Contexte: Les Akimel O’odham luttent depuis des années contre un project de prolongement du périphérique 202, qui longe leur Réserve et les menace d’une pollution aggravée, et, surtout, implique de faire sauter une bonne partie de leur Montagne Sacrée, à laquelle ils n’ont plus librement accès à cause des travaux. Ce périphérique n’est qu’une petite portion du project CANAMEX, qui doit relier le port de Guaymas, au Mexique, à Edmonton en Alberta, au Canada, c’est-à-dire aux Sables Bitumineux. La Réserve – Communauté Indienne de Gila River – accolée à Phoenix, a déjà été lourdement touchée par l’assèchement définitif de la Rivière Gila. Depuis toujours, ils utilisaient l’eau de la Gila pour arroser leurs cultures et y pêchaient du poisson. L’assèchement, causé par la construction de barrages, a brutalement changé leur régime alimentaire (agriculture remplacée par un supermarché), avec pour conséquence que la communauté a le plus fort taux de diabète et d’obésité au monde. Le projet autoroutier ne peut qu’aggraver leur situation, en amenant la pollution d’une circulation accrue et du transport de matériaux très sales et probablement de la drogue. Pour plus de détails, voir l’article que j’ai écrit en 2015, qui donne quelques explications sur les projets CANAMEX et ‘Corridor du Soleil’, et la vidéo d’une interview d’Andrew Pedro sur les effets possibles du 202. Salt River, également citée dans l’article, est aussi définitivement à sec dans la région de Phoenix.

 

L’EXTENSION DU PERIPHERIQUE 202 LE LONG DE LA RESERVE DE GILA RIVER CONTINUE

 

Interview d’Andrew Pedro, Akimel O’odham
Le 2 octobre 2017, à la limite de la Réserve
Article et traduction Christine Prat English
Novembre 2017

 

Le périphérique 202 est une bretelle d’autoroute autour de Phoenix, Arizona. Il existe déjà à l’est de la ville, et est actuellement prolongé vers l’ouest. La décision de prolonger le périphérique 202 par la Montagne du Sud a été prise en 1986. L’approbation officielle de l’extension a été accordée le 10 mars 2015. La construction devrait être terminée en 2019. Cette extension implique la destruction d’une portion importante de Moadag Do’ag, ou Montagne du Sud, un site sacré pour les Akimel O’odham. La destruction a malheureusement déjà commencé, mais le rythme s’accélère.

Le périphérique 202 doit aussi faire partie du “Corridor du Soleil”, un projet ‘touristique’, qui vise à développer une mégapole de Phoenix à Tucson, peut-être même de Prescott à Nogales [frontière avec le Mexique].

En fait, l’extension du périphérique 202 s’inscrit dans un projet infiniment plus vaste, le CANAMEX. C’est un projet routier pensé dans le cadre de l’ALENA, l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, mis au point en 1993 et signé par Bill Clinton en 1994.

En septembre 2015, j’avais rencontré Andrew Pedro, un activiste Akimel O’odham, pour parler des conséquences du projet pour la Tribu, et de la lutte contre. Début octobre 2017, nous nous sommes à nouveau rencontrés pour parler de la situation actuelle de la construction et de la lutte.

“C’est l’automne 2017, et la construction du 202 continue” dit Andrew. Il évoqua ensuite l’aspect légal du problème. La plainte en justice contre le projet est actuellement examinée par la Cour d’Appel du 9ème Circuit de San Francisco. Des arguments devaient être entendus le 28 octobre. Andrew Pedro m’a alors écrit: “Des gens du Conseil Tribal y sont allés. Maintenant, c’est à nouveau l’incertitude. La Cour pourrait mettre six mois pour prendre une décision. Une autre partie impliquée, PARC, dit que c’est probablement sans espoir pour eux. Ils ne croient pas que la Cour Suprême acceptera d’examiner l’affaire”. Il n’est pas sûr du tout que la décision de la Cour puisse donner un espoir d’arrêter la construction, étant donné que les trois juges du 9ème Circuit ont déjà rejeté des injonctions en ce sens. Andrew souligne que, l’affaire étant aux mains de la Justice, la construction devrait être suspendue. Cependant, le Service des Transports de l’Arizona, ADOT, responsable du chantier, a au contraire accéléré les travaux, très probablement dans l’espoir que, lorsque la Cour prendra une décision, il serait trop tard pour que ça ait un effet notable sur le projet.

Début octobre, les travaux avaient essentiellement lieu sur ce qu’ils appellent la section de Pecos, dans la ville d’Ahwatukee, le long de la Route de Pecos. Beaucoup de gens d’Ahwatukee, qui est en territoire ‘blanc’, mais où vivent aussi des O’odham, sont également contre le périphérique.

Les activistes qui luttent contre le projet n’ont jamais espéré grand-chose du système judiciaire, sachant que les tribunaux ne sont pas avec eux. “… d’un côté, ils pourraient protéger les enfants et les ressources de l’Arizona, ce qui concerne surtout des Blancs qui vivent hors d’Ahwatukee, mais il y a aussi la Communauté Indienne de Gila River [la Réserve] avec ses propres lois. Mais les plaintes sont jointes, donc, si une partie perd, l’autre aussi. Donc, nous avons aussi un gros problème de ce côté-là.” Ils ne font pas non plus confiance à leur Conseil Tribal, qui “ne remplit pas vraiment ses obligations de protéger la communauté, de protéger nos sites sacrés, et de protéger notre droit inhérent d’être sur ces sites”.

Il y a d’autres zones en travaux. Entre autres, la section de Salt River, à l’ouest de la Montagne, où la construction d’un pont est sur le point de commencer. Ils ont déjà amené des piliers et du ciment. Il y a aussi des travaux sur l’autoroute I10, la 79ème Avenue, jusqu’à la 43ème Avenue, et entre elles, ils construisent un échangeur important.

“Pour nous, les O’odham, c’est difficile de se concentrer sur les zones qui doivent être défendues convenablement et en priorité. Parce que le périphérique est un grand projet, de plus de 35 km. Et avec tous ces travaux, c’est difficile de décider de ce qui pourrait les arrêter dans une zone, étant donné qu’ils continueraient dans une autre” dit Andrew. “Cependant, ceux d’entre nous qui font le travail n’ont pas perdu l’espoir de sauver notre Montagne de la destruction totale, de davantage de destruction.”

Beaucoup de gens sont démoralisés et se sentent vaincus, mais, dit Andrew “nous devons continuer.”

Bien que beaucoup de non-Autochtones ne voient que les actions et les manifs, et donc voient le problème comme étant essentiellement politique, les O’odham, et les autres Peuples Autochtones, voient un autre aspect, l’aspect culturel, c’est-à-dire “qui nous sommes”. “… c’est plus puissant que le monde politique, parce que ça nous lie à notre sol, ça nous ramène à nos racines et à d’où nous venons, et ça explique pourquoi ces choses sont importantes pour nous et pourquoi ces lieux, ces montagnes sont importants pour nous à la base.”

Ensuite, Andrew explique comment d’autres gens viennent aider, des Autochtones qui comprennent l’aspect culturel. Et aussi, “parce que maintenant, de plus en plus de gens de partout s’intéressent à la lutte, parce que ça va toucher d’autres régions aussi. Que ce soit la Nation Tohono O’odham, et même Salt River, déjà traversée et affectée par le périphérique 101. Alors, ils savent ce que nous ressentons, là-bas. C’est la même chose, parce que nous sommes tous O’odham, à Salt River, ils sont aussi O’odham…”

Les effets des ‘grands projets’, le Corridor du Soleil et CANAMEX, touchent aussi des Autochtones en dehors de la Communauté Indienne de Gila River. Le CANAMEX est un projet de super autoroute de Guaymas, au Mexique, à Edmonton, en Alberta, au Canada. Des constructions et des réparations de routes ont déjà commencé, à Tucson, Nogales, Phoenix et Casa Grande. A Case Grande, une ‘zone de libre-échange’, un carrefour international de commerce, appelé Phoenix Mart, doit ouvrir l’année prochaine. “De cette façon, ils continueront à empiéter de plus en plus sur nos territoires. Nous nous trouvons toujours coincés là où un soi-disant progrès doit avoir lieu, et où le développement doit arriver” dit Andrew. Bien sûr, la politique du Conseil Tribal suit, vu que les responsables ne voient que l’argent qui pourrait en venir. Pourtant, c’est moins que certain que le développement amène un quelconque progrès pour les gens, comme le montre l’exemple de l’autoroute I10: lorsqu’elle a été construite dans la Rivière Gila, ils ont promis des routes, des logements, des emplois… mais rien n’est venu, “si vous circulez sur l’I10, c’est complètement vide”. Avec les nouveaux développements – le Phoenix Mart, les travaux à Tucson – “…ces villes s’approchent de nous, et c’est un exemple de ce qui va arriver à long terme, elles pourraient nous passer dessus. […] Avec le 202, les gens qui circulent sur la Route de Pecos maintenant, voient d’un côté Ahwatukee, de l’autre, la Réserve.”

Cependant, la portion importante, c’est la Montagne. C’est au centre, c’est la section centrale du périphérique. Il y a aussi un projet de construction de logements, dans un quartier d’Ahwatukee, entre les crêtes de Moadag Do’ag. Ce projet est indépendant de l’autoroute, ce n’est pas le Service des Transports d’Arizona (ADOT), mais c’est peut-être dans le passage. Ils ont déjà fait sauter une partie de la Montagne pour une route. “Ces travaux ne sont pas finis non plus, mais c’est là, la terre a été balayée et détruite entre les crêtes, et nous avons une Montagne qui a déjà été suffisamment profanée. Et ce n’est même pas la moitié de ce que l’ADOT veut faire” dit Andrew.

La route actuelle a deux voies, le périphérique doit en avoir quatre de chaque côté, “c’est une brèche énorme dans la Montagne”.

Ce qui est fait est déjà désastreux, mais “il y a encore un combat à venir, la guerre n’est pas finie” ajoute Andrew Pedro, “parce que le projet est à bien plus grande échelle”. Le projet est en fait le Corridor CANAMEX, qui va empiéter sur beaucoup d’autres territoires Autochtones, jusqu’au Mexique: le territoire O’odham est coupé par la frontière. Les territoires Tohono O’odham et Hia C-ed O’odham traversent la frontière. Des villages de l’autre côté seront touchés aussi.

Andrew Pedro déclare: “Nous sommes attaqués ici, dans le centre de l’Arizona, les O’odham sont attaqués par le 202, la Nation Tohono O’odham est attaquée par la frontière, et, dans le Nord, il y a beaucoup de luttes, des mines d’uranium à la station de ski Snowbowl. L’Arizona est bien connu pour ses attaques contre les Autochtones.”

La raison de ces attaques a un nom: le Capitalisme. “C’est ce qui relie tout ça. Parce que ce qui arrive a pour but de faciliter le commerce. C’est le Capitalisme en Arizona, si on veut vraiment trouver la racine de ce qui nous arrive. Ce sera toujours l’argent qui sera la force motrice derrière ces projets.” Le 202 est un couloir commercial, le Corridor du Soleil aussi. Ces projets sont supposés amener du business et du développement à la région, mais ils n’ont pratiquement pas d’effet sur l’économie locale. “Ça n’aide vraiment personne. Mais ce faisant, ils ignorent les Autochtones. Ils ne pensent pas à ce qui va advenir de nos lieux cérémoniels et de nos sites sacrés.”

Dans la Réserve, la Communauté Indienne de Gila River, l’ADOT emprunte illégalement les routes. En tant qu’entité non-tribale, elle devrait demander un permis pour utiliser ces routes, surtout dans la mesure où le périphérique est juste à la limite extérieure de la Réserve. Mais ils utilisent ces routes pour gagner un peu de temps.

La construction a terriblement restreint l’accessibilité à la Montagne sacrée pour les O’odham. Ça a bousculé les sépultures des Ancêtres, des restes humains ont été exhumés et sont toujours retenus par l’état d’Arizona. Les gens craignent les effets sur leur santé de la pollution accrue.

Andrew Pedro conclut: “Nous continuerons à nous battre, parce qu’il faut qu’ils sachent qu’ils devront payer pour ce qu’ils ont fait, d’une manière ou d’une autre. Nous ferons tout ce que nous pouvons. Même si ça implique des manifestations et des actions directes… C’est un risque, mais les gens doivent savoir ce que cette Montagne représente pour nous et pourquoi il est important de prendre des risques.”

 

Le Projet CANAMEX

 

 

 

AKIMEL O’ODHAM: CONSTRUCTION OF LOOP 202 IS STILL CONTINUING AND ENCROACHING ON US

 

Andrew Pedro, Akimel O’odham
October 2, 2017
Interview and article by Christine Prat  Français

The Loop 202 is a freeway leading around Phoenix, Arizona. It is partly existing east of the city and is now being extended westward. The decision to include the South Mountain Freeway in Loop 202 was taken in 1986. The final approval to extend it was received on March 10, 2015. The construction is planned to be completed in 2019. The extension implies destruction of a huge part of Moadag Do’ag, or South Mountain, which is sacred for the Akimel O’odham. A lot of destruction has already happened, but it is rapidly going on.

The Loop 202 is also part of the “Sun Corridor”, a ‘recreation’ project, meant to develop a megacity from Phoenix to Tucson, maybe even from Prescott to Nogales.

As a matter of fact, Loop 202 extension is part of a much bigger project, the CANAMEX* project. It is a road project devised as part of NAFTA, a free trade agreement between the USA, Canada and Mexico, designed in 1993 and signed by Bill Clinton in 1994.

In September 2015, I had talked with Andrew Pedro, Akimel O’odham activist, about the consequences of the project for the Tribe, and their struggle against it. At the beginning of October 2017, we met again, to talk about the present situation, regarding the construction and the struggle against it.

“It’s the fall of 2017, and the construction of the 202 is still continuing” said Andrew. He went on talking about the legal aspect of the issue, as a court case against construction is now in the Court of Appeal of the 9th Circuit in San Francisco. Arguments were supposed to be heard on October 28th. Andrew Pedro wrote then “People from the Tribal Council went and attended the oral arguments. Now it’s in a state of limbo again. The Court could take as long as six months to make a ruling in the case. The other litigants, PARC, said this is probably the end for them. They don’t believe that the Supreme Court will take the case”. It is not sure that the ruling will give more hope of stopping the construction, as the 9th Circuit three judges already denied injunctions to stop construction. Andrew Pedro pointed out that, the project being in a Court case, construction should be held. However, ADOT has just stepped up construction speed, very likely hoping that when the Court will make a ruling, it will be too late to have a substantial effect on the project.

At the beginning of October, construction was mainly happening in what they call the Pecos segment, in the town of Ahwatukee, along the Pecos road. Many people in Ahwatukee, which is in ‘white’ territory, but where some O’odham live, are also against the Freeway.

The activists struggling against the project never expected much from the Court system, knowing that courts are not on their side. “… on one hand, they would protect Arizona’s children and resources, which is predominantly a White group of people based out of Ahwatukee, and then you have the Gila River Indian Community with all their own legislation, but the lawsuits are joined, so that, if one case loses, the other case loses. So, we’re kind of in a big mess with that as well.” They don’t trust their Tribal Council either, who “are not really fulfilling their purpose of protecting the community and protecting our sacred places and protecting our inherent right to be at these places”.

There are other areas under construction. Among others, the Salt River segment, on the west side of the mountain, where bridge construction was about to start, pillars and concrete having been already brought. There is also construction on Interstate 10, 79th Avenue, to 43rd Avenue, in between, a major freeway interchange is being built.

“For us, as O’odham people, it is hard to really put a focus on which areas need to be handled properly and first. Because that freeway is one big project and is 22 miles long, and with all those constructions happening, it’s hard to say what could really stop them in one area, as they’ll continue in another area” Andrew stated. “Nonetheless, those of us who do this work have not lost hope that we can still save our mountain from being destroyed, from further destruction.”

A lot of people are demoralized and feel defeated, but, says Andrew, “we just got to keep moving forward.”

Although outsiders mainly see the actions and protests, and thus view the issue as mainly political, O’odham people, and other Indigenous peoples, see another side to it, the cultural side, meaning “who we are.” …”that is more powerful than the political world, because that keeps us grounded, it keeps us back to our roots and where we really come from, and why these things are important to us and why these places and these mountains are important to us in the first place.”

Then Andrew explains that there are some new people coming in to help, Indigenous people who understand the cultural side. And also, “because now, there are more people from all over taking interest in the struggle itself because it’s gonna later on affect other areas too. Be it in Tohono O’odham Nation, even in Salt River, already affected by the 101 freeway, because that crosses their area. So, they know how we’re feeling out here. It’s the same thing because we are O’odham people, Salt River is O’odham people…”

The effects of the ‘greater’ projects, the Sun Corridor and the CANAMEX, are also felt by Indigenous people outside the Gila River Indian Community. The CANAMEX project is a super highway from Guaymas, in Mexico, to Edmonton, in Alberta, Canada. Road construction and repair has already started, in Tucson, Nogales, Phoenix and in Casa Grande. In Casa Grande, a ‘free trade zone’, an international trade hub, called Phoenix Mart, is supposed to open next year. “So, it will just keep them encroaching and encroaching on us. We are still stuck in the middle of where so-called progress is supposed to be made, and development is supposed to come from” Andrew stated. Of course, tribal politics go with it, as they only see the money that could be made. However, it is less than certain that development brings any progress to the people, as the example of Interstate 10 shows: when it was built through the Gila River, they were promised roads, housing, jobs… but none of it happened, “if you drive through the I10 now, it’s completely bare.” With the new developments – Phoenix Mart, development in Tucson – “…these cities are coming closer to us, and that’s the example of what’s going to happen to us in the long run, we’ll possibly get run over. …With the 202, people who drive over the Pecos Road right now, looking one way, they see Ahwatukee, looking the other way, they see the Reservation.”

However, the important part is the mountain. It is in the center, it is the central segment of the freeway. There is also a housing development, a subdivision of Ahwatukee, between the ridges of Moadag Do’ag. The project is independent from the freeway, it is not ADOT, but possibly in the way. The mountain has already been blasted for a road. “That construction is also not finished, but it’s there, the land has been wiped and destroyed in the middle of those ridges, and we’re left with a mountain that has already been desecrated enough. And it’s not even half of what ADOT wants to do” says Andrew.

The present road is a two lanes road, the freeway is supposed to be four lanes on each side, “which is a massive cut in the mountain”.

What has already been done is bad enough, but “there is still another fight coming, the war isn’t over,” adds Andrew Pedro, “because the scale of the project is much larger”. The project is in fact the CANAMEX Corridor, which will encroach on many other Indigenous areas, down to Mexico: the O’odham territory is cut by the border. Tohono O’odham and Hia C-ed O’odham territory goes across the border. Villages on the other side will be affected too.

Andrew Pedro states “We are being attacked here, we are in the center of Arizona, the O’odham people are here being attacked by the 202, the Tohono O’odham Nation is being attacked with the border, and then, in the North, there are plenty of struggles, from uranium mines to Snowbowl. Arizona is pretty much known for its attacks against Indigenous People.”

The reason for these attacks has a name: Capitalism. “That’s what kind of connect it all. Because the development that is happening is to help facilitate trade. That is Capitalism in Arizona, if you really want to get down to the root of what is happening to us. It’s always gonna be the money that is the driving force behind a lot of these projects.” The 202 is a trade corridor, so is the Sun Corridor. Those projects are supposed to bring business and development to the region, but it hardly has any effect on the local economy. “It doesn’t help anybody at all. But by doing so, they bypass Indigenous People. They don’t think about what’s going to happen to our ceremonial grounds and our sacred places.”

In the Gila River Indian Community, ADOT illegally uses Reservation roads. As a non-tribal entity, they should have a permit to use those roads, specially as the freeway is just off the Reservation. But they use those roads because it is a little quicker to reach the construction sites.

Construction has drastically restricted O’odham people’s accessibility to the sacred mountain. It has disturbed ancestors remains, human remains have been excavated and are still withheld by the state of Arizona. People fear the increased pollution which will affect their health.

Andrew Pedro concludes “We will continue to fight, as they have to know they’re going to pay for this, somehow. We will do everything we can. Whether that means protests and direct actions… It is a risk and people do need to realize what this mountain means to us and why these risks are important.”

 

*The CANAMEX Project

 

Depuis plusieurs années, des membres de la communauté Autochtone de Gila River, et plus particulièrement le Collectif de Jeunesse Akimel O’odham [Akimel O’odham Youth Collective – AOYC], s’opposent au projet d’extension du périphérique 202 à travers leur Réserve, et à travers Moadak Do’ag, la Montagne du Sud, sacrée pour les O’odham. Le projet détruirait la Montagne du Sud sur une largeur d’autoroute à 8 voies, et par endroits sur une hauteur équivalent à deux étages. Des terres seraient détruites, ainsi que des maisons, et des habitants devraient déménager. De plus, la pollution – et les maladies pulmonaires qu’elle provoque – augmenterait considérablement, la drogue et les armes à feu entreraient encore plus facilement dans la région et les Réserves.
C’est ce dont parle Andrew Pedro, membre du Collectif de Jeunesse Akimel O’odham dans la vidéo ci-dessous, enregistrée le 28 septembre 2015.

 

 

LE PERIPHERIQUE 202 FAIT PARTIE D’UN PROJET INFINIMENT PLUS VASTE

Par Christine Prat
In English

Le projet d’extension du périphérique 202 – une bretelle qui contourne Phoenix par l’est pour l’instant – à travers le territoire Akimel O’odham de Gila River, s’inscrit dans un projet beaucoup plus vaste. Il est question de créer un axe de transports commerciaux allant du port de Guaymas, au Mexique, jusqu’en Alberta, au Canada, dans la région où sont extraits les désastreux sables bitumineux. L’axe doit aussi passer à proximité des sables bitumineux d’Utah et de gisements de gaz de schistes. Cet axe emprunte des autoroutes existantes, mais de nouvelles portions doivent être construites là où les routes existantes ne permettent pas une circulation intense de poids lourds. Entre autres, une prolongation de la bretelle 202 vers l’ouest de Phoenix, à travers la Montagne du Sud, sacrée pour les Autochtones, et la construction d’une nouvelle autoroute entre Phoenix et Las Vegas, la route actuelle n’étant pas adaptée au trafic prévu. Le projet comprend aussi la construction de ‘ports intérieurs’ avec des ‘zones de commerce extérieur’ qui permettraient un allègement des taxes pour les entreprises privées.

L’ALENA (NAFTA) ET LE CANAMEX
En fait, ces projets autoroutiers ont été pensés dans le cadre de l’ALENA [NAFTA en anglais], un accord de libre échange de 1993 entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, signé par Bill Clinton en 1994. L’axe autoroutier (et dans le futur ferroviaire, portuaire, incluant peut-être des pipelines, etc.) baptisé CANAMEX, a été conçu dès la mise au point de l’accord. Entretemps, et vu que des protestations s’élèvent, les promoteurs du projet prétendent que le CANAMEX a pour but de désengorger les ports de la côte ouest des Etats-Unis en faisant passer une partie des marchandises échangées avec les pays du Pacifique par le port de Guaymas, au Mexique, dont la capacité devrait être doublée. Cependant, il est évident que le fait que les dockers mexicains sont beaucoup moins payés, ont beaucoup moins de protections sociales et des règles de sécurité beaucoup moins strictes que les dockers syndiqués des Etats-Unis, et que c’est donc beaucoup moins cher pour les entreprises de passer par Guaymas, pèse de tout son poids dans le projet. Plus généralement, lorsque l’ALENA a été conçu, ses promoteurs affirmaient que çà créerait des emplois dans les trois pays. Evidemment, il n’en est rien. De nombreux emplois ont été délocalisés, des usines se sont installées à la frontière, côté mexicain, pour employer des immigrants refoulés, qui n’ont même pas assez d’argent pour retourner dans les régions d’où ils viennent, qui doivent travailler pour presque rien et sans aucune garantie – ils travaillent quand ça arrange l’entreprise et ne sont pas payés quand on n’a pas besoin d’eux (voir l’article d’Anne Vigna dans ‘Manière de Voir’ 128, avril-mai 2013).

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Depuis, l’ALENA (NAFTA) doit être prolongé par le TTP – TransPacific Partnership [Partenariat Trans Pacifique, jusqu’à maintenant, 12 pays sont arrivés à un accord : L’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle Zélande, le Pérou, Singapore, les Etats-Unis, et le Vietnam] – et par le TAFTA à travers l’Atlantique.
A part le CANAMEX, le Canada veut aussi construire des pipelines allant d’Alberta à la côte du Pacifique pour transporter ses sables bitumineux à travers le territoire des Autochtones Unist’ot’en et le territoire Wet’suwet’en, qui n’a jamais été cédé légalement, et dont les habitants continuent à résister. Il y a également de la résistance au Mexique contre La Parota Dam et la privatisation.

PARTENARIAT PRIVE PUBLIC
Les pouvoirs publiques des trois pays concernés, (fédéraux, des états et des municipalités) n’ont jamais eu les moyens de financer le projet CANAMEX et ont donc conclu des ‘Partenariats Privé-Public’ ou P3, qui pratiquement en reviennent à une quasi privatisation du projet et des terres confisquées : les entreprises privées avancent l’argent, mais les autorités doivent bien sûr rembourser et de plus garantir des bénéfices aux investisseurs. Dans le cas du CANAMEX, il a même été envisagé de faire des autoroutes à péage, ce qui jusqu’à maintenant n’existe pas aux Etats-Unis. [Pensez au Partenarial Privé-Public entre les pouvoirs publics français et Vinci !]

LA FRONTIERE
Si l’ALENA devait imposer la liberté totale de circulation des marchandises, il n’en est pas de même pour les humains. L’accord a donc été accompagné d’une politique délirante contre l’immigration, la militarisation des zones frontalières, la construction d’un mur par endroits, d’une barrière ailleurs, l’instauration de visas (au prix inabordable) pour les Autochtones dont le territoire a été divisé par les conquêtes des Etats-Unis sur le Mexique officialisées par le Traité de Guadalupe Hidalgo en 1848, de caméras de surveillance pas toujours dirigées vers le Mexique, de drones, de flics de la patrouille des frontières qui arrêtent qui bon leur semble, roulent à tombeau ouvert sur les pistes des réserves au prix de nombreuses vies de piétons, etc. La création de ‘ports intérieurs’ avec des ‘zones de commerce extérieur’ impliquerait la présence d’agents de la Protection des Douanes et des Frontières, ce qui accroitrait considérablement l’insécurité des immigrés bien au-delà des régions frontalières.

LE ‘CORRIDOR DU SOLEIL’
Outre l’axe CANAMEX, le périphérique 202 doit aussi faire partie d’un projet appelé ‘Corridor du Soleil’, qui a pour but de créer une mégalopole allant de Phoenix à Tucson, et peut-être même de Prescott à Nogales. Phoenix a déjà plus de 6 millions d’habitants, Tucson a des rues de 40 km ou plus. Ces villes consomment une quantité d’énergie et d’eau bien au-dessus de la capacité de cette région désertique. Les rivières, les nappes souterraines – surtout celles des Réserves Autochtones – sont pillées et s’épuisent. Dans la Réserve dite de Gila River, la Gila est à sec, ainsi que la Salt River au niveau de Phoenix. Pendant des années, les résidents de Gila River ont été privés d’eau et ont dû renoncer à une bonne part de leur agriculture, avec pour résultat des taux d’obésité et de diabète exceptionnels (les produits de l’agriculture traditionnelle étant remplacés par des supermarchés). Plus récemment, les autorités leur ont fourni beaucoup d’eau, mais il est trop tard pour rétablir les cultures traditionnelles, des terres sont réquisitionnées pour le projet d’autoroute et il est probable que l’eau soit objet de commerce. La pollution due au trafic routier cause déjà de nombreuses maladies pulmonaires, ce sera décuplé si le périphérique 202 est prolongé à travers la réserve. Et, une fois de plus, des sites sacrés pour les Autochtones seront détruits.

 

La Montagne du Sud: les cordelettes jaunes indiquent ce qui doit être détruit
Les rubans rouges indiquent les cactus qui doivent être supprimés

 

Sources (en anglais):
Interview de Kevin et Andrew, Akimel O’odham (voir vidéo)
Akimel O’odham Youth Collective
Stop CANAMEX

 

 

PAS D’AUTOROUTE SUR LA RESERVE DE GILA RIVER!

Par Akimel O’odham Youth Collective
6 juillet 2013

Akimel O’odham Youth Collective
E-mail: akimeloodhamyc@gmail.com
Phone: 520-510-3407
http://www.AOYCBlog.wordpress.com

See original article in English

Traduction Christine Prat

(Voir aussi ci-dessous traduction de l’article d’Allison Hurtado dans Ahwatukee Foothills News)

 

Mercredi 3 juillet 2013, le Conseil de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC) a tenu sa première réunion régulière du mois. L’enquête sur l’initiative des Propriétaires terriens organisée par la firme Pangea était au programme, en particulier l’exclusion de signatures tenues pour avoir été obtenues de manière frauduleuse selon une enquête de la police de la GRIC. Le but de l’initiative des Propriétaires était – si le conseil de la GRIC l’avait adoptée – d’annuler le vote de la Communauté de février 2012 dont le résultat a été une victoire pour les partisans de l’option de « Non-Construction » de l’extension du Périphérique 202 dans la région de la Montagne du Sud [Site sacré pour les Autochtones – NdT]. L’initiative des Propriétaires forcerait la GRIC a organiser un autre vote, cette fois avec une formulation qui n’autoriserait que deux options : Oui ou Non, et exclurait l’option de Non Construction.

En mai 2013, une réunion spéciale du conseil de la GRIC a été organisée pour prendre connaissance des résultats de l’enquête de la police de la GRIC. A cette réunion, le service de police de la GRIC a révélé que des preuves de fraude et de tromperie avaient été découvertes dans les méthodes employées par Pangea pour obtenir des signatures. Ceci constitue une violation directe du Code de la Communauté Indienne de Gila River, qui stipule qu’ « une personne est coupable d’obtenir une signature par tromperie si, dans l’intention de frauder, elle obtient la signature, sur un document écrit, d’une autre personne en travestissant délibérément ou en omettant des faits importants pour le document ou la transaction ». Depuis que la Compagnie Pangea en collaboration avec les Propriétaires de la Communauté ont commencé à collecter des signatures, il y a toujours eu des preuves officieuses dans la Réserve, que les employés de Pangea faisaient du porte à porte pour dire aux membres de la Communauté qu’ils collectaient des signatures pour une pétition pour le « Non à l’autoroute ».

Nathaniel Percharo, un porte-parole des Propriétaires de la GRIC, a admis être au courant de plusieurs types de fraude lors de la collecte des signatures. Après avoir enquêté sur ces allégations de fraude et de tromperie, à la réunion du conseil de mai 2013, la police tribale a déclaré qu’il y avait des preuves de fraude. Lorsqu’ils ont pris contact avec des individus dont le nom figurait sur la pétition, certains ont dit ne l’avoir jamais signée. Lorsque la pétition a été présentée pour la première fois au programme d’élections tribales, 750 des 1509 signatures ont été exclues, c’est presque les deux tiers de la totalité. Au lieu d’abandonner l’initiative des Propriétaires, le Conseil de la GRIC l’a renvoyée aux opérations de vérification du Programme d’Elections Tribales pour voir s’il y avait assez de signatures valables pour continuer le projet. L’Initiative devait alors être examinée lors de la première réunion régulière de juillet pour prendre connaissance des conclusions de l’enquête.

Le 3 juillet, jour de la réunion du conseil, il n’y avait pas trace des fondateurs de Pangea, ni de propriétaires à part Nathaniel Percharo et son épouse. C’était très inhabituel, alors qu’auparavant, quand une question concernant Pangea figurait à l’agenda du conseil, les salles du conseil étaient remplies de propriétaires que Pangea amenait dans des bus de luxe loués par la firme. Les porte-parole de Pangea, Joseph Perez et Christi Perez n’étaient pas présents non plus à cette réunion du conseil, le jour où le sort de l’initiative de leur entreprise devait être décidé.

Avant que les intervenants puissent parler, la membre du conseil Jennifer Allison présenta deux motions. La première était d’accepter les conclusions de la police tribale et d’exclure encore 176 signatures de la pétition de Pangea, vu qu’il y avait lieu de croire qu’elles avaient été falsifiées. Des 1509 signatures présentées par la firme Pangea et le groupe de Propriétaires Terriens de la GRIC, plus de la moitié se sont révélées avoir été obtenues frauduleusement ou par tromperie. Avec les 750 signatures initialement exclues, puis les 176 de plus, on arrivait à un total de 926 invalidées. Ce qui ramenait le nombre de signatures valables en dessous des 643 nécessaires pour continuer.

La deuxième motion du conseil a pour conséquence de mettre un terme à l’initiative des Propriétaires de forcer à un nouveau vote sur la question du passage du Périphérique 202 sur des terres tribales de Gila River. Ceci signifie que le vote pour la « Non-Construction » de février 2012 est toujours en vigueur en tant que position de la communauté. Il n’y aura pas d’alignement du territoire de la réserve pour le projet d’extension du Périphérique 202 de la Montagne du Sud.

Il reste à voir si les employés de Pangea et les membres du groupe de Propriétaires Terriens de la GRIC encourront des condamnations telles qu’elles sont définies sous le Titre 5, Chapitre 6, Section 5.602 (B) du Code de la Communauté Indienne de Gila River, qui stipule que « la peine pour l’obtention d’une signature par tromperie sera au maximum 180 jours de prison ou une amende de 500 dollars maximum, ou les deux ». Si des condamnations sont prononcées pour chaque acte individuel de tromperie, Percharo et Perez pourraient devoir plus de 400000 dollars à la Communauté Indienne de Gila River (500 dollars pour chacune des près de 800 signatures invalidées) ou risquer jusqu’à 144000 jours de prisons, c’est-à-dire 394 ans.

 

Akimel O’odham Youth Collective et Gila River Against Loop 202

 

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GILA RIVER (ARIZONA) : LE PERIPHERIQUE 202 NE PASSERA PAS SUR LES TERRES TRIBALES

Par Allison Hurtado, Ahwatukee Foothills News
Vendredi 5 juillet 2013

Traduction Christine Prat

See original article in English

 

Une tentative de la dernière chance pour obtenir l’approbation de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), pour que l’extension du Périphérique 202 près de la Montagne du Sud passe sur des terres tribales au lieu de suivre la Route de Pecos, a échoué.

Le Conseil Tribal a appris mercredi que lorsque les signatures frauduleuses seraient retirées de la pétition, il devrait annuler le vote de la tribu, étant donné qu’il ne resterait plus assez de signatures pour continuer.

Les signatures avaient été recueillies par un groupe connu sous le nom de propriétaires terriens de GRIC. Le groupe possède des terres allouées le long de la frontière formée par la Route de Pecos et croit qu’autoriser la portion d’autoroute à passer sur des terres tribales non seulement apporterait un bénéfice économique à la tribu, mais serait la seule façon de sauver la Montagne du Sud.

La tribu a organisé un vote en février 2012, demandant aux membres de la communauté si la portion d’autoroute devait être construite sur des terres tribales, en dehors des terres tribales, ou ne pas être construite du tout. L’option de « Non Construction » à remporté la majorité des voix, mais ce seront le Service des Transports d’Arizona et l’Administration Fédérale des Autoroutes qui décideront en dernière instance.

Etant donné que la Montagne du Sud est sacrée pour la GRIC, les Propriétaires Terriens ont décidé d’organiser une pétition qui annulerait le vote précédent et amènerait à en organiser un autre. Le nouveau scrutin ne donnerait que deux options à la communauté : oui ou non […au passage sur les terres tribales : l’option de non-construction serait supprimée, or, les Autochtones pour qui la Montagne du Sud est sacrée, craignent les effets de la pollution – NdT].

Plus de 1500 signatures ont été présentées au bureau des élections tribal en septembre 2012. Les Propriétaires de terres croyaient que plus de 800 de ceux qui avaient signé la pétition étaient inscrits comme votants et que seulement 643 signatures étaient nécessaires pour organiser des nouvelles élections.

En février dernier, l’initiative a été bloquée vu qu’il avait été demandé à la police tribale d’enquêter sur des affirmations selon lesquelles des signatures seraient frauduleuses. La police tribale est venue déclarer au conseil qu’il y avait des signatures frauduleuses. Dès qu’elles ont été retirées, il n’y avait plus assez de signatures pour assurer la validité de la pétition, selon le bureau des élections tribal.

Christi Perez, co-fondatrice de Pangea Corporation, la compagnie qui a aidé les Propriétaires de terres, a déclaré que les Propriétaires mettaient en question la validité de ces résultats.

« Les Propriétaires sont certains qu’il y avait assez de signature » dit-elle. « Il y a eu plusieurs rapports indiquant le nombre de signatures validées et dans tous les cas elles étaient suffisantes, excepté ce dernier chiffre. Nous ne savons pas exactement ce que les Propriétaires peuvent faire, mais nous allons enquêter ».

Les membres de la communauté qui se battent contre l’autoroute et soutiennent le choix de « Non-Construction » se disent satisfaits des résultats.

« Je suis heureux » dit Andrew Pedro, membre de Gila River Contre le 202. « Je suis tout simplement content de voir que nous avons fait un pas de plus vers la défaite de l’autoroute. Il faut espérer que çà continuera dans ce sens et amènera notre gouvernement tribal à soutenir l’option de ‘Non-Construction’ plus qu’ils ne l’ont fait jusqu’à maintenant ».

 

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Voir aussi les articles précédents traduits en français sur la lutte contre le périphérique 202