Klee Benally
Protect The Peaks
8 février 2021
Traduction Christine Prat

ALERTE : Les Mensonges et le Racisme Éhonté de la station de ski Arizona Snowbowl Révélés dans son Nouveau Plan Directeur !

Avec des projets de loisirs pour toute l’année (luge d’été, montagnes russes, tubing d’été, et d’autres), de nouveaux parkings, d’énormes nouveaux équipements et un accroissement de sa capacité, le nouveau plan de Snowbowl implique l’extension extrême de la profanation des Pics Sacrés San Francisco.

Snowbowl a démarré sa campagne de promotion de cette profanation extrême par des mensonges sur ses relations avec les Peuples Autochtones qui se sont battus pour protéger cet extraordinaire site sacré.

Snowbowl a le culot de déclarer avoir « un grand respect pour l’importance culturelle qu’ont les Pics pour les tribus Amérindiennes. »

Il est hors de question que Snowbowl puisse s’en tirer, en pulvérisant des millions de litres d’eaux usées sur une montagne sacrée pour 13 Nations Autochtones et en prétendant avoir « un grand respect. » Cette action et sa profanation des Pics ont été dénoncées comme un « acte de génocide culturel » par l’ex-Président de la Nation Navajo Joe Shirley Jr.

Depuis des décennies, Snowbowl a constamment violé les droits humains et les appels des Nations Autochtones à protéger le site de TOUT développement. Depuis des décennies, les Nations Autochtones et des groupes écologistes ont engagé d’innombrables poursuites en justice pour bloquer l’expansion de la zone de ski. Ces affaires ont créé des précédents juridiques pour la liberté religieuse et les sites sacrés des Autochtones.

Au cours des toutes ces poursuites, Snowbowl a activement cherché à miner profondément les croyances Autochtones.

Snowbowl dit aussi que « Snowbowl et les tribus locales avaient une relation positive avant les actions en justice contre la fabrication de neige de ces dernières années. »

C’est une fabrication totale. Depuis la proposition initiale de développement de Snowbowl, dans les années 1960, les Nations Autochtones ont résisté à leurs tentatives de développement. L’affaire de 1983 Wilson contre Block, est un exemple-clé des tentatives offensives de Snowbowl pour miner et délégitimer les modes des vies Autochtones.

Snowbowl déclare, « un récit interprétatif sera intimement lié à chaque offre de loisir, qui évoquera la géologie unique de la région, et communiquera l’immense pouvoir spirituel de la montagne… Ceci ne se fera pas seulement par des panneaux de renseignement, mais aussi par le design des attractions, le placement et le fini des matériaux, et les noms porteurs de message associés aux attractions. Pour assurer que l’éducation et l’interprétation sur la montagne soient attractives et précises, et dans la ligne des attentes de nos principaux partenaires, Snowbowl va développer un plan interprétatif inclusif des ressources culturelles et naturelles, en consultation avec les représentants tribaux et ceux de la Forêt. »

C’est une tentative répugnante de blanchiment du génocide culturel. Éduquer les clients sur le caractère éminemment sacré du site où ils commettent une profanation extrême et des violations des droits humains, n’est pas seulement hypocrite, c’est du racisme pur et simple.

Snowbowl déclare, « en plus, Snowbowl cherche à procurer des emplois aux membres des tribus. »

Snowbowl tombe assez bas pour croire qu’offrir des boulots aux Autochtones adoucit en quelque sorte la profanation.

Le racisme explicite de leur projet est scandaleux.

« Snowbowl, le Service des Forêts et la Ville de Flagstaff font des profits en tuant les cultures Autochtones, » dit Klee Benally, un bénévole de Protect The Peaks, « nous devons bloquer l’assaut de Snowbowl contre notre survie culturelle et de nouvelles destructions écologiques. La Loi sur la Politique Nationale Environnementale et les tribunaux nous ont déjà laissés tomber dans le passé, nous ne devons pas laisser tomber nos ancêtres ni les générations à venir. »

AGISSEZ :

  1. Prenez contact avec la Superviseure de la Forêt du Comté de Coconino, Laura Jo West, et demandez-lui de révoquer le Permis Spécial d’Utilisation de Snowbowl, et d’empêcher de nouvelles profanations des Pics Sacrés San Francisco.
    Email : ljwest@fs.fed.us
    Adresse : 1824 S. Thompson St., Flagstaff, AZ 86001
  1. Prenez contact avec le Conseil Municipal de Flagstaff et demandez de « d’interrompre immédiatement leur contrat avec Snowbowl. »
    Email : council@flagstaffaz.gov
  1. Partagez, faites savoir et rejoignez-nous sur protectthepeaks.org et sur Facebook Protect The Peaks

Communiqué de Presse
Par Shawn Mulford
Publié par Protect The Peaks
5 décembre 2019
Egalement publié sur Censored News
Traduction Christine Prat

La Superviseure de la Forêt Nationale de Coconino, Laura Jo West, a approuvé une nouvelle ligne de télésièges, style téléphérique, dans la station de ski Arizona Snowbowl, en précisant que ça n’aurait pas d’impact significatif. L’Association des Hommes Médecine Diné [‘Navajo’] a objecté à cette affirmation en déclarant que « sur la base de notre étude de ce projet et des conclusions de l’actuelle Superviseure de la Forêt Nationale de Coconino Laura Jo West, selon lesquelles il n’y aurait pas d’impact significatif, nous constatons que rien n’a changé, que nos droits continuent d’être violés et que la Création du Créateur continue d’être détruite. »

Le Forestier Régional du Service des Forêts des Etats-Unis, Cal Joyner, étudiera toutes les objections au projet, y compris celle de l’Association des Hommes Médecine Diné. L’Association déclare qu’une « Déclaration d’Impact Environnemental » (EIS) doit être effectuée afin de démontrer clairement quel seront les impacts du projet. Sans Déclaration d’Impact Environnemental, le Service des Forêts ne remplit pas sa Responsabilité vis-à-vis des Tribus et Nations (Autochtones). »

Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage des Etats-Unis (USFWS) est l’administration responsable de la protection des espèces menacées. Les Anciens Autochtones font remarquer que « Le Service des Poissons et de la Vie Sauvage a délibérément négligé d’entreprendre une étude sérieuse ou de visiter le site où pousse le séneçon des Pics San Francisco [packera franciscana]*, il s’est tout simplement rangé à l’avis de la Forêt Nationale de Coconino ». Après avoir appris que le Service des Forêts et le Service des Poissons et de la Vie Sauvage avaient fondé leur décision sur un plan de redressement d’il y a 32 ans, les hommes-médecine ont déclaré qu’« avec cette absence d’étude adéquate et en utilisant des données périmées, le Service des Forêts et celui des Poissons et de la Vie Sauvage n’avaient pas rendu compte du problème du séneçon [packera franciscana]*. » « Le séneçon est une plante que nous utilisons. Nous seuls, les gens sacrés qui avons des liens avec cette terre, comprenons cette plante médicinale. »

Les Anciens Autochtones disent : « Nous nous opposons à ce que le point zéro de cette zone d’impact ait été choisi pour ce projet. Le projet étant prévu sur une pente très raide au cœur de l’habitat du Séneçon des Pics San Francisco menacé, c’est de la négligence de la part du Service des Forêts et du Service des Poissons et de la Vie Sauvage que d’accepter ce projet sans tenir compte de la zone touchée. »

Dans le but de protéger le séneçon menacé, les Anciens déclarèrent : « Ce projet doit être retiré et la décision de la Forêt Nationale de Coconino annulée. Arizona Snowbowl ne voulant pas protéger la Plante Sacrée (Séneçon San Francisco), leur permis spécial d’utilisation doit être révoqué et expirer, pour le bien du grand public. »

* Le séneçon est une plante courante dans les pays tempérés. Des scientifiques trouvent le mot, qui appartient à la langue populaire, ambigu, il désigne plusieurs variétés qui ne peuvent pas être confondues. Le séneçon des Pics San Francisco est une variété rare et menacée que les scientifiques préfèrent appeler ‘packera franciscana’. Elle ne pousse que sur les pentes des deux plus hauts pics, la station de ski Snowbowl s’étant établie sur les pentes de l’un des deux.

ARRÊTEZ LE GÉNOCIDE CULTUREL !

Publié par Protect The Peaks
Le 8 juin 2019
Egalement publié sur
Censored News
Traduction Christine Prat

FLAGSTAFF, Arizona – La station de ski controversée Arizona Snowbowl projette de reprendre ses attaques contre les Peuples Autochtones et l’environnement, sous forme d’un “Plan Général d’Aménagement” qui menace les Pics Sacrés San Francisco d’une nouvelle expansion et d’une nouvelle profanation.
Des représentants de Snowbowl ont tenu des réunions secrètes avec des politiciens de la région pour s’assurer d’un soutien politique pour leur projet, mais cependant n’ont rencontré aucun représentant des Nations Autochtones. Bien que les détails du projet n’aient pas encore été publiés, Snowbowl a révélé songer à de nouveaux équipements, de nouveaux remonte-pentes, 5 nouvelles pistes, du ski de nuit, et de la tuyauterie.
Les propositions de Snowbowl, qui constitueraient une profanation à longueur d’année, incluent “une piste de luge sur rail, une piste de luge d’été, un circuit de tyrolienne, du VTT, l’extension du golf circulaire, un mur d’escalade, et des concerts en plein air.”

Snowbowl a déclaré avoir l’intention de soumettre les projets d’expansion au Service des Forêts des Etats-Unis pendant l’été 2019. Cela entraînerait une procédure selon la Loi sur la Politique Environnementale Nationale (NEPA) et exigerait une forme quelconque de participation et de commentaires du public, ce qui, selon Snowbowl, devrait se faire dès l’automne 2019. “La réalisation des projets proposés devrait commencer au plus tôt en 2021.”

Dans un document intitulé “Arizona Snowbowl Livre sa Vision pour le Prochain Chapitre,” le propriétaire du domaine skiable James Coleman, de Mountain Capital Partners, déclare “Nous sommes guidés par notre mission ‘le Ski d’abord’.”

Les Pics San Francisco sont situés dans le Nord de l’Arizona et gérés par le Service de la Forêt Nationale de Coconino, en tant que terres publiques.
Les Pics sont considérés comme sacrés depuis des temps immémoriaux par les Diné (Navajo), les Hopi, les Zuni, les Tewa, les Hualapai, les Havasupai, les Apaches Yavapai, les Yavapai-Prescott, les Apaches Tonto, les Apaches de White Mountain, les Apaches de San Carlos, les Paiutes du Sud San Juan, les Apaches Mohave de Fort McDowell, et les Acoma.

Depuis des décennies, des Nations Autochtones et des groupes de défense de l’environnement ont entamé de nombreuses poursuites en justice pour mettre un terme à l’expansion de la zone de ski. Ces affaires ont constitué des précédents légaux pour la liberté religieuse des Autochtones et les sites sacrés.
Après que ces affaires en justice aient échoué et que de nombreuses actions directes aient été organisées, Snowbowl a abattu des arbres pour faire de nouvelles pistes, construire de nouveaux remonte-pentes, et est devenue la première station de ski au monde à faire de la neige artificielle avec 100% d’eaux usées recyclées. Snowbowl est actuellement autorisée par le Service des Forêts des Etats-Unis, à utiliser 800 millions de litres d’eau d’égout par saison. Bien que des groupes de défense de l’environnement aient prévenu que les eaux usées recyclées contenaient des produits pharmaceutiques, des hormones, et des gènes favorisant la résistance des bactéries, la ville de Flagstaff maintient son contrat de vente d’eaux usées à la station de ski.

“Snowbowl, le Service des Forêts et la ville de Flagstaff font des profits en tuant les cultures Autochtones,” dit Klee Benally, un bénévole de Protect The Peaks. “Nous devons bloquer l’attaque par Snowbowl de notre survie culturelle et de nouvelles destructions écologiques. La Loi sur la Politique Environnementale Nationale et les tribunaux nous ont déjà trahis, nous ne devons pas trahir nos ancêtres ni les générations à venir.”

#stopsnowbowl #protectthepeaks #defendthesacred

AGISSEZ :

Prenez contact avec la Superviseuse de la Forêt du Comté de Coconino, Laura Jo West et exigez la révocation du Permis d’Utilisation Spéciale de Snowbowl, et que ses services empêchent toute nouvelle profanation des Pics Sacrés San Francisco.
Email : ljwest@fs.fed.us
Adresse : 1824 S. Thompson St., Flagstaff AZ 86001
Tél. : (+1 928) 527-3600
Heures d’ouverture : 8h à 16h, du lundi au vendredi (sauf jours fériés)

Prenez contact avec le Conseil Municipal de la ville de Flagstaff et demandez leur “rompre immédiatement leur contrat avec Snowbowl.”
Email : council@flagstaffaz.gov
Tél. : (+1 928) 213-2015

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ReclaimSignNAUBRAS DE FER AVEC LE SERVICE DE LA QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT : DES CITOYENS DECOUVRENT DES INFRACTIONS DANS L’EAU RECYCLEE DE SNOWBOWL

Par Under The Concrete
See original article in English
27 janvier 2013

Traduction Christine Prat

 

Le 26 décembre 2012, deux jours après que la station de ski Arizona Snowbowl ait commencé à faire de la neige artificielle à partir d’eaux usées recyclées, des résidents inquiets, Rudy Preston et Kathleen Nelson, ont déposé une plainte, accompagnée de photographies, affirmant que Snowbowl a enfreint des lois de l’état et ne s’est pas conformé à de nombreuses conditions stipulées dans son contrat de vente d’eaux usées passé avec la ville de Flagstaff. La plainte a été déposée auprès de la ville et du Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona. Mardi 15 janvier, la Ville de Flagstaff a voté à l’unanimité l’ouverture d’une enquête approfondie sur la plainte. De même, le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona a réagi à la plainte le 23 janvier.

Après plus de dix ans de poursuites judiciaires et de farouche résistance de la part de groupes écologistes, de citoyens inquiets et de Nations Autochtones, on aurait pu croire que le moment où les canons à neige tireraient leur premier coup serait un moment à fêter. Cependant, comme le suggère un titre récent du New York Times, « Les Pentes de Couleur Douteuse Gâchent le Lancement de la Fabrication de Neige », la neige artificielle était jaune.

Le même article dit aussi que « la couleur anormale de la neige a aggravé un conflit déjà épineux ». Tandis que le directeur général de Snowbowl, J.R. Murray, attribue la couleur à des résidus de rouille dans les tuyaux neufs qui transportent les eaux usées en haut de la montagne à partir de la station de traitement de Rio de Flag à Flagstaff, d’autres voient la manœuvre comme l’une des nombreuses manières par lesquelles la station continue de fuir ses responsabilités impliquant de respecter la loi et les conditions stipulées par son contrat avec la ville.

En bref, bien que la question de la neige jaune ait fait la une des médias locaux et nationaux, la plainte n’a rien à voir avec l’aspect de la neige. « Nous n’avons pas porté plainte parce que la neige est jaune » dit Rudy Preston, un de ceux qui ont porté plainte. « Nous l’avons fait parce que Snowbowl enfreint les termes de son contrat avec la ville ainsi que de nombreuses lois sur l’environnement. »

Finalement, Daniel Czecholinski, Inspecteur de la Qualité de l’Eau de l’ADEQ, a dit que son service « n’allait pas faire de déclaration sur des conclusions factuelles avant que le rapport d’inspection soit publié » et a ajouté « je ne vais certainement pas faire de déclaration sur la manière d’interpréter le règlement et ne pourrais le faire de toutes façons vu que je n’ai pas le règlement sous les yeux. »

Tandis que ni M. Czecholinski, ni le Directeur des Communications de l’ADEQ, Mark Shaffer, n’ont voulu, quand on leur a demandé, faire de commentaire sur les paramètres utilisés par le service pour son inspection – si des tests de qualité de l’eau seraient effectués ou si l’enquête de terrain serait le seul critère – le service a été mandaté pour publier son rapport d’inspection dans les 30 jours ouvrables. « Lorsqu’il sera finalisé » ajouta M. Czecholinski, « nous l’enverrons à tous les intéressés et à toutes les parties responsables. C’est aussi un dossier public, à ce stade. »

A la réunion du conseil municipal au cours de laquelle la plainte a été présentée, Kathleen Nelson a souligné le fait que, Snowbowl n’ayant pas de permis d’utilisation d’eaux usées délivré par l’ADEQ, l’utilisation de cette eau par la station dépend de la liste de la ville des utilisateurs nommés dans son permis. « C’est le travail de la ville de faire appliquer les termes de ce permis » dit elle. « La ville est susceptible de perdre son permis octroyé par l’ADEQ… Pour cette raison, il est important que la ville examine soigneusement ce problème… nous sommes les détenteurs du permis. »

Le contrat de vente d’eaux usées de la Ville de Flagstaff avec Snowbowl stipule : « L’utilisateur devra se conformer strictement aux exigences suivantes : Fournir et installer en quantité suffisante des panneaux indiquant ‘Neige faite à partir d’Eaux Usées Recyclées, ne pas manger de neige ni boire de la neige fondue’ ou autres avertissements similaires. De tels panneaux devront être placés de manière à être bien visibles à chaque site de réutilisation. »

La plainte affirme qu’ « aucun panneau affichant la formulation citée plus haut n’a été vu dans la station de ski. » Au lieu de cela, après des heures d’inspection du site, on a trouvé deux petits panneaux violets, à trois mètres du sol, indiquant « Afin de préserver les ressources naturelles, de l’eau recyclée est utilisée pour faire de la neige. Ne pas avaler. » A part la formulation, qui n’est pas similaire à celle mentionnée dans le contrat, les plaignants avancent l’argument selon lequel la formulation constitue une double manipulation. Premièrement, le mot « usées » est omis, ce qui minimise la menace et la légalité de l’ingestion de cette eau.

Deuxièmement, la formulation est exprimée sous la forme d’une certaine rhétorique écologique, un procédé qui n’est pas nouveau en Arizona. Cependant, considérant que des études récentes et toujours en cours ont révélé la présence de produits pharmaceutiques, d’hormones, de produits industriels et ménagers toxiques, de perturbateurs endocriniens et d’une bactérie résistant aux antibiotiques, il est clair que ceux qui ont formulé la plainte voient ceci comme une pollution travestie en préservation de la nature. Mais leurs préoccupations vont plus loin quant au discours plus général sur cette source d’eau dans l’ouest. « Les mots ‘eaux usées recyclées’ ou pire, ‘eau recyclée’ constituent un problème en soi étant donné que le terme légal pour cette eau est ‘eau d’égout traitée.’ En la rebaptisant, la Ville a réduit l’avertissement au point de lui faire perdre presque complètement son sens, » est il écrit dans le texte de la plainte.

En ce qui concerne le signalement adéquat, le contrat de la ville stipule aussi où les panneaux doivent être placés. « Ces panneaux seront placés à tous les points pouvant logiquement servir d’entrée au site de réutilisation, à l’entrée de tous les lacs et mares de chaque site de réutilisation, à toutes les sorties de pompes et à tous les robinets fournissant de l’eau usée recyclée. » La plainte indique qu’aucun panneau n’était visible dans ces zones ni aux points d’entrée, y compris au point de départ des télésièges Hart Prairie et Sunset, aux billetteries, aux entrées de l’école de ski, ni à proximité du matériel de fabrication de la neige ou du bassin de rétention.

Le problème le « plus grave » relatif à la signalisation, selon la plainte, concerne une zone où les enfants jouent et roulent dans la neige, et où il n’y a pas non plus de panneaux. « Lorsqu’on a demandé aux parents s’ils savaient de quoi la neige était faite, beaucoup ont déclaré qu’ils ne le savaient pas et ont fait une grimace de dégoût. » Cependant, comme Preston l’a clairement indiqué lors de la réunion du conseil municipal, la question de la signalisation est « la plus petite partie de [la] plainte. »

La plainte reprend un argument soulevé au tribunal en plus d’une occasion (au cours des affaires de la coalition Save the Peaks contre le Ministère de l’Agriculture et de la Tribu Hopi contre la Ville de Flagstaff), mais n’a jamais été traité directement. Le contrat ave la Ville déclare « Les Eaux Usées Recyclées fournies selon cet accord ne seront ni directement ni indirectement utilisées ou cédées pour d’autres utilisations que la fabrication de neige. » Bien que la « fabrication de neige » soit couverte par le contrat parmi les utilisations acceptables, la plainte dénonce la faiblesse du langage légal pour affirmer que skier est aussi une « réutilisation directe » de cette eau, de même « s’asseoir dans, se rouler sur ou faire du traineau sur la neige d’eaux usées recyclées. » Des activités comme la natation, le surf, le ski nautique et autres activités constituant une « immersion totale » sont interdites par la loi de l’état. La plainte plaide que le ski et les activités annexes « constituent une immersion » et « présentent une forte probabilité d’ingestion par les yeux, le nez, la bouche, les oreilles et la peau. »

Dans le même ordre d’idées, il faut prendre en considération la question de l’hygiène dans les zones de restauration. D’après la loi de l’état, « Un détenteur de permis irrigant avec de l’eau usée recyclée devra : 3. empêcher que l’eau recyclée entre en contact avec les points d’eau potable, les rafraîchisseurs d’eau ou les zones où on mange. » On ne sera pas surpris d’apprendre que, selon la plainte, « des skieurs ont été vus traînant de la neige d’eau usée traitée dans le chalet et les zones de restauration et, en plus, utilisant et touchant les robinets d’eau potable avec de l’eau usée recyclée sur leurs vêtements et leurs gants. »

Bien sûr, le problème est l’incertitude qui entoure une investigation de ces questions. Quand l’eau usée recyclée se mélange avec la neige normale, jusqu’à quel degré de dilution y-a-t-il un risque ? Considérant que certains jours la neige d’eau recyclée constitue la couche supérieure et d’autres jours est utilisée comme couche de base, comment la loi peut-elle vraiment définir des notions concrètes d’exposition ? Considérant que l’eau d’égout recyclée n’est pas une chose homogène, que les constituants qu’on y trouve changent de jour en jour, faudrait-il mettre en place des systèmes qui peuvent signaler les jours où l’eau est dangereuse ?

Un récent article de Mother Jones se sert de la question de la fabrication de neige à Snowbowl comme base pour parler de l’utilisation grandissante du recyclage des égouts, particulièrement dans le sud-ouest. « L’accroissement de la population et le changement climatique font que la pénurie d’eau devient de plus en plus pressante dans le sud-ouest. » L’article affirme que « L’Agence de Protection de l’Environnement estime que les Etats-Unis recyclent environs 8% de l’eau des égouts ; quatre états – l’Arizona, la Californie, la Floride et le Texas – en représentent 90%. »

S’adressant au Conseil Municipal de Flagstaff, Kathleen Nelson a présenté la plainte qu’elle et M. Preston ont déposée, en montrant les implications plus vastes, au-delà de Snowbowl, au-delà de l’Arizona, de l’utilisation de cette eau. « Plus nous utilisons ces eaux usées recyclées, plus il est nécessaire de s’assurer que cette utilisation se fait selon une méthode sûre et adéquate. » Peu importe jusqu’à quel point la plainte est susceptible de se heurter à des objections tatillonnes sur la formulation du contrat et de la loi, les implications dépassent de loin les détails et mettent en jeu l’empoisonnement rapide et incessant de notre environnement global. La ville de Flagstaff et les pratiques de Snowbowl ont attiré l’attention de la nation. Les décisions qui seront prises ici devraient l’être avec intention, encadrées par des idées sur la direction que nous voulons prendre – vers un futur raisonnable et durable respectant les réseaux aquifères naturels auxquels nous devons notre vie ? Ou un futur de plus en plus toxique ?

 

http://www.undertheconcrete.org/

 

Le 21 septembre 2012, des bénévoles de Protect the Peaks et des gens concernés par l’affaire des San Francisco Peaks, se sont rendus au bureau de Flagstaff du Service des Forêts des Etats-Unis afin de remettre la lettre suivante, adressée à Tom Vilsack, ministre de l’agriculture, responsable du Service des Forêts.

Voir ci-dessous la traduction française de cette lettre.

Lire la lettre originale en anglais.

(le New York Times a consacré un article à l’évènement : http://www.nytimes.com/2012/09/27/us/arizona-ski-resorts-sewage-plan-creates-uproar.html )

 

21 septembre 2012

Tom Vilsack
Secretary of Agriculture
U.S. Department of Agriculture
1400 Independence Ave., S.W.
Washington, DC 20250
Email: agsec@usda.gov

CC: Janie Hipp
Senior Adviser for Tribal Affairs USDA
janie.hipp@osec.usda.gov

CC: Earl Stewart
Forest Supervisor, Coconino National Forest

CC: Dion Killsback
Counselor to the Assistant Secretary of Indian Affairs
1849 C Street, NW, MS 4141-MIB, Washington, DC 20240.
consultation@bia.gov

 

Cher Monsieur le Ministre Vilsack,

Nous, soussignés, sommes des parents, des activistes et des citoyens de Flagstaff extrêmement préoccupés par la situation sur les Pics San Francisco, qui est imposée à notre communauté par la firme Arizona Snowbowl. L’expansion de la station de ski entraîne pour les générations futures la perte d’une flore et d’une faune alpines belles et rares.

L’expansion de Snowbowl et la fabrication de neige à partir d’eaux usées constitue une grave profanation de ce site sacré.

En continuant à approuver l’expansion de Snowbowl, le Service des Forêts fait preuve d’une extrême intolérance culturelle vis-à-vis de plus de treize Nations Autochtones qui considèrent les Pics comme sacrés. Le Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et le Service des Forêts continuent à discriminer ces communautés et à ignorer délibérément ces graves impacts en dépit des inquiétudes exprimées dans de nombreuses pétitions, manifestations, poursuites en justice et audiences publiques.

Nous sommes aussi très inquiets au sujet de la menace possible pour la santé de nos enfants, notre eau, et l’environnement local créée par l’écoulement d’eaux usées recyclées, spécialement en de si grandes quantités, que Snowbowl a l’intention de produire pour faire de la neige artificielle dès le mois de novembre de cette année.

Les Pics San Francisco sont une île dans le ciel, abritant une grande variété de plantes et d’animaux, tels que le séneçon de Jacob, qui vit sur la montagne et est menacé. Nous sommes particulièrement concernés par l’abattage d’arbres anciens, qui ne repousseront jamais de notre vivant. Les « pistes de ski » nouvellement dénudées sont d’énormes étendues de terre sans végétation qui pourraient se transformer en coulées de boue dévastatrices pendant la saison des pluies. Nous craignons que la fragmentation et le dérangement de la vie sauvage qui se produit spécialement pendant les travaux de construction et destruction de la forêt ne conduisent à un déclin des populations animales et de la biodiversité sur le site. Ce fragile écosystème de montagne désertique est également visité tout au long de l’année pour des raisons variées, autres que le ski : camping, randonnée, cyclisme, études scientifiques scolaires sur le terrain, entre autres. Ces autres activités entretiennent l’économie locale toute l’année et sont si attrayantes parce que ces terres ne sont pasdéveloppées.

Il a été démontré que l’eau recyclée que Snowbowl compte utiliser pour créer sa « neige » contient des perturbateurs endocriniens et des contaminants qui ne sont même pas encore bien compris par le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ). Ceci a été démontré dans une étude intitulée « Projet d’Examen des Perturbateurs Endocriniens », par le Dr. Cathy Propper, une biologiste de l’Université du Nord de l’Arizona. Une étude encore plus récente par le Dr. Robin Silver de la même eau recyclée actuellement utilisée dans les parcs de la ville et sur les terrains de sport scolaires, a permis de trouver des gènes résistants aux antibiotiques et montre qu’ils se reconstituent et sont plus abondants sur le site d’utilisation. Ceci nous inquiète beaucoup, pour les enfants, les malades, les personnes âgées et d’autres dont le système immunitaire est affaibli, qui pourraient jouer dans cette « neige » ou consommer ce composé toxique. L’eau recyclée endommagera également la nappe aquifère et diminuera continuellement la qualité et la sécurité de notre eau potable. Certains prétendent que cette eau est sûre, mais alors, pourquoi y a-t-il des pancartes en ville appelant à ne pas consommer cette eau ? Et si elle est sûre, pourquoi faire de la neige avec alors que Flagstaff manquera d’eau d’ici une décennie ? Il est de plus en plus évident que les motifs sont strictement économiques, et que priorité est donnée au tourisme et au sport, avant la santé et l’équilibre social des communautés. Alors que la Section de Chimie de l’Université du Nord de l’Arizona (NAU) soutient publiquement l’eau recyclée, John Wettaw, un professeur de chimie et ancien Sénateur d’Arizona, entretient des relations privées avec l’un des propriétaires de Snowbowl, ce qui nous conduit à penser que leur opinion est biaisée.

Enfin, et ce n’est certainement pas le moins important, nous sommes très inquiets quant à la façon dont Snowbowl manque de respect aux convictions religieuses et culturelles de ceux qui tiennent les Pics San Francisco pour sacrés. Il est révoltant de voir comment ils ont été autorisés à faire valoir leurs intérêts commerciaux au dessus de l’importance culturelle, religieuse et historique de cette montagne. Il est répugnant de voir comment certaines religions sont considérées comme plus valables que d’autres (c’est comme si quelqu’un mélangeait de l’eau d’égouts à l’eau bénite du Vatican, mais c’est justement ce qu’essaie de faire Snowbowl en mettant ces eaux usées mal évaluées sur les Pics). Ce problème a divisé notre communauté et a été très douloureux pour les membres des Nations Autochtones qui vivent ici et définissent largement le caractère du Nord de l’Arizona.

Nous vous demandons instamment de faire quelque chose pour changer cette situation immédiatement, en désignant les Pics San Francisco comme Propriété Culturelle Traditionnelle. La Section VIII (A) du Permis d’Utilisation Spécial – délivré à Snowbowl – est intitulée « Révocation pour un Intérêt Publique Supérieur ». Elle garantie que « si l’intérêt publique nécessite la révocation » le Ministre de l’Agriculture peut révoquer le permis et ne payer que pour les améliorations. Comment se fait-il que l’intégrité culturelle de plus de treize Nations Autochtones ne soit pas considérée comme intérêt publique supérieur ? Cette question n’est pas rhétorique : nous demandons une réponse du Service des Forêts des Etats-Unis afin de savoir pourquoi ils continuent à marginaliser les droits de l’homme en perpétuant un racisme flagrant.

Nous proposons ici des alternatives pour mettre un terme à ce qui se passe sur les Pics San Francisco et dans notre communauté :

– Amender le Permis d’Utilisation Spécial, pour en exclure la fabrication de neige à partir d’eaux usées, sur la base de nombreuses études qui ont montré qu’elle pouvait être risquée pour les humains et les écosystèmes fragiles.

– Créer une nouvelle législation ou amender l’actuelle pour garantir la protection des sites sacrés et la liberté religieuse des Peuples Autochtones.

Empêchez Arizona Snowbowl de profaner notre environnement, la santé et la communauté pour satisfaire la voracité d’un petit groupe de privilégiés ; garantissez les droits de l’homme pour tous les peuples ! Gardez nos terres publiques effectivement publiques.

Sincères salutations,

Les Bénévoles de Protect the Peaks.

 

Vidéo de l’action du 21 septembre 2012: