Indigenous Action Media
5 décembre 2016
Traduction Christine Prat

 

  1. LE GOUVERNEMENT OBAMA PASSE LA BALLE A TRUMP.

Le dimanche 4 décembre 2016, le Corps des Ingénieurs de l’Armée a refusé le permis de passage pour la construction d’un oléoduc sous le Lac Oahe et a recommandé une Déclaration d’Impact Environnemental (EIS) pour la traversée du fleuve et l’étude de trajets alternatifs. Une EIS prendrait probablement des mois et serait donc soumise à l’Agence de Protection de l’Environnement du régime de Trump. [Trump a déjà annoncé vouloir supprimer l’Agence de Protection de l’Environnement – NdT].

 

  1. ENERGY TRANSFER PARTNERS JURE DE CONTINUER A CONSTRUIRE LE DAPL SOUS LE LAC OAHE.

Energy Transfer Partners a publié une déclaration menaçant de continuer les travaux sans tenir compte de la décision du Corps d’Armée, disant que « rien de ce qu’a fait cette Administration aujourd’hui ne change quoique ce soit d’aucune façon. » Malgré les récentes tempêtes de neige, Energy Transfer Partners a continué la construction.

 

  1. LA FRACTURATION CONTINUE A BAKKEN.

Le gaz de schistes de Bakken est estimé correspondre à 5 milliards de barils de pétrole, et produit environs 900 000 barils par jour. Le pétrole de gaz de schistes brut est transporté par chemin de fer dans des trains qui peuvent contenir jusqu’à 70 000 barils. BNSF et Canadian Pacific transportent environs 400 000 barils de Bakken chaque jour, en 2013, 71% de tout le brut de Bakken était transporté par train. Les officiels du Dakota du Nord ont approuvé 3 projets d’oléoducs supplémentaires en août 2016.

 

  1. LE REGIME DE TRUMP EST IMPATIENT D’AUGMENTER L’EXTRACTION DE PETROLE ET DE GAZ ET MENACE DE PRIVATISER LES RESERVES.

Les Réserves Autochtones couvrent tout juste 2%  des « Etats-Unis », mais on estime qu’elles contiennent un cinquième du pétrole et du gaz du pays, ainsi que de vastes réserves de charbon.

 

 

  1. 575 PROTECTEURS DE L’EAU ET DEFENSEURS DES TERRES SONT TOUJOURS MENACES DE POURSUITES.

L’administrateur judiciaire du Dakota du Nord a déclaré: « Nous n’avons pas assez de juges pour traiter toutes ces affaires dans un temps raisonnable. »

L’appareil judiciaire de l’état demandera à la Législature l’an prochain, 1,5 million de dollars supplémentaire pour couvrir les frais relatifs aux protecteurs. Le nombre d’arrestations n’inclut pas ceux qui ont été arrêtés dans des actions hors de Standing Rock. La Guilde Nationale des Juristes a demandé que toutes les poursuites contre des protecteurs soient abandonnées, suite à la décision récente de refuser le permis.

 

  1. RED FAWN FALLIS EST TOUJOURS EN PRISON.

Red Fawn a été arrêtée en même temps que 140 personnes, lorsque la police a attaqué le Camp du Traité de 1851, à Standing Rock, le 27 octobre 2016. Le Bureau du Sheriff du Comté de Morton l’a d’abord inculpée de tentative de meurtre mais a changé l’accusation en « possession d’une arme à feu en tant que criminelle condamnée. » Elle est toujours en prison. www.indi.com/FreeRedFawn

 

  1. DES POURSUITES SONT ENGAGEES CONTRE L’USAGE EXCESSIF DE LA FORCE ET LA BRUTALITE POLICIERE.

Les protecteurs de l’eau et les défenseurs des terres ont été confrontés à des arrestations de masse et à de la violence, entre autres le tir d’une grenade assourdissante qui a grièvement blessé Sophia Wilansky, l’usage de canons à eau alors qu’il gelait, et d’autres délits graves de la part des forces de police militarisées.

Le Collectif  Légal de Protecteurs de l’eau, de la Guilde Nationale des Juristes, a porté plainte devant la Cour de District des Etats-Unis contre le Comté de Morton, le Sheriff du Comté de Morton, Kyle Kirschmeier, et d’autres instances représentant les forces de l’ordre pour un usage excessif de la force contre des Protecteurs de l’Eau pacifiques, la nuit du 20 novembre 2016.

 

  1. LES PEUPLES AUTOCHTONES N’ONT PAS DE PROTECTION GARANTIE DE LEUR LIBERTE RELIGIEUSE.

Les sites sacrés sont à la merci des administrations de gestion des terres publiques lorsqu’il s’agit d’estimer des menaces sur des sites sacrés. Des projets d’infrastructure, d’exploitation de ressources et d’autres intérêts menacent actuellement des sites sacrés à travers tous les soi-disant Etats-Unis, comme la Montagne du Sud, Red Butte, Oak Flat, le Mont Taylor, le Canyon de Chaco, Bears Ears, et beaucoup d’autres sites sacrés.

 

  1. COLONIALISME ET CAPITALISME.

L’héritage de l’invasion coloniale et de l’occupation des terres Autochtones est un génocide et un écocide. Tant que Notre Mère la Terre est considérée comme une marchandise, les terres sacrées seront menacées par les industries d’extraction minière. Préserver la souveraineté Autochtone signifie s’engager dans une lutte anticoloniale et anticapitaliste pour assurer que les systèmes qui profitent de la destruction de Notre Mère la Terre et de l’eau soient abolis.

 

Note: Les liens indiqués au point 8 indiquent des articles en français. Tous les autres, des articles en anglais.

 

LONGUE MARCHE 4, RETOUR A ALCATRAZ: 15 JUILLET-22 DECEMBRE 2013

 

Communiqué de presse
Publié sur Censored News
Samedi 15 juin 2013

Traduction Christine Prat

 

En 1978, 11 projets de loi ont été présentés au Congrès des Etats-Unis, qui, s’ils avaient été adoptés, auraient miné les droits souverains des Amérindiens, le pire des projets étant celui qui demandait l’abrogation de tous les Traités avec les Indiens. Ceci a inspiré à des gens comme Dennis Banks et Bill Wahpepah l’idée de trouver des moyens de provoquer une prise de conscience de ces projets et de trouver du soutien pour les droits garantis aux Indiens par les Traités. Ils ont eu l’idée d’une Marche à travers tout le pays, d’Alcatraz à Washington D.C. Ainsi, le 11 février 1978, La Longue Marche a commencé par une Cérémonie à Alcatraz où une Pipe Sacrée a été bourrée, puis portée à travers le pays, avec des bâtons et autres objets sacrés. Ce qui avait commencé comme une réaction contre une législation anti-Indienne est vite devenu une affirmation de la Souveraineté Autochtone. La Longue Marche était une marche spirituelle, et les prières ont été ressenties et entendues par de nombreux Autochtones, de même que par d’autres Peuples des quatre directions. On ne peut pas dire la même chose des gens de Washington D.C. Bien que ces projets de loi, à l’exception d’un seul, n’aient pas été adoptés, l’attitude de Washington a toujours été de trouver des moyens nouveaux et créatifs pour entamer la souveraineté Indienne.

Beaucoup d’années ont passé et la lutte pour la Souveraineté Autochtone s’est poursuivie et intensifiée en beaucoup d’endroits et au sein de nombreuses nations Autochtones. Il y a eu beaucoup de Marches et de Courses sacrées, entre autres la Longue Marche 2 (itinéraires nord et sud) et la 3, la Course Sacrée, les Courses pour la Paix et la Dignité, des Marches pour l’Eau, la Marche pour la Libération de Leonard Peltier et beaucoup d’autres. Nous les saluons toutes, en particulier le récent Voyage de Nishiyuu, accompli par des jeunes de la Baie James et nous sommes reconnaissants pour ce qu’ils ont inspiré et pour les prières et la force spirituelle qu’ils ont suscitées.

Certains de ceux qui ont participé à la Longue Marche de 1978 et à d’autres Marches et Courses, ont vu à de nombreuses reprises comment les messages délivrés aux dirigeants politiques et au public non-Autochtone, ont juste reçu un soutien symbolique puis ont été oubliés. Nous avons vu les états-nations reprendre les mots souveraineté, auto-détermination, autogouvernement et les déformer pour arriver à un programme d’assimilation et de privatisation, parvenant ainsi à l’abrogation des traités par des moyens détournés. Nous avons vu des accords et des règlements avec des clauses cachées et des notes en petits caractères qui équivalaient à une autodestruction. Nous avons vu la litanie de la « bonne gouvernance » être utilisée pour saper le « bon gouvernement » qui nous est nécessaire, à nous les Peuples Autochtones, pour exercer nos responsabilités vis-à-vis de notre Peuple, de nos Terres et de nos Eaux.

Le 15 juillet 2013 nous entamerons une Marche de nos propres Peuples Autochtones, pour soutenir tous les Peuples et Nations Autochtones qui sont en train de lutter pour affirmer la Souveraineté Autochtone ; que ce soit pour bloquer l’exploitation de la terre, comme par le développement de l’utilisation des sables bitumineux et la construction d’oléoducs ; pour protéger et entretenir les croyances spirituelles traditionnelles ; pour protéger les sites sacrés ; pour mettre un terme à l’exploitation des femmes et des enfants Autochtones ; et toutes les autres manières par lesquelles les Gens affirment la Souveraineté Autochtone enracinée dans les principes de respect et de responsabilité ; avec comme force pour nous guider les croyances spirituelles fondées sur la terre.

Alcatraz représente beaucoup pour ceux d’entre nous engagés dans cette lutte. Le temps est venu de nous faire entendre à nouveau, pour nos propres Peuples Autochtones, vu que le message initial affirmant la Souveraineté Autochtone a été brouillé par les efforts des états-nations. Les menaces planant sur la poursuite de notre existence et de notre mode de vie sont plus graves que jamais, cependant elles sont mieux déguisées. Nous espérons ramener la vision d’origine au premier plan.

La Longue Marche 4 : Le Retour à Alcatraz commencera par une Cérémonie du lever du soleil au Monument de Washington le 15 juillet 2013. De là nous marcherons le long du trajet généralement emprunté par la Première Longue Marche de 1978, suivant le corridor I-70 jusqu’à Wichita, Kansas, puis le long de l’autoroute 50 jusqu’à Sacramento. Nous arriverons à Alcatraz le 21 décembre 2013. Ceci sera suivi par un Rassemblement pour la Souveraineté Autochtone le 22 décembre 2013.

 

Pour plus d’information :
Comité d’Organisation de la Longue Marche (The Longest Walk Organizing Committee) :
Email : tlw4rta@gmail.com
Site web: www.returntoalcatraz.com
Facebook: The Longest Walk 4

Contacts:
Joey Sivas: Central Coordinating
Mike Corral: Web Related outreach mike_macorral1123@yahoo.com
Michael Lane: Logistics wabus44@gmail.com
Morningstar Gali: Media mstargali@gmail.com tel: (00 1) 510-827-6719