Publié par Indigenous Action Media
Le 30 septembre 2015
Publié à l’origine sur le site du Collectif de Jeunesse Akimel O’odham
Traduction Christine Prat
Phoenix, Arizona – Le matin du 29 septembre 2015, le Service des Transports d’Arizona (ADOT) a tenu une réunion préliminaire à appel d’offres pour l’extension projetée du périphérique 202 au Centre de Convention de Mesa [banlieue de Phoenix]. La réunion a débuté à 9h et environs 15 O’odham et soutiens ont protesté à l’extérieur.
Cette réunion préliminaire faisait partie du processus d’accord de Partenariat Public Privé (P3) pour l’autoroute de la Montagne du Sud. Les accords P3 sont un accord commercial entre une entité publique (ADOT) et une entité privée (les entreprises). L’état d’Arizona n’a pas les moyens de construire l’autoroute seul et les contrats P3 sont la solution pour l’état. Il y a trois groupes qui pourraient emporter le contrat P3 : le Groupe Mobilité de la Montagne du Sud, le Groupe Développement de la Montagne du Sud et les Partenaires pour Connecter le 202. L’offre gagnante recevra des fonds fédéraux, mais les compagnies privées supporteront le reste des coûts, environs 2,3 milliards de dollars. Le contrat P3 donne aux entreprises privées quelques responsabilités pour les plans et l’entretient, et au fil des temps l’état les remboursera avec intérêts.
Les manifestants se sont rassemblés devant l’entrée de l’immeuble brandissant des pancartes, scandant des slogans et chantant des chants O’odham. Le groupe a tenté d’entrer dans l’immeuble mais des policiers de Mesa et la sécurité privée ont bloqué l’entrée. La manifestation a forcé ceux qui assistaient à la réunion préliminaire à sortir par une autre porte, bien que les protestataires continuaient à défiler, essayant de trouver d’autres entrées du bâtiment. « Nos actions et notre présence aujourd’hui sont un exemple pour les entreprises impliquées, leur signifiant qu’elles ont tort de détruire nos sites sacrés » dit Deran Martinez, 25 ans, du village de Vah KI. « C’est (la Montagne du Sud) une part énorme de notre culture et nous ne nous retirerons pas en silence. » Vu que c’était une réunion préliminaire, il est très probable qu’il y en aura une autre dans les mois à venir, la date de construction d’ADOT se rapprochant, elle est actuellement prévue pour mars 2016. Il est aussi possible que la date de construction soit à nouveau repoussée à cause des poursuites en justice de la PARC (Protection des Ressources et des Enfants d’Arizona) et de la Communauté Indienne de Gila River. Le Collectif de Jeunesse Akimel O’odham continuera à fournir des mises à jour sur les réunions futures et les évènements concernant l’ADOT et les soumissionnaires au contrat P3, nous sommes persuadés qu’il y aura une autre occasion de viser l’ADOT et ces groupes de développement. Nous continuerons à nous opposer à la construction de l’extension de l’autoroute de la Montagne du Sud.
Collectif de Jeunesse Akimel O’odham
akimeloodhamyc@gmail.com
ECRASONS LE PROJET D’AUTOROUTE DE LA MONTAGNE DU SUD: CE PREMIER MAI, PORTONS UN COUP AU SYSTEME MONDIAL DU TRAVAIL
Lundi 30 mars 2015
Par un groupe d’Anarchistes de Phoenix
Traduction Christine Prat
Ce Premier Mai, nous appelons ceux qui s’opposent au système mondialisé du travail à se rassembler à Phoenix pour manifester jusqu’au siège du Service des Transports d’Arizona (ADOT). L’ADOT est la bureaucratie des transports derrière les 30 ans de pressions pour construire une extension du périphérique 202, qui détruirait les crêtes ouest de la Montagne du Sud et prolongerait la branche sud du 202.
Cette autoroute n’entrainerait pas seulement l’expansion des banlieues et des centres commerciaux dans le désert, elle élargirait aussi le projet des bureaucrates et des capitalistes de construire le couloir de commerce international de CANAMEX du Mexique au Canada. La lutte contre les accords commerciaux du NAFTA et du TAFTA prend ici chez nous la forme de la résistance aux infrastructures de transport. L’extension du périphérique 202 à travers la Montagne du Sud et son rôle de raccourci pour les camions, tout comme les projets de l’ADOT de route Nationale 11 et du couloir de CANAMEX, sont des pièces maîtresses de cette infrastructure. Les accords commerciaux internationaux, leurs routes et leur développement sont supposés doper l’économie, ce qui ne nous profite pas, et puis, à quel prix ?
Cette extension est combattue depuis longtemps par les Autochtones Akimel O’odham de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), qui se sont opposés à toutes les propositions d’autoroute de l’ADOT. Pour les Akimel O’odham, la Montagne du Sud est un site sacré et toute démolition de la montagne constituerait une profanation d’un lieu saint. Le Collectif de Jeunesse Akimel O’odham est un groupe de résidents de la GRIC qui se sont organisés contre l’autoroute. Sur leur blog ils expliquent le genre de dommages que l’extension du périphérique 202 à la Montagne du Sud causerait :
Des membres de la Communauté Indienne de Gila River s’opposent à ce projet depuis les années 1980. Les dégâts résultant de la construction d’une autoroute sont nombreux, entre autres la destruction des villages préhistoriques de Villa Buena et Pueblo del Alamo, la destruction d’habitats d’espèces animales menacées, et la destruction de plantes qui sont au centre de la culture O’odham traditionnelle. Des études d’impact environnemental du 202 indiquent également que l’habitat des chevaux sauvages de Gila River serait irréversiblement perdu si l’autoroute était construite, et qu’il n’y a pas d’habitats alternatifs permettant aux chevaux sauvages de survivre.
Des résidents de la région au nord de la GRIC s’opposent également à l’autoroute, ainsi des résidents Ahwatukee ont protesté et se sont aussi organisés pour bloquer l’éventualité d’une autoroute. Le projet le plus important organisé contre l’autoroute est Protéger les Ressources et les Enfants d’Arizona (PARC – Protecting Arizona Resources and Children). PARC a l’intention de déposer une plainte en justice dans le but de bloquer l’extension de l’autoroute en assignant l’ADOT et l’Administration Fédérale des Autoroutes devant un tribunal sur les questions de santé et d’environnement.
En ce qui nous concerne, nous avons choisi le Premier Mai pour manifester contre l’ADOT et dénoncer l’extension du périphérique 202 parce que nous nous opposons aux routes commerciales du capitalisme mondialisé qui déplacent des marchandises et des gens, accroissant la misère de la vie quotidienne dans cette société obsédée par le travail. Nous marcherons aussi sur le siège de l’ADOT parce que l’autoroute détruira des habitats, polluera l’air et abaissera la qualité de la vie des humains et des animaux.
Le Premier Mai est maintenant considéré comme le jour des travailleurs contre le capitalisme, mais à la racine du Premier Mai il y a une célébration de la connexion des ‘humains’ avec la terre. Comme Peter Linebaugh le rappelle dans son Histoire du Premier Mai :
En Europe, comme en Afrique, les gens honoraient les bois de diverses manières… Ils le faisaient en Mai, mois nommé d’après Maia, la mère de tous les dieux d’après les Grecs anciens, qui avait enfanté Zeus.
En Grèce, à Rome, en Ecosse, en Scandinavie et ailleurs, les gens le célébraient avec de la musique, des activités communes, des danses, des feux, en plantant des arbres et en érigeant des mâts de mai.
Dans l’esprit des célébrations précapitalistes du Printemps début mai, et des manifestations actuelles de résistance au capitalisme, nous en appelons à tous ceux qui s’opposent à ce qu’une autoroute de plus cause des destructions à la terre, l’air et l’eau. Vu que nous sommes contre le travail, nous en appelons à tous ceux qui s’opposent au système mondial du travail et au rôle de l’autoroute pour accélérer la circulation des marchandises et des travailleurs sur son parcours.
Nous en appelons aussi à ceux qui croient que la ‘décolonisation’ à l’intérieur de soi et le ‘retour à l’état sauvage’ ne peuvent se substituer à l’action anticoloniale contre les colons sur des terres volées. Comme il est écrit dans l’article Contre le Complexe Industriel de la ‘Solidarité’ : Pas d’Alliés, des Complices : « Peu importe à quel point vous êtes libérés, si vous occupez toujours des terres Autochtones, vous êtes des colonisateurs. »
Nous croyons que les anti-autoritaristes et anarchistes engagés dans des projets de luttes écologiques, contre l’infrastructure ou contre la militarisation doivent aussi entrer en relation avec les Autochtones de ce pays occupé. En écho à l’appel formulé dans Pas d’Alliés, des Complices, nous affirmons qu’une lutte contre le colonialisme doit attaquer les structures et les idées coloniales. Que vous puissiez nous rejoindre à Phoenix ou que vous soyez dans d’autres régions d’Arizona, nous vous encourageons à organiser un Premier Mai anticolonial.
Vendredi 1er mai à 10h du matin, manifestation jusqu’au siège de l’ADOT. Rassemblement au Parc Cesar Chavez, entre Washington St. Et Jefferson St., à l’ouest de la 1ère Avenue au centre de Phoenix.
Un groupe d’Anarchistes de Phoenix
phoenixmayday15@gmail.com
Voir de nombreux articles traduits en français sur la lutte contre le périphérique 202
AKIMEL O’ODHAM – ARIZONA: IL EST TEMPS DE FAIRE MONTER LA PRESSION! L’ADMINISTRATION U.S. DES AUTOROUTES EN FAVEUR DE L’AUTOROUTE 202 !
Par Akimel O’odham Youth Collective
Publié le 13 mars 2015 sur le site de l’AOYC
Traduction Christine Prat
12 mars 2015
Le 5 mars 2015, l’Administration Fédérale des Autoroutes (FHWA) a publié son Rapport de Décision (ROD) en faveur de la construction de l’Autoroute de la Montagne du Sud. Le ROD est un document qui donne au Service des Transports de l’Arizona (ADOT) l’approbation pour acquérir le droit de passage et commencer à construire les 35 km d’autoroute qui feront sauter un passage à travers trois crêtes de Moadak Do’ag (la Montagne du Sud). Moadak Do’ag est sacrée pour toutes les tribus O’odham et a une signification culturelle pour dix-huit autres tribus.
Des membres de la Communauté Indienne de Gila River se sont opposés à ce projet depuis les années 1980. La construction de l’autoroute aura de nombreux impacts désastreux, entre autres la destruction des villages préhistoriques de Villa Buena et Pueblo del Alamo, la destruction d’habitats d’espèces menacées et la destruction de plantes qui sont au centre de la culture O’odham traditionnelle. Des études d’impact environnemental de l’extension du périphérique 202 indiquent aussi que l’habitat des chevaux sauvages de Gila River serait irrémédiablement perdu si la portion d’autoroute était construite, et qu’il n’existe pas d’autre habitat pour les chevaux sauvages. Une des destinations de loisirs de la Communauté Indienne de Gila River a été nommée en référence aux chevaux sauvages que l’autoroute détruirait si elle était construite. Le trajet du projet approuvé détruirait aussi beaucoup de puits d’eau, aucun puits de remplacement n’étant prévu par l’ADOT. C’est pour toutes ces raisons et d’autres encore, qu’en 2012, le Sierra Club a qualifié l’autoroute de la Montagne du Sud comme étant un des pires projets de transports des Etats-Unis.
L’ADOT déclare que le projet va coûter 1,9 milliards de dollars aux contribuables et que çà prendra quatre ans si la construction commence en 2015, l’ouverture étant prévue en 2019 ou 2020. Le projet est partiellement financé par la taxe sur les transports du Comté de Maricopa [Phoenix] et le revenu de ces taxes a diminué suite à une tendance dans tous les Etats-Unis à moins utiliser les véhicules. L’état n’ayant pas les moyens financiers d’entreprendre la construction de l’autoroute, l’ADOT a été contraint d’utiliser un Partenariat Privé-Public (P3) pour le projet. Un P3 est un accord entre le secteur public et des compagnies qui prennent la responsabilité de planifier, construire, entretenir et/ou financer un projet, afin de rendre la réalisation du projet plus faisable. Les compagnies ont l’avantage de se voir attribuer des contrats fédéraux, des exonérations d’impôts, des prêts à intérêt réduit et des revenus prélevés sur les impôts locaux dans l’avenir. En ayant recours au Partenariat Privé-Public, l’ADOT espère construire l’autoroute sans avoir les moyens financiers de le faire lui-même.
La réponse de la Communauté Indienne de Gila Rive (GRIC) au ROD
Le feu vert de l’Administration Fédérale des Autoroutes au projet est un bras d’honneur envers la souveraineté tribale, la liberté religieuse Autochtone et les droits civils. Il y a trois résolutions tribales de la Communauté Indienne de Gila River qui expriment le devoir de la Communauté de protéger et préserver les terres sacrées. En février 2012, il y a eu une consultation à Gila River, au cours de laquelle la Communauté a voté pour la Non Construction de la route 202. Cependant, la Communauté Indienne de Gila River n’est absolument pas mentionnée comme partie dans la Décision de l’Administration Fédérale des Autoroutes, bien que les études sur les impacts indiquent clairement que les membres de la Communauté Indienne de Gila River, le premier peuple sur cette terre, n’auront plus accès à une zone de la chaîne de montagne sacrée depuis des millénaires.
La Communauté Indienne de Gila River (GRIC) a publié une réaction à la Décision, déclarant leur déception concernant le Service des Transports d’Arizona et l’Administration Fédérale des Autoroutes pour n’avoir pas choisi l’Alternative de ne Rien Faire, afin d’éviter des effets irréversibles sur une propriété culturelle traditionnelle. Le premier communiqué de presse de la GRIC se référait de manière erronée à un « Rapport de Discussion », et non à un « Rapport de Décision ». Cela a été rapidement corrigé, mais çà montrait bien que la direction tribale n’est pas familière avec les termes de base du planning autoroutier de l’ADOT. La déclaration de la GRIC indiquait que la Communauté évaluerait la Décision dans les semaines à venir afin d’envisager une action appropriée. Beaucoup de membres de la Communauté espèrent que la tribu engagera des poursuites formelles contre l’ADOT et la FHWA, se référant aux résolutions tribales protégeant les propriétés culturelles traditionnelles. On s’attend à ce que la direction de Komadk, la zone de la Communauté la plus affectée par le tracé de l’autoroute, se fasse particulièrement entendre dans le combat contre le projet, étant donné que Komadk a un siège au conseil tribal à prendre en juin.
Il s’avère que l’ADOT pourrait déjà être en train de déblayer du terrain pour le trajet de l’autoroute. Waylon Pahona, un ex-employé du Service de Santé de Gila River, qui a créé avec d’autres une piste de course sur Moadak Do’ag, y est retourné récemment et a découvert qu’elle avait pratiquement disparu. La piste avait été barricadée et débarrassée des cactus, et, dit Pahona, « je n’oublierai jamais les souvenirs que nous avons suscité en faisant courir les gens sur les pistes, pour leur santé. Je n’oublierai jamais mon passé et je n’oublierai jamais que vous êtes des gens cupides. » Des membres de la Communauté Indienne de Gila River témoignent également de ce que les cactus et les plantes médicinales sont déjà arrachés avec de l’équipement lourd. On ne sait pas qui nivelle le terrain, installe des barricades et retire les cactus, jusqu’à plus de 1000 kilos, mais ce n’est pas un service de la Communauté de Gila River.
Cette bataille sera menée sur tous les fronts. L’Administration Fédérale des Autoroutes a bien pu approuver le projet du Service des Transports d’Arizona, mais la publication de la décision signifie que ces administrations sont maintenant vulnérables et peuvent encourir des poursuites judiciaires. Il y aura des poursuites contre l’ADOT et la FHWA, nous espérons qu’elles viendront des tribus touchées par le projet d’autoroute. Les élections tribales ayant lieu en juin, les membres de la Communauté Indienne de Gila River peuvent espérer que tous les candidats exprimeront en public leur position sur le 202, ainsi que toutes les stratégies pour empêcher la construction de commencer. Ce problème se pose à notre Communauté depuis plus de trente ans, et pendant trop longtemps beaucoup d’entre nous sont restés silencieux ou ont négligé de s’informer sur les conséquences néfastes pour nos familles. Grâce à des poursuites contre le Service des Transports d’Arizona, et si le Conseil Tribal de la Communauté Indienne de Gila River s’en tient à ses résolutions, et si les gens s’unissent pour protéger le territoire, cette autoroute ne sera jamais construite. Pas un seul bulldozer ne déchirera la maison de Notre Créateur.
Si vous n’avez pas aidé activement la résistance au périphérique 202, c’est le moment. Nous avons besoin de gens pour distribuer des tracts. Nous avons besoin d’influencer les élections tribales afin que la direction inefficace, la direction qui a laissé le Service des Transports aller si loin, soit battue aux élections. Nous avons besoin de prières, de courses de prière, pour nous aider à guérir et honorer la terre. Nous avons besoin des enfants et des anciens pour raconter leurs histoires sur les chevaux sauvages et la terre que le Service des Transports veut détruire. Nous avons besoin de ce que les familles discutent de l’autoroute dans leurs foyers. Nous avons besoin de transmettre les résolutions tribales pour inspirer d’autres à entreprendre des actions. Les poursuites judiciaires viendront, mais nous avons toujours besoin d’une présence extérieure, venue des gens.
Pour plus d’informations et voir le texte de la Décision (en anglais) :
www.azdot.gov/SouthMountainFreeway
Pour protester par email:
projects@azdot.gov (Service des Transports d’Arizona)
Pour informations téléphoniques :
Andrew Pedro (00 1 520) 350-0603
Linda Paloma Allen (00 1 480) 458-8329
Akimel O’odham Youth Collective & Gila River Against Loop 202
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LE COLLECTIF DE JEUNESSE AKIMEL O’ODHAM
Nous sommes un groupe de jeunes de la Communauté Indienne de Gila River qui tendons la main aux jeunes, les organisons et les informons sur les problèmes de leur communauté. Le projet d’extension du périphérique 202 à la Montagne du Sud, devant passer dans ou à proximité de la réserve, en est un exemple. Nous nous y opposons énergiquement et travaillerons avec tous les O’odham pour bloquer la construction de cette autoroute. Aujourd’hui la jeunesse reçoit toujours des informations fausses, nous entendons de nombreuses versions d’une histoire, pourtant la plupart n’entendent pas toutes les informations. L’AOYC [le Collectif] est là pour que çà change, nous voulons fournir des informations correctes à la jeunesse afin d’être plus forts en tant que groupe et en tant que communauté. Nous tendrons la main à la jeunesse de la communauté afin qu’elle s’implique dans les questions qui affecteront son avenir. Nous voulons que les jeunes connaissent les problèmes qui, non seulement les affecteront directement eux-mêmes, mais aussi leur O’odham Himdag (mode de vie traditionnel). L’AOYC organisera des rassemblements et des réunions afin que les jeunes aient leur mot à dire et soient entendus. Au cours de nos expériences précédentes, nous n’avons pas vu beaucoup de jeunes parmi le public participant à des rassemblements ou des manifestations. Nous voulons rendre la jeunesse responsable afin que la communauté sache à quel point ces problèmes sont importants pour nous. Dans un futur proche, nous nous attendons à ce que plus de jeunes parlent, soient actifs et fassent ce qui est juste pour notre communauté.
Contact email : akimeloodhamyc@gmail.com
Site web : https://aoycblog.wordpress.com/author/akimeloodhamyouthcollective/
Des jeunes Akimel O’odham en octobre 2012. Voir l’article du 22 octobre 2012 sur l’affaire du périphérique
PAS D’AUTOROUTE SUR LA RESERVE DE GILA RIVER!
Par Akimel O’odham Youth Collective
6 juillet 2013
Akimel O’odham Youth Collective
E-mail: akimeloodhamyc@gmail.com
Phone: 520-510-3407
http://www.AOYCBlog.wordpress.com
See original article in English
Traduction Christine Prat
(Voir aussi ci-dessous traduction de l’article d’Allison Hurtado dans Ahwatukee Foothills News)
Mercredi 3 juillet 2013, le Conseil de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC) a tenu sa première réunion régulière du mois. L’enquête sur l’initiative des Propriétaires terriens organisée par la firme Pangea était au programme, en particulier l’exclusion de signatures tenues pour avoir été obtenues de manière frauduleuse selon une enquête de la police de la GRIC. Le but de l’initiative des Propriétaires était – si le conseil de la GRIC l’avait adoptée – d’annuler le vote de la Communauté de février 2012 dont le résultat a été une victoire pour les partisans de l’option de « Non-Construction » de l’extension du Périphérique 202 dans la région de la Montagne du Sud [Site sacré pour les Autochtones – NdT]. L’initiative des Propriétaires forcerait la GRIC a organiser un autre vote, cette fois avec une formulation qui n’autoriserait que deux options : Oui ou Non, et exclurait l’option de Non Construction.
En mai 2013, une réunion spéciale du conseil de la GRIC a été organisée pour prendre connaissance des résultats de l’enquête de la police de la GRIC. A cette réunion, le service de police de la GRIC a révélé que des preuves de fraude et de tromperie avaient été découvertes dans les méthodes employées par Pangea pour obtenir des signatures. Ceci constitue une violation directe du Code de la Communauté Indienne de Gila River, qui stipule qu’ « une personne est coupable d’obtenir une signature par tromperie si, dans l’intention de frauder, elle obtient la signature, sur un document écrit, d’une autre personne en travestissant délibérément ou en omettant des faits importants pour le document ou la transaction ». Depuis que la Compagnie Pangea en collaboration avec les Propriétaires de la Communauté ont commencé à collecter des signatures, il y a toujours eu des preuves officieuses dans la Réserve, que les employés de Pangea faisaient du porte à porte pour dire aux membres de la Communauté qu’ils collectaient des signatures pour une pétition pour le « Non à l’autoroute ».
Nathaniel Percharo, un porte-parole des Propriétaires de la GRIC, a admis être au courant de plusieurs types de fraude lors de la collecte des signatures. Après avoir enquêté sur ces allégations de fraude et de tromperie, à la réunion du conseil de mai 2013, la police tribale a déclaré qu’il y avait des preuves de fraude. Lorsqu’ils ont pris contact avec des individus dont le nom figurait sur la pétition, certains ont dit ne l’avoir jamais signée. Lorsque la pétition a été présentée pour la première fois au programme d’élections tribales, 750 des 1509 signatures ont été exclues, c’est presque les deux tiers de la totalité. Au lieu d’abandonner l’initiative des Propriétaires, le Conseil de la GRIC l’a renvoyée aux opérations de vérification du Programme d’Elections Tribales pour voir s’il y avait assez de signatures valables pour continuer le projet. L’Initiative devait alors être examinée lors de la première réunion régulière de juillet pour prendre connaissance des conclusions de l’enquête.
Le 3 juillet, jour de la réunion du conseil, il n’y avait pas trace des fondateurs de Pangea, ni de propriétaires à part Nathaniel Percharo et son épouse. C’était très inhabituel, alors qu’auparavant, quand une question concernant Pangea figurait à l’agenda du conseil, les salles du conseil étaient remplies de propriétaires que Pangea amenait dans des bus de luxe loués par la firme. Les porte-parole de Pangea, Joseph Perez et Christi Perez n’étaient pas présents non plus à cette réunion du conseil, le jour où le sort de l’initiative de leur entreprise devait être décidé.
Avant que les intervenants puissent parler, la membre du conseil Jennifer Allison présenta deux motions. La première était d’accepter les conclusions de la police tribale et d’exclure encore 176 signatures de la pétition de Pangea, vu qu’il y avait lieu de croire qu’elles avaient été falsifiées. Des 1509 signatures présentées par la firme Pangea et le groupe de Propriétaires Terriens de la GRIC, plus de la moitié se sont révélées avoir été obtenues frauduleusement ou par tromperie. Avec les 750 signatures initialement exclues, puis les 176 de plus, on arrivait à un total de 926 invalidées. Ce qui ramenait le nombre de signatures valables en dessous des 643 nécessaires pour continuer.
La deuxième motion du conseil a pour conséquence de mettre un terme à l’initiative des Propriétaires de forcer à un nouveau vote sur la question du passage du Périphérique 202 sur des terres tribales de Gila River. Ceci signifie que le vote pour la « Non-Construction » de février 2012 est toujours en vigueur en tant que position de la communauté. Il n’y aura pas d’alignement du territoire de la réserve pour le projet d’extension du Périphérique 202 de la Montagne du Sud.
Il reste à voir si les employés de Pangea et les membres du groupe de Propriétaires Terriens de la GRIC encourront des condamnations telles qu’elles sont définies sous le Titre 5, Chapitre 6, Section 5.602 (B) du Code de la Communauté Indienne de Gila River, qui stipule que « la peine pour l’obtention d’une signature par tromperie sera au maximum 180 jours de prison ou une amende de 500 dollars maximum, ou les deux ». Si des condamnations sont prononcées pour chaque acte individuel de tromperie, Percharo et Perez pourraient devoir plus de 400000 dollars à la Communauté Indienne de Gila River (500 dollars pour chacune des près de 800 signatures invalidées) ou risquer jusqu’à 144000 jours de prisons, c’est-à-dire 394 ans.
Akimel O’odham Youth Collective et Gila River Against Loop 202
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GILA RIVER (ARIZONA) : LE PERIPHERIQUE 202 NE PASSERA PAS SUR LES TERRES TRIBALES
Par Allison Hurtado, Ahwatukee Foothills News
Vendredi 5 juillet 2013
Traduction Christine Prat
See original article in English
Une tentative de la dernière chance pour obtenir l’approbation de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), pour que l’extension du Périphérique 202 près de la Montagne du Sud passe sur des terres tribales au lieu de suivre la Route de Pecos, a échoué.
Le Conseil Tribal a appris mercredi que lorsque les signatures frauduleuses seraient retirées de la pétition, il devrait annuler le vote de la tribu, étant donné qu’il ne resterait plus assez de signatures pour continuer.
Les signatures avaient été recueillies par un groupe connu sous le nom de propriétaires terriens de GRIC. Le groupe possède des terres allouées le long de la frontière formée par la Route de Pecos et croit qu’autoriser la portion d’autoroute à passer sur des terres tribales non seulement apporterait un bénéfice économique à la tribu, mais serait la seule façon de sauver la Montagne du Sud.
La tribu a organisé un vote en février 2012, demandant aux membres de la communauté si la portion d’autoroute devait être construite sur des terres tribales, en dehors des terres tribales, ou ne pas être construite du tout. L’option de « Non Construction » à remporté la majorité des voix, mais ce seront le Service des Transports d’Arizona et l’Administration Fédérale des Autoroutes qui décideront en dernière instance.
Etant donné que la Montagne du Sud est sacrée pour la GRIC, les Propriétaires Terriens ont décidé d’organiser une pétition qui annulerait le vote précédent et amènerait à en organiser un autre. Le nouveau scrutin ne donnerait que deux options à la communauté : oui ou non […au passage sur les terres tribales : l’option de non-construction serait supprimée, or, les Autochtones pour qui la Montagne du Sud est sacrée, craignent les effets de la pollution – NdT].
Plus de 1500 signatures ont été présentées au bureau des élections tribal en septembre 2012. Les Propriétaires de terres croyaient que plus de 800 de ceux qui avaient signé la pétition étaient inscrits comme votants et que seulement 643 signatures étaient nécessaires pour organiser des nouvelles élections.
En février dernier, l’initiative a été bloquée vu qu’il avait été demandé à la police tribale d’enquêter sur des affirmations selon lesquelles des signatures seraient frauduleuses. La police tribale est venue déclarer au conseil qu’il y avait des signatures frauduleuses. Dès qu’elles ont été retirées, il n’y avait plus assez de signatures pour assurer la validité de la pétition, selon le bureau des élections tribal.
Christi Perez, co-fondatrice de Pangea Corporation, la compagnie qui a aidé les Propriétaires de terres, a déclaré que les Propriétaires mettaient en question la validité de ces résultats.
« Les Propriétaires sont certains qu’il y avait assez de signature » dit-elle. « Il y a eu plusieurs rapports indiquant le nombre de signatures validées et dans tous les cas elles étaient suffisantes, excepté ce dernier chiffre. Nous ne savons pas exactement ce que les Propriétaires peuvent faire, mais nous allons enquêter ».
Les membres de la communauté qui se battent contre l’autoroute et soutiennent le choix de « Non-Construction » se disent satisfaits des résultats.
« Je suis heureux » dit Andrew Pedro, membre de Gila River Contre le 202. « Je suis tout simplement content de voir que nous avons fait un pas de plus vers la défaite de l’autoroute. Il faut espérer que çà continuera dans ce sens et amènera notre gouvernement tribal à soutenir l’option de ‘Non-Construction’ plus qu’ils ne l’ont fait jusqu’à maintenant ».
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Voir aussi les articles précédents traduits en français sur la lutte contre le périphérique 202
Christine Prat, 26 juin 2013
Plus d’un siècle après la fin de la conquête de l’Amérique, et plus particulièrement la « conquête de l’Ouest » par les Etats-Unis, les Autochtones doivent toujours se battre contre des tentatives d’appropriation des lambeaux de territoire qu’ils ont pu récupérer et contre la profanation de leurs sites sacrés. Dans ce que l’industrie cinématographique appelle « le Far West », c’est-à-dire essentiellement l’Arizona et le Nouveau-Mexique, les Autochtones luttent encore désespérément pour leurs sites sacrés, l’environnement et leurs maigres ressources en eau. La liste ci-dessous n’est malheureusement pas exhaustive.
Les Pics San Francisco
Les Pics San Francisco, dans le nord de l’Arizona, sont sacrés pour au moins 13 tribus. Pour les Navajos, ils sont la limite ouest de leur Territoire Mythique, le Territoire de l’Emergence (‘La Création’), la limite Nord étant le Mont Hesperus, la limite Est le Pic Blanca – tous les deux dans l’actuel Colorado – et la limite Sud le Mont Taylor, au Nouveau-Mexique (voir plus bas). Pour les Hopi, c’est l’endroit où résident les Kachinas, quand ils ne descendent pas parmi les humains. Pour les Apaches de la région, c’est la porte de l’Au-delà. Dès les années 1930, des Blancs ont commencé à faire du ski sur les Pics. Les Autochtones ont commencé à s’insurger en 1969, lorsqu’une firme privée a voulu construire une véritable station de ski avec remonte-pente, resto, parking, etc. Après 10 ans de protestations et batailles juridiques, le Service des Forêts a accordé l’autorisation et les travaux ont été effectués au début des années 80. En 1997, les propriétaires de la station ont proposé de l’étendre, et, afin de la rentabiliser et donc de pallier au manque de neige dans cette région désertique, ils ont proposé de faire de la neige artificielle à partir d’eaux usées. Pour les Indigènes, c’est une profanation. De plus, les pentes des Pics abritent une flore alpine rare, menacée de disparition. Les Hommes-Médecine y cueillent des plantes médicinales. Il semble que la neige artificielle contienne des composants dangereux pour la santé. L’affaire a été portée jusqu’à la Cour Suprême, cependant les tribunaux ont rejeté toutes les plaintes, et le 24 décembre 2012, la station de ski Snowbowl a commencé à arroser les pentes de neige artificielle – qui s’est révélée être jaune. Les défenseurs des Pics sont harcelés, arrêtés, condamnés, intimidés.
(voir bref résumé de l’histoire de la station de ski https://chrisp.lautre.net/wpblog/?page_id=300 et nombreux articles sur la lutte https://chrisp.lautre.net/wpblog/?cat=9 )
La Confluence
La Confluence du Colorado et du Petit Colorado, située dans une région désertique, et encore sauvage, de l’est de la Réserve Navajo, est sacrée pour les Navajo et les Hopi, et d’autres tribus. Et pour les Hopi, la voie qui y mène passe par la ‘Piste de Sel’, où on trouve de nombreux pétroglyphes et autres signes anciens et sacrés.
Un promoteur de Phoenix, apparemment avec l’accord du Président Navajo Ben Shelly, veut y développer une station qui devrait accueillir jusqu’à 3 millions de touristes par an. Le projet prévoit une promenade au fond du canyon, un hôtel, des restos, des parkings, un terrain pour camping-cars, un tramway, une télécabine, etc. (voir https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1176 )
Red Butte Et Les Mines D’uranium ‘Arizona 1’ Et ‘Canyon Mine’
Red Butte, située près du Grand Canyon du Colorado, dans le nord-ouest de l’Arizona, est un site sacré pour plusieurs tribus, en particulier les Havasupai.
Deux mines d’uranium menacent le site et les sources d’eau vitales pour les Autochtones. L’une – Arizona 1 – est située au nord du Grand Canyon, l’autre – Canyon Mine – est située au sud et à environs 6 km à vol d’oiseau de Red Butte.
Les deux mines ont des histoires très similaires. Dans les années 80, la firme Energy Fuels Nuclear, Inc. a déposé une demande d’exploration des concessions minières qu’elle avait acquises, puis obtenu l’autorisation du Bureau de Gestion du Territoire (BLM) d’exploiter Arizona 1, après une « étude détaillée » supposée indiquer que l’exploitation de cette mine n’aurait pas d’effets significatifs sur la qualité de l’environnement et que le plan d’opérations était conforme aux règlements de l’époque. L’exploitation a cessé dès 1992, suite à la chute du prix de l’uranium. Arizona 1 a été vendue, revendue et appartient maintenant à Denison Mines (compagnie Canadienne), qui a décidé en 2007 de reprendre l’exploitation, le tout sur la base du vieux rapport environnemental de 1988 qui n’a jamais été mis à jour. Les opposants ont déposé une première plainte en 2009. Après des années de batailles juridiques et l’espoir suscité par le moratoire prononcé par le gouvernement Obama contre l’exploitation de mines dans le Parc National du Grand Canyon début 2012, la Cour d’Appel du 9ème Circuit a décidé le 4 février 2013 d’autoriser l’exploitation. Le 7 mars, à peu près les mêmes opposants ont déposé une nouvelle plainte, contre la décision du Service des Forêts d’autoriser Energy Fuels Resources, Inc. à commencer l’exploitation de Canyon Mine, sans entreprendre ni mener à terme des consultations formelles avec les tribus ni mettre à jour une étude environnementale fédérale dépassée, datant de 1986.
La mine est située dans les limites de la Propriété Culturelle Traditionnelle de Red Butte, définie en 2010 par le Service des Forêts en raison de son importance religieuse et culturelle cruciale pour plusieurs tribus, en particulier les Havasupai.
(Voir https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1596 et https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1614 )
Le Mont Taylor
Le Mont Taylor, situé près de Grants, au Nouveau-Mexique, est considéré comme sacré par de nombreuses Nations Autochtones du Sud-ouest, dont les Diné [Navajo], Hopi, Acoma, Laguna et Zuni. Pour les Navajo, c’est la limite Sud de leur Territoire Mythique (voir plus haut).
La firme Roca Honda Resources – un partenariat entre Strathmore Minerals (Canada) et Sumitomo (Japon) – veut y ouvrir une des plus grandes mines d’uranium des Etats-Unis pour les 30 années à venir.
Le Service des Forêts Nationales de Cibola (CNFS – branche locale du Service des Forêts US) a publié un Projet de Déclaration d’Impact sur l’Environnement pour ce projet de mine sur le Mont Taylor qui enfreint le Plan de Gestion des Forêts existant.
Au lieu de s’en tenir à ses normes actuelles concernant le patrimoine historique et culturel, le CNFS a l’intention d’en ‘dévier’ pour autoriser la profanation du Mont Taylor par un « Amendement, Spécifique au Projet, du Plan de Gestion des Forêts ».
(Voir article de Klee Benally : https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1692 )
Oak Flat Et La Firme ‘Resolution Copper’
Oak Flat Campground, à une centaine de kilomètres à l’est de Phoenix, Arizona, est une zone sauvage protégée. Quatre espèces d’oiseaux sont sur une liste d’espèces en déclin. Les Autochtones utilisent le site pour des activités culturelles et spirituelles, mais aussi pour leur subsistance. Le site inclut aussi Apache Leap, une falaise dont plus de 80 guerriers Apaches ont sauté, à la fin du 19e siècle, préférant se tuer plutôt que de se rendre à la Cavalerie.
Les compagnies Rio Tinto et BHP-Billiton ont créé une branche appelée Resolution Copper Company dans le but d’y exploiter une mine de cuivre qui devrait être la plus grande d’Amérique du Nord. Le site se trouvant sur des terres publiques actuellement protégées, la firme Rio Tinto s’occupe de réaliser un ‘échange de terres’ et une privatisation du site. Toutes les tribus Indiennes d’Arizona sont opposées au projet.
Voir https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1586 )
La ‘Montagne Du Sud’ Et Le Peripherique 202
La Montagne du Sud, très proche de Phoenix, Arizona, est sacrée pour les Autochtones de la région, entre autres les Tohono O’odham, les Akimel O’odham, et la Communauté Indienne de Gila River (GRIC). La firme Pangea et le Service des Transports d’Arizona se proposent de construire une nouvelle ville, et une autoroute – en fait un prolongement du périphérique sud de Phoenix, le 202 – qui mordrait sur la petite réserve GRIC. Ce projet monumental s’inscrit dans le cadre d’ALEC (voir Lettre de Nitassinan 54-55). Le Conseil Tribal et l’Association des Propriétaires Terriens se sont laissés convaincre que le projet pouvait leur être favorable, mais les jeunes de la réserve, les non-propriétaires et tous les Autochtones d’Arizona s’opposent au projet, qui causera certainement beaucoup de pollution et de dommages à la montagne sacrée. (Voir https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1094 et https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=1838)
Le Mont Graham
Le Mont Graham est considéré comme sacré par les Apaches. Sur ce site classé Forêt Nationale résident diverses plantes, animaux et insectes qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Les Apaches utilisent le site depuis des centaines d’années pour des cérémonies et des enterrements et comme source de plantes médicinales.
Depuis 1992, l’Université d’Arizona de Phoenix est à la tête d’un projet international de construction d’un observatoire sur le Mont Graham. Le projet est lié au Ministère de la Défense US dans le cadre de ‘Star Wars’. Parmi les partenaires on trouve le Max Planck Institut en Allemagne, le Vatican et l’Observatoire Astrophysique Arcetri en Italie. Sept autres partenaires, dont l’Université de Harvard et le Smithsonian Institute, se sont retirés.
Dans la coalition luttant contre le projet, il y a le Conseil Tribal de San Carlos (Apaches), les Amis du Mont Graham, l’Apache Survival Coalition, les Américains Autochtones et leurs supporters.
Dès 1988, le Congrès Américain a exempté l’Université d’Arizona de la Loi Nationale sur l’Environnement, sans audience ni débat publiques.
(Source : http://www.ringnebula.com/project-censored/1993/1993-story25.htm d’après des articles de Cultural Survival. Voir aussi la traduction d’un article de Sandra Rambler, Apache San Carlos)
LE 11 MAI DERNIER, UNE MANIFESTATION DE SOLIDARITÉ A EU LIEU A FLAGSTAFF, ARIZONA, POUR DEFENDRE LA ‘MONTAGNE DU SUD’, SITE SACRE, CONTRE LE PROJET D’EXTENSION DU PERIPHERIQUE 202
Ci- dessous, photos prises par Indigenous Action Media
Voir article traduit en français sur la résistance au projet dans la Réserve de Gila River