L’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis – EPA – aurait l’intention de commencer à décontaminer une mine d’uranium abandonnée à Cameron, dans la Réserve Navajo. Pour le moment, elle entreprend des consultations et des commentaires publiques. Ça va encore prendre du temps. Ça fait des décennies que la population et l’eau sont empoisonnées par la radioactivité.
Dans le rapport de l’EPA, il est affirmé que le site est clôturé et ne présente pas de danger immédiat pour la population. En 2014, il n’y avait pas encore de clôture ni de panneaux pour prévenir les gens. J’y suis allée en septembre 2017 avec Klee Benally et un autre Navajo, la clôture était faite de simple fils de fer barbelés, avec des panneaux « danger… ». Cependant, dans un climat désertique, une telle clôture n’empêche pas le vent de transporter la poussière très sèche au-delà de la clôture. Donc, en septembre 2017, mes compagnons ont mesuré le taux de radioactivité à travers la clôture et à l’extérieur. À au moins 100 mètres à l’extérieur, ils ont mesuré un taux de radioactivité bien supérieur à celui mesuré à l’intérieur.
Il y a plus de 500 mines d’uranium abandonnées dans la Réserve Navajo, dont 111 dans la région de Cameron.

L’article ci-dessous est une réaction de Klee Benally, publiée sur Facebook, après l’annonce de l’intention de décontaminer.

Christine Prat

Par Klee Benally,
Réaction à un article du Navajo Times*
Publié sur Facebook
10 mars 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Les mines d’uranium abandonnées sont l’héritage mortel de l’énergie nucléaire (ce que nous appelons le Colonialisme Nucléaire) et ce pourquoi l’énergie « nucléaire verte » est un mensonge mortel. Nos communautés sont empoisonnées de façon permanente par la pollution radioactive et il n’y a pas de moyen sûr à 100% à long terme (nous parlons de milliers d’années) de décontaminer l’uranium quand il a été sorti du sol.

Étant donné que nos communautés ne devraient pas continuer à risquer d’être exposées par ces sites abandonnés extrêmement dangereux, l’Alternative 3** de l’EPA [Agence de Protection de l’Environnement] ne ferait que déplacer le problème dans une autre communauté et mettre en danger d’autres communautés le long du trajet de transport. L’Usine de White Mesa, en soi-disant Utah, où les matériaux radioactifs serait transportés de Cameron, empoisonne déjà la communauté Ute de Ute Mountain. Ils veulent que l’usine ferme et que le site soit également décontaminé. Nous ne devrions pas être complices de l’empoisonnement d’autres communautés Autochtones pour « décontaminer ».

L’Alternative 3** livre aussi des déchets d’uranium pour la production à l’Usine de White Mesa. Energy Fuels, propriétaire du site, en ferait des profits. Energy Fuels est aussi la compagnie qui se prépare à extraire de l’uranium de la mine rebaptisée Pinyon Plain (ex-Mine du Canyon) près du Grand Canyon. L’exploitation de cette mine entrainerait le transport de minerai d’uranium à travers des communautés déjà dévastées par la pollution radioactive de l’Usine de White Mesa (avec des risques d’accidents et de fuites).

 L’action recommandée par l’EPA est l’Alternative 2**, un « confinement sur place renforcé ». Si c’est fait de manière complète (pas seulement en rajoutant une couche sur ce qui existe déjà), c’est la seule option qui peut assurer une sécurité relative aux communautés.

La réalité désastreuse de la fuite du train de l’ « Ohio » [fuite très grave de dioxine suite à un déraillement le 3 février 2023], avec la négligence des services gouvernementaux et les entreprises écocidaires, est la réalité continuelle à laquelle nous faisons face dans le Sud-ouest occupé. C’est l’héritage du colonialisme nucléaire du Sud-ouest, de la catastrophe de Church Rock de 1979 à la lixiviation radioactive toujours en cours à l’Usine de Shiprock.

Il y a plus de 100 mines d’uranium abandonnées dans la région de Cameron. Les Diné exigent la décontamination depuis des décennies. L’EPA a organisé ce genre de sessions par le passé et connait les risques auxquels les communautés de cette région sont exposées, mais vu qu’elle dépend de la Loi du Super Fonds [P.L. 96-510 adoptée par le Congrès en 1980, réactualisée en 1986***], elle attend que les poursuites en justice des « parties responsables » soient réglées avant de prendre la responsabilité de décontaminer.

La santé de nos communautés n’est pas une priorité pour les fédéraux, quand il s’agit de prendre la responsabilité d’engager les ressources nécessaires pour une décontamination significative et complète.

Les plus de 500 mines d’uranium abandonnées dans le Pays Diné doivent être décontaminées, mais pas en se contentant de « déplacer le problème » et d’empoisonner d’autres communautés Autochtones.

En tout, il y a plus de 15000 mines d’uranium abandonnées dans 15 états de l’ouest. Le nombre réel, les lieux, les risques existants et le déplacement potentiel des matériaux radioactifs de ces sites n’ont pas encore été déterminés de façon adéquate.

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* L’article du Navajo Times rappelle que les mines abandonnées ont été laissées en l’état jusque dans les années 1990, et c’est le Service Navajo de Remise en Etat des Sols de Mines Abandonnées qui a remis les déchets dans le puits principal et les a couverts de terre non-contaminée.

** Selon le même article, les Alternatives sont :
Alternative 1 : Ne rien faire.

Alternative 2 : Confinement sur Place Renforcé.

Alternative 3 : Transporter les déchets à l’usine de White Mesa déjà très polluante pour la Réserve de Ute Mountain. Et le coût serait beaucoup plus élevé que pour l’Alternative 2.

*** Des travaux avaient été commencés, mais ont été abandonnés quand le montant non-révisé du Super Fonds a été épuisé.

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Pour plus d’infos (en anglais), voir https://cleanupthemines.org/facts/ et www.Haulno.com

#nonukes #haulno #LeaveItInTheGround #NonAuNucléaire #LaissezLeDansLeSol

 


Par Christine Prat
22 mars 2023

Une firme qui prétend « laver plus vert », a l’intention d’installer trois pompes de stockage d’eau sur Black Mesa, qui en manque déjà terriblement, comme le montre un très bref résumé de son histoire.

Peabody Coal, Déportation des Navajos de Big Mountain et Épuisement de l’eau

En 1882, le Président Chester A. Arthur créa, par un Ordre Exécutif, une Réserve pour les Hopis et « tels autres Indiens que le Secrétaire à l’Intérieur pourrait juger bon d’y placer. » Cette zone était connue sous le nom de Joint Use Area ou JUA. Les « autres Indiens » étaient les Navajos qui y vivaient depuis toujours. Cette situation a duré jusqu’en 1974.

Après que des géologues aient cru – à tort – que Black Mesa devait receler du pétrole, dès 1963, la compagnie charbonnière Peabody Coal a commencé à forer pour chercher du charbon. La plupart des Navajos et des Hopis étaient contre l’ouverture à la dynamite de la Terre Mère. Mais quelques dirigeants Hopi avaient besoin de l’argent que l’exploitation de charbon pourrait leur amener. Il y eut donc un conflit politique entre les dirigeants ‘modernistes’ et leurs administrés et voisins ‘traditionnels’.

En 1974, le Congrès des Etats-Unis a adopté la loi PL 93-531, qui décidait du partage de la zone jusque-là commune aux Navajos et aux Hopis, et de la déportation et ‘relocalisation’ forcée de milliers de familles Navajo de Big Mountain. La loi a été votée en plein scandale du Watergate, par conséquent, la plupart des Sénateurs et Représentants étaient absents des discussions de la loi.

Juste avant que la question de Big Mountain ne soit noyée par le scandale du Watergate, le conseiller juridique – Mormon – de la tribu Hopi, qui s’est avéré plus tard avoir été aussi le conseiller juridique de la firme Peabody Coal – fondée par des Mormons –  (qui est toujours la plus grande compagnie charbonnière du monde), et avoir travaillé pour la firme de Relations Publiques – Mormone – qui se chargeait de manipuler les médias, avait réussi à présenter l’affaire comme une guerre tribale dévastatrice entre les Hopis et les Navajos.

En fait, c’était surtout les dirigeants Hopi de l’époque, occidentalisés – et, pour certains, convertis à la religion des Mormons – intéressés par les profits rapportés par l’exploitation du charbon, qui avaient choisi Peabody, contre leurs voisins Navajos et leurs propres administrés ‘traditionnels’, qui n’apprécient pas non plus la pollution au charbon de l’air qu’ils respirent, et l’épuisement des ressources en eau déjà rare.

La situation ne s’est pas améliorée. Encore en 2014, les habitants étaient harcelés, leur bétail saisi. Bien sûr, le harcèlement avait pour but de pousser les gens à partir, étant donné que Peabody voulait s’étendre. Des Hopis, au Conseil Tribal, soutenaient Peabody, vu qu’ils avaient besoin de l’argent que çà leur procurait. Les dirigeants Navajo avaient aussi des intérêts dans l’exploitation des ressources – la mine principale était en territoire Navajo – et avaient donné leur accord pour prolonger le permis d’exploitation de Peabody de 25 ans.

Cependant, les mines de charbon ont fermé, celle de Big Mountain en 2005 et celle de Kayenta en 2019. Mais depuis, Peabody s’acharne à échapper à l’obligation de réparer les dégâts. La firme s’est déclarée en faillite à plusieurs reprises.

Les gens en ont assez d’être empoisonnés par la poussière de charbon, et de manquer d’eau à cause des quantités phénoménales qui ont été utilisées pour extraire le charbon et le transporter sous forme liquéfiée jusqu’aux centrales. La centrale située au nord-ouest de la Réserve a fermé en décembre 2020. L’une des centrales de l’est, au Nouveau-Mexique, la centrale de San Juan, située à proximité de la Réserve, devait fermer en octobre 2022. Celle de Four Corners, extrêmement polluante, située dans la Réserve, près de Shiprock, a encore deux unités en service, les trois autres ont été fermées en 2014. Mais la poussière est toujours présente, la nature défoncée. Rien n’a été réparé.

En plus, il y a au moins 1000 mines d’uranium abandonnées mais toujours radioactives, dans et autour de la Réserve Navajo, et 22 puits ont dû être fermés parce qu’ils étaient radioactifs, privant les gens de sources d’eau proches.

Et le climat de la région est désertique et il ne faut pas trop compter sur la nature pour réalimenter les nappes phréatiques et les sources.

Maintenant, une firme spécialisée dans le « Laver Plus Vert » a demandé des permis pour installer des pompes de stockage d’eau sur Black Mesa. Elle prétend s’approprier le peu d’eau qui reste dans la nappe phréatique et quelques cours d’eau pas encore complètement épuisés. Cette firme a son siège à Paris, où il est plus facile de se faire passer pour écologiste.


Par le Centre pour la Diversité Biologique
Publié sur Censored News
13 mars 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

WASHINGTON – Le gouvernement Biden a publié le Projet Général de Développement final Willow aujourd’hui, donnant son feu vert au projet de développement pétrolier dans l’Ouest Arctique de l’Alaska. La version finale du projet autoriserait le forage à trois endroits.

« Biden a approuvé Willow en sachant parfaitement que ça causera une destruction massive et irréversible, ce qui est lamentable », dit Kristen Monsell, une avocate du Centre pour la Diversité Biologique. « Les gens et la vie sauvage souffriront, et extraire et brûler plus de carburant fossile réchauffera le climat encore plus vite. Biden n’a pas d’excuse pour laisser ce projet avancer sous quelque forme que ce soit. De nouveaux forages en Arctique n’ont pas de sens et nous nous battrons de toutes nos forces pour empêcher ConocoPhillips d’ouvrir la terre. »

Willow abimerait pour toujours la plus grande zone non développée des Etats-Unis, compromettrait la santé et les pratiques traditionnelles des communautés Autochtones proches, et endommagerait un habitat sauvage essentiel pour les ours polaires, les oiseaux migrateurs, les caribous et autres espèces iconiques.

L’Arctique se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète, aggravant l’élévation du niveau de la mer, la fonte des glaces et du permafrost. Le projet de ConocoPhillips implique l’utilisation de réfrigérateurs géants pour regeler le permafrost fondu, pour s’assurer une surface solide pour forer.

Le projet suppose le forage de 199 puits. La compagnie construira et utilisera une usine de traitement, des milliers de kilomètres de routes glacées, des centaines de kilomètres d’oléoducs, une piste d’atterrissage, et une mine de graviers dans le coin nord-est de la Réserve Nationale Petroleum-Alaska.

Le projet pourrait produire jusqu`à 576 millions de barils de pétrole, ce qui produirait plus de 239 millions de tonnes de gaz à effet de serre sur 30 ans.

Le gouvernement Trump avait précipité l’approbation du projet Willow fin 2020, et le Centre pour la Diversité Biologique, avec Amis de la Terre, Greenpeace et Earthjustice, avait attaqué l’approbation en justice.

En août 2021, un juge fédéral avait décrété que le projet était illégal pour n’avoir pas tenu compte des impacts climatiques et du mal causé aux ours polaires. La Cour avait rejeté l’approbation du projet et renvoyé l’affaire à l’agence.

Le Bureau de Gestion du Territoire avait publié une déclaration d’impact environnemental pour le projet en février. Elle indiquait que Willow recevrait une approbation finale mais serait probablement plus petit que ce qui avait été projeté.

Dimanche, le gouvernement Biden a annoncé des protections contre le pétrole et le gaz pour 1,2 millions d’hectares de la Mer de Beaufort. Associées aux protections mises par le Président Obama en 2016, cela signifie que l’Océan Arctique en entier est maintenant protégé. Mais cette zone n’était pas immédiatement menacée par de nouveaux baux.

« C’est une insulte que Biden pense que cela va changer notre avis sur le projet Willow » dit K. Monsell. « Protéger une zone de l’Arctique afin de pouvoir en détruire une autre n’a pas de sens, et ça n’aidera pas les gens et la vie sauvage bouleversés par le projet Willow. Nous devons protéger tout l’Arctique et arrêter de construire d’énormes projets de pétrole et de gaz qui contribueront à l’émission de gaz à effet de serre pour des années à venir. »

L’annonce de dimanche exprime aussi l’intention du gouvernement de proposer des protections supplémentaires pour certaines zones en mer dans l’Ouest de l’Arctique, connues comme « zones spéciales ». L’annonce ne disait rien sur d’autres zones de l’Ouest de l’Arctique actuellement ouvertes au forage pétrolier.

« Même un seul nouveau puits de pétrole dans l’Arctique est un de trop » dit K. Monsell. « Si Biden veut protéger l’Arctique, il doit le protéger entièrement. Le président nous a laissé tomber et a manqué une bonne occasion de tenir ses engagements sur le climat. Ce projet a une base légale faible et nous allons passer à la vitesse supérieure pour l’action. »

Contact : Kristen Monsell
kmonsell@biologicaldiversity.org

photo ©Unicornriot, autre photo ©Gabe Eisen, The Guardian


Le 18 janvier 2023, des flics d’Atlanta ont attaqué le camp des défenseurs de la forêt qu’ils veulent transformer en un gigantesque terrain d’entrainement. Un défenseur de la forêt a été tué. L’attaque a eu lieu le matin, il était encore dans sa tente quand les flics ont tiré – d’après sa famille, 13 fois. Depuis, les Autochtones Muscogee [Creek] ont rejoint les protestations en solidarité.

Christine Prat

Par Stop the Money Pipeline
23 février 2023
Envoyé par email
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Le 18 janvier 2023, au cours de leur dernier raid militarisé contre la forêt, la police, à Atlanta, a fait feu et tué le défenseur de la forêt Manuel Esteban Paez Terán, connu sous le nom de Tortuguita ou « Tort ». Ce n’est que la plus récente des représailles violentes de la police contre le mouvement pour empêcher « Cop City » [Flic-Ville] – un gigantesque terrain d’entrainement pour la police, à 60 millions de dollars, dans la forêt Weelaunee à Atlanta.

Les quartiers qui entourent la forêt sont majoritairement habités par des résidents Noirs aux bas revenus. Flic-Ville va décimer l’espace vert, qui est déjà si rare dans les communautés BIPOC [Noirs Indiens et Personnes de Couleur], juste dans leur propre cour. Mais nous avons le pouvoir d’empêcher ce projet si nous nous rassemblons et agissons collectivement.

En plus de la terreur causée par une présence permanente de la police, Flic-Ville est un cauchemar de racisme environnemental. La Forêt Weelaunee fournit un soulagement écologique aux gens d’Atlanta. Ça neutralise le ruissellement des eaux, au cours de tempêtes, qui pourraient sinon pousser des sédiments indésirables dans l’eau potable. La seule présence d’arbres aide à ce que la ville reste fraiche pendant les longs étés chauds et humides, et améliore la qualité de l’air.

Flic-Ville a attiré l’attention de tout le pays, pour une bonne raison. La ville d’Atlanta, ses forces de police et ses sponsors des grandes entreprises coopèrent activement pour accroitre le pouvoir de la police, à un moment où les services de police sont sous surveillance pour abuser de ce pouvoir.

Flic-Ville causera un dommage irréparable à la ville d’Atlanta et inspirera d’autres aires de jeu pour les flics de tout le pays. Mais il y a de l’espoir. Flic-Ville n’a pas tout le financement nécessaire pour un projet à cette échelle, de la part d’entités privées, ce qui signifie qu’il y a encore du temps pour faire pression sur ces investisseurs pour bloquer tout financement de la Fondation de la Police d’Atlanta et d’APF Support Inc.

Solidarité,
Austin et toute l’équipe de Stop the Money Pipeline

 


Le communiqué de la compagnie est dans un charabia encore plus illisible qu’un texte de loi. Il faut souligner cependant que la compagnie n’a pas convenablement consulté les tribus concernées, une rencontre avec quelques membres – favorables – en a tenu lieu. Et surtout, le projet comprend la construction d’une usine d’acide sulfurique et une autre usine de produits chimiques. Les batteries électriques sont le prétexte pour Laver Plus Vert! Et Thacker Pass se trouve au coeur d’une région encore sauvage, qui héberge des espèces rares et menacées.

Christine Prat

Introduction par Brenda Norrell
Communiqué de presse de Lithium Americas
Publié sur Censored News
2 mars 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Lithium Americas a organisé une réunion – baptisée ‘consultation’ – avec des Paiutes de Fort McDermitt, dans leur communauté, dans le nord du Nevada, en février dernier. Auparavant, le président tribal et des membres de sa famille avaient été reçus par Lithium Americas lors de l’ouverture d’un établissement à Reno, en 2022. Des membres de la communauté Paiute de Fort McDermitt dirent qu’on ne leur avait jamais dit qu’un accord avait été passé avec Lithium Americas par quelques membres. Des Paiutes et des Shoshones avaient protesté devant la cour fédérale en janvier, mais la cour n’a pas suspendu la mine de lithium. Trois Nations Amérindiennes ont déposé une nouvelle plainte pour l’interrompre – la Colonie Indienne de Reno-Sparks, la Tribu Paiute de Burns [Oregon] et les Paiutes de Summit Lake. Mercredi, une cour d’appel fédérale a refusé de déclarer une injonction d’urgence pour suspendre la mine de lithium, qui est soutenue comme ‘énergie verte’ par le gouvernement Biden.
Censored News

LITHIUM AMERICAS COMMENCE LA CONSTRUCTION À THACKER PASS
Communiqué de presse de Lithium Americas
2 mars 2023 – Vancouver, Canada : Lithium Americas Corp. (TSX : LAC) (NYSE : LAC) (‘Lithium Americas’ ou la ‘Compagnie’) a le plaisir d’annoncer le commencement de la construction de son projet de lithium à Thacker Pass (‘Thacker Pass’ ou le ‘Projet’), projet dont elle est propriétaire à 100%, dans le Comté de Humboldt, Nevada, suite à la réception de l’autorisation de continuer, du Bureau de Gestion du Territoire (‘BLM’).
« Commencer la construction est une étape décisive pour Thacker Pass, sur laquelle nous travaillons depuis plus d’une décennie » dit Jonathan Evans, Président et PDG. « Nous sommes enthousiastes à l’idée d’engendrer la croissance économique dans le nord du Nevada et de jouer un rôle majeur dans la fourniture nationale de lithium pour véhicules électriques. »
Thacker Pass a le but de produire 80 000 tonnes par an de carbonate de lithium pour batteries (‘Li2CO3’) en deux phases de 40 000 tonnes par an (‘Phase 1’ et ‘Phase 2’). La production de la Phase 1 devrait commencer au cours de la deuxième moitié de 2026. Le Projet devrait créer 1000 emplois pendant la construction, et 500 emplois pendant les opérations. On peut trouver plus d’informations dans le rapport technique intitulé ‘Étude de faisabilité, National Instrument 43-101 Rapport Technique pour le Projet Thacker Pass, Comté de Humboldt, Nevada, USA’ avec une date effective du 2 novembre 2022 (le ‘Rapport Technique’), classé à SEDAR dans le profil de la Compagnie le 31 janvier 2023.
AGENDA DE LA CONSTRUCTION : la construction, y compris la préparation du site, le forage géotechnique, le développement d’une canalisation d’eau et l’infrastructure associée, a commencé.
Des contrats pour les principaux travaux de terrassement ont été attribués, pour des activités qui devraient commencer dans la deuxième moitié de 2023.
Dans le Q4 2022, Bechtel Corporation a obtenu le contrat de l’ingénierie, la gestion de la passation de marchés et de la construction (‘EPCM’) pour la construction de la Phase 1 de Thacker Pass, avec le détail de l’ingénierie à venir.
Des contrats de construction importants ont été attribués, parmi lesquels Lithium Carbonate et Purification. Le contrat pour les usines chimiques de sulfate de magnésium et de carbonate de lithium ont été attribués à Aquatech International LLC (‘Aquatech’). Établi en 1981 et ayant son siège à Philadelphie, Aquatech est leader dans la technologie de purification de l’eau pour les marchés industriels et d’infrastructure, en particulier la désalinisation, le recyclage et la réutilisation de l’eau et la décharge de liquide zéro (‘ZLD’).
L’usine d’Acide Sulfurique. Le contrat pour l’ingénierie, la passation de marchés, le support à la construction, la mise en service et les services de start-up pour l’usine d’acide sulfurique, a été attribué à EXP Global Inc. (‘EXP’). Établi en 1906 et ayant son quartier général opérationnel à Chicago, EXP est leader pour le pétrole, le gaz et les produits chimiques. Le contrat pour la licence technologique, l’ingénierie et l’équipement pour maîtriser la perte de chaleur et produire de la vapeur qui finalement sera convertie en électricité sans carbone pour l’usine, a été attribué à MECS Inc. (‘MECS’) pour leur système de pointe de récupération de la chaleur.
La sélection a commencé, pour un contrat et l’ingénierie d’un Centre de Main-d’œuvre (logement pour les contractants de la construction) et un centre de transbordement dans la région de Winnemucca.
La construction à Thacker Pass a commencé, suite à une décision favorable de la Cour de District US, District du Nevada (‘Cour Fédérale) pour l’émission d’un procès-verbal de décision (‘ROD’), dans lequel la Cour Fédérale confirme que le processus d’autorisation pour Thacker Pass a été mené complètement et de manière responsable. La Cour Fédérale a refusé d’annuler le ROD et a ordonné au BLM de prendre en considération un problème relevant de la loi minière concernant la zone désignée pour le stockage de déchets et n’a pas imposé de restrictions qui pourraient impacter l’agenda de la construction. La Compagnie travaille en étroite collaboration avec le BLM pour effectuer le suivi exigé et ne s’attend pas à ce que ça influence l’agenda général de la construction.

Nord du Nevada, sud de l’Oregon, tribus concernées par la dernière poursuite en justice.


Par Chili Yazzie, Diné
Shiprock, Nation Navajo
Publié par Censored News
25 février 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

La pensée occidentale du développement, c’est de prendre d’énormes quantités d’éléments de la terre pour fabriquer des choses utiles à l’humanité, comme l’électricité et le pétrole. La pensée occidentale du développement inclut une économie non-énergétique et un développement communautaire pour créer une économie de vente au détail et d’infrastructure. La pensée occidentale est la perspective du Bilagáana [l’homme blanc]. L’inquiétude soulevée par la façon dont l’énergie est développée vient de sa destructivité, les dégâts qu’elle cause à la terre, les déchets et la pollution qu’elle laisse derrière elle.

Ces dégâts ne semblent pas avoir d’importance pour l’industriel ou le développeur dont la pensée est occidentale, tant que le produit est fabriqué avec un profit. Comme cette façon de se développer continue, elle se renforce, et il semble que rien ne peut l’arrêter. Les dégâts empirent. L’appât du gain, le besoin créé par l’avidité est trop fort, il est écrasant. C’est la pire addiction qui soit.

Pour les Autochtones, qui maintiennent leur connexion avec leurs racines, et pour ceux qui se préoccupent de la nature, cette façon de développer l’énergie est mauvaise. Ceux d’entre nous qui pensent comme cela, le croient parce que nous savons que la Terre Mère est une entité vivante avec un esprit, c’est la façon dont elle a été faite, c’est la façon dont elle est.

La pensée extrême sur le développement de l’énergie sale, c’est que ça tue la terre. Personne ne sait si la terre va mourir ou se régénérer après la disparition de l’humanité. L’optimiste suggère que la terre ne va pas mourir. Je ne suis pas si optimiste ; quand une entité vivante est constamment et de plus en plus endommagée, elle finira par mourir. Dans la pensée de l’expansion de l’univers, il semble y avoir d’innombrables entités célestes ‘mortes’ (du moins, c’est ce qu’elles paraissent à notre perception limitée ; elles sont peut-être ‘vivantes’ dans des dimensions différentes et dans leurs réalités séparées). Qu’ont été leurs origines, leurs temps de vie, leurs destins ?

Je n’ai pas une conception positive de la science, simplement parce qu’elle est unilatérale. Dans son attitude d’être tout, elle prétend à une supériorité, une arrogance ridicule qui ne reconnait pas son incomplétude. La science demande des preuves physiques empiriques ; elle ne prend pas en compte la foi ou la croyance dans la spiritualité. Dans l’équation de la vie, il y a une composition du physique et du spirituel, c’est absolu. L’un ne pourrait pas être sans l’autre. Comment la science peut-elle avoir une conception complète de quoique ce soit dans la vie, si elle ne repose que sur un côté et ignore ou ne reconnait pas, ne comprend pas la réalité de l’autre partie de l’équation ?

Cette conception de la science est la même conviction que celle qu’ont les développeurs d’énergie, en ce qu’ils croient que les technologies sur lesquelles ils fondent leur exploitation est la meilleure manière de faire ce qu’ils font. Avec cette conviction, qui est partagée par des organisations comme la NTEC [Compagnie Navajo d’Energie Transitionnelle] et la NOGC [Compagnie Navajo de Pétrole et de Gaz], ils refusent de reconnaitre la présence indéniable de la réalité spirituelle vivante sur la terre. Avec cette idiotie, ils affirment sciemment ou dans l’ignorance, que leur compréhension des dégâts permanents qu’ils infligent à la vie sur terre, et en conséquence, à toute vie, est absolument nulle.

Nous, Autochtones, qui pensons ces dynamiques, comprenons les méthodologies du développement de l’énergie sale, ce n’est pas compliqué, il n’y a rien à imaginer, c’est effrontément simpliste. Exploitons la terre, faisons un maximum de profits, au diable les conséquences. À l’inverse, la hiérarchie des entreprises Bilagáana ne comprend apparemment pas ces réalités ; ils n’ont pas le temps, ça ne fait rien, ou ils n’ont pas la capacité de comprendre et d’accepter que la terre est vivante. Et qu’ils sont en train de faire décliner sa vie.

La base commune potentielle entre les compagnies énergétiques et les Défenseurs de la Terre Mère est d’arriver à s’entendre sur ces réalités fondamentales de la vie. Ce serait un début ; sinon, nous sommes en guerre éternellement. L’énergie sale a empiété sur nos territoires il y a 100 ans, elle reste un intrus tant qu’elle refuse de comprendre que la terre et nous ne sommes qu’un. C’est notre terre, c’est notre droit de naissance, nous sommes désignés pour en prendre soin, ce sera toujours ainsi.

Défendons la Terre.

©chiliyazzie


Communiqué de Presse
3 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Une compagnie qui prétend “laver plus vert” a déposé des demandes de permis pour stocker de l’eau de Black Mesa, qui en manque cruellement. La région a été dévastée par des décennies d’extraction de charbon. Il n’est pas pensable d’y pomper encore plus d’eau. Il semble que la compagnie qui a déposé des demandes de permis se fait passer pour “verte” et a son siège en France. Elle s’intitule ‘Nature and People First’ (sic) et a son siège à Paris, dans le 6ème arrondissement.

Christine Prat

ÉNERGIE HYDRAULIQUE : Des Autochtones et des écologistes pressent les régulateurs fédéraux de rejeter la demande de permis préliminaire pour un projet de stockage d’énergie hydraulique dans le Nord de l’Arizona, qui, selon eux, causerait de nouveaux dommages à une région historiquement touchée par l’extraction de charbon.

Communiqué de Presse du 3 janvier 2023

Contacts :

Nicole Horseherder, Tó Nizhóní Ání, + 1 928 675 1851, nhorseherder@gmail.com
Robyn Jackson, Diné C.A.R.E. + 1 505 862 4433, robyn.jackson@dine-care.orgTaylor McKinnon, Center for Biological Diversity, + 1 801 300 2414, tmckinnon@biologicaldiversity.org

Les Etats-Unis Sommés de Refuser d’Énormes Projets de Pompes de Stockage Visant Black Mesa

FLAGSTAFF, Arizona – Tó Nizhóní Ání [équivalent Navajo de Mni Wiconi, littéralement ‘L’Eau Sacrée Parle’], Citoyens Diné Contre la Ruine de notre Environnement [Diné C.A.R.E.], et le Centre pour la Diversité Biologique, ont déposé des motions pressant la Commission Fédérale de Régulation de l’Énergie (FERC) de refuser les demandes de permis préliminaires pour des projets de pompes de stockage, au sud-est de Kayenta, dans la Nation Navajo.

« Ces projets, monstrueusement irréalistes, ne feraient qu’ajouter aux décennies de dégâts causés par l’extraction de charbon pour les gens, le sol et les nappes phréatiques de Black Mesa » dit Nicole Horseherder, directrice exécutive de Tó Nizhóní Ání. « Demander l’approbation fédérale avant d’avoir le consentement des communautés de Black Mesa est un summum d’arrogance. Ça nous dit tout ce que nous avons besoin de savoir. »

Les traces et la demande en eau des Projets de Pompes de Stockage du nord, de l’est et du sud de Black Mesa, aggraveraient les problèmes causés par des décennies d’extraction de charbon. Les motions, déposées vendredi, disent que les projets détruiraient plus de terre, déplacerait plus de gens et d’utilisation de terres, épuiseraient encore plus les cours d’eau et les nappes phréatiques et détruiraient des sites préhistoriques et un habitat d’espèces menacées, comme la chouette mexicaine tachetée. Les candidats recherchent l’approbation des officiels fédéraux sans obtenir le consentement préalable des communautés touchées.

« Comme le charbon précédemment, ces projets exigeraient que les communautés rurales sacrifient plus de terre et d’eau, afin que l’électricité et les profits puissent être exportés dans des villes lointaines » dit Robyn Jackson, directeur intérimaire de Diné C.A.R.E. « Ce n’est pas ce que nous voulons ou dont nous avons besoin, et nous ne tolérerons pas qu’une telle histoire se répète. »

S’étendant à vol d’oiseau sur 64 km de la falaise nord-est de Black Mesa, les projets pomperaient l’eau jusqu’à des réservoirs au sommet de Black Mesa quand les prix de l’électricité sont bas, pour générer de l’électricité et des revenus en renvoyant l’eau à des réservoirs en bas du plateau quand les prix sont plus hauts. Les demandes indiquent comme sources d’eau potentielles les nappes phréatiques sous Black Mesa et les rivières Colorado [ex-fleuve] et San Juan. Les demandent ne mentionnent pas de preuves montrant la disponibilité ni les droits légaux de ces sources.

Les projets proposent huit nouveaux réservoirs sur plus de 15000 hectares, ce qui représente environ 60% de la surface actuelle du Lac Powell [lac de barrage sur le Colorado, au nord-ouest de la Nation Navajo]. Les remplir exigerait plus de 550 millions de m³ d’eau, ce qui serait une portion énorme de ce qui reste d’eau dans le fleuve Colorado. Même dans les cas les plus favorables, la perte annuelle par évaporation serait de plus de 10 millions de m³ par an, ce qui doublerait l’épuisement de la nappe phréatique causée historiquement par l’extraction de charbon.

« Ces projets reposent sur de l’eau et un consentement de la communauté, qui n’existent pas » dit Taylor McKinnon du Centre pour la Diversité Biologique. « La FERC doit bloquer l’approbation de permis préliminaires pour des gâchis causés par la spéculation sur des pompes de stockage dès maintenant. Les membres de la Commission ont tort d’ignorer l’infaisabilité évidente de ces projets et le mal potentiel que ça pourrait causer aux gens et aux eaux de Black Mesa, et aux espèces menacées de la région. »

Des décennies d’extraction de charbon ont déjà largement épuisé les nappes phréatiques et les cours d’eau et les sources qui en sortent. Le Colorado et la San Juan subissent déjà des prélèvements excessifs et leur utilisation est déjà restreinte à cause du changement climatique et de sécheresses qui épuisent leurs cours. Les nappes phréatiques et les cours d’eau fournissent de l’eau aux gens et à des espèces menacées comme le carex Navajo [plante, aussi appelée laîche] et les cyprinidés du Colorado.

Plus de 5000 personnes ont écrit à la PERC jusqu’à maintenant pour exiger le rejet des demandes de permis préliminaires.

Les spéculateurs sur l’énergie ont proposé plusieurs projets de pompes de stockage en Arizona, ces dernières années, entre autres trois projets le long du Petit Colorado près de sa confluence avec le Colorado, dans le Grand Canyon, et un projet sur la rivière San Francisco, près de la frontière entre l’Arizona et le Nouveau-Mexique. L’infaisabilité et l’opposition Tribale et publique ont fait que tous, sauf un, ont été annulés ou retirés.

Le Centre pour la Diversité Biologique est une organisation nationale pour la préservation, à but non-lucratif, comptant plus de 1,7 million de membres et des activistes en ligne qui se consacrent à la protection des espèces menacées et des lieux sauvages.

 

 



Promocionado como el primer escaparate del arte nativo americano, el Museo Heard albergaba los restos de antepasados nativos. Uno de los miembros de su junta directiva ha trabajado para algunas de las empresas más acosadas del país indio, por violar los derechos humanos y los lugares sagrados.

Por Brenda Norrell
Censored News
Noticias Censuradas
27 de enero de 2023
Traducción Lise Bouzidi

En français

PHOENIX, Arizona – El Museo Heard, promocionado como el primer escaparate del arte nativo americano, albergaba restos de nativos americanos, incluidos los O’odham locales, los vecinos Hopi y antepasados de lugares tan lejanos como Oklahoma.

Sólo el 46% de los 200 objetos funerarios propiedad de los Heard están a disposición de las tribus para su devolución, según los nuevos datos publicados por Pro Publica y NBC News.

Además, uno de los miembros de la junta directiva de Heard se ha pasado la vida trabajando para las empresas energéticas más asediadas del País Indio. Estas empresas son responsables de innumerables daños a lugares sagrados y al agua, y de violaciones de derechos humanos derivadas de desplazamientos forzosos y miseria.

Ofelia Rivas, una anciana Tohono O’odham que se ha pasado la vida luchando por los derechos humanos, afirma que en la raíz está el racismo y el orgullo morboso. Pero siempre se trata de dinero.

“Heard Museo es como todos los demás, los Smithonianos y las universidades, que siempre distorsionan la realidad e intentan justificar su racismo y su superioridad blanca, que viola la ética de los derechos humanos, para ganar dinero”, dice Ofelia Rivas.

“Los coleccionistas estadounidenses e internacionales se enorgullecen morbosamente de exhibir restos humanos y objetos sagrados. Nunca podrán conquistar la esencia sagrada de estas personas y objetos”.

El Museo Heard albergaba restos de antepasados. Los restos de estos antepasados se pusieron a disposición de 19 naciones aborígenes.

Comunidad Indígena Pima-Maricopa de la Reserva del Río Salado, Arizona; Comunidad Indígena Ak-Chin; Comunidad Indígena del Río Gila, Arizona; Nación Tohono O’odham, Arizona; Tribu Hopi de Arizona; Tribu Zuni de la Reserva Zuni, Nuevo México; Tribu Havasupai de la Reserva Havasupai, Arizona; Tribu India Hualapai de la Reserva India Hualapai, Arizona; Tribus Cheyenne y Arapaho, Oklahoma; Nación Yavapai de Fort McDowell, Arizona; Nación Yavapai-Apache de la Reserva India de Camp Verde, Arizona; Tribu India Yavapai-Prescott; Tribu Cocopah de Arizona; Tribus Indias del Río Colorado de la Reserva India del Río Colorado, Arizona y California; Fort Mojave Indian Tribe de Arizona, California y Nevada; Miami Tribe de Oklahoma; Acoma Pueblos, Nuevo México; Laguna Pueblos, Nuevo México; Quechan Tribe de la reserva india de Fort Yuma, California y Arizona.

Un miembro de la junta directiva de Heard, ha trabajado para algunas de las empresas energéticas más conflictivas del país indio

Entre los miembros de la junta directiva de Heard, se encuentra Greg Boyce, que ha pasado su vida trabajando para muchas de las empresas más conflictivas del país indio, como Peabody Coal, Rio Tinto Energy, Newmont Mining y Monsanto.

Las minas de carbón de Peabody Coal han causado décadas de penurias y desplazamientos forzosos a los Diné [Navajos], han devastado lugares sagrados, agotado la capa freática y envenenado los ríos. Ahora Rio Tinto pretende explotar el yacimiento ceremonial Apache de Oak Flat para extraer cobre. Rio Tinto ha publicado su propio informe sobre el alto índice de agresiones sexuales en los alrededores de sus minas en Australia y Sudáfrica.

Newmont Mining ha devastado el agua y los lugares sagrados de los shoshone occidentales. Newmont ha provocado protestas indígenas en Perú, Ghana, Indonesia y Australia a causa de la contaminación y los daños.

Monsanto es el productor de semillas modificadas genéticamente que han devastado los cultivos tradicionales.

La Fundación de la Universidad de Arizona en Tucson ha aceptado 2,5 millones de dólares en donaciones de Boyce y elogia su carrera y la minería de cobre a gran escala en Arizona, por no hablar de la destrucción a gran escala de la tierra y el agua. “En la actualidad, Arizona produce las tres cuartas partes del cobre del país y es el sexto mayor productor de cobre del mundo”.

[…]

Enormes sueldos para los principales miembros del consejo de Heard Museum

Los tres principales ejecutivos del Museo Heard recibieron más de medio millón de dólares en sueldos, y el director general recibió un sueldo anual de más de 264.000 dólares. Además, se pagaron 2,9 millones de euros en otros sueldos. Sin embargo, el Museo Heard afirma honrar y reconocer el territorio Akimel O’Odham.

El Museo Heard reconoce que la tierra en la que se asienta esta institución desde 1929 está dentro del Jeved O’Odham, que los Akimel O’Odham consideran su patria desde tiempos inmemoriales. A pesar de la anexión del territorio por parte de Nueva España, la República de México y Estados Unidos, que asumió el control desde la Compra de Gadsden de 1854, los Akimel O’Odham siempre han mantenido que esta tierra es suya, como se cuenta en su Historia de la Creación, donde Jeved Ma: Kai, el Doctor Tierra, hizo este lugar. En la actualidad, los Akimel O’Odham forman parte de las Cuatro Tribus del Sur de Arizona, una coalición que incluye a la Comunidad Indígena del Río Gila, la Comunidad Indígena Pima-Maricopa de Salt Rio, la Comunidad Ak-Chin y la Nación Tohono O’Odham.

Miles de restos ancestrales 0’0dham han sido ocultados en museos, universidades y edificios gubernamentales de Arizona. El Museo de la Universidad de Arizona, en Tucson, y los Departamentos de Agricultura e Interior de Estados Unidos han ocultado la mayoría de las reliquias de la comunidad indígena del río Gila, al sur de Phœnix.

Ley de Protección y Repatriación de Tumbas de Nativos Americano

La Ley de Protección y Repatriación de Tumbas de Nativos Americanos – NAGPRA – de 1990, estableció penas para quienes vendan, utilicen o transporten restos humanos de nativos americanos

[…

La Ley – NAGPRA – establece sanciones por infracciones tanto penales como civiles.

Disposiciones penales: Una persona que cometa a sabiendas cualquiera de los siguientes delitos podría ser castigada con penas de prisión, multa o ambas: 1. Venta, compra, uso con fines lucrativos o transporte con fines lucrativos o de venta de los restos humanos de una persona aborigen. 2. Venta, compra, uso con fines lucrativos o transporte con fines lucrativos o de venta de cualquier objeto cultural aborigen obtenido en violación de la NAGPRA.

 



Par Brenda Norrell
Censored News
Espanõl
29 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Des musées détiennent des milliers de dépouilles d’Apaches. Il y a vingt ans, alors qu’il campait sur le Mont Graham, le membre du Conseil des Apaches San Carlos, Raleigh Thompson, décrivit comment la Société Crâne et Os de l’Université de Yale avait pillé la tombe de Geronimo à Fort Sill, en Oklahoma.

Maintenant, une nouvelle base de données révèle que des ancêtres Apaches – Apaches San Carlos, Apaches Mescalero, Apaches de Fort Sill et Tribu Apache d’Oklahoma – sont détenus par des musées et n’ont pas été mis à la disposition des descendants pour être rendus, comme l’exige la Loi sur la Protection et le Rapatriement des Tombes Autochtones.

Ces musées sont en Arizona, dans le Colorado, en Oklahoma, dans le Missouri, au Texas, et dans tous les Etats-Unis. Il y a 16500 ancêtres de la Tribu Apache d’Oklahoma qui ne sont pas disponibles pour être rendus. L’Intérieur et le BIA [Bureau des Affaires Indiennes] détiennent aussi des dépouilles d’Autochtones non disponibles pour être rendues.

Alors qu’il campait sur le Mont Graham, pendant la Course Sacrée Apache de 2003, l’ex-Président Apache de San Carlos, Raleigh Thompson, dit comment la famille Bush et la Société Crâne et Os de Yale avaient essayé de prétendre rendre le crâne de Geronimo et réduit au silence la délégation Apache San Carlos.

Thompson dit que la Société Crâne et Os avait admis à des dirigeants Apaches en 1986 qu’ils avaient un crâne qu’ils appelaient « Geronimo » dans leur musée secret à New Haven, Connecticut. Cependant, ses restes n’ont pas été rendus.

« Geronimo a laissé son fusil et son calumet de la paix ici, quand ils l’ont emmené » dit Thompson à propos de Geronimo, lorsqu’il a été emmené de San Carlos.

Geronimo, Apache Chiricahua, mourut de pneumonie en 1909, à Fort Sill, en Oklahoma.

Thompson dit qu’il était à New York, en 1986, quand la Société Crâne et Os a admis avoir les restes de Geronimo. Thompson parla de l’implication de la famille Bush dans la Société Crâne et Os de Yale, une société secrète dont des présidents des Etats-Unis sont membres.

« Ils ont exhumé le corps de Geronimo en 1918. Son corps est au Musée de Crâne et Os ». Parlant du grand-père du Président George W. Bush, Thompson dit « Prescott Bush l’a exhumé. »

Le pillage de la tombe a été dénoncé quand des dirigeants Apaches ont reçu une photo et des informations dans les années 1980. L’informateur, qui craignait pour sa vie et n’a jamais été identifié, avait envoyé aux dirigeants Apaches une photo des restes de Geronimo dans une cage de verre, exposés dans leur musée secret. L’informateur avait aussi fourni une copie du carnet de bord de la Société Crâne et Os, dans lequel le pillage de la tombe en 1918 était mentionné.

D’après ce carnet, Prescott Bush, grand-père de George W. Bush, et cinq autres officiers de Fort Sill, Oklahoma, ont profané la tombe de Geronimo.

Après avoir reçu ces informations, le Président de San Carlos d’alors, Ned Anderson, Thompson et l’avocat tribal Joe Sparks ont fait partie d’une délégation Apache qui a rencontré un membre de la famille Bush et de la Société secrète.

Au cours d’une série de réunions, ils ont rencontré des dirigeants de Crâne et Os à New York, en 1986. Cependant, Thompson dit que le crâne que la Société Crâne et Os a proposé de rendre était celui d’un enfant, pas de Geronimo, et les Apaches l’ont refusé.

Thompson dit : « Ils ont admis qu’ils appelaient ce crâne Geronimo. Mais le crâne qu’ils voulaient nous donner était si petit que ça ressemblait à un crâne d’enfant ». Pour cette raison, nous n’avons pas voulu prendre le crâne. Ils avaient dû l’échanger pour nous tromper. »

Thompson dit que la Société avait d’autres objets de Geronimo, un os de son coude et le mors de son cheval et des sangles. Ils étaient exposés dans une cage du musée, dans la « tombe » de la société secrète, comme on pouvait le voir sur la photo reçue par les dirigeants Apaches.

Pendant le rassemblement sur le Mont Graham, Thompson a parlé aux coureurs.

« L’homme blanc détruit les océans, tue l’eau et les poissons avec du pétrole et contamine la terre avec de l’uranium. »

« Les Indiens voient les cœurs des arbres, la beauté de la montagne. C’est une montagne vivante ».

« Maintenant l’homme blanc est venu couper les arbres sur cette montagne sacrée. C’est pareil que d’avoir pillé la tombe de Geronimo et de l’avoir mis dans leur musée. »

Thompson a été membre du Conseil Apache San Carlos pendant 20 ans. Il est passé dans le Monde des Esprits à l’âge de 75 ans, en 2015.

Après une longue lutte pour protéger le Mont Graham, l’Université d’Arizona de Tucson et le Pape ont pris la responsabilité de placer les télescopes qui profanent le Mont Graham.

Aujourd’hui, le musée de l’Université d’Arizona à Tucson détient des milliers de dépouilles d’Apaches et d’autres Nations Autochtones, comme le révèle les données qui viennent d’être publiées par ProPublica et NBC News.

Les ancêtres Apaches ont été pris principalement dans le Colorado, l’Arizona, le Nebraska et le Nouveau-Mexique.

James Riding In, un professeur Pawnee, dit que les récompenses payées par les musées – y compris l’étude raciste de crânes et de l’intelligence humaine par le Smithsonian – avaient conduit à des pillages de tombes, des assassinats et des massacres.

De nombreux musées, universités, ministères et autres institutions détiennent au moins 5600 dépouilles d’Autochtones prises dans des comtés importants pour la Tribu Apache San Carlos, qui ne sont pas mises à leur disposition pour être rendues.

Ces institutions et d’autres détiennent les restes d’au moins 4000 Autochtones de Fort Sill, en Oklahoma, et au moins 4900 dépouilles de la Tribu Apaches Mescalero.

La longue liste des institutions en question est publiée à la fin de l’article de Censored News.



Por Brenda Norrell
Censored News
En français
29 janvier 2023
Traducción Lise Bouzidi

Museos de Estados Unidos guardan miles de restos Apaches. Hace veinte años, mientras acampaba en el monte Graham, Raleigh Thompson, miembro del Consejo Apache de San Carlos, describió cómo la Skull and Bones Society de la Universidad de Yale había saqueado la tumba de Gerónimo en Fort Sill, Oklahoma.

Ahora, una nueva base de datos revela que los restos de antepasados Apaches -Apaches de San Carlos, Apaches mescaleros, Apaches de Fort Sill y de la tribu Apache de Oklahoma- están en museos y no se han puesto a disposición de los descendientes para su devolución, como exige la Ley de Protección y Repatriación de Tumbas de Nativos Americanos.

Hoy, el Museo de la Universidad de Arizona, en Tucson, alberga miles de restos de Apaches y de otras naciones indígenas, según revelan los datos que acaban de publicar ProPublica y NBC News.

Las tumbas de antepasados Apaches fueron saqueadas principalmente en Colorado, Arizona, Nebraska y Nuevo México.

James Riding In, profesor Pawnee, afirma que las recompensas pagadas por los museos -incluido el estudio racista de los cráneos y la inteligencia humana del Smithsonian- habían dado lugar a robos de tumbas, asesinatos y masacres.

Muchos museos, universidades, ministerios y otras instituciones conservan al menos 5.600 restos de nativos extraídos de condados importantes para la tribu Apache de San Carlos, que no están siendo devueltos.

Estas y otras instituciones conservan los restos de al menos 4.000 nativos de Fort Sill, Oklahoma, y al menos 4.900 restos de la tribu apache Mescalero.

La larga lista de instituciones en cuestión se publica al final del artículo de Censored News.

El caso de Gerónimo

Geronimo, un Apache Chiricahua, murió de neumonía en 1909, en Fort Sill, Oklahoma.

Hace veinte años, mientras acampaba en el monte Graham durante la Carrera Sagrada Apache de 2003, Raleigh Thompson, miembro del Consejo Apache de San Carlos, describió cómo el Museo de la Skull and Bones Society de la Universidad de Yale había saqueado la tumba de Gerónimo en Fort Sill, Oklahoma, y exhumado su cuerpo en 1918. La Skull and Bones Society admitió ante los líderes Apaches en 1986 que tenían un cráneo al que llamaban “Gerónimo” en su museo secreto de New Haven, Connecticut, y silenció a la delegación Apache de San Carlos. Sin embargo, sus restos no fueron devueltos.

El saqueo de su tumba quedó al descubierto cuando los líderes Apaches recibieron una foto e información en la década de 1980. El informante, que temía por su vida y nunca fue identificado, había enviado a los líderes Apaches una foto de los restos de Gerónimo expuestos en una vitrina en el museo secreto. El informante también había proporcionado una copia del cuaderno de bitácora de la Skull and Bones Society, en el que se mencionaba el saqueo de la tumba en 1918. Según el cuaderno de bitácora, Prescott Bush, abuelo de George W. Bush, y otros cinco oficiales de Fort Sill, Oklahoma, profanaron la tumba de Gerónimo. Thompson habla de la implicación de la familia Bush en la Yale Skull and Bones Society, una sociedad secreta de la que son miembros los presidentes estadounidenses. Refiriéndose al abuelo del presidente George W. Bush, Thompson dice: “Prescott Bush lo exhumó”

Tras recibir esta información, el entonces presidente de San Carlos, Ned Anderson, Thompson y el abogado tribal Joe Sparks formaron parte de una delegación Apache que se reunió con un miembro de la familia Bush y de la sociedad secreta. En una serie de reuniones, se entrevistaron con los dirigentes de Skull and Bones en Nueva York en 1986. Thompson dice, sin embargo, que el cráneo que la Skull and Bones Society ofreció devolver era el de un niño, no el de Gerónimo, y los Apaches se negaron. “Admitieron que llamaban Gerónimo a este cráneo. Pero el cráneo que querían darnos era tan pequeño que parecía el de un niño. Por esta razón no quisimos llevarnos el cráneo”.

Según Thompson, la Sociedad tenía otros objetos de Gerónimo, un hueso de su codo y el bocado de su caballo y correas. Estaban expuestos en una vitrina del museo, en la “tumba” de la sociedad secreta, como se ve en la foto recibida por los líderes Apaches. Según Thompson, “Gerónimo dejó aquí su rifle y su pipa de la paz, cuando se lo llevaron” de San Carlos.

Durante la concentración en el Monte Graham, Thompson converso con los jinetes.

“El hombre blanco está destruyendo los océanos, matando el agua y los peces con petróleo y contaminando la tierra con uranio”.

“Los indios ven el corazón de los árboles, la belleza de la montaña. Es una montaña viva.”

“Ahora el hombre blanco ha venido a cortar los árboles de esta montaña sagrada. Es lo mismo que saquear la tumba de Gerónimo y ponerla en su museo”

Raleigh Thompson fue miembro del Consejo Apache de San Carlos durante 20 años. Pasó al Mundo de los Espíritus a los 75 años en 2015.

Tras una larga lucha para proteger el Monte Graham, la Universidad de Arizona en Tucson y el Papa han asumido la responsabilidad de colocar sus telescopios que profanan el Monte Graham.