Vivre Sous Surveillance, par Ofelia Rivas, O’odham
Publié par Censored News
Le 6 juin 2022
Traduction française Christine Prat, CSIA-Nitassinan
En tant que protectrice des terres, je refuse de continuer avec mon cœur écrasé sur le sol. Cette vie dure maintenant 24 heures, 7 jours et tous les 365 jours du calendrier occidental, sous la surveillance en temps réel de la vidéo de la tour d’Elbit System.
Quand je vais tôt le matin à mon jardin de graines O’odham, pendant les heures calmes, les réglages automatiques brisent le silence quand la caméra de surveillance suit mes mouvements dans ma cour.
Le dérangement suivant vient des camions de la Patrouille des Frontières qui roulent très vite sur le bitume érodé.
Un camion passe près de la clôture est de ma cour et l’autre prend une autre route pour passer par le côté sud de ma clôture.
C’est tout à fait évident – il y a aussi des détecteurs de mouvement à l’intérieur ou le long de la clôture, pour déclencher non seulement la surveillance visuelle en temps réel, mais aussi activer les détecteurs de mouvement.
L’image visuelle des terres sacrées O’odham est changée pour toujours, d’une terre pleine d’herbes naturelles, de plantes médicinales, de vie sauvage et de collines et de montagnes intactes, en un véritable carnage de l’environnement écologique humain, dans le sud-ouest du Désert de Sonora.
Cette terre a fourni depuis des milliers d’années des ressources naturelles, des plantes comestibles sauvages et du gibier, dans une région à la signification culturelle immense, et maintenant, elle est en crise. La terre est devenue stérile et érodée par des routes illégales, les sommets des collines et des montagnes ont été arrachés pour y mettre des caméras de surveillance non-autorisées, et l’habitat animal et la vie des plantes ont été détruits par l’irresponsabilité de la patrouille des frontières, lâchée sur les terres sans surveillance quand elle joue avec les jouets de guerre de son gouvernement.
Les terres sont envahies par des militaires étrangers, avec leur équipement militaire et leur idéologie de guerre, qui attaquent la terre et les gens. Maintenant, ça fait un an, sur les 25, de construction de la technologie de surveillance permanente d’Elbit, dans notre communauté, et ça s’est produit après les objections du District.
Quels fonds ont été empochés par le Conseil Gouvernant de la Nation Tohono O’odham pour approuver ce projet – les membres de notre communauté attendent encore cette information privilégiée.
Il n’y a toujours pas de réponse à notre question : « Pourquoi les Terres, les Gens et la Culture (identifiés par 3 courtes phrases) sont-ils qualifiés d’ ‘Impact sans importance’, dans l’Évaluation Environnementale et le Rapport Final. »
Qui a effectivement lu l’original en 2006 – plus de 360 pages – de la proposition sur la sécurité de la frontière, créée sous Bill Clinton, en tant que Commandant en Chef ?
La frontière internationale sépare des communautés et des familles entre deux pays, ce qui impacte les ressources en nourriture, l’héritage culturel et les modes de vie. En 1853, la frontière physique était faite de troncs de mesquites et de fil barbelé, pour que le bétail reste de son côté de la frontière.
En 2002, le gouvernement de G.W. Bush a créé le Bureau de Sécurité Intérieure. Tous les présidents des Etats-Unis, depuis 2002, ont dépensé des milliards pour sécuriser la frontière avec de la surveillance en temps réel, des caméras portables et des détecteurs, et des centaines de militaires de la patrouille des frontières.
Les militaires U.S. ont continué à violer les terres O’odham, restreindre la mobilité et violer les droits humains et O’odham des premiers habitants de ces terres.
Toute assistance, comme la fourniture de nourriture et autres produits nécessaires aux familles se trouvant dans des zones à accès réglementé ou isolées, dans les terres O’odham du sud, est limitée et met en danger les communautés O’odham traditionnelles.
Postscriptum : vendredi 2 juin 2022, à 18h53, j’ai essayé d’appeler mon frère, mais n’ai pas pu faire un appel local. À 20h27, j’ai fait savoir à la Police Nationale Tohono O’odham qu’un hélicoptère volant à basse altitude, faisait de la poussière près de la maison depuis 25 minutes.
C’est une tactique utilisée par la patrouille des frontières contre les immigrants à pied, ils les attaquent en volant en rase-motte pour produire tellement de poussière que ça immobilise les gens. J’étais assise dehors pour profiter de la soirée fraiche avec une tasse de café. J’ai remarqué l’hélicoptère aller et venir le long de la frontière. Quand je me suis levée pour mieux voir, l’hélicoptère à tout de suite volé vers ma maison, puis a tourné continuellement autour ma maison d’une seule pièce, et soulevé tant de poussière que je me suis mise à tousser tout en essayant de protéger mes yeux.
Je suis rentrée, il y avait autant de poussière à l’intérieur. Je suis sortie pour essayer de faire une vidéo, mais mon téléphone ne marchait pas.
L’hélicoptère continuait de tourner et braquait un projecteur sur moi, tout ce que j’entendais, c’était les hélices.
L’hélicoptère est reparti aussi vite qu’il était venu. Il a été demandé à la police locale de contrôler si j’allais bien, mais ils ne m’ont pas appelée et ne sont pas venus pour faire un rapport. J’ai estimé les dommages le jour suivant, je tousse toujours et le vent causé par l’hélicoptère a fait des dégâts dans mon jardin, le maïs était haut et en pleine santé, maintenant il a été soufflé par le vent et des feuilles et des épis sont cassés.
Article et photos ©Ofelia Rivas. Aucun passage ne peut être utilisé sans permission écrite. Ceci inclut l’utilisation dans des médias, des films, des livres, des dissertations ou tout autre but.
Par Ofelia Rivas, Tohono O’odham
Publié sur Censored News
6 novembre 2020
Traduction Christine Prat
Nous vivons dans une société sans conscience. Les morts sont commémorés et enterrés, des mères et des pères, des Grand-mères et des Grands-pères, et des enfants. C’est irresponsable de déterrer quelqu’un de sa tombe, pour une voie d’eau faite par l’homme, un terrain de golf, un bâtiment et de la technologie pour la frontière, ou n’importe quel progrès économique ou des développements similaires, pour le divertissement humain, l’avancement de l’humain et la prétendue évolution humaine continuellement névrotique.
Dans le monde du peuple premier, du peuple autochtone, du peuple O’odham (Le Peuple) une personne enterrée n’est pas dérangée et beaucoup de sépultures ne sont pas indiquées. C’est seulement à partir de l’assimilation et de l’endoctrinement par des religions étrangères que les tombes ont des croix et des signes indicatifs et sont confinées dans un site désigné.
Le monde de la conscience vivante O’odham a été fortement dérangé d’innombrables fois, quand un parent enterré, enterré depuis des milliers de décennies, a été dérangé. C’est une période de très grand chagrin pour les ancêtres qui sont déterrés, déplacés, examinés et catégorisés, et entreposés dans des boîtes. C’est scandaleux de fouiller ces restes déterrés, de prendre leurs objets personnels et de les vendre pour un profit individuel.
Le gouvernement des Etats-Unis a opportunément mis de côté toutes les lois de protection, les lois, les règlements et les protocoles créés par son système de contrôle. Les Etats-Unis ont mis ces lois de côté pour autoriser les pratiques déjà anciennes, de pillage de tombes, de vol de poteries, et autres soi-disant objets archéologiques qui appartiennent aux morts.
Les gens de ma génération sont témoins et ont effectué des offrandes pour honorer les ancêtres de la manière qui convient, restreinte et privée. C’est une coutume O’odham que nous considérons comme sacrée, bien qu’au cours de ma vie beaucoup de violations ont eu lieu, des violations des prières d’origine et des discussions publiques d’un savoir qui doit être restreint à certains et des informations restreintes à un genre.
Les Anciens ont continué dans le respect absolu de la restriction du savoir et des références à des cérémonies restreintes et des restrictions par genre pour les sites sacrés et les informations, mais dans la période récente, ces violations ont créé sans nécessité du travail de réparation et de purification. J’ai vu une femme révéler des informations destinées à une catégorie restreinte et j’ai vu des non-O’odham utiliser des objets sacrés et chanter des chants ne devant être chantés que par une catégorie restreinte de gens.
Autrefois, nous étions un peuple très discipliné, en ce qui concerne la protection du sacré et tenions en haute estime ces informations devant bénéficier à tous les O’odham et à toute vie. En fait, il y avait très peu de documentation sur les O’odham et c’était souvent mal documenté et mis dans des sous-catégories erronées, par exemple être appelés Pima, comme dans le livre La Révolte Pima.
Tout le reste des Etats-Unis et le monde savaient très peu de choses sur la Nation Tohono O’odham, autrefois appelée la Tribu Papago, jusqu’au lendemain du 11 septembre 2001. Il fut déclaré que le mode de vie Américain devait être protégé des terroristes, ce qui a directement touché près de 120 km de frontière internationale, c’est-à-dire les terres O’odham. Avant le 11 septembre, les O’odham avaient toujours ignoré la frontière internationale qui divise des communautés, des gens et des villages, et ils ont continué à voyager à travers leurs territoires. Tous ces changements récents sont causés par la militarisation complète de la réserve et des communautés aux alentours. Ce sont des restrictions de la mobilité, et des lois sur la régulation de l’immigration sont utilisées pour attaquer et harceler physiquement et verbalement, surveiller et mettre en danger les vies des O’odham.
La terre de nos pays d’origine est devenue un terrain de jeu pour les agents de la Patrouille des Frontières, pour jouer avec leur équipement militaire du gouvernement, ce qui menace le mode de vie O’odham jusqu’à un point critique. Les cérémonies, le système de nourriture naturelle et le bien-être même des O’odham sont fortement touchés par la soi-disant tactique de guerre de faible intensité contre les terres et les gens.
Photo : Elbit Systems, un sous-traitant Israélien responsable de la sécurité de l’Apartheid en Palestine, détruit un site funéraire et des lieux de cérémonie Tohono O’odham pour construire des tours d’espionnage fixes
Ceci est un message appelant les gens de conscience, à reconnaitre une fois de plus ces atrocités continuelles et tenir responsables tous les militaires du Gouvernement des Etats-Unis appelés patrouilles des frontières, et tous leurs composants, comme tous leurs sous-traitants : le Corps des Ingénieurs des Etats-Unis, Elbit Systems et Meridian Engineering, et tous les contrôleurs d’élite.
Ensuite, je mets au défi les jeunes Autochtones d’aujourd’hui, qui sont intégrés dans ce système, éduqués, ont des ressources et des capacités médiatiques, de créer directement des lois de conscience Autochtone. Ils ont les moyens et les capacités de créer une législation et de réécrire des lois et des réglementations, sans les échappatoires rhétoriques et opportunistes, pour la survie de notre génération future.
En toute solidarité,
Ofelia Rivas
P.O. Box 1835
Sells, AZ 85634
http://tiamatpublications.com/
Ofelia Rivas a fondé il y a longtemps Voix O’odham Contre le Mur, et elle vit sur sa terre natale, dans la Nation Tohono O’odham. Ofelia a passé sa vie à lutter pour les droits humains et pour stopper la militarisation de son territoire.
©Ofelia Rivas. Aucun extrait de cet article ne peut être utilisé en aucune façon sans autorisation.
CHASSER MCCAIN: LES ACTES ‘INSOLENTS’ DES AUTOCHTONES DES ETATS-UNIS EN 2015
LES ACTES INSOLENTS DONT LES NOUVEAUX MEDIA DE CARTON-PATE N’ONT RIEN VOULU SAVOIR EN 2015
Par Brenda Norrell, Censored News
©copyright Censored News
Mardi 22 décembre 2015
Traduction Christine Prat
Censored News a sélectionné comme action la plus insolente de 2015: des Navajos chassant le Sénateur d’Arizona John McCain du territoire de la Nation Navajo. Brillamment surnommé ‘Sneaky Snake McCain’ [McCain le Serpent Faux-cul, mais en anglais c’est une allitération – NdT] par les Apaches de San Carlos, qui combattent la nouvelle mine de cuivre de McCain et de ses chers copains de Resolution Copper, le statut de McCain comme degré de référence le plus bas est absolu.
Le fait que McCain est toujours membre du Comité du Sénat américain pour les Affaires Indiennes ne fait que révéler que le Comité a été établi pour voler les droits des Indiens sur la terre et l’eau, et faire croire à tous les autres que le système des Etats-Unis fonctionne.
Pendant ce temps, la Sécurité Intérieure des Etats-Unis a accordé un contrat pour la ‘sécurité’ de la frontière sud à l’entreprise Israélienne Elbit Systems, qui fabrique des drones et autres équipements d’Apartheid qui encerclent la Palestine.
Maintenant, Elbit est installé sur la frontière sud de l’Arizona et impose ses nouvelles tours de surveillance en territoire Tohono O’odham, dans les communautés O’odham traditionnelles.
Le District de Gu-Vo [dans la réserve Tohono O’odham – NdT] a dit ‘NON!’ à ces tours d’espionnage qui menacent des sites funéraires traditionnels.
Cependant, les défenseurs des droits de l’homme Tohono O’odham rappellent que le gouvernement tribal a été coopté par le gouvernement des Etats-Unis depuis longtemps, et n’a aucun pouvoir pour protéger les Tohono O’odham des ravages de l’oppression du gouvernement américain et de son nouveau partenaire Israël.
L’AFFAIRE ULTIME: PEABODY COAL SUR BLACK MESA
Louise Benally de Big Mountain, qui a témoigné devant le Bureau d’Aménagement du Territoire à propos de l’extraction de charbon, à Farmington, au Nouveau-Mexique, l’a le mieux exprimé cette année.
Bien que les médias régionaux aient été achetés avec les dollars de Peabody Coal et l’influence politique parasite aux alentours, Louise Benally a décrit 40 ans de résistance à l’extraction de charbon, à la déportation forcée et le rôle de McCain dans son témoignage au Bureau d’Aménagement du Territoire :
Dans ma communauté de Black Mesa, en 1974, il y a eu une décision du Congrès, connue sous le nom de Loi 93-531, qui décidait que 10 000 Navajos et 300 Hopis devaient être déportés pour faire de la place pour la firme Peabody Coal.
A l’heure actuelle, le Bureau d’Aménagement du Territoire est le principal propriétaire de la Centrale Navajo, et si l’on doit parler de changement climatique et de justice climatique pour tous, fermons la Centrale Navajo! Parce qu’elle est autorisée à continuer de polluer et tuer des gens. Ça continue encore maintenant.
Je veux que vous, en tant que fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur fassiez votre travail et demandiez au gouvernement Hopi de cesser les saisies de bétail. Les moutons, les chèvres, les chevaux, le bétail est ce dont nous vivons. C’est notre nourriture. C’est notre économie. C’est tout ce que nous avons.
Nous n’avons pas d’électricité. Nous n’avons pas d’eau courante.
Cependant, l’énergie tirée de Black Mesa va dans le sud, là où John McCain s’étale au soleil avec ses parasols, et il faut qu’il arrête de voler notre eau.
Il recommence à s’en prendre au fleuve Colorado, après que nous lui ayons dit non tellement de fois.
Les compagnies d’énergies, bouffent la terre, ici, pompent sa respiration jusqu’au bout, afin d’avoir de l’électricité, et nous, nous n’avons rien. Point. Rien. A part nous-mêmes et ce que nous avons. Mais cependant, ces compagnies de charbon polluent notre air, tuent notre environnement, tuent les gens par des actes politiques douteux. Il faut que ça cesse. Nous sommes malades et fatigués de votre avidité!
Pour tout le continent, les forages dans l’Arctique doivent cesser. Les pipelines pour les pétroles dans le Middle West doivent cesser, les pétroles qui viennent d’Alberta. Vous envoyez tout cela à d’autres pays. L’Inde et la Chine doivent apprendre comment se reconvertir aux énergies renouvelables qui ne polluent pas. C’est notre seul espoir.
Alors, faites votre boulot. Faites que ça change.
LA PATROUILLE DES FRONTIÈRES DES ETATS-UNIS : UNE ARMEE D’OCCUPATION
Sur la question de l’occupation par l’Armée de la Patrouille des Frontières du territoire Tohono O’odham, et ce que ça signifie pour leur souveraineté, Mike Wilson, Tohono O’odham, et Mark Maracle, Guerrier Mohawk, sont ceux qui l’ont le mieux exprimé.
Mike Wilson, Tohono O’odham, a décrit et montré les exactions de la Patrouille des Frontières et indiqué une augmentation de la violence contre les O’odham de la part des agents des frontières. Wilson considère la Patrouille des Frontières comme une armée d’occupation sur le territoire de la Nation Tohono O’odham.
« Le gouvernement tribal Tohono O’odham a complètement capitulé devant la Sécurité Intérieure des Etats-Unis » selon une déclaration de Wilson lors de la diffusion en direct de la Conférence de l’AIM Ouest en novembre.
Wilson a dit aux gens qui lui demandaient pourquoi – si la Nation Tohono O’odham est souveraine – il y a la Patrouille des Frontières US sur le territoire de la Nation Tohono O’odham : « En pays Indien, nous ne sommes pas des nations souveraines, nous ne sommes même pas un peuple souverain ».
En guise de réponse, le Guerrier Mohawk Mark Maracle a dit que les Mohawks ne comptaient sur personne pour leur dire qu’ils sont souverains. « Vous n’avez pas de souveraineté tant que vous ne la réalisez pas vous-même » dit Maracle à Censored News.
« Les Etats-Unis et le Mexique ne sont pas des nations souveraines. »
« Nous leur disons que nous sommes souverains. Nous n’attendons pas qu’ils nous disent que nous sommes souverains. Nous leur disons. Si vous voulez la souveraineté, vous devez faire des sacrifices. »
Maracle dit que les Mohawks ont résisté à la police de l’état, aux agents fédéraux et à toute forme de gouvernement. « Nous n’arrêtons pas de leur rappeler que ce pays nous appartient » dit-il.
Maracle dit que c’est la même chose d’avoir affaire à des brutes ou des lâches. « Ils doivent savoir que le pouvoir est dans le peuple. »
« Nos pires ennemis sont dans notre propre peuple, ceux qui sont traitres. Traitres au service des envahisseurs. »
MEDIA 2015 : DES ARTISTES DE CARTON-PATE CAFOUILLENT DANS L’OMBRE
La question la plus censurée en 2015 concerne les médias eux-mêmes. Un escroc en carton-pâte se débat là où le journalisme a existé autrefois.
Voici comment le système fonctionne. Les médias et sites web nationaux Amérindiens trompent leurs lecteurs en faisant croire qu’ils ont de vrais reporters couvrant les informations. C’est un grand système de fraude qui utilise le plagiat, la réécriture et des reporters en chambre qui passent des coups de téléphone pour dissimuler le plagiat.
Grâce au copier-coller, ils plagient le web sans permission, et réécrivent pour n’avoir pas à être présents comme de vrais journalistes. Ils récrivent des communiqués de presse et volent des photos sous copyright, et sont payés pour cela.
Le financement pour faire du vrai journalisme n’est pas un problème. Indian Country Today appartient à la Nation Oneida de New York. ICT s’est débarrassé de ses vrais journalistes, qui se déplaçaient effectivement pour couvrir les évènements, à partir de 2006 et a remplacé ses reporters par des plagiaires restant chez eux.
Indianz appartient à la riche compagnie Ho-Chunk Inc. du Nebraska. Ho-Chunk Inc. a également un contrat avec le gouvernement des Etats-Unis pour l’espionnage intérieur et international, avec un bureau au Pentagone.
Quel est le véritable agenda des médias nationaux? A vous de voir.
Pourquoi le Navajo Times continue-t-il à employer, en 2015, des journalistes non-Indiens pour ses reportages, alors que la majorité des journalistes Autochtones ne trouvent pas de travail?
Le problème est le contrôle. Les éditeurs et rédacteurs en pays Indien ont-ils peur de ne pas pouvoir contrôler d’authentiques journalistes Autochtones?
Peut-être les éditeurs et rédacteurs craignent-ils que les vrai problèmes soient révélés – par exemple le fait que le but du Sénateur McCain est de voler les Autochtones – alors qu’ils paradent en faux héros.
Peut-être est-ce trop difficile de faire taire des vrais reporters sur les trois centrales au charbon dans la Nation Navajo et sur le fait qu’elles sont en tête des pollueurs au charbon du monde entier.
Peut-être que des vrais reporters indiqueraient qu’une usine de Missiles Raytheon se trouve à l’intérieur de la ferme commerciale Navajo, NAPI, et demanderaient si des années de plantation de graines Monsanto ont résulté dans la mutation des cultures traditionnelles.
Et pour ce qui est des médias nationaux en pays Indien, il est maintenant très clair que le financement par les casinos n’a pas créé une nouvelle ère de journalisme authentique.
Le financement par les casinos des informations nationales a résulté en une nouvelle ère de plagiat, de fraude et de raccourcis.
LE RESTE DES HISTOIRES CACHEES PAR LES MEDIAS
En attendant, les médias ne vous ont jamais dit le reste de l’histoire. L’ex-Président Navajo Peter McDonald n’a jamais pris de pot de vin de plusieurs millions de dollars de l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown pour la vente du ranch de Big Boquillas.
Le témoignage de Brenda Norrell, dans un article publié le 26 novembre 2015:
« Des années après avoir couvert les procès tribaux et fédéraux de l’ancien Président Navajo Peter McDonald en tant que reporter pour Associated Press et d’autres agences, je me suis rendu compte en 1990 que quelque chose n’allait pas du tout. Il est devenu de plus en plus clair que McDonald n’avait jamais reçu les millions de la vente du Ranch de Big Boquillas. C’était une supercherie. Il était clair que les Etats-Unis voulaient réduire McDonald au silence pour une autre raison.
J’étais à Prescott, Arizona, au tribunal fédéral, quand un homme d’affaires Navajo m’a dit ‘C’est de l’eau qu’il s’agit’.
A l’époque, peu de gens parlaient des droits sur l’eau des Navajos. Peu après, au tribunal fédéral de Phoenix, l’agent immobilier Byron ‘Bud’ Brown a admis qu’il n’avait jamais donné à Peter McDonald les 4 millions de dollars pour la vente du Ranch, ce pourquoi McDonald était poursuivi.
Un procureur fédéral m’a dit en privé, dans le tribunal, que Brown ne pouvait pas être poursuivi pour avoir menti sous serment, parce que le gouvernement fédéral lui avait garanti l’immunité de toutes poursuites en échange de son témoignage. Brown a eu l’immunité en échange de l’emprisonnement de Peter McDonald. Le procureur dit que Brown avait mis ces millions sur son compte dans une île étrangère. Un jour, Brown s’est arrêté en sortant du tribunal pour me dire ‘Je veux dire la vérité’.
Cependant, je n’ai plus jamais entendu parler de Brown après. »
McDonald a passé dix ans en prison. Brown admit plus tard devant un tribunal fédéral qu’il avait mis ces millions sur un de ses comptes à l’étranger. Brown a admis devant un tribunal fédéral qu’il avait menti sous serment et reçu l’immunité du gouvernement pour cela.
Tous les mensonges sous serment de Brown venaient de ce que le gouvernement des Etats-Unis voulait réduire McDonald au silence à propos des droits sur l’eau des Navajos.
McDonald avait l’intention d’insister au tribunal fédéral pour faire appliquer la Doctrine Winter sur les droits sur l’eau aux Navajos, pour assurer que les Navajos aient tous leurs droits sur l’eau nécessaires pour les générations futures.
Cependant, avec l’intervention d’avocats non-Indiens employés par la tribu, McDonald alla en prison, et les droits sur l’eau selon la Doctrine Winter furent perdus.
Les plans pour dépouiller les Nations Amérindiennes de leurs droits sur l’eau se sont maintenant étendus à travers l’ouest. Ces plans soi-disant destinés à arriver à des accords sur les droits sur l’eau sont appliqués par des membres du Congrès et des avocats non-Indiens employés par les tribus.
Pendant ce temps, les Apaches continuent à se battre contre la mine de cuivre que le Sénateur McCain a introduit subrepticement dans la loi de finance pour la Défense, mine qui profanerait les sites cérémoniels d’Oak Flat en éventrant la terre pour creuser la monumentale mine de cuivre pour la firme Resolution Copper.
Quand des Apaches de San Carlos ont conduit une délégation à Washington pour combattre le projet de loi, et défendre le site sacré d’Oak Flat, des grand-mères Apaches ont rendu visite au Représentant Paul Gosar dans son bureau au Congrès à Washington.
Gosar a appelé les flics contre elles.
Actuellement, les Apaches continuent de résister dans leur camp de résistance à Oak Flat.
Pour défendre Oak Flat, la jeune Apache Naelyn Pike, 16 ans, petite-fille de Wendsler Nosie, est montée en première ligne. Ecoutez ce qu’elle en dit sur la vidéo enregistrée à Oak Flat par Christine Prat :
With article in English on Censored News
Avec article en français
Le fond de ces affaires est le lent et toxique génocide en pays Indien, perpétré par le gouvernement des Etats-Unis, des officiels tribaux corrompus, des membres du Congrès, des avocats non-Indiens, et les grands parieurs que sont les médias qui peuvent être achetés et vendus.
POUR EN SAVOIR PLUS, LIRE
Sur Censored News: Navajos Chase McCain off Navajo Nation
Traduction française sur ce site
Censored News: Israel’s Elbit targets Tohono O’odham with spy tower
Traduction française sur ce site
Censored News: Gosar calls cops on Apache grandmothers
Traduction française sur ce site
Censored News: Tohono O’odham and Mohawk on US Border Patrol and Sovereignty
Voir articles en français sur la frontière US/Mexique
Censored News: The Rest of the Story: Peter MacDonald: How lies under oath sent MacDonald to prison, and Navajo Winter’s Doctrine water rights were lost, with letter from MacDonald to Censored News on water rights
See article of November 26th, 2015
En français, voir extrait plus haut
Brenda Norrell a été reporter en pays Indien pendant 33 ans. Elle a commencé comme journaliste pour le Navajo Times, pendant les 18 ans au cours desquels elle a vécu dans la Nation Navajo. Pendant ces années, elle était pigiste pour Associated Press et USA Today, pour lesquels elle couvrait la Nation Navajo et les tribunaux fédéraux. Après avoir travaillé longtemps comme journaliste d’Indian Country Today, elle a été censurée, puis licenciée en 2006. C’est pourquoi elle a créé Censored News, sans publicité, sans subventions, sans revenus, pour dénoncer ce qu’Indian Country Today censurait. Depuis 2006, elle a voyagé avec les Zapatistes à travers le Mexique, et couvert les évènements en direct dans tous l’ouest des USA, ainsi que la Conférence sur la Terre Mère en Bolivie, sans être payée.
Censored News ne vit que des dons des lecteurs, svp partagez les liens!
Pour demander la permission de reproduire les articles, contacter brendanorrell@gmail.com
Des espions Israéliens seront maintenant présents en territoire Tohono O’odham, suite au contrat avec les Etats-Unis
Par Brenda Norrell, Censored News
See original article in English
Samedi 1er mars 2014
Traduction Christine Prat
TUCSON, Arizona – A la surprise générale, la Sécurité Intérieure U.S. a accordé, pour un montant de 145 millions de dollar, un contrat pour la sécurisation de la frontière à l’entreprise Israélienne pratiquant l’apartheid, Elbit Systems. Le contrat sécuritaire Israélien doit prendre effet sur la frontière Arizona/Mexique pour une période de huit ans. La zone concernée inclut le territoire de la Nation [Réserve] Tohono O’odham.
En ce moment, par-dessus les objections de la base Tohono O’odham, les Etats-Unis construisent de nouvelles tours de surveillance autour des habitations, dans la partie ouest de la Nation Tohono O’odham.
Le contrat de la Sécurité Intérieure avec les Israéliens arrive juste après qu’une autre entreprise Israélienne, BrightSource Energy, ait construit un méga projet d’énergie solaire dans le désert de Mojave. Obama vantait le projet d’énergie solaire comme un rêve américain et la preuve d’une reprise économique – sans révéler qu’il serait réalisé par une compagnie israélienne.
Pendant ce temps, Elbit Systems, une entreprise travaillant pour la Défense Israélienne, est responsable de l’apartheid sécuritaire qui encercle la Palestine.
Sur le territoire de la Nation Tohono O’odham, ces tours d’espionnage, et les caméras de surveillance sur les véhicules de la police, sont pointées vers des habitations O’odham. En Arizona, dans des communautés telles que Arivaca, les tours de surveillance étaient déjà pointées vers des habitations, pas vers la frontière.
Le gouvernement élu Tohono O’odham – dans ses tractations avec le gouvernement US – a accordé l’accès pour ces tours espionnes.
La représentation Tohono O’odham a également accordé une expansion des terrains des camps de la Patrouille des Frontières U.S., bien qu’il soit connu que des agents de la Patrouille des Frontières passent de la drogue et escortent les livraisons des cartels pour passer la frontière. Le gouvernement Tohono O’odham, ainsi qu’il a été révélé dans des résolutions du conseil, a aussi accepté des fonds de programmes controversés du gouvernement américain, comme l’Opération Stone Garden visant des migrants, qui a soulevé les protestations de groupes défendant les droits de l’homme.
En ce qui concerne les tours de surveillance sur la frontière, les Etats-Unis ont déjà dépensé un milliard de dollars pour des tours en Arizona dont la Sécurité Intérieure dit qu’elles ne fonctionnent pas. La plupart des enfants de dix ans possédant un ordinateur auraient pu leur dire que leur système Wifi ne pénètrerait pas les montagnes de la frontière de l’Arizona, qui constituent une forteresse.
Alors pourquoi les Etats-Unis ont-ils besoin de donner 145 millions aux Israéliens pour construire plus de tours de surveillance et d’avoir accès au territoire souverain Tohono O’odham ?
Pendant le fiasco de la construction pour un milliard de dollars de tours de surveillance qui ne marchaient pas à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, Boeing avait sous-traité avec Elbit Systems. Dès le début, le secret a été révélé quand des résidents d’Arizona ont commencé à demander pourquoi des Israéliens circulaient en véhicules tout terrain le long de la frontière.
L’accroissement du système de sécurité à la frontière US/Mexique est encore plus bizarre si on considère le nombre d’agents de la Patrouille des Frontières US arrêtés et condamnés pour trafic de drogue. A la frontière de l’Arizona, des agents de la Patrouille des Frontières escortent les membres des cartels avec leur chargement. Des centaines d’agents de la Patrouille des Frontières, et des agent de l’ICE, ont été arrêtés et condamnés, d’après des témoignages devant le Congrès.
De plus, les photos satellites américaines sont aussi nettes que si quelqu’un avait été sur place avec un appareil photo. En d’autres termes, les Etats-Unis savent exactement qui trafique de la drogue et où chacun se trouve.
Bloomberg (entreprise de software et informations financières) indique qu’Elbit Systems Ltd a remporté le contrat de 145 millions pour de la technologie de surveillance de la frontière, citant de site fédéral du Service de la Sécurité Intérieure. Le programme pourrait finalement atteindre 1 milliard de dollars si les propositions de loi pour récrire les lois américaines sur l’immigration sont adoptées par le Congrès et aident à financer le projet d’expansion dans le sud-ouest, selon Brian Friel, un analyste de Bloomberg Industries. Le gouvernement Obama a donné le contrat à la compagnie Israélienne, lui permettant de battre certains des principaux contractants du gouvernement américain, entre autres Lockheed Martin, General Dynamics et Raytheon, selon Friel. Le ministère a cessé de financer le système de surveillance d’origine, dont Boeing était leader, après des retards et des problème techniques, selon Bloomberg.
En décembre, la Sécurité Intérieure a attribué un autre contrat à l’entreprise de Défense israélienne Elbit Systems. C’est un contrat pour des smartphones.