L’ATTAQUE DU 2 NOVEMBRE 2016 A STANDING ROCK
Vidéo Unicorn Riot
STANDING ROCK: LE 2 NOVEMBRE LA POLICE ATTAQUE DES PROTECTEURS D’EAU DANS LA RIVIERE AVEC DES GRENADES LACRYMOGENES ET DU GAZ POIVRE
Publié sur Censored News
Le 2 novembre 2016
Traduction Christine Prat
Par Standing Rock Rising
Ce n’est pas précisément ce que Saint Jean Baptist se serait attendu à voir au cours d’une cérémonie de l’eau du matin.
Ce jour (2 novembre 2016), après la cérémonie de l’eau du matin, des manifestants pacifiques se sont dirigés par un pont improvisé vers Turtle Mountain, une colline funéraire sacrée, située juste au nord-est du camp, pour adresser des prières à leurs ancêtres. Ils se sont heurtés à nouveau à la violence des forces de l’ordre locales. La terre vers laquelle ils se dirigeaient appartient au Corps d’Armée et la police n’y a pas juridiction, et l’eau est un territoire neutre. Tout, dans les actions de la police d’aujourd’hui ne montre que de la corruption et la trahison contre le gouvernement des Etats-Unis et les droits garantis par les traités qu’ils ont signés, jurés et maintenus.
Bienvenue en Amérique. Le rêve Américain est un état policier.
L’Ile de la Tortue se lèvera.
Redhawk
DU CAMP DE SACRED STONES – La police est en train de profaner les tombes d’Alma Parkin et Matilda Galpin, des femmes Autochtones qui ont été propriétaires du Ranch de Cannonball autrefois, là où les gens de Dakota Access travaillent jour et nuit pour finir leur pipeline, bien qu’ils n’aient pas de permis pour traverser le Fleuve Dakota. Ils ont lâché du gaz poivré et des lacrymogènes sur les protecteurs de l’eau qui étaient dans la rivière les mains en l’air. Sur certaines photos, on peut voir le petit arbre au sommet de la colline où les blindés sont placés. C’est le site des tombes. C’est inacceptable.
[…]
PROTESTEZ! CI-DESSOUS, LES ADRESSES DES RESPONSABLES ET OFFICIELS DU DAKOTA DU NORD
Gouverneur du Dakota du nord Jack Dalrymple
600 East Boulevard Avenue
Bismarck, ND 58505-0100
Téléphone: (00 1) 701-328-2200
Email: http://www.governor.nd.gov/contact-us
https://www.facebook.com/NDGovDalrymple
https://twitter.com/NDGovDalrymple
Sheriff du Comté de Morton Kyle Kirchmeier
205 1st Ave NW
Mandan, ND 58554
Phone: 701-667-3330
Email: kyle.kirchmeier@mortonnd.org
https://www.facebook.com/MortonCountySD/
Président des commissaires du Comté de Morton Cody Schulz
Email: cody_schulz@hotmail.com
Téléphone: (00 1) 701-391-9698
https://www.facebook.com/CodySchulzForMortonCountyCommission
Sénateur du Dakota du Nord John Hoeven
Washington, D.C. Office
338 Russell Senate Office Building
Washington, D.C. 20510
Téléphone: (00 1) 202-224-2551
https://www.facebook.com/HoevenForSenate
https://twitter.com/SenJohnHoeven
Sénateur du Dakota du Nord Heidi Heitkamp
Washington Office
SH-110 Hart Senate Office Building
Washington, DC 20510
Téléphone: (00 1) 202-224-2043
https://www.facebook.com/SenatorHeidiHeitkamp
https://twitter.com/SenatorHeitkamp
Représentant du Dakota du Nord Kevin Cramer
Washington, D.C. Office
1032 Longworth House Office Building
Washington, DC 20515
Téléphone: (00 1) 202-225-2611
https://www.facebook.com/CongressmanKevinCramer
https://twitter.com/RepKevinCramer
Conor Handley, Facebook, 2-11-2016 (a aussi fourni les photos)
Today many of our protectors tried to cross the river to pray on top of a hill where Ocenti Sakowin ancestors are buried, this place has been desecrated by the police and DAPL. The militarized police responded with brutal force, a young man was shot point blank with a rubber bullet and has been coughing up blood, another woman was shot by one of heavily armed officers on a boat. Many of our people tried crossing the river after police destroyed our makeshift bridge, some of them are in critical condition after they were gassed and maced by police and went into shock from the freezing cold waters. Other brave people kept going back by boat to rescue those that were struggling in the cold water but police in their own boat attempted to stop them. These are WAR CRIMES, we are unarmed we are peaceful, no one even lifted a finger against these cops today. I am disgusted by the state of North Dakota and by this country that continues to perpetuate its genocide against Indigenous Peoples’. #NoDAPL #CrimesAgainstHumanity #WaterIsLife #MiniWiconi #IndigenousRising
Aujourd’hui, beaucoup de nos protecteurs ont essayé de traverser la rivière pour prier en haut d’une colline où des ancêtres Oceti Sakowin sont enterrés, un lieu qui a été profané par la police et DAPL. La police militarisée a réagi par la force brutale, un jeune homme a reçu une balle en caoutchouc tirée à bout portant et a craché du sang, une femme s’est fait tirer dessus par des officiers de police lourdement armés sur une barque. Beaucoup de gens ont essayé de traverser la rivière après que la police ait détruit notre pont improvisé, certains sont dans un état grave après avoir été gazés et aspergés de poivre par la police et sont en état de choc à cause du froid extrême de l’eau. D’autres gens courageux ont continué à y retourner en barque pour sauver ceux qui se débattaient dans l’eau glacée, mais la police, dans son propre bateau, a essayé de les en empêcher. Ce sont des CRIMES DE GUERRE, nous sommes sans armes, nous sommes pacifiques, personne n’a levé un doigt sur ces flics aujourd’hui. Je suis dégouté par l’état du Dakota du Nord et par ce pays qui continue à perpétrer son génocide contre les Peuples Autochtones.
Envoyez des lettres, des emails, téléphonez:
North Dakota Gov. Jack Dalrymple
600 East Boulevard Avenue
Bismarck, ND 58505-0100
Phone: 701-328-2200
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Morton County Sheriff Kyle Kirchmeier
205 1st Ave NW
Mandan, ND 58554
Phone: 701-667-3330
Email: kyle.kirchmeier@mortonnd.org
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Morton County Commissioners Chairman Cody Schulz
Email: cody_schulz@hotmail.com
Phone: 701-391-9698
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Voir de nombreuses vidéos et photos sur Censored News
MINE D’URANIUM PRES DU GRAND CANYON DU COLORADO: MENACE IMMINENTE POUR UN SITE SACRE HAVASUPAI & DES COMMUNAUTES DINE (NAVAJO)
Par Klee Benally
Indigenous Action Media
1er novembre 2016
Grand Canyon, Arizona – Le 13 octobre 2016, le Service de la Qualité de l’Environnement d’Arizona (ADEQ) a accordé trois permis controversés, relatifs à la qualité de l’air, à des mines d’uranium près du Grand Canyon. L’extraction d’uranium profanera des sites sacrés et intoxiquera encore plus des communautés déjà affectées depuis des décennies par des mines d’uranium abandonnées encore radioactives.
« Notre Mère la Terre est très précieuse, tout ce qui vit en dépend, » dit le président du Chapitre de Cameron, Milton Tso, « l’uranium appartient à notre Mère, c’est en elle et devrait y rester. Il va y avoir une bataille, je vous garantie qu’il va y avoir une bataille, de ma part et de celle de tous les autres, si ce minerai arrive dans notre direction. »
« Nous sommes furieux de ce que l’ADEQ ait approuvé les permis concernant la qualité de l’air. » dit la membre du conseil Havasupai Carletta Tilousi, « Bien que nous ayons toujours eu une position ferme sur la protection des terres et des sites sacrés, une fois de plus, l’état d’Arizona s’abstient de protéger nos territoires du Grand Canyon en continuant à accorder des permis relatifs à la qualité de l’air. Nous sommes très déçus par le Service de la Qualité de l’Environnement. »
La compagnie Energy Fuels Resources, Inc. (EFRI) gère trois mines d’uranium avec des baux du Service des Forêts des Etats-Unis, sur des terres publiques près du Grand Canyon. Les mines EZ et Arizona 1 sont situées au nord du Parc National du Grand Canyon, et la Mine du Canyon est située à environs 10 km au sud du Parc. Les opérations à la mine Arizona 1 ont cessé, mais l’uranium est toujours entreposé sur le site et transporté à l’usine de retraitement de la compagnie, à White Mesa, en Utah. Les mines d’Energy Fuel EZ et Canyon sont actuellement en cours de développement.
LE MINERAI D’URANIUM DE LA MINE DU CANYON DEVRAIT ETRE TRANSPORTE DANS DES CAMIONS DE 30 TONNES, JUSQU’A 25 FOIS PAR JOUR, SUR 400 KM, PAR FLAGSTAFF, CAMERON, TUBA CITY, KAYENTA ET MEXICAN WATER, A L’USINE DE LA COMPAGNIE, A WHITE MESA, PRES DE BLANDING, EN UTAH.
La seule protection contre la pollution radioactive, pour les communautés le long du trajet, seraient des bâches goudronnées recouvrant le minerai radioactif.
Bien que la Nation Navajo ait interdit l’exploitation et le retraitement de l’uranium depuis 2005, rien n’empêche le transport de ce matériau dangereux en territoire Diné. L’interdiction de 2005 était largement due aux centaines de mines d’uranium abandonnées qui empoisonnent la réserve.
Des régions comme celle de Cameron continuent de faire face à un taux élevé de cancers et à l’empoisonnement de l’eau potable par les mines d’uranium laissées à l’abandon, héritage mortel de l’industrie nucléaire.
D’après l’EPA (Agence de Protection de l’Environnement US), « Approximativement, 30 % de la population Navajo n’a pas accès au réseau d’eau potable publique et est susceptible d’utiliser l’eau de sources rendues radioactives par l’uranium. »
Sur près de 290 km, le trajet de transport traverse la Nation Navajo, et emprunte des ponts au-dessus du Petit Colorado et de la rivière San Juan. En 1987, il y a eu deux accidents de camions de transport et du minerai d’uranium a été renversé sur des routes dans la Nation Navajo.
L’ADEQ a d’abord été contrainte de suspendre les permis relatifs à la pollution de l’air pour les trois mines, à cause du fort taux de radiation détecté à l’une des mines existantes. Le service a organisé récemment une série de consultations publiques dans le nord de l’Arizona, à propos des permis.
Au cours de la consultation du 30 août 2016 à Flagstaff, Arizona, Milton Tso a déclaré: « Maintenant nous parlons d’un des lieus les plus sacrés sur terre, que vous voulez creuser pour exploiter de l’uranium, le Grand Canyon du Colorado. Il n’est pas seulement sacré pour nous en tant qu’Autochtones, il l’est pour le monde entier. Des millions de gens viennent, juste pour admirer ce Canyon. Et l’eau qui y coule est très sacrée. Il n’y a pas de garantie de sécurité pour l’uranium, le pétrole ou quoique ce soit extrait de notre Mère. Il n’y a aucune garantie que ce sera sans danger, il n’y en a jamais, il y aura toujours une fuite, il y aura toujours un accident », dit Tso.
En approuvant les permis relatifs à la qualité de l’air pour les mines d’uranium, l’ADEQ a réagi aux inquiétudes du public concernant les bâches devant couvrir le minerai radioactif en imposant des exigences plus ‘strictes’ pour les bâches couvrant les camions. L’ADEQ a déclaré que « la bâche devrait dépasser de chaque côté de la plateforme du camion d’au moins 15 cm, et être attachée par une corde tous les 1,20 m. »
La Mine du Canyon, où EFRI fore actuellement pour extraire de l’uranium, est près de Red Butte, une montagne sacrée pour la Nation Havasupai. Red Butte, y compris le site de la Mine du Canyon, a été déclarée susceptible de figurer au Registre National des Lieus Historiques, en tant que Propriété Culturelle Traditionnelle, en 2009.
Carletta Tilousi, membre du conseil Havasupai, a témoigné lors de la consultation, « nous sommes la communauté la plus touchée, en première ligne de cette pollution cependant on ne nous a jamais donné l’occasion de donner notre avis et je pense que c’est un tort. Notre site le plus sacré, notre montagne sacrée la plus distinguée, nous a été ravie et a été totalement polluée. Nous ne pouvons plus y aller ni y tenir nos cérémonies comme nous l’avons fait pendant des siècles. Nous ne pouvons plus cueillir la sauge et le cèdre ni les brûler. »
En réponse au problème de la profanation de Red Butte, l’ADEQ a déclaré que « la loi de l’état n’autorise pas le Service à introduire des exigences non liées à la qualité de l’air dans la procédure d’attribution de ces permis; cependant, EFRI doit respecter toutes les autres exigences de l’état ou fédérales pour la protection de ces ressources et propriétés. » Aucune loi actuelle n’assure la protection de sites sacrés situés sur des terres fédérales.
Un commentaire soumis à l’ADEQ demandait que le service fasse faire des calculs pour déterminer les quantités d’émissions radioactives sur tout le trajet du transport en Arizona. Les gens de l’ADEQ ont répondu que l’ « ADEQ ne pouvait prendre en compte les émissions des camions hors du site pour prendre une décision d’accorder un permis. »
Plusieurs intervenants ont demandé que l’ADEQ fasse une évaluation des effets cumulatifs du radon, des radiations et de la poussière radioactive dans la région du Grand Canyon. Le service a déclaré que « la loi de l’état n’autorise pas le Service à prendre en considération les résultats d’une telle étude lors d’une décision d’accorder un permis pour un site spécifique. »
« IL ME SEMBLE QUE DES VIES HUMAINES SONT PLUS IMPORTANTES QUE LE PROFIT. QUE L’EAU EST PLUS IMPORTANTE QUE LE PROFIT » DIT CARLETTA TILOUSI AU COURS DE LA CONSULTATION, « J’AIMERAIS QUE VOUS CONSIDERIEZ SERIEUSEMENT CE QUE VOUS AVEZ DEVANT VOUS AVANT D’ACCORDER DE NOUVEAU VOTRE APPROBATION AUX COMPAGNIES MINIERES. »
Les mines d’uranium menacent de polluer d’avantage le Fleuve Colorado qui coule dans le Grand Canyon. Plus de 40 millions de gens dépendent de l’eau du Colorado. D’après l’Etude Géologique fédérale, 15 sources et cinq puits du bassin hydrologique du Grand Canyon ont déjà des hauts niveaux de radioactivité dus à l’extraction d’uranium passée dans la région.
EFRI déclare que la « Mine du Canyon a la plus haute teneur des Etats-Unis. » Le taux de production de la mine du Canyon est de 109 500 tonnes de minerai d’uranium par an. La compagnie est aussi autorisée à entreposer jusqu’à 13100 tonnes de minerai à la mine. Les piles de stockage radioactives seront arrosées pour contrôler la formation de poussière « et si cela s’avère insuffisant », une réduction de la taille des piles de stockage pourrait être instituée, ainsi que la construction de paravents, ou bien des bâches goudronnées seraient placées sur les piles de stockage.
En octobre 1984, Energy Fuel Nuclear a soumis un Projet d’Opérations pour une mine d’uranium de la concession de Canyon Mine sur des terres du Service National de la Forêt de Kaibab. La Déclaration finale d’Impact sur l’Environnement a été publiée en 1986, approuvant la mine. Bien qu’il n’y ait pas eu d’exploitation minière, des préparatifs ont immédiatement suivi cette décision. La Nation Havasupai et d’autres ont engagé des poursuites, mais ont perdu en 1991. En 1987, un groupe appelé la Conspiration Internationale Eco Terroriste d’Evan Mecham – EMETIC – a coupé 29 poteaux électriques de la Mine du Canyon, coûtant 200 000 dollars à la compagnie. La chute des cours de l’uranium a alors entrainé l’abandon du projet de mine, jusqu’à ce que Denison Mines, le propriétaire précédent des mines du Canyon, n’informe le Service des Forêts de leur intention de reprendre le développement de la mine, en 2011.
En 2006, les cours de l’uranium ont remonté et l’effet immédiat a été que des milliers de nouvelles demandes de concessions pour des mines d’uranium ont été déposées autour du Grand Canyon. En 2009, cette menace a poussé le Ministre de l’Intérieur des Etats-Unis à imposer un moratoire de 2 ans sur les nouvelles demandes de concessions sur plus de 4000 km² de terres fédérales autour du Grand Canyon. Le moratoire a été étendu à une halte de 20 ans des concessions pour extraire de l’uranium près du Grand Canyon en 2012. Cette interdiction aurait dû être rendue permanente par une proposition de loi visant à créer le Monument National de l’Héritage de la Région du Grand Canyon. Cependant, ni le moratoire ni la proposition de Monument National n’empêchent les mines d’uranium existantes, comme la Mine du Canyon, de fonctionner.
Le 27 octobre 2016, EFRI a annoncé avoir localisé du cuivre à haute teneur en forant le puits de la Mine du Canyon. La compagnie étudie actuellement si elle va ou non extraire le cuivre comme ‘sous-produit’ de l’exploitation d’uranium. EFRI a annoncé que ses actions avaient monté de 8% à Wall Street, après avoir annoncé que du cuivre avait été trouvé dans la mine.
« Nous n’avons été ni informés ni consultés convenablement à propos d’une quelconque nouvelle découverte de minerai » dit Carletta Tilousi. « Si c’est le cas, nous devons être consultés immédiatement par la compagnie minière et le Service des Forêts de Kaibab. »
La Forêt Nationale de Kaibab, qui a approuvé l’extraction minière sur la base d’une antique Loi sur les Mines de 1872, a été impliquée dans le litige concernant la Mine du Canyon depuis mars 2013. En 2015, La Cour de District fédérale a décidé en faveur du Service des Forêts des Etats-Unis contre une plainte déposée par le Grand Canyon Trust, le Centre pour la Diversité Biologique, le Sierra Club et la Tribu Havasupai.
Le 19 avril 2016, la Tribu Havasupai est allée en appel auprès de la Cour du 9ème Circuit, et le Grand Canyon Trust, le Centre pour la Diversité Biologique et le Sierra Club l’ont suivie. Les arguments oraux en appel concernant la Mine du Canyon seront entendus par la Cour du 9ème Circuit à San Francisco, Californie, le jeudi 15 décembre 2016 à 9h30 du matin dans la Salle d’Audience 4. Les appels concernant l’affaire de 2012 sur le retrait de minéraux passeront juste après.
Il y a plus de 15000 mines d’uranium abandonnées (AUM) dans tous les Etats-Unis. Clean Up The Mines, qui a proposé une loi pour résoudre le problème de la décontamination des AUM, milite pour que la décontamination des mines abandonnées soit entamée immédiatement.
« Les Nations Autochtones d’Amérique du Nord sont le canari du mineur des Etats-Unis, qui essaie d’éveiller les consciences des peuples du monde sur les dangers de la pollution radioactive » dit Charmaine White Face qui travaille dans une organisation du Dakota du Sud, Defenders of the Black Hills, et Clean Up The Mines.
Le Dakota du Sud a 272 mines d’uranium abandonnées qui polluent des cours d’eau comme la Rivière Cheyenne et profane des sites sacrés et cérémoniels. On estime que 169 mines d’uranium abandonnées sont situées à moins de 80 km du Mont Rushmore où des millions de touristes risquent d’être exposés à la radioactivité chaque année. Les communautés Autochtones sont touchées hors de toutes proportions, étant donné qu’environs 75% des mines abandonnées sont situées sur des terres fédérales ou Tribales.
« LA COLONISATION N’EST PAS SEULEMENT LE VOL ET L’ASSIMILATION DE NOS TERRITOIRES ET DE NOS PEUPLES, AUJOURD’HUI NOUS COMBATTONS LE COLONIALISME NUCLEAIRE QUI VOLE NOTRE AVENIR » DIT LEONA MORGAN.
Lors d’un récent Forum Autochtone sur les Problèmes Nucléaires tenu en territoire Shoshone de l’ouest et Paiute du sud, Leona Morgan, de Diné No Nukes a déclaré: « Alors que les Etats-Unis ont plus de 15000 mines d’uranium abandonnées, ça n’a pas de sens de continuer à produire plus de déchets nucléaires alors qu’on ne sait pas où les mettre. Au lieu de dépenser des milliards pour moderniser les armes et subventionner les réacteurs nucléaires obsolètes, nous devons nous mettre à utiliser ces fonds pour décontaminer les régions touchées. Et commencer par laisser l’uranium dans le sol. »
« La colonisation n’est pas seulement le vol et l’assimilation de nos territoires et de nos peuples, aujourd’hui nous combattons le colonialisme nucléaire qui vole notre avenir » dit Leona Morgan.
Vidéo des interventions de Milton Tso et Carletta Tilousi:
Voir articles précédents sur les mines d’uranium dans le Grand Canyon,
en particulier l’article de Klee Benally publié en mars 2011
DES PROTECTEURS DE L’EAU ARRETES LE 27 OCTOBRE 2016, ONT ETE MIS EN CAGE DANS DES CHENILS. ON LEUR A AUSSI ATTRIBUE DES NUMEROS AU LIEU DE NOMS, COMME DANS LES CAMPS DE CONCENTRATION.
Par Brenda Norrell
Censored News
29 octobre 2016
Traduction Christine Prat
MANDAN, Dakota du Nord – Le Sheriff du Comté de Morton Kyle Kirchmeier a mis en cage de protecteurs de l’eau de Standing Rock dans des ‘chenils’ et ont inscrit des numéros sur leurs bras, comme dans des camps de concentration.
Après avoir été mise en cage dans un ‘chenil’ et s’être vue attribuer un numéro, comme dans les camps Nazi, une protectrice de l’eau a décrit les dégâts émotionnels créés par l’attaque violente de la police et les arrestations d’Anciens Amérindiens dans une vidéo publiée sur Facebook.
« Ce sont les gens bien et forts de notre communauté » dit-elle des Anciens arrêtés brutalement par la police et la Garde National, alors que la firme Dakota Access Pipeline viole les droits de l’homme et du citoyen et accélère la construction du dernier tronçon du pipeline.
Elle décrit la tristesse des sacs de cérémonie laissés sur le sol alors que les Anciens étaient arrêtés avec leurs plumes d’aigle dans les cheveux.
« Personne n’avait d’arme à feu ou autre » dit-elle en décrivant le gaz lacrymogène, les canons et les grenades assourdissants, le gaz au poivre et les fusils d’assaut chargés pointés sur eux.
Elle raconte comment les gens ont résisté au gaz lacrymogène et autres actes de violence qui leur ont été infligés ce jour-là, alors qu’ils défendaient des sites sacrés, des sites funéraires et l’eau sacrée du Fleuve Missouri.
Puis les protecteurs de l’eau, jeunes et vieux, ont été emmenés par bus à la prison.
« Nous avons été mis en cage dans des chenils »
« Nous étions assis directement sur le sol »
« Nous avons été marqués avec des numéros »
« Nous avons été détenus dans le garage »
Ils ont mis les femmes dans deux chenils couverts de bâches dans le garage. Elles ne pouvaient rien voir. Elle dit qu’elle ne pouvait chasser cela de son esprit.
Les protecteurs de l’eau ont eu des numéros marqués sur leurs bras, comme le faisaient les Nazis dans les camps de concentration.
Le Sheriff du Comté de Morton, la police et la Garde Nationale ont commis des actes de torture en plaçant un sac sur un protecteur de l’eau, lorsque plusieurs d’entre eux s’étaient enchainés pour protéger l’eau et les sites funéraires. La police, particulièrement violente, a commis d’autres actes de torture en versant de l’eau sur des protecteurs menottés dans le froid.
LA COLONISATION C’EST LA GUERRE!
Par Klee Benally
Publié sur Facebook
28 octobre 2016
Traduction Christine Prat
C’est un instantané de la résistance au 21ème siècle au colonialisme des ressources. Cette lutte n’a pas commencé et ne s’arrêtera pas avec le pipeline Dakota Access.
Il y a un contexte, profondément inscrit avec des mots qui sont des cicatrices sur notre Mère. Nous pouvons les lire, c’est l’histoire de la souffrance et du traumatisme du pays.
C’est notre traumatisme.
Là où il y a de la douleur, il y a une cause. Les praticiens de la médecine traditionnelle Diné disent de rechercher ce qu’est la cause essentielle puis recommandent quelle prière ou cérémonie serait appropriée pour un patient en particulier. Dans notre culture, nous ne traitons pas les symptômes. C’est comme ça que nous guérissons.
De la même manière, il est crucial de comprendre que le réchauffement climatique est une conséquence de la guerre contre Notre Mère la Terre et que les sites sacrés sont parties intégrales pour le maintien de l’équilibre avec le monde naturel. Il y a des dimensions physiques et spirituelles dans cette guerre coloniale qui, quand nous sommes confrontés à la police, la font paraître presque sans fin.
Ce système ne comprend pas le caractère sacré de l’eau ou de la terre, à moins que ça ne rapporte. La réalité est que tant que Notre Mère la Terre sera considérée comme une marchandise, ce conflit durera.
Cela signifie que pour arrêter complètement ces oléoducs, nous devons mettre un terme à la machine politique et aux systèmes qui les engendrent.
Il est aussi crucial de comprendre que la police existe pour conserver et imposer la loi coloniale. Leur institution, qui prend ses racines dans une histoire de suprématisme blanc, n’a servi que ceux qui cherchent à profaner et exploiter la terre et l’eau sacrées. Ils assassinent les Noirs et les Basanés en toute impunité, ils protègent les entreprises qui commettent des actes de génocide et écocide culturels. Ils serrent la main des milices blanches armées ‘d’occupation’ et tirent des balles de caoutchouc, des lacrymogènes, des grenades assourdissantes, et arrêtent des Anciens en train de prier pacifiquement.
Ce système n’est pas cassé, il a été fait pour fonctionner comme cela.
La société dominante se débat pour comprendre cette lutte, mais pour que ça arrive, il faut qu’ils reconnaissent et résolvent l’écocide, le génocide, l’esclavage.
La justice environnementale et sociale ne peut pas être complètement réalisée dans le contexte du colonialisme de peuplement. Ceci signifie que la conscience anticoloniale, ou conscience de colon, doit être à l’intersection de l’analyse et de l’action concernant les terres Autochtones volées.
Quand il s’agit de luttes Autochtones historiques pour la survie, il se peut que le plus grand défi organisationnel pour l’esprit du combat #nodapl soit de s’assurer qu’il n’est pas engagé en tant qu’exception ou coopté et absorbé dans le milieu politique progressiste de l’industrie à but non-lucratif, mais comme référence à laquelle nous pouvons nous connecter, réfléchir, construire et continuer à combattre pour la libération de Notre Mère la Terre et de tous ses êtres. A travers la fumée des feux sacrés, des machines brûlées, et des barricades fumantes, nous voyons que c’est possible. Que c’est comment guérir.
#nodapl #defendthesacred #waterislife #thefrontlineiseverywhere #capitalismistheenemyofmotherearth #acab #accomplices
Par le Camp de Sacred Stones
Publié sur Censored News
Le 28 octobre 2016
Traduction Christine Prat
CANNONBALL, Dakota du Nord – Plus de 300 policiers en tenue d’émeute, 8 véhicules tout terrain spéciaux, 5 blindés, 2 hélicoptères et de nombreux véhicules tout terrain militarisés sont apparus au nord du nouveau camp de première ligne, à l’est de la Nationale 1806. Le Camp du Traité de 1851 a été érigé dimanche dernier [23 octobre] en travers de la route du pipeline, sur un terrain récemment acheté par DAPL [Dakota Access Pipeline, nom de la filiale d’Energy Transfer Partners]. Ce jour, ce camp, une récupération d’un territoire Dakota non-cédé affirmé comme faisant partie de la Réserve de Standing Rock dans le Traité de Fort Laramie de 1851, a été évacué avec beaucoup de violence. Deux barricades établies le weekend dernier pour permettre cette [ré]occupation ont aussi été supprimées. En plus du gaz poivré et des grenades à percussion, des mitraillettes ont également été utilisées pour tirer dans la foule avec des munitions non mortelles et un canon assourdissant a été utilisé. Au moins une personne a été attaquée au taser et un crochet a pénétré dans son visage, près de son œil. Une autre a reçu une balle en caoutchouc dans le visage.
Un cercle de prière d’Anciens, dont plusieurs femmes, a été interrompu et tous ont été arrêtés pour s’être tenus pacifiquement sur une route publique. Un tipi avait été érigé sur la route et a été démoli violemment, en dépit des promesses des forces de l’ordre prétendant qu’elles se contenteraient de marquer le tipi d’un ruban jaune et de demander à ces propriétaires de le reprendre. Un groupe de protecteurs de l’eau ont été tirés d’une cérémonie dans une loge de sudation érigée sur le trajet du pipeline, alors qu’ils étaient peu vêtus, jetés à terre et arrêtés.
Une jeune membre du Conseil International de la Jeunesse Autochtone (IIYC) dont le poignet avait été brisé lors d’une arrestation de masse le 22 octobre, a été à nouveau blessée par un officier de police qui a saisi son poignet visiblement blessé et l’a tordu, lors d’une tentative d’arrestation. Au moins six autres membres du conseil de jeunesse ont témoigné avoir été gazés au poivre jusqu’à cinq fois et ont aussi été visés et frappés par des cartouches non mortelles. En plus d’avoir été attaqué, un autel et un bâton sacré ont été arrachés des mains d’un membre de l’IIYC par un policier. Plusieurs autres objets sacrés ont été volés, parmi lesquels une pipe sacrée.
Deux membres du personnel médical qui aidaient les gens sur la ligne de front ont été matraqués et jetés en bas du véhicule sur lequel ils se trouvaient. Puis la police a saisi un autre membre du personnel médical, qui conduisait la voiture, du siège du conducteur, alors que la voiture avançait encore. Un autre protecteur a dû sauter dans la voiture pour l’arrêter avant qu’elle ne heurte des gens.
Des membres de la nation des chevaux ont amené environs 100 bisons de l’ouest et du sud-ouest du Ranch de Cannonball sur la zone du DAPL. Un cavalier a été touché par peut-être quatre balles en caoutchouc et son cheval aurait été touché aux pattes par de vraies balles. Il a été tiré sur un autre cheval qui n’a pas survécu.
Un garde de la sécurité privée de DAPL a été reconnu parmi les protecteurs, avec un fusil automatique alors qu’il se dirigeait vers le camp. Des protecteurs de l’eau sont intervenus rapidement tandis que l’homme essayait de fuir dans son pickup. Un protecteur a arrêté le véhicule avant que le garde de la sécurité privée ne fuie dans les eaux à côté, son arme à la main. La police du Bureau des Affaires Indiennes est arrivée sur place pour l’appréhender.
Trois protecteurs de l’eau se sont enchainés à un camion au milieu de la route et l’ont entouré de grands troncs d’arbres. Après plusieurs heures de face à face, la police a avancé en ligne et repoussé les gens à environs 1,6 km plus bas sur la route principale, vers le camp principal sur la Rivière Cannonball. Les protecteurs de l’eau se sont alors retirés sur le pont au-dessus de la Nationale 1806 et y ont érigé une grande barricade en feu que la police n’a pas réussi à passer.
Les forces de l’ordre d’au moins cinq états (Dakota du Nord, Dakota du Sud, Minnesota, Wyoming et Nebraska) étaient présentes aujourd’hui, dans le cadre de l’EMAC, l’Assistance Compacte de Gestion d’Urgence. Cette loi a été adoptée par le gouvernement de Bill Clinton et autorise les états à partager leurs forces de l’ordre en cas d’urgence. Elle est faite pour les catastrophes naturelles et n’a été utilisée que deux fois pour des manifestations; une fois l’été 2015 pendant les manifestations de Baltimore et ici sur la Réserve de Standing Rock. Plus de 100 personnes au total ont été arrêtées aujourd’hui.
Kandi Mossett, du Réseau Environnemental Autochtone [Indigenous Environmental Network] a déclaré: « Je suis allée sur la ligne de front prier pour la protection du Fleuve Missouri; je me suis retrouvée dans ce que je ne peux décrire autrement qu’une zone de guerre. J’ai reçu du gaz poivré au visage, le type à côté de moi a été touché par quelque chose qui ne pénétrait pas la peau mais lui a cassé des côtes; un autre type près de moi a été tiré arbitrairement par la police, me poussant au milieu des policiers qui m’ont tenue à distance avec des matraques, puis ont essayé de me saisir. Je suis toujours sous le choc; attendant de me réveiller de ce qui est certainement un cauchemar bien que ce soit ma réalité en tant que femme autochtone, en 2016, qui essaie de défendre ce qui est sacré. »
LaDonna Bravebull Allard, du Camp de Sacred Stone dit « Mon peuple défend l’eau, et ils nous attaquent. Mon peuple défend les tombes de notre peuple, et ils nous attaquent. Mon peuple défend nos sites sacrés, et ils nous attaquent. Mon peuple prie, et ils nous interrompent, nous trainent hors de nos prières, et nous jettent dans la boue. Je sais que c’est l’Amérique – c’est l’histoire de mon peuple. L’Amérique a avancé à travers le sang de mon peuple. Comment pouvons-nous tenir face à la violence? Parce que je suis née sur cette terre, parce que les racines poussent de mes pieds, parce que j’aime cette terre et honore l’eau. N’avons-nous rien appris de l’histoire? Je prie pour chacun de ceux qui résistent. Nous ne pouvons plus vivre comme cela. Ça doit cesser – mes petits-enfants ont le droit de vivre. Le monde a le droit de vivre. L’eau, le sang vital du monde, a le droit de vivre. Mni Wiconi, l’Eau c’est la Vie. Priez pour l’eau, priez pour les gens. Arrêtez le Dakota Access – assassin du monde. »
Eryn Wise, du Conseil International de la Jeunesse Autochtone a déclaré: « Aujourd’hui, plus de la moitié des membres de notre conseil de jeunesse ont été attaqués, blessés ou arrêtés. En plus de nos frères et sœurs blessés ou incarcérés, nous avons vu la police voler notre bâton sacré. Je n’ai pas de mots pour ce qui est arrivé à chacun d’entre nous aujourd’hui. Ils essaient de réécrire notre histoire et nous ne l’autoriserons tout simplement pas. Notre jeunesse regarde et se souvient des visages des policiers qui les ont agressés. Ils prient pour eux. »
Hier, jeudi 27 octobre 2016, les forces de l’ordre ont attaqué le camp des protecteurs de l’eau le plus proche de la ligne de front. L’action a eu lieu alors que les gens étaient en train de prier. Bien entendu, la situation change à tout moment, beaucoup de choses ont pu se passer pendant que je traduisais ce texte. Si vous comprenez un peu l’anglais, vous pouvez voir des reportages en direct sur: http://www.unicornriot.ninja/?p=10476.
Ce que vous pouvez faire de loin:
Tom Goldtooth appelle à téléphoner d’urgence à
La Maison Blanche (00 1 202) 456-1111 ou (00 1 202) 456-1414
Le président de la commission de comté de Morton Cody Schultz.: (00 1 701) 391-9698
Le bureau du shérif du comté de Morton: (00 1 701) 667-3330
Le Bureau du Gouverneur Jack Dalrymple. (00 1 701) 328-2200
Les textes et photos qui suivent ont été publiés sur Censored News, où vous trouverez de nombreuses vidéos et photos
Christine Prat
« Aujourd’hui nous avons résisté contre cette force de police achetée avec du pétrole Nazi. Ils nous ont attaqués avec des LRAD, aspergés de gaz poivré, arrêtée nos grand-mères, nos oncles, ils ont tirés sur les chevaux, ils ont lâché des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc dans une foule désarmée. Ils ont profané le sol sacré et détruit nos maisons en territoire tribal. Il y avait des snipers qui pointaient un fusil vers moi et un parent. Nos cœurs sont blessés mais nous nous regrouperons et garderons l’esprit vibrant, parce que ce n’est pas fini. Nous arrêterons le pipeline. » Cepoalli
Vidéo de Unicorn Riot – http://unicornriot.ninja/?p=10476
LA POLICE ANTI-EMEUTES ATTAQUE LE CAMP DU TRAITE DE STANDING ROCK AVEC DES BALLES EN CAOUTCHOUC ET DES GRENADES LACRYMOGENES ET ARRETE DE NOMBREUSES PERSONNES, PARMI ELLES, CASEY CAMP
Vic Camp: « Nous avons besoin d’aide. Nous sommes encerclés. Le gouvernement nous pousse dehors. » Camp dit que sa tante Casey Camp, sa mère et de nombreux membres de nombreux parents ont été arrêtés. « Il y a eu des centaines d’arrestations. Nous devons aider mes parents. »
OYATE MEDIA NETWORK : Des grenades à percussion ont été utilisées contre des foules. Les ambulances tournent à pleine capacité ici dans le camp Oceti Sakowin. Des balles en caoutchouc ont été tirées sur les protecteurs, des Anciens ont été aspergés de gaz poivré et arrêtés.
L’Ancienne Ponca Casey Camp a été arrêtée. La police a tiré du gaz poivré. Un cavalier a été visé 4 fois avec de balles en caoutchouc. Des Anciens ont été arrêtés au cours d’une cérémonie. Une personne attaquée au taser au visage. Cuny Dog a appelé tous les Chapîtres de l’AIM à rejoindre la ligne de front. A l’instant, un troupeau de bison est arrivé et fort applaudi.
Un protecteur de l’eau: « J’ai vu un jeune de 18 ans se faire tirer dessus sur son cheval, puis ça a été le cheval. J’étais à 5-6 mètres. J’ai vu des jeunes guerriers à cheval être acculés, puis se faire tirer dessus. J’ai vu notre ex-président se faire arrêter. J’ai vu les flics tirer deux hommes d’une sweatlodge (hutte de sudation), à quelques mètres de moi, en sous-vêtements, les jeter au sol face contre terre et les arrêter. Tous ces crimes ont été commis contre notre peuple sur un territoire garanti à notre peuple par le Traité de Fort Laramie de 1851.
LE CAMP DU TRAITE EST ENCERCLE. LE CHEF ARVOL LOOKING HORSE DEMANDE AUX CHEFS RELIGIEUX DE VENIR REJOINDRE LES PROTECTEURS DE L’EAU
LE CAMP DU TRAITE ENCERCLE PAR LA POLICE ET LA GARDE NATIONALE A 10H45 DU MATIN
Appel du jeudi 27 octobre 2016
Par Red Warrior Camp:
Les deux derniers bus étaient vides en roulant vers le sud sur l’autoroute 6. Tout les gens du grand camp sont maintenant au camp du Traité, sur la ligne de front. Sept bus (3 avec des troupes, les autres vides) escortés par des Patrouilles de l’autoroute 8 se dirigent vers le sud sur l’autoroute 6 à environs 6 km au sud de Mandan à 9h35 heure locale. Restez dans les fossés pour ne pas être arrêtés mais allez soutenir le camp! Ils pourraient essayer d’arriver par surprise par l’accès sud de la route 1806. Faites attention, ça leur prend 40 minutes pour y arriver, donc vers 10h30 vous saurez.
Par Robert: « Jeudi à 9h30 du matin. Il y a des agents de la sécurité privée qui trainent partout et un camp de flics et de militaires de l’autre côté de la colline. Je suppose qu’ils croient que si nous ne pouvons pas les voir directement, nous ne saurons pas qu’ils sont là. Cependant, il faut beau et relativement chaud. Bonne journée et continuez à donner des nouvelles sur ce qui se passe ici. »
FORT YATES, DAKOTA DU NORD
LE PRESIDENT SIOUX DE STANDING ROCK DAVE ARCHAMBAULT:
« Des forces de l’ordre militarisées sont arrivés sur les protecteurs de l’eau avec des tanks et en tenue d’émeute aujourd’hui. Nous continuons à prier pour la paix. Nous appelons l’état du Dakota du Nord à superviser les actions des forces de l’ordre locales, et par-dessus tout, à assurer la sécurité de tous. Le Ministère de la Justice doit envoyer immédiatement des superviseurs pour assurer la protection des droits garantis par le Premier Amendement et la sécurité de milliers de gens présents ici à Standing Rock. La Justice ne peut plus ignorer nos demandes. Si quelque chose de grave arrive à quiconque vient ici pour manifester sa solidarité avec nous, ce sera sa responsabilité. Ils doivent intervenir et tenir le Dakota du Nord et le Comté de Morton pour responsables de leurs actes de violence contre des gens innocents en train de prier.
Le gouvernement Obama a demandé à DAPL d’arrêter volontairement la construction jusqu’à ce que le processus d’examen du projet soit terminé, mais DAPL a ignoré ces demandes répétées. En déployant des forces de l’ordre pour soutenir la construction du DAPL, l’état du Dakota du Nord collabore avec Energy Transfer Partners et fait escalader les tensions.
Il nous est nécessaire que le gouvernement de notre état et le gouvernement fédéral apportent la justice et la paix à nos territoires, pas la force des blindés.
Nous avons vu a de nombreuses reprises des réactions disproportionnées des forces de l’ordre à l’exercice non-violent de leurs droits constitutionnels par les protecteurs de l’eau. Aujourd’hui nous avons vu des gens prier en paix et cependant attaqués avec du gaz poivré, des balles de caoutchouc et des grenades de percussion. Nous demandons instamment au gouvernement fédéral et à celui de l’état d’accorder leur attention immédiate et sérieuse à cette situation tendue.
Nous appelons aussi les milliers de protecteurs de l’eau qui sont solidaires avec nous contre le DAPL de rester en paix et de prier. Tout acte de violence est défavorable à notre cause et n’est pas bienvenu ici. Nous invitons tous ceux qui nous soutiennent à se joindre à nous pour prier pour que, finalement, la bonne décision – la décision morale – soit prise pour protéger notre peuple, nos sites sacrés, notre terre et nos ressources. Nous ne nous retirerons pas de ce combat. En tant que peuples de cette terre, nous avons tous besoin d’eau. Il s’agit de notre eau, de nos droits, et de notre dignité d’êtres humains. »
MANIFESTATIONS DANS LE MINNESOTA CONTRE LES OPERATIONS SPECIALES DU SHERIFF A STANDING ROCK, APRES QU’UNE BANDE DE POLICIERS ET MERCENAIRES VIOLENTS AIENT ATTAQUE A DE NOMBREUSES REPRISES LES PROTECTEURS DE L’EAU AMERINDIENS ET LEURS ALLIES
Par Brenda Norrell
Censored News
25 octobre 2016
Traduction Christine Prat
MINNEAPOLIS – Des manifestants, à Minneapolis, ont bruyamment crié ‘NON!’ au Bureau du Sheriff du Comté de Hennepin après qu’il ait envoyé le service des Opérations Spéciales pour terroriser Standing Rock. Ceci s’est produit après que la Ville de Minneapolis ait adopté une résolution soutenant la Nation Sioux de Standing Rock et son combat contre le pipeline Dakota Access. Minneapolis et Saint Paul ont été parmi les premières villes des Etats-Unis à envoyer des résolutions de soutien à Standing Rock.
Maintenant, trois comtés du Minnesota ont envoyé la police militarisée et les Opérations Spéciales au Dakota du Nord, après que l’état du Minnesota ait approuvé.
Une autre manifestation est prévue à Minneapolis pour vendredi.
La police militarisée, dirigée par le Service du Sheriff du Comté de Morton, a attaqué des protecteurs de l’eau pacifiques, leur a pulvérisé du poivre dans les yeux, les a frappés à coups de matraque, les a jetés au sol, ont harcelé les femmes seules dans les champs, et les ont arrêtés sans charges crédibles, conduisant à des emprisonnements injustifiés.
Les protecteurs de l’eau sont déshabillés pour être fouillés, après avoir été accusés de délits, mêmes fictifs.
LaDonna Brave Bull Allard, qui est propriétaire du terrain où se trouve le Camp de Sacred Stones, dit que sa fille a été arrêtée sans raison, déshabillée pour une fouille, et laissée nue dans une cellule de la prison du Comté de Morton. [LaDonna Brave Bull Allard s’était récemment exprimée aux Nations Unies].
Le Président Sioux de Standing Rock Dave Archambault exige que le Ministère de la Justice des Etats-Unis enquête sur les excès commis par la police.
Des mercenaires, agissant en tant que sécurité privée pour le pipeline Dakota Access, avaient attaqué les protecteurs de l’eau avec des chiens dressés et les avaient aspergés de gaz au poivre le 3 septembre dernier.
Les médias [ceux qui ont le courage d’aller voir sur place – NdT] sont les cibles d’arrestation pour le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirchmeier.
Sont déjà arrêtés et incarcérés: Cody Hall, porte-parole du Camp Red Warrior, l’actrice Shailene Woodley, qui faisait un reportage en direct, et les reporters de Unicorn Riot.
Cinq reporters faisant du direct de Unicorn Riot ont été arrêtés à Standing Rock et dans l’Iowa au cours de manifestations contre le DAPL.
La productrice de Democracy Now! Amy Goodman a été inculpée, mais les accusations contre elle ont été abandonnées lorsqu’elle a comparu au tribunal. Le juge n’a pas trouvé de base crédible aux chefs d’inculpation pour émeute, et, à l’origine, pour effraction ‘criminelle’ [les manifestants et les journalistes avaient enjambé des fils de fer barbelés pour s’approcher de l’endroit où une compagnie privée lâchait ses chiens sur les gens – NdT].
Le Sheriff Kirchmeier a entrepris une campagne de terreur et de mensonges, que les médias dominants et la presse locale, qui ont une longue histoire de suprématisme blanc et de racisme, ont amplifiés.
Des articles plus récents accusent le Sheriff de Morton de tortures condamnées par les Nations Unies (déshabiller les prisonniers et les laisser nus dans les cellules, couvrir la tête d’au moins un manifestant d’un sac).
LA POLICE MATRAQUE LES PROTECTEURS DE L’EAU ET PULVERISE DU GAZ POIVRE BIEN QU’IL N’Y AIT EU AUCUNE PROVOCATION
Par Brenda Norrell
Censored News
23 octobre 2016
Traduction Christine Prat
STANDING ROCK, Dakota du Nord – Le Sheriff du Comté de Morton et la police se sont livrés à une attaque extrêmement brutale contre les Autochtones rassemblés ce jour pour une prière. Les Autochtones et leurs soutiens qui défendent l’eau du Fleuve Missouri contre le pipeline Dakota Access ont été matraqués par la police, arrosés de poivre et jetés au sol.
Plus de 80 protecteurs de l’eau ont été arrêtés aujourd’hui au cours d’une attaque non motivée de la police contre des protecteurs de l’eau pacifiques. La police défend un pipeline privé.
Tipiwizin, une jeune mère de Standing Rock, a appelé à l’aide, suppliant tous ceux qui sont venus et ont campé à Standing Rock de revenir.
« La police, les militaires, les blindés, les fusils d’assaut, chassent nos gens, encerclent nos gens, les poussent dans le fleuve. »
En regardant le reportage en direct aujourd’hui, elle dit: « Je me suis mise à pleurer, en tenant mon bébé, parce que nous venons de ce peuple qui est chassé, dans les deux sens du terme, et se fait tirer dessus par les militaires et la police. L’histoire se répète. Toutes ces histoires avec lesquelles nous avons été élevés, que nous portons dans nos cœurs, sur les gens de notre peuple fuyant, courant, pour sauver nos vies, juste pour vivre. Nous sommes les petits-enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui ont survécu aux massacres ordonnés par le Gouvernement fédéral des Etats-Unis contre notre peuple. »
Réussissant à produire une quantité de mensonges sans précédent, le Sheriff du Comté de Morton a faussement accusé les protecteurs de l’eau d’être violents et armés. Les médias locaux, mettant au jour une longue histoire de racisme, ont répété ces mensonges aux autres médias.
Au cours d’une campagne de désinformation ininterrompue, les médias dominants ont prétendu que le Président Obama avait arrêté la construction du pipeline. Encore de la désinformation. Le DAPL, dont Kelcy Warren est propriétaire, et qui a pris le visage du génocide pour les Autochtones, précipite l’achèvement de la construction.
La construction du DAPL se situe près d’un site funéraire où les protecteurs de l’eau ont été attaqués avec des chiens et arrosés de poivre le 3 septembre.
Le Sheriff du Comté de Morton se lance dans des fouilles complètes et des emprisonnements truqués d’hommes et de femmes Autochtones, qui sont emprisonnés sans accusations crédibles. La propriétaire du terrain où le camp de Sacred Stones est situé, dit que sa fille a été arrêtée sans raison, alors qu’elle voyageait en voiture dans la région, déshabillée sous prétexte de fouille, et emprisonnée nue. Les Dakota, Lakota et Nakota ici disent que cette offense recrée le traumatisme historique causé par le fait que leurs ancêtres ont été assassinés et soumis à des violences sexuelles par la Cavalerie et les militaires U.S.
Voir les excellentes photos de Standing Rock sur la page Rob Wilson Photography
POUR PUBLICATION IMMEDIATE
23 octobre 2016
141 Protecteurs de l’eau Arrêtés tandis que la Réaction Militarisée de la Police Escalade
Traduction Christine Prat
Contacts:
LaDonna Allard (CSS), ladonnabrave1@aol.com
Tara Houska (HTE), tara@honorearth.org
Red Warrior Camp (RWC), redwarriorcamp@riseup.net
Samedi 22 octobre, des centaines de protecteurs de l’eau de différentes nations se sont heurtés à la violence de la police militarisée en tenue d’émeute, et approximativement 141 personnes ont été arrêtées. Quatre protecteurs se sont enchaînés sur un site de construction en activité, interrompant les travaux pendant environs 7 heures. Puis une procession pacifique de centaines de personnes a marché jusqu’aux sites sacrés détruits intentionnellement par Dakota Access LLC le 3 septembre.
La sauge fumante et les chants de centaines d’Autochtones, hommes, femmes, enfants et Anciens, étaient pacifiques et empreints de prière en dépit des allégations de violence et d’actes illégaux du Sheriff du Comté de Morton, Kirchmeier. Après avoir reçu un ordre de dispersion, un groupe important de protecteurs, dans lequel se trouvaient des Anciens et des enfants, a essayé de se retirer, mais a été encerclé par la police. Les forces de l’ordre ont commencé à pulvériser du gaz poivré et à jeter les gens à terre sans la moindre provocation. Une jeune femme du Conseil International de la Jeunesse Autochtone a été blessée par un policier qui a frappé son poignet avec une matraque. Deux représentants de la presse ont été la cible d’arrestations et leur équipement a été confisqué.
Vu le manque de place pour les 141 personnes arrêtées, le Comté de Morton a envoyé des protecteurs dans différentes prisons, dans les comtés de Mercer, Cass, Stutsman, Lake Region, Stark et McLean. Des personnes arrêtées continuent à se plaindre d’être déshabillées pour être fouillées, pour des accusations de délits.
L’un de ces protecteurs, depuis longtemps défenseur du sol et luttant pour la justice, Michael Bowersox a déclaré: « J’entreprends cette action pour empêcher le Pipeline Dakota Access de labourer les sites sacrés qui se trouvent ici, près du Fleuve Missouri. J’entreprends également cette action pour protéger l’eau et pour les générations futures, en tant qu’allié et complice des peuples premiers de cette nation. » Bowersox a aussi demandé plus de protecteurs: « J’espère que d’autres viendront pour empêcher ce pipeline d’être construit; nous ne pouvons pas dépendre des combustibles fossiles si nous voulons que les enfants des sept générations à compter de maintenant, aient un environnement, une terre sains, et de l’eau propre à boire. »
Un autre protecteur, Chepa Cubias, dit « Je me suis engagé dans cette action comme étant de ma responsabilité vis-à-vis de ma mère. Si vous voyez votre mère violemment attaquée, vous courez vous mettre entre elle et le violent attaquant. [Dakota Access était] précisément sur des terres funéraires sacrées pour mes parents Lakota. En tant qu’Autochtones, nous comprenons plus que le droit à de l’eau potable, nous avons aussi la responsabilité de garder l’eau potable. C’est pourquoi nous devons écouter ceux qui prennent soin du sol et qui sont ici pour le protéger. C’est notre responsabilité! »
LaDonna Allard, membre de la Tribu Sioux de Standing Rock, qui a fondé le Camp de Sacred Stone, a parlé des sites sacrés que les gens essaient de protéger: « Ce sont des sites sacrés, des sites culturels, des propriétés culturelles traditionnelles, et des sites funéraires, connus de la Société Historique d’Etat, ils auraient dû se conformer à la loi et protéger ces sites. Mais ils mettent les sites sous le tapis et personne n’en parle. Il y a un décret qui protège ces lieus sacrés, E.O. 130007, et la NAGPRA, l’ARPA, et la NHPA qui sont supposées protéger ces sites. L’AIRFA est supposée donner aux Autochtones le droit de visiter ces lieus. Et à la SHPO du Dakota du Nord: ce n’est pas parce que vous avez accepté de l’argent de la compagnie pétrolière que vous avez le droit de violer nos droits. Personne n’a le droit d’effacer notre empreinte de la terre. »