Promu première vitrine d’Art Amérindien, le Heard Museum abritait des restes d’ancêtres d’Autochtones. L’un des membres de son conseil d’administration a travaillé pour les compagnies les plus combattues en pays Indien, pour violation des droits humains et des sites sacrés

Par Brenda Norrell
Censored News
Español
27 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

PHOENIX, Arizona – Le Heard Museum, promu première vitrine d’Art Amérindien, abritait des restes d’Autochtones, entre autres des O’odham locaux, des Hopis voisins, et d’ancêtres de lieux aussi éloignés que l’Oklahoma.

Seulement 46% des 200 objets funéraires que possède le Heard sont à la disposition des tribus pour être rendus, selon de nouvelles données publiées par Pro Publica et NBC News.

De plus, l’un des membres du conseil d’administration du Heard a passé sa vie à travailler pour les compagnies d’énergie les plus combattues en pays Indien. Ces entreprises sont responsables d’innombrables dégâts sur des sites sacrés et pour l’eau, et des violations des droits humains résultant du déplacement forcé et de la misère.

Ofelia Rivas, une Ancienne Tohono O’odham qui a passé sa vie à se battre pour les droits humains, dit qu’à la racine il y a le racisme et une fierté morbide. Mais il s’agit toujours d’argent.

« Le Heard est comme tous les autres, le Smithonian et les universités, qui déforment toujours la réalité et essaient de se justifier pour leur racisme et leur supériorité de race blanche, qui violent l’éthique des droits humains, pour se faire de l’argent » dit Ofelia Rivas.

« L’Amérique et les collectionneurs internationaux mettent une fierté morbide à exhiber des restes humains et des objets sacrés. Ils ne pourront jamais conquérir l’essence sacrée de ces gens et de ces objets. »

Le Heard Museum abritait des restes d’ancêtres. Ces ancêtres ont été mis à la disposition de 19 Nations Autochtones.

La Communauté Indienne Pima-Maricopa de la Réserve de Salt River, Arizona ; la communauté Indienne Ak-Chin ; La Communauté Indienne de Gila River, Arizona ; la Nation Tohono O’odham, Arizona ; la Tribu Hopi d’Arizona ; la Tribu Zuni de la Réserve Zuni, Nouveau-Mexique ; la Tribu Havasupai, de la Réserve Havasupai, Arizona ; la Tribu Indienne Hualapai, de la Réserve Indienne Hualapai, Arizona ; les Tribus Cheyenne et Arapaho, Oklahoma ; la Nation Yavapai de Fort McDowell, Arizona ; la Nation Yavapai-Apache de la Réserve Indienne de Camp Verde, Arizona ; la Tribu Indienne Yavapai-Prescott ; la Tribu Cocopah d’Arizona ; les Tribus Indiennes du Fleuve Colorado, de la Réserve Indienne du Fleuve Colorado, Arizona et Californie ; la Tribu Indienne de Fort Mojave d’Arizona, de Californie et du Nevada ; la Tribu Miami d’Oklahoma ; les Pueblos Acoma, Nouveau-Mexique ; les Pueblos Laguna, Nouveau-Mexique ; la Tribu Quechan de la Réserve Indienne de Fort Yuma, Californie et Arizona.

Un membre du conseil d’administration du Heard travaillait pour les compagnies d’énergie les plus combattues en pays Indien

Parmi les membres du conseil d’administration du Heard, il y a Greg Boyce, qui a passé sa vie à travailler pour beaucoup des compagnies les plus combattues en pays Indien, entre autres Peabody Coal, Rio Tinto Energy, Newmont Mining et Monsanto.

Les mines de charbon de Peabody Coal ont conduit à des décennies de malheur et de déplacement forcé pour les Diné [Navajos], dévasté des sites sacrés, épuisé la nappe phréatique et empoisonné les cours d’eau. Maintenant, Rio Tinto vise le site cérémoniel Apache d’Oak Flat pour extraire du cuivre. Rio Tinto a publié son propre rapport sur le taux élevé d’agressions sexuelles autour de ses mines en Australie et en Afrique du Sud.

Newmont Mining a dévasté l’eau et les sites sacrés des Shoshone de l’Ouest. Newmont a causé des protestations d’Autochtones au Pérou, au Ghana, en Indonésie et en Australie à cause de la pollution et des dégâts.

Monsanto est le producteur de graines modifiées génétiquement qui ont dévasté les cultures traditionnelles. La Marche contre Monsanto a eu lieu dans 52 pays.

[…]

La Fondation du l’Université d’Arizona à Tucson a accepté 2,5 millions de dollars de dons de Boyce et fait l’éloge de sa carrière et de l’extraction de cuivre à grande échelle en Arizona, sans parler de la destruction à grande échelle de la terre et de l’eau. « Aujourd’hui, l’Arizona produit les trois quarts du cuivre de la nation et est le sixième producteur de cuivre du monde. »

Des salaires énormes pour les principaux membres du conseil d’administration du Heard

Les trois principaux dirigeants du Heard Museum ont reçu plus d’un demi-million de dollars de salaires, le PDG recevant un salaire annuel de plus de 264000 dollars. 2,9 millions ont été payé pour d’autres salaires. Au total, leurs revenus de 2020 ont atteint presque 10 millions de dollars.
Cependant, le Heard Museum prétend honorer et reconnaitre le territoire Akimel O’odham.

La Déclaration :

« Le Heard Museum reconnait que la terre sur laquelle cette institution se trouve depuis 1929, est à l’intérieur du Jeved O’odham, que les Akimel O’odham considèrent comme leur pays depuis des temps immémoriaux. Malgré l’annexation du territoire par la Nouvelle Espagne, la République du Mexique, et les Etats-Unis, qui en assument le contrôle depuis l’Achat Gadsden de 1854, les Akimel O’odham ont toujours affirmé que cette terre est la-leur, comme il est raconté dans leur Histoire de la Création, là où Jeved Ma: Kai, Docteur Terre, a fait cet endroit. Aujourd’hui, les Akimel O’odham font partie des Quatre Tribus du Sud de l’Arizona, une coalition qui comprend la Communauté Indienne de Gila River, la Communauté Indienne Pima-Maricopa de Salt River, la Communauté Ak-Chin, et la Nation Tohono O’odham. »

Des milliers de restes d’ancêtres O’odham ont été cachés dans les musées, les universités et les bâtiments gouvernementaux d’Arizona.

Le musée de l’Université d’Arizona à Tucson, et les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur des États-Unis ont caché la plupart des reliques de la Communauté Indienne de Gila River, au sud de Phoenix.

Loi de Protection et de Rapatriement des Tombes Autochtones

La Loi de Protection et de Rapatriement – NAGPRA – de 1990, a établi des peines pour ceux qui vendent utilisent ou transportent des restes humains Autochtones.

[…]

La Loi – NAGPRA – institue des peines pour les violations criminelles et civiles.

Provisions criminelles : Une personne qui commet sciemment l’un des délits suivants pourrait être puni de prison, d’une amende ou des deux : 1. Ventes, achats, utilisation pour du profit ou transport pour vente ou profit des restes humain d’un Autochtone. 2. Ventes, achats, utilisation pour du profit ou transport pour vente ou profit de tout objet culturel Autochtone obtenu en violation de la NAGPRA.

Vengeons Tortuguita !
[Manuel Esteban Paez Terán]
Par Indigenous Action Media
Pas de Justice sur des Terres Volées !
Abolissons l’état policier colonial !
Vengeons Tort !
Attaquons. Flic-Ville est partout !

Quand nous résistons à la marchandisation et la destruction de Notre Mère la Terre, nous continuons la résistance Autochtone à plus de 500 ans de violence coloniale. Les maitres coloniaux continuent à assassiner la terre, l’eau et les défenseurs de la forêt. Respectez l’existence ou attendez-vous à la résistance.

Posters imprimables sur le site d’Indigenous Action : www.indigenousaction.org

« La Ville d’Atlanta a loué plus de 150 hectares de la Forêt Weelaunee, sur un territoire Muscogee volé, à la Police d’Atlanta pour un terrain militaire pour la police, financé par des grandes entreprises privées.

Flic-Ville ne sera jamais construite. »
#StopCopCity #DefendWeelaunee

Écrasons l’état policier colonial de peuplement et de ressources.

#acab #ftp

Jeudi 5 janvier, une coalition d’opposants à un projet de mine de lithium dans le Nevada, devaient plaider au tribunal de Reno l’illégalité du projet. Le même jour, des soutiens ont manifesté dans les rues de Reno. La décision du tribunal ne sera connue que dans quelques mois. En principe, cela aurait dû bloquer le projet jusqu’à la décision, mais la compagnie a déjà commencé à détruire le paysage : le 8 janvier, Max Wilbert a constaté que les bulldozers avaient déjà commencé, illégalement. Deux jours avant la session du tribunal et la manifestation à Reno, Protect Thacker Pass avait publié un communiqué de presse qui expliquait la position des opposants et les dégâts que la mine pourrait causer. Communiqué de Presse 3 janvier 2023 Contacts: John Hadder, Great Basin Resource Watch Kevin Emmerich, Basin and Range Watch Katie Fite, Wildlands Defense Greta Anderson, Western Watersheds Project Des Groupes de Conservation et de Responsabilité Publique devaient plaider l’illégalité du projet de mine de lithium à Thacker Pass (Nevada) RENO, Nevada – Jeudi 5 janvier 2023, une coalition de groupes de conservation et de responsabilité publique, des Tribus et un fermier de Thacker Pass, présenteront des arguments oraux en opposition à la Déclaration Finale d’Impact Environnemental et au Registre de Décision du District du Nevada, et attaquant l’approbation par le Bureau de Gestion du Territoire de la Mine de Lithium de Thacker Pass. Le processus a été accéléré par le gouvernement Trump et a terminé son examen environnemental en moins d’un an, en dépit de l’énorme impact environnemental sur les 7000 hectares de terres publiques qui seraient affectées par l’opération. Les plaignants citeront les violations de lois fédérales par le Bureau, entre autres la Loi de Politique Environnementale Nationale et la Loi Fédérale de Politique et de Gestion du Territoire, lorsqu’il a approuvé les Plans d’Opération de la Mine de Lithium de Thacker Pass, le 15 janvier 2021. Thacker Pass est d’une importance vitale pour la vie sauvage, parce qu’il relie les Montagnes Double H aux Montagnes Montana. Le col constitue aussi un habitat de basse altitude dont la vie sauvage a besoin pour survivre en hiver. Ça va éliminer des milliers d’hectares d’habitat des plus importants pour les tétras des armoises [une variété de grouses], et deux couloirs de migration pour les antilopes à longues cornes. Les aigles royaux qui font leurs nids dans les falaises proches, y trouvent de quoi nourrir leurs petits. Les sources locales sont le seul endroit dans le monde où le pyrg, une sorte rare d’escargots d’eau, vit encore. Il y a d’autres espèces menacées par la mine de Thacker Pass, sur la liste de la Loi sur les Espèces menacées, comme la truite fardée Lahontan, le mouflon d’Amérique et les lapins pygmées. « Le paysage des Montagnes Montana sont depuis longtemps considérées comme zone vitale pour la protection de la biodiversité dans le Nevada » dit Katie Fite, Directrice des Terres Publiques pour la Défense des Terres Sauvages. « Avec les terres sauvages de l’Oregon voisin, elles constituent l’un des derniers grands blocs d’armoise préservés du développement. Des lapins pygmées, des oiseaux migrateurs et autre vie sauvage ont déjà subi un coup dur à cause d’un incendie, il y a une décennie et l’habitat n’est pas encore reconstitué. Maintenant, cette méga-mine va oblitérer le reste vital d’armoise. L’empreinte régionale de la mine va porter un coup fatal aux espèces sauvages qui luttent pour survivre et causera un nouveau déclin. » Les plaignants feront valoir aussi que le BLM n’a pas fait son devoir de protéger les ressources publiques en autorisant une min qui sera une source de pollution des eaux souterraines pour au moins 300 ans et en n’exigeant pas d’assurances de financement à long terme. « La permission irresponsable de la mine de lithium de Thacker Pass constitue un mauvais précédent pour la Transition Energétique. » dit John Hadder, Directeur de la Surveillance des Ressources du Grand Bassin. « Nous nous trouvons maintenant dans une situation dans laquelle le BLM a précipité, avant l’état du Nevada, la procédure d’autorisation, avec comme résultat un permis fédéral qui autorise la contamination de l’eau souterraine par le puits de mine, qui avait été rejetée par l’état du Nevada. » Le Bureau de Gestion du Territoire [BLM] doit gérer Thacker Pass et les montagnes de passage pour préserver l’habitat essentiel de la grouse d’armoise, l’armoise ancienne, les nids d’aigles royaux, les escargots d’eau locaux et autre vie sauvage » dit Kevin Emmerich, Cofondateur de la Surveillance du Bassin et de la Chaîne. « Le panorama unique et les cieux sombres devraient être gérés de façon à préserver le caractère existant du paysage. Le puits ouvert, les déchets de roches, le bruit et l’utilisation d’eau nécessaire à la Mine de Lithium de Thacker Pass causeraient des dégâts irréparables à ce qui reste de bastion pour la vie sauvage locale, et le panorama serait saccagé pour toujours. » « Nous avons besoin d’une énergie intelligente pour le futur, qui fait la transition des carburants fossiles vers du renouvelable, sans sacrifier des espèces rares, » dit Greta Anderson, sous-directrice du Projet des Bassins Aquifères de l’Ouest. « Nous ne pouvons pas résoudre la crise climatique en accentuant la crise de la biodiversité. » L’extractivisme moderne à grande échelle est très destructeur des écosystèmes naturels et préjudiciable pour les communautés proches. Le Panel International des Ressources des Nations Unies estime que « 90% de la perte de biodiversité et de la crise de l’eau sont causés par l’extraction et le traitement des ressources. » Et le Panel note aussi qu’ « Annuellement, l’extraction de métaux et de minéraux a augmenté de façon significative, de 11,6 milliards de tonnes en 1970 à 53,1 milliards de tonnes en 2017, causant 20% des impacts climatiques. » C’est pourquoi il est essentiel que l’examen d’opérations minières soit fait avec soin, judicieusement, et de manière à permettre que toutes les conséquences du projet de mine soient complètement explorées et solutionnées. Il n’y a jamais de temps pour ‘expédier’ l’autorisation d’une mine, même pour du lithium et autres métaux de « transition énergétique ». Accélérer est un pas en arrière, qui fera accepter des projets de mine incomplètement analysés qui permettront sans nécessité des dégâts pour l’environnement et s’effectueront en passant sur les inquiétudes des communautés directement affectées. La procédure d’autorisation du projet de mine de lithium à Thacker Pass sert d’exemple de ce qu’il ne faut pas faire et a donc provoqué ces poursuites. Selon les Plans d’Opération de la Corporation Lithium Nevada, la mine impliquerait :
  • Excavation d’un grand puits à ciel ouvert long d’environ 3,7 km et au plus large de 800 m.
  • Extraction de 17, 2 millions de tonnes de roche et de minerai par an (phase 2)
  • La perturbation directe de 2300 hectares de surface (le projet total serait de 7260 hectares)
  • Une usine d’acide sulfurique sur place – 5800 tonnes d’acide par jour pendant la phase 2
  • Pomperait jusqu’à 6,4 milliards de litres d’eau par an
  • Durée estimée de 41 ans et 5 ans de réparation
Les avocats de Western Mining Project et Western Watersheds Project représentent Western Watersheds Project, Great Basin Resource Watch, Basin and Range Watch, et Wildlands Defense. Western Watersheds Project – Projet des Bassins Aquifères de l’Ouest – est une organisation à but non lucratif d’intérêt publique qui travaille avec les communautés pour protéger leur santé, leur sol, leur air, leur eau et la vie sauvage du Grand Bassin des effets négatifs de l’extractivisme. Basin and Range Watch est une association à but non lucrative selon 501(c)(3) qui s’efforce de préserver les déserts du Nevada et de Californie et d’informer le public de la diversité de vie, de culture, et d’histoire des écosystèmes et des terres sauvages du désert. Wildlands Defense s’inspire et soutient la préservation des terres sauvages, de la vie sauvage et de la biodiversité dans l’Ouest [au cinéma, Far West]. *Le Pyrg de Kings River est une espèce vitalement menacée d’escargots d’eau, connue seulement dans 13 sources isolées de Thacker Pass. Une mine de lithium assurer sans aucun doute la perte de cette espèce pour toujours.



Le Journaliste Paiute Myron Dewey a passé les dernières heures de sa vie à essayer de l’empêcher. Maintenant, le Président Biden et le Congrès des Etats-Unis ont autorisé l’expansion du champ de tir de Fallon [Voir carte plus bas]. Bombardements, tirs à balles réelles et guerre électronique controversée vont s’étendre sur les terres d’origine des Paiutes et des Shoshone.

Myron Dewey a été tué dans un accident de la route douteux. Sa fille se bat toujours pour connaitre la vérité.

Par Brenda Norrell
Censored News
16 janvier 2023
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

FALLON, TERRITOIRE PAIUTE SHOSHONE – Quand Myron Dewey filmait en direct du champ de tir de Fallon, la veille de sa mort, il faisait ce qu’il faisait le mieux, ce qu’il avait fait à Standing Rock. Mais cette fois, Myron défendait sa terre, la terre de Wovoka [leader spirituel Paiute, né vers 1856 et décédé en 1932], qui, comme Myron, vivait dans le territoire Paiute de Walker River.

« Protégez vos esprits, parce que vous êtes dans un lieu où les esprits sont dévorés » disait John Trudell, dont la femme et les enfants ont péri dans l’incendie d’une maison de Duck Valley pendant que John manifestait à Washington.

Myron s’opposait à l’expansion du champ de tir de Fallon, sur des terres Paiutes et Shoshones, et à la machine de guerre dans le Nevada. Bombardements, tirs de combat réels et guerre électronique y sont menés par les opérations spéciales des Navy Seals.

L’accès aux sites de guerre électronique des Navy Seals est restreint […].

« Génocide » est le mot que Myron employait dans son dernier reportage en direct du champ de tir de Fallon. Le lendemain, un camion a heurté sa voiture de front, sur une piste isolée, près de sa maison familiale, près de Yomba, dans le Nevada, le 26 septembre 2021.

« Génocide » est le mot dont Myron voulait que ses petits-enfants se souviennent.

Tandis que la plupart des familles se préoccupaient des fêtes, en décembre, le Président Biden a signé la loi de dépenses de la Défense le 23 décembre. Elle autorise la saisie de terres pour étendre le champ de tir de Fallon, à quoi Myron avait passé ses dernières heures à s’opposer.

La loi de dépenses de la Défense autorise le transfert de 2260 km² de terres publiques au champ de tir et à l’usage militaire de la Station Aéronavale de Fallon, à 105 km à l’est de Reno.

La famille de Myron attend toujours que la justice lui soit rendue. La Police du Nevada et les procureurs ont attendu 10 mois pour révéler les résultats des tests sanguins du conducteur du camion. Maintenant, le conducteur, John Walsh, est accusé.

Sur les terres, les plantes, les oiseaux et les animaux attendent une autre forme de justice.

L’ex-Président Tribal des Paiutes et Shoshone de Fallon, Len George, qui s’oppose à l’expansion, dit que les pratiques de la Marine ont déjà détruit un lieu d’origine à Fox Peak.

« Nous nous opposons depuis longtemps à l’expansion, parce que ça autoriserait des bombardements sur nos terres ancestrales et priverait la Tribu d’accès à des zones essentielles pour notre culture et notre mode de vie » dit George.

« La Marine a déjà détruit notre site d’origine à Fox Peak, et bombardé notre rocher médecine le plus important, qui se trouve maintenant dans la section Bravo-20. L’expansion projetée aggrave ces blessures et menace de dégâts similaires des centaines de milliers d’hectares. »

La guerre, et des contrats de milliards de dollars avec des entreprises privées, c’est du Big Bizness. Les membres du Congrès du Nevada ont fait pression pour faire passer la Loi d’Autorisation pour la Défense Nationale, qui inclut l’expansion du champ de tir.

Le membre du Congrès Mark Amodei a présenté le projet de loi en mai 2020, sous le nom de Loi de Développement Économique du Nord du Nevada, de Conservation et de Modernisation Militaire, H.R. 6889.

[…]

Le gain pour les grandes entreprises vient sous la forme de contrats du gouvernement et implique les lobbyistes du Congrès.

[…]

Dans son dernier reportage en direct, Myron avait aussi parlé de la protection du Site Sacré d’un Massacre de Paiutes, à Thacker Pass, entretemps menacé par une mine de lithium. Dans les semaines précédant sa mort, Myron avait livré des provisions aux protecteurs de territoire qui campaient sur le site, dans le nord du Nevada.

[…]

Myron, comme Wovoka, savait que le peuple se soulèverait de nouveau.

 



Photo Neweneen Sokopa Camp

En plus d’un projet de mine de lithium dans le Nevada, sur le Site d’un massacre de Païutes, des Anciens et des personnes handicapées ont été expulsé de chez eux, dans la Colonie Indienne de Winnemucca, en plein hiver. Ils n’ont nulle part où aller. Il avait d’abord été supposé que ces expulsions avaient lieu dans le cadre du projet de mine de lithium, mais pour l’instant, le lien n’a pas été démontré.

 Christine Prat

 

Des Paiutes et des Shoshone ont été expulsés de chez eux en plein hiver, par un conseil tribal controversé, alors que beaucoup n’ont nulle part où aller. Kyle Missourii a reçu une décharge de taser et a été arrêté quand il a essayé de rentrer chez lui, et il est maintenant en prison.

Par Brenda Norrell
Censored News
Mis à jour le 17 décembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

WINNEMUCCA INDIAN COLONY, Nevada – Au cours d’une action particulièrement cruelle en hiver, le Conseil Tribal de Winnemucca a expulsé des Anciens Paiute et Shoshone de chez eux sans jugement, et a banni les gens de chez eux alors qu’ils n’ont nulle part où aller, dans le nord du Nevada. Les maisons et les possessions des Anciens ont été brûlées et démolies et les services coupés, selon des avocats.

« Ils vivent dans des motels, juste avant Noël, ça nous brise le cœur » dit Kyle Missourii, qui a été arrêté et tasé alors qu’il retournait chez lui, où il a grandi, dans une maison que possède sa grand-mère de 88 ans. Kyle est actuellement en prison.

La Cour Tribal de Winnemucca a tranché en faveur du Conseil Tribal controversé, sans donner aux Anciens ni aux autres résidents le bénéfice d’un procès. La Cour Tribal a ordonné que la plupart des Anciens et autres résidents quittent le vendredi 9 décembre leurs maisons, où ils vivent depuis des décennies, disent les avocats.

L’Ancien Paiute J.J. Ayer dit : « Je suis issu de sept générations d’Autochtones qui ont vécu dans la Colonie Indienne de Winnemucca. C’est mauvais de toutes manières, la plupart d’entre nous sont invalides ou âgés, sans autre foyer qu’ici, et maintenant nous sommes bannis de notre territoire. »

Les Anciens Paiute et Shoshone disent que le Conseil Tribal, dirigé par une Présidente qui ne vit pas là et a fourni des éléments incohérents affirmant être Autochtone, a fait venir une entreprise de démolition de Kingman, en Arizona, pour détruire leurs maisons.

Neweneen Sokopa Camp dit que Kyle Missourii, un résident, avait été arrêté et tasé arbitrairement en essayant de rentrer chez lui, dans la maison de sa grand-mère où il a grandi. Sa grand-mère de 88 ans vivait là depuis 40 ans.

« Il a été arrêté en rentrant chez lui, après avoir découvert que la maison de sa grand-mère avait été barricadée. »

« C’est illégal et dégoutant. Judy Rojo et son conseil bidon n’ont pas le droit d’effectuer des expulsions, encore moins d’arrêter quelqu’un pour rentrer où il a vécu depuis des générations » dit Neweneen Sokopa Camp.

Maison de la grand-mère de Kyle Missourii

Avant son arrestation, Missourii dit : « Je viens de recevoir des nouvelles aujourd’hui, qui me mettent dans une colère extrême. Ils ont de la chance que je ne sois pas à la maison en ce moment, pour des raisons familiales, mais j’y retourne demain et ils ne m’empêcheront pas d’aller à la maison de ma famille. »

« Ils commettent un crime en murant la maison de ma grand-mère sans son consentement. C’est sa résidence principale et elle est propriétaire de la maison. Ils empêchent nos ordures d’être ramassées et notre courrier d’être délivré. Quand je serai à la maison, j’enlèverai les planches et je porterai plainte officiellement. »

Au cours d’une interview à la radio, Missourii, qui vit ici depuis plus de 30 ans, dit qu’il n’avait même jamais rencontré Judy Rojo, la personne qui se fait passer pour la présidente tribale, et qui se trouve vivre en Californie. Missourii dit que les dirigeants tribaux actuels refusent de prouver qu’ils sont Autochtones.

Missourii dit qu’en même temps, ils font pression pour imposer le projet de mine de lithium à Thacker Pass, site d’un massacre de Paiutes.*

« Ça en revient toujours à l’argent » dit Missourii à la Radio Final Straw cette semaine. Il dit que la mine de lithium amènerait un camp masculin, un camp pour les travailleurs, dans la région, ce qui entrainera des violences sexuelles contre les femmes Autochtones et encore plus d’Autochtones disparus ou assassinés.

Plus tôt, Missourii avait dit que les Autochtones n’étaient pas contrôlés et manipulés par l’argent.

« La Terre prend soin de nous, et nous prenons soin d’elle. »

Missourii dit que la plupart des expulsés sont handicapés et vivent de la sécurité sociale, ou ce sont des familles avec de jeunes enfants. Dans certains cas, les possessions des gens avaient été jetées au sol.

La police du Bureau des Affaires Indiennes (BIA) empêche les gens d’aller à leurs maisons. Les Anciens sont maintenant forcés de loger dans des hôtels, ce qui est trop cher.

Avant d’être tasé et arrêté, Missourii avait écrit :

« Alors, j’ai essayé d’imaginer ce qui serait la meilleure façon d’exprimer ce qui se passe actuellement. Comme je l’avais indiqué dans le passé, les Résidents de la Colonie Indienne de Winnemucca sont engagés dans une bataille légale contre des gens qui ne sont pas de l’état [du Nevada], prétendant être des Autochtones, mais qui ont refusé d’en donner des preuves au cours de toute la bataille légale.

« Ils prétendent que les résidents sont des intrus, qu’ils n’appartiennent pas à la Colonie et ils nous disent de retourner dans notre propre réserve. J’ai le sentiment qu’une personne Autochtone n’emploierait jamais de tels mots pour s’adresser à une autre. Ça me rappelle la phrase d’un raciste disant à quelqu’un d’autre de retourner dans son pays. Ce faux Conseil a utilisé des fonds fédéraux habituellement utilisés pour aider les Autochtones à se construire une vie meilleure, mais là, ces fonds ont été utilisés pour détruire et harceler des résidents âgés.

« Ils prétendent que les résidents sont des intrus, qu’ils n’appartiennent pas à la Colonie et ils nous disent de retourner dans notre propre réserve. J’ai le sentiment qu’une personne Autochtone n’emploierait jamais de tels mots pour s’adresser à une autre. Ça me rappelle la phrase d’un raciste disant à quelqu’un d’autre de retourner dans son pays. Ce faux Conseil a utilisé des fonds fédéraux habituellement utilisés pour aider les Autochtones à se construire une vie meilleure, mais là, ces fonds ont été utilisés pour détruire et harceler des résidents âgés.

« Maintenant, ils ont un ordre de la Cour disant que les résidents d’ici doivent être partis le vendredi 9 décembre à 16h, et que si nous ne sommes pas partis, nous sommes menacés d’arrestation.

« Ils nous ont aussi imposé une amende de 100 dollars par jour, depuis décembre ça fait en gros 36 000 dollars, et un bannissement de 10 ans de la Colonie. Beaucoup de membres sont âgés et n’ont nulle part où aller, certains ne survivent que de la sécurité sociale et s’occupent de jeunes enfants. C’est l’époque de l’année où les gens se préparent pour les vacances et pour passer du temps avec leurs proches.

« Les résidents sont effrayés et se demandent ce qu’il va arriver. Une vie construite ici depuis des décennies est menacée par des gens qui ne montrent aucun respect pour les droits humains. C’est un cas de Colonisation. Ce sont des non-Autochtones qui chassent des Autochtones d’un territoire Autochtone. Je refuse d’abandonner et je continuerai ce combat, même si ça me conduit en prison pour un moment, pour avoir combattu pour rester chez moi, où j’ai été élevé dans une maison pour laquelle ma grand-mère a travaillé des années pour la payer […].

« Je suis un des derniers enfants qu’elle a logés et je ne partirai pas, quelque soient les conséquences. […]»

La Cour d’Appel Intertribale a entendu l’affaire jeudi pour stopper les expulsions

Le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau dit : « Jeudi 15 décembre 2022, le conseil a discuté d’un gel d’urgence des ordres d’expulsion et de bannissement, en plus d’une demande officielle de visiter le site, demandant que les juges visitent la Colonie pour voir eux-mêmes les conditions difficiles auxquelles sont confrontés les Anciens et les autres Résidents.

[…]

Tandis que les Anciens avaient l’ordre de quitter leurs maisons, une motion d’urgence pour geler l’ordre et un appel ont été déposé au tribunal. Ils ont été déposés par Sandra Freeman, avocate membre du Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau, représentant l’Ancien J.J. Ayer, et les motions et appel ont également été déposés par les Services Légaux du Nevada pour les résidents et les Anciens qu’ils représentent.

La Cour d’Appel Intertribale du Nevada n’avait pas encore communiqué de décision vendredi 16.

* Pour le moment, il ne semble pas que les expulsions aient un lien avec le projet de mine de lithium.

Sandra Freeman, pour le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau, Alexandra Rawlings, Avocate pour les Services Légaux du Nevada, le Projet Légal Autochtone et le Projet des Travailleurs Agricoles ont fait une déclaration :

Vendredi 2 décembre 2022, la Cour Tribale de Winnemucca a expulsé des Anciens et d’autres Résidents (certains non représentés) sans procès, a banni plusieurs personnes, et décidé en faveur du Conseil Tribal actuel controversé, sans accorder aux Anciens et aux Résidents le bénéfice d’un procès. La Cour Tribale a ordonné à la plupart des Anciens et Résidents de quitter les maisons où ils vivent depuis des décennies, vendredi 9 décembre 2022. Une motion d’urgence de gel et un appel ont été déposés par Sandra Freeman, pour le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau (WPLC), représentant l’Ancien J.J. Ayer et des motions de gel et d’appel ont été déposés par Les Services Légaux du Nevada (NLS) pour les Anciens et Résidents qu’ils représentent.

[…]

En quelques heures, durant l’audience du 9 décembre, le BIA et les agents de sécurité/construction de l’entreprise ont érigé une clôture de barbelés et barricadé l’entrée de la Colonie. Les Anciens et les Résidents (même ceux qui n’ont pas eu d’ordre d’expulsion ou de bannissement) et le public, doivent maintenant passer par un contrôle de sécurité militaire pour entrer dans la Colonie, et tous sont confrontés à la répression de la liberté d’expression et à des restrictions de la liberté d’association sur ordre de la sécurité privée. Des Anciens handicapés restés dans leurs maisons n’ont pas accès à l’aide médicale, ou à la livraison de repas, parce qu’il est interdit au public d’entrer, et la liberté de mouvement est limitée. La situation évolue rapidement et des aides juridiques supplémentaires sont nécessaires pour les Résidents non-représentés qui ont été expulsés/bannis sans jugement, et pour s’occuper des violations continuelles des droits civils des Anciens, des Résidents et des gens qui les soutiennent.



Censored News
12 décembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Des Dirigeants Tribaux, des Autochtones et des Groupes Écologistes Appellent le Bureau d’Aménagement du Territoire à Rejeter un « Camp Masculin » dans le Paysage du Grand Chaco

Un camp masculin augmenterait les impacts du pétrole et du gaz et les risques de violence sexuelle et de trafic pour les communautés Autochtones de la région

FARMINGTON, Nouveau-Mexique – Une coalition de dirigeants Tribaux, d’organisations Autochtones, et de groupes écologistes ont envoyé une lettre au Bureau d’Aménagement du Territoire (BLM) exigeant qu’il rejette une proposition de Logos Operating de construire un « camp pour personnel » dans le Paysage du Grand Chaco, dans le but d’étendre l’extraction de pétrole et de gaz.

La lettre soulignait que les camps pour personnel, ou « camps masculins » comme ils sont couramment appelés, sont bien connus pour accroitre les risques de violence sexuelle et de trafic pour les femmes et les jeunes filles et autres personnes Autochtones. Le camp projeté exacerberait aussi les impacts sur la santé et les ressources culturelles de l’extraction de pétrole et de gaz, auxquels les communautés du Paysage du Grand Chaco sont déjà confrontées.

Le camp masculin de Logos devrait loger jusqu’à 75 personnes, sur un sentier de puits abandonné dans le comté de Rio Arriba, jusqu’en novembre 2025, où les ouvriers travailleraient à étendre les opérations de forage de la compagnie. Logos n’est qu’une des nombreuses entreprises de pétrole et de gaz dans le Paysage du Grand Chaco, où 90% des terres vacantes ont déjà été données en concessions pour le forage.

Les communautés Navajo de l’est ont déjà subi un accroissement de la violence qui a coïncidé avec le récent boom de la fracturation dans cette région.


« Depuis des décennies, les services responsables ont exclu les voix des communautés en première ligne et les rapports sur les Autochtones Disparus ou Assassinés. La violence continue, avec ce dernier projet de camp masculin » dit Cheyenne Antonio, un organisateur communautaire de la Coalition du Grand Chaco. « Nous continuons à demander que quelque chose soit fait pour arrêter ce projet de camp masculin dans le Grand Chaco. Nous comprenons tous les impacts que ça peut avoir et exigeons que le BLM rejette les camps masculins dans les communautés Tribales du Nouveau-Mexique. »

La proposition de construire ce camp masculin saute à la figure de l’Initiative Honorer Chaco, un processus de planification au niveau du paysage, conduit par le BLM, conçu pour mieux protéger et gérer les terres publiques et les ressources dans la région culturellement importante du Grand Chaco. Le projet est de plus en contradiction avec l’engagement du Nouveau-Mexique de se préoccuper de l’épidémie de Femmes et Parents Autochtones Disparus ou Assassinés et avec la promesse de la Secrétaire à l’Intérieur de faire de même.

Le Nouveau-Mexique a le plus grand taux de femmes, petites filles et personnes Autochtones disparues ou assassinées du pays, Albuquerque et Gallup étant parmi les dix villes du pays comptant le plus grand nombre de femmes et petites filles disparues ou assassinées, et Farmington comptant aussi un grand nombre de cas.

Comme les groupes l’ont déclaré dans la lettre, les promesses de l’Initiative Honorer Chaco ne peuvent pas être tenues si le BLM continue d’approuver des projets comme ce camp pour personnel, qui mine la mise en œuvre de garanties pour préserver l’intégrité culturelle du paysage, la santé publique et les communautés.



PREMIÈRE À WASHINGTON D.C. DU FILM NOTRE HISTOIRE : LE COMBAT MENÉ PAR DES AUTOCHTONES POUR PROTÉGER LA RÉGION DE CHACO

Déclaration de la Délégation
Publié sur Censored News
15 décembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

WASHINGTON, D.C. – Une délégation de dirigeants de communautés Autochtones et des protecteurs de la région de Chaco, se sont rendu du Nouveau-Mexique à Washington D.C. pour faire pression sur des membres du Congrès, pour obtenir des protections de la région de Chaco, et présenter en première un film qui a obtenu une récompense, ‘Notre Histoire : Le Combat Mené par des Autochtones pour Protéger la Région de Chaco’ qui montre les menaces qui pèsent sur le Paysage de Chaco et ses communautés, du fait de l’incessante extraction de pétrole et de gaz.

Le Sénateur Martin Heinrich (Dém. N.M) et la Représentante Teresa Leger Fernandez (Dém. N.M.) qui soutiennent la Loi de Protection de l’Héritage Culturel de Chaco de 2022 – qui ferait reculer les extractions futures d’une zone tampon de 16 km autour du Parc National Historique de Chaco – se sont exprimés à la Première. D’autres officiels étaient également présents.

Après le film, les délégués de la Coalition du Grand Chaco ont accueilli une table ronde avec le Président Daniel Tso (Délégué du Conseil de la Nation Navajo et coréalisateur du film), Samuel Sage (Vice-président du Conseil d’Administration de Diné C.A.R.E), Kendra Pinto (Avocate de la Communauté Autochtone de Four Corners pour Earthworks et coproductrice du film), Mario Atencio (Organisateur de l’Energie du Grand Chaco pour Diné C.A.R.E. et consultant du film), et Somah Haaland (Organisatrice des médias pour Pueblo Action Alliance, et narratrice dans le film), modérée par Rebecca Sobel (Directrice Organisatrice pour WildEarth Guardians et consultante du film). Les participants à la table ronde ont remercié la délégation du Nouveau-Mexique pour son soutien et réaffirmé l’appel de la Coalition du Grand Chaco pour une analyse d’impact cumulative, un planning au niveau du paysage, son nettoyage et sa remise en état, et une consultation efficace.

HISTORIQUE

La région du Grand Chaco est un paysage culturel ancien et vivant, considéré comme sacré par des Nations Autochtones et des Tribus dans toute l’Amérique – du nord et du sud – et le Canyon de Chaco, un Parc National Historique inscrit à l’Héritage Mondial de l’UNESCO, dans le nord-ouest du Nouveau-Mexique, en est le centre. Depuis plus d’un siècle, la région du Grand Chaco a été assiégée par les assauts du forage pour du pétrole et du gaz, avec des impacts négatifs sur la santé publique, l’air, l’eau, le climat et les ressources culturelles. Des fuites et des explosions se produisent quotidiennement, tandis que les communautés Diné font face à un air de mauvaise qualité, à une augmentation de la circulation et des accidents, à des effets sur la santé, et à d’autres impacts négatifs liés à une augmentation des activités industrielles du pétrole et du gaz.

Ces dernières années, le Bureau d’Aménagement du Territoire a contourné des mises à jour de ses projets de gestion des ressources, et approuvé sans examen la fracturation horizontale à plusieurs étapes, sans jamais analyser les impacts cumulatifs de cette technologie. La Coalition du Grand Chaco a appelé depuis longtemps le Bureau à faire une pause dans les nouvelles activités de pétrole et de gaz, jusqu’à ce que les impacts cumulatifs de la fracturation industrielle aient été étudiés, qu’une consultation tribale effective et un consentement aient eu lieu, et que des protections au niveau du paysage de la région soient assurées.

En 2021, en réponse aux appels de longue date de protection, la Secrétaire de l’Intérieur Haaland a lancé la première Initiative d’Honorer Chaco de cette sorte, une approche collaborative de la gestion du paysage culturel de la région, dont la Coalition du Grand Chaco espère qu’elle va finalement se préoccuper des impacts cumulatifs de l’extraction de pétrole et de gaz dans le Paysage du Grand Chaco, et fournir une feuille de route vers la justice pour les communautés du Grand Chaco.



La Mine d’Uranium se Prépare Près du Parc National du Grand Canyon

Le Sénat doit voter une interdiction permanente d’extraction près du Grand Canyon avant la fin du 117ème Congrès

Par le Grand Canyon Trust
Censored News
7 décembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

PARC NATIONAL DU GRAND CANYON, Arizona – La Mine Pinyon Plain (ex Mine du Canyon) parait se préparer pour des opérations d’extraction d’uranium à moins de 16 km de la rive sud du Grand Canyon. Des centaines de nouvelles mines d’uranium pourraient, à terme, ouvrir sur les terres publiques fédérales près du Parc National du Grand Canyon, si le Sénat ne vote pas la Loi Sénatoriale 387, Loi de Protection du Grand Canyon.

Les exploitants de la mine d’uranium controversée ont récemment publié des offres d’emplois sur Craigslist, afin de recruter de nouveaux mineurs, après que le propriétaire ait annoncé un accord qui pourrait intensifier les opérations à la mine dès 2023. On a observé une intensification de l’activité à l’intérieur de la clôture de la mine.

Le Sénat n’a plus que quelques semaines pour voter la Loi de Protection du Grand Canyon, qui devrait interdire définitivement de nouvelles mines d’uranium sur plus de 400 000 hectares de terres publiques près du Grand Canyon. Le projet de loi a déjà passé deux fois à la chambre des Représentants.

Résidents depuis longtemps dans le Grand Canyon, la Tribu Havasupai, ses dirigeants et ses anciens se battent contre l’extraction d’uranium depuis des décennies.

« Il est temps d’interdire l’extraction d’uranium de façon permanente – pas seulement pour préserver l’identité culturelle de la Tribu Havasupai et notre existence en tant que Peuple Havasupai, mais pour protéger le Grand Canyon pour les générations à venir » dit le Président Thomas Siyuja Sr. « Vu les récentes activités observées derrière la clôture, il est clair que la compagnie fait des plans pour commencer ses opérations. »

Selon le Président Siyuja Sr., « La Tribu Havasupai connait les dégâts irréparables que l’extraction d’uranium peut causer. Depuis des générations, nous avons été en première ligne, travaillant continuellement pour protéger nos anciens territoires des effets négatifs de l’extraction d’uranium, qui a touché et rendu malade de façon disproportionnée, les Autochtones du Nord de l’Arizona. Le Sénat doit voter la Loi de Protection du Grand Canyon et interdire pour toujours toute nouvelle mine d’uranium sur nos terres ancestrales. »

Il y a près de 600 concessions minières actives près du Parc National du Grand Canyon. Si le Sénat ne fait rien, ces concessions pourraient devenir des mines si l’interdiction temporaire est levée ou expire.

L’extraction d’uranium a une longue histoire de pollution du sol et de l’eau, et de maladies chez les gens de la région, en particulier dans la Nation Navajo toute proche, où des centaines de mines d’uranium abandonnées doivent toujours être décontaminées. À la seule Mine Pinyon Plain, plus de 185 millions de litres d’eau souterraine contaminée par de hauts niveaux d’uranium et d’arsenic, ont été pompés du puits de la mine.

« La Mine Pinyon Plain est un exemple honteux de pourquoi la région du Grand Canyon doit être protégée en permanence de toute nouvelle extraction » dit Amber Reimondo, directrice pour l’énergie du Grand Canyon Trust. « Depuis plus de 30 ans, la Tribu Havasupai a été claire sur le mal que cause cette mine. Pourtant, les régulateurs se préoccupent toujours de quand et comment l’autoriser, plutôt que de si cette mine d’uranium devrait être autorisée ou non.

« Le fait que la Mine de Pinyon Plain ne soit qu’à quelques kilomètres du Chemin de Randonnées Pittoresque National d’Arizona est alarmant » dit Matthew Nelson, directeur exécutif de l’Association des Chemins de Randonnée d’Arizona. « Dans l’intérêt de la sécurité publique, et de l’amour de l’air, de l’eau et du sol sains pour les gens et la vie sauvage, nous appelons les décideurs à reconsidérer l’autorisation de cette mine et à interdire de nouvelles mines ici, dans le futur. Le risque pèse infiniment plus lourd que les gains. »

« La Mine du Canyon, aujourd’hui rebaptisée Pinyon Plain, n’aurait jamais dû être autorisée par le Service des Forêts, le Département de la Qualité de l’Environnement d’Arizona, et d’autres services qui l’ont permise » dit Sandy Bahr, directrice du Chapitre du Grand Canyon pour le Sierra Club. « C’est une menace grave pour les eaux et les gens du Grand Canyon et ça démontre que nous devons avoir de meilleures protections pour ces terres publiques autour du Grand Canyon. Nous sommes solidaires avec les Havasupai contre cette mine et nous soutenons la Loi de Protection du Grand Canyon. »

« Des officiels fédéraux et de l’état ont exposé les nappes phréatiques et les sources à des menaces de dégâts permanents et irréparables en approuvant la mine d’uranium Pinyon Plain » dit Taylor McKinnon du Centre pour la Diversité Biologique. « Ces risques sont inacceptables et ces approbations devraient être retirées. Le Congrès doit agir maintenant pour protéger de façon permanente la région du Grand Canyon de la dévastation d’encore plus d’extraction d’uranium. »

« L’histoire et la science sont clairs. L’extraction d’uranium va dévaster le Grand Canyon et empoisonne négligemment l’eau et la terre des Havasupai » dit le Représentant Législatif de Earth Justice, Blaine Miller-McFeeley. « Au lieu de sauvegarder les profits d’une compagnie minière, il est urgent que nous votions la Loi de Protection du Grand Canyon pour protéger en permanence ce site emblématique, ses ressources naturelles, et les gens pour qui c’est chez eux, pour les générations à venir. La Chambre a déjà agi, et il est temps que le Sénat place les intérêts des gens au-dessus de ceux des industries polluantes et vote cette loi. »

« Il est grand temps pour le Congrès de se rejoindre pour protéger l’irremplaçable paysage du bassin du Grand Canyon et toute l’eau des Havasupai des menaces de l’extractivisme » dit Michè Lozano, directeur des programmes d’Arizona pour l’Association de Conservation des Parcs Nationaux. « Voter cette loi de bon sens est essentiel pour prévenir les menaces incroyables que l’extraction d’uranium font peser sur les sources d’eau limitées du canyon qui alimentent ses ruisseaux et ses voies navigables. »

« Peu importe comment vous appelez une mine d’uranium qui traverse les rigoles, les sources et les nappes phréatiques qui fournissent de l’eau aux gens, aux plantes et aux animaux du Grand Canyon ; pour les protéger, l’héritage tragique de l’extraction d’uranium ne soit pas être répété » dit David Spence, président du conseil d’administration du Chapitre d’Arizona des Médecins pour la Responsabilité Sociale. « Seul le Congrès peut les protéger contre le développement futur de l’extraction d’uranium dans cette région sensible. »

« Les opérations de la Mine Pinyon Plain (Canyon) démontrent déjà clairement que des dommages graves pour la fourniture et la qualité de l’eau souterraine, ne peuvent pas être évités si on extrait de l’uranium près du Grand Canyon » dit Kelly Burke, directeur exécutif de Wild Arizona. « C’est pourquoi les officiels de l’état et fédéraux, tout comme le Congrès, doivent écouter les Havasupai et entreprendre une action immédiate pour la vie, conduisant à la fermeture de la mine et au vote de la Loi de Protection du Grand Canyon. »

HISTORIQUE

La Mine Pinyon Plain, connue comme Canyon Mine, est située dans une pâture, dans la Forêt Nationale de Kaibab, près de Red Butte, une propriété culturelle traditionnelle reconnue au niveau fédéral, au sud du Parc National du Grand Canyon. La zone est le territoire d’origine de la Tribu Havasupai et la mine menace la seule source d’eau potable de la Tribu. La Tribu Havasupai a mené l’opposition à la mine, depuis qu’elle a été approuvée pour la première fois dans les années 1980. Tandis que le vote de la Loi de Protection du Grand Canyon arrêterait le développement de nouvelles mines, ça ne fermerait pas les mines existantes comme la Mine Pinyon Plain. La Tribu Havasupai et ses nombreux soutiens restent décidés à faire fermer et décontaminer la mine.



Déclaration de Leonard Peltier
lue à Alcatraz le 24 novembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Salutations, mes parents, mes amis, ceux que j’aime, et mes soutiens,

D’abord, je veux dire combien je suis reconnaissant que vous vouliez bien entendre ce que j’ai à dire.
C’est un honneur d’être avec vous par l’esprit, bien que je sois loin. Avoir mon âge et avoir passé toutes ces années en prison joue sur mon cœur à un degré infini. Je suis ici parce que je voulais faire la différence pour notre peuple, et je veux encourager d’autres à faire de même.
Mon cœur n’a pas changé, et mes intentions n’ont pas changé. L’amour et la foi que j’ai dans notre génération future n’ont pas changé.

Le monde entier est maintenant confronté aux défis mêmes que notre peuple prédisait, en ce qui concerne les dommages climatiques causés par des gens qui prennent plus que ce dont ils ont besoin, rejetant les enseignements de nos pères, et le savoir d’innombrables générations vivant sur terre en harmonie.

J’ai peut-être l’air un peu dramatique et sensible, mais après toutes ces années et 78 révolutions autour du soleil, je sens et pense souvent que je devrais dire ce que j’ai dans l’esprit et le cœur, à qui je peux, chaque fois que je peux, parce qu’à mon âge, on ne sait jamais si on va vivre encore 20 ans ou 20 minutes.

Notre peuple a traversé beaucoup d’épreuves; des générations ont été emprisonnées, battues, assassinées, dépossédées de nos terres, et ont combattu pour que nous puissions vivre.
Nous sommes fiers de nos ancêtres. J’ai essayé de faire le mieux de mon temps sur terre, compte tenu des circonstances. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça n’a pas été une vie agréable, mais je suis fier d’avoir eu une chance de résister pour notre peuple. Je vous encourage à faire la même chose.
Je ne suis pas un orateur, mais j’ai parlé, je ne suis pas un dirigeant, mais j’ai dirigé. Ceci dit, sachant ce que je sais maintenant, ressentant ce que j’ai ressenti, voyant ce que j’ai vu et entendant ce que j’ai entendu, je le referais encore. Car, comme nos ancêtres ont aimé un futur pour nous, j’aime tous les gens qui ont été sur cette terre. Je la reconnais comme la plus grande manifestation du Créateur, et elle devrait être reconnue comme telle.

En ce jour de « deuil », je vous encourage, le cœur plein d’espoir, à continuer à vous rassembler et à faire une cérémonie en souvenir de tous nos gens, spécialement ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre.

Chacun de vous a en lui le potentiel de faire une différence dans le monde. Chacun de vous a l’occasion et la capacité de faire un acte de bonté pour quelqu’un dans le besoin et un acte pour faire de la terre un meilleur endroit pour toute vie. Moi, avec l’aide d’autres, j’ai commencé un mouvement pour une Forêt Nourricière. Nous encourageons tous les gens partout dans le monde à planter au moins un arbre fruitier; afin que les animaux et toutes les créatures de la terre aient une nourriture plus saine, un meilleur air et de l’eau pure.

Pardonnez-moi si j’ai dit trop ou pas assez. Le temps, dans un tel lieu, est souvent indifférent à la tâche entamée.

Que le Créateur vous bénisse, vous, vos familles et tous nos gens qui pensent ainsi.

Paix, amour et bénédictions, Dans l’Esprit de Crazy Horse, Doksha,

Leonard Peltier

Mitakuye Oyasin



Par Brenda Norrell
Censored News
19 novembre 2022
Traduction Christine Prat, CSIA-Nitassinan

Les enfants Ponca ont de l’asthme et utilisent des inhalateurs à cause de l’industrie du pétrole et du gaz dans l’Oklahoma, qui est devenu une énorme scène de crime. Au Kenya, des enfants creusent pour trouver de l’eau avant de partir à l’école. Au Nigéria, l’eau est empoisonnée par les puits de pétrole et de gaz et la fracturation, les femmes et les enfants souffrent.

Déclaration de Casey Camp Horinek : Les Droits de la Nature

Parlant au cours d’une table ronde au Sommet des Nations Unies sur le Climat, en Egypte, Casey Camp-Horinek, Ponca, dit qu’elle vivait dans le Territoire Occupé d’Oklahoma.

« Des tueurs en série, appelés industries des carburants fossiles, sont là pour nous tuer, rien d’autre » dit Casey au cours d’une table ronde Autochtone pour l’Action Climatique, après avoir conduit une Cérémonie pour l’Eau le matin.

« Ils assassinent Notre Mère la Terre, ils tuent les graines sacrées, ils tuent les eaux, ils tuent les aires, ils achètent et vendent le sacré et oublient tout ce dont ils dépendent aussi. »

En territoire Ponca, 100% des familles sont touchées par le cancer et les enfants ont de l’asthme et doivent utiliser des inhalateurs dès qu’ils savent marcher.

Il y a 10 000 sites de fracturation hydraulique sur les terres de 39 Tribus d’Oklahoma reconnues au niveau fédéral. L’eau de fracturation est souillée pour la vie.

« L’Eau a de la mémoire. Elle a la vie, elle a une manière d’être qui est sacrée, qui fait partie de nous. Quand elle est blessée et empoisonnée, nous le sommes aussi. »

« Nos esprits sont blessés, mais ils sont toujours là. »

Casey dit que le gouvernement fédéral avait failli contre toute confiance en sa responsabilité et violé tout les Traités qu’il avait créés. Ils essaient de nier qu’ils ont besoin d’eau et ne pensent pas à ceux à naître.

Les Ponca ont mis un moratoire sur les puits à injection et la fracturation, et ont passé une loi reconnaissant les Droits de la Nature.

« Nous sommes la nature nous-mêmes, il n’y a pas de séparation. »

Cette année, la Nation Ponca a passé une loi qui reconnait les droits de deux rivières de leur région, et ils vont poursuivre les pollueurs en justice.

« La terre elle-même le dit dans nos cœurs et nos esprits. »

Casey dit que des « programmes stupides de commerce de carbone » exigent que nous parlions pour ceux qui ne parlent pas le langage que nous parlons.

« Nous sentons les gens de pierre, nous sentons la terre, nous sentons l’eau, nous sentons l’air. »

« Nous avons été arrachés de force à nos terres, pour les Ponca et 36 autres tribus, la Piste des Larmes nous a déplacés dans le « territoire Indien » en Oklahoma. Ils nous ont dit que nous devions modeler nos nations selon leur gouvernement et leur loi qui ont échoué. Ils ont le droit de violer tous les traités, le droit de continuer le génocide des Autochtones – commencé par des couvertures sciemment contaminées avec le virus de la variole. Passant rapidement à aujourd’hui, le génocide environnemental continue, perpétré par des compagnies comme Conoco Phillips, la fracturation, les puits à injection, les camps masculins des carburants fossiles, qui traversent nos territoires – souillant la Terre en mettant des produits chimiques dans le sol, l’air et l’eau.

« Nous, les Ponca, avons décidé de rétablir nos propres lois souveraines, d’abord en 2017, quand nous sommes devenus la première tribu [aux Etats-Unis] à reconnaitre les Droits de la Nature. Et en juillet 2022, nous avons reconnu les Droits de deux rivières sacrées qui nous entourent, parce que les déchets de la fracturation y sont jetés, tuant les poissons. Ces Droits ne sont pas quelque chose que nous DONNONS à la Nature, nous reconnaissons les droits qui ont toujours été et seront toujours.

« La Terre sera toujours là quand nous aurons disparu. Mais nous pouvons suivre une autre voie. Choisissons-nous, en tant qu’humains, d’aligner la loi humaine sur les lois du monde naturel ? Quand les deux se rejoignent, nous avons une voie qui avance. J’entends beaucoup parler des Droits Humains et des Droits Autochtones, à la COP. Que sommes-nous, si nous ne sommes pas la Nature elle-même ? Il s’agit des Droits de la Nature et de nos responsabilités humaines envers elle. Nous pouvons le faire. Nous pouvons le faire. »

Hupa de Californie (et autres Autochtones) : les barrages hydroélectriques sont une fausse solution pour le climat

Les Hupas du nord de la Californie retirent les barrages hydroélectriques, qui sont promus comme fausse solution au changement climatique.

Les gens ne doivent pas être exterminés par l’avidité des grandes corporations, dit Danielle Frank, de Rios to Rivers et dirigeante de la jeunesse de la Tribu Hupa, dans le bassin du Fleuve Klamath. Elle souligne que c’est ce combat contre l’avidité qui rassemble les gens ici.

« Reposez-vous sur nos communautés Autochtones » dit Danielle au cours des commentaires sur la table ronde.

« La résistance Autochtone aux barrages a été constante. Nous savons depuis le début que couper le cours des fleuves ne détruit pas seulement les poissons et l’écosystème, mais aussi les gens qui dépendent de ces sources de nourriture et des liens culturels que les fleuves procurent » dit-elle dans une déclaration.

« Les cultures ont grandi le long des fleuves – sans fleuves, nous n’existerions pas. Notre peuple a assez souffert pour le profit d’autres. »

En Amazonie, les Autochtones se battent contre les barrages. Les Autochtones d’Amazonie dirent qu’ils étaient inspirés par ce qu’ils entendaient là.

Nicole Cuqui, de la communauté Autochtone de San José de Uchupiamonas, dans l’Amazonie Bolivienne, dit : « Les Nations Unies continuent à reconnaitre les barrages hydroélectriques comme de l’énergie propre, et donnent le feu vert aux pays et aux investisseurs pour financer ces projets destructeurs dans les pays en développement où nous avons encore des forêts primaires et des régions à haute biodiversité intactes. »

« Cela permet aux pays et aux compagnies d’hydroélectricité de clamer qu’ils réduisent les émissions de carbone, mais en réalité, ils contribuent à détruire nos forêts et nos rivières, et à déplacer les gens de leurs territoires. Ce ‘laver plus vert’ flagrant perpétue un héritage de perte et de dégâts. »

Iles du Pacifique sous domination U.S.

Dans les îles du Pacifique, les gens sont vulnérables à cause du changement climatique et de la militarisation. L’armée des Etats-Unis contamine les nappes aquifères de Guam et n’est pas tenue pour responsable.

« J’apporte le message de défendre l’eau, de défendre la vie. Les jeunes de Guahan [Guam] défendent l’eau fraiche qui sort de nos falaises et vont à nos océans, contre la construction d’un champ de tir. Nous avons besoin de paix autant que nous avons besoin d’une action pour le climat » dit Moñeka de Oro.

« Nos îles ont toujours été entre des puissances en guerre » dit Moñeka, soulignant qu’une action pour le climat n’était pas possible sans la paix et le maintien des droits humains.

Femmes Kebetkache du Nigéria

Au Nigéria, on manque d’eau, et il y a trop d’eau d’inondations. Dans le Delta du Niger. Ce sont les femmes qui sont le plus touchées.

[…]

L’extraction de pétrole et de gaz pollue l’eau et empoisonne les poissons. L’espérance de vie est de 40 à 45 ans, dit Emem Okun, Kebetkache, membre de la délégation de la Base pour la Justice Globale.

« Les récentes inondations au Nigéria qui ont laissé de grandes zones de terres agricoles sous l’eau, déplacé plus d’un million de gens, et fait plus de 3000 morts, ont été un dur rappel pour les participants et le monde, d’agir d’urgence pour se préoccuper des racines de la crise climatique. L’Afrique a contribué pour moins de 3% aux émissions de carbone depuis 1880 et se réchauffe plus vite qu’aucune autre région du monde, bien qu’elle ait contribué le moins à la crise climatique. D’ici 2050, 86 millions d’Africains seront forcés de migrer dans leurs propres pays à cause du changement climatique. »

***

Des Autochtones du Brésil sont intervenus en Portugais. Si vous comprenez le Portugais, voir la vidéo de la table ronde : https://vimeo.com/769953916