Photos prises par le photographe Shoshone Carl Bad Bear Sampson, le 3 mars 2021 sur le lieu ou une firme canadienne veut ouvrir une énorme mine à ciel ouvert.

Article de ©Brenda Norrell
Photos ©Carl Samson
Censored News
6 mars 2021
Traduction Christine Prat

C’est le côté obscur des piles et batteries au lithium utilisées dans les véhicules électriques, les laptops et les téléphones portables.

Des compagnies des Etats-Unis sont poursuivies pour les décès d’enfants travaillant dans des mines de cobalt au Congo, suite à la demande de cobalt pour les batteries au lithium.

Maintenant, une compagnie canadienne projette d’ouvrir une mine de lithium au Col de Thacker, dans le Nevada, un site encore naturel. En plus des destructions causées par les mines à ciel ouvert, l’extraction de lithium exige d’énormes quantités d’eau.

Il y a cinq ans, Amnesty International a dénoncé les firmes technologiques qui utilisent des enfants à partir de sept ans pour extraire du cobalt pour les batteries à lithium-ion, utilisées dans les téléphones portables et autres machines électroniques.

Après que des enfants aient été tués ou mutilés dans les mines de cobalt du Congo, une plainte a été déposée contre Tesla, Google, Apple, Dell et Microsoft.

Article ©Brenda Norrell, photos ©Carl Sampson

Cliquer sur la carte pour la voir lisible

Par Indigenous Action Media
28 février 2021
Publié le 4 mars
Traduction Christine Prat

Les flics Visent et Arrêtent une Personne

Kinłani Occupé (prétendument « Flagstaff, AZ ») – Le 28 février 2021, plus de cent personnes se sont rassemblées sur Heritage Square, puis ont défilé dans le centre-ville, pour réagir à la violence policière perpétuelle contre les SDF membres de la communauté Autochtones. Immédiatement après la manif, un individu a été arrêté et accusé d’« agression grave. »

La manifestation avait été organisée par des Autochtones et leurs complices, après qu’un Autochtone SDF ait été brutalement attaqué par la Police de Flagstaff, début février. Les manifestants ont également condamné la faillite totale des politiciens de Flagstaff, en ce qui concerne la protection des Autochtones SDF, avant et pendant la pandémie. À côté du harcèlement policier quotidien et des rapports habituels de violence, nos parents SDF ont été confrontés aux abris gérés en dépit du bon sens et discriminatoires, et ont été abandonnés à des températures en dessous de 0 et un risque accru d’être contaminés par le coronavirus.

Plus de cent personnes se sont rassemblées sur la Place, où 11 policiers et une unité tactique sur un toit, étaient visibles.

En solidarité avec nos parents SDF, des participants avaient monté, avant la manif, des tables avec des fournitures, entre autres des blousons, des gants et des bonnets, en prévision de températures extrêmes.

Les gens du rassemblement pouvaient aussi utiliser ces vêtements afin de préserver leur anonymat face à l’hypersurveillance du Service de Police de Flagstaff (FPD), qui impliquait des agents infiltrés. Tout le monde respectait les mesures anti-COVID, en portant des masques et respectant la distance. Des snacks, des bouteilles d’eau, des masques, des moufles et du gel hydroalcoolique étaient distribués. Des tracts indiquant « Connaissez vos droits » et des informations sur le soutien en prison ont également été distribués et l’attention des participants a été attirée sur ceux d’entre eux qui étaient médecins de rue et observateurs légaux.

Les participants ont présenté des statistiques sur le racisme et la violence du FPD [Flagstaff Police Department]. Par exemple, du 1er janvier 2015 au 31 juillet 2020, 60% des arrestations du FPD à ‘Flagstaff’ visaient des Autochtones – 7,8 plus que si le taux d’arrestations n’était pas fondé sur les races – les hommes Autochtones constituant près de la moitié (46,4%) de toutes les arrestations.

Cette politique clairement raciste s’exerce dans une ville où la police fait face à très peu de danger. En 2019, il n’y avait que 2,6 graves crimes violents (« catégorie I) par policier à Flagstaff, et seulement 3,5% des arrestations effectuées par le FPD du 1er janvier 2015 au 31 juillet 2020 étaient faites pour des crimes violents.

En fait, le FPD est le plus prolifique en meurtriers dans la soi-disant Flagstaff. Les homicides commis par la police représentaient 36,4% de tous les homicides de Flagstaff de 2015 à 2019, les policiers du FPD tirant et tuant à un taux 6 fois supérieurs à la moyenne nationale.

Ces statistiques exigent de poser la question de savoir ce que fait exactement le FPD avec son budget annuel de 25 millions de dollars.

Supprimer les revenus de la police permettrait de fonder des ressources et des infrastructures alternatives.

Par exemple, réallouer 3% du budget du FPD permettrait d’héberger tous les SDF de soi-disant Flagstaff, une ville notoire pour sa cruauté envers nos parents Autochtones SDF. Près de la moitié des SDF de « Flagstaff » sont Autochtones, alors que seulement 7,7% de la population de la ville est Autochtone. De plus, des Autochtones étaient visés par 88% des arrestations dues à la criminalisation du fait d’être SDF. Résultat, Flagstaff a été citée comme l’une des 10 villes les pires des soi-disant Etats-Unis pour les SDF.

Puis, les participants au rassemblement ont informé les spectateurs d’un avertissement de la force excessive employée par l’officier de police Nick Rubey, qui a toute une histoire de violence envers les SDF Autochtones, entre autres une tentative de meurtre contre Matt Dearing en 2019.

Les participants ont ensuite projeté une vidéo d’une caméra-piétonne rendue publique par le FPD avec du texte et des interruptions de la vidéo, pour décrire ce qui se passe et l’horreur avec laquelle un de nos parents a été traité par les officiers de police Nick Rubey (badge #8) et Tyler Davids (badge #4).

La vidéo projetée pendant la manifestation:

Horrifiés par ce que la foule venait de voir, des expériences furent alors partagées par des parents SDF qui parlaient de traitements du même genre, et exigeaient la révocation de l’ordonnance anti-camping de la ville, étant donné que ça donne essentiellement aux flics le droit de harceler et de viser les SDF pour le simple fait de dormir ou de « se rassembler ». À ce moment, la foule était prête à défiler.

80 à 90 personnes ont alors défilé dans les rues, troublant l’activité habituelle du Samedi soir de soi-disant Flagstaff. Le groupe était conduit tactiquement par des banderoles placées à des endroits stratégiques, qui offraient une couverture et la sécurité. Certaines banderoles disaient : « Rendez nos terres » et « Des Logements, pas de Menottes. » La police courait pour suivre, et luttait pour dépasser la foule. Il a été remarqué que les officiers de police se tenant sur les côtés de la marche, essayaient d’identifier ceux qu’ils présumaient être des meneurs. La sécurité a agi rapidement pour détecter ceux qui avaient été profilés par la police raciste.

L’énergie de la foule, enhardie par la vidéo de la brutalité policière, était collective et batailleuse, quand le groupe a emprunté la fameuse Route 66. Le mouvement de la foule a bloqué la circulation de plusieurs rues et sa taille a permis de prendre plusieurs voies en même temps, et d’occuper de nombreux carrefours dans tout le centre-ville. À un moment, les manifestants scandaient : « Sortez de chez vous et descendez dans les rues », et des complices sont sortis de chez eux et rejoint l’action. Des complices de villes voisines ont voyagé jusqu’à Kinłani pour exprimer leur solidarité, escortés par des parapluies noirs et des pancartes disant « ACAB » et « Abolition Now ! »

Quand la foule s’est mêlée à la zone très animée du centre, les gens ont montré encore plus de soutien. À un moment, en traversant un croisement, un véhicule qui passait s’est mis à jouer à fond « Fuck The Police » de N.W.A. Pendant toute la manifestation, les manifestants ont exprimé leur solidarité avec les Noirs en scandant « Black Lives Matter » et « Mains en l’air, ne tirez-pas », vu que les Noirs et les Autochtones sont les plus susceptibles de mourir entre les mains des flics. En fait, plus de 40% des homicides à « Flagstaff » sont le fait des mains ensanglantées de la police.

Après s’être renforcée pendant près de deux heures, la marche a formé un cercle à un grand carrefour. Les participants ont fait circuler de l’eau, des gants et d’autres produits de soin, en scandant « Nous nous assurons de notre sécurité », qui a résonné dans toute la ville. On a fait passer un micro, pour permettre aux gens de raconter leurs expériences de brutalité policière de la part de la police de « Flagstaff ». Des histoires de futurs abolitionnistes et de libération de la communauté, ont encouragé les gens à identifier la direction Autochtones et les efforts de résistance et à montrer des compétences plus précises.

La marche a culminé en un rassemblement à Wheeler Park, où la communauté est restée le thème central. Des manifestants locaux et de l’extérieur de la ville ont discuté de projets pour former des réseaux complices dans tout le soi-disant Arizona. Nos parents SDF ont raconté comment ils partageaient leurs ressources limitées avec d’autres dans la rue, montrant par là la vérité du slogan « Nous nous assurons de notre sécurité ». Pendant ce temps, les flics intensifiaient leur harcèlement, encerclant le groupe en plus grand nombre. Ayant en tête la violence des flics, et une conscience subtile de l’infiltration secrète, le groupe a décidé collectivement de se disperser. Avant de se séparer, on a rappelé aux participants leurs droits et on leur a conseillé d’avoir recours au système mutuel. Des escortes ont été organisées pour garantir la sécurité des gens. Presque tous les participants ont pu rentrer chez eux.

Après avoir quitté Wheeler Park, des participants ont organisé des transports sécurisés pour nos parents SDF, vers des hôtels ou d’autres lieux où ils choisissaient de se rendre.

Quelques participants marchaient avec des parents SDF pour organiser des transports quand deux voitures de police se collèrent à leur gauche, et deux à leur droite, l’une étant un véhicule banalisé. Des agents de police sautèrent de véhicules à peine arrêtés et attaquèrent un individu dans le groupe. Un petit groupe de participants accourut vers la police pour perturber l’arrestation. La police a tout de même arrêté le participant pour « attaque aggravée ». Des participants ont filmé l’échange et hurlé contre la police.

L’équipe réagit rapidement à l’arrestation en trouvant du soutien légal et aux prisonniers. La trajectoire de l’arrestation a été suivie toute la nuit, et neuf soutiens se sont rassemblés au matin pour exprimer leur solidarité lors de la libération du membre visé.

Le fait que des organisateurs soient ciblés en rentrant chez eux, loin de la vue du public, n’est ni un fait isolé ni une coïncidence. C’est une tactique utilisée à répétition par la police de Flagstaff, et son but est de terroriser et d’isoler les membres visés, devenus vulnérables sans le soutien d’une foule d’une centaine de personnes. Ça permet aussi à la police de Flagstaff de ne pas toucher de personne publique par rapport à la surveillance des manifestations et de l’action directe. La réalité étant que la police traite le moment suivant l’action comme une chasse aux sorcières, en utilisant la police en civil et l’hypersurveillance, sous la forme de traque et d’intimidation des organisateurs Autochtones sur une base quotidienne.

La Police de Flagstaff a toute une histoire de viser toujours les mêmes organisateurs Autochtones dans le nord de l’Arizona, pour tenter d’écraser la construction d’un mouvement et les appels à l’action. Pour ceux qui ne se rendent pas compte, l’exposition systématique au système répressif n’est pas seulement épuisante moralement, mais ça épuise aussi les ressources et les soutiens de la communauté, et peut conduire à de nombreuses incarcérations, vu que les organisateurs du mouvement continuent d’être hyper-criminalisés par un état qui souhaite maintenir le statu quo de la violence.

Ces stratégies armées par l’état pour réprimer les voix Autochtones ne réussiront jamais parce que la Résistance Autochtone est continuelle et ne sera jamais obsolète sur des terres occupées par des porcs sauvages suprématistes blancs. Restez vigilant.

Par le Bastion Apache
Publié par Indigenous Action Media
Et par Censored News
Le 1er mars 2021
Traduction Christine Prat

Contacts : Dr. Wendsler Nosie Sr., Apache Stronghold, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com

COMMUNIQUÉ:

LE SERVICE DES FORÊTS SUSPEND L’ABANDON À RIO TINTO DE LA TERRE SACRÉE D’OAK FLAT « POUR PLUSIEURS MOIS. »

OAK FLAT, Arizona – Le Service des Forêts a annoncé ce matin qu’il « abrogerait » la Déclaration Finale d’Impact Environnemental du 15 janvier 2021, qui déclencha le compte à rebours de 60 jours avant l’abandon d’Oak Flat. Mais le Service des Forêts ajouta que « de telles consultations prennent généralement plusieurs mois. »

« Ils tentent seulement une retraite stratégique temporaire » dit le dirigeant du Bastion Apache [Apache Stronghold] et ex-Président Tribal des Apaches de San Carlos, Wendsler Nosie, Sr. « Ils ont toujours l’intention d’essayer de brader notre terre sacrée. »

L’avocat du Bastion Apache Luke Goodrich, de Becket Law, dit : « Le Gouvernement n’a annoncé son abrogation de la Déclaration Finale d’Impact Environnemental pour Oak Flat, que 6 heures avant l’échéance pour répondre à l’appel en urgence du Bastion Apache. Ce n’est pas une coïncidence. Le Gouvernement sait que la destruction d’Oak Flat viole la loi fédérale. Il sait qu’il ne peut la justifier devant un tribunal. Alors, il opère une retraite – temporairement. Mais une retraite temporaire ne résout pas le problème. Le gouvernement projette toujours le transfère et la destruction d’Oak Flat. Oak Flat a toujours besoin de protection légale. Et si le Gouvernement est de bonne foi, il ne devrait pas s’opposer à une décision d’un tribunal de protéger Oak Flat tandis que le contentieux est en cours. »

La Cour de District des Etats-Unis a bien trouvé que « l’importance d’Oak Flat pour les Apaches de l’Ouest ne saurait être sous-estimée » et que la destruction imminente d’Oak Flat « sera totalement dévastatrice pour l’élément vital de la vie spirituelle des Apaches de l’Ouest. » Cependant, la Cour d’Appel du 9ème Circuit doit encore renverser la décision inappropriée de la Cour de District stipulant que les Apaches n’ont pas de protections Constitutionnelles de leurs droits religieux et que le Gouvernement des Etats-Unis n’a pas de Responsabilité Fiduciaire envers les Apaches, bien que le Traité de 1852 garantisse aux Apaches « la prospérité et le bonheur. »

« Oak Flat est toujours dans le couloir de la mort » dit l’avocat du Bastion Apache Michael Nixon, « L’annonce du Service des Forêts est la bienvenue, mais n’a pas beaucoup de signification réelle, parce qu’ils ne font que changer la date d’exécution pour pouvoir faire pression sur les Apaches et les forcer un peu plus. C’est déraisonnable. »

Après avoir détruit un site sacré dans les Gorges de Juukan, en Australie, le 20 mai 2020, le 9 décembre 2020, le Président de Rio Tinto Simon Thompson promit que « en tant qu’entreprise, nous devons apprendre de cet évènement pour nous assurer que la destruction de sites d’une telle importance archéologique et culturelle, ne se reproduira plus jamais. »

L’annonce d’aujourd’hui ne fait rien pour changer le fait que Rio Tinto et le Service des Forêts ont toujours l’intention de brader Oak Flat. Ils essaient seulement de donner un petit coup de frein tout en avançant vers leur but de répéter leur comédie des Gorges de Juukan à Oak Flat.

Plus d’informations :
En français
Site du Bastion Apache
Instagram : @protectoakflat
Twitter : @SaveOakFlat

GINIW COLLECTIVE
COMMUNIQUÉ
Publié sur Facebook
Le 24 février 2021
Traduction Christine Prat

Contact : giniw@protonmail.com

Des Protecteurs de l’Eau Bloquent de Multiples Chantiers de la Ligne 3 [oléoduc d’Enbridge]

Savanna State Forest, MN – Mercredi matin, 3 protecteurs de l’eau ont bloqué au moins une douzaine de chantiers en activité de la Ligne 3 d’Enbridge, avec 2 barricades. D’une part, 2 protecteurs de l’eau Autochtones se sont enchainés à un véhicule renversé – d’autre part, 1 protecteur de l’eau a grimpé à presque 12 mètres sur des échasses, bloquant l’entrée de la route.

Tandis que des protecteurs de l’eau se rassemblaient des deux côtés, de la neige tombait sur la zone humide et la forêt devant être détruites par la main-d’œuvre d’Enbridge, transplantée, venue principalement de l’extérieur de l’état.

La résistance non-violente à la Ligne 3 continue de croître dans tout le territoire Anishinaabe du nord du Minnesota. La nouvelle lune, Onaabini-giizis, la lune de « la croûte dure sur la neige », est sur le point de commencer, annonçant la fin des neiges d’hiver.

Big Wind, de la Tribu Arapaho du Nord : « En tant que citoyenne tribale d’une ‘tribu de pétrole et de gaz’, je sais que nous ne sommes pas dépourvus de normes sociales qui donnent la priorité au profit, avant la planète. Depuis des générations, les multinationales nous ont dupés avec leur argent, prix du silence. C’est fini. Nous nous réveillons. Notre silence ne sera pas acheté. »

Danny Leclaire, de la Tribu Shoshone-Bannock, dit : « PROTÉGEZ L’EAU, PROTÉGEZ LE MISSISSIPPI, LA LIGNE 3 EMPOISONNERAIT L’EAU DE MILLIONS DE GENS EN AVAL. NOUS AVONS L’OBLIGATION ENVERS LES GÉNÉRATIONS FUTURES D’ARRÊTER CETTE FOLIE. »

La Protectrice de l’Eau Rose, dit : « Je veux vivre dans un monde dans lequel nous sommes profondément connectés à la terre et à l’eau. La ligne 3 est une maladie faite d’avidité et de destruction. Je prends un risque comme acte d’amour pour la forêt, les zones humides, les rivières et les lacs avec lesquels j’ai grandi. Je suis fière d’être avec ces Autochtones de ce pays qui se battent pour tous nos futurs. »

***

Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
Le 18 février 2021
Traduction Christine Prat

Contacts : Dr. Wendsler Nosie Sr., Apache Stronghold, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com

LES APACHES VONT EN APPEL CONTRE LA DÉCISION DE BRADER LA TERRE SACRÉE D’OAK FLAT. LE PUISSANT CABINET JURIDIQUE BECKET REJOINT L’ÉQUIPE LÉGALE DU BASTION APACHE.

PHOENIX, Arizona – Cet après-midi, le Bastion Apache s’est pourvu en appel contre la décision du 12 février 2021 du Juge de District Steven Logan, décision qui refusait d’empêcher de brader le site sacré d’Oak Flat à Rio Tinto/Resolution Copper, avant le règlement final du contentieux. Auparavant, le Gouvernement des Etats-Unis avait donné son accord de ne pas poursuivre le transfert de terre « à tout moment avant » le 11 mars 2021. Cependant, le Juge Logan a refusé de bloquer le transfert, bien qu’un procès durera bien au-delà de cette date, et qu’ainsi, le bradage aura lieu pendant le procès, sans injonction de l’arrêter.

Dans les jours qui viennent, le Bastion Apache demandera une injonction d’urgence à la Cour d’Appel du 9ème Circuit, pour bloquer le transfert d’Oak Flat. L’appel remettra en question les décisions du Juge Logan, selon lesquelles 1) le Bastion Apache n’a pas le droit de demander l’aide d’un tribunal, parce que ce n’est pas une « nation souveraine » désignée officiellement, 2) que le Gouvernement des Etats-Unis n’a pas de Responsabilité Fiduciaire vis-à-vis des Apaches, bien que le Traité de 1852 garantisse « la prospérité et le bonheur » des Apaches, et 3) que les Apaches ne souffriront pas d’un « fardeau trop lourd » en perdant Oak Flat parce qu’ils ne sont pas « forcés d’agir à l’encontre de leurs croyances religieuses par des sanctions civiles ou criminelles », même si, après qu’Oak Flat devienne une propriété privée le 11 mars, les Apaches qui y prieront seront passibles d’arrestation et de poursuites pour effraction à caractère criminel.

Dans son jugement du 12 février, le Juge Logan a trouvé que « les preuves apportées devant cette Cour montrent que les Apaches ont utilisé Oak Flat comme lieu sacré de cérémonies depuis des siècles… l’importance spirituelle d’Oak Flat ne peut être surestimée… les Apaches croient qu’Usen, le Créateur, a donné la vie aux plantes, aux animaux, à la terre, à l’air, à l’eau… Les Apaches voient Oak Flat comme un ‘couloir direct’ vers l’esprit du Créateur. » Et, « la Cour ne nie pas, et ne peux nier, que les projets miniers du Gouvernement à Oak Flat auront un effet dévastateur sur les pratiques religieuses des Apaches. »

Néanmoins, le Juge Logan a rejeté l’injonction, ouvrant ainsi la voie au bradage du terrain.

« Je suis un Vétéran. J’ai servi dans Desert Storm, dans le Golfe Persique, » dit Cranston Hoffman Jr., membre du Bastion Apache. « Tout comme j’ai servi pour défendre ce Pays comme soldat dans l’Armée, je sers mon Peuple pour défendre notre mode de vie traditionnel Apache en tant qu’Homme Médecine Apache. »

Les Amérindiens ont servi dans les Forces Armées à un taux plus élevé que n’importe quel autre groupe ethnique. Vingt-sept Indiens ont reçu la Médaille d’Honneur. Des centaines de soldats Autochtones ont donné leur vie pour ce Pays, conduisant beaucoup à se demander « pourquoi notre religion n’est pas protégée comme toutes les autres religions ? »

L’appel du Bastion Apache demandera à la Cour d’Appel du 9ème Circuit de reconnaître que la Cour Suprême a jugé, dans l’affaire McGirt contre l’Oklahoma (2020) que « nous faisons que le gouvernement s’en tienne à sa parole » dans un Traité signé avec les Indiens Creek, et que la Cour Suprême a bloqué de multiples violations par le gouvernement de droits religieux dans les affaires Burwell contre Hobby Lobby (2014) et Little Sisters of the Poor contre la Pennsylvanie (2020).

Becket  représentera le Bastion Apache pour l’appel. Reconnu par Associated Press comme un « puissant cabinet juridique », Becket est connu pour ses succès dans la défense de la liberté d’expression de toutes les fois. Il a gagné sept affaires devant la Cour Suprême au cours des neuf dernières années, entre autres les célèbres affaires Hobby Lobby et Little Sisters of the Poor, et a une grande expérience de la défense des pratiques religieuses et des sites sacrés des Autochtones.

Notez aussi que la litispendance sur le titre de propriété d’Oak Flat dans le Comté de Pinal est toujours en effet.

Site du Bastion Apache
Instagram : @protectoakflat
Twitter ; @ProtectOakFlat, @BECKETlaw

Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
Le 12 février 2021
Traduction Christine Prat

Contacts : Dr. Wendsler Nosie Sr., Apache Stronghold, apaches4ss@yahoo.com
Michael V. Nixon, J.D., michaelvnixon@yahoo.com

PHOENIX, Arizona – Cet après-midi [12 février], le Juge de la Cour de District Steven Logan a rejeté la demande d’injonction pour empêcher l’abandon et la destruction du site sacré d’Oak Flat, à Rio Tinto/Resolution Copper. Le Juge Logan dit que le Bastion Apache n’a pas le droit de demander de l’aide à la Cour, parce qu’il n’est pas officiellement désigné « nation souveraine ».

Le Juge Logan dit que le Gouvernement des Etats-Unis n’avait pas de Responsabilité Fiduciaire vis-à-vis des Apaches, bien que le Traité de 1852 dise que « le gouvernement des Etats-Unis légifèrerait et agirait de manière à assurer la prospérité et le bonheur permanents des-dit Indiens. » En arrivant à cette conclusion, le Juge cita une affaire, disant : « Le droit exclusif des Etats-Unis d’annuler le titre [de propriété sur leurs terres] n’a jamais été mis en doute. Qu’il ait été établi par traité, par les armes, par l’achat, par l’exercice d’une domination totale contraire au droit d’occupation ou autrement, sa justesse n’est pas susceptible d’enquêtes dans les tribunaux. »

Le Juge Logan a aussi conclut que la destruction complète d’Oak Flat pour en faire un cratère de 3,6 km de large sur 300 m de profondeur, et l’élimination de la possibilité pour les Apaches de pratiquer leur religion » n’est pas un « fardeau trop lourd », parce qu’ils ne sont pas « forcés d’agir en contradiction avec leurs croyances religieuses par la menace de sanctions civiles ou criminelles » ; bien qu’après qu’Oak Flat soit devenu une propriété privée, le 11 mars, les Apaches qui y prieront seront susceptibles d’être arrêtés ou poursuivis pour effraction de nature criminelle.

« Nous sommes très déçus, mais nous n’abandonnons pas et avons hâte d’aller en appel dans une Cour plus haute et de prouver les points avec lesquels nous ne sommes pas d’accord », dit le dirigeant du Bastion Apache et ex-Président Tribal de San Carlos, le Dr. Wendsler Nosie Sr. « Dire que nous n’avons pas été forcés est inexact, étant donné que je vis là-bas, nous prions là-bas ; pourtant, si Rio Tinto obtient Chi’chil Bildagoteel et que ça devient une propriété privée le 11 mars, nous serons arrêtés pour effraction de nature criminelle sur notre propre Terre Sacrée. »

Le Juge Logan dit aussi que l’affaire Hobby Lobby de la Cour Suprême des Etats-Unis ne s’appliquait pas, parce que « la Cour avait considéré la question de savoir si des compagnies pouvaient être considérées comme des ‘personnes’… » ; cependant, la décision de la Cour Suprême protégeait des individus, disant que « ça impliquait que les Hahn et les Green s’engagent des une conduite qui violait sérieusement leur sincère croyance religieuse… » et « si eux-mêmes et leurs compagnies refusaient de distribuer des contraceptifs, ils seraient confrontés à de graves conséquences économiques. » [Voir Wikipédia].  

« Nous ne comprenons pas comment la Cour peut protéger les Hahn et les Green dans l’affaire Hobby Lobby d’une action du gouvernement « qui viole gravement leur sincère croyance religieuse », alors qu’elle ne nous protège pas quand notre Chi’chil Bildagoteel sacré est sur le point d’être détruit, nos divinités tuées et notre religion Apache perdue pour toujours » ajouta le Dr. Nosie. « Est-ce ce que la Cour considère comme un intérêt impératif du gouvernement ?

Site du Bastion Apache : http://apache-stronghold.com/about-us.html
Instagram : @protectoakflat
Twitter : @ProtectOakFlat

2ème partie d’un film de Craig Johnson, Sierra Club:

Voir première partie

Klee Benally
Protect The Peaks
8 février 2021
Traduction Christine Prat

ALERTE : Les Mensonges et le Racisme Éhonté de la station de ski Arizona Snowbowl Révélés dans son Nouveau Plan Directeur !

Avec des projets de loisirs pour toute l’année (luge d’été, montagnes russes, tubing d’été, et d’autres), de nouveaux parkings, d’énormes nouveaux équipements et un accroissement de sa capacité, le nouveau plan de Snowbowl implique l’extension extrême de la profanation des Pics Sacrés San Francisco.

Snowbowl a démarré sa campagne de promotion de cette profanation extrême par des mensonges sur ses relations avec les Peuples Autochtones qui se sont battus pour protéger cet extraordinaire site sacré.

Snowbowl a le culot de déclarer avoir « un grand respect pour l’importance culturelle qu’ont les Pics pour les tribus Amérindiennes. »

Il est hors de question que Snowbowl puisse s’en tirer, en pulvérisant des millions de litres d’eaux usées sur une montagne sacrée pour 13 Nations Autochtones et en prétendant avoir « un grand respect. » Cette action et sa profanation des Pics ont été dénoncées comme un « acte de génocide culturel » par l’ex-Président de la Nation Navajo Joe Shirley Jr.

Depuis des décennies, Snowbowl a constamment violé les droits humains et les appels des Nations Autochtones à protéger le site de TOUT développement. Depuis des décennies, les Nations Autochtones et des groupes écologistes ont engagé d’innombrables poursuites en justice pour bloquer l’expansion de la zone de ski. Ces affaires ont créé des précédents juridiques pour la liberté religieuse et les sites sacrés des Autochtones.

Au cours des toutes ces poursuites, Snowbowl a activement cherché à miner profondément les croyances Autochtones.

Snowbowl dit aussi que « Snowbowl et les tribus locales avaient une relation positive avant les actions en justice contre la fabrication de neige de ces dernières années. »

C’est une fabrication totale. Depuis la proposition initiale de développement de Snowbowl, dans les années 1960, les Nations Autochtones ont résisté à leurs tentatives de développement. L’affaire de 1983 Wilson contre Block, est un exemple-clé des tentatives offensives de Snowbowl pour miner et délégitimer les modes des vies Autochtones.

Snowbowl déclare, « un récit interprétatif sera intimement lié à chaque offre de loisir, qui évoquera la géologie unique de la région, et communiquera l’immense pouvoir spirituel de la montagne… Ceci ne se fera pas seulement par des panneaux de renseignement, mais aussi par le design des attractions, le placement et le fini des matériaux, et les noms porteurs de message associés aux attractions. Pour assurer que l’éducation et l’interprétation sur la montagne soient attractives et précises, et dans la ligne des attentes de nos principaux partenaires, Snowbowl va développer un plan interprétatif inclusif des ressources culturelles et naturelles, en consultation avec les représentants tribaux et ceux de la Forêt. »

C’est une tentative répugnante de blanchiment du génocide culturel. Éduquer les clients sur le caractère éminemment sacré du site où ils commettent une profanation extrême et des violations des droits humains, n’est pas seulement hypocrite, c’est du racisme pur et simple.

Snowbowl déclare, « en plus, Snowbowl cherche à procurer des emplois aux membres des tribus. »

Snowbowl tombe assez bas pour croire qu’offrir des boulots aux Autochtones adoucit en quelque sorte la profanation.

Le racisme explicite de leur projet est scandaleux.

« Snowbowl, le Service des Forêts et la Ville de Flagstaff font des profits en tuant les cultures Autochtones, » dit Klee Benally, un bénévole de Protect The Peaks, « nous devons bloquer l’assaut de Snowbowl contre notre survie culturelle et de nouvelles destructions écologiques. La Loi sur la Politique Nationale Environnementale et les tribunaux nous ont déjà laissés tomber dans le passé, nous ne devons pas laisser tomber nos ancêtres ni les générations à venir. »

AGISSEZ :

  1. Prenez contact avec la Superviseure de la Forêt du Comté de Coconino, Laura Jo West, et demandez-lui de révoquer le Permis Spécial d’Utilisation de Snowbowl, et d’empêcher de nouvelles profanations des Pics Sacrés San Francisco.
    Email : ljwest@fs.fed.us
    Adresse : 1824 S. Thompson St., Flagstaff, AZ 86001
  1. Prenez contact avec le Conseil Municipal de Flagstaff et demandez de « d’interrompre immédiatement leur contrat avec Snowbowl. »
    Email : council@flagstaffaz.gov
  1. Partagez, faites savoir et rejoignez-nous sur protectthepeaks.org et sur Facebook Protect The Peaks

Par le Bastion Apache
Publié par Censored News
Le 4 février 2021
Traduction Christine Prat

PHOENIX, Arizona – Lors d’une audience captivante et émotionnelle, au Tribunal Fédéral de Phoenix, et devant le Juge du Tribunal de District Steven Logan, le Procureur Général a prétendu que la destruction d’Oak Flat, ou Chi’chil Bildagoteel, n’était « pas un fardeau trop lourd », même si ça devait empêcher les Apaches de pratiquer leur religion.

Wendsler Nosie Sr. et ses petites-filles ont couru d’Oak Flat au Tribunal

Après avoir couru les plus de 110km d’Oak Flat au Tribunal, le Dr. Wendsler Nosie et Naelyn Pike ont témoigné de l’importance de Chi’chil Bildagoteel pour les Apaches.

Mme Pike a expliqué l’importance de l’expérience de la cérémonie de Passage à l’Âge adulte [des jeunes filles] pour les Apaches.

Le Dr. Nosie parla de l’usage historique et du pouvoir de Chi’chil Bildagoteel. Il décrit aussi sa relation directe avec Mangas Colorado, un signataire du Traité de 1852.

Le Traité de 1852 promettait que « le gouvernement des Etats-Unis devrait » maintenir l’accès des Apaches à leurs terres historiques « propices à la prospérité et au bonheur des » Apaches, y compris Oak Flat.

L’anthropologue Dr. John Welch a témoigné que le Traité qui réserve Oak Flat aux Apaches n’a jamais été amendé et que la propriété des Apaches sur la zone n’a jamais été cédée.

« Nous continuerons à prier pour une issue positive » dit le Dr. Nosie. « Le destin de Chi’chil Bildagoteel et notre capacité à pratiquer notre religion sont en jeu. »

Le Dr. Nosie vit depuis plus d’un an à Chi’chil Bildagoteel.

Le Juge Logan a promis de rendre une décision le 12 février 2021, disant si Oak Flat sera abandonné à Rio Tinto/Resolution Copper sans jugement.

Site du Bastion Apache
Instagram : @protectoakflat
Twitter @ProtectOakFlat

Un film de Craig Johnson, Sierra Cluc, 1ère partie:

Voir deuxième partie

Klee Benally
Kinłani Mutual Aid
Publié sur Facebook
27 janvier 2021
Traduction Christine Prat

Alors qu’une neige épaisse tombe sur Flagstaff (à 2000 m d’altitude), nos parents Autochtones SDF sont abandonnés et gèlent.
Exigez des Abris d’Urgence Maintenant !

Alors qu’il y a au moins 60cm de neige dans les territoires occupés connus sous le nom de Flagstaff, nos parents Autochtones SDF sont laissés dehors à geler à cause du manque de soutien des politiciens et autres services locaux.

Bien que quelques chambres d’hôtel aient été ouvertes l’an dernier par le Comté de Coconino et la Ville de Flagstaff, après avoir subi des pressions de la communauté, les SDF Autochtones ont signalé à de nombreuses reprises être plutôt mal traités et n’avoir qu’un accès limité aux chambres.

Après la flambée du COVID-19 dans les Services d’Abris de Flagstaff l’an dernier, des dizaines de nos parents SDF ont refusé d’utiliser l’abri, à cause du manque de protocoles de sécurité adéquats et de mesures préventives. Beaucoup continuent de signaler ne pas vouloir aller à l’abri à cause des conditions d’insécurité et de surpeuplement. En plus, les SDF Autochtones ont régulièrement fait état de mauvais traitements, certains disant qu’ils avaient été « chassés dans le froid glacial par l’équipe de l’abri », d’autres ont déclaré avoir été carrément « interdits ».

La Coalition Nationale pour les SDF a placé Flagstaff parmi les « 10 villes les pires », en 2006, à cause de sa politique anti-SDF, comme la sinistre « ordonnance anti-camping ». Alors que des campements en petit groupe peuvent donner de la visibilité et des soins collectifs, nos parents SDF de Flagstaff ont été forcés de se disperser et de cacher leurs campements de peur d’être harcelés par la police et arrêtés. Ça leur cause plus de mal et les rend plus difficiles à joindre par les groupes qui font des patrouilles de soutien. Les SDF Autochtones continuent aussi à être confrontés au profilage racial et à un taux d’arrestations disproportionné (les flics de Flagstaff arrêtent 5 à 6000 personnes par an, la moitié étant Autochtones, alors que nous ne constituons que 10% de la population totale de la ville).

En octobre 202, deux SDF Autochtones sont décédés au cours d’une forte tempête de neige, alors qu’il gelait à -7‏.

Cette semaine, on s’attend à ce que la température baisse jusqu’à -12.

Nous avons appelé à l’action depuis des mois, alors que la pandémie, comme on pouvait s’y attendre, faisait des ravages dans la population sans abri. Pourtant, alors que nos parents sans abri gèlent, la Ville de Flagstaff continue de criminaliser le fait d’être sans domicile et le racisme est rampant dans les services locaux fondés sur la charité.

Si la Ville de Flagstaff avait considéré le problème comme prioritaire et s’en était occupé convenablement, nous croyons que ces décès n’auraient pas eu lieu.

Rejoignez-nous pour entamer une action immédiate afin d’assurer que d’autres vies ne seront pas perdues !
EXIGEZ DES ABRIS D’URGENCE & LA SUPPRESSION DE L’ORDONNANCE ANTI-CAMPING MAINTENANT !
Rejoignez-nous pour prendre contact avec le Conseil Municipal de Flagstaff et exiger :

  1. Abris d’urgence immédiats (chambres d’hôtel et bâtiments publique) pour tous nos parents sans abri. Exiger que l’accès soit inconditionnel et ouvert à TOUTES les identités.
  2. Exigez que la Ville de Flagstaff abroge immédiatement son « Ordonnance anti-camping » inhumaine.

Email : council@flagstaffaz.gov

La Mairie : (00 1 928) 213-2065 shawn.johnson@flagsaffaz.gov (Cheffe de Cabinet du Maire)

Membres du Conseil Municipal : (00 1 928) 213-2015

SOUTIEN :

Kinłani Mutual Aid distribue des fournitures et du soutien tous les jours. Besoin urgent de sacs de couchage, de tentes et de moufles ou gants chauds. Adressez les dons à www.kinlanimutualais.org ou déposez-les au 1704 N 2nd St, Flagstaff, AZ 86004.

L’Unité Mobile Many Houses [signification du nom Diné de Flagstaff : Kinłani] est un groupe de 20 jeunes radicaux qui patrouillent les rues chaque nuit et interviennent directement là où la ville et le complexe industriel à but non lucratif ont laissé les responsables d’origine des soins du pays sans abri. Comme l’a dit Shane, un Diné SDF, « personne n’était sans abri avant 1492 ».

Nous avons besoin de plus de bénévoles pour assurer les équipes.
Prendre contact avec : Bonn (00 1 928) 699-8993

D’autres actions immédiates pour la communauté :

  1. Ne pas perpétuer la criminalisation de nos parents SDF. Si quelqu’un squatte un bâtiment ou une maison abandonnée, en vente depuis des mois, n’appelez pas les flics.
  2. En toute sécurité (respectant les gestes-barrière), aider à la distribution de fournitures de première nécessité, des vêtements chauds, des tentes et des sacs de couchage (pour ceux qui ont été soit « interdits », soit refusent d’aller au refuge, même maintenant).
  3. Vous organiser (vous pouvez faire beaucoup) pour demander des logements pour tous et soutenir les grèves de loyer. En renforçant le soutien à l’aide mutuelle, nous pouvons faire quelque chose pour les besoins urgents de tous ceux qui sont les plus vulnérables dans notre communauté, au-delà de la menace du virus. Un abri fondé culturellement, pour nos parents SDF Autochtones serait un puissant départ, mais nous devons aussi frapper à la racine, pour commencer, des problèmes systémiques qui forcent et maintiennent les gens dans les rues.

Grève des Loyers de Flagstaff : www.flagstaffrentstrike.noblogs.org

#sleepisnotacrime #noonewasunshelteredbefore1492

Email: council@flagstaffaz.gov

Mairie: shawn.johnson@flagstaffaz.gov

Par le Comité d’Action de la Communauté Autochtone
nativecommunityactioncouncil@gmail.com
Publié sur Censored News
22 janvier 2021
Traduction Christine Prat

LAS VEGAS, Nevada – Le Conseil d’Action de la Communauté Autochtone célèbre l’entrée en vigueur du Traité sur la Prohibition des Armes Nucléaires, en se rassemblant à Las Vegas devant la Cour Fédérale, pour porter des banderoles affirmant l’entrée en vigueur du Traité.

Le traité a été approuvé par les 193 membres de l’Assemblée Générale des Nations-Unis le 7 juillet 2017, par un vote de 122 pour, les Pays-Bas s’étant opposés et Singapore abstenu. Les cinq puissances nucléaires et quatre pays connus pour ou supposés avoir des armes nucléaires – l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et Israël – avaient boycotté les négociations et le vote sur le traité, tout comme beaucoup de leurs alliés.

Le peuple Shoshone voit le traité comme un pas positif conduisant à la réparation, pour les 900 tests d’armes nucléaires à l’air libre et souterraines qui ont émis des radiations sur les terres de la Nation d’Indiens Shoshone.

« Nous sommes tous sous-le-vent, » déclara Ian Zabarte, Secrétaire du Conseil d’Action de la Communauté Autochtone. M. Zabarte travaille depuis des décennies à faire stopper les tests d’armes nucléaires effectués en secret, et enquêter sur les conséquences sur la santé de l’exposition aux radiations de son peuple et de son pays.

Son but est de mettre fin au besoin d’armes nucléaires, d’atténuer les impacts sur le peuple Shoshone et le territoire, et empêcher que Yucca Mountain ne soit transformée en site d’enfouissement de déchets nucléaires hautement radioactifs.

Le Conseil d’Action de la Communauté Autochtone est partie dans l’attribution d’une licence, la seule qui affirme en avoir la propriété. Après avoir dépensé 15 milliards de dollars, le Département de l’Energie ne peut pas prouver de droits de propriété sur Yucca Mountain, en dépit des graphiques du Bureau d’Aménagement du Territoire, parce que le Traité de Ruby Valley a le contrôle, selon la Constitution des Etats-Unis, Article 6, Section 2, c’est-à-dire la clause de suprématie d’un traité.

La propriété des Shoshone persiste toujours.

« Notre relation à la terre et à l’eau pure du Grand Bassin est notre identité » dit M. Zabarte.

Les tests d’armes nucléaires destructrices ont laissé le sol vulnérable et détruit la flore et la faune délicate, permettant à des espèces de plantes nuisibles et invasives de prendre leur place.

M. Zabarte fut acquitté pour avoir capturé des chevaux Indiens dont les Etats-Unis clament qu’ils sont « sauvages » selon la définition du Congrès dans la Loi sur les Chevaux Sauvages et les Ânes de 1971.
« Nous avons agi par nécessité, pour protéger nos chevaux de la destruction du pâturage causée par les tests d’armes nucléaires. »

Le Bureau d’Aménagement du Territoire blâme le bétail des Shoshone pour la destruction du sol.

Les dirigeants Shoshone étaient présents sur le Site de Sécurité Nationale du Nevada à 14h, pour brandir des banderoles et faire prendre consciences aux travailleurs du site que leur travail est illégal.