PROFANATION DE SITES FUNERAIRES NAVAJO ET HOPI SUR BLACKMESA: DES AUTOCHTONES TENTENT DE PROTESTER LORS D’UN MEETING DE PEABODY, LA CENTRALE NAVAJO ET LE BUREAU DE RÉHABILITATION
Le 30 octobre 2013 une réunion des représentants de la compagnie minière Peabody Coal, de la Centrale Navajo [Navajo Generating Station] et du Bureau de Réhabilitation [Bureau of Reclamation – administration dépendant du Ministère de l’Intérieur et responsable de la gestion de l’eau, plus particulièrement dans les états de l’ouest], a eu lieu au Museum of Northern Arizona. Des Autochtones ont voulu y protester contre la profanation de sites funéraires et le vol de restes humains et d’objets sacrés (plus d’un million d’objets et reliques ont déjà été volés : voir article du 25 avril 2013)
Indigenous Action Media
30 octobre 2013
Les voix de la base ont d’abord été exclues jusqu’à ce qu’une annonce soit envoyée par email du Museum of Northern Arizona (pas du Bureau de Réhabilitation) à 17h, la veille de la réunion. Des résidents de Black Mesa et d’autres membres de la communauté ont exprimé leurs inquiétudes à propos de l’activité déjà en cours et des menaces de profanation de sites funéraires et sacrés par l’expansion de la mine Kayenta de Peabody Energy.
Réunion de Peabody, NGS [Centrale Navajo] et le Bureau de Réhabilitation
Par Indigenous Action Media
Publié sur Censored News
Photos Klee Benally
30 octobre 2013
Traduction Christine Prat
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Flagstaff, Arizona – La première réunion d’Evaluation Culturelle du Permis de la Mine de Kayenta et la Centrale Navajo par le Bureau de Réhabilitation d’Arizona s’est tenue aujourd’hui, 30 octobre 2013. C’est la première d’une série de réunions prévues pour mettre sur pied la structure, sensible, de régulation et de protection des sites sacrés dans les zones d’extraction minière et d’expansion louées à Peabody Energy.
Peabody Coal et le Bureau de Réhabilitation ont clairement exprimés qu’ils ne voulaient pas de l’avis des Diné et Hopi traditionnels.
A la fin de la séance d’aujourd’hui, Bahe de Big Mountain a dit qu’il y avait beaucoup plus de choses qui devaient encore être dites. Bahe a dit avoir levé la main et avoir été ignoré. S’il avait été autorisé à parler, voici une partie de ce qu’il était prêt à dire :
« L’archéologie doit inclure la participation des derniers consultants Autochtones ayant encore une vision traditionnelle dans ses projets et programmes de fouilles.
« L’archéologie doit se rendre compte qu’elle a institué une application de la science issue d’une étroitesse d’esprit maintenant dépassée. Par exemple, utiliser comme critère l’idée que l’existence des Autochtones des Amériques a commencé il y a 10000 ans et que toutes les autres interprétations Autochtones de leur passé sont de purs mythes.
« Les sites archéologiques intacts encore existants sur la route des projets de mines de charbon à ciel ouvert doivent rester en l’état et toutes les parties impliquées y compris les sociétés de service doivent être en possession d’évaluations adéquates. Les matériaux du Projet Archéologique de Black Mesa n’ont pas à être vendus et devraient être restitués immédiatement aux entités tribales compétentes et la Compagnie Peabody Coal doit commencer à financer des programmes pouvant permettre aux tribus d’étudier leurs propres histoires et de les mettre à la disposition d’études futures ».
Bahe était l’organisateur de la protestation. Il avait dit plus tôt « Avec plus d’intérêt et de soutien de la part des communautés, on peut empêcher Peabody de continuer à profaner le réseau infini d’anciens sites de civilisation. Moins les communautés seront impliqués, plus Peabody et leur archéologue (le Projet Archéologique de Black Mesa) voleront et profiteront, vu que les droits culturels et humains sur les antiquités ne sont pas appliqués ».
« Les sites intacts restant et d’autres propriétés confisquées, qui sont des milliers, sont en train d’être réduits en lots. Les ressources sont vendues à des valeurs soldées et avec des prix d’escrocs, alors qu’on vante les opérations minières comme un don du ciel pour les économies tribales ».
L’action de protestation a pour but de montrer l’absence et l’empêchement de tout processus public impliqué par la protection légale et règlementaire de sites anciens intacts ou déplacés qui se trouvent dans les catalogues de collections.
L’inquiétude s’est intensifiée suite à des révélations récentes indiquant que Peabody Energy refusait de publier la documentation en sa possession concernant le déplacement de millions de restes humains, objets usuels et sacrés Autochtones, intitulé « Projet Archéologique de Black Mesa » (BMAP).
Plus d’un million de reliques et d’articles importants culturellement sont actuellement conservés dans des cartons dans des universités.
« Le transfère par le BMAP a été décidé avant la création de la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Amérindiennes (NAGPRA) et alors que beaucoup de dirigeants tribaux d’aujourd’hui étaient encore enfants », selon Brian Dunfee de Peabody Energy. Ce n’est qu’après que le permis ait été accordé que la confirmation de la « collection » a été annoncée formellement avec indication des vrais sites.
NAGPRA a été promulguée en 1990 et exige que « les agences et institutions fédérales qui reçoivent des fonds fédéraux restituent les « objets culturels » Amérindiens aux descendants linéaires et aux Tribus Indiennes affiliées culturellement, ainsi qu’aux organisations Indigènes Hawaïennes ».
A ce jour, il n’y a eu aucun inventaire des « objets archéologiques » du BMAP qui satisfasse aux lois actuelles sur la protection des « objets historiques » Indiens.
Le BMAP détient 1,3 million d’ « objets historiques » conservés actuellement dans deux universités américaines.
D’après Jon Czaplicki, archéologue du Bureau de Réhabilitation, le Rapport Culturel et la Réunion de Mise à Jour (CRUM) ne prend effet qu’au 22 décembre 2019 et ne prend pas en compte les fouilles et les dégâts sur des sites intacts effectués par Peabody dans les années précédent cette date. Personne ne semble prêt à répondre à la question de savoir où ces objets archéologiques et propriétés funéraires seront conservés après cette date et s’ils seront séparés des collections apparentées ou des sites intacts mis en danger par le bail de la Mine de Kayenta avec la Centrale Navajo.
Les participants au rassemblement demandent aussi une direction, de la solidarité et de la participation conduites par des Peuples Autochtones Traditionnels pour discuter de l’impact des limitations imposées par Peabody Energy sur une restitution et un rapatriement effectifs.
***
APPEL AU RASSEMBLEMENT PUBLIE LE 29 OCTOBRE PAR INDIGENOUS ACTION MEDIA
Publié par Indigenous Action Media
Mardi 29 octobre 2013
Traduction Christine Prat
Contact :
Bahe’ Katenaii
haastinhweyaanii@yahoo.com
Quoi : Rassemblement Contre le Vol d’Antiquités, Arrêter la Mainmise de Peabody sur l’Histoire Navajo sur Black Mesa.
Quand : le 30 octobre 2013 de 11h à 14h30
Où : Museum of Northern Arizona, Flagstaff
Pourquoi: Des millions de restes humains, d’objets archéologiques et d’objets sacrés Autochtones ont été profanés par l’extraction de charbon par Peabody Energy sur Black Mesa en Arizona. Tous ces objets sont détenus par des universités associées de près. Le récent projet d’expansion de Peabody menace de profaner des centaines d’autres sites anciens.
Flagstaff, Arizona – Des Diné (Navajos) se sentant concernés et d’autres activistes soutenant les droits Autochtones manifesteront pour dénoncer l’action délibérée de Peabody pour confisquer l’Histoire Autochtone.
La première réunion d’Evaluation Culturelle du Permis de la Mine de Kayenta et la Centrale Navajo organisée par le Bureau de Réhabilitation d’Arizona est prévue pour le 30 octobre 2013 au Museum of Northern Arizona. C’est la première d’une série de réunions prévues pour mettre sur pied la structure, sensible, de régulation et de protection des sites sacrés dans les zones d’extraction minière et d’expansion louées à Peabody Energy.
« Avec plus d’intérêt et de soutien de la part de la communauté, on peut empêcher Peabody de profaner plus de sites de l’immense réseau de sites de civilisation ancienne. Moins les communautés s’impliquent, plus Peabody et leur archéologue (Projet Archéologique de Black Mesa) vont voler et profiter, vu que les droits culturels et humains sur les antiquités ne sont pas appliqués » dit Bahé, un résident de Black Mesa qui a organisé la manifestation. « Les sites intacts restant et d’autres propriétés confisquées, qui sont des milliers, sont en train d’être réduits en lots. Les ressources sont vendues à des valeurs soldées et avec des prix d’escrocs, alors qu’on vante les opérations minières comme un don du ciel pour les économies tribales ».
L’action de protestation a pour but de montrer l’absence et l’empêchement de tout processus public impliqué par la protection légale et règlementaire de sites anciens intacts ou déplacés qui se trouvent dans les catalogues de collections.
L’inquiétude s’est intensifiée suite à des révélations récentes indiquant que Peabody Energy refusait de publier la documentation en sa possession concernant le déplacement de millions de restes humains, objets usuels et sacrés Autochtones, intitulé « Projet Archéologique de Black Mesa » (BMAP).
Plus d’un million de reliques et d’articles importants culturellement sont actuellement conservés dans des cartons dans des universités.
« Le transfère par le BMAP a été décidé avant la création de la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Amérindiennes (NAGPRA) et alors que beaucoup de dirigeants tribaux d’aujourd’hui étaient encore enfant », selon Brian Dunfee de Peabody Energy. Ce n’est qu’après que le permis ait été accordé que la confirmation de la « collection » a été annoncée formellement avec indication des vrais sites.
NAGPRA a été promulguée en 1990 et exige que « les agences et institutions fédérales qui reçoivent des fonds fédéraux restituent les « objets culturels » Amérindiens aux descendants linéaires et aux Tribus Indiennes affiliées culturellement, ainsi qu’aux organisations Indigènes Hawaïennes ».
A ce jour, il n’y a eu aucun inventaire des « objets archéologiques » du BMAP qui satisfasse aux lois actuelles sur la protection des « objets historiques » Indiens.
Le BMAP détient 1,3 million d’ « objets historiques » conservés actuellement dans deux universités américaines.
D’après Jon Czaplicki, archéologue du Bureau de Réhabilitation, le Rapport Culturel et la Réunion de Mise à Jour (CRUM) ne commence qu’au 22 décembre 2019 et ne prend pas en compte les fouilles et les dégâts sur des sites intacts effectués par Peabody dans les années précédent cette date. Personne ne semble prêt à répondre à la question de savoir où ces objets archéologiques et propriétés funéraires seront conservés après cette date et s’ils seront séparés des collections apparentées ou des sites intacts mis en danger par le bail de la Mine de Kayenta avec la Centrale Navajo.
Les participants au rassemblement demandent aussi une direction, de la solidarité et de la participation conduites par des Peuples Autochtones Traditionnels pour discuter de l’impact des limitations imposées par Peabody Energy sur une restitution et un rapatriement effectifs.