Par Klee Benally
Indigenous Action Media
22 juin 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Environ 33% des Diné n’ont ni eau courante ni électricité.

Pendant 41 ans, Peabody Coal, qui exploitait des mines sur Black Mesa, a consommé 5,5 milliards de litres d’eau par an, de la nappe aquifère Navajo située sous la zone. Bien que les mines soient maintenant fermées et la Centrale Navajo [NGS : Navajo Generating Station] qu’elles alimentaient détruite, les effets sur la santé, l’environnement et les sources d’eau vitales de la région sont très graves.

Depuis 1974, le Congrès des Etats-Unis ont essayé de déplacer par la force les Diné de cette région.

Le projet initial de la NGS avait pour but de fournir de l’électricité pour pomper l’eau destinée aux grandes zones urbaines de Phoenix et Tucson.

Pendant des décennies, tandis que les lignes à haute tension traversaient en tous sens les foyers des familles Diné et que de l’eau était pompée à des centaines de kilomètres pour des piscines et des terrains de golf, des milliers de Diné n’avaient ni eau courante ni électricité.

Aujourd’hui, il y a plus de 20 000 puits de gaz naturel et des milliers d’autres en projet dans et autour de la Nation Navajo, dans le Bassin de la Rivière San Juan.

L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis [EPA] qualifie le Bassin de la San Juan de « bassin de méthane le plus productif d’Amérique du Nord. » Rien qu’en 2007, les grandes compagnies ont extrait 3,7 mille milliards de gaz de houille de la région, en faisant la principale source des Etats-Unis.

Halliburton, « pionnier » de la fracturation hydraulique en 1947, a introduit la « re-fracturation » de puits dans la région. La fracturation gâche et pollue aussi une quantité d’eau phénoménale. Un seul puits de méthane de houille peut utiliser jusqu’à 1,5 millions de litres, et un seul puits horizontal jusqu’à 37,850 millions de litres d’eau.

Le gouvernement de la Nation Navajo soutient ces baux, y compris autour du territoire sacré du Canyon de Chaco [site archéologique exceptionnel].

Le Bassin de la San Juan est aussi considéré comme « le plus prolifique producteur d’uranium des Etats-Unis. »

En 1979, la plus grande fuite accidentelle d’eau radioactive s’est produite à l’usine de traitement d’uranium à Church Rock, Diné Bikéyah [Pays Navajo]. Plus de 1100 tonnes de déchets radioactifs solides et 356 millions de litres de déchets radioactifs liquides se sont déversé dans la Rivière Puerco, suite à la rupture d’un barrage de rétention en terre. Aujourd’hui, l’eau, dans la communauté en aval de « Sanders, Arizona » est toujours empoisonnée par la fuite.

Il y a plus de 2000 mines d’uranium abandonnées toujours radioactives, dans et autour de la Nation Navajo. Vingt-deux puits qui fournissaient de l’eau à plus de 50 000 Diné, ont été fermés par l’EPA à cause des taux élevés de radioactivité.

Il n’y a jamais d’étude systématique des impacts de l’extraction d’uranium de la région sur la santé humaine.

En 2015, l’EPA a renversé accidentellement plus de 11 millions de litres de déchets toxiques de la Mine d’Or King dans la rivière Animas. La fuite toxique a coulé à travers les communautés Diné, polluant la rivière « San Juan » dont dépendent beaucoup d’agriculteurs Diné. Les récoltes ont été perdues cette année-là. Comme mesure d’allègement de la crise de l’eau, l’EPA a d’abord envoyé des barils ayant servi à la fracturation, rincés.

Les Diné combattent sur de multiples fronts, depuis des générations, les Etats-Unis et notre propre gouvernement imposé par le colonialisme, pour défendre ce qui est sacré.

Alors que certains célèbrent la décision de la Cour Suprême sur le maintient de l’ICWA comme affirmation de la « souveraineté Tribale », nous savions bien que la justice du colonisateur ne sert qu’à maintenir le pouvoir colonial.

Si le capitalisme et le colonialisme nous ont mis dans ce pétrin, ils ne vont certainement pas nous en sortir. Quand nous arrêterons de supplier les politiciens de changer quelque chose et d’espérer que le vote ou quoique ce soit puisse changer un système intrinsèquement anti-Terre et anti-Autochtones, nous avancerons sur le chemin de la libération.

Rappelez-vous que le président de la Banque Mondiale déclarait que « les guerres du siècle prochain seront déclenchées pour de l’eau. » Elles sont des conséquences de la guerre menée contre la Terre et ça ne fait qu’empirer. Respectez l’existence ou attendez-vous à de la résistance.

Voir l’article complet, en français : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?page_id=6410

Sanders, Arizona, puits d’eau potable devenu radioactif en 2015

Soutenez les projets autonomes Diné pour l’eau !

Tó Nizhóní Ání : www.tonizhoniani.org

DINÉ LAND & WATER: Facebook.com/dinelandnwater

(Méfiez-vous des grandes associations)

 



Censored News
12 décembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Des Dirigeants Tribaux, des Autochtones et des Groupes Écologistes Appellent le Bureau d’Aménagement du Territoire à Rejeter un « Camp Masculin » dans le Paysage du Grand Chaco

Un camp masculin augmenterait les impacts du pétrole et du gaz et les risques de violence sexuelle et de trafic pour les communautés Autochtones de la région

FARMINGTON, Nouveau-Mexique – Une coalition de dirigeants Tribaux, d’organisations Autochtones, et de groupes écologistes ont envoyé une lettre au Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) exigeant qu’il rejette une proposition de Logos Operating de construire un « camp pour personnel » dans le Paysage du Grand Chaco, dans le but d’étendre l’extraction de pétrole et de gaz.

La lettre soulignait que les camps pour personnel, ou « camps masculins » comme ils sont couramment appelés, sont bien connus pour accroitre les risques de violence sexuelle et de trafic pour les femmes et les jeunes filles et autres personnes Autochtones. Le camp projeté exacerberait aussi les impacts sur la santé et les ressources culturelles de l’extraction de pétrole et de gaz, auxquels les communautés du Paysage du Grand Chaco sont déjà confrontées.

Le camp masculin de Logos devrait loger jusqu’à 75 personnes, sur un sentier de puits abandonné dans le comté de Rio Arriba, jusqu’en novembre 2025, où les ouvriers travailleraient à étendre les opérations de forage de la compagnie. Logos n’est qu’une des nombreuses entreprises de pétrole et de gaz dans le Paysage du Grand Chaco, où 90% des terres vacantes ont déjà été données en concessions pour le forage.

Les communautés Navajo de l’est ont déjà subi un accroissement de la violence qui a coïncidé avec le récent boom de la fracturation dans cette région.


« Depuis des décennies, les services responsables ont exclu les voix des communautés en première ligne et les rapports sur les Autochtones Disparus ou Assassinés. La violence continue, avec ce dernier projet de camp masculin » dit Cheyenne Antonio, un organisateur communautaire de la Coalition du Grand Chaco. « Nous continuons à demander que quelque chose soit fait pour arrêter ce projet de camp masculin dans le Grand Chaco. Nous comprenons tous les impacts que ça peut avoir et exigeons que le BLM rejette les camps masculins dans les communautés Tribales du Nouveau-Mexique. »

La proposition de construire ce camp masculin saute à la figure de l’Initiative Honorer Chaco, un processus de planification au niveau du paysage, conduit par le BLM, conçu pour mieux protéger et gérer les terres publiques et les ressources dans la région culturellement importante du Grand Chaco. Le projet est de plus en contradiction avec l’engagement du Nouveau-Mexique de se préoccuper de l’épidémie de Femmes et Parents Autochtones Disparus ou Assassinés et avec la promesse de la Secrétaire à l’Intérieur de faire de même.

Le Nouveau-Mexique a le plus grand taux de femmes, petites filles et personnes Autochtones disparues ou assassinées du pays, Albuquerque et Gallup étant parmi les dix villes du pays comptant le plus grand nombre de femmes et petites filles disparues ou assassinées, et Farmington comptant aussi un grand nombre de cas.

Comme les groupes l’ont déclaré dans la lettre, les promesses de l’Initiative Honorer Chaco ne peuvent pas être tenues si le BLM continue d’approuver des projets comme ce camp pour personnel, qui mine la mise en œuvre de garanties pour préserver l’intégrité culturelle du paysage, la santé publique et les communautés.


Près de Counselor, Nouveau-Mexique. Photo Jimmy Cloutier, Howard Center

La situation au Nouveau-Mexique est désastreuse. À part la photo ci-dessus, les autres ont été prises par moi, lors de voyages dans la région. Le voyage dans le sud-est a été particulièrement pénible. Puits de pétrole partout, odeur d’essence insupportable en pleine ville, et le WIPP, projet de site d’enfouissement profond des déchets nucléaires (comme à Bure). Les gens qui ne sont pas de la région et les guides touristiques conseillent de visister les grottes de Carlsbad. Mais au moins une a été utilisée pour entreposer des déchets radioactifs et a pris feu en 2014.

Christine Prat

« Nous ne pouvons pas nous échapper vers un climat sain par la Fracturation » – Des groupes sur la ligne de front attaquent la Loi de Réduction de l’Inflation

Coalition du Grand Chaco
Publié par Censored News
8 août 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Tandis que des communautés appellent Biden à déclarer l’urgence climatique, la Coalition du Grand Chaco et des alliés publient des communiqués dénonçant les cadeaux aux compagnies de pétrole et de gaz qui ne feront que perpétuer les zones de sacrifice et le chaos climatique.

Contacts :
Mario Atencio, Citoyens Diné Contre la Ruine de Notre Environnement, mario.atencio@dine-care.org
Julia Bernal, Alliance Pueblo pour l’Action, julia.f.bernal@gmail.com
Rebecca Sobel, Wild Earth Guardians rsobel@wildearthguardians.org

FARMINGTON, Nouveau-Mexique – En liant les investissements pour l’énergie propre, le climat et la justice environnementale à la perpétuation des programmes de baux pour les carburants fossiles, la Loi sur la Réduction de l’Inflation de 2022 (IRA) garantit la continuation de sacrifice de toujours plus de paysages sacrés, comme dans la région du Grand Chaco, et menace de défaire tout progrès de l’action climatique entreprise.

En retenant en otage 369 milliards de dollars et d’investissements pour le climat, en échange de baux sur 200 000 hectares de terres publiques et 24 millions d’hectares d’eau publique pour la fracturation par an pour la prochaine décennie, la Loi de Réduction de l’Inflation attache la promesse de solutions climatiques à la condamnation à une catastrophe climatique.

Déjà, plus de 91% des terres disponibles dans le paysage du Grand Chaco sont louées pour l’extractivisme, alors que les gens en première ligne et les communautés Autochtones de la région souffrent de dizaines d’années de projets énergétiques polluants qui ont frappé la santé publique, l’air, la terre, l’eau, le climat et les ressources culturelles.

Depuis 2015, les membres de la Coalition du Grand Chaco ont fourni près de deux millions de commentaires publiques au Bureau d’Aménagement du Territoire, appelant à un moratoire immédiat sur le pétrole et le gaz et la fracturation sur des terres publiques dans toute la région.

Alors que le Président Biden doit encore mettre en œuvre sa promesse de campagne de mettre fin à de nouveaux forages fédéraux de carburants fossiles, le Sénateur Manchin a l’intention de proposer une législation qui expédierait les approbations de permis pour le pétrole et le gaz, ce qui videra de son contenu la Loi sur la Politique Environnementale Nationale, et ouvrira la voie à l’approbation d’encore plus de projets de carburants fossiles à l’encontre de l’opposition massive du public et de la science climatique.

Récemment, 369 groupes qui ont envoyé une lettre, en tant que dirigeants de la ligne de front, militants pour le climat et défenseurs du climat au Congrès, entre autres la Représentante Melanie Stansbury (démocrate, Nouveau-Mexique), ont tenu une conférence de presse appelant le Président à se servir de son autorité exécutive pour déclarer l’urgence climatique, rejeter tous nouveaux projets de carburants fossiles, et accélérer le financement du développement d’énergies renouvelables.

Lundi dernier, une délégation conduite par des Autochtones et des alliés, a bloqué les rues autour du Département de l’Intérieur, à Washington D.C., et ont peint ‘URGENCE CLIMATIQUE’ devant le bâtiment.

Le Nouveau-Mexique a reçu l’an dernier 1,1 milliard de dollars de baux pour l’extractivisme sur des terres fédérales, plus qu’aucun autre état des Etats-Unis, ce qui mine directement les efforts nécessaires pour diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre au cours de cette décennie. Le Nouveau-Mexique a le réchauffement le plus rapide et le manque d’eau le plus important des Etats-Unis continentaux, des incendies historiques ont récemment dévoré des forêts, écrasé des communautés et causent maintenant des inondations et des glissements de terrain sans précédent. Le Nouveau-Mexique est actuellement le deuxième producteur de pétrole du pays, avec plus de 60 000 puits de pétrole et de gaz, mais reste un des états les plus pauvres de la nation, avec l’éducation la plus faible et les taux les plus élevés de pauvreté et de faim chez les enfants.

Des analyses multiples montrent que la pollution existante de la production de carburants fossiles et les émissions de pétrole et de gaz sur des terres publiques, feront monter le réchauffement à plus de 1,5 degrés Celsius.

Une évaluation scientifique collégiale estime qu’une interdiction fédérale dans toute la nation de carburants fossiles réduirait les émissions de carbone de 280 millions de tonnes par an, plus que n’importe quelle disposition de la Loi de Réduction de l’Inflation.

Déclaration de la Coalition du Grand Chaco

Continuer le forage de pétrole et de gaz va dévaster des communautés et le climat du Nouveau-Mexique. Dans la région du Grand Chaco, ou nord-ouest du Nouveau-Mexique, la grande majorité des terres disponibles est déjà louée pour l’extraction, avec plus de 40 000 puits de pétrole et de gaz qui parsèment le paysage. Et l’extraction de pétrole et de gaz est si intensive dans le Bassin Permian, au sud-est du Nouveau-Mexique que la région a été décrite comme une bombe climatique.

Le Nouveau-Mexique continue à être traité comme une colonie de ressources, nos communautés étant désignées officiellement comme zones de sacrifice à l’énergie, même après que le gouvernement Biden ait reconnu les impacts climatiques du forage. Les communautés Autochtones, Noirs, Basanées ou à bas revenus sont celles qui courent le plus de risques pour la santé publique, la sécurité et les impacts climatiques de l’extraction à grande échelle de carburants fossiles au Nouveau-Mexique et dans tout le pays.

Il est parfaitement établi qu’éviter un réchauffement catastrophique au-delà de 1,5 degrés Celsius, exige de mettre fin à de nouveaux investissements dans les carburants fossiles, et d’investir dans des transitions justes. La Coalition du Grand Chaco, qui représente des groupes de justice environnementale et des communautés de tout l’état, s’oppose fermement aux dispositions empoisonnées de la Loi de Réduction de l’Inflation, et appelle à des amendements qui supprimeraient les cadeaux à l’industrie des carburants fossiles, y compris l’exigence de baux pour du pétrole et du gaz, en échange du développement de l’énergie solaire et éolienne sur les terres fédérales, et des réductions de taxes pour des fausses solutions, comme l’hydrogène produit à partir de carburants fossiles, et la capture du carbone. Nous n’avons pas de temps à perdre en distractions.

En bref : Nous ne pouvons pas nous échapper vers un climat sain par la fracturation.

Autres déclarations

« Yaa’ Yaadilah !! Les communautés Diné sur la ligne de front dans la région du Grand Chaco, qui sont directement impactées par l’extraction, n’ont même pas reçu un avertissement sur cette loi. Cependant, les fonds et les redevances produites par la loi iront dans les coffres fédéraux et de l’état, et ne changeront probablement pas les conditions vécues dans les territoires des Autochtones et les communautés de couleur, qui ont été désignés comme zones de sacrifice national. En renforçant l’industrie du pétrole et du gaz et en vendant les communautés, la Loi de Réduction de l’Inflation perpétue l’héritage du génocide, du colonialisme et de l’apartheid, au lieu de construire le futur juste et durable dont nous avons besoin. Nos communautés ont voté pour ce Gouvernement avec les idées et l’espoir que nous serions dans un jour nouveau. La Loi de Réduction de l’Inflation montre que c’est le business as usual. »
Daniel Tso, Délégué du Conseil de la Nation Navajo et Président du Comité de la Santé, l’Éducation et les Services aux Personnes, du 24ème Conseil de la Nation Navajo

« Les marchands de chevaux du gouvernement des Etats-Unis, qui bradent la santé de la communauté Diné pour des millions d’hectares de fracturation de nouveaux puits de pétrole et de gaz, nous déçoivent énormément. Ils nous avaient promis une nouvelle ère de consultation dirigée par la tribu, mais rien n’a changé, les seigneurs du Congrès continuent à brader les Autochtones en aval au nom des intérêts spéciaux de l’industrie de l’énergie. Le Paysage du Grand Chaco continue d’être sacrifié à plein régime au pétrole et au gaz, et toutes les promesses ont été brisées. »
Mario Atencio, Organisateur de l’Energie du Grand Chaco pour les Citoyens Diné Contre la Ruine de notre Environnement

« En 2022, nous sommes encore obligés de nous battre contre le Gouvernement des Etats-Unis pour protéger notre terre d’origine. À ce rythme, nous n’aurons jamais de répit au cœur de cet extractivisme continuel. »
Samuel Sage, Conseiller du Chapitre Coordinateur des Services à la Communauté, Vice-Président du Conseil d’Administration de Diné CARE

« Le Nouveau-Mexique est historiquement en première ligne pour les industries extractivistes coloniales, depuis l’origine de ce pays. L’héritage du colonialisme extractiviste a longtemps été un obstacle pour les communautés Autochtones et locales qui continuent à être sacrifiées au nom de l’innovation énergétique. La Loi de Réduction de l’Inflation, telle qu’elle est écrite, n’est qu’une continuation des industries des carburants fossiles, qui ne voient que des solutions de marché pour atténuer le changement climatique. De fausses solutions, comme la capture et le stockage du carbone, la production d’hydrogène, les émissions zéro, plafonnement et échange, sont toutes des investissements dans l’énergie qui continueront à détruire et endommager les environnements partout. NOUS AVONS BESOIN DE SOLUTIONS VRAIES ET RÉELLES POUR ATTÉNUER LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ! Déclarez l’urgence climatique ! Plus de baux ! Plus de Fausses Solutions ! »
Pueblo Action Alliance

« Si le véritable but de cette législation était de réduire les émissions – le projet de loi aurait éliminé le pétrole et le gaz au lieu de les rendre obligatoires. C’EST CELA qui aurait aidé au lieu de frapper nos communautés qui souffrent déjà de décennies de pollution par les carburants fossiles fédéraux. Au lieu de laisser les carburants fossiles dans le sol et d’investir dans le renouvelable, cette loi nous lie à la même chose – protéger une industrie qui nous conduit sur la voie d’une catastrophe climatique. »
Jonathan Juarez-Alonzo, Dirigeant Politique à la Jeunesse Unifiée pour l’Action contre la Crise Climatique (YUCCA)

« Protéger notre terre, notre air et notre Eau Sacrée était un composant clef de la campagne électorale du Président Joe Biden. À ce jour nous n’avons rien vu de sa part qui tienne cette promesse. Nous continuons à voir de plus en plus de développement du pétrole et du gaz pour le futur. Tout nouveau bail affecte la production future de pétrole et de gaz, jusqu’à un temps où nous serons au-delà de ses besoins. Le Gouvernement Biden doit arrêter l’extraction de pétrole et de gaz dans notre Zone de Sacrifice du Nouveau-Mexique, sur les terres Sacrées du Canyon de Chaco et la région au-delà, plus de 40 000 puits, c’est assez. Le nord-ouest du Nouveau-Mexique est en train de devenir un terrain vague environnemental. Où est l’argent pour le NETTOYER ??? Où est la Justice Environnementale, pour les Peuples Autochtones, les communautés locales et les Sept Générations à venir ? Investissez dans une vraie énergie renouvelable pour le futur. Président Biden, s’il vous plait, tenez vos promesses. »
Terry A. Sloan, Directeur, Cultures Autochtones du Sud-ouest

« Comme le Nouveau-Mexique, l’Oklahoma est sur la ligne de front de la crise climatique et de l’extraction de carburants fossiles. Nous nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’accepter des demi-mesures ou des négociations alors que notre peuple est déjà en train de mourir. Nous n’avons pas de direction démocratique pour se battre pour nous. Nous dépendons d’une action RÉELLE et significative sur le climat – une action que nous n’avons pas vue. Et avec un Congrès qui applaudit son vote qui change des communautés comme la mienne en zones de sacrifice par la Loi de Réduction de l’Inflation, il est impératif maintenant que Joe Biden fasse ce qu’il faut, qu’il se serve de son autorité exécutive et déclare une urgence climatique. »
Ash, collectif ikiyA

« Ces accords secrets, qui utilisent les communautés Autochtones comme zones de sacrifice pour l’expansion des carburants fossiles, tout en mettant en avant de fausses solutions pour le changement climatique, comme l’hydrogène, la capture du carbone, les compensations pour la forêt et l’agriculture et l’énergie nucléaire, doivent cesser. Nos peuples ont déjà été confrontés au génocide de masse à cause de la cupidité capitaliste et du colonialisme. Nous ne laisserons pas faire ni laisser cela se reproduire. Ce n’est pas une loi sur le climat. C’est une loi pour l’expansion du pétrole et du gaz qui prend en otage la transition juste pour en finir avec les carburants fossiles. »
Joye Braun, Organisatrice Nationale contre les Oléoducs pour le Réseau Environnemental Autochtone (Indigenous Environmental Network)

« Les barons des carburants fossiles ne sont pas les précurseurs de la direction climatique. Les Nouveau-Mexicains et les communautés sur les lignes de fronts partout dans le monde méritent mieux. Le sacrifice continuel de notre terre, notre air et notre eau ne peut être fait au nom de l’action pour le climat. »
Rebecca Sobel, Directrice Organisatrice de WildEarth Guardians

« La Loi de Réduction de l’Inflation de Manchin offre une série de cadeaux à l’industrie des carburants fossiles, mais presque rien dans la voie d’une vraie action pour le climat. En exigeant de nouvelles opérations de forage sur des terres fédérales et en prolongeant la vie de l’extraction de carburant fossile avec des arnaques comme la capture du carbone, la Loi est destinée à ruiner la possibilité d’un futur vivable pour le Nouveau-Mexique. »
Jorge Aguilar, Directeur de la Région Sud de Food & Water Watch (Contrôle de la nourriture et de l’eau)

« Prendre l’énergie renouvelable en otage pour plus de pétrole et de gaz est une politique climatique incohérente. La pollution de la production existante de carburants fossiles dans le monde, si elle continue de se développer, pousserait le climat au-delà des points de bascule dangereux et aggraverait les catastrophes climatiques. Les communautés sur la ligne de front continueront à payer le pire prix. Nous ne pouvons pas continuer à brûler plus de carburants fossiles et espérer avoir une planète vivable. »
Taylor McKinnon, militant de longue date au Centre pour la Diversité Biologique

« Nous ne pouvons pas nous occuper de la crise climatique en sacrifiant les communautés en première ligne. Avec les pires incendies de l’histoire du Nouveau-Mexique et le Rio Grande à sec, les Nouveau-Mexicains sont déjà dans l’urgence climatique. Accroitre la production de carburant fossile, louer des terres publiques et avancer de fausses solutions comme l’hydrogène de carburant fossile et les compensations pour le carbone nuit gravement à nos communautés. Nos enfants comptent sur nous pour faire avancer une transition juste et desserrer l’emprise de l’industrie du carburant fossile sur nos systèmes politiques. »
Anni Hanna, Directeur de Justice Climatique pour le Nouveau-Mexique

« Nous ne pouvons pas reconstruire un futur en misant sur les mêmes ‘oligarques’ qui ont causé la crise climatique au départ. Nous ne pouvons pas étendre le forage de carburant fossile comme précondition au développement de l’énergie solaire et éolienne. Nous ne pouvons pas utiliser la langue Orwellienne pour décrire comme énergie propre le nucléaire, l’hydrogène et la capture et la séquestration du carbone (CCS). Nous ne pouvons pas accélérer l’autorisation de ce qui menace notre survie ; ça garantit la vraisemblance de l’empoisonnement de notre terre, notre eau et notre air. »
Mariel Nanasi, Directrice Exécutive à l’Économie de la Nouvelle Énergie

« La Loi de Réduction de l’Inflation est un pur exemple de la corruption évidente du gouvernement de Washington, D.C. La continuation de la possibilité pour les grandes entreprises de carburant fossile d’acheter leur accès au business as usual, face à l’accélération de la catastrophe climatique, est angoissante et déprimante. Est-ce bien que l’IRA soit passée au Sénat ? Oui. Est-ce une insulte pour les communautés touchées ? Oui. En tant qu’activistes pour le climat, nous continuerons à nous opposer à toute expansion de l’infrastructure de carburant fossile, y compris les projets de centres d’hydrogène fossile ici, au Nouveau-Mexique. »
Tom Solomon et Jim Mackenzie, coordinateurs, 350 Nouveau-Mexique

« La Loi de Réduction de l’Inflation sacrifie les communautés en première ligne au Nouveau-Mexique, en Alaska, sur la côte du Golfe, dans les Appalaches et dans tout le pays, en doublant les subventions mortelles des carburants fossiles et en ouvrant grand les portes à l’expansion du carburant fossile. La désastreuse ‘réforme des permis’ de l’arrangement de Joe Manchin et Chuck Schumer ajouterait l’injure à la blessure et doit être bloquée. »
Collin Rees, Manager du Programme pour les Etats-Unis à Oil Change International


Carte avec la région de Chaco

PAS DE FRACTURATION DANS LA RÉGION DE CHACO !

Une Coalition remet près de 80 000 Commentaires au Bureau d’Aménagement du Territoire, au cours d’un Rassemblement Pour « Vraiment Honorer Chaco »

Les commentateurs demandent des protections plus significatives pour la Région de Chaco, et une plus grande participation des communautés touchées

Déclaration de La Coalition de la Région de Chaco
Publié par Censored News
5 mai 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Santa Fe, Nouveau-Mexique – Ce jour, la Coalition pour la Région de Chaco/Pas de Fracturation à Chaco, composée de partisans de la justice environnementale, d’organisations Autochtones de base, de dirigeants de communautés tribales, et de membres du public, se sont rassemblés et ont présenté près de 80 000 commentaires au Bureau d’Aménagement du Territoire [Bureau of Land Management – BLM], exigeant plus de protections pour le Paysage de la Région de Chaco et les communautés environnantes, face à l’expansion des activités d’exploitation de pétrole et de gaz.

Le rassemblement d’aujourd’hui [5 mai 2022] coïncidait avec la date limite pour soumettre des commentaires sur le projet du BLM d’arrêter les nouvelles concessions pour du pétrole et du gaz pour une période de 20 ans, sur environ 140 000 hectares, dans une zone de 16 km de rayon, autour du Parc National Historique de la Culture de Chaco. Plus de 20 personnes étaient au rassemblement, et les participants ont apposé leur nom et leur commentaire dans une exposition artistique sur ce que signifie réellement ‘Honorer la Région de Chaco’.

Ont pris la parole, Samuel Sage, Coordinateur des Services Communautaires du Conseiller du Chapitre, Trenton DeVore, Organisateur de la Jeunesse de l’Alliance Pueblo pour l’Action [Pueblo Action Alliance], Mario Atencio, Vice-Président du Chapitre de Torreon/Starlake, et Reyes DeVore, Directeur des Programmes Communautaires de l’Alliance Pueblo pour l’Action.

En réaction à la menace de fracturation incontrôlée dans la région, la Secrétaire d’Etat à l’Intérieur Deb Haaland a annoncé l’an dernier l’initiative « Honorer Chaco », un processus en deux volets, incluant le retrait des activités minières fédérales dans un rayon de 16 km autour du Parc de Chaco, et une nouvelle collaboration pour s’occuper de la gestion de réformes nécessaires au niveau du paysage. Le processus Honorer Chaco doit encore être défini et les membres de la coalition ont depuis longtemps demandé au Département de l’Intérieur et au BLM d’agir contre le racisme environnemental, d’assurer une juste transition et d’investir dans les infrastructures des communautés touchées, d’analyser pleinement les impacts cumulés des forages de pétrole et de gaz, d’instaurer une consultation tribale significative et leur consentement libre, préalable et informé dans le processus de décision, et pour des protections permanentes pour le paysage, au-delà de la zone de protection de 16 km.

Depuis 2015, les membres de la Coalition pour la Région de Chaco ont remis près de deux millions de commentaires publiques au Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM), appelant à un moratoire immédiat sur les concessions pour le pétrole et le gaz, et le forage sur des terres publiques dans toute la région.

La mainmise de l’industrie du pétrole et du gaz est puissante, au Nouveau-Mexique, l’état ayant reçu 1,1 milliard de dollars l’an dernier pour les concessions minières sur des terres fédérales – plus qu’aucun autre état des Etats-Unis, ce qui sape directement les mesures nécessaires pour diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre au cours de cette décennie. Le Nouveau-Mexique est l’état qui se réchauffe le plus vite et a les problèmes d’eau les plus graves des Etats-Unis continentaux, et où les feux de forêt ont dévoré récemment plus de 50 000 hectares et ne sont toujours pas contenus. Malgré cela, l’industrie du pétrole et du gaz resserre son étau avec de futiles arnaques à l’hydrogène, tout en maintenant l’éducation du public en otage pour approfondir la dépendance de l’état aux carburants fossiles.

Des membres de la Coalition ont déjà envoyé une lettre aux administrations, précisant leurs préoccupations au sujet des réunions publiques sur le retrait de Chaco. La coalition a aussi souligné que le processus Honorer Chaco doit résulter en une consultation significative avec les membres de la communauté impactés, et servir de modèle pour les protections du paysage qui doivent prendre en compte l’héritage des dégâts causés par plus de 40 000 puits de pétrole et de gaz dans la région.

En dépit de l’initiative Honorer Chaco, le BLM continue d’approuver de nouveaux puits de pétrole et de gaz, des kilomètres d’oléoducs, et l’infrastructure qui y est associée, à l’extérieur des 16 km de zone tampon. Un nouveau développement est déjà en cours dans d’autres zones.

L’action d’aujourd’hui souligne des appels de longue date pour la gestion du paysage en dehors de la zone tampon de 16 km, appels concernant des inquiétudes culturelles, sociales, économiques et environnementales déjà exprimées, et pour la participation significative des communautés touchées et des Nations Tribales, pour vraiment ‘Honorer Chaco’. Si aucune action n’est engagée pour protéger le Paysage de la Région de Chaco de l’extraction de carburants fossiles et du développement qu’elle implique, la Région de Chaco restera une « zone de sacrifice à l’énergie », et la santé publique et les préoccupations environnementales continueront d’empirer.

Déclaration de la Coalition :
« La session de consultation tribale sur le retrait de l’exploitation des mines, tenue au Chapitre de Nageezi, a été gravement inadéquate. À ce stade, le processus de consultation tribale n’a pas donné de réponses aux questions posées par les dirigeants et les citoyens sur la zone effective du conflit. Les questions des dirigeants demandent un dialogue et des échanges critiques avec une analyse qualitative et quantitative substantielle sur la zone de retrait. Les impacts cumulatifs de la pollution sur le paysage demeurent des problèmes énormes, qui n’ont pas été abordés au cours du processus publique qui se termine aujourd’hui. Les terres publiques sont des terres publiques qui appartiennent à tout le public. À moins que le statut ou le régime foncier change, nous devrions avoir voix au chapitre dans le processus de retrait de la terre et de l’extraction minière. »

Président Daniel Tso, Santé Éducation et Services Humains, 24ème Conseil de la Nation Navajo, représentant les chapitres de Baca-Prewitt, Casamero Lake, Counselor, Littlewater, Ojo Encino, Pueblo Pintado, Torreón-Starlake et Whitehorse Lake.

« L’industrie du pétrole et du gaz a eu un impact décisif sur notre paysage, et a causé beaucoup de dégâts. Rien que la semaine dernière, j’ai remarqué qu’un nouveau projet d’oléoduc commençait. Ça envoyait de la poussière partout et détruisait le sol. Les compagnies et le BLM ne viennent jamais dans notre Chapitre pour notifier ou demander l’avis de la communauté sur ces projets. Nous nous en apercevons quand le sol a déjà été fracturé. Plus de 91% des terres fédérales disponibles, rien que dans le Bureau Extérieur de Farmington, ont déjà été données en concessions pour de l’extraction. Où s’arrêteront-ils ? »

Samuel Sage, Coordinateur des Services Communautaires pour le Conseiller du Chapitre et le Vice-Président du Conseil de Diné C.A.R.E.

« En 2015, le Chapitre de Torreon/Starlake du Gouvernement de la Nation Navajo a passé une résolution ‘Demandant au Caucus du Congrès du Nouveau-Mexique d’intervenir au nom de leurs citoyens au sujet des actions du Bureau d’Aménagement du Territoire concernant des concessions sur certaines parcelles de terres publiques, pour du forage horizontal et de la fracturation hydraulique, en prononçant un moratoire jusqu’à ce que le Plan de Gestion des Ressources soit révisé ou amendé…’ En 2016, le Conseil de l’Administration de l’Est Navajo a passé une résolution demandant un moratoire sur la fracturation dans l’Est de l’Administration Navajo. Puis en 2019, le Chapitre de Torreon/Starlake a passé une résolution soutenant le retrait des concessions minières dans un rayon de 16 km autour du Parc National Historique de la Culture de Chaco. L’Administration de la Nation Navajo a soutenu un moratoire sur la fracturation et a eu des sommets historiques avec le Conseil des Gouverneurs de Tous les Pueblo [All-Pueblo Council of Governors] pour soutenir et réaffirmer les protections du Parc. En tant que Vice-Président du Chapitre de Torreon/Starlake, je maintiens les positions des dirigeants présents et passés et je soutiens le retrait Administratif des mines et j’accueille de tout cœur la discussion demandée autour des protections au niveau du paysage qui sont censées accompagner le retrait minier.

Mario Atencio, Vice-Président du Chapitre de Torreon/Starlake

« En tant que collectif de propriétaires d’allotements Diné et leurs héritiers, qui militent pour la santé et le bien-être de la terre, de l’air, de l’eau, de la culture et des gens, nous exigeons et avons besoin de plus de protections pour les gens et le paysage de la Région de Chaco. Les administrations fédérales sont responsables de la fourniture d’une analyse des impacts directs, indirects et cumulatifs de l’extraction de pétrole et de gaz sur le sol, l’air, l’eau, les plantes, les ressources et les sites culturels et sacrés, la santé publique et le climat. À part ces exigences, il est aussi largement reconnu que la Loi sur la Distribution Générale des Terres de 1887 [General Allotment Act] est un outil colonial de peuplement pour déposséder les peuples Autochtones de leur base territoriale collective. Dans l’Est du Territoire Navajo, le gouvernement fédéral a scindé des terres Diné collectives en allotements, qui sont maintenant entourés d’un échiquier de terres fédérales, d’état, privées, louées et tribales. Dans ce cauchemar juridique, le fractionnement de propriétés allouées, et le vol de terres Diné, les communautés Diné et la Nation Navajo sont confrontées à un défi considérable de leur souveraineté et de leur autodétermination pour les décisions concernant l’utilisation de la terre dans la partie Est de l’Administration Navajo. À cause de ces injustices et de bien d’autres choses encore, nous exigeons que le gouvernement fédéral, tout entier, remplisse son rôle de Relation de Confiance et de Responsabilité envers les propriétaires Autochtones de lots, non seulement dans la Région de Chaco au sens large, mais partout dans les soi-disant Etats-Unis. Protégez la Région de Chaco ! Plus de promesses non-respectées ! »

Corn Howland, Diné Allottees Against eXtraction (DAAX)

« Des mesures prometteuses sont prises pour prendre en considération les graves impacts pour l’environnement et la santé associés à l’extractivisme dans les communautés Navajo qui appellent toujours la région de Chaco leur patrie. Cependant, le gouvernement fédéral a fait preuve d’un mépris flagrant pour le bien-être des communautés Autochtones locales, en ne produisant pas d’études des impacts sanitaires et ethnographiques endurés par les résidents, même après un siècle de destruction intentionnelle. Les effets négatifs de l’activité industrielle l’emportent de loin sur les bénéfices, dans une région rurale où les résidents n’ont même pas accès à des ressources de base comme l’eau courante et l’électricité.

« En tant que femme Diné, j’ai récolté personnellement des plantes locales, jusqu’à aujourd’hui. Combien de temps ça va durer si le sol continue d’être maltraité et empoisonné ? Pendant toute mon enfance, j’ai parcouru ces terres sans peur de l’avenir. Maintenant, je dois prendre en compte le risque de pollution de l’eau et de l’air qui empoisonnent mes terres ancestrales. Les décisions que nous prenons maintenant retentirons dans tout ce qui reste de temps à mon Peuple. »

Kendra Pinto, Activiste Locale de la Communauté Autochtone des Quatre-Coins, Earthworks

« L’Alliance Pueblo pour l’Action, membre de longue date de la Coalition Pas de Fracturation à Chaco, a travaillé solidairement pour s’occuper de la protection du sol, de l’eau, de l’air et des communautés dans le paysage dans son entier. Une zone tampon de 16 km, bien qu’étant un pas dans la bonne direction, pour faire face aux impacts négatifs du programme fédéral de concessions de carburant fossile sur le sol et les ressources culturelles, il faut plus de protections qui concernent la santé publique et la justice environnementale. La terre, l’eau, l’air et les communautés ont besoin de justice, étant donné que nous combattons un héritage historique de l’extractivisme. Il y a eu des décennies de silence sur le paysage et ça a contribué à l’émission globale de gaz à effet de serre. Protéger Chaco relève de la justice climatique, de la justice environnementale, et de la justice reproductive. Nous sommes rassemblés une fois de plus, tous au BLM pour demander l’inclusion de protections à plus long terme pour le paysage. »

Julia Bernal, Directrice Exécutive, Alliance Pueblo pour l’Action

« Honorer Chaco signifie honorer les communautés qui y vivent, qui souffrent depuis des décennies de la dégradation des ressources environnementales et culturelles, des disparités en matière de santé causées par la fracturation incontrôlée de pétrole et de gaz. Plus de 91% des terres publiques dans la Région de Chaco, dans le nord-ouest du Nouveau-Mexique, sont des concessions pour le développement du pétrole et du gaz. Honorer vraiment Chaco serait mettre un terme permanent à l’extraction sur les terres fédérales dans tout le paysage de la Région de Chaco, afin que les sites sacrés, les histoires, et les ressources culturelles puissent continuer à prospérer dans les cultures diverses qui se targuent d’une connexion avec le paysage de la Région de Chaco. »

Carol Davis, Directrice Générale, Alliance des Organisateurs Autochtones

« Il y a une lutte immense pour protéger les communautés Autochtones et vulnérables des effets du changement climatique, des effets de la pollution sur la santé et du racisme systémique et environnemental. Depuis trop longtemps, ces effets ont été permis par le BLM sans rendre de comptes. Notre santé maternelle et infantile souffre et il y a encore tellement plus de choses à faire. Nous pouvons commencer par retirer les concessions et honorer Chaco, puis aller plus loin en nous concentrant sur la naissance Autochtone comme standard de protections environnementales dans notre état. »

Beata Tsosie, Directrice Organisationnelle, Breath of My Heart Birthplace

« La fracturation est de la violence contre notre seule nappe aquifère et contre nous en tant qu’êtres de l’eau. Nous devons avoir du respect, remettre en ordre nos relations avec notre Terre, notre Ciel, et Tout, pour notre survie maintenant et dans le futur. La loi naturelle doit recevoir ses droits protecteurs au-dessus des exigences gouvernementales d’exploiter des ressources qui ne font que du mal. »

Talavi Cook, Directrice de la Santé et de la Justice Environnementales, Femmes Tewa Unies

« Il y a une fenêtre temporelle qui se réduit, pour que le Président coupe notre dépendance aux carburants fossiles et mette un terme à l’extraction de pétrole et de gaz. Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps les tergiversations du Président Biden. Nous lui demandons de commencer à tenir ses promesses d’interdire la fracturation et le forage sur des terres fédérales. Nous lui demandons de commencer à protéger le Canyon de Chaco. »

Jorge Aguilar, Directeur pour la Région Sud, Food & Water Watch

« Et nous y voilà, encore une fois, en train de présenter des milliers de commentaires au Bureau d’Aménagement du Territoire, appelant à de plus grandes protections pour la totalité du Paysage de la Région de Chaco. Ces protections devraient inclure la qualité de l’air et de l’eau, la santé et la sécurité pour les communautés environnantes, et l’analyse, la résolution et l’atténuation des effets cumulatifs du forage de pétrole et de gaz. Un retrait des mines est un pas dans la bonne direction, mais il faut en faire bien plus pour s’occuper de l’héritage des effets de plus de 40 000 puits dans la région, qui continuent de causer des dommages aux communautés, l’environnement et l’intégrité culturelle du Paysage de la Région de Chaco. »

Miya King-Flaherty, Représentante Organisationnelle, Sierra Club du Chapitre du Rio Grande

« Protéger 16 km autour du Canyon de Chaco est un pas important, mais sans garanties au niveau du paysage pour la Région de Chaco, la fracturation continuera à déchirer la terre, son peuple, et son intégrité culturelle. Honorer Chaco signifie en finir avec la fracturation dans toute la Région de Chaco, pas seulement dans une zone tampon de 16 km. »

Jeremy Nichols, Directeur de Programme Climat et Energie, Wild Earth Guardians

« Les gens et les communautés Autochtones souffrent d’un tragique héritage de colonisation et d’exploitation depuis des générations, dans le Paysage de la Région de Chaco. Nous sommes arrivés à un point où il faut s’occuper de cet héritage, et où la justice doit être activement recherchée. Le Processus Honorer Chaco et le retrait de 16 km est un pas dans cette direction, mais de nouvelles lignes sur des cartes ne suffisent pas. Nous devons nous assurer d’une transition juste pour sortir de l’exploitation des carburants fossiles, pas seulement pour ceux qui vivent actuellement à l’ombre du développement, mais pour les générations futures qui hériteront de ces terres. »

Kyle Tisdel, Avocat et Directeur du Programme Climat et Energie, au Centre de Loi Environnementale de l’Ouest

« Tandis que la zone tampon de 16 km est un premier pas important vers la protection permanente du paysage de la Région de Chaco, la lutte contre la crise climatique exige des actions plus audacieuses. Si l’administration veut vraiment préserver les tribus et les communautés de la région d’un développement désastreux du pétrole et du gaz, elle doit étendre les protections au-delà de ce rayon. »

Raena Garcia, Activiste de Carburants Fossiles et Terres, Amis de la Terre, USA

« La rapidité avec laquelle la région de Chaco a été développée pour l’extraction de pétrole et de gaz est tout simplement ahurissante. Alors, nous ressentons beaucoup de gratitude pour la direction du Département de l’Intérieur de protéger l’héritage culturel et les communautés d’aujourd’hui près de Chaco. Honorons Chaco en honorant l’apport des communautés locale par un engagement significatif et équitable et en faisant une pause de l’approbation du pétrole et du gaz, jusqu’à ce que le processus ‘Honorer Chaco’ soit entièrement accompli. »

Shelley Silbert, Directrice Exécutive, Great Old Broads for Wilderness

« Pour les prochaines générations, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour protéger notre terre, notre air, et notre eau. Les paysages sacrés de la Région de Chaco devraient être protégés et remis en état pour préserver et honorer cette riche histoire culturelle et donner à nos enfants un environnement sans danger, propre, pour y prospérer. »

Anni Hanna, Justice Climatique au Nouveau-Mexique

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Contacts:

Jessica Gable jgable@fwwatch.org
Sam Sage Samuel.sage@dine-care.org
Mario Atencio mariotorreonvp@gmail.com
Corn Howland howland4114@gmail.com
Julia Bernal julia.f.bernal@gmail.com
Jeremy Nichols jnichols@wildearthguardians.org
Miya King-Flaherty miya.king-flaherty@sierraclub.org
Justin Wasser jwasser@earthworks.org
Kyle Tisdel tisdel@westernlaw.org
Brittany Miller, Amis de la Terre USA, bmiller@foe.org
Sierra Club, Chapitre de Rio Grande www.riograndesierraclub.org

 

Annonce en Anglais
Publiée par Censored News
le 18 janvier 2018
texte français Christine Prat

La compagnie Halliburton a commencé les destructions dans la région de Chaco dès le début de cette année. Halliburton a souvent fait la une des médias pendant la guerre d’Irak. A l’époque, Dick Cheney était en même temps vice-Président des Etats-Unis et PDG de Halliburton. (Qui a dit ‘conflit d’intérêts’ ? Halliburton gagnait beaucoup d’argent avec cette guerre…) Maintenant, Halliburton se livre à la fracturation hydraulique pour produire du gaz de schistes.

 

 

 

Des Navajos se sont regroupés sous le nom “Citoyens Diné Contre la Ruine de notre Environnement” et cette association poursuit le gouvernement en justice.

Le 24 janvier une session d’audition des arguments oraux aura lieu à la Cour de District des Etats-Unis pour le District du Nouveau Mexique, à Albuquerque, devant le Juge de District James O. Browning.

Le groupe appelle les gens à se rassembler devant le tribunal – vu qu’ils espèrent que le nombre de gens protestant contre la destruction de la région de Chaco sera infiniment plus grand que ce que le tribunal peut contenir.

Désignation de l’affaire: Diné Citizens Against Ruining our Environment et al v. Jewell et al

Numéro de l’affaire: 1:15-cv-00209-JB-LF

 

 

 

 

PLUSIEURS DEFENSEURS DINE, DES ALLIES DU COLORADO ET NOS FRERES ET SŒURS DU MEXIQUE S’UNISSENT POUR PROTESTER CONTRE LE PIPELINE DE SADDLE BUTTE, POUR EMPECHER LA POURSUITE DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE, LA DESTRUCTION DE NOTRE PRECIEUSE EAU SOUTERRAINE, LA DESTRUCTION DE NOS COMMUNAUTES ET DE NOS TERRES, ET LA DESTRUCTION DE NOS SITES SACRES.

Communiqué de Presse des Diné et défenseurs
Publié sur Censored News
Photos de Krystal Curley, Diné
24 juillet 2015
Traduction Christine Prat

 

Aujourd’hui, un groupe d’Autochtones représentant l’Amérique du Nord et le Mexique, se sont rassemblés pour protester contre le projet d’oléoduc devant être construit par Saddle Butte Pipeline, s’il est autorisé par le Ministère de l’Intérieur des Etats-Unis.
Une liste d’une page a été remise par le groupe au Vice-président en ingénierie, Wayne Swafford, qui a rencontré le groupe à l’extérieur du bâtiment où la firme a son siège, au centre de Denver, Colorado. La note à Saddle Butte contenait la liste suivante :

. Nous sommes les Gardiens de la Terre, des Anciens et des Enfants
. Nous sommes les défenseurs de notre terre et somme unis avec nos alliés
. Nous sommes unis pour protester contre le projet de Saddle Butte de construire son oléoduc près de nos terres sacrées du canyon de Chaco et contre la destruction causée par la fracturation à nos précieuses eaux potables souterraines
. Nous sommes ici aujourd’hui pour protéger Notre Mère la Terre et sa colonne vertébrale rocheuse ouest

L’oléoduc projeté partira du sud de Farmington et se terminera près de l’autoroute 40 où les lignes de chemin de fer suivent l’autoroute de près. Le trajet projeté pour l’oléoduc traversera la Nation Navajo, des communautés Autochtones, et passera près du célèbre Canyon de Chaco où se trouve Pueblo Bonito. Le Canyon de Chaco est sacré pour les peuples Autochtones du sud-ouest des Etats-Unis et jusqu’au Mexique et au Guatemala.

Plusieurs questions ont été posées à M. Swafford, entre autres sur ce qu’il pensait de l’impact sur les terres sacrées et s’il avait quelque chose à dire au Peuple Navajo et d’autres Peuples Autochtones. Sa réponse fut que le pétrole doit aller d’un point A à un point B et que c’est la seule façon de le faire. Il déclara aussi que Saddle Butte ne produit pas de pétrole et essaie seulement de rendre l’environnement plus sûr pour tout le monde.

L’oléoduc de Saddle Butte doit rester hors de nos communautés. Protégez ce qui est sacré pour nous, l’eau, la terre, la vie et le Canyon de Chaco. Nous sommes unis pour protéger Notre Mère la Terre.

Etta Arviso et Ken Augustine, de l’Association Gardiens de la Terre, des Anciens et des Enfants, ont envoyé la délégation avec un message pour la Compagnie Saddle Butte à Denver.

Pour plus d’informations : Anna Rondon, Diné annarondon@msn.com

 


Pueblo Bonito, la plus grande contruction du Canyon de Chaco