avoir lieu depuis longtemps. Nous continuons à demander au Gouvernement Obama de revoir cette décision autorisant la fabrication de neige à Snowbowl à la lumière de la politique actuelle vis-à-vis des Sites Sacrés et en se fondant sur les nouvelles données concernant les risques pour l’environnement et la santé publique » dit Leroy Shingoitewa, président de la Tribu Hopi.
La préservation du fragile écosystème alpin des San Francisco Peaks demeure un but central pour la Tribu Hopi, de nombreuses autres Tribus Amérindiennes et beaucoup d’autres. Les Pics sont un lieu sacré pour beaucoup à cause de leur valeur environnementale, culturelle et religieuse.
Voir article de novembre 2012 sur la plainte déposée par la Tribu Hopi
All photos by Christine Prat
La station de ski Arizona Snowbowl a l’intention de commencer à déverser de la neige artificielle faite à partir d’eau d’égout recyclée dès novembre prochain.
Les photos et la carte ci-dessous indiquent l’avancée des travaux au 20 septembre dernier. Depuis, ils ont sans aucun doute continué.
Bien que les propriétaires de Snowbowl et leurs supporters aient toujours prétendu n’occuper qu’un pourcentage infime des Pics San Francisco, on peut voir sur la carte et la photo d’ensemble qu’ils bloquent en fait la quasi totalité de cette face du Pic Agassiz, le deuxième plus haut sommet. (On peut supposer que des plantes poussant à cette altitude et avec cette exposition, ne se trouvent pas plus bas ou sur l’autre face, par exemple).
Pour autant que j’ai pu voir, il n’est pas possible d’accéder au Pic Agassiz par ce côté – la route a toujours été interdite aux véhicules à partir du châlet Agassiz lorsque la station de ski était fermée, et depuis qu’ils ont commencé les travaux, et que des gens sont allés y protester, elle est également interdite aux piétons. L’accès est apparemment réservée aux skieurs.
Il faut rappeler qu’Arizona Snowbowl n’est pas propriétaire du terrain, elle a un permis d’utilisation spécial délivré par le Service des Forêts, en tant qu’il est aussi responsable des activités de loisirs dans les parcs nationaux qu’il contrôle.
Les Autochtones (“les Indiens”) n’osent plus s’y rendre, ils sont victimes d’intimidation. Pour eux, cet endroit est sacré et les Hommes et Femmes Médecine y cueillaient des plantes médicinales et y tenaient des cérémonies. Pour ceux qui rejettent et méprisent toute croyance religieuse, il faut rappeler que la liberté religieuse est un principe de base garanti par la constitution américaine, et qu’il s’agit donc là de racisme, de discrimination et de violation des Droits de l’Homme.
Arizona Snowbowl ski resort plans to start pouring fake snow made of reclaimed sewage water this november.
The photos and map below show the progression of the works per september 20th. Since then, they have undoubtedly gone further.
Although Snowbowl owners and their supporters always pointed out that they occupied only a very tiny percentage of the San Francisco Peaks, it is quite obvious on the map and the photo that, as a matter of fact, they block a whole side of the Agassiz Peak, the second highest top. (It can be assumed that plants growing at that altitude and orientation are not found lower or on the other side of the mountain, for instance).
For as far as I could see, the Agassiz Peak cannot be accessed from this side, the road has always been closed to vehicles at the level of the Agassiz Lodge, since they started the works, and some people went there to protest, it is also closed for hikers. Access is apparently only for skiers.
It has to be kept in mind that Snowbowl does not own that land, it only has a special use permit from the Forest Service, which is responsible for recreation activities in the National Parks.
Native Americans do not dare to go there anymore, as they are being intimidated. For them, the site is sacred, Medicine men and women went there to pick up plants and hold ceremonies. For those who reject and despise religious beliefs, it must be pointed out that religious freedom is a basic right guaranteed by the American Constitution, so that what is happening there is racism, discrimination and Human Rights violation.
Les chiffres sur la carte et la photo d’ensemble indiquent les lieus qu’on peut voir sur les photos qui suivent.
The numbers on the map and the photo indicate the location of the following photos.
1 – Le sommet du télésiège “Hart Prairie”. Devant, la tranchée.
Top of the Hart Prairie chairlift. On the foreground, the trench.
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2 – Photo prise le 9 septembre. Avancée de la tranchée ce jour-là.
On September 9th. Progression of the trench on that day.
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3 – Le télésiège le plus haut, et la “Terrasse panoramique”, à laquelle on ne peut accéder, apparemment: la route est fermée au niveau du parking du châlet “Agassiz Lodge”. Le seul accès semble être le télésiège Agassiz, qui n’est ouvert que quand la station de ski l’est aussi.
The highest chairlift, and the “Grandview Terrace”, generally not accessible, it seems: the road is closed at the level of the Agassiz Lodge parking. The only access seems to be the chairlift, which apparently is only open when the ski resort is.
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The Aspen chairlift.
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5 – La progression des travaux le 20 septembre dernier. Au niveau du premier parking, en bas du châlet Hart Prairie.The advancement of the works on September 20th. At the level of the lowest parking lot, beneath the Hart Prairie Lodge.
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6 – Le télésiège Sunset. Devant, tranchées et tuyau.
Sunset chairlift. On the foreground, trench and pipe.
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7 – Télésiège Aspen et prises de mesures pour les travaux ultérieurs.
Aspen chairlift and measurings for further works.
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Vous pouvez toujours envoyer des emails, lettres ou coups de téléphone pour protester / You can still send emails, letters or phone calls to protest:
Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis, dont dépend le Service des Forêts :
Tom Vilsack
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave., S.W.
Washington, DC 20250
Secretary Vilsak: agsec@usda.gov
Janie Hipp Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
Email: janie.hipp@osec.usda.gov
Service des Forêts, région Sud-ouest:
Forest Service
Southwestern Region
333 Broadway SE
Albuquerque, NM 87102
estewart@fs.fed.us
Conseil municipal de Flagstaff:
Flagstaff City Hall, 211 West Aspen Avenue, Flagstaff AZ86002
council@flagstaffaz.gov
Message de Klee Benally, 15 juin 2012
Le juge Howard Grodman, de la Cour de Coconino, a prononcé son jugement ce jeudi, déclarant Klee Benally coupable de « violation de la propriété » et de « conduite troublant l’ordre publique ».
Ya’at’eh,
Merci à tous pour votre énorme soutien ! La décision du juge n’est pas une surprise. Les tribunaux font partie du système même qui profite de la destruction de notre culture et de Notre Mère la Terre.
Snowbowl, le Ministère de l’Agriculture et le Service des Forêts du Gouvernement Obama et la Ville de Flagstaff sont coupables de violation des droits de l’homme et des Pics Sacrés.
La lutte continue !
Ci-dessous le rappel de quelques déclarations précédentes :
« La lutte pour protéger Dooko’osliid (Pics San Francisco en Diné) continue, nous devons défendre nos modes de vie et la loi naturelle. Tant que nos cœurs battent avec la conviction que nos actions sont pour les générations futures et notre survie culturelle, cette lutte n’est pas finie. »
« Comment pourrais-je « entrer par effraction » sur ce site qui est si sacré pour moi ? C’est mon église. C’est le Service des Forêts et Snowbowl qui violent les droits de l’homme et la liberté religieuse en profanant cette Montagne sacrée… » a dit Klee dans une déclaration précédente, « Leurs actions vont beaucoup plus loin que le ‘trouble à l’ordre publique’ ».
« Le Service des Forêts, la Ville de Flagstaff et les tribunaux ont prouvé qu’ils ne comprennent ni ne respectent nos cérémonies et pratiques spirituelles et notre relation spirituelle à la Terre » dit Klee, « Nous n’avons aucune protection garantie pour notre liberté religieuse en tant que Peuples Autochtones aux Etats-Unis. »
Voir article sur l’affaire :
http://www.indigenousaction.org/religious-freedom-expression-on-trial-in-klee-benally-sacred-mountain-defense-case-no-verdict-after-3-hour-trial/
Traduction:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=786
La sanction pourrait être prononcée le 28 juin, vous serez tenus au courant sur www.indigenousaction.org ou www.twitter.com/eelk, en français www.chrisp.lautre.net/wpblog.
www.ProtectthePeaks.org, www.TrueSnow.org, www.IndigenousAction.org