PAS D’AUTOROUTE SUR LA RESERVE DE GILA RIVER!
Par Akimel O’odham Youth Collective
6 juillet 2013
Akimel O’odham Youth Collective
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Traduction Christine Prat
(Voir aussi ci-dessous traduction de l’article d’Allison Hurtado dans Ahwatukee Foothills News)
Mercredi 3 juillet 2013, le Conseil de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC) a tenu sa première réunion régulière du mois. L’enquête sur l’initiative des Propriétaires terriens organisée par la firme Pangea était au programme, en particulier l’exclusion de signatures tenues pour avoir été obtenues de manière frauduleuse selon une enquête de la police de la GRIC. Le but de l’initiative des Propriétaires était – si le conseil de la GRIC l’avait adoptée – d’annuler le vote de la Communauté de février 2012 dont le résultat a été une victoire pour les partisans de l’option de « Non-Construction » de l’extension du Périphérique 202 dans la région de la Montagne du Sud [Site sacré pour les Autochtones – NdT]. L’initiative des Propriétaires forcerait la GRIC a organiser un autre vote, cette fois avec une formulation qui n’autoriserait que deux options : Oui ou Non, et exclurait l’option de Non Construction.
En mai 2013, une réunion spéciale du conseil de la GRIC a été organisée pour prendre connaissance des résultats de l’enquête de la police de la GRIC. A cette réunion, le service de police de la GRIC a révélé que des preuves de fraude et de tromperie avaient été découvertes dans les méthodes employées par Pangea pour obtenir des signatures. Ceci constitue une violation directe du Code de la Communauté Indienne de Gila River, qui stipule qu’ « une personne est coupable d’obtenir une signature par tromperie si, dans l’intention de frauder, elle obtient la signature, sur un document écrit, d’une autre personne en travestissant délibérément ou en omettant des faits importants pour le document ou la transaction ». Depuis que la Compagnie Pangea en collaboration avec les Propriétaires de la Communauté ont commencé à collecter des signatures, il y a toujours eu des preuves officieuses dans la Réserve, que les employés de Pangea faisaient du porte à porte pour dire aux membres de la Communauté qu’ils collectaient des signatures pour une pétition pour le « Non à l’autoroute ».
Nathaniel Percharo, un porte-parole des Propriétaires de la GRIC, a admis être au courant de plusieurs types de fraude lors de la collecte des signatures. Après avoir enquêté sur ces allégations de fraude et de tromperie, à la réunion du conseil de mai 2013, la police tribale a déclaré qu’il y avait des preuves de fraude. Lorsqu’ils ont pris contact avec des individus dont le nom figurait sur la pétition, certains ont dit ne l’avoir jamais signée. Lorsque la pétition a été présentée pour la première fois au programme d’élections tribales, 750 des 1509 signatures ont été exclues, c’est presque les deux tiers de la totalité. Au lieu d’abandonner l’initiative des Propriétaires, le Conseil de la GRIC l’a renvoyée aux opérations de vérification du Programme d’Elections Tribales pour voir s’il y avait assez de signatures valables pour continuer le projet. L’Initiative devait alors être examinée lors de la première réunion régulière de juillet pour prendre connaissance des conclusions de l’enquête.
Le 3 juillet, jour de la réunion du conseil, il n’y avait pas trace des fondateurs de Pangea, ni de propriétaires à part Nathaniel Percharo et son épouse. C’était très inhabituel, alors qu’auparavant, quand une question concernant Pangea figurait à l’agenda du conseil, les salles du conseil étaient remplies de propriétaires que Pangea amenait dans des bus de luxe loués par la firme. Les porte-parole de Pangea, Joseph Perez et Christi Perez n’étaient pas présents non plus à cette réunion du conseil, le jour où le sort de l’initiative de leur entreprise devait être décidé.
Avant que les intervenants puissent parler, la membre du conseil Jennifer Allison présenta deux motions. La première était d’accepter les conclusions de la police tribale et d’exclure encore 176 signatures de la pétition de Pangea, vu qu’il y avait lieu de croire qu’elles avaient été falsifiées. Des 1509 signatures présentées par la firme Pangea et le groupe de Propriétaires Terriens de la GRIC, plus de la moitié se sont révélées avoir été obtenues frauduleusement ou par tromperie. Avec les 750 signatures initialement exclues, puis les 176 de plus, on arrivait à un total de 926 invalidées. Ce qui ramenait le nombre de signatures valables en dessous des 643 nécessaires pour continuer.
La deuxième motion du conseil a pour conséquence de mettre un terme à l’initiative des Propriétaires de forcer à un nouveau vote sur la question du passage du Périphérique 202 sur des terres tribales de Gila River. Ceci signifie que le vote pour la « Non-Construction » de février 2012 est toujours en vigueur en tant que position de la communauté. Il n’y aura pas d’alignement du territoire de la réserve pour le projet d’extension du Périphérique 202 de la Montagne du Sud.
Il reste à voir si les employés de Pangea et les membres du groupe de Propriétaires Terriens de la GRIC encourront des condamnations telles qu’elles sont définies sous le Titre 5, Chapitre 6, Section 5.602 (B) du Code de la Communauté Indienne de Gila River, qui stipule que « la peine pour l’obtention d’une signature par tromperie sera au maximum 180 jours de prison ou une amende de 500 dollars maximum, ou les deux ». Si des condamnations sont prononcées pour chaque acte individuel de tromperie, Percharo et Perez pourraient devoir plus de 400000 dollars à la Communauté Indienne de Gila River (500 dollars pour chacune des près de 800 signatures invalidées) ou risquer jusqu’à 144000 jours de prisons, c’est-à-dire 394 ans.
Akimel O’odham Youth Collective et Gila River Against Loop 202
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GILA RIVER (ARIZONA) : LE PERIPHERIQUE 202 NE PASSERA PAS SUR LES TERRES TRIBALES
Par Allison Hurtado, Ahwatukee Foothills News
Vendredi 5 juillet 2013
Traduction Christine Prat
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Une tentative de la dernière chance pour obtenir l’approbation de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), pour que l’extension du Périphérique 202 près de la Montagne du Sud passe sur des terres tribales au lieu de suivre la Route de Pecos, a échoué.
Le Conseil Tribal a appris mercredi que lorsque les signatures frauduleuses seraient retirées de la pétition, il devrait annuler le vote de la tribu, étant donné qu’il ne resterait plus assez de signatures pour continuer.
Les signatures avaient été recueillies par un groupe connu sous le nom de propriétaires terriens de GRIC. Le groupe possède des terres allouées le long de la frontière formée par la Route de Pecos et croit qu’autoriser la portion d’autoroute à passer sur des terres tribales non seulement apporterait un bénéfice économique à la tribu, mais serait la seule façon de sauver la Montagne du Sud.
La tribu a organisé un vote en février 2012, demandant aux membres de la communauté si la portion d’autoroute devait être construite sur des terres tribales, en dehors des terres tribales, ou ne pas être construite du tout. L’option de « Non Construction » à remporté la majorité des voix, mais ce seront le Service des Transports d’Arizona et l’Administration Fédérale des Autoroutes qui décideront en dernière instance.
Etant donné que la Montagne du Sud est sacrée pour la GRIC, les Propriétaires Terriens ont décidé d’organiser une pétition qui annulerait le vote précédent et amènerait à en organiser un autre. Le nouveau scrutin ne donnerait que deux options à la communauté : oui ou non […au passage sur les terres tribales : l’option de non-construction serait supprimée, or, les Autochtones pour qui la Montagne du Sud est sacrée, craignent les effets de la pollution – NdT].
Plus de 1500 signatures ont été présentées au bureau des élections tribal en septembre 2012. Les Propriétaires de terres croyaient que plus de 800 de ceux qui avaient signé la pétition étaient inscrits comme votants et que seulement 643 signatures étaient nécessaires pour organiser des nouvelles élections.
En février dernier, l’initiative a été bloquée vu qu’il avait été demandé à la police tribale d’enquêter sur des affirmations selon lesquelles des signatures seraient frauduleuses. La police tribale est venue déclarer au conseil qu’il y avait des signatures frauduleuses. Dès qu’elles ont été retirées, il n’y avait plus assez de signatures pour assurer la validité de la pétition, selon le bureau des élections tribal.
Christi Perez, co-fondatrice de Pangea Corporation, la compagnie qui a aidé les Propriétaires de terres, a déclaré que les Propriétaires mettaient en question la validité de ces résultats.
« Les Propriétaires sont certains qu’il y avait assez de signature » dit-elle. « Il y a eu plusieurs rapports indiquant le nombre de signatures validées et dans tous les cas elles étaient suffisantes, excepté ce dernier chiffre. Nous ne savons pas exactement ce que les Propriétaires peuvent faire, mais nous allons enquêter ».
Les membres de la communauté qui se battent contre l’autoroute et soutiennent le choix de « Non-Construction » se disent satisfaits des résultats.
« Je suis heureux » dit Andrew Pedro, membre de Gila River Contre le 202. « Je suis tout simplement content de voir que nous avons fait un pas de plus vers la défaite de l’autoroute. Il faut espérer que çà continuera dans ce sens et amènera notre gouvernement tribal à soutenir l’option de ‘Non-Construction’ plus qu’ils ne l’ont fait jusqu’à maintenant ».
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Voir aussi les articles précédents traduits en français sur la lutte contre le périphérique 202
En présence de la jeunesse engagée et de membres de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC), le projet de ‘Ville Nouvelle’ de la firme Pangea et de l’ Association des Propriétaires Terriens de Pecos (PLA), a été bloqué par le conseil tribal
Par GRIC CONTRE 202
Contact: gricagainst202@gmail.com
Publié par Censored News See original article in English
Lundi 22 octobre 2012
Traduction Christine Prat
SACATON, Arizona – Au cours de la session du 17 octobre 2012 du Conseil Tribal de la Communauté Indienne de Gila River (GRIC – Akimel O’odham), la firme Pangea, LLC et l’Association des Propriétaires Terriens du Pecos (PLA – Pecos Landowners Association) ont essayé de faire pression pour faire avancer leurs projets de construction d’une ville et d’une autoroute à l’intérieur de la Réserve. Pangea cherchait à obtenir l’accord du conseil tribal pour un Mémorandum d’Entente (MOU – Memorandum of Understanding) qui donnait à Pangea et ses investisseurs les droits exclusifs de développer plus de 22 km² de terres tribal de l’ouest de la réserve le long du futur périphérique 202, mémorandum contre lequel la GRIC a voté en février dernier. L’Association des Propriétaires Terriens a essayé de faire pression sur le conseil tribal pour qu’il approuve l’initiative de la compagnie Pangea d’organiser encore un vote de plus de la communauté au sujet du périphérique 202.
Mais Pangea et l’Association des Propriétaires eurent la surprise d’être confrontés à des jeunes portant des masques respiratoires et des t-shirts contre la construction du périphérique 202, qui cherchaient à leur faire endosser leur responsabilité pour le vote de février dernier. Par ce vote, les électeurs de la GRIC se sont exprimés contre la construction de la portion d’autoroute. Les jeunes de Gila River, dont les masques symbolisaient la pollution environnementale causée par les autoroutes à la terre et à l’air, assistaient au conseil tribal pour exiger que les officiels élus respectent le choix de non-construction exprimé par les gens.
« je ne peux pas encore voter, mais si je pouvais, j’aurais voté contre aussi. Les gens qui veulent construire l’autoroute devraient penser à ma génération et à ce qui nous arrivera si nous devons tous hériter de la pollution de l’autoroute » dit Lily Miles, 14 ans, de Komatke et Vah-ki, l’une des douze jeunes qui portaient des masques et des t-shirts en solidarité avec ceux de la communauté qui s’étaient exprimés contre la construction.
Depuis le vote historique contre cette extension du périphérique 202, beaucoup de membres de la GRIC, spécialement les jeunes, ont eu le sentiment que leur direction tribale n’avait pas totalement soutenu la position anti-construction de la communauté. Ce soupçon a été renforcé lorsque le Gouverneur de la GRIC Mendoza a autorisé Pangea à organiser des consultations avec le Bureau de Conseil Général de la GRIC au sujet de leur ‘Concept de Ville’ et de leurs projets d’autoroute. En plus, le Gouverneur Mendoza a présenté la proposition de l’Association des Propriétaires Terriens pour un nouveau vote au Comité Législatif Permanent de la GRIC le 26 septembre.
S’il était approuvé par le Conseil Tribal de la GRIC (Communauté Indienne de Gila River), le gigantesque projet de ‘Concept de Ville’, de la taille de 5000 terrains de football, serait le plus grand projet de construction de l’histoire du Bureau des Affaires Indiennes (BIA) et de la Communauté Indienne de Gila River. Les partisans du Non à la construction qui ont assisté à la séance du conseil de mercredi ont dû élever leurs voix contre Pangea et l’Association de Propriétaires dans les locaux de conseil tribal sans dire un mot. Leurs masques respiratoires et leurs t-shirts « Non à la construction de 202 » ou « risque bio 202 » s’adressaient à une possible profanation de Muhadag Do’ag (South Mountain – Montagne du Sud) et aux impacts négatifs de l’autoroute projetée sur l’environnement et la santé de la communauté.
« Nos dirigeants tribaux doivent être tenus pour responsables de leurs allégeances » dit Renee Jackson of Vah-ki, qui faisait partie des partisans du ‘Non’ portant un masque respiratoire et un t-shirt « risque bio 202 » pendant la réunion. « Nos représentants doivent être clairs quant à leur position sur la question de l’autoroute ».
Pendant que le conseil se réunissait en séance exécutive pour se décider sur le mémorandum de Pangea et la proposition de nouveau vote de l’Association de Propriétaires, les douze jeunes ont engagé la discussion, dans les couloirs, avec les propriétaires de terres de Gila River partisans de l’autoroute. Les jeunes ont exprimés leurs inquiétudes sur l’impact écologique, sanitaire et culturel que le ‘Concept de Ville’ pourrait avoir sur leur avenir, tandis que le conseil était en séance exécutive fermée au public. La seule présence de ces douze jeunes a aidé à exprimer l’opinion des 720 membres de la Communauté qui avaient voté ‘Non’ à la construction, et leurs masques respiratoires ont montré le danger potentiel que l’autoroute pourrait présenter.
« Aujourd’hui nous avons montré de quel côté est la jeunesse et que c’est une jeunesse qui s’implique. Le projet de ville de Pangea et de la PLA (Association de Propriétaires) est un danger pour notre avenir et un risque écologique pour la terre et la montagne » dit Andrew Pedro, 18 ans, de Sacaton, qui a imprimé les t-shirts « risque bio ». « Les gens me demandent plus de t-shirts, et je crois que c’est la première des manifestations visuelles à venir ».
« J’ai eu le sentiment que c’était ma responsabilité de venir ici et de m’informer sur ce qui se passe autour de moi et de ma communauté, parce que j’hériterai aussi ce cette terre » dit Karma Miles, 11 ans, de Komatke et Vah-ki.
Malgré ce qui pouvait opposer les jeunes et leurs compatriotes propriétaires de la GRIC, ils se sont montrés respectueux et ont même aidé les Anciens de l’Association de Propriétaires (PLA) à installer leurs chaises pour la séance exécutive.
Après près d’une heure de réunion en séance exécutive, le Conseil Tribal a décidé que onze questions cruciales devaient être résolues avant qu’un mémorandum sur les projets d’aménagement du territoire par Pangea puisse être approuvé. Les onze points concernent la sécurité publique, le budget, l’autorité juridique et des questions de gestion des terres qui n’ont pas été abordées dans le mémorandum présenté par Pangea. Le Conseil a clairement déclaré que les onze questions devaient être résolues avant que le mémorandum de Pangea puisse être à nouveau présenté au Conseil. De plus, l’initiative trompeuse intitulée Sauvez la Montagne a été présentée suivant la procédure standard du Bureau du Secrétaire du Conseil de la GRIC (CCSO), pour la vérification des signatures. L’Association des Propriétaires – PLA – a présenté sa proposition, soutenue par Pangea, au Bureau du Secrétaire du Conseil de la GRIC (CCSO) le 27 septembre, avec le soutien des signatures de 1527 propriétaires de terres. Le Conseil Tribal a déclaré que chaque signature devait être vérifiée avant que le conseil prenne la proposition en considération. Comme ce fut le cas avec une autre proposition des gens de la Gila River fondée sur des signatures individuelles, cela pourrait prendre entre quatre et six mois au Bureau du Secrétaire (CCSO) pour les vérifier, d’autant plus que des rapports font état de défaut d’enregistrement comme membre de la tribu de certains signataires, comme l’a signalé Linda Andrews, Secrétaire du Conseil de la communauté, à la réunion du conseil. La proposition intitulée Sauvez la Montagne, que Pangea et la PLA considèrent comme « la première Initiative des Gens dans le cadre des droits du Peuple selon la Constitution Tribale de la GRIC », ne sauve pas la montagne vu qu’elle appelle à construire l’autoroute rejetée sur des terres tribales au pied des pentes de Muhadag Do’ag (South Mountain – Montagne du Sud).
En dépit des procédures légales exigées pour approuver un vote d’initiative populaire, un représentant de Pangea a exercé des pressions sur le conseil pour qu’il approuve l’initiative pro-autoroute. Joey Perez de Pangea et membre de la communauté, a tenté d’obtenir que le conseil réduise considérablement le délai nécessaire à l’approbation, en se référant au 14ème amendement de la constitution de la GRIC, qui dit que le conseil a 60 jours pour prendre une décision sur toute proposition qui lui est présentée. L’interprétation de la compagnie Pangea, exprimée par Perez, était que le délai commençait le 27 septembre, lorsque les signatures ont été soumises, ce qui forcerait le conseil a envisager un nouveau vote sur le périphérique 202 à la fin de l’année. Mais Perez, Pangea et l’Association des Propriétaires se sont heurtés aux procédures standard de la GRIC concernant les propositions d’initiative populaire : les signatures doivent être vérifiées avant que la proposition soit examinée par le conseil.
La raison pour laquelle la compagnie Pangea et les partisans de la construction veulent nier la victoire du ‘Non’ et essaient de pousser le conseil tribal à organiser un autre vote sur le projet d’autoroute est qu’en 2013 les règles fédérales sur la location-crédit de terres attribuées aux tribus deviendront beaucoup plus restrictives. Des modifications du Titre 25 du Code du Bureau des Affaires Indiennes des Règles Fédérales exigeront le consentement de 100% des propriétaires des terres pour approuver tout nouveau contrat de location de terres tribales à des entreprises commerciales. Ceci soumettrait le Concept de Ville de Pangea, centré sur la construction du périphérique 202, à des réglementations fédérales renforcées.
La décision du Conseil d’exiger de Pangea et de l’Association de Propriétaires (PLA) qu’ils soient clairs et responsables était un premier pas qui aurait dû être fait depuis longtemps pour rattraper neufs mois d’inaction sur la question du vote contre la construction. Pangea et la PLA s’attendaient à sortir de la réunion du conseil tribal avec un nouveau vote sur le périphérique 202 sur l’agenda et sans opposition à leurs plans de développement du territoire. Mais la séance du conseil tribal s’est terminée par une défaite pour Pangea et la PLA lorsqu’ils furent confrontés aux manques évidents de leur campagne malhonnête visant à détruire plus de 22 km² pour la ville de Pangea, et durent faire face à des jeunes dont la santé future dépend de la préservation de Muhadag Do’ag et de leurs terres.
« Ce fut un grand jour, une autre petite victoire » dit Lori Thomas, de l’Alliance de Gila River pour un Environnement Propre. « Les jeunes présents ont été merveilleux. C’était bien de les voir s’engager sur cette question. Une petite bataille a été gagnée mais la lutte continue à faire rage. »
Pour les jeunes qui ont assisté à cette étape de la lutte plus large pour l’arrêt complet du périphérique 202, çà leur a montré que leur participation serait cruciale pour le futur de la communauté et qu’une nouvelle forme d’expression est requise pour que leurs voix soient entendues par la firme Pangea et l’Association des Propriétaires (PLA), ainsi que par le conseil tribal de la GRIC et le gouverneur Mendoza.
« Nous avons produit un effet en représentant tous les adversaires de la construction qui ne peuvent être ici, aller à ces réunions et être entendus » dit Ana Morago, 18 ans, de Stotonic. « Nous n’avons pas été amenés par bus, comme le fait Pangea pour amener ses gens. Et bien que nous n’ayons pas parlé, nos actions et notre façon de nous présenter ont parlé plus fort ».