ILPDC, 15 août 2017
Nos salutations, Amis, Famille et Camarades,
Une bonne nouvelle sur le front médical: Leonard a sa chaise roulante et a plus de mobilité pour aller à diverses activités, comme le cours d’informatique et la salle d’art. Il veut remercier son avocat et son Comité pour leur aide à obtenir la chaise, mais Leonard sait que la vraie bataille sera d’obtenir une nouvelle hanche, afin de ne plus souffrir ni d’avoir besoin de chaise roulante.
Nous avons aussi reçu un superbe don pour le fond légal, et les amis qui l’ont envoyé sont prêts à ajouter les fonds nécessaires jusqu’à 5000 dollars, ce qui sera une aide énorme pour la nouvelle recherche et le but que l’avocat de Leonard veut fixer. Donc, il n’y a pas de montant trop faible pour faire l’appoint. Si vous utilisez PayPal, indiquez simplement le Fond Légal, et nous vous ferons savoir comment ça se déroule dans la prochaine lettre.
J’espère que vous avez tous vu la pub pour le concert qui aura lieu à Tulsa, Oklahoma, le 6 novembre. Vous pouvez voir les détails du concert sur www.doksha.com . Ce sera magnifique de voir ces merveilleux musiciens jouer pour nous aider à lever des fonds et faire prendre conscience de la lutte de Leonard.
Pour tous les soutiens qui ont demandé le t-shirt rouge de Leonard, nous les aurons le 22 août. Si vous avez une commande en attente, elle sera honorée en premier. Ça veut dire que nous l’avons dans toutes les tailles de S à 5X. Je surveillerai votre commande.
Ne voulant pas oublier les amateurs d’art, Kari Ann fait une vente spéciale du tableau Horse Doctor. S.v.p. envoyez un email pour toute question à info@peltierart.com .
Notre Respect et nos Remerciements,
Paulette et Kari Ann
MESSAGE DE LEONARD (sur le site www.doksha.com)
Mes salutations, amis, soutiens et personnes concernées par les injustices.
Une amie proche, Connie Nelson, a collaboré avec le vétéran de l’industrie de la musique Johnny Buschardt et l’ILPDC pour lever des fonds afin de payer une équipe de juristes pour me représenter dans diverses procédures légales que j’espère déposer pour obtenir le traitement médical dont j’ai un besoin urgent, et pour essayer de rentrer chez moi. Selon la loi, j’ai fait le temps que je devais faire, ainsi que le minimum requis par la loi quand j’ai été incarcéré – bien que je n’aie jamais commis le crime.
Nous vous demandons de nous aider en participant à un grand concert à Tulsa, Oklahoma. La date sera le 6 novembre et l’affiche est extraordinaire. Nous espérons que vous pourrez nous y rejoindre.
Je sais que je serai plus que reconnaissant, et les Autochtones le seront aussi, vu qu’ils sont prêts à tout essayer pour me faire rentrer chez nous.
Merci, dans l’Esprit de Crazy Horse.
Doksha!
Leonard Peltier
Liste des artistes devant participer au concert: http://www.doksha.com/artists
RENFORCER NOTRE PAYS
OWE AKU, 11 août 2017
Le 9 août 2017, Owe Aku et leurs alliés se sont rassemblés pour célébrer la Journée des Peuples Autochtones. Owe Aku a parrainé un petit rassemblement de gens de 7 à 65 ans, représentant plus de dix Nations Rouges. Nous nous sommes rassemblés pour apprendre la sérigraphie et à créer des images graphiques. Le but de notre rassemblement était de clarifier notre message, de l’amplifier, et de renforcer notre pays, le tout pour faire avancer le travail de protection de l’eau.
Dans l’esprit de la décolonisation par l’art, nous avons aussi été très heureux d’accueillir l’Artiviste Anthony Sul, de la Nation Ohlone, située dans la Région de la Baie [de San Francisco], en Californie. En plus d’être un artiste respecté, Anthony est aussi connu pour ses activités d’enseignement, dans la Région de la Baie, sur son peuple et l’invasion de la colonisation de peuplement.
Les petits-enfants de ceux qui étaient présents (et des participants aux ateliers) ont fabriqué des bandanas rouges et ont planté sept buissons donnant des fruits et sept arbres dans le jardin cérémoniel d’Owe Aku. Nous avons terminé la journée en préparant un plat de riz sauvage et de viande de bison, avec de la salade de fruit, et nous nous sommes sentis plein d’énergie, inspirés et heureux, qu’à la fin de notre atelier et de notre repas, le coucher du soleil a amené une pluie vivifiante. Wopila!
Owe Aku est une organisation de base du Peuple Lakota et ses alliés, fondée pour promouvoir la protection de l’eau sacrée et la préservation de leurs territoires. Leurs actions pour la justice environnementale se fond sur la revitalisation culturelle comme principal outil pour atteindre ces buts. La location principale, d’où les opérations sont menées, est en territoire Lakota, au bord du Ruisseau Wounded Knee, dans ce qui est appelé la Réserve Indienne de Pine Ridge. Vous trouverez plus d’informations [en anglais] sur le site www.oweakuinternational.org
Vous pouvez faire des dons sur le même site en faisant défiler vers le bas la page d’ouverture.
Klee Benally, réalisateur et musicien Diné, dit: “J’annonce avec enthousiasme ma première courte vidéo en réalité virtuelle, ‘Poise/End'”. Elle sera installée au Centre Coconino pour les Arts, dans le cadre de l’exposition Hope and Trauma in a Poisoned Land [Espoir et Traumatisme sur une Terre Empoisonnée], qui aura lieu du 15 août au 28 octobre 2017. (Photos Klee Benally)
ESPOIR ET TRAUMATISME SUR UNE TERRE EMPOISONNEE
Par le Conseil des Arts de Flagstaff (Arizona)
Centre Coconino pour les Arts
Publié sur Censored News
Le 4 août 2017
Traduction Christine Prat
Espoir et Traumatisme sur une Terre Empoisonnée montrera l’impact de l’extraction d’uranium sur les terres et les habitants Navajos. L’exposition présentera des œuvres de plus de deux douzaines d’artistes, Navajos et Autochtones. Le samedi 12 août, il y aura une Réception pour les membres du Conseil pour les Arts. L’exposition sera ouverte au public du 15 août au 28 octobre 2017.
Par l’intermédiaire des artistes participants, Hope and Trauma fera connaître des histoires et points de vue de Navajos sur leurs expériences résultant d’impacts radioactifs, sur leurs corps, leurs terres, leur eau, leurs animaux, et les objets et matériaux naturels qu’ils utilisent dans la vie quotidienne. Les œuvres d’art auront pour base une série d’interactions, d’histoires relatées, et de programmes éducatifs qui ont eu lieu à Cameron et à Flagstaff, en Arizona, en octobre 2016. Les artistes ont participé à un programme éducatif de quatre jours, au cours duquel ils ont été immergés dans le paysage où l’uranium a été extrait et où la pollution radioactive s’est produite, dans la Nation Navajo. Ils ont appris de membres de la communauté Navajo, de scientifiques, de professionnels de la santé, de spécialistes de la santé mentale et autres experts, ce qu’étaient les impacts de l’extraction d’uranium.
Cette exposition de grande envergure est financée en partie par une subvention du National Endowment for the Arts [Fonds National pour les Arts].
De 1944 à 1986, près de 30 millions de tonnes de minerai d’uranium ont été extraites des terres Navajo. A l’époque, les mineurs Navajos et les habitants n’avaient pas été informés des effets sur la santé du travail dans les mines, ni de l’impact sur les terres. De nombreux Navajos sont décédés d’insuffisance rénale ou de cancers à cause de la pollution par l’uranium. Des recherches par les Centres pour le Contrôle des Maladies montrent qu’il y a encore de l’uranium dans le corps de bébés nés aujourd’hui.
Il y a plus de mille mines d’uranium abandonnées dans la Réserve Navajo, en Arizona, en Utah et au Nouveau-Mexique. Des centaines se trouvent à moins de 80 km de Flagstaff, et à Cameron, en Arizona. Le gouvernement fédéral a récemment accepté de consacrer plus d’un milliard de dollars pour nettoyer 94 mines abandonnées dans la Nation Navajo. Le coût d’un nettoyage de toutes les mines abandonnées est vraisemblablement trop élevé pour être calculé.
Hope and Trauma in a Poisoned Land est organisée en partenariat entre le Siège du Chapitre de Cameron, dans la Nation Navajo, le Conseil pour les Arts de Flagstaff, le Programme pour la Santé Environnementale Communautaire de l’Université du Nouveau Mexique, et l’Université du Nord de l’Arizona [à Flagstaff].
Les partenaires du projet ont suivi le modèle bien établi pour des expositions artistiques, qui a commencé avec Fires of Change [expo présentée par le Conseil des Arts de Flagstaff en 2015]. L’exposition a aussi compris un entrainement d’une semaine pour les artistes participants, sur l’écologie des forêts et le feu, donnant aux artistes des informations sur la taille et la fréquence des incendies dans le Sud-ouest américain, et plus particulièrement dans le nord de l’Arizona. Ceci assure que les artistes participants ont été suffisamment informés du problème complexe posé par l’extraction d’uranium, avant de créer des œuvres pour l’exposition.
Hope and Trauma comprendra plusieurs séances informatives qui seront planifiées au cours de l’exposition.
Note: MuckRock est, d’après Wikipedia, une association fondée par deux diplômés de Cornell University, pour défendre la Loi sur la Liberté d’Information.
DES PROMOTEURS D’APARTHEID REDUISENT LES CRITIQUES AU SILENCE, INSTALLENT DES TOURS DE SURVEILLANCE ET SONT OBSEDES PAR LA PRESENCE D’UN DRAPEAU PALESTINIEN A STANDING ROCK
Par Brenda Norrell
Censored News
20 juillet 2017
Traduction Christine Prat
Quarante-trois Sénateurs des Etats-Unis veulent faire un crime du boycott d’Israël et du soutien à la Palestine. Pendant ce temps, le site MuckRock révèle que les mercenaires non-autorisés de TigerSwan ont harcelé des Palestiniens dans les camps de Standing Rock. Les firmes de relations publiques engagées par Dakota Access Pipeline – et leur réseau de médias – étaient particulièrement obsédées par un drapeau Palestinien vu à Standing Rock.
Ceci arrive alors que l’entrepreneur Israélien pro-Apartheid Elbit Systems s’apprête à construire des tours de surveillance dans une zone du territoire de la Nation Tohono O’odham où se trouvent des sites funéraires O’odham.
Un entrepreneur Israélien s’apprête à construire des tours de surveillance sur des cimetières O’odham
Les Etats-Unis ont déjà attribué le contrat pour construire des tours d’espionnage en territoire Tohono O’odham à Elbit Systems, un entrepreneur sous contrat avec le gouvernement Israélien qui pratique l’Apartheid quotidiennement sur les frontières Palestiniennes et dans le ciel avec des drones.
Jusqu’à maintenant, le Conseil Législatif Tohono O’odham élu n’a pas soutenu le District de Gu Vo [le district de Gu Vo est une subdivision administrative de la Réserve Tohono O’odham, à la frontière Arizona/Mexique]. Gu Vo avait exigé que les Etats-Unis et Israël mettent un terme aux projets actuels de construire ces tours de surveillance en territoire Tohono O’odham, là où il y a des sites funéraires. Gu Vo a rédigé une résolution pour objecter, elle a été ignorée.
A Standing Rock, le soutien des Palestiniens était surveillé par TigerSwan, les mercenaires embauchés par Dakota Access Pipeline. Ces mercenaires extrêmement bien payés, ont été embauchés pour espionner, infiltrer et finalement, organiser une force de police militarisée contre des personnes âgées, des femmes et des enfants sans armes. TigerSwan n’avait pas la licence pour travailler dans le Dakota du Nord. Auparavant, des plaintes avaient été déposées contre le propriétaire de TigerSwan, pour violence familiale. TigerSwan, sans licence, dirigeait la sécurité de DAPL à Standing Rock, supervisant de nombreux contractuels de firmes de sécurité privées, et, à la fin, des forces de police lourdement armées, entre autres avec des véhicules militaires.
Dakota Access Pipeline s’appuyait sur les mercenaires de TigerSwan, et des firmes de relations publiques, pour faire son sale travail à Standing Rock
Le site de MuckRock relate aujourd’hui [20 juillet 2017] comment les camps des Protecteurs de l’Eau de Standing Rock étaient surveillés, et plus particulièrement, le drapeau Palestinien dans l’un des camps.
“La plaie des Relations Publiques qui travaillaient pour les guerres de Bush, ont travaillé pour discréditer le mouvement #NoDAPL comme ‘agitateurs venus de l’extérieur de l’état’, avec des liens avec la Palestine et Soros” écrivait MuckRock.
“Des emails montrent que les firmes Delve et Off the Record Strategies, apparemment contractées par l’Association Nationale des Sheriffs (NSA), ont travaillé en secret sur les points de discussion, l’influence des médias et la formation aux communications pour les forces de l’ordre s’occupant des opposants au Dakota Access mobilisés dans la Réserve Sioux de Standing Rock, à Cannon Ball, dans le Dakota du Nord” selon les reportages de MuckRock.
“Comme il a été rapporté par le Blog DeSmog, la firme DCI Group, liée au Parti Républicain [GOP], a dirigé les relations publiques de façade pour Dakota Access, via un groupe servant de devanture appelé Midwest Alliance for Infrastructure Now (MAIN). Aujourd’hui, MAIN s’est transformé en une activité nationale connue sous le nom Grow America’s Infrastructure Now (GAIN).”
Voir l’article de MuckRock.
STANDING ROCK: UNE VICTOIRE! UN JUGE CONCLUT QUE L’APPROBATION DU DAPL ETAIT ILLEGALE, MAIS L’OLEODUC CONTINUE A FONCTIONNER, ET RED FAWN FALLIS N’EST TOUJOURS PAS LIBEREE
Le 14 juin 2017, le Juge James Boasberg a pris une décision – dont le texte fait 91 pages – dans laquelle il dit que “La Cour reconnaît que le [Corps d’Armée des Ingénieurs] n’a pas suffisamment considéré les impacts possibles d’une fuite de pétrole sur les droits de pêche, les droits de chasse, et la justice environnementale, ni la mesure dans laquelle les effets de l’oléoduc seraient probablement controversés.” Cependant, bien que le Juge Boasberg ait noté que la présomption initiale est que les opérations devraient cesser jusqu’à ce que la Déclaration d’Impact Environnementale soit complète, il a aussi déclaré que, dans ce cas, une interruption des activités causerait des dommages inacceptables à l’entreprise accusée [il veut dire par là qu’il n’est pas question de faire perdre de l’argent aux actionnaires des grandes entreprises]. Donc, ce jugement a essentiellement pour conséquence d’obliger le Corps d’Armée des Ingénieurs à compléter le processus qui permettra de produire une ‘Déclaration d’Impact Environnemental’ (EIS), attendue pour décembre.
Cependant, cette décision a probablement joué un rôle dans le fait que beaucoup de Protecteurs arrêtés et poursuivis, ont récemment bénéficié d’un non-lieu.
D’après ‘High Plains Reader’, officiellement 761 personnes ont été arrêtées – ce sont les chiffres fournis par le Sheriff du Comté de Morton, mais le Collectif Légal des Protecteurs de l’Eau dit qu’en réalité 854 personnes ont été arrêtées. Jusqu’à maintenant, dans 114 cas un non-lieu a été prononcé, 11 personnes ont été déclarées coupables, 50 personnes accusées de délits mineurs ont plaidé coupable, 3 ont été acquittées.
Outre la décision du juge, le fait que beaucoup de personnes arrêtées ont été accusées, non par des représentants légaux des forces de l’ordre ou des témoins crédibles, mais par des agents infiltrés, qu’ils soient du FBI ou de la firme privée de sécurité TigerSwan, qui a agi sans autorisation légale d’opérer dans le Dakota du Nord, a aussi été décisif pour prononcer des non-lieux. Beaucoup de personnes arrêtées ont été piégées par TigerSwan ou autres infiltrés.
Récemment, le juge Daniel Hovland a accepté la libération conditionnelle de Red Fawn Fallis dans une maison à mi-chemin de l’endroit où elle est détenue. Mais Red Fawn n’est toujours pas débarrassée des accusations qui pèsent sur elle, malgré les nombreuses vidéos de son arrestation qui sont en contradiction avec l’accusation dont elle est l’objet.
Les procès des gens qui n’ont pas bénéficié de non-lieu, pourraient, d’après un de leurs avocats, aller en appel ou devant une Cour Fédérale pour ne pas avoir été jugés selon la procédure accélérée. Le même avocat estime que les autorités sont dépassées, qu’elles se rendent compte que les choses ne se passent pas comme elles voudraient, vu que très peu de gens plaident coupable [aux Etats-Unis, les gens qui plaident coupable sont quasiment assurés d’une forte diminution de leur peine, mais pour les innocents, c’est quitte-ou-double, ils peuvent être acquittés, sinon ils ont la peine maximum].
Une bonne nouvelle, mais la lutte n’est certainement pas terminée!
Christine Prat
Sources et plus d’informations (en anglais):
Site indigenous Americans:
https://www.theindigenousamericans.com/2017/07/16/victory-standing-rock-sioux-tribe-court-finds-approval-dakota-access-pipeline-violated-law/
High Plains Reader:
http://hpr1.com/index.php/feature/news/dapl-cases-dropped-by-state-in-record-numbers/
Le Guardian du 14 juin 2017:
https://www.theguardian.com/us-news/2017/jun/14/dakota-access-pipeline-environmental-study-inadequate
Voir aussi les dépêches de Reuters du 14 juin 2017.
LE MEMBRE DU CONGRES O’HALLERAN NE DEFENDRA PAS LA TERRE APACHE
Par Apache Stronghold
Publié sur Censored News
Le 18 juillet 2017
Traduction Christine Prat
Le jeudi 10 juin au soir, le membre du Congrès Tom O’Halleran – du District 1 de la Chambre des Représentants, qui inclut la Réserve Apache San Carlos – s’est exprimé au cours d’une réunion à la mairie de Flagstaff, où il a eu un accueil mitigé. La plus grande partie du temps a concerné son vote pour la ‘loi Kate’, un projet de loi qui augmente les peines maximums pour les immigrants sans papiers qui reviennent dans le pays illégalement après avoir été expulsés. Le public a posé des questions sur les coûts de l’incarcération de sans-papiers pour une durée plus longue (ce qui figure dans le projet de loi). Certains ont aussi fait remarquer à O’Halleran qu’il était le 5ème plus pro-Trump parmi les Démocrates de la Chambre des Représentants et que son vote le confirmait.
Il a tout de même eu le soutien du public pour son opposition à la nouvelle législation sur le service de santé. Pour ce qui est du changement climatique, O’Halleran a déclaré vouloir considérer une taxe sur le carbone. Il dit être fortement opposé à la décision de Trump d’exploiter les zones classées monuments nationaux, mais il dit qu’il ne soutiendrait pas une motion qui déferait l’échange de terres qui permet à Resolution Copper de creuser une mine sous Oak Flat. Il déclara vouloir être un arbitre dans cette situation.
Invité à donner son avis sur les réponses du membre du Congrès, Wendsler Nosie Sr. déclara: “Qu’y a-t-il à arbitrer? L’arbitrage est une forme alternative de résolution de conflit, c’est une technique de résolution des conflits en dehors des tribunaux, quand les parties s’accordent pour être liées par la décision de l’arbitrage. Resolution Copper possède des documents indiquant qu’ils détruiront Oak Flat et qu’au cours de la durée d’utilisation de la mine, Apache Leap serait aussi détruite. Les terres offertes en échange, à l’exception du ranch Audubon Research, dans le comté de Cochise, sont toutes des terres où il y a peu ou pas d’eau. O’Halleran soutien un échange de terres qui dépouille le public, autorise une compagnie minière à prendre toute l’eau de la région (d’après Resolution Copper, la zone doit être totalement asséchée avant de pouvoir exploiter la mine), qui détruira totalement Oak Flat et laissera en Arizona des déchets toxique, quand ils retourneront dans leur pays étranger. Le membre du Congrès doit être plus clair! Le besoin de faire l'”arbitre” montre qu’il ne prend pas position, même s’il dit qu’il donnera la parole aux Apaches quand il sollicitera leurs votes. Je crois qu’il viendra rencontrer la direction Tribale dans un futur proche.
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un acte illégal a eu lieu, quand une compagnie étrangère a été autorisée à ne pas respecter la loi américaine. Les lois qui protègent l’eau, le sol, les minéraux précieux et les Peuples Autochtones. C’est un danger pour le futur. Souvenez-vous que qui contrôle l’eau, contrôle notre Futur”.
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Un article publié le 13 juillet 2017 sur le site indianz rappelle qu’avant que le mouvement #NoDAPL n’attire toute l’attention l’été dernier, il y avait déjà un combat pour sauver Oak Flat, site sacré pour les Apaches de San Carlos. Le site est menacé par un projet de mine de cuivre, qui devrait être la plus grande d’Amérique du Nord, et se trouve sous Oak Flat. Il est fort à craindre que creuser une mine aussi vaste et en éliminer toute l’eau souterraine aurait pour conséquence de faire s’écrouler toute la zone au-dessus. Un ‘échange de terres’ très controversé a été proposé.
D’après indianz, le Ministre du Commerce Wilbur Ross aurait déclaré à Reuters qu'”une compagnie ne devrait pas avoir à risquer des millions de dollars sans savoir s’il y a une chance réelle d’obtenir l’approbation”. Ce n’est cependant pas le Ministère du Commerce qui doit accorder l’autorisation, mais le Service des Forêts des Etats-Unis, vu que des terres situées dans la Forêt Nationale de Tonto seraient données à une compagnie étrangère. Le Service des Forêts des Etats-Unis, qui dépend du Ministère de l’Agriculture, est responsable des Parcs Nationaux, et ne rechigne jamais à donner des permis de démolir à de grandes compagnies (comme vous pouvez voir dans de nombreux articles sur ce site).
L’article d’indianz cite Wendsler Nosie Sr., ancien membre du conseil tribal, qui avait écrit sur indianz en 2015 “Nous sommes pour la liberté religieuse, que les militaires US sont supposés protéger partout dans le monde.” “Mais dans leur propre loi militaire, ils ignorent la liberté religieuse, ils ignorent la protection de l’environnement, ils ignorent le rapatriement et créent de l’injustice.”
L’article d’indianz, citant Reuters, rappelle que le Service des Forêts est encore en plein processus d’Etude d’Impact Environnemental. Ceci devrait prendre des années, mais l’administration Trump va l’accélérer, “ce qui s’est passé pour le Dakota Access Pipeline, qui a été approuvé sans aucune Etude d’Impact Environnemental. Depuis, un juge fédéral a jugé que l’Etude d’Impact Environnemental est nécessaire.”
Les Apaches, en particulier le groupe Apache Stronghold – le Bastion Apache – luttent toujours. Un projet de loi – H.R.2915, intitulé Sauver Oak Flat – a été présenté par le Représentant Raul Gijalva, Démocrate, en juin 2015, mais n’a toujours pas été examiné.
Christine Prat
L’article d’indianz donne de nombreux liens vers des articles précédents (en anglais).
Voir de nombreux articles en français sur ce site, et la vidéo d’une interview de Wendsler Nosie Sr.
Manifestation contre Peabody à St-Louis, en 2016, photo Bret Gustafson
Peabody Coal à la 16ème place sur la liste des 100 entreprises les plus polluantes du monde
Par Brenda Norrell
Censored News
16 juillet 2017
Traduction Christine Prat
Peabody Coal est numéro 16 sur la liste des 100 entreprises les plus polluantes du monde. La Nation Navajo vient de prolonger le contrat de la centrale au charbon très polluante, qui utilise le charbon de Peabody de Black Mesa. La nécessité pour Peabody de dégager le terrain pour extraire du charbon de Black Mesa est la véritable cause de la déportation de Navajos [loi de 1974, évacuation commencée en 1987. Les habitants de Big Mountain qui ont refusé de partir sont toujours ‘illégaux’ sur leur propre terre – NdT].
D’après le Guardian, “Seulement 100 compagnies sont responsables de plus de 70% des gaz de serre émis dans le monde depuis 1988, selon une nouvelle étude.”
Le “Carbon Majors Report” – Rapport sur le Carbone des plus grandes Entreprises, un PDF du site britannique Carbon Disclosure Project (Projet de Révélation sur le Carbone) – “souligne comment un nombre relativement réduit de producteurs de carburants fossiles pourraient détenir la clé du changement global dû aux émissions de carbone,” écrit le Guardian.
L’extraction de charbon sur Black Mesa a résulté en 40 ans de malheur pour les Navajos de Black Mesa, aussi bien ceux qui ont été déportés, que ceux qui continuent de résister à la déportation. Peabody continue à empoisonner le sol et l’eau avec l’extraction de charbon de Black Mesa.
Le gouvernement de la Nation Navajo, en collusion avec les politiciens des Etats-Unis et d’Arizona, et les grandes entreprises, vient de prolonger le contrat d’une des centrales au charbon les plus polluants au monde, la Centrale Navajo, près de Page [Page, site touristique, est juste à l’extérieur de la Réserve Navajo, la centrale juste à l’intérieur – NdT], qui fournit de l’électricité au sud de l’Arizona [mais pas aux Navajos de la région qui subissent le gros de la pollution – NdT].
Voir l’article (en anglais) du Guardian sur les plus grands pollueurs du monde, avec un tableau des 100 entreprises les plus polluantes et leur part dans l’émission des gaz à effet de serre.
STANDING ROCK: LES PROTECTEURS DE L’EAU SONT LE FUTUR
Par Brenda Norrell
Publié sur Censored News
Le 13 juillet 2017
Photo Rob Wilson
Zie Nederlandse vertaling door Alice Holemans
Traduction française Christine Prat
STANDING ROCK – Les protecteurs de l’eau et leurs camps – sont le futur.
Pourquoi? Parce que ce mouvement, conduit par des Autochtones, a résisté, sans compromis, au point où l’armée et la police militarisée ont été appelées pour les écraser.
Mais même ces forces n’ont pas été capables de casser leur esprit.
Si le monde n’avait pas été témoin, il ne fait aucun doute que la police aurait été encore plus violente envers les femmes, les enfants et les Anciens.
Une révélation devrait clarifier la question pour le monde entier. C’est arrivé par une fuite sur le site The Intercept.
Les rapports de sécurité ridicules des mercenaires de TigerSwan à Standing Rock ont servi de base à l’escalade coordonnée et massive de la police, avec tanks et armes de guerre.
Ce service de renseignements fabriqué est tout le symbole de ces actes guidés par le profit, qui aboutissent aux guerres fallacieusement initiées et justifiées par les Etats-Unis.
Ne soyez pas induits en erreur par la pause actuelle.
Standing Rock a été une graine dans un sol fertile.
La terre donne naissance à la résistance.
JURISPRUDENCE: DIX NOUVEAUX NON-LIEUX
Par le Water Protector Legal Collective [Collectif Légal de Protecteurs de l’Eau]
Publié le 10 juin 2017
Par Censored News
Traduction Christine Prat
Une grande victoire pour les Protecteurs de l’Eau, la semaine dernière: 10 poursuites concernant les arrestations du 22 octobre 2016, qui devaient passer en justice le jeudi 6 et le vendredi 7 juillet 2017, se sont terminées par des non-lieux. Les dix accusés étaient menacés d’accusation d’Infraction Criminelle et de Participation à une Emeute, et sept parmi eux étaient défendus par le Collectif Légal de Protecteurs de l’Eau (WPLC).
Toutes les poursuites résultaient des arrestations de masse qui ont eu lieu à Standing Rock le 22 octobre 2016 et sont en tout point comparables à celles qui ont été traitées le 29 juin 2017, lorsque le verdict de la Cour de District du Comté de Morton a été: non coupable.
La motion présentée par l’Assistant du Procureur du Comté de Morton Brian Grosinger dit: “Sur la base des décisions de l’audience du 29 juin 2017, et les respectant, l’état anticipe en substance que la preuve dans ces affaires est la même.” Ayant appris que le non-lieu avait été prononcé, l’avocat du WPLC Brian Fitzpatrick, dont le client était un des dix accusés, déclara: “Le Procureur de l’état, à mon avis, a agi selon son devoir éthique de prononcer un non-lieu dans tout cas où il ne peut pas donner de preuve au-delà du doute raisonnable. Toutes ces affaires sont dans cette catégorie. Je l’applaudie pour avoir fait ce qui était juste.”
Ces protecteurs de l’eau étaient parmi les nombreuses personnes qui prenaient part à une prière ou appartenaient aux groupes de soutien, le 22 octobre, quand les forces de l’ordre leur ont dit de se disperser, dans un champ à l’ouest de la nationale 1806, près des sites sacrés et du site du DAPL. Il n’y a eu aucune enquête ou constatation déterminant si ces ordres de dispersion étaient légaux. Cependant, avant que les protecteurs de l’eau puissent se retirer, ils ont été encerclés et bloqués par les forces de l’ordre, dans un champ, et arrêtés. L’avocat du WPLC, Andrea Carter, dit à propos des non-lieux, “ce qui a été déterminant pour nous, dans ces affaires, n’a pas été seulement le travail légal infatigable, mais plus fondamentalement, la force et le courage de la culture et des valeurs des peuples Autochtones, et le soutien de milliers de supporters, locaux et de tout le pays, créant de nouvelles façons de s’exprimer, en dépit de toutes les difficultés, et dans des conditions d’injustice et de traitement différent extrêmes.”
Les six premiers protecteurs de l’eau devant comparaitre, avaient été arrêtés le 27 octobre 2016, et devaient passer au tribunal le 14 juillet 2017. Le 27 octobre 2017, environs 147 des plus ou moins 400 protecteurs de l’eau, avaient été arrêtés après avoir quitté le camp, alors qu’ils étaient en train de marcher, prier et inviter à prendre conscience. La plupart des personnes arrêtées ont renoncé à une comparution devant un jury, de peur, hélas, de ne pas pouvoir avoir un procès équitable dans cette région. Il pourrait y avoir une autre comparution, et deux autres audiences finales, respectivement les 11 et 14 juillet, pour des individus qui ont aussi été arrêtés alors qu’ils priaient, le 27 octobre ou le 18 décembre.
Les protecteurs de l’eau qui ont besoin d’un avocat bénévole ou qui ont vu ou subi des préjugés ou de la discrimination de la part des officiels, à cause du fait qu’ils sont Autochtones ou des organisations politiques auxquelles ils appartiennent, sont encouragés à prendre contact avec le Collectif Légal de Protecteurs de l’Eau, pour des conseils ou pour être représentés, au 701-566-9108.
Contacts:
Andrea Carter, Avocat du WPLC : (701) 425-5406, andreacarter@protonmail.com
Jessica Beheler, Porte-parole, contact medias: (701) 595-1509 pr@wplegal.org
Le 28 juin 2017, Donald Trump a rencontré des dirigeants tribaux à la Maison Blanche. Il leur a parlé de charbon et autres énergies sales (mais lucratives). Faits alternatifs.
Ci-dessous, traduction française d’un article publié le 3 juillet sur Censored News, et vidéo officielle de la Maison Blanche, sous-titrée en français.
Trump fait pression pour assurer un héritage toxique
Par Brenda Norrell
Publié sur Censored News
Le 3 juillet 2017
Zie ook Nederlandse vertaling door Alice Holemans
Traduction française Christine Prat
WASHINGTON – 28 juin 2017. Le Président Donald Trump – utilisant la souveraineté tribale comme atout – dit qu’il va libérer des trésors de ressources naturelles en pays Indien – plus particulièrement le charbon.
“Nous aimons le pays Indien, n’est-ce pas?” dit Trump lors d’une table ronde avec dix dirigeants tribaux mercredi.
Trump dit qu’il vise maintenant “des sources de richesses non-exploitées.” Ceci alors qu’il vise le pays Indien pour plus d’exploitation minière, la suppression des protections de l’environnement, et plus de déchets nucléaires, comme dans le cas de Yucca Mountain.
Trump dit que son intention est de “faire entrer dans un âge d’or de la dominance énergétique des Américains.” Trump ignore délibérément les taux vertigineux de cancers et de maladies respiratoires en pays Indien, dus aux centrales au charbon et à l’extraction d’uranium de la Guerre Froide.
Trump pousse à l’exploitation des ressources du pays Indien, au moment où les Etats-Unis et les gouvernements des états poussent à voler les droits sur l’eau Indiens.
Trump, laissant de côté le long héritage de mort, de maladie, et de déportation brutale résultant des mines de charbon et des centrales au charbon sur des terres Indiennes, dit aux dirigeants Indiens à propos de l’extraction de charbon: “Ça a été drastiquement limité, le développement en a été restreint, et d’immenses réserves de charbon et d’autres ressources ont, d’une certaine manière, été arrachées de vos mains. Et nous allons voir à ce que ça change.”
A la fin de la table ronde, quelqu’un a demandé à Trump s’il croyait toujours que le changement climatique est un canular. Trump a mis fin à la réunion sans répondre à la question. (Voir vidéo ci-dessous)
Les dirigeants élus suivants étaient à la table ronde:
Le Président Alvin “AJ” Not Afraid, Tribu Crow
Le Président Luke Duncan, Tribu Ute
Le membre du Conseil Kevin Frost, Tribu Ute du Sud (assis à la droite de Trump)
Le Gouverneur Bill Anoatubby, Nation Chickasaw
Le porte-parole Lorenzo Bates, Conseil de la Nation Navajo
Le Président Herman Honanie, Tribu Hopi
Le Président Mark Fox, de la Nation Mandan, Hidatsa et Arikara
Le Chef Gary Batton, Nation Choctaw
Le Président Jo Anne Battise, Tribu Alabama-Coushatta
Le Président Aaron Payment, Tribu Sault Sainte Marie d’Indiens Chippewa
Vidéo officielle de la Maison Blanche publiée sur YouTube (ici sous-titrée en français):
Remarques du Président Trump et du Secrétaire à l’Energie Rick Perry, à la Table Ronde Tribale, d’Etats, et d’Energie Locale, le 28 juin 2017, dans la Salle Roosevelt de la Maison Blanche.
Vidéo également publiée sur le site du Washington post
Des délégués du Conseil Navajo ont signé la prolongation du contrat de la Centrale au charbon NGS [Navajo Generating Station], l’une des centrales les plus polluantes d’Amérique du Nord, qui empoisonne les Navajos de la Réserve, bien qu’ils n’aient pas l’électricité ni l’eau courante. La centrale sert essentiellement à alimenter les grandes villes du Sud-ouest.
L’article ci-dessous est une traduction du communiqué de presse conjoint des associations Diné CARE et Tó Nízhoní Ání. Plus bas, vous trouverez une traduction française d’un commentaire de Klee Benally sur l’accord, publié sur Facebook le 3 juillet 2017
Communiqué de presse
Du 27 juin 2017
Publié sur Censored News
Traduction Christine Prat
Contacts:
Carol Davis, Diné CARE, (00 1) 928-221-7859, caroljdavis.2004@gmail.com
Percy Deal, Diné CARE, (00 1) 928-205-7332, deal.percy@gmail.com
Nicole Horseherder, Tó Nizhóní Ání, (00 1) 928-675-1851, nhorseherder@gmail.com
Jessica Keetso, Tó Nizhóní Ání, (00 1) 505-228-7085, jkeetso@yahoo.com
WINDOW ROCK, Arizona – Des délégués du Conseil de la Nation Navajo, ont voté lundi, tard dans la soirée, l’approbation d’un nouveau contrat qui permettra à la Navajo Generating Station [Centrale Electrique Navajo] de continuer à fonctionner pour deux ans et demi de plus, mais qui en plus, comprend des amendements qui affaiblissent le contrôle de la Nation Navajo sur la date de fermeture de la centrale.
“Il n’est pas possible de le dire autrement: avec cet accord, la Nation Navajo s’est lié les mains derrière le dos. Nous nous retrouvons avec des millions de dollars de dettes”, dit Adella Begaye, de l’association communautaire Navajo Diné CARE. “L’accord a été passé de force en retenant le Conseil Tribal Navajo en otage durant un ultimatum de 11 heures, par les personnes mêmes qui ont été autorisées à exploiter et piller nos ressources naturelles.”
Les délégués tribaux, qui ont approuvé le contrat par un vote de 18 contre 4, ont renoncé à leur droit de régler des conflits devant des tribunaux Navajo, en ce qui concerne la plus grande centrale au charbon de l’Ouest, et ils ont cédé leur droit de superviser le démantèlement et la dépollution, qui devront commencer quand la centrale fermera, fin 2019.
“Nous respectons les ouvriers Navajo, dont le niveau de vie serait affecté par la fermeture de la Centrale et en conséquence, de la Mine de Kayenta, mais nos dirigeants ont donné leur accord pour un héritage de déchets et de pollution pour les générations de nos enfants et petits-enfants” dit Percy Deal, membre de Diné CARE et membre du conseil tribal.
En février, la SRP et les autres propriétaires de la centrale, ont décidé que financièrement, le plus sûr était de fermer la centrale, parce qu’ils perdaient 100 millions de dollars par an, ou plus, en gérant la centrale dans un marché de l’énergie qui offre des alternatives bien meilleur marché.
“Le reste du monde déclare emphatiquement se tourner vers une économie de l’énergie propre. Les services se détournent de la NGS et du charbon le plus vite possible, parce que le charbon ne peut plus concurrencer les sources d’énergie plus propres”, dit Nadine Narindrankura, de Tó Nizhóní Ání, une autre association Navajo. “C’est grotesque de la part de nos dirigeants, de s’accrocher au charbon. Lier notre peuple à un navire en train de couler ne fera que nous mettre en faillite et repousser l’inévitable pour deux petites années.”
Diné CARE et Tó Nizhóní Ání ont été profondément impliquées dans les problèmes concernant les centrales au charbon et l’extraction de charbon dans la Réserve Navajo depuis des années. Ils continuent d’affirmer que sous la promesse des services de maintenir la survie du charbon, il y avait un plan secret pour aider les propriétaires de la NGS à échapper à leurs responsabilités financière et éthique, bien que depuis des décennies, ils s’enrichissent en exploitant les ressources naturelles des Navajo, polluent les terres tribales et empoisonnent l’air que les familles Navajo respirent.
“Nous n’oublierons jamais les générations de familles Navajo perdues par la déportation forcée. C’est sur le dos des Navajos et des Hopis que l’Arizona vit confortablement alors que nos familles n’ont ni l’eau courante ni l’électricité” dit Robyn Jackson, de Diné CARE. “La direction Navajo a maintenant deux ans et demi pour créer un projet de transition solide et ne peut pas perdre de temps, en le gaspillant à courte vue pour que la centrale continue à tourner après 2019 ou en ayant la stupidité d’acheter la Mine de Kayenta.”
L’eau est l’un des problèmes les plus importants pour les Navajos, et les associations citées sont préoccupées par les 62 millions de m³ du bassin hydrologique du Haut Colorado, qui doivent à juste titre être rendus à la Nation Navajo. En dépit de la déception que constituent d’autres éléments de l’accord, Diné CARE et Tó Nizhóní Ání sont soulagés que les termes de l’accord original de 1969 pour la NGS, concernant les droits sur l’eau, aient été inclus dans un amendement, comme ils l’avaient suggéré aux délégués, pendant les audiences législatives sur le contrat. Les termes de l’amendement sur l’eau ne sont pas contraignants, mais seront une base solide pour que les Navajos récupèrent tous leurs droits sur cette eau.
La Nation Navajo a un vaste potentiel pour développer l’énergie solaire et éolienne, et Diné CARE et TNA ne voient pas d’avenir dans le charbon. Au contraire, ils exigent des dirigeants tribaux qu’ils travaillent à construire une économie qui permette à la Nation Navajo de subvenir aux besoins de son peuple pour des générations à venir, pas seulement pour quelques années.
“Maintenant, la nation dans son ensemble doit s’engager à une transition économique et énergétique, ainsi que de direction politique” dit Jessica Keetso de TNA. “Les élections de 2018 approchent, et nous devons élire des dirigeants qui savent ce que changement climatique veut dire, et sont conscients de l’importance de développer des entreprises et une infrastructure durables. La Nation Navajo doit développer l’énergie solaire et éolienne, sur le site de la NGS, ou à proximité, afin que nous puissions utiliser les lignes électriques et recevoir les revenus pour notre Nation.
“C’est la seule chose sensée, et ce sera l’une des rares bonnes choses sorties de cet accord idiot de contrat de remplacement.”
Emplacement avec point de vue sur la Centrale au charbon, à quelques centaines de mètres
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COMMENTAIRE DE KLEE BENALLY, sur Facebook, le 3 juillet 2017
La pire fausse nouvelle #fakenews jamais publiée par la Nation Navajo.
Absolument ‘laver plus vert’ #greenwashing.
Premièrement, la Nation Navajo a été établie en tant que “Tribu de l’Energie”, au profit de l’état-nation colonial, de colonisation de peuplement massive, appelé les “Etats-Unis”.
La Nation Navajo n’est pas un “état de ressources naturelles” (comme le porte-parole Bates aime à le proclamer), c’est, et a toujours été une colonie de ressources naturelles. Si c’était un état de ressources naturelles, ou “une tribu de l’énergie”, nous n’aurions pas la disparité actuelle dans l’accès à l’énergie dans la Réserve, n’est-ce pas?
Depuis qu’il a été imposé en 1923, le rôle du gouvernement de la Nation Navajo a été de légitimer et maximiser l’extraction de ressources par le gouvernement des Etats-Unis, et c’est ce que nous appelons un colonialisme de ressources. Nous avons un nuage de méthane de la taille du Delaware au-dessus de nos têtes, dans la région de Four Corners, plus de 20 000 Diné touchés par la déportation forcée liée à l’extraction de charbon de l’une des plus grandes mines à ciel ouvert de l’Amérique du Nord, sur Black Mesa, 523 mines d’uranium abandonnées, et le plus grave accident nucléaire de l’histoire des Etats-Unis, à Church Rock, pour le prouver.
Deuxièmement, prolonger le contrat de la NGS, signifie qu’elle continuera à brûler 24 000 tonnes de charbon par jour jusqu’en 2019, il n’y a absolument rien de “vert” là-dedans. En plus, ça signifie que la firme Peabody Energy, précédemment en faillite, continuera à extraire du charbon de Black Mesa.
La NGS fournit la troisième contribution à l’émission de gaz à effet de serre du pays, et essayer de faire passer cet accord pour “vert” représente le niveau de bassesse que la stratégie du marketing est en train d’atteindre.
Mais bien sûr, que pouvons-nous attendre d’un Conseil Tribal qui a “été établi à l’origine pour que le Bureau des Affaires Indiennes approuve les accords avec les compagnies pétrolières Américaines, qui étaient pressées de commencer les opérations de forages sur les terres Navajo.” ( http://www.nnogc.com/about-us.html, en anglais)
Quand notre Mère la Terre est attaquée, que faisons-nous?
https://theanarchistlibrary.org/library/various-authors-ecodefense-a-field-guide-to-monkeywrenching (en anglais)
https://www.sproutdistro.com/2011/10/07/new-zine-what-is-security-culture/ (en anglais)
Lire (en anglais) le brillant essai de John Redhouse “Géopolitique du ‘Conflit Territorial’ Navajo-Hopi, pour le contexte
Quelques-uns de mes travaux sur la question [Traduction française]:
https://chrisp.lautre.net/wpblog/?p=2820 et [en anglais] http://www.indigenousaction.org/nnact/
Communiqué de presse (en anglais) sur la signature de l’accord: http://mailchi.mp/f80145b6c725/press-release-signing-of-ngs-extension-lease-positions-navajo-nation-to-become-an-energy-tribe