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MOHAWK NATION NEWS: ‘LE CANADA, UNE CONTREFAÇON’

Publié sur Censored News
le 25 mars 2013
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Traduction Christine Prat

 

 

MNN, 20 mars 2013 – Pour réduire l’opposition au vol de nos ressources, le Premier Ministre Harper a nommé un nouveau stratège. Doug Eyford est supposé manœuvrer pour écarter les propriétaires Autochtones du territoire et des ressources qui gênent leurs entreprises. Il remplace Tom Flanagan, et rend compte directement à Harper.

Le Canada sait qu’il a un problème. Ce n’est pas un état suivant la loi internationale. Il doit avoir notre consentement parfaitement informé pour faire quoique ce soit sur notre terre. La définition légale d’un état acceptée internationalement a été établie à la Convention de Montevideo de 1933. L’article 1 stipule que « L’état doit posséder ce qui suit :

a] une population permanente : les Canadiens vont et viennent. Ils n’ont pas d’origine commune qui les distingue d’autres êtres humains. Ils se sont installés sur la Grande Ile de la Tortue sans notre permission légale.

b] un territoire défini : Aucun de nos territoires n’a été cédé à la Grande-Bretagne. Nous n’avons jamais donné notre accord pour faire partie de l’Empire Britannique ou de la firme Canada.

c] son propre gouvernement : les lois constitutionnelles de 1867 et 1982 et autres documents constitutionnels sont des lois ou proclamations du monarque Britannique.

d] la capacité à signer des traités internationaux : Les Traités du Canada, une compagnie privée, et non un état légal, ne valent pas le papier sur lequel ils sont écrits.

Nous les Autochtones avons toutes ces prérogatives. Nous signons des traités internationaux. Les Rotino’shonni:onwe ne se sont jamais joints au Canada. Tous les traités valides signés par les peuples Autochtones l’ont été avec le monarque Britannique. Nous n’avons jamais donné de territoire à qui que ce soit.

Dans les états monarchiques, les gens sont des « sujets » qui ont été conquis ou ont prêté un serment d’allégeance. Le Dominion [colonie] du Canada a été établi lorsque le Parlement de Grande-Bretagne a adopté la Loi sur l’Amérique du Nord Britannique, en 1867, pour promouvoir les intérêts économiques britanniques sur Onowaregeh.

La colonie du Canada a l’obligation de donner de l’argent à la Reine pour mener ses guerres. La pseudo-citoyenneté canadienne a été instaurée en 1967. La Grande-Bretagne a le pouvoir de changer la constitution du Canada, ce qui a été confirmé dans la Loi sur le Canada de 1982. En 2011, Harper a dû obtenir la permission du Gouverneur Général pour proroger le Parlement.

Aucun état ne peut donner ce qu’il ne possède pas. La Grande-Bretagne ne possède ni nos fonds, ni nos ressources, ni notre territoire et ne peut les donner à qui que ce soit. La Section 91 [24] de la Loi sur l’Amérique du Nord Britannique [BNA ACT] donne seulement au Canada l’autorité pour « négocier » avec les Indiens, pas de faire des lois pour « les Indiens, et les Territoires réservés aux Indiens ». La Section 109 est un engagement légal d’établir le Fonds Fiduciaire Indien, de 50 milliards de dollars et qui ne cesse de croître, pour l’exploitation de nos ressources.

Le Canada est une compagnie privée étrangère avec des actionnaires. Nous sommes une entité internationale, membres de Onkwehonwe sur toute la Grande Ile de la Tortue, les personnes naturelles de ce pays. Nous nous opposons à tout développement qui compromettrait notre subsistance et notre environnement. Shawn ‘Porte-Voix-des-Indiens-Cooptés’ Atleo est du côté d’Eyford pour nous ramener dans le rang avec des fausses promesses et en en corrompant quelques uns. Si nécessaire, ‘la force’ sera utilisée pour nous menacer, nous agresser, nous insulter, nous emprisonner et nous tuer pour avoir déclaré illégale l’existence du Canada. Le Canada sait qu’il est tenu de nous consulter sur tout ce qu’il fait dans notre territoire.

Les Beatles chantaient : You never give me your money.You only give me your funny paper. And in the middle of negotiation, you break down. I never give you my number. I only give you my situation. And in the middle of investigation, I break down.”

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Email kahentinetha2@yahoo.com
Adresse: Box 991, Kahnawake [Quebec, Canada] J0L 1B0

OÙ LES AIGLES OSENT PRENDRE LEUR ENVOL (WHERE EAGLES DARE TO SOAR)

 

 

Début janvier, des jeunes de la communauté Cree Whapmagoostui – nord de la province du Québec – ont entrepris une marche de 1100 km, dans la neige, jusqu’à Ottawa. Ils étaient sept au départ et ont été rejoints par d’autres en route.

 

 

 

LE VOYAGE DE NISHIYUU ‘EVEILLER LES GEANTS ENDORMIS’

EVEILLER LES GEANTS EN NOUS-MEMES
Par Matthew Mukash
Sur Censored News
14 février 2013
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Traduction Christine Prat

Nos Sept Marcheurs au Départ du Voyage de Nishiyuu, ont déclaré, quand ils ont quitté notre communauté, qu’ils éveilleraient les « Géants Endormis » le long de leur route, ce qui signifie beaucoup de choses pour nous (l’esprit de la Création, l’esprit de nos Ancêtres, les Légendes, leurs histoires, leurs chants, leurs conseils pour nous guider, etc.), des gens qui peuvent faire la différence dans le monde, et ainsi de suite. Pour que le VOYAGE DE NISHIYUU ait un but et une signification, nous devons aller plus loin que nous contenter de le suivre. Nous devons être conscients que c’est aussi notre voyage, un voyage personnel à l’intérieur de nous-mêmes (de l’intellect au cœur – le siège de l’âme, disent-ils). Pour marcher avec ceux qui peuvent faire une différence dans le monde comme nos Guerriers Nishiyuu, nous devons réveiller les Géants Endormis (le Courage, l’Honnêteté, l’Humilité, la Compassion, le Respect, le Partage, la Sagesse et autres vertus) en chacun de nous.

Comment pouvons-nous le faire ?

Je suggère de commencer par quelque chose de ce genre : prenez le « Courage », par exemple, et toute la journée pensez à ce que çà veut dire pour vous et identifiez le contraire de cette vertu (le manque de courage, le découragement, la dépression, la déception, etc.) et comment çà a joué un rôle dans nos vies. Demain nous pouvons méditer sur l’ « Honnêteté », le jour suivant sur l’ « Humilité » et ainsi de suite. C’est l’une des façons dont la connaissance et la sagesse croissent de l’intérieur et nous donnent le courage de faire face aux défis de la vie et de vivre notre véritable but, comme instrument du Grand Esprit.

Quand j’étais jeune, j’ai appris à reconnaître ces vertus (et leurs contraires) par les histoires des conteurs : dans les paroles, les actions et les actes d’autres ; et, ce qui est plus important, dans les miens.

« Ne laisse par notre Grand-père le Soleil te surprendre en train de dormir alors qu’il se lève à l’Est, car il ne sera pas content ! » est un enseignement qui est tellement gravé dans mon âme, qu’aujourd’hui encore, même à mon âge, je me sens toujours coupable quand je me réveille après le levé du soleil. Bien posséder ces enseignements peut vraiment faire la différence !

Alors, mes chers amis, essayons tous ensemble cet exercice de méditation.

EVEILLONS LES GEANTS ENDORMIS en chacun de nous et aidons à réaliser la Vision, la Mission et le But du VOYAGE DE NISHIYUU !!!

Aho ! A tous mes Parents !

Matthew Mukash

Voir beaucoup d’autres photos de la marche sur Censored News

 

mnnlogo1MOHAWK NATION NEWS: IDLE NO MORE, EDITORIAL
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12 décembre 2012

Traduction Christine Prat

MNN, 12 décembre 2012 – L’Assemblée des Premières Nations AFN et le Caucus Iroquois IC ont fusionné leurs corporations le 4 décembre 2012.

Le Caucus Iroquois représente les conseils de bandes placés au-dessus des communautés Mohawk du Canada, et non pas la représentation légitime du peuple Mohawk ou la Confédération Iroquoise. Ils s’attribuent le mérite de notre activisme de base. En fait il travaillent en coulisse pour aider leurs bienfaiteurs – le gouvernement Canadien – à essayer de nous réduire au silence et maintenir l’illusion de liberté.

L’Assemblée des Premières Nations (AFN) représente l’autre branche des conseils de bandes coloniaux du Canada. Il peut sembler que ces deux entreprises privées sont à la pointe du mouvement ‘Idle No More’ ou adoptent son agenda. Ils essaient de donner l’impression que tous les Indiens suivent la Loi sur les Indiens, ce qui est un mensonge.

La fusion est supposée être le début d’une relation de combat entre l’AFN et le gouvernement fédéral. Comment ? Les deux lobbys sont payés par l’entreprise privée qu’est le Canada.

Le Caucus Iroquois n’a rien à voir avec la résistance aux colonialistes. Ils sont payés pour nous pacifier, semer la confusion et s’assurer que la vraie Confédération ne puisse instaurer la Grande Loi de la Paix.

Ils n’ont aucun droit légal de participer à des négociations concernant notre peuple, notre territoire et nos ressources. Ils ne représentent que le conseil de bande d’Indiens privatisés et les électeurs qui participent aux élections dans les réserves. La base n’ira pas à la table des négociations tant que les trois corporations privées [AFN, IC et le Canada] bradent nos ressources et nous imposent de plus en plus de restrictions génocidaires.

Le Premier Ministre Harper est frustré par l’échec de l’Assemblée, AFN, à nous faire taire et nous asservir. Sa loi fasciste C [quelque chose !] va créer plus de famine, d’emprisonnements et de mort par génocide économique, racial, culturel et spirituel. Toute entreprise Autochtone indépendante qui réussit est criminalisée. Harper veut une nouvelle équipe d’Indiens super obéissants. Comme le dit l’économiste Hitman « Ne vous préoccupez pas du peuple. Pensez juste à vous et votre famille ».

La Loi sur l’Avancement des Indiens de 1924 nous a imposé les sanctions économiques les plus répressives sur terre, pour essayer de nous soumettre par la faim. Les réserves étaient et sont toujours des camps de prisonniers de guerre. Nous sommes forcés de subir l’oppression pour manger. Ils veulent se débarrasser de nous pour s’emparer de notre territoire riche en ressources au profit des multinationales et les utiliser pour entreposer les déchets toxiques [Attawapiskat, Keshachewan, Akwesasne, Kahnawake, Tyendinage, etc.].

L’Assemblée « Çà-Ne-Sert-A-Rien » AFN s’est réunie récemment dans le Gatineau pour nous dire combien tout va mal et est sans espoir et nous a pratiquement dit que nous devions continuer à faire avec.

Les délégués ont traversé le Fleuve Ottawa pour marcher sur le Parlement et ont essayé d’entrer à la Chambre des Communes. L’incident n’a duré qu’un instant. Le gouvernement savait que c’était ses pantins et qu’il pouvait leur fermer la porte au nez. D’après la Loi sur les Indiens, les Indiens ne sont pas autorisés à y pénétrer.

Nous, les vrais Ongwehonweh de la Grande Ile de la Tortue n’allons pas mendier ce qui est à nous. On rappellera aux visiteurs qu’ils occupent illégalement notre pays, le vol de nos possessions, le génocide et ce qu’ils nous doivent.

Pourquoi notre peuple combat-il pour des traités ? Ces contrats illégaux ne valent même pas le papier sur lequel ils sont écrits. Nous n’obtenons rien. Ils ont obtenu le droit de nous contrôler et de tout nous prendre. Chaque traité a été violé, ce qui les rend tous nuls et non avenus.

Le seul vrai traité est la Guswentha de 1701 qui leur accorde un refuge et les invite à être d’accord avec nous. Ils n’ont jamais pu avoir juridiction sur nous, notre territoire, nos ressources, notre air et notre eau. La loi internationale stipule que lorsqu’un traité est rompu, tout retourne à la situation du jour d’avant que le traité soit signé, le 24 juin 1701.

Les occupants émettent des cartes au nom des bandes privatisées. Les détenteurs sont supposés être des Indiens Canadiens sous la juridiction et la souveraineté privatisées du Canada.

Si les cartes de bandes étaient déchirées demain et les corporations canadiennes abandonnées, seuls les chefs de conseils de bandes et ceux qui votent à leurs élections resteraient leurs Indiens artificiels privatisés. Le reste d’entre nous serait à la barre, ne ferait pas partie des compagnies étrangères et n’aurait renoncé à rien.

Le Canada perd 60 millions de dollars par jour, 22 milliards par ans, à cause des prix cassés auquel il vend notre pétrole aux Etats-Unis. Ils veulent le vendre aux marchés asiatiques par la côte ouest. Nous n’autoriserons jamais l’oléoduc à traverser le territoire Ongwehonweh. Nous avons fait fermer le projet d’oléoduc Northern Gateway. Dans les années 70 nous avons fait fermer l’oléoduc de la vallée Mackenzie. Les malfrats d’Enbridge ont été fermés. Les voleurs ne veulent pas être honnêtes avec leurs propriétaires. Au lieu de cela, ils envoient leurs flics pour nous menacer.

Les colons sont venus ici sans rien, pas de langue, de peuple ou d’histoire communs. Ils ont apporté la rapacité et le goût du sang. Ils sont pris de panique, furieux, frustrés et nous menacent parce qu’ils n’avaient jamais pensé devoir rendre des comptes. Il est temps de dissoudre la corporation de squatters illégale qu’est le Canada. Oui, nous dirons aux gouvernements et aux corporations étrangers et à leurs entités ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas avoir.

Nous devons travailler ensemble comme un seul peuple inhérent à la Grande Ile de la Tortue. Il y a une formule pour arriver à un consensus afin que nous survivions tous. Si quelqu’un a faim, nous avons tous faim. Faire pression pour contrôler les intérêts sur nos ressources est un début.

Nous voulons la paix, pas le pacifisme. Nous voulons contrôler nos vies, notre territoire, nos ressources minières, notre pétrole, notre eau, notre gaz, notre sol, notre écosystème, notre air et tout ce qui s’y trouve.

 

MNN Mohawk Nation News
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Sur l’historique du mouvement ‘Idle No More’, voir aussi:
Article d’Indigenous Action du 23 décembre
Article du CSIA-Nitassinan

Chef Theresa Spence avec Clayton Thomas Muller, Cree

Vidéo du chant en son honneur:

 

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Six Nations*, Ontario

Vidéo du 18 janvier 2013

Publié par Brenda Norrell, Censored News
Traduction Christine Prat

 

Depuis les environs de la Concession 3, route de Walpole et Cheapside, dans le comté de Haldimand, Hazel Hill, membre du conseil d’administration de l’Institut de Développement Haudenosaunee [‘Iroquois’], décrit comment une compagnie d’Edmonton, Alberta – la Capital Power Corporation, connue en Ontario sous le nom de Capital Power GP Holdings Inc. et de Capital Power L.P. – a décidé de mettre de côté les droits Autochtones garantis par traité pour construire illégalement de nombreuses éoliennes en territoire Haudenosaunee.

La ligne adoptée par l’Institut de Développement Haudenosaunee lors du Conseil du 5 juin 2010 est la suivante :

Nous voulons le territoire qui est nôtre. Nous n’avons pas l’intention d’approuver les dépossessions frauduleuses du passé. Nous n’avons pas l’intention de vendre de la terre. Nous voulons que la Couronne respecte ses obligations selon les traités et s’assure que tous les gouvernements – fédéral, provinciaux et municipaux – soient partenaires de ces obligations. Nous voulons une relation honorable avec le Canada.

Cette relation, cependant, doit être fondée sur les principes établis lorsque notre relation avec la Couronne a été initialement créée. C’est la règle légale que nous recherchons. Cela implique la première loi du Canada – la loi que le Canada a hérité de la France et de la Grande-Bretagne. C’est la loi des nations de respecter les traités, de ne pas voler de territoire ou d’abuser les peuples autochtones par des tricheries juridiques. Ainsi que la Cour Suprême du Canada l’a fréquemment déclaré, quand les traités sont impliqués, l’honneur de la Couronne est toujours en jeu.

Nous cherchons à renouveler la relation que nous avions avec la Couronne avant 1924. Cette relation est symbolisée par le Tehontatenentsonterontahkwa (« La chose par laquelle ils relient les bras») connue également comme la Chaîne d’Alliance en Argent de la Paix et de l’Amitié. Nos ancêtres ont souvent poli cette chaîne pour renouveler les engagements, réaffirmer notre amitié et s’assurer que les générations futures puissent vivre en paix, et permettre à la terre de fournir ses richesses pour le bien-être de tous. La Chaîne d’Alliance symbolise notre relation par traité, aussi symbolisée par Tekani Teyothata’tye Kaswenta (Wampum à Deux Rangs), qui affirme la souveraineté intrinsèque et la différence de nos gouvernements. Un aspect essentiel de la relation est notre engagement à résoudre les questions par des négociations de bonne foi entre nos gouvernement, ce qui implique des consultations sur tout projet pouvant affecter l’autre gouvernement ou son peuple.

La Confédération Haudenosaunee  http://www.haudenosauneeconfederacy.com/

 

*Les Six Nations formant la Confédération Haudenosaunee, appelée « Iroquoise » par les Français

 

athabascaChipewyanlogo

COMMUNIQUE DE PRESSE DU CHEF ALLAN ADAM A PROPOS DES BARRAGES SUR L’AUTOROUTE 63

Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

 

 

15 janvier 2013 – FORT MCMURRAY, Alberta – Dans le cadre des appels d’Idle No More et des Premières Nations à organiser des barrages, des manifestations pacifiques et à paralyser l’économie canadienne, le Chef Allan Adam de la Première Nation Athabasca Chipewyan (ACFN) a fait des vagues en parlant de barrages potentiellement à long terme dans le Nord de l’Alberta.

« Pour le moment, nous n’avons pas de projets d’organiser ou de faciliter l’organisation de barrages sur l’autoroute 63 le 16 janvier ou à une autre date. Cependant, les gens sont indignés par l’état actuel des choses dans ce pays et la situation est en train d’escalader vers plus d’action directe.

En tant que dirigeant, j’ai parlé aux gens, avec les gouvernements et l’industrie pour tenter de détendre la situation qui est en train de se développer. Cependant, ni le gouvernement ni l’industrie ne semblent vouloir faire un geste pour prendre en compte les problèmes et les gens ont dit qu’ils en avaient assez.

Le gouvernement Fédéral tout comme les gouvernements des provinces ont mis ce pays dans une situation précaire par une législation environnementale affaiblie, une protection affaiblie des eaux, des terres et des animaux, et une moindre transparence vis-à-vis du public. Ces changements législatifs contenus dans les Lois C-45 et C-38 vont accélérer les capacités du Canada à tirer des milliards de dollars de profits des terres Autochtones alors que la plupart de nos communautés vivent dans la pauvreté et certaines sans même les services minimums comme de l’eau potable. Tout ce qui restera à notre peuple sera des terres et des voies d’eau polluées et presque rien pour survivre.

Nos peuples sont devenus comme les canaris dans la mine de charbon – ils servent d’indicateurs environnementaux. Nous sommes tous au bord d’un précipice et à un point crucial de l’histoire. Nous pouvons rester passifs et regarder le gouvernement approuver le droit de détruire les terres et les droits des gens de ce pays ou nous lever pour protéger nos terres et nos droits.

A moins que Harper, le gouvernement canadien et l’industrie comprennent la nécessité d’abroger les Lois ou au minimum de supprimer les amendements et de renégocier les termes des Lois sur la Protection des Eaux Navigables, sur la Pêche, sur l’Evaluation Environnementale, sur l’Office National de l’Energie et sur les Indiens, vous pouvez vous attendre à ce que la situation escalade, pas seulement ici en Alberta mais dans tout le pays.

Un barrage sur l’autoroute 63 a toujours été vu comme une possibilité, même avant Idle No More. Pendant les 50 dernières années, les gens du Nord de l’Alberta ont vécu au niveau zéro au milieu d’un des projets industriels les plus destructeurs au monde, les Sables Bitumineux d’Alberta. L’infrastructure pour les sables bitumineux comprend des oléoducs vers l’est, l’ouest, le sud et le nord pour transporter les sables bitumineux vers l’extérieur et apporter les solvants utilisés dans leur traitement. Il y a aussi des projets de réacteurs nucléaires et de forage de gaz naturel pour fournir l’énergie nécessaire à l’extraction. Çà nécessite l’utilisation d’énormes quantités d’eau fraîche et laisse d’immenses lacs de déchets toxiques qui contaminent les plantes, les animaux et les voies d’eau des environs. Çà produit d’énormes quantités de gaz de serre qui provoquent des perturbations météorologiques et contribuent à l’inquiétant changement climatique.

Notre communauté s’est opposée aux demandes de permis de Shell Canada, a demandé à de nombreuses reprises une meilleure protection de l’environnement, un contrôle de base par une entité indépendante et un moratoire jusqu’à ce que des études aient été faites pour déterminer les effets cumulatifs des sables bitumineux sur les gens et les terres. A ce jour nous n’avons rien obtenu d’autre que des réunions et des bonnes paroles.

Les industries du Pétrole, du Gaz et de construction de pipelines ont demandé au gouvernement des changements dans la législation pour mieux protéger leurs investissements et leurs actifs au nom de la « croissance économique » et en dix mois le gouvernement a opéré des changements drastiques en leur faveur.

Les Droits des Autochtones et la protection de l’environnement sont intrinsèquement liés, nos droits dépendent d’un écosystème florissant et d’une biodiversité intacte. Sans eau pure et sans terres vierges nous ne pouvons pas mettre en pratique notre manière d’être culturelle et spirituelle. En affaiblissant la protection de l’environnement et en ouvrant un boulevard au défi du développement industriel le gouvernement a affaibli son respect et son obligation de préserver la Constitution canadienne et nos droits aborigènes et ceux garantis par traité au Canada. Il est temps que le Canada négocie les termes d’une protection adéquate de l’environnement, en accord avec les droits intrinsèques résultant du Traité et des droits Aborigènes.

Si des changements n’interviennent pas dans les mois à venir, je vous garantis que nous verrons des piquets de grève se mettre en place dans tout le pays, entrainant des barrages sur les routes principales, contre toute extraction de ressources naturelles et tout développement accomplis en violation de la Constitution canadienne, selon des standards environnementaux injustes et en contravention avec nos droits intrinsèques de vivre, respirer et nous nourrir sur nos terres. »

 

Contacts :

Chef Allan Adam ACFN 780-713-1220
Eriel Deranger, ACFN Communications Coordinator 780-903-6598
Sur l’historique du mouvement Idle No More, voir aussi:
Article d’Indigenous Action du 23 décembre 2012
Article du CSIA-Nitassinan de février 2013

 

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A PROPOS DE ‘IDLE NO MORE’

Par Leonard Peltier

Publié par Censored News
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Traduction Christine Prat

 

18 janvier 2013

Saluts à vous, mes Parents et Amis !

J’ai appris au cours de la semaine passée que beaucoup de nos jeunes gens et surtout des femmes s’étaient mobilisés pour soutenir nos Frères et Sœurs Autochtones du Canada. Cela me fait vraiment chaud au cœur de voir l’activisme et la conscience de différentes générations de Gens se rejoindre. Il y a là un potentiel important pour éduquer ceux qui ne connaissent pas les périls qui menacent notre environnement.

Par mon expérience personnelle, je comprend parfaitement les difficultés qu’il y a à obtenir que les gens agissent pour amener le changement. Le cours choisi par les entreprises mondiales dans l’histoire et aujourd’hui s’est développé largement aux dépens des peuples autochtones partout dans le monde. J’encourage quiconque lit ces lignes à s’engager le plus possible pour endiguer la vague de destruction environnementale qui a lieu en ce moment.

La santé de notre environnement transcende tous les milieux sociaux et tous les horizons. Si nous n’avons pas d’eau saine, d’air sain, de nourriture saine et d’enfants en bonne santé nous n’aurons pas de futur sain. C’est la loi. Je ne pourrai répéter assez à quel point c’est important de communiquer et de donner la main à nos Frères et Sœurs Autochtones partout dans le monde. Nous devons nous unir pour faire changer ces entreprises qui piétinent nos droits environnementaux.

Je vous encourage à rechercher les organisations déjà engagées dans cette tentative et à rester unis. J’encouragerai tous les Gens avec lesquels je travaille et ceux avec lesquels j’ai travaillé à faire leur part d’efforts dans cette lutte. Je termine pour le moment, mais dans l’Esprit de Chef Theresa Spence continuez à tenir bon et ne laissez plus faire [idle no more] !

 

Dans l’Esprit de Crazy Horse

Leonard Peltier

 

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MOHAWK NATION NEWS: LA LOI ‘TERMINATOR’ DES ETATS-UNIS IMPORTEE AU CANADA

 

Par Mohawk Nation News

Publié aussi sur Censored News
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Traduction Christine Prat

 

 

MNN, 14 janvier 2013 – Le Premier Ministre Canadien Harper a adopté la loi ‘de Liquidation’ [‘Termination Act’] des Etats-Unis de 1953. La loi C-45 copie la version états-unienne de la ‘Loi Organique’ de Hitler en 1933. [Aux Etats-Unis] Les Autochtones étaient considérés comme un fardeau. Le Congrès a mis un terme à la reconnaissance fédérale, à la souveraineté et à toutes obligations vis-à-vis de 109 Nations Autochtones. Les traités et accords précédents furent révoqués. Plus de 10 000 km2 de terres n’étaient plus protégés. Le gouvernement fédéral s’est emparé de terres tribales riches en ressources, transformant la plupart en parcs nationaux.

Des chefs ‘collaborateurs’ [conseils tribaux] ont aidé au processus de liquidation pour « encourager l’assimilation dans une société moderne et individualiste plutôt qu’une mentalité sauvage tribale ».

Les terres des Autochtones furent converties en propriétés privées sans leur consentement. Elles pouvaient être vendues par des individus à des non-autochtones. La juridiction autochtone avait pris fin.

Ils ont dû payer des impôts et être gouvernés par les lois des états. Les états ne leur assuraient pas de services à cause du manque de fonds. Les obligations concernant la santé, l’éducation, le développement économique, le maintien de l’ordre, le logement et la lutte contre les incendies n’existaient plus, vu qu’ils n’étaient plus Indiens.

L’argent a été bloqué jusqu’à ce qu’ils acceptent la ‘liquidation’. Ensuite, la terre et l’argent furent transférés à une entreprise privée. Les Autochtones devinrent actionnaires, et reçurent 100 actions. Beaucoup allèrent consulter des avocats.

Les enfants ne pouvaient recevoir des actions que par héritage, qui pouvait être hérité par des non-autochtones. Les actions pouvaient être vendues. Des non-autochtones contrôlaient les entreprises privées. Les entreprises étaient propriétaires de la surface des terres, les institutions régionales étaient propriétaires des ressources.

Les impôts ont mis les entreprises autochtones en faillite et leurs membres sont tombés sous le seuil de pauvreté. 40% se retrouvèrent au chômage. S’ils recevaient quelque chose d’une vente forcée, ils n’avaient pas droit à la sécurité sociale. Alors encore plus de terres furent vendues pour acheter de la nourriture. Ils n’ont pas eu droit aux bénéfices des ressources de haute valeur.

La Liquidation [Termination] a eu des effets dévastateurs, les obligeant à avoir recours à l’aide sociale ; il y a eu 75% de décrochage scolaire, les états ont fermé des écoles dans les communautés. La Liquidation [Termination] a produit de l’alcoolisme, des suicides, un bas niveau d’éducation, l’éclatement des familles, des logements vétustes, un fort taux de décrochage et d’emprisonnement, et une diminution de l’espérance de vie.

Les Autochtones furent exclus des fonds pour l’éducation supérieure du Bureau des Affaires Indiennes, vu qu’ils n’étaient plus « Indiens ». Des hôpitaux et des cliniques furent fermés parce qu’ils ne correspondaient pas aux normes de l’état. La mortalité infantile s’est accrue de 300%. Il n’y avait ni soins dentaires ni soins ophtalmologiques.

Des mouvements de résistance de jeunes, comme l’AIM – American Indian Mouvement – sont apparus pour protester contre la Liquidation [Termination].

Les présidents Nixon et Johnson ont déclaré que la liquidation forcée était visiblement catastrophique. Le 8 juillet 1970 une loi contraire fut signée.

Mel Thom, Paiute dit : « L’opposition aux Indiens est une monstruosité qui ne peut pas être vaincue par une action isolée, à moins que nous, en tant que Peuple Indien, nous dressions littéralement, à l’unisson, et reprenions ce qui nous appartient par la force. Nous combattons pour les vies des futures générations Indiennes. »

 

MNN, Mohawk Nation News

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Résistance à la ‘liquidation’ à Wounded Knee

 

Communiqué de la Première Nation Attawapiskat
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Publié sur Censored News

Traduction Christine Prat

 

DeclAttawapiskat

9 janvier 2013, Victoria Island, territoire traditionnel des Peuples Algonquins – La Chef Theresa Spence, Raymond Robinson et Jean Sock, qui ont tous adopté la pétition sacrée par leur jeûne, n’assisteront pas cette semaine à la rencontre entre le Premier Ministre du Canada et les dirigeants des Premières Nations. Sa décision a été prise après avoir reçu une réponse officielle du bureau du Gouverneur Général, David Johnston, disant qu’il n’assisterait pas à la réunion de travail sur des questions de politique publique.

« Nous avons envoyé une lettre à Buckingham Palace et demandé que la Reine Elizabeth II envoie son représentant, qui est le Gouverneur Général du Canada. Je n’assisterai pas à la réunion de vendredi, étant donné que la présence du Gouverneur Général fait partie intégrante de la discussion des Droits Inhérents et de ceux définis par Traité » dit la Chef Theresa Spence de la Première Nation Attawapiskat.

Ce sont les Traités établis dans la Proclamation Royale de 1763 qui ont autorisé la colonisation de nos territoires. Toute la légitimité du Canada tient dans les Traités signés avec nos ancêtres. Si l’état du Canada continue à saper la relation établie par les Traités, quels droits a le Canada d’exister sur nos territoires ?

Les Chefs impliqués dans les Traités veulent une procédure d’application des Traités fondée sur l’esprit et l’intention d’honorer la Couronne. Le Canada n’agit pas de bonne foi et a donné le ton la semaine dernière en faisant publier leur vérification par les services du Nord et des Affaires Indiennes du Canada, et maintenant par l’absence du Gouverneur Général à cette réunion décisive.

« C’est une période de crise et ce Gouvernement du moment ne prend pas les inquiétudes des Peuples Autochtones au sérieux. Les Nations Unies ont publié un communiqué de presse signifiant au Canada qu’ils étaient au fait de la situation. Nous envoyons des messages à la Reine. Le Canada devrait en tenir compte et agir honorablement, comme ses tribunaux ont demandé à son gouvernement de le faire en de nombreuses occasions » conclut Danny Metatawabin.


Nicole Robertson, Communications Advisor
Muskwa Productions & Consulting
(403) 616-4999
nicole.robertson@muskwaproductions.com

Danny Metatawabin, Spokesperson
905) 360-0231
danny.metatawabin@attawapiskat.org